Salut à tous !
Je découvre à l'instant une information (qui date un peu… Début juillet) réjouissante pour tous ceux qui ont des projets de software, hardware et autres mais qui ont besoin de fonds ! Kickstarter débarque en Europe ! Plus précisément en Angleterre, mais une arrivée en France est peut-être à espérer l'année prochaine.
Alors pour ceux qui se demandent ce qu'est Kickstarter (un truc pour l'athlétisme ?), c'est un site qui permet de financer des projets en tout genre (des domaines artistiques au matériel libre). Le principe est simple. Vous avez un projet créatif en tête, vous avez besoin de x euros (ça peut aller jusqu'à des sommes importantes sur ce site, quelques millions pour certains projets). Vous faites un dossier de présentation (photos, description, détails) et vous choisissez une période (par exemple 3 mois) pour rassembler la somme souhaitée. Si vous réunissez cette somme (ou plus) durant cette période, banco ! Et si ce n'est pas le cas (même si vous réunissez 98% de la somme durant ces 3 mois), vous ne touchez rien. Les donateurs sont donc débités à la fin de la période de collecte de fonds si la somme est réunie.
Et là, vous vous dites, "mais c'est qui ces donateurs ? Et pourquoi ils voudraient me donner des millions à moi ? J'sais que je suis un génie, mais c'est bizarre…" En fait, c'est une des conséquences heureuses du "Crowdfunding" qui met en évidence une belle solidarité. Plein de petites sommes, ça fait à la fin une grosse somme… Et ceux qui soumettent des projets proposent en général une contrepartie. Par exemple : si vous me donnez moins de 50 euros, vous recevrez un certificat et vous serez sur la liste des donateurs, si vous donnez entre 50 et 100 euros vous recevrez un collector de mon projet, si vous me donnez plus de 100 euros, etc.
Et à la fin vous restez mettre de votre projet ! Pas de transfert de copyright, etc. Kickstarter et l'entreprise qui leur permet de collecter les fonds (aux Etats-Unis Amazon, ce sera certainement encore le cas en Europe) prennent entre 5% et 10% (les deux réunis).
Pour plus de détails, je vous laisse découvrir leur FAQ et peut-être aussi la description sur la page wikipédia anglaise (plus exhaustive que la française), ainsi que cette interview des fondateurs. Il y a une liste des projets qui ont reçu le plus de financements. Vous trouverez en deuxième position par exemple Ouya qui se base sur de l'open source (Android) et qui a reçu plus de 8 millions de dollars.
C'est un moyen de financement de projets créatifs, cela ne se limite pas à la technologie, mais il y a des projets libres géniaux qui se sont lancés grâce à ce site. Par exemple, la FreedomBox ou Diaspora_(logiciel).
Pour des projets "open software", vous pouvez consulter cette rubrique.
Je tiens à signaler qu'il existe des alternatives et des alternatives en France (comme KissKissBankBank) ! La collecte de fonds est vraiment moins importante que sur Kickstarter, mais ça peut vous permettre d'obtenir des financements en attendant l'arrivée de Kickstarter depuis l'Angleterre en France. C'est l'Europe, quand même !
J'espère que cela réjouira les ambitieux qui souhaitent développer un projet (libre bien sûr) ! Et je souhaite que ça permette peut-être à certains d'entre vous d'accomplir un rêve technologique.
# Dindon
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 5.
S'il y a contrepartie, ce n'est pas des dons. Ca change tout au niveau fiscal.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: Dindon
Posté par claudex . Évalué à 5.
Tu es sûr que des contreparties comme avoir son nom quelque part ou un t-shirt est aussi dans le cas ? Parce que ça se voit souvent, même en Europe, par exemple, le premier site au hasard que j'ai trouvé : Oxfam qui annonce que si tu fais un don, tu as droit au magasine trimestriel.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: Dindon
Posté par calvin01 . Évalué à 0.
C'est Oxfam Belgique que tu as donné en exemple je ne sais pas si en France on peut avoir la même chose, je n'ai pas vérifié.
[^] # Re: Dindon
Posté par claudex . Évalué à 5.
Oui, j'ai mis ce que je connaissais, je laisse le soin aux français de chercher chez eux.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: Dindon
Posté par rdhlnn . Évalué à 1.
Le terme de donateur (ou de contrepartie) était peut-être mal choisi…
Par exemple, pour la FreedomBox : http://www.kickstarter.com/projects/721744279/push-the-freedombox-foundation-from-0-to-60-in-30
Voir la liste à droite. Si tu donnais plus de 5000$ tu pouvais notamment dîner avec Eben Moglen…
Dire merci ou mettre quelqu'un sur une liste, ce n'est pas une contrepartie comme tu l'entends. C'est très américain d'ailleurs de classer ainsi les donateurs en fonction de la somme donnée.
Et pour l'aspect fiscal, ça peut poser problème… Pour celui qui donne (pas déductible ?), mais pour celui qui finance son projet ? Quel impact ? Ce n'est pas un prêt et ce n'est pas vraiment une vente (tu n'es pas obligé de donner une "contrepartie"). C'est comme si tu répondais à un don par un don (ouais ça ressemble à une vente)…
[^] # Re: Dindon
Posté par claudex . Évalué à 3.
En même temps, il y a beaucoup de projet déductible sur Kickstarter ?
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: Dindon
Posté par claudex . Évalué à 6.
D'ailleurs, il me semble qu'en Belgique, il est interdit de faire un don aux entreprises, il doit toujours y avoir une contrepartie (pour éviter la fraude).
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: Dindon
Posté par Kaane . Évalué à 2. Dernière modification le 26 août 2012 à 15:23.
D'ailleurs, il me semble qu'en Belgique, il est interdit de faire un don aux entreprises, il doit toujours y avoir une contrepartie (pour éviter la fraude).
Pour la Grande Bretagne je ne sais pas, mais pour à peu près tous les autres pays d'Europe (au sens CE) je suis quasiment sur que pour pouvoir faire appel à l'épargne publique il faut
- Soit être une association à but non lucratif qui récolte des dons (i.e aucune contrepartie quel quel soit)
- Soit être une association à but non lucratif qui recrute des adhérents (et là les adhérents ont des droits au sein de l'association)
- Soit être une entreprise type SA coté sur un marché (et là les souscrivant récoltent des droits)
- Soit faire un emprunt obligataire avec une banque derrière qui se porte caution (et je crois qu'il faut en plus être une SA ou assimilé)
Tout le reste (y compris les dons sur une page web pour que la page/le logiciel/l'auteur continue) est assimilé à une vente - avec tout ce qui va avec.
Curieux de voir ce que les avocats de kickstarter vont pondre si ils ouvrent en France. Si ça passe leur modèle de contrat sera copié/collé des milliers de fois.
Si un juriste peu confirmer/infirmer.
[^] # Re: Dindon
Posté par rdhlnn . Évalué à 3.
Oui en effet.
Et le site de KissKissBankBank confirme ça pour la France.
http://www.kisskissbankbank.com/fr/pages/faq/legal
http://www.kisskissbankbank.com/fr/pages/terms
[^] # Re: Dindon
Posté par rdhlnn . Évalué à 1.
En fait après une recherche sur leur site :
C'est bien un système de sponsor.
[^] # Re: Dindon
Posté par claudex . Évalué à 6.
Sauf que ça parle du droit fiscal américain, je doute fort qu'il soit ce celui-là que devnewton voulait parler.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
# A propos des méthodes de financement du logiciel libre
Posté par Médéric RIBREUX (site web personnel) . Évalué à 6.
Hello,
en passant rapidement sur LWN, j'ai remarqué un article (en anglais) daté du 15 aout 2012 (en anglais) et qui résume l'intervention d'Adam Dingle du groupe Yorba (qui publie, entre autres, le gestionnaire de photos Shotwell) sur les modes de financement des logiciels libres et opensource. Il y parle notamment du succès de Kickstarter et de son (relatif) manque de projets logiciels. Il tente d'exposer quelques solutions qui pourraient changer la donne…
Bonne lecture !
# Les alternatives françaises
Posté par Guillaume Libersat (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 26 août 2012 à 14:34.
Pour compléter la liste des initiatives française :
- Ulule, qui a ouvert le bal et qui reste un peu leader ;
- Kisskissbankbank, qui a suivi juste après, mais qui commence à prendre de l'importance ;
- Babeldoor, spécialisé dans les approches artistes, culturelles et/ou sociales ;
- Octopousse, plus récent, démarré par une jeune équipe il y a peu, qui semble vouloir faire les choses un peu différemment (ils seraient par ailleurs plus enclins à aller vers un modèle basé sur du code libre à moyen terme) ;
- Arizuka, tout petit, dont on n'entend pas (encore?) parler beaucoup.
Pour compléter sur le manque de projets logiciels sur ces plateformes, ce serait intéressant aussi de comprendre les difficultés qu'a rencontré l'équipe d'Elveos, même si le modèle était encore un peu différent.
En tout cas, ma seule crainte c'est qu'on se retrouve, comme pour les sites de covoiturage par exemple, avec 200 sites d'ici 2 ans et pas un seul standard d'échange de projets ni de moyen de porter ses données, comptes, etc…
[^] # Re: Les alternatives françaises
Posté par Arizuka . Évalué à 2.
Bonjour et merci de citer Arizuka dans cette liste.
Nous avons en effet lancé la plateforme en juin dernier et sommes en phase d'accompagnement des premiers porteurs de projet. Notre objectif est de financer des projets présentant des caractéristiques d'innovation (technologique, sociale, économique ou environnementale) et solidaires (associations, coopératives, entrepreneuriat social et solidaire, etc.), et plus largement de faire se rencontrer le monde de l'innovation et celui de la solidarité.
Concrètement, et pour répondre à plusieurs interrogations formulées ici (réponses valables pour la France) :
La fiscalité des contributions dépend principalement de la forme juridique à l'initiative de la collecte (particulier, entreprise ou association). Pour simplifier, il s'agit de prévente pour une entreprise et de don pour un particulier ou une association.
La défiscalisation des dons aux associations n'est pas automatique et dépend de la reconnaissance d'intérêt général de l'association par l'administration fiscale française. Nous avons lancé cette semaine sur notre blog une série de billets à destination des association afin de clarifier ces points (blog.arizuka.com).
Nous développons la plateforme en utilisant uniquement des technologies open source, suivons de près les problématiques open data et souhaitons faire évoluer le site vers un maximum d'ouverture. Des travaux sont prévus dans les mois à venir à ce sujet (nous avons du faire des choix).
N'hésitez surtout pas à nous faire part de vos idées, commentaires, questions et surtout critiques !
A bientôt,
Fabrice
[^] # Re: Les alternatives françaises
Posté par gnuzer (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 03 septembre 2012 à 16:44.
Visiblement il y en a d'autres : Wildfire Games utilise un truc qui s'appelle Pledgie : https://pledgie.com/campaigns/16218
Edit: pas français, j'ai rien dit.
# Indiegogo
Posté par Reihar . Évalué à 0.
Sinon, il y a aussi IndieGogo qui est utilisable dans plein de pays dont la France.Et il a une petite notoriété (c'est pas aussi connu que Kickstarter mais c'est déjà pas mal).
# Amazon
Posté par Jiel (site web personnel) . Évalué à 1.
Et donc on finance Amazon au passage. Dommage.
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