Journal Un peu de SF dans l'actualité.

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15
23
mar.
2022

Sommaire

Bonjour Nal,

Mes derniers écrits ont plutôt été bien reçus ici (Vos Pensées, nos droits et Fuite), aussi vais-je vous soumettre de nouveau une courte nouvelle. Si tu n'as pas envie d'histoire, mais plutot du code et des news, il est temps d'abandonner ta lecture.

Ma courte nouvelle s'appelle 8ème république. Elle n'est en aucun cas un texte politique sur les élections à venir, mais bien sur l'actualité a toujours une influence sur l'imagination.

Je poste le texte entier ici car il n'est pas trop long, mais il est aussi disponible en suivant ce lien. Avec le liens, vous avez accès à mes autres textes.

Bonne lecture, et comme toujours, vos commentaires sont les biens venus.

8ème République

Pierre n’en revenait pas. Les yeux rougis par le manque de sommeil, il se décida à sortir du lit, qui n’avait été que le théâtre de son désarroi toute la nuit durant. Le message reçu la veille était sans équivoque, et les gardiens de la paix qui avaient élu domicile dans la rue le confirmaient plus surement qu’une lettre frappée d’une Marianne.

Il avait été élu Président de la République. Les 20 000 grands électeurs l’avaient choisi ; lui qui pensait en finir avec la politique avec la fin de son mandat à la mairie de Lille. « Il me restait six mois, et je viens de rempiler pour sept ans. » Il se leva, s’attachant à ne pas réveiller son époux qui dormait encore profondément. « Il est fier, se douta-t-il, soudain attendri. » Un sourire éclaira son visage pendant qu’il quittait la chambre sur la pointe des pieds.


Odile voyait rouge. Elle tournait dans l’appartement, ne parvenant pas à se calmer. Ses tentatives infructueuses de relaxations avaient plutôt empiré son état. Elle s’en voulait. Elle ne tolérait pas cette absence de maitrise, cette faiblesse. Si elle entendait atteindre son objectif, elle devait se ressaisir. « À quoi bon, hurla-t-elle soudain ? Ils viennent de m’enlever mon but. De m’interdire de m’accomplir. »

Elle avait reçu la nouvelle par un message officiel, avec accusé de réception. Elle aurait dû se douter, elle aurait dû refuser la lettre. Elle la saisit de nouveau sur la table basse du salon. Pour la centième fois, elle relut la missive : « Compte tenu de vos pratiques proactives relevées pendant la dernière élection municipale de la ville de Toulouse, la cour électorale nationale vous a radié des fichiers électoraux. Votre mandat actuel pour la ville de Toulouse se terminera dès que la nouvelle nomination aura annoncé. Vous reprendrez alors votre poste d’administratrice territorial à la sécurité ».


Pierre laissait l’eau couler sur son visage, pour tenter d’effacer la fatigue. D’ici quelques heures, la nouvelle serait officialisée. Il lui faudrait faire face aux médias qui ne tarderaient pas à le retracer. La mairie de Lille ne lui avait attiré que les journalistes locaux, qui bien vite avaient appris à prendre rendez-vous avec lui, réalisant qu’il ne goutait pas à l’exercice des questions impromptues. Marc toquait à la porte de la douche.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Le secrétaire général de l’Élysée au téléphone.

— J’arrive.

Encore ruisselant, Pierre se saisit du téléphone que Marc avait abandonné près du lavabo.

— Pierre Hegouat.

— Monsieur le Président, réagit une voix assurée. Nous devons préparer la journée. Votre première allocation officielle sera pour le journal de 13 heures. Depuis la mairie de Lille, ce sera très bien. Ensuite, il faudra prévoir votre déménagement à l’Élysée.

— Bien sûr, une question avant de commencer, répondit Pierre, sonné, ne parvenant pas à se projeter dans ses considérations alors qu’il se tenait encore nu, mouillé et accablé d’une nuit sans sommeil.

— Monsieur le Président, relança le conseiller qui attendait la demande.

— Pourquoi moi ?


Odile avait fini par s’endormir sur le canapé et la lumière crue du soleil du matin s’écrasa sur son visage. Elle s’étira, sentit la colère l’envahir de nouveau. « Penses positif ! Il fait beau, tu vas aller au pique-nique municipal. » Elle s’arrêta immédiatement, comme une image figée du film de sa vie. « Pour quoi faire ? Pourquoi aller trainer avec ces bras cassés incapables de la moindre ambition ? Je ne les aime pas. Ils étaient juste un moyen. Je n’ai plus de but. » Elle se roula de nouveau en boulle dans le canapé. Mais déjà, elle se relevait. « Sois forte. Tu vas te battre. Tu ne vas pas te laisser faire par la commission. Il faut des preuves. J’ai toujours été discrète. Ils ne peuvent pas en avoir. Des soupçons tout au plus. »

Elle ouvrit son ordinateur et rechercha un avocat. Elle devait s’entourer. La lutte serait intense, mais ça ne l’avait jamais arrêtée.


Les caméras bourdonnaient, prêtes dans le cabinet du maire. Pierre ne l’avait jamais vraiment utilisé ces dix dernières années. Il avait conservé son bureau dans la division du contrôle financier, deux étages plus bas. Il y avait commencé sa carrière avant d’être parachuté à des positions électives, comme conseillé municipal tout d’abord, pour devenir en définitive maire de la Ville. Ses collègues avaient été les premiers à le propulser en votant pour lui. Puis ses prouesses avec les projets qu’il avait menés avaient attiré l’attention des autres départements pour finalement le conduire aux décisions stratégiques. Il regrettait parfois la simplicité de l’analyse des chiffres par rapport à la complexité des choix n’apportant qu’un équilibre, pas une solution définitive. Ces dix ans, en tant que maire, lui laissaient un gout amer à l’aune de sa nouvelle fonction. Il était bien sûr satisfait de ses réussites. Il en avait retiré un vrai plaisir. Il ressentait de la fierté d’avoir su gérer avec souplesse la quasi-tentative de sécession de la communauté polynésienne installée à Five. Ils avaient entrepris de s’affranchir des lois de la république. Plutôt que d’utiliser une manière forte comme le réclamaient nombre de ses concitoyens, il avait passé de nombreuses heures à discuter avec l’upo`o pour identifier leurs besoins, leurs problématiques spécifiques, mais aussi les apports que la communauté pouvait procurer à la ville de Lille. Cette femme finalement pragmatique l’avait aidé à résoudre la tension sans conflits. En fait, elle avait pu démontrer à son peuple que sa colère, légitime, n’avait pas Lille comme origine. Elle se tenait dans les ramifications internationales de la disparition de leurs iles. Ce n’était pas en attaquant une de leur terre d’accueil qu’ils protègeraient leur culture, avait-elle expliqué, mais au contraire en montrant leurs traditions pour qu’elles infusent petit à petit ce bout de France métropolitaine.

Pierre se retourna pour admirer le collier de fleurs séchées qu’il avait lui-même passé au cou du buste de Marianne. Jusqu’à hier, il avait été heureux de cette réussite, presque vaniteux avait-il pensé souvent. Aujourd’hui, il s’en voulait. C’était probablement l’origine de son élection. Un bon gestionnaire, capable de piloter des situations sensibles, y compris dans un contexte de mix culturel. Avec un soupir, il plongea son regard vers les caméras qui lui indiquait qu’il disposait encore d’une dizaine de secondes avant son élocution. « Je commence à comprendre pourquoi ils m’ont choisi. Mais je ne le voulais pas. »

— Mes chers concitoyens. Je me présente aujourd’hui devant vous avec toute l’humilité que nécessite cette tâche. Je suis bien sûr profondément touché par la confiance que vous m’accordez, et je ferais tout mon possible pour n’en montrer digne. Hier, quand la nouvelle m’a été annoncée, la surprise a été totale, mais ce matin, je commence à entrevoir votre choix. En tout état de cause, je m’engage dans la présidence avec toute ma compétence et la conviction intime que ma responsabilité s’applique à tous et à chacun. 2


Odile fulminait devant la télé.

— N’allez pas me dire que cet empaffé ne s’est pas battu pour en arriver là. « Digne de votre confiance », bla bla bla. « Une surprise totale », comme s’il n’avait pas fait de lobbying. Il était à Toulouse l’année dernière pour parler de la communauté Gypsie.

Les restes de repas commençaient à s’accumuler sur la table basse. Tandis que le journal reprenait ses droits et que les analystes s’exprimaient sur le nouveau président, Odile plongea son regard dans une tasse vide comme pour lire son avenir dans le marc de café. Elle réalisait qu’en tant que maire d’une ville importante on s’attendait à un commentaire de sa part. Les journalistes l’avaient appelée ce matin pour prendre rendez-vous dès le début d’après-midi, mais elle n’avait pu s’y résoudre. La nomination de Pierre Hegouat lui restait indifférente. Elle n’avait pas tenté de se faire élire cette fois-ci. Elle avait développé sa stratégie pour le prochain septennat. Mais avec sa radiation des listes électorales, son rêve s’était effondré. Les avocats qu’elle avait contactés avaient tous décliné, arguant du fait qu’ils avaient toute confiance dans la commission électorale. Plusieurs avaient refusé de prendre ses appels depuis. Son monde s’effritait sous ses pieds. Le réseau qu’elle avait entretenu au fil des années commençait à s’effilocher. Si sa condamnation pour « incitation active à influencer une élection » venait à être connue, elle serait rapidement un paria, un danger, une honte. Tous ses amis seraient soupçonnés de collusion, d’avoir profité, d’une manière ou d’une autre, d’avantages pour lui accorder leur soutien. « Quelle farce ! Des hypocrites ! Comme si ce n’était pas le cas pour tout le monde ! Bien sûr qu’on est élus en cherchant des soutiens. La loi électorale est hypocrite. Vouloir être élu vous disqualifie ! Autant choisir quelqu’un au hasard ! »

Sur la télé, des images de match de foot avaient remplacé les commentateurs politiques. « Les responsables des associations sportives, c’est toujours de bons influenceurs, pensa-t-elle avant de se rendre compte que cela ne lui servait plus à rien. »


Pierre était de retour chez lui. Marc l’attendait devant une pile de copies qu’il était en train de corriger.

— Tu étais bien ce midi, lui glissa-t-il à l’oreille tandis que Pierre venait l’embrasser.

— Merci. Je n’ai pas encore digéré, tu sais. Je vais devoir bouger à Paris. Comment on va faire tous les deux ? Tes élèves, tu ne peux pas les laisser tomber.

— On est en mai, dans deux mois, c’est réglé. Ne t’inquiète pas. Je te suivrais à Paris.

— Je t’impose ça, je m’en veux. Tu aimais ton lycée. Tu vas devoir changer.

— Tu ne m’imposes rien. Ce n’est pas toi qui as choisi. Ça t’est tombé dessus.

— C’est le bon mot. Je me réjouissais déjà de ne pas pouvoir être réélu maire. J’avais compté. Six mois avant de retourner à un poste financier. C’est la carrière que j’avais choisie. C’est tellement loin. Et maintenant, sept ans. On sera à la retraite avant la fin.

— Chut, profite du moment. Viens t’asseoir.

— Mais pourquoi moi ?

— Parce que tu es bon et parce que tu ne veux pas du poste.

— J’en veux pas, confirma Pierre boudeur.

— Non, mais tu le feras quand même par sens du devoir.

— Oui.

— Et tu le feras bien, car tu ne chercheras pas à t’y accrocher, ou à en tirer du pouvoir.

— Non.

— Pourtant, moi je vais en tirer avantage.

— Comment ça, rétorqua Pierre, finalement surpris et soudainement attentif ? Qu’y a-t-il pour toi d’autre que des emmerdes ?

— C’est simple. J’ai toujours rêvé de faire l’amour sous les ors de la république, conclu Marc en riant.


— Madame Odile Vermieux, nous sommes réunis aujourd’hui pour vous demander d’arrêter votre harcèlement. Vous avez déposé des recours judiciaires concernant votre radiation des listes électorales, c’est votre droit le plus strict et les procédures seront menées à leur terme. Cependant, vous avez simultanément accusé de nombreux membres de la commission de corruption et menacé certains verbalement. Nous disposons ici d’un enregistrement de votre dernière altercation ou vous dites, je cite « Vous m’avez volé mon poste. Je vous le ferais payer. Aucun de vous ne sera jamais plus élu. »

La femme reposa la feuille qu’elle venait de lire, tandis qu’Odile la fusillait du regard. Un peu plus loin un greffier prenait note, conférant une aura particulièrement officielle à un entretient qui avait été présenté comme informel.

— Deux membres du comité électoral ont déjà porté plainte contre vous, mais ils restent ouverts à une résolution à l’amiable. C’est l’objet de notre réunion.

Odile demeurait coite. Elle avait retrouvé ses réflexes et souhaitait exposer une apparence de rationalité. Les conséquences des poursuites pouvaient être importantes, et un comportement serein restait sa meilleure défense pour les décrédibiliser.

— Vos déclarations tendent à corroborer ce que vous contestez en justice, à savoir que vous disposiez d’une réelle stratégie pour l’accession aux postes à responsabilité. Les témoignages qui avaient déclenché votre radiation des listes électorales montraient, comme cela a été confirmé lors de votre premier appel, que vous avez tenté d’orienter le vote de grands électeurs vers votre personne. Vous leur avez laissé entendre que vous étiez la plus à même à occuper le poste, et avez aussi signifiés les bénéfices qu’ils pourraient retirer à vous avoir dans cette position de pouvoir.

Odile restait impassible, ne signalant son attention que par quelques hochements de tête qu’il aurait été malhonnête de qualifier d’acquiescements.

— Notre démocratie ne peut pas se permettre d’octroyer le pouvoir lié à un poste à responsabilité à quelqu’un convoitant ce pouvoir. Cela reviendrait à accorder un avantage à quelqu’un déjà susceptible de souhaiter s’accrocher au poste et en conséquence à quelqu’un qui agirait dans son intérêt plutôt que dans celui de la ville ou de la région.

Odile inspira plus profondément. « La salope, elle n’a même pas considéré que j’aurais dû devenir Présidente ».

— Veuillez pardonner ce petit rappel au fondement de la loi électorale, ajouta la juriste, se méprenant sur le soupir d’Odile. Je vais donc aller droit au but.

Elle se saisit d’une nouvelle feuille sur son bureau.

— Les parties civiles consentent à lever leurs plaintes si vous acceptez de vous faire suivre par un thérapeute à propos de votre soif irraisonnée de pouvoir. Vous êtes malade, Madame Vermieux. Nous souhaitons vous aider.

  • # Utopie ou dystopie ?

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

    Je n'ai pas tranché, mais en tous cas c'est assez inattendu, j'aime beaucoup !

    En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

  • # Élection sans candidat

    Posté par  . Évalué à 3.

    C'est un système qui est déjà en vogue dans certaines organisation (entreprise libéré, libérating structure, …)
    J'aime bien l'idée de l'appliquer à l'élection présidentiel, ça éviterais de rembourser des frais de compagne fastueux et pas forcément justifié, mais c'est un autre débat.

    • [^] # Re: Élection sans candidat

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 23 mars 2022 à 15:00.

      J'aime bien l'idée de l'appliquer à l'élection présidentielle

      C'est un peu le cas en fait. Aujourd'hui, le conseil constitutionnel recueille les parrainages, mais les grands électeurs peuvent parrainer n'importe qui (Thomas Pesquet ou Guillaume Meurice en a eu 1, je doute qu'ils aient voulu quoi que ce soit). Bon la comparaison s'arrête là puisque ensuite une fois les 500 signatures validées, le conseil constitutionnel va voir les personnes et leur demande si elle veulent être candidates (donc elles sont volontaires pour continuer).

      En tous cas on a la base, suffirait juste de virer cette étape !

      En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

    • [^] # Re: Élection sans candidat

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Il y a toujours des candidats… Juste la façon de découvrir et choisir les candidats qui change : ici, la candidature n'est associé au volontariat mais à la recherche d'adéquation entre le poste et son occupant(e), mais en prime on se refuse par tout volontariat motivé par l'appât du pouvoir (ou du gain dans une entreprise.) En somme, comme dans certains pays plus au nord, les élu(e)s sont des fonctionnaires et non des psychopathes qui ont un agenda personnel qui ne cadre pas avec le bien commun. (les mêmes, en effet, qui mettent en place l'arsenal pour se faire rembourser une campagne de mensonges qui ne devrait pas avoir lieu d'être.)

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # Les nombreuses coquilles

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Est-ce là une mise en abîme soulignant la superficialité et l’horreur de la pensée totalitaire aboutissant à cette dystopie ? Ou simplement lié à une publication hâtive ?

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # Ça donne envie de voter au hasard.

    Posté par  . Évalué à 0.

    On prend tous les petits papiers, on mélange, on en sort un sans le regarder, on le fout dans l'enveloppe.

    C'est toujours mieux que ce qui nous attend pour les 5 prochaines années, non ?

    • [^] # Re: Ça donne envie de voter au hasard.

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      C'est le contraire :
      il ne faut pas voter, même par hasard, pour des assoiffé(e)s de pouvoir (et qui donc s'avèrent toujours aptes à la dictature) ;
      il faut rechercher la personne qui fera le boulot (c'est vrai qu'en France on en est loin vu que le vote est pour une tête et non un programme, et qu'en prime on vote plutôt contre quelqu'un depuis des décennies.)

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: Ça donne envie de voter au hasard.

        Posté par  . Évalué à 1.

        Je vais te paraître paresseux peut-être, mais je me sens incapable de deviner qui fera du bon travail…c'est beaucoup d'efforts pour faire un choix que je regretterai certainement…tant pour le temps passé à faire ce choix que pour le résultat…

        Quant à la soif de pouvoir, dur à dire aussi…!

        • [^] # Re: Ça donne envie de voter au hasard.

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          Ce n'est pas de la divination, et c'est effectivement un travail certain de recrutement… Normalement, quand on s'est donné les moyens de faire au mieux, on ne peut pas avoir de regret.

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

          • [^] # Re: Ça donne envie de voter au hasard.

            Posté par  . Évalué à 3.

            Ce n'est pas de la divination, et c'est effectivement un travail certain de recrutement… Normalement, quand on s'est donné les moyens de faire au mieux, on ne peut pas avoir de regret.

            Je crois sincèrement que si, c'est de la divination et de l'auto-persuasion…sinon, il y aurait déjà un algorithme mathématique capable de désigner le meilleur candidat, voire mieux, un logiciel libre. :p

            Je n'adhère ni aux paroles, ni aux meetings, ni aux opinions et suis tout à fait incapable de synthétiser la pluralité des sources que je sais non-exhaustives de toute façon…Tout ce temps passé pour un seul vote que n'importe quel autre citoyen peut contredire…par le hasard ou la manipulation tend à me désespérer un peu de réussir à faire le bon choix.

            J'aurais tendance à classer la nouvelle comme une utopie, du coup…

      • [^] # Re: Ça donne envie de voter au hasard.

        Posté par  . Évalué à 3.

        Au contraire, ce qui est important c'est bien plus la personne que le programme.
        Compte tenu des circonstances changeantes et imprévisibles, un programme politique n'est jamais appliqué en entier. Du coup l'électeur devrait plutôt choisir quelqu'un qui a des valeurs compatibles avec les siennes, qui a du caractère pour affronter les crises, qui saura adapter son programme en fonction des circonstances et qui n'appuiera pas sur le bouton rouge pour un oui ou un non.

        • [^] # Re: Ça donne envie de voter au hasard.

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 28 mars 2022 à 06:04.

          L'adaptation d'un programme et sa tenue à terme ne saura dépendre d'une seule personne… Et pour l'instant, l'expérience a montré que les gens choisis affichent plus des valeurs qu'ils ou elles en ont vraiment. Mais bon, on peut continuer à appliquer les mêmes principes tout en espérant que ça donne un jour le résultat contraire.

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # SF ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Je ne déteste pas cette nouvelle, mais pour moi elle n'a pas grand-chose à voir avec de la science-fiction.

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