Journal Aux frontières du réel

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30
oct.
2007
Ceci est un appel à témoins et à une séance de remue-méninges.

Faisant parti d'une structure réunissant des indépendants et des salariés en informatique recherchant d'abord la qualité (www.ekito.fr) nous avons souvent à faire face à des appels d'offre peu compatibles : délais de réalisation ou grilles tarifaires de gymnastes aguerris (de grands classiques quoi) impliquant des sacrifices qui risquent de devenir démotivants avec le temps.

Je pense que cette introduction trouve un écho dans nombre de sociétés où vous travaillez aussi j'aimerai savoir si vous avez entendu parler ou été témoins de cas de collaboration entre une structure professionnelle et des associations tournées vers les logiciels libres (lugs ou autre) qui profiteraient à chaque parti.

Y-a-t-il des ponts autres que marketing entre ces deux modèles, des recettes, des sources de motivation, des cas d'école ?
  • # Je crois que c'est interdit

    Posté par  . Évalué à 4.

    collaboration entre une structure professionnelle et des associations tournées vers les logiciels libres (lugs ou autre) qui profiteraient à chaque parti
    Une association loi 1901 n'as pas le droit de concurencer une société (je résume les status). Ce qu'elle ferait en aidant une société au dépend d'une autre.
    On as pas le droit de collaborer/developper en echange de don en matériel par exemple.

    Enfin c'est ce que j'ai compris des status de l'assoc. dont je suis membre qui est du type 1901.
    • [^] # Re: Je crois que c'est interdit

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Allez, en prison les Resto du coeur ! Vous faites de l'ombre à Mc Donalds !

      Plus sérieusement, en tant que créateur d'une association, il ne me semble pas avoir lu quelque part qu'une association ne pouvait pas concurrencer une entreprise. Sauf si c'est marqué dans les statuts de l'association, mais ce n'est pas un cas général. Apparemment, dans ton cas, c'est le choix des fondateurs de ton association que de ne pas concurrencer une entreprise, nullement une obligation légale.
    • [^] # Re: Je crois que c'est interdit

      Posté par  . Évalué à 3.

      Une association peut grosso modo faire ce qu'elle veut (tant que ça ne contredit pas ses statuts).
      Par contre le fait que ce soit une association ne l'éxonère en rien des impôts, taxe et autres charges auxquelles sont soumises les entreprises.

      Ensuite, si ton entreprise fait travailler des bénévoles, tu te met simplement en situation de concurence loyale avec les entreprises qui font travailler des enfants en Inde ou ailleurs.
      • [^] # Re: Je crois que c'est interdit

        Posté par  . Évalué à 2.

        Il ne s'agit pas de contourner la loi ni d'exploiter les bonnes volontés.

        Je fais essentiellement du développement et contribue au libre (www.workingfrog.org).

        Le but est, comme je l'écris, que ce soit profitable aux deux mondes, il y a bien moyen d'avoir un retour immateriel qui rende la chose possible.

        Par exemple on a bien trouvé l'idée d'exploiter la puissance des ordinateurs pour calculer des tas de choses pendant qu'ils sont en veille, des tas de gens prennent du temps pour préparer et envoyer sur internet des photos, des vidéos, des conseils pour que les autres en profitent.

        J'insiste sur l'idée que les personnes des deux partis peuvent être les même à des moments différents, ce qui veut dire que ces mêmes personnes peuvent forcémment profiter de cette collaboration... je recherche les moyens.
  • # un problème bien plus grave qu'il n'y parait

    Posté par  . Évalué à 5.

    Bonjour,
    je ne voulais pas intervenir sur ce sujet car il est sensible : il est juste à la lisière entre le libre et le libre associatif et je crois que tu le "prends" dans le mauvais sens. (c'est pour cela que je m'y colle)

    L'écosystème du libre est :
    1) - Il existe des logiciels libres
    2) - l'entreprise peut fournir du service dessus
    3) => Donc, pour un prix réduit (ou pas) on peut avoir une solution équivalente (ou mieux, ou pas) à une solution proprio.

    Or tu prends le truc à l'envers - Je veux avoir un truc moins chère (ou fait plus rapidement avec le même nombre de personne- ce qui est identique), donc comment puis-je faire intervenir le libre associatif (en clair : comment outsourcer une partie de mon dev (support/documentation/...) dans le monde associatif, pour ne pas avoir à en supporter la charge et ne pas avoir à le facturer à mon client.

    C'est exactement l'inverse de l'écosystème du libre, et c'est léthale pour l'entreprise. Ce faisant, tu tires le marché vers le bas en prix/temps en ne facturant pas les heures de travail nécessaires pour la réalisation d'un produit commandé. Cette spirale court directement vers une paupérisation du marché du logiciel en diminuant palier par palier les coûts de réalisation par une 'bénévolisation' des heures de réalisation.

    La marche normale de la situation est de dire à l'entreprise : Vous payer le dev d'un produit et SI vous le mettez en libre et SI votre produit est suffisamment bon et SI il répond à un besoin, PEUT ETRE vous aurez des contributions/améliorations/meilleur suivi et SURTOUT une indépendance de votre prestataire.

    Le libre n'est pas bijectif, on ne peut pas remonter le courant.
    • [^] # Re: un problème bien plus grave qu'il n'y parait

      Posté par  . Évalué à 1.

      Merci pour ce commentaire constructif.

      C'est d'autant plus intéressant que c'est cette dévalorisation des paramètres prix/temps d'une prestation qui est à l'origine de ce journal.

      Il faut donc inciter les clients à se défaire de la propriété d'au moins une partie de leurs développements afin que le libre associatif puisse agir.

      En soi c'est tout à fait envisageable vu que les entreprises recourent déjà largement à des logiciels libres. Le noeud gordien est qu'elles utilisent le libre mais n'en produisent pas, du moins pas au moment de leurs développements.

      Je reformule ma question de départ :
      - comment convaincre les clients de faire appel à des logiciels libres et à en produire dès le début d'une prestation ?
      - quels sont les dangers d'une telle démarche ?
      - connaissez-vous des réalisations de ce genre ?
      • [^] # Re: un problème bien plus grave qu'il n'y parait

        Posté par  . Évalué à 2.

        - comment convaincre les clients de faire appel à des logiciels libres et à en
        produire dès le début d'une prestation ?

        => ne pas faire si ce n'est pas du libre. Ok c'est vendredaïe

        - quels sont les dangers d'une telle démarche ?

        => perdre son client qui trouve un meilleur prestataire pour faire la suite, il faut être assez compétent dans son domaine

        - connaissez-vous des réalisations de ce genre ?

        => oui llsoll , logiciel pour laboratoire de langue que nous faisons actuellement pour le canton de genève, il sera en gplV3 avec copyright des sources attribuées à la FSF. un proto tourne actuellement sur 1 ou 2 salles. Il manque certains points important, mais c'est un vrai bon produit qui s'annonce.

        Le truc est de faire une communauté (même restreinte) qui permette de faire avancer le truc. L'entreprise qui developpe ayant à charge de 'prospecter' de nouveaux clients pour le même soft afin de continue le dev de partie connexes avec un autre financement et ainsi de montrer à son client que le libre lui apporte directement un plus : de nouvelles fonctionnalité qu'il n'a pas payées.

        Pour rebondir sur ton "Il faut donc inciter les clients à se défaire de la propriété d'au moins une partie de leurs développements afin que le libre associatif puisse agir." ATTENTION : le libre associatif n'ira que rarement dans le sens voulu par l'entreprise qui cherche à résoudre des problèmes particuliers. Il est illusoire de s'en remettre sur le libre associatif pour remplacer le dev payé par l'entreprise. Je crois que l'associatif agit "à la marge" et fournit du "confort" (doc, install, exemples, tutoriaux, notions annexes, ...) et que très rarement du "core-dev". de plus le Libre associatif étant par nature bénévole, il est impossible de leur demander du résultat et d'imposer une direction. C'est un liant dans la sauce, mais pas un ingrédient important, _SAUF_ si l'entreprise décide de se baser sur un projet déja existant et contribue à ce dernier.

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