Journal La Quadrature du Net veut-elle nous placer sous surveillance ?

Posté par  . Licence CC By‑SA.
-18
20
fév.
2014

Interrogé sur les modalités d’allocation de la contribution créative par Margaux Duquesne, Jérémie Zimmermann répond quant à lui :

« Il ne s’agit en aucun cas de savoir qui écoute quoi car ce serait un mécanisme totalement totalitaire. Il faut juste savoir combien de fois “quoi” a été écouté. Et là c’est complètement différent car c’est “anonymisé”. Il y a plusieurs façons de le faire : par des logiciels qui sont installés volontairement sur les ordinateurs des gens, par une étude statistique des flux au niveau des fournisseurs d’accès ou au niveau des nœuds d’échanges type Piratebay et cie. Tout ça est détaillé dans le livre de Philippe Aigrain, Sharing. C’est argumenté avec des formules mathématiques qui n’ont jamais été attaquées, qui sont prouvées avec des logiciels libres et dont le code est disponible pour le démontrer. On atteindrait des niveaux de précision qui seraient bien plus efficaces que ce que fait aujourd’hui la Sacem ».

http://menbienscommuns.com/2014/02/17/la-quadrature-du-net-veut-elle-nous-placer-sous-surveillance/

  • # Quoi ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    modalités d’allocation de la contribution créative

    C'est quoi ?

    Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

  • # Debian aussi!

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'ai popcon installé sur ma machine, et ça transmet à Debian des statistiques sur les paquets les plus populaires.
    Diantre! Debian veut tous nous espionner?

    Ah?! Tiens? Si je le vire, il ne se passe rien de particulier non plus.

    Tiens donc?

    Tu as certainement raté ça:

    par des logiciels qui sont installés volontairement sur les ordinateurs des gens

    De même que j'accepte avec plaisir de faire savoir à l'équipe Debian de quoi je me sers (et donc ce qui est important pour moi), on peut supposer que des gens acceptent avec plaisir que la répartition d'allocations se fasse suivant ce qu'ils regardent et pas suivant des critères obscurs décidés par la SACEM.

    • [^] # Re: Debian aussi!

      Posté par  . Évalué à 3.

      Personne n'a encore conspiré à l'aide d'un botnet pour truquer le popcon et s'assurer de la présence d'un logiciel obscur, encombrant et inutile dans le premier CD de Debian ?

      • [^] # Re: Debian aussi!

        Posté par  . Évalué à 10.

        Personne n'a encore conspiré à l'aide d'un botnet pour truquer le popcon et s'assurer de la présence d'un logiciel obscur, encombrant et inutile dans le premier CD de Debian ?

        Ça a déjà eu lieu avec emacs, je crois.

    • [^] # Re: Debian aussi!

      Posté par  . Évalué à 3.

      Debian veut tous nous espionner?

      Si Debian voulait le savoir, il le pourrait. Vous oubliez cette notion.

      Ah?! Tiens? Si je le vire, il ne se passe rien de particulier non plus.

      Effectivement. Cela voudrait donc dire que les statistiques de la LG seraient donc biaisées. (tout comme les statistiques Debian si tout le monde n'utilisait pas popcorn, hormis une poignée. (cela existe même durant une élection: si l'absentéisme progresse, seuls ceux qui votent font le résultat).

      Tu as certainement raté ça:

      par des logiciels qui sont installés volontairement sur les ordinateurs des gens

      La question est "pourquoi les gens accepteraient d'installer un logiciel qui permet de faire du tracking, sur leurs ordinateurs ?". Personne n'a su répondre à cette question hormis l'argument un peu trop facile "pour aider à la contribution". Si les gens n'installent pas le logiciel "volontairement". La prochaine étape étant "les serveurs chez les FAI qui vérifieront le trafic du téléchargement" (source direct: un des membres de la Quadrature). (et ne parlons pas des tentatives de hack qui cibleraient le programme en question et qui pourraient biaiser les statistiques globales)

      De même que j'accepte avec plaisir de faire savoir à l'équipe Debian de quoi je me sers (et donc ce qui est important pour moi), on peut supposer que des gens acceptent avec plaisir que la répartition d'allocations se fasse suivant ce qu'ils regardent et pas suivant des critères obscurs décidés par la SACEM.

      L'argument "les gens accepteront" est fallacieux. Elle s'appuie sur l'espérance d'une chose - et que la plupart des gens ne feront pas. Quid de savoir ce que vont devenir ces statistiques ? Quid de savoir comment sera fait la répartition puisque la répartition, comme proposée, sera effectuée suivant un algorithme: Qui va avoir accès à ces algorithmes ? Qui va avoir accès aux entrées (statistiques brutes) et sorties (statistiques travaillées) pour vérifier la validité des chiffrages ? Et surtout qui pour faire le long travail de répartition et de lien entre "contenu téléchargé" et "véritable contenu licencié par…". Cela à un coût (direct ou indirect).

      • [^] # Re: Debian aussi!

        Posté par  . Évalué à 4.

        Si Debian voulait le savoir, il le pourrait. Vous oubliez cette notion.

        On pourrait en parler pendant des heures, mais pour en arriver là, il faudrait déjà décrire précisément "qui" est le Debian dont on parle.
        Du coup, le "ils" qui voudraient nous espionner n'ont que peu de garantie de pouvoir le faire dans la durée.

        Effectivement. Cela voudrait donc dire que les statistiques de la LG seraient donc biaisées. (tout comme les statistiques Debian si tout le monde n'utilisait pas popcorn, hormis une poignée. (cela existe même durant une élection: si l'absentéisme progresse, seuls ceux qui votent font le résultat).

        Certes, mais ce n'est pas comme si la pertinence de la répartition des aides existantes était déjà indiscutable…

        La question est "pourquoi les gens accepteraient d'installer un logiciel qui permet de faire du tracking, sur leurs ordinateurs ?". Personne n'a su répondre à cette question hormis l'argument un peu trop facile "pour aider à la contribution". Si les gens n'installent pas le logiciel "volontairement". La prochaine étape étant "les serveurs chez les FAI qui vérifieront le trafic du téléchargement" (source direct: un des membres de la Quadrature). (et ne parlons pas des tentatives de hack qui cibleraient le programme en question et qui pourraient biaiser les statistiques globales)

        Tu abordes le problème avec ta façon de penser. Les gens se contrefoutent de savoir si le logiciel qu'ils installent permet de les traquer. Ils ont déjà Google, Facebook et d'autres qui le font et s'en moquent ou choisissent de l'ignorer.
        Et l'argument n'est pas "pour aider à la contribution", mais bien pour aider le/les artistes dont ils apprécient le contenu.
        D'ailleurs, j'imagine bien la pilule passer à travers un logiciel qui permettrait d'accéder à tout le catalogue (VLC avec des raccourcis?) et qui installerait le traqueur en même temps, avec une question innocente posée pendant l'installation.

        L'argument "les gens accepteront" est fallacieux. Elle s'appuie sur l'espérance d'une chose - et que la plupart des gens ne feront pas. Quid de savoir ce que vont devenir ces statistiques ? Quid de savoir comment sera fait la répartition puisque la répartition, comme proposée, sera effectuée suivant un algorithme: Qui va avoir accès à ces algorithmes ? Qui va avoir accès aux entrées (statistiques brutes) et sorties (statistiques travaillées) pour vérifier la validité des chiffrages ? Et surtout qui pour faire le long travail de répartition et de lien entre "contenu téléchargé" et "véritable contenu licencié par…". Cela à un coût (direct ou indirect).

        Rien ne te dit que les gens ne le feront pas. Comme je le disais, il suffit de mettre une bonne carotte: un logiciel qui intègre l'accès à tout le catalogue simplement, le traqueur est intégré dedans, ou vient en tant qu'option à l'installation.
        On peut même imaginer le rendre obligatoire: qui veut de la licence globale paie en échange d'un certificat unique qui permettra de télécharger tout et n'importe quoi, avec le bon logiciel ou à travers le bon serveur.

        En ce qui concerne les soucis de répartition, ce n'est pas simple, mais je ne vois pas en quoi ça pourrait être pire qu'aujourd'hui et la taxe sur les supports de stockage.

        L'algorithme de répartition peut être totalement ouvert, les données entrantes accessibles dans une certaine mesure au monde entier (ex: stats sur les artistes, pas qui les écoutent évidemment!). C'est vrai qu'on aura du mal à vérifier que des opportunistes ne se téléchargent pas eux-mêmes à coups de giga-octets. Encore une fois: certificat unique par licencié?

        L'algo de répartition sera, très certainement, âprement négocié et renégocié avec le temps, mais rien d'impossible.

        • [^] # Re: Debian aussi!

          Posté par  . Évalué à 3.

          Tu abordes le problème avec ta façon de penser. Les gens se contrefoutent de savoir si le logiciel qu'ils installent permet de les traquer. Ils ont déjà Google, Facebook et d'autres qui le font et s'en moquent ou choisissent de l'ignorer. (…)
          D'ailleurs, j'imagine bien la pilule passer à travers un logiciel qui permettrait d'accéder à tout le catalogue (VLC avec des raccourcis?) et qui installerait le traqueur en même temps, avec une question innocente posée pendant l'installation.

          A une différence, les gens ne payent pas Google ou Facebook. On parle d'une contribution payante. On oublie aussi que dans la proposition de logiciel pour tracking, il faudra prévoir une version pour chaque plateforme possible: Windows, Mac, Linux, BSD, Android, iOS, Freebox? etc… (Je fais une petite dérive: Qui va payer les plateformes de collectes, les développeurs/mainteneurs et le personnel administratif pour la répartition ?). Enfin, il me choque de lire que d'installer un logiciel de tracking supplémentaire n'est pas si terrible. Si HADOPI, en son temps, avait proposé cela, tout le monde aurait crier au scandale. Là, c'est la Quadrature, cela ne choque personne.

          Et l'argument n'est pas "pour aider à la contribution", mais bien pour aider le/les artistes dont ils apprécient le contenu.

          Le tout est de définir qui est l'artiste : Beaucoup méconnaissent le processus de création d'une oeuvre ou d'un produit culturel. Il n'y a pas qu'un seul artiste, mais une multitude de personnes qui travaillent dessus (et pas forcément "artiste"). L'artiste qui a travaillé tout seul chez lui avec ses propres moyens est soit rare, soit une légende. Une multitude de personnes participent à la création d'une oeuvre.
          Enfin, comment fait-on le lien entre "l'oeuvre" et les "contributeurs à la création" ? Personne n'a été capable d'y répondre (même LQDN). Ce n'est point VLC qui pourra faire le lien entre "DVDRip.avi" et une oeuvre définie qui permettrait la répartition. On voudrait tous que ce soit automatique, mais cela ne le sera pas.

          Rien ne te dit que les gens ne le feront pas.

          Et rien en dit que les gens le feront. Cela va dans les deux sens. :)
          Ce que semble oublier LQDN.

          Comme je le disais, il suffit de mettre une bonne carotte: un logiciel qui intègre l'accès à tout le catalogue simplement, le traqueur est intégré dedans, ou vient en tant qu'option à l'installation.

          Le logiciel d'accès au catalogue est une piste intéressante, c'était même une piste d'une forme de distribution qu'on avait commencé a identifier avec bluetouff à l'époque (à une époque bien lointaine, nous avions plus ou moins défini une méthode pour du téléchargement légal tout en contribuant à la création et un peu plus respectueuse de la vie privée des utilisateurs)

          On peut même imaginer le rendre obligatoire: qui veut de la licence globale paie en échange d'un certificat unique qui permettra de télécharger tout et n'importe quoi, avec le bon logiciel ou à travers le bon serveur.

          Piste encore intéressante, c'était aussi une piste identifiée avec l'ami bluetouff.
          Dommage ce ne soit pas dans les propositions de LQDN.

          En ce qui concerne les soucis de répartition, ce n'est pas simple, mais je ne vois pas en quoi ça pourrait être pire qu'aujourd'hui et la taxe sur les supports de stockage.

          Ce n'est pas parce que c'est n'importe quoi maintenant qu'on doit faire aussi pire :-)
          La gestion des liens entre "oeuvre téléchargée" (qui peut avoir un nom improbable) et "véritable oeuvre" (qui possède des identifiants spécifiques) et les créateurs (à qui la répartition/contribution va être donnée) est quelque chose de complexe. Sauf dans le cas d'un catalogue déjà défini. Le soucis est que ce n'est pas la proposition de LQDN (échanges non marchands entre personnes)

          L'algorithme de répartition peut être totalement ouvert, les données entrantes accessibles dans une certaine mesure au monde entier (ex: stats sur les artistes, pas qui les écoutent évidemment!). C'est vrai qu'on aura du mal à vérifier que des opportunistes ne se téléchargent pas eux-mêmes à coups de giga-octets. Encore une fois: certificat unique par licencié ? L'algo de répartition sera, très certainement, âprement négocié et renégocié avec le temps, mais rien d'impossible.

          Rien n'est impossible, en effet. Pour l'instant, LQDN (je sais je parle souvent d'eux ;) n'a pratiquement rien proposé de concret, hormis une étude de faisabilité et de discussions possibles sur beaucoup de point.

          • [^] # Re: Debian aussi!

            Posté par  . Évalué à 4.

            A une différence, les gens ne payent pas Google ou Facebook. On parle d'une contribution payante.

            Je crois qu'on n'a pas compris la même chose.
            La contribution, c'est au nom de la "licence globale". Tu contribues quoi qu'il arrive, ou tu es totalement hors programme. Le traqueur sur ta machine, c'est pour te permettre de peser sur la répartition.
            Du coup je suis plus optimiste sur la volonté des gens à participer: si j'aime un artiste et que j'écoute ses chansons en boucle, j'ai envie qu'il soit rétribué en échange. Si je refuse, je dois accepter que cet artiste puisse disparaître faute de moyens.

            On oublie aussi que dans la proposition de logiciel pour tracking, il faudra prévoir une version pour chaque plateforme possible: Windows, Mac, Linux, BSD, Android, iOS, Freebox? etc… (Je fais une petite dérive: Qui va payer les plateformes de collectes, les développeurs/mainteneurs et le personnel administratif pour la répartition ?)

            Je ne pense pas que ce soit autrement plus compliqué que voir tous les acteurs maintenir leurs systèmes internes et financer la lutte contre la contrefaçon en même temps.
            Le logiciel pour chaque plateforme, pourvu que le système soit transparent, peut très bien être Libre et faire appel à la communauté des développeurs.
            La maintenance du système de répartition peut être l'État.

            Enfin, il me choque de lire que d'installer un logiciel de tracking supplémentaire n'est pas si terrible. Si HADOPI, en son temps, avait proposé cela, tout le monde aurait crier au scandale. Là, c'est la Quadrature, cela ne choque personne.

            Le fait est que le but du logiciel n'est pas de faire du tracking, mais de transmettre de façon fiable une information sur ce que l'utilisateur consulte. Associer les données à un nom ou une IP est nécessaire pour éviter les fraudes, ce n'est pas un but en soi.
            Il y a donc certainement moyen de compartimenter un peu tout ça: vérifier que les sources de données sont fiables d'un côté et faire le traitement des données de l'autre, en limitant les possibilités de recoupement.

            Le tout est de définir qui est l'artiste : Beaucoup méconnaissent le processus de création d'une oeuvre ou d'un produit culturel. Il n'y a pas qu'un seul artiste, mais une multitude de personnes qui travaillent dessus (et pas forcément "artiste"). L'artiste qui a travaillé tout seul chez lui avec ses propres moyens est soit rare, soit une légende. Une multitude de personnes participent à la création d'une oeuvre.

            Le processus de création, excuse-moi de te dire que c'est certainement la partie la plus simple à résoudre: tout est déjà là! Si j'achète un DVD à la FNAC, le bénéfice sera réparti. Je ne vois pas pourquoi ce serait d'un seul coup un problème insurmontable.
            On peut dire qu'aujourd'hui ce bénéfice est mal réparti, mais c'est un sujet différent!

            Le problème plus gros c'est plutôt comment distribuer la "cagnotte" suivant que tu regardes un film, écoute de la musique, ou lis un livre.

            Cela dit, les distributeurs actuels se démerdent plutôt bien pour décider la différence de prix entre un CD et un BlueRay, donc en première approximation, je garderais le même ratio et basta. Le reste peut se négocier entre les différentes parties.

            Enfin, comment fait-on le lien entre "l'oeuvre" et les "contributeurs à la création" ? Personne n'a été capable d'y répondre (même LQDN). Ce n'est point VLC qui pourra faire le lien entre "DVDRip.avi" et une oeuvre définie qui permettrait la répartition. On voudrait tous que ce soit automatique, mais cela ne le sera pas.

            La réponse est dans la façon de distribuer les œuvres: pourquoi donc irais-je télécharger DVDRip.avi quand je peux directement me fournir à la source sur un serveur rapide avec une version officielle?
            La licence globale doit bien évidemment aller de pair avec une distribution "ouverte" des œuvres. Si tu veux que la consultation soit enregistrée par le système, tu as tout intérêt à ce que l'internaute télécharge chez toi, et donc mettre les moyens sur la plateforme.
            C'est un investissement, c'est sûr, mais je ne pense pas que ça coûte autrement plus cher que les systèmes existants (ou qu'attendre que la contrefaçon disparaisse d'ailleurs…).

            Si le système existe, il existera aussi mécaniquement une offre chez les hébergeurs avec du tout prêt pour les artistes indépendants, et paiement au volume de données envoyées, ou plus simplement en pourcentage sur la part de la cagnotte (un peu comme l'hébergement des "apps" sur les stores, d'ailleurs).

            Je sais que c'est le contre-pied de ce que propose LQDN, mais du point de vue de la vie réelle, moi-même je ne vois pas pourquoi je prendrais un torrent plutôt qu'un serveur à haut débit qui me garantit la version officielle.

            Et quand bien même tu téléchargerais DVDRip.avi, on peut imaginer ajouter un tag dans les torrents pour reprendre cet identifiant unique avec un plugin sur le client pour faire le lien avec le "traqueur". Ou alors tu ne fais aucun lien, et tu ne participes pas au calcul de la répartition des recettes.

            Enfin, pour le cas particulier des œuvres introuvables sur les systèmes centralisés, et bien c'est exactement comme aujourd'hui: quand on s'échange un fichier introuvable dans le commerce, les ayant-droits peuvent difficilement venir pleurer sur le manque à gagner!
            On peut même voir que ce serait encore plus simple d'éditer de vieilles œuvres: il "suffit" de les stocker sur le serveur de téléchargement! Pas de presse, pas de boites, pas de stock!

            Piste encore intéressante, c'était aussi une piste identifiée avec l'ami bluetouff.
            Dommage ce ne soit pas dans les propositions de LQDN.

            Je ne pense pas que la proposition de LQDN ait vocation à être traduite en texte de loi tel quel. Je doute d'ailleurs que qui que ce soit puisse mettre toutes les "bonnes idées" sur la table tout seul.

            Ce n'est pas parce que c'est n'importe quoi maintenant qu'on doit faire aussi pire :-)
            La gestion des liens entre "oeuvre téléchargée" (qui peut avoir un nom improbable) et "véritable oeuvre" (qui possède des identifiants spécifiques) et les créateurs (à qui la répartition/contribution va être donnée) est quelque chose de complexe. Sauf dans le cas d'un catalogue déjà défini. Le soucis est que ce n'est pas la proposition de LQDN (échanges non marchands entre personnes)

            Encore une fois, je ne rejoindrais pas la LQDN sur tout. Et même si le système actuel est absurde, le principe de "licence globale" (ou tout autre nom qu'on voudra bien lui donner…) en est indépendant. C'est aux acteurs de la création d’œuvres à négocier ça.
            La relation entre ce qui est consulté et l'identification de l'oeuvre relève d'un processus volontaire de toutes façons.
            Les consommateurs (consultants? internautes?) doivent comprendre qu'il est dans leur intérêt de remonter des infos fiables et donc aussi éviter les malwares qui remonteraient des stats bidonnées.

            • [^] # Re: Debian aussi!

              Posté par  . Évalué à 2.

              Désolé maclag, je n'ai vu ton commentaire que maintenant. Cela fait un peu bizarre de revenir sur ce thread, malheureusement j'y suis obligé pour compléter certains éléments. :-/

              Du coup je suis plus optimiste sur la volonté des gens à participer: si j'aime un artiste et que j'écoute ses chansons en boucle, j'ai envie qu'il soit rétribué en échange. Si je refuse, je dois accepter que cet artiste puisse disparaître faute de moyens.

              Malheureusement peut-être un peu trop optimiste. Dans les faits, je doute réellement que les gens le fasse. (Il suffit de voir, comme j'ai du l'énoncer avant, le syndrome Arte/TF1). Je doute réellement que les gens votent pour des oeuvres qu'ils ont téléchargé.

              On oublie aussi que dans la proposition de logiciel pour tracking, il faudra prévoir une version pour chaque plateforme possible: Windows, Mac, Linux, BSD, Android, iOS, Freebox? etc… (Je fais une petite dérive: Qui va payer les plateformes de collectes, les développeurs/mainteneurs et le personnel administratif pour la répartition ?)

              Je ne pense pas que ce soit autrement plus compliqué que voir tous les acteurs maintenir leurs systèmes internes et financer la lutte contre la contrefaçon en même temps. Le logiciel pour chaque plateforme, pourvu que le système soit transparent, peut très bien être Libre et faire appel à la communauté des développeurs.La maintenance du système de répartition peut être l'État.

              Vous ne vous rendez pas compte comment c'est difficile. Pourquoi à votre avis l'Etat n'a jamais géré de distribution dans ce domaine ? SACEM, SACD, même le CNC ! et HADOPI, ils ne gèrent même pas eu même la partie technique, il la sous-traite (plus personne ne parle de TMG ?). Et depuis quand le bon peuple va gérer (gratuitement) un système pour le financement d'un tiers privé ?

              Le fait est que le but du logiciel n'est pas de faire du tracking, mais de transmettre de façon fiable une information sur ce que l'utilisateur consulte.

              Tu te rends compte que tu opposes deux informations dans la même phrase ? :)

              • "ne pas faire de tracking"
              • "transmettre de façon fiable une information sur ce que l'utilisateur consulte"

              Qu'est ce que le tracking: "Le Tracking est l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour poursuivre les internautes et noter leurs moindres faits et gestes afin d'établir leurs profils".

              Le processus de création, excuse-moi de te dire que c'est certainement la partie la plus simple à résoudre:

              As-tu déjà participé au processus de création d'une oeuvre ? Rien que le moindre élément est déjà compliqué. La moindre vidéo sur Internet un peu élaboré est d'une complexité (le plus petit tournage que j'ai pu faire c'est avec 5 personnes + plateaux + matos).

              Si j'achète un DVD à la FNAC, le bénéfice sera réparti. Je ne vois pas pourquoi ce serait d'un seul coup un problème insurmontable.

              C'est bien là que je vois que beaucoup ici méconnaisse le processus de redistribution. La distribution entre le vendeur et le créateur est plus complexe qu'un handshaking entre deux partenaires. Prenons le cas d'un couple (réalisateur, scénariste) à aucun moment ils ne récoltent directement des vendeurs type FNAC. D'abord cela passe par un distributeur, puis le distributeur le donne peut-être à un autre distributeur plus global, qui donne aux producteurs ou au "committee". Puis… Plus rien. En règle général, les membres du casts de création en font pas partie de la redistribution, ils ont été payé et basta. Soit ils ont négocié pour récupérer une partie des ROI.

              Je conseille un article sur SoFilm à propos du retour sur investissement: http://www.sofilm.fr/entretien-michel-hazanavicius-vincent-maraval-cinema-francais-jusquici-tout-va-bien

              La réponse est dans la façon de distribuer les œuvres: pourquoi donc irais-je télécharger DVDRip.avi quand je peux directement me fournir à la source sur un serveur rapide avec une version officielle?

              Pourquoi irais-je donc sur un torrent si j'ai la même chose en légal et gratuit ? Il suffit de voir comment Wakanim se fait pourrir et que les gens continuent de chercher à télécharger sur des plateformes illégales. De plus, LQDN ne propose absolument pas cela, il propose un partage entre personne. A aucun moment ils ne parlent de plateforme commune (une preuve comme une autre, c'était une proposition conjointe qu'on avait imaginé avec bluetouff il y a bien 4 ou 5 ans parce que LQDN ne proposait absolument pas cela)

              C'est un investissement, c'est sûr, mais je ne pense pas que ça coûte autrement plus cher que les systèmes existants (ou qu'attendre que la contrefaçon disparaisse d'ailleurs…).

              Cela a un coût. Et puis la plupart des boites de distributions ou de productions (voire même les artistes indépendants) ne savent absolument pas géré cela. Allez, je vais être optimiste: on leur propose une plateforme commune. Qui la gère ? Comment est-elle financé ? sont les questions qui viennent assez rapidement.

              Si le système existe, il existera aussi mécaniquement une offre chez les hébergeurs avec du tout prêt pour les artistes indépendants, et paiement au volume de données envoyées, ou plus simplement en pourcentage sur la part de la cagnotte (un peu comme l'hébergement des "apps" sur les stores, d'ailleurs).

              Cela existe déjà. Exemple: iTunes ou moins gros Believe. Et ils prennent plus ou moins une (grosse) part sur la vente.

              Je sais que c'est le contre-pied de ce que propose LQDN, mais du point de vue de la vie réelle, moi-même je ne vois pas pourquoi je prendrais un torrent plutôt qu'un serveur à haut débit qui me garantit la version officielle.

              Dans les faits, actuellement, ce n'est pas ce qui se passe (ex Wakanim)

              Et quand bien même tu téléchargerais DVDRip.avi, on peut imaginer ajouter un tag dans les torrents pour reprendre cet identifiant unique avec un plugin sur le client pour faire le lien avec le "traqueur". Ou alors tu ne fais aucun lien, et tu ne participes pas au calcul de la répartition des recettes.

              Encore maintenant: qui va générer ce tag ? qui va entretenir ce tag ?
              Les systèmes ISBN ou ISAN sont d'une complexités. Tu n'imagines pas comment cela est géré, c'est un véritable bordel.
              (Pour l'avoir fait, j'ai du passer des journées pour traduire ou rechercher les véritables UUID locaux ou internationaux de certaines oeuvres, de toute ma carrière, j'ai rien vu d'aussi chiant et laborieux à faire, c'est très difficilement automatisable).
              Et enfin: LQDN ne propose absolument pas cela, il propose que chacun partage ses contenus. Aucun serveur central, aucun tag.

              Enfin, pour le cas particulier des œuvres introuvables sur les systèmes centralisés, et bien c'est exactement comme aujourd'hui: quand on s'échange un fichier introuvable dans le commerce, les ayant-droits peuvent difficilement venir pleurer sur le manque à gagner!

              Désolé, mais là tu fais juste un gros "fuck" au principe des droits d'auteurs: Un auteur a le droit ou non que son oeuvre soit distribuée. Personne n'a le droit de faire justice soit-même. C'est un principe de base. Je ne vois pas pourquoi les gens changent de concept démocratique quand ils sont derrière leur ordinateur.

              On peut même voir que ce serait encore plus simple d'éditer de vieilles œuvres: il "suffit" de les stocker sur le serveur de téléchargement! Pas de presse, pas de boites, pas de stock!

              Et le coût dans tout ceci ? :)
              Editer des vieilles oeuvres, c'est déjà les faire sortir de leurs supports: 8MM ? 16MM? 35MM? HDCAMSR ? Disque magnétique ? Quand ils sont récupérés (cela demande beaucoup de temps et je ne parle pas des supports détériorés), Est-ce qu'on les conserves dans leur forme actuelle ou bien on restaure les oeuvres ? Au niveau du stockage: combien de Tb ? la bande passante ? la baie ? l'énergie ?
              En gros: Qui gère la préservation ? Qui finance cette préservation ? Ce n'est malheureusement pas gratuit comme on peut le voir.

              La relation entre ce qui est consulté et l'identification de l'oeuvre relève d'un processus volontaire de toutes façons.
              Les consommateurs (consultants? internautes?) doivent comprendre qu'il est dans leur intérêt de remonter des infos fiables et donc aussi éviter les malwares qui remonteraient des stats bidonnées.

              Malheureusement, je doute que cela soit le cas.
              Et le peu d'études dessus ou les quelques observations dans la consommation actuelle vont plutôt dans le mauvais sens. :-/

    • [^] # Re: Debian aussi!

      Posté par  . Évalué à 1.

      La seule question que je poserai, c'est:
      Opt-in ou opt-out?

      Dans le cas de Debian, popcon, c'est uniquement si l'on choisit volontairement de l'installer. Quand on installe certains logiciels sous windows, chrome ( par exemple, mais il y a pleins d'autres malwares installés comme ça aussi :p—ça c'est pour rester dans le troll—) est installé automatiquement, par défaut. Mais vu que c'est désactivable, ça reste du "volontaire".

      • [^] # Re: Debian aussi!

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, mais je soignerais la comm':
        Il est dans l'intérêt du public de faire peser leurs choix dans la répartition. Il n'est pas dans leur intérêt de laisser les autres peser ou remonter des stats bidonnées.

  • # Je ne comprend pas le titre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Ce n’est pas une blague.

    Je ne vois pas en quoi la citation de J Zimmermann parle de surveillance. Au contraire elle explique comment on peut suivre des quoi sans suivre des qui.

    Où est-ce juste à cause du titre que le journal est moinsé à ce point ?

    Où suis-je vraiment à côté de la plaque ?

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