L'INRIA lance son Archive Ouverte

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mai
2005
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L'INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) a lancé le 27 avril un espace de stockage, en ligne, dédié aux publications de ses chercheurs.

De par la signature de la Déclaration de Berlin en juillet dernier, l'INRIA soutient sans réserve l'initiative des Archives Ouvertes. L'objectif est de donner l'accès aux publications scientifiques au plus grand nombre de chercheurs du monde entier. Cette base constitue une mémoire, un espace d'échange de connaissances ainsi qu'un outil de travail pour l'Institut.
Celui-ci entend également assurer la valorisation des publications et prépublications des chercheurs (visibilité, attractivité, pérennité, accès) et permettre par exemple la création de tableaux de bord, d'indicateurs, de bibliographies pour l'Institut.

D'un point de vue technique, l'Archive Ouverte de l'INRIA est basée sur la plateforme HAL (Hyper Articles en Ligne), archive ouverte du CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe du CNRS), développée initialement par et pour les physiciens. L'INRIA collabore actuellement avec le CCSD sur les futures évolutions de HAL. Une interface spécifique a été créée dans le but de faciliter les dépôts et la création de métadonnées par les chercheurs et les documentalistes de l'INRIA. Les articles peuvent être déposés sous différents formats et ceux déposés avec leur source LateX sont automatiquement ajoutés dans l'archive internationale ArXiv. Les documents pouvant être déposés sont principalement des articles soumis ou acceptés dans des revues ou conférences, mais aussi des chapitres de livres, rapports, cours, présentations, essais ou prépublications. Il est également possible d'archiver les actes de conférences organisées ou publiées par des chercheurs de l'INRIA.

Environ 2500 chercheurs, y compris thésards, post doctorants, chercheurs en détachement ou collaborateurs externes, peuvent déposer leurs articles dans HAL-INRIA. Le mouvement des Archives Ouvertes est bien en marche à l'INRIA et a reçu un accueil favorable de la plupart des chercheurs. Certains d'entre eux déposaient déjà dans ArXiv ou dans HAL générique.

HAL-INRIA est le résultat d'un groupe de travail interne qui a démarré en décembre 2003.

Aller plus loin

  • # Excellente initiative !!

    Posté par  . Évalué à 10.

    Excellente initiative.

    En tant que chercheurs, il est de notre devoir de diffuser notre savoir (par l'enseignement, ...) et nos découvertes (par les articles en revues, les conférences, ...) !

    Il est nécessaire que toutes ces informations soient ensuite accessibles à tous et participent au bien commun de l'humanité.

    Vive l'information complète accessible à tous.
    • [^] # Re: Excellente initiative !!

      Posté par  . Évalué à 5.

      tout à fait d'accord

      j'espère que d'autres initiatives du même type vont suivre

      j'ai juste une question:
      comment va être gérer la concurrence avec les systèmes payants de distribution des articles (phy rev par exemple) ?
      • [^] # Re: Excellente initiative !!

        Posté par  . Évalué à 3.

        Il me semble que les journaux et conferences n'ont les droits que sur les versions corrigees apres remarques des relecteurs, l'auteur garde les droits sur la version telle qu'elle a ete soumise au journal/a la conf.
  • # Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

    Posté par  . Évalué à -1.

    C'est pas un peu contradictoire avec la nouveau centre de recherche de l'INRIA sponsorisé par Microsoft ?
    Celui où le représentant de Microsoft a indiqué : "aucun logiciel ne sera mis sous licence GPL dans ce labo !"
    • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Mettre à disposition du public un article n'a jamais impliquer faire du libre... il ne faut pas confondre méthode et implémentation :)

      Combien de logiciels propriétaires utilisent des méthodes/algo initialement publiées par un laboratoire de recherche ?

      mes 2 centimes
    • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      Non absolument pas, Microsoft a aussi un site de publication ( http://research.microsoft.com/(...) ).
      De plus comme cela a déjà été dit dans le nouvelle précédente, l'important ce n'est pas qu'il y ait du code sous telle ou telle licence, car dans les fait il y a assez rarement du code de publié ( ce n'est pas le travail d'un chercher de pisser du code, son travail c'est d'explorer de nouveaux domaine et d'apporter les démonstrations que ceux-ci sont plus ou moins intéressant ), mis plutôt que les travaux eux soit publiés.
      Il suffit d'aller faire un tour dans le répertoire computer science du HAL pour se rendre compte de cette état de fait ( beaucoup de math, de demonstration, de schéma, de graphique et de simulation, mais très peux de code )
      Si les mémoires, théses et autres sont publiés tous le monde peut implémenter leurs mécanismes comme bon lui semble ou presque ( le but n'est pas de relancer un débat sur les brevets logiciel ), Microsoft en proprio, toi en GPL ou en ce que tu veux. En cela Microsoft a d'un certain coté raison de refuser que les codes exemples ou les documentations soit sous GPL, le but d'un institut de recherche n'est pas de privilégier une approche/utilisation/mouvemant sur un autre.
      Maintenant cela n'empéche pas le dit institue de recherche d'utiliser la GPL ou autre ( ils n'ont pas crée la CeCiLL que pour alimenter les trolls sur la FSF France ;-) pour protéger des logiciels métiers comme un portail web, un systéme de publication, ou tous autre chose que ne reléve pas de la recherche.
      • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

        Posté par  . Évalué à 5.

        ce n'est pas le travail d'un chercher de pisser du code, son travail c'est d'explorer de nouveaux domaine et d'apporter les démonstrations que ceux-ci sont plus ou moins intéressant

        Je te prie d'être un peu plus respectueux des developpeurs. Au final, c'est le code qui représente les résultats de certains chercheurs (en informatique tout au moins).

        En outre, je ne vois pas en quoi le travail de chercheur n'inclus (inclurait) pas une partie de code. Cela me paraît assez logique que, dans certains domaines de recherche, pour vérifier ou prouver ses hypothèses, un chercheur doit utiliser des outils informatiques, des logiciels qu'il a peut être conçus ou fait concevoir. En ce sens, j'estime que ces logiciels font partie intégrante des travaux de recherche, du savoir à diffuser.
        • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Ca resemble au troll Math/Physique tout ca. D'un cote ceux qui prouve tes trucs absolument essentiels (genre un carre magique de je sais plus combien de cote), et d'autre qui remarque implemente des truc "qui marche" (TM) (genre colorant pour fraise tagada).

          Reste a savoir lequels des deux a fait avancer le problème...

          Réponse perso : les deux mon capitaine :^)
        • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

          Posté par  . Évalué à 4.

          le problème c'est que dans certains domaines (la physique par exemple) l'informatique reste un outil

          le but d'un chercheur ce n'est pas de travailler sur les outils qu'il utilise mais plutôt sur son sujet d'étude

          cependant dans les labos ou à d'autres échelles il est souvent pertinent de communiquer sur les outils utilisés pour diverses raisons (harmonisation des méthodes par exemple)
    • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Hummm sachant qu'il autorise pas mal de licence, en particulier la Cecill qui est (bon je ne suis pas au courant) pas loin d'etre compatible GPL ?

      Ils veulent seulement fournir aucun code en GPL, mais pq pas avec une licence CECILL voir BSD...
      • [^] # Re: Et le nouveau centre sponsorié Microsoft ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        A ce que j'ai compris, leur problème avec la GPL c'est la "viralité" de la licence.

        La Cecill est en gros GPL adapté au droit Français (allez la lire, c'est pas très long et elle est justement écrite en français - et anglais je crois - c'est toujours interessant)

        Elle est compatible GPL je crois et en tout cas reprend son caractère viral. Donc à mon avis s'ils ne veulent pas fournir de code GPL, ils ne mettront pas non plus sous Cecill...

        du moins ça me paraitrerait logique
  • # Copyright des editeurs ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    je viens de faire un tour sur HAL et je n'y ai trouvé aucune info concernant les copyrights des éditeurs... Je m'explique : on peut s'en insurger mais toutes les revues scientifiques font signer aux auteurs un "transfert de droit" des auteurs vers l'éditeur. Ce dernier peut (pas dans tous les cas) interdire la mise à disposition sur le web des PDF/PS des articles publiés...

    Qu'en est-il pour HAL ? A part les rapports de recherche ou les preprint (versions beta d'un article avec publication), comment gerent-ils le probleme de copyright ? Est-ce qu'ils esquivent le problème en disant que c'est le problème de l'auteur qui soumet la réference ou ont-ils une politique de protection ?

    En pratique, chaque labo avait sa propre cuisine pour régler ce cas.. Le problème de HAL (ou arXiv) c'est que cela devient une vitrine globale susceptible d'attirer les foudres des éditeurs (même si cela serait sucidaire de leur part..)
    • [^] # Re: Copyright des editeurs ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Pour moi, c'est les organismes de recherches qui devraient interdire le transfert de copyrights, ou du moins s'assurer qu'ils gardent le droit de publier librement les articles.
      Car ce sont ces organismes qui financent la recherche, après tout, et il n'y a aucune raison que ce soit les éditeurs qui récupèrent le copyright.
      D'autre part la plupart des chercheurs sont contre ce transfert de copyright, mais individuellement ils n'ont pas le poids de faire changer les choses: qui peut se permettre de refuser de publier son papier dans la revue de référence de son domaine? Avoir une reglementation nationale ou même européenne permettrait peut-être de faire le poids face aux éditeurs.
      • [^] # Re: Copyright des editeurs ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        il n'y a aucune raison que ce soit les éditeurs qui récupèrent le copyright

        je dirai qu"il n'y a plus de raison.... Cela avait un sens il y a qq années de ça (avant le web en gros). Les éditeurs essayent de garder leur "privilège" anachronique mais ils y avaient des raisons à cela.
        • [^] # Re: Copyright des editeurs ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          O tempora, o mores ! Le métier d'éditeur de revues scientifiques touche à sa fin. Leur seule solution est de se reconvertir. Tiens, par exemple, il n'y a plus de copistes (moines ou laïcs). Pourtant il faisaient du beau travail mais quand l'imprimerie est arrivée, ce métier a disparu et le métier d'imprimeur est apparu.
          Internet offre une meilleure réactivité, un coût plus faible et des possibilités de recherche documentaire infiniment supérieures. Que Nature et Science disparaissent, ça ne me fait ni chaud ni froid, c'est la loi de l'Évolution.
          • [^] # Fin des revues scientifiques ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            Certaines revues extrêmement spécialisées devront peut-être laisser la place à un nouveau mode de publication, oui.

            Cependant, je doute qu'il faille s'attendre à ce que des revues telles que Nature ou Science (ou plus communément pour nous Science & Vie/Avenir ou Ciel & Espace, sans vouloir les nommer non plus) tendent à disparaître.

            Ce sont plutôt des instruments de vulgarisation de la Connaissance, malgré leur caractère parfois polémique. Certes, j'admets qu'il est audacieux de rapprocher ces publications, mais il n'en demeure pas moi que le lecteur visé est pratiquement le grand public. Ainsi, les publications de l'INRIA s(er)ont probablement aussi passionnantes, mais plus réservée par nature à une élite "du métier".

            Enfin, il faut avouer que certains articles de ces revues de vulgarisation nous font plutôt rêver, et sont au quotidien plus abordables et généraux que des résultats de recherches s'appuyant sur de larges démonstrations ou statistiques.

            Il y a les chercheurs, le grand public, et au beau milieu un vrai public de passionnés et d'initiés, pour ces revues concentrent bien des domaines (biologie, physique, sociologie, etc...) d'agréable façon, et sur papier !
            • [^] # Re: Fin des revues scientifiques ?

              Posté par  . Évalué à 1.

              Cependant, je doute qu'il faille s'attendre à ce que des revues telles que Nature ou Science (ou plus communément pour nous Science & Vie/Avenir ou Ciel & Espace, sans vouloir les nommer non plus) tendent à disparaître.


              Comme équivalent, j'aurais plutot cité les revues La Recherche et Pour la science.

              Et je ne crois pas que le lecteur visé par ces revues (plus proche de Nature et Science) soit le grand public, ou alors la partie du grand public avec un tres tres bon bagage scientifique.

              Luzerne.. qui se félicite de l'initiative de l'INRIA
              • [^] # Re: Fin des revues scientifiques ?

                Posté par  . Évalué à 1.

                Ah non, qu'on ne me prive pas de Pour la science ou de MISC pour prétexte que les articles sont/seraient disponibles en ligne (ce qui reste à prouver d'ailleurs).
                Et puis, il ne faut pas tout mélanger, un magazine est plus qu'une collection d'articles.
                Je ne suis pas chercheur, mais simple informaticien un peu curieux et donc peut-être pas le grand public, et ces lectures guidées offrent un bon niveau d'information sans avoir à trimbaler un portable -- que je n'ai pas -- dans le métral, aux chiottes ou au pieu.
    • [^] # Re: Copyright des editeurs ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      La plupart des éditeurs acceptent l'archivage public par l'auteur ou l'institution [http://romeo.eprints.org/(...)]. De toute manière, les éditeurs seraient bien mal avisés de s'en prendre aux auteurs et aux institutions, qui
      1) produisent les articles gratuitement,
      2) relisent les articles des autres gratuitement,
      3) achètent les journaux très cher ensuite.
    • [^] # Re: Copyright des editeurs ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      Pour les physiciens, HAL fonctionne de la même manière que arxiv. D'ailleurs il est conseillé pour les physiciens travaillant dans des laboratoires francais de passer par HAL pour soumettre à arxiv.

      La compatibilité avec les copyrights des éditeurs est à voir au cas par cas. Les revues telles que les Physical Reviews autorisent la pubilication d'une version preprint (sur arxiv en particulier). Par contre, la plupart des revues interdisent de rendre disponible (même sur un site web personnel) le PDF/PS de la version publiée. Si le physicien fait bien son travail (plus exactement s'il en a le temps ;) il modifie son preprint pour inclure les changements effectuée entre la version initiale et la version finale.

      Malheureusement, il me semble que les deux revues les plus prestigieuses (à tord a mon avis), Nature et Science, n'autorisent pas la diffusion des preprints.
  • # Droit d'auteur et revue

    Posté par  . Évalué à 0.

    Ne confond on pas ici droit moral et droit d'exploitation (cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d'auteur)(...) ?

    Il me semblait que l'on donnait ses droits d'exploitation à un éditeur mais que l'on conserve toujours ses droits moraux sur son oeuvre (droit dit extrapatrimonial, qui permet à un auteur de faire respecter son ½uvre) .
    De ce fait, il me semblait, dans le droit français, que rien ne pouvait vous interdire de distribuer à quelqu'un votre oeuvre, du moment que cette distribution n'est pas commerciale et qu'elle reste dans le cadre d'une relation privée ?

    Ensuite, tout est dans la notion "de relation privée". On m'avait dit qu'il suffisait d'avoir identifier les coordonnées de la personne, pour prouver qu'on la connaissait...

    De même, il me semblait que toute modification, même mineure du texte, vous protégait de toute attaque de la part des éditeurs.

    Des avis ?
  • # citeseer

    Posté par  . Évalué à 4.

    Notons que dans le même genre il y a l'excellent citeseer qui est pour le moment la référence pour tout ce qui touche l'informatique.

    http://citeseer.ist.psu.edu/cs(...)

    Pour rajouter au troll INRIA vs Microsoft c'est sponsorisé, entre autre, par microsoft research. :-)
  • # LeMonde

    Posté par  . Évalué à 0.

    Un bon article du monde sur le sujet, plussez-le !

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-645632,0.html(...)
  • # camille

    Posté par  . Évalué à 1.

    * Pour ceux qui souhaitent obtenir des informations sur les politiques éditoriales d'environ 80 éditeurs anglo-saxons :

    http://www.sherpa.ac.uk/romeo.php

    A noter : Nature autorise l'archivage du preprint, et du postprint sous certaines conditions :

    " Published source must be acknowledged
    Must link to publisher
    Publisher's version/PDF cannot be used
    On author or institutional server only "


    * Pour vous tenir informés des actualités liées aux Archives ouvertes :
    http://www.inist.fr/openaccess/rubrique.php3?id_rubrique=7

    Dans la rubrique brêves vous trouverez aussi des interviews de chercheurs très intéressantes à ce sujet : http://www.inist.fr/openaccess/archivesbreves.php3

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