• # déjà vu

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    C'est vraiment le même schéma que pour Freenode mais en plus grand et plus lent. L'étape suivante c'est de remplacer la page d'accueil de twitter.com avec de la propagande libertarienne je pense ?

    pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

    • [^] # Re: déjà vu

      Posté par  . Évalué à -10.

      après si tu va sur la page d’accueil de libé, tu as la propagande gaucho bourgeoise immigrationniste, mais c'est de la bonne propagande :D

    • [^] # Re: déjà vu

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Non, parce que l'Europe n'a pas ralé sur freenode: https://www.bbc.com/news/world-us-canada-63996061

      • [^] # Re: déjà vu

        Posté par  . Évalué à 5.

        Mais laissez-moi rire… Les politiques qui hurlent à la liberté d'expression, alors qu'ils ont laissé une entreprise privée s'accaparer le monopole de la diffusion de l'information.

        C'est privé, c'est tant pis.

        • [^] # Re: déjà vu

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Alors je suis pas totalement d'accord avec ton analyse.

          Par exemple, la commission européenne via NGI finance des projets autour d'Activity Pub comme par exemple, Gotosocial. L'Europe a aussi son propre serveur mastodon depuis quelque temps.

          Les politiques n'ont pas laissés le monopole sans rien faire, comme par exemple, le DSA (proposé fin 2020, mis en place fin 2022).

          Et stricto sensu, Twitter n'a pas le moindre monopole (y a d'autres réseaux sociaux, et les rédactions ont fait de leur mieux aussi pour proposer des listes de mails, des comptes d'autres réseaux, etc). Ensuite, en effet, les journalistes ont foncés dessus (et bon, les journalistes sont sans doute aussi des canaux slacks, des listes de diffusions, etc).

          Est ce que l'idée était que les personnalités politiques ou l'état disent aux journalistes quoi faire ? (parce que bon, ç'est pas terrible non plus).

          Que l'état mette en place un droit à avoir un compte de réseaux socials (voir laposte.net ?)

          Que l'état s’ingère dans la modération d'une boite ? Finance des concurrents (cloud souverain, tout ça) ?

          Alors oui, la réaction a été lente, mais le consensus prends du temps, surtout au niveau de l'Europe. Et les personnes compétentes sur le sujet ont sans doute aussi été prises par le RGPD, par exemple.

          Et les questions de liberté de la presse sont des sujets assez souvent touché la cour européenne des droits de l'homme depuis des années (article 10), et il y a une jurisprudence assez conséquente sur le sujet, même si ça reste un sujet compliqué (par exemple la question de l'équilibre entre avoir des sources non contrôlée par l'état, mais en même temps, ne pas se noyer sous la désinformation).

          • [^] # Re: déjà vu

            Posté par  . Évalué à 2.

            Alors je suis pas totalement d'accord avec ton analyse.

            C'était une réaction polie à une analyse de sortie de chiottes de ma part.

            Dans la vraie vie, je suis d'accord avec les questions que tu soulèves. Mais surtout, je ne perds pas de vue que ce sont quelques politiques qui ont eu ce discours, qui est probablement… politique.

            Je garde malgré tout mon argument sur le fait d'avoir une entreprise privée, qui impose ses propres conditions de diffusion et ce depuis le début. Il y a certes en Europe tout un tas de jurisprudence sur la liberté d'expression et de la presse qui régulent l'activité d'entreprises privées, mais ce n'est pas de toute clarté non plus. D'ailleurs, un lien mentionné plus tôt dans la journée explique un peu les problèmes de DSA.

            On touche à un problème d'extraterritorialité particulièrement velu. La solution n'est pas simple.

            • [^] # Re: déjà vu

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

              On touche à un problème d'extraterritorialité particulièrement
              velu. La solution n'est pas simple.

              Le problème général est velu, mais on peut pas dire que le problème particulier d'aujourd'hui le soit.

              Elon Musk a pris le contrôle de Twitter, il a réduit de 90% son staff. Il est capable de faire passer des changements rapidement parce qu'il a viré tout le monde, mais ça implique aussi que tout les gens qui savent que c'était une mauvaise idée ne sont plus la.

              Du coup, il passe pour un gamin capricieux parce que Twitter n'est pas Tesla, ses caprices peuvent être mis en œuvre dans la journée.

              Le problème devient qu'une entreprise de taille conséquente est soudainement redevenu une startup, avec un gamin à sa tête, tout en gardant sa base de clients/utilisateurs, un truc quand même assez rare pour une boite de la taille de Twitter (parce que sinon, Reworld Media ou Crossover, ça existe). Personne ne se dit "c'est réaliste de virer 90% du staff" car ça serait une catastrophe pour la boite sur le long terme, et sans doute illégal dans plusieurs pays.

              Et pourtant, c'est arrivé, ce qui montre aussi la limite des lois et du bon sens.

              Maintenant, je pense que la direction que va prendre la solution générale, c'est effectivement de déclarer qu'au delà d'une certaine taille, soit tu as une "fédération" (cad une pluralité d'acteur qui peuvent se remplacer les uns et les autres et interagir), soit tu es considéré comme un service public, avec des obligations plus strictes qu'une boite privée.

              Par exemple, les banques. C'est des entités privées, mais tu peux passer d'une banque à une autre avec plus ou moins de soucis. Les opérateurs téléphoniques, c'est pareil.

              Ou Thales, qui est une entreprise privée en situation favorable vis à vis de certains marchés, mais qui peut pas exactement dire merde ou vendre ce qu'elle veut ou elle veut.

              Le DSA n'est pas parfait (et encore, je prends les critiques du monde diplo avec un peu de recul vu leur avis sur la guerre en Ukraine), mais l'interopérabilité en fait parti, sans doute parce que c'est le compromis acceptable en "on nationalise autant que possible" et "on doit privatiser tout". L'équilibre entre le bénéfices des membres (nationaliser, car chaque pays garde le contrôle) et celui du groupe (eg, privatiser, c'est aussi permettre l’émergence d'acteur transnationaux et c'est aussi ce qu'on veut via l'UE).

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