Neuf mauvaises pratiques du logiciel libre

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jan.
2009
Communauté
Dans un récent article qui vient d'être traduit sur le Framablog, le chroniqueur Bruce Byfield recense neuf attitude problems qui constituent selon lui autant de freins à un développement serein et mature du logiciel libre.


  1. Se tromper d'ennemi ;

  2. Ennuyer le monde avec des histoires de logiciels ;

  3. Se contenter d'imiter d'autres systèmes d'exploitation ;

  4. Se méfier des nouveaux venus ;

  5. Accorder aux développeurs un statut privilégié ;

  6. Passer son temps à cracher sur Microsoft ;

  7. Prendre comme modèle de croissance le mode de développement des entreprises commerciales ;

  8. Placer les parts de marché en tête des priorités ;

  9. Se contenter d'un système d'exploitation qui ne soit pas complètement libre.



Et de conclure ainsi : « Le message que je veux vraiment faire passer, c'est que le libre a tellement gagné en importance, et si vite, qu'il n'a pas eu le temps de se demander si les comportements des débuts étaient encore pertinents ou si les nouvelles approches s'accordaient avec ses valeurs essentielles. Avant de croître davantage, la communauté doit se pencher sur ses modes de fonctionnement et les évaluer. Si elle ne le fait pas, elle risque, sinon de s'effondrer sous le poids des contradictions, du moins de se créer sans nécessité de lourds handicaps. »

NdM : il est intéressant de comparer cette chronique avec l'interview de Jeroen van Meeuwen - Fedora Project Vice President Fedora EMEA publiée récemment.

Aller plus loin

  • # et donner les mauvaises pratiques...

    Posté par  . Évalué à 5.

    Aïe, c'est pas très pédagogique de faire ça. Tout le monde sait qu'il ne faut jamais dire ce qu'il ne faut pas faire.
    • [^] # Re: et donner les mauvaises pratiques...

      Posté par  . Évalué à 7.

      Nous ne sommes plus des enfants, et Byfield n'impose pas des règles. Il pose juste un constat. Et aller à l'encontre d'un constat n'est pas violer la loi.
      Imposer des règles nous fait les braver. Les construire ensemble nous fait les aimer.
    • [^] # Re: et donner les mauvaises pratiques...

      Posté par  . Évalué à 10.

      On peut parfaitement dire ce qu'il ne faut pas faire dans le cadre d'un cours ; il faut en revanche éviter de donner le mauvais exemple, ce qui est différent. En informatique, si on veut dire qu'il faut bien documenter son projet pour que la communication entre les participants se passe bien, on peut utiliser l'exemple du crash de Mars_Climate_Orbiter en n'oubliant pas d'ajouter une couche ensuite sur les bonnes pratiques qui auraient évité la catastrophe. Dans un enseignement plus appliqué (le secourisme dans mon cas), je peux donner à l'oral les conséquences d'une réanimation trop rapide ou trop lente pour que les stagiaires comprennent l'importance d'un bon rythme, mais en tant que moniteur, directement après cette explication, je montre le geste correct (uniquement). Remarque que dans l'article, la plupart des paragraphes finissent de façon constructive : non pas "voici ce qui est mal", mais "voici comment s'améliorer".
    • [^] # Re: et donner les mauvaises pratiques...

      Posté par  . Évalué à 7.


      0. Neufs bonnes raisons aussi ne pas être catégorique avec les idées reçues :

      "1. Se tromper d'ennemi ;"
      C'est à double tranchant, mais a-t-on un ennemi ?

      "2. Ennuyer le monde avec des histoires de logiciels ;"
      Les histoires de logiciels sont parfois précieuses, et peuvent se lire comme une légende; est-ce ennuyeux ? Est-ce ennuyeux que de diffuser la connaissance et de débattre sur le coeur du problème du logiciel libre : le logiciel ?
      La meilleure façon d'avoir raison, c'est de fermer les débats...

      "3. Se contenter d'imiter d'autres systèmes d'exploitation ;"
      Ne pas hésiter à imiter d'autres systèmes d'exploitation !... lorsque ça marche mieux, et si ça marche vraiment mieux.

      "4. Se méfier des nouveaux venus ;"
      La pureté de l'innocence saurait à elle seule justifier une confiance aveugle.

      "5. Accorder aux développeurs un statut privilégié ;"
      Leur faire des dons, et les encourager, que ce soit en les soutenant, ou en les aidant avec des tests.

      "6. Passer son temps à cracher sur Microsoft ;"
      Ne pas perdre une occasion de rappeler tout le bien qu'on pense de leurs méthodes.

      "7. Prendre comme modèle de croissance le mode de développement des entreprises commerciales ;"
      Le problème est-il qu'elles font du commerce et en vivent, ou bien que leur modèle peut être dépassé ?

      "8. Placer les parts de marché en tête des priorités ;"
      Développer un logiciel pour qu'il ne soit pas utilisé...

      "9. Se contenter d'un système d'exploitation qui ne soit pas complètement libre."
      Ne pas se contenter d'un système d'exploitation qui soit complètement pas libre.
      • [^] # Re: et donner les mauvaises pratiques...

        Posté par  . Évalué à 2.

        La critique négative étant la plus constructive (surtout dans le troll pourneriendire), j'ai l'honneur de vous présenter mon dernier délire du moment.

        > "4. Se méfier des nouveaux venus ;"
        > La pureté de l'innocence saurait à elle seule justifier une confiance aveugle.
        Entre confiance aveugle et méfiance, il y a indéniablement un juste milieu... non ?

        > "5. Accorder aux développeurs un statut privilégié ;"
        > Leur faire des dons, et les encourager, que ce soit en les soutenant, ou en les aidant
        > avec des tests.
        Et les traducteurs ? Et les graphistes ? Et les musiciens ? Et les intervenants ? Et les bidouilleurs ? Et les utilisateurs « participants » ? Ne méritent-ils pas eux aussi un statut privilégié ? Ils sont pourtant bien souvent l'un des rares liens entre les développeurs et le « monde réel » ...
        Ce que l'on appelle la « communauté » est bien trop souvent séparée des développeurs. Bien sûr, les contributeurs non développeurs sus-cités n'ont pas forcément l'envie de se plonger corps et âme dans le code source de leur outil préféré (après GNU Emacs). De même, les développeurs n'ont pas forcément l'envie d'expliquer les rouages internes de leur bébête à quelqu'un qui n'y apportera pas même le moindre patch.
        Il est pourtant surement possible de réunir les deux parties, par exemple en plaçant au premier plan les discussions des développeurs, ou en s'imposant la construction d'un exposé public (plus ou moins pointu) sur le fonctionnement interne du logiciel.

        > "8. Placer les parts de marché en tête des priorités ;"
        > Développer un logiciel pour qu'il ne soit pas utilisé...
        Chaque logiciel libre répond à une demande. Pas forcément celle du marché, mais plutôt celle de son/ses auteur-e-s. En ce sens, un logiciel libre sera toujours utilisé par au moins une personne et pourra attirer d'autres utilisateurs.
        À part Paul Graham, y-a-t'il beaucoup de développeurs qui analysent la demande pour tel ou tel produit avant de se mettre à coder ?

        > "9. Se contenter d'un système d'exploitation qui ne soit pas complètement libre."
        > Ne pas se contenter d'un système d'exploitation qui soit complètement pas libre.
        Ne pas se mécontenter d'un système d'exploitation qui ne soit pas complètement pas libre. Ou pas.

        Enjoy. (j'ai toujours rêvé de finir une dissertation d'anglais par ce mot)
        • [^] # Re: et donner les mauvaises pratiques...

          Posté par  . Évalué à 1.

          "La critique négative étant la plus constructive"
          Que la critique est constructive, est une évidence et le fondement de la science : toujours remettre en cause et mettre à l'épreuve ce qui est supposé exact.
          Son caractère négatif ou positif tient de l'arbitraire.

          "Et les traducteurs ? Et les graphistes ? Et les musiciens ? ..."
          Que serait l'artiste sans la matière ?
  • # troll de competition

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ouuuééééé !! \o/

    le premier troll du premier vendredi de l'annee \o/
    Et en plus, il est en premiere page !! Qu'est ce qu'on est gatés ! merci LinuxFR !


    Et de conclure ainsi : « Le message que je veux vraiment faire passer, c'est que le libre a tellement gagné en importance, et si vite, qu'il n'a pas eu le temps de se demander si les comportements des débuts étaient encore pertinents ou si les nouvelles approches s'accordaient avec ses valeurs essentielles. Avant de croître davantage, la communauté doit se pencher sur ses modes de fonctionnement et les évaluer. Si elle ne le fait pas, elle risque, sinon de s'effondrer sous le poids des contradictions, du moins de se créer sans nécessité de lourds handicaps. »

    Le probleme est qu'il faudrait encore que la "communaute" ait une sorte de "conscience" unique et reflechisse comme "une seul homme" ou une sorte de tete dirigeante donnant la direction. Or c'est pas du tout le cas.
    Il y a une sorte de concertation a certains niveaux entre certains projets mais c'est tres tres loin d'etre suffisament global pour obtenir une remise en cause de genre.
    Moi je vois surtout la "communaute" comme un ecosysteme pour l'evolution fait son oeuvre. Et la "nature" fera son oeuvre quand ca sera necessaire.
    Si le fonctionnement actuel du Libre n'est plus adapte alors il changera (ou du moins, les projets modifieront leur maniere de faire et ceux qui en seront incapables seront remplaces par d'autres).
    Y'a pas vraiment besoin de lancer un appel mondial pour ca. Ca se fera tout seul...

    Quoiqu'il en soit, ce monsieur n'a pas vraiment tord vu de l'exterieur mais je crois pas que ses "recommandations" soient si reelles que vu de l'interieur (je pense que surtout au n°6 "Cracher sur MS" qui n'est pas vraiment le fait des gens les plus impliques dans le Libre car ils ont bien d'autres choses a faire)
    • [^] # Re: troll de competition

      Posté par  . Évalué à 6.

      Chais pô... Je passe encore du temps à cracher sur Microsoft. Oui. Parce que dans ma boîte, il y a encore beaucoup de gens qui pensent que c'est le must. Le top.
      Et il y a aussi des gens qui ont vu, dans leur entreprise précédente, une architecture 100% MS, et qui pensent que c'est LE but à atteindre.

      Si on me fournit un "guide pour faire tomber progressivement les idées reçues sur Microsoft", je veux bien arrêter de perdre mon temps à cracher dessus. Actuellement, je m'oblige à dire "Oui, mais n'espérez pas trop du projet Y, souvenez-vous le projet X, ils ont promis 10^n, on a eu 10^n-2. Souvenez-vous du projet W, on est parti avec deux licences à 2000, on a fini avec 4 licences à 2000 et 10 licences à 500." Etc...

      En même temps, je vis le libre comme utilisateur, pas comme développeur. Donc mon point de vue...
      • [^] # Re: troll de competition

        Posté par  . Évalué à 1.

        ouais moi aussi je passe beaucoup de temps à cracher sur µ$, et c'est vrai qu'en temps qu'utilisateur de base j'ai beaucoup de temps pour ça... comprennez moi, je suis en cours (fac de psycho) toute la journée avec des gens pour qui bill gates est un génie parce qu'il a "inventé" windows et avant lui rien n'existait... mais bon j'essaie d'être gentil, je crache gentiment :D
  • # et plus encore

    Posté par  . Évalué à 10.

    10. troller sur DLFP
    10bis. le faire à partir de windows

    Vous voulez pas la jouer soft ? Je suis pas contraignant... vous voulez la jouer hard ? On va la jouer hard

    • [^] # Re: et plus encore

      Posté par  . Évalué à 4.

      10ter. Le faire tous les jours de la semaine et pas seulement le vendredi.
    • [^] # Re: et plus encore

      Posté par  . Évalué à 10.

      9.5. Ennuyer le monde avec des articles pour donner des leçons
      • [^] # Re: et plus encore

        Posté par  . Évalué à 7.

        Ennuyer le monde avec des histoires de logiciels ;

        c'est sûr, c'est tellement plus intéressant d'ennuyer le monde, surtout l'utilisateur de base, avec des histoires de licences (surtout si c'est pour parler de cc-by-nc-sa "pas assez libre", ou de BSD "trop libre", ou de la SESDFS (cherchez pas, je viens de l'inventer) non compatible avec la GPL-v3, ou de la licence CDDL pas assez bien parce que non compatible avec la référence qu'est la GPL etc etc etc)

        c'est bête, parce que cela n'est pas du tout évoqué, et cela me semble plus miner les logiciels libres que d'autres points évoqués...

        Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

        • [^] # Re: et plus encore

          Posté par  . Évalué à 6.

          Ce qui différencie un logiciel proprio d'un logiciel libre, c'est (principalement) ça licence, les droits qu'elle donne à l'utilisateur. Si maintenant on ne peut plus parler de l'essentiel parce que patati et patata[*]...


          [*] Placer les parts de marché en tête des priorités
          • [^] # Re: et plus encore

            Posté par  . Évalué à 10.

            "c'est (principalement) ça licence"
            Bonne résolution pour 2009 : ne plus confondre "sa/ça"...
        • [^] # Re: et plus encore

          Posté par  . Évalué à 8.

          "ou de la SESDFS (cherchez pas, je viens de l'inventer) non compatible avec la GPL-v3"
          La SESDFS, ça pue c'est pas (assez) libre !!!


          ====>[]
        • [^] # Re: et plus encore

          Posté par  . Évalué à 5.

          Bon, je parle pas de discuter sur le net, mais de discuter en entreprise : la vache ! Y a encore bien de l'éducation à faire sur les licences. J'en ai vu, qui pourtant ont de l'expérience, qui ne font toujours pas la différence entre droit de propriété, droit d'auteur, licence...

          Pas plus tard que y a pas longtemps : "Faut prévenir les développeurs qu'ils arrêtent d'utiliser du code opensource, parce que sinon le logiciel il est plus à nous." Huh ?
          Aucune nuance de distinction entre :
          - licence gpl/bsd
          - produit utilisé tel quel/produit dérivé
          Et aucune connaissance des autres "devoirs" liés aux licences, tels que les questions de garder les en-têtes, les noms des développeurs, etc...

          Et ça prend des décisions en entreprise ! Oui, moi je crois qu'il faut encore parler de licences. Ptet simplifier le jargon, catégoriser, fournir des diagrammes simples... mais on peut pas s'arrêter de parler de licences.
          • [^] # Re: et plus encore

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            ah ouais, t'en as des comme ça toi aussi :/

            perso, je reprends systématiquement l'imprécision gratuit/libre (quand c'est libre je précise qu'en plus il se trouve que c'est à disposition gratuitement) ; notamment pour WinRAR, je suggère plutôt 7-zip qui lui et libre (et accessoirement gratuit) alors que winrar est un shareware donc utilisable avec des pincettes en entreprise...

            Après, les licences, c'est compliqué de base, mais les licences libres sont plus simples à traiter alors que les licences proprios c'est encore plus la jungle...
            Pour un diagramme simple du libre : http://fedoraproject.org/wiki/Licensing#GPLCompatibilityMatr(...) est intéressant (il n'est pas possible de faire dans le cas général la même chose avec les licences propriétaires qui réclament un travail au cas par cas).
            Perso, je milite pour que l'entité qui gère les licences (proprio) gèrent aussi les licences libres (mais bon, ce n'est pas gagné, même si j'y vois beaucoup d'intérêts évidents d'un point de vue entreprise).
            • [^] # Re: et plus encore

              Posté par  . Évalué à 1.

              Perso, je milite pour que l'entité qui gère les licences (proprio) gèrent aussi les licences libres (mais bon, ce n'est pas gagné, même si j'y vois beaucoup d'intérêts évidents d'un point de vue entreprise).
              Tout à fait d'accord. Entre nous, il faut attendre combien d'années d'expérience dans la boîte avant que notre avis compte sur ce genre de question ? Ou bien, il faut attendre de devenir DSI nous-mêmes ?
              • [^] # Re: et plus encore

                Posté par  . Évalué à 3.

                quant tu leur explique que le projet va prendre 2 x plus de temps que ce qu'ils comptaient, parce qu'ils t'ont dit "pas de licence open source" :P
  • # Communauté ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    S'il devient de plus en plus difficile de tracer une voie au logiciel libre, c'est peut-être aussi parce que la fameuse « communauté » n'existe pas... Comment peut-on parler de communauté, alors qu'on trouve parmi nous des gens aussi différents ? Comment faire regarder dans la même direction des gens qui utilisent Linux parce qu'ils croient au libre, alors que d'autres ne voient que la gratuité ? Certains qui acceptent de payer une Mandriva alors que d'autres « profitent » d'une Mandriva Free ou des Ubuntu ? Ceux d'extrême-gauche qui pensent que Linux est un pied-de-nez au capitalisme, et les ultra-libéraux qui pensent que Linux est la réalisation de la [[concurrence pure et parfaite]] ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence_pure_et_parfaite )...
    La communauté part dans tous les sens, et je vois mal comment on pourrait lui faire adopter des points de vue particuliers sur l'évolution.
    Ou alors, on raisonne comme pour la création des États : on recherche le commun dénominateur qui fait qu'on veut vivre ensemble, et on s'en occupe pour l'améliorer. (donc on travaille sur Gnome, bien sûr !)
  • # Quelle communauté ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je m'étonnes toujours de l'emploi de ce terme 'communauté' dans les pays latins. Utilisateur, contributeur de logiciels libres, je ne me suis personnellement jamais senti comme faisant partie d'une quelconque communauté.
    Un psy dirait sans doute que mon identité en est restée au stade d'ado rebelz en conflit avec l'autorité maternelle, mais je ne me soumettrai jamais ni à la tyranie des logiciels proprios, ni au politiquement correct d'une 'communauté' bien pensante... pour mon bien.

    Bref, le terme 'communauté' au sens anglo-saxon du terme, à savoir un mode de vie ou l'individu n'a d'existence sociale qu'en adhérant à une communauté (essayez de dire que vous êtes athée à un américain, je vous promet une bonne rigolade), n'a à mon humble avis aucun sens en France, et pas de réalité surtout. (même si l'AFUL, l'APRIL, etc... peuvent penser le contraire, une association ne fait pas une communauté).
    • [^] # Re: Quelle communauté ?

      Posté par  . Évalué à 9.

      Franchement, tu fais dans "l'enculage de mouche". Tu n'es pas le seul.

      On peut effectivement discuter sur la pertinence du terme "communauté". Je l'utilise souvent même s'il ne me plait pas.
      Mais diable, il y a une "communauté" (ou choisi le terme que tu veux).
      Certes le périmètre n'est pas claire, certes les avis y sont divergeants, certes ça s'engueule, etc.
      Mais les développeurs se retrouvent souvent. Ce que l'un fait, est disponible à d'autres. Qu'ils soient de chez IBM ou Red Hat ou Intel ou Novell ou bénévoles ils bossent ensembles.
      Il y a une communauté du libre.
      Il y-a-t-il une communauté du logiciel proprio ?
      Je ne crois pas. Il n'y a pas de discussions entre Apple et MS (sauf s'il y a un contrat). Il y a des descussions entre les développeurs KDE et Gnome (typiquement sur freedesktop.org) même si la vision du desktop n'est pas partagé entre KDE et Gnome.
      Lorsqu'il y a un bug sur une distribution, on se demande si le bug existe ailleurs et si non pourquoi.

      Le terme communauté est peut-être mauvais. Mais il y a un "truc", un point commun, qui fait que les gens se rencontrent, bossent (plus ou moins) ensemble, sont interdépendant, participent à la même chose qui est le logiciel libre.
    • [^] # Re: Quelle communauté ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      Tu n'a donc jamais allé à une conférence sur les logiciels libres, tu n'es pas non plus allé dans un LUG (ou dérivé). Moi perso j'ai fais les deux et on se sent moins seul après.

      Quand on voit qu'on a une culture commune sans jamais s'être vu on ne se pose plus la question de la communauté existe-t-elle ou pas.

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: Quelle communauté ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Il n'y a pas une communauté unifiée du logiciel libre, il y en a autant que de projets et de centres d'intérêt (et de LUGs, etc.).

        Quand on voit qu'on a une culture commune sans jamais s'être vu on ne se pose plus la question de la communauté existe-t-elle ou pas

        Une "communauté" telle qu'on l'entend implique d'être en interaction avec ses membres, pas simplement d'avoir des idées en commun. Or tu es peut-être en interaction avec les forumistes de Linuxfr, mais la majeure partie des communautés du libre t'est totalement étrangère.
        • [^] # Re: Quelle communauté ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          > Or tu es peut-être en interaction avec les forumistes de Linuxfr, mais la majeure partie des communautés du libre t'est totalement étrangère.

          Et ? Je vois pas ce que ça fait ? Je ne connais pas chaque projet open source/free software, je suis d'accord et ça change quoi ?

          Ta définition de communauté implique d'être en relation avec tout les membre ?

          Si c'est le cas des communauté il y en a pas beaucoup et elles sont de taille très réduites.

          Vous vous attendez à une communauté genre village à l'ancienne où dès que tu fais trois pas tu dis bonjour à 15 personnes ?

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

          • [^] # Re: Quelle communauté ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je ne connais pas chaque projet open source/free software, je suis d'accord et ça change quoi ?

            Que tu n'es pas en "communauté" avec des groupes avec lesquels tu n'as aucune relation, voilà, c'est pas dur à comprendre, si ?
            • [^] # Re: Quelle communauté ?

              Posté par  . Évalué à 3.

              Si c'est dur à comprendre... si on accepte l'existence d'une communauté religieuse ou d'origine (armenienne, turque, etc.) je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas parler d'une communauté logiciel libre ; le rapport entre les membres de la communauté étant justement le logiciel libre.
              • [^] # Re: Quelle communauté ?

                Posté par  . Évalué à 2.

                si on accepte l'existence d'une communauté religieuse ou d'origine (armenienne, turque, etc.)

                Excellent exemple. Si on "accepte l'existence" de ces communautés c'est parce que leurs membres entretiennent des relations serrées entre eux. On ne parle pas (ou plus), par exemple, de communauté belge ou italienne.

                Mais il y a beaucoup de personnes d'ascendance turque ou arménienne qui vivent en-dehors de leurs communautés d'origine respectives, et qui n'ont font pas partie. De même pour les religions : ce n'est pas parce qu'on est juif, même pratiquant, qu'on fait partie de la communauté juive.

                le rapport entre les membres de la communauté étant justement le logiciel libre.

                Ce n'est pas suffisant, ou alors il y a une "communauté des mangeurs de petits pois" dont le point commun est simplement de manger des petits pois.
                • [^] # Re: Quelle communauté ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  euh et la communauté des mangeurs de galettes de blé noir hein ? Ils se rencontrent souvent par Montparnasse, va savoir pourquoi :-)

                  et la communauté des acheteurs de matériel en kit qui parcourent la rue Montgallet ?
                • [^] # Re: Quelle communauté ?

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Exemple: je connais 2 membres de la communauté turque qui ne se connaissent pas, je téléphone à Reuters pour dire que la communauté turque mondiale est dissoute?

                  « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                • [^] # Re: Quelle communauté ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Pour les membres de communautés ethniques comme les turcs ou les arméniens, on parle de diaspora.
              • [^] # Re: Quelle communauté ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Dans ce cas, un bon terme serait diaspora.
                Il faudrait réfléchir à ce qui unit les utilisateurs de logiciels libres entre eux pour savoir si on peut penser qu'ils forment une telle communauté (encore) ethnique (voir la définition de Ethnie) notamment par les traditions culturelles communes (utiliser des logiciels libres, troller, etc.).
      • [^] # Re: Quelle communauté ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Moi perso j'ai fais les deux et on se sent moins seul après.
        Tu te sens moins seul mais ce n'est pas mon cas. Y a même des moments où je me suis senti très seul ("M$ c'est du caca et c'est pour ça que le libre c'est mieux" ou encore "les gens qui viennent au libre finissent toujours par venir au commerce équitable").
        Le seul point commun entre beaucoup de la communauté et moi c'est "on utilise des logiciel libres".

        on ne se pose plus la question(...)
        La communauté est une communauté de définition : "les gens qui s'interessent au libre" et non une communauté d'esprit : "les gens qui défendent le libre". S'interesser n'est pas défendre et encore moins adopter un état d'esprit commun.

        Bref a mes yeux si on parle de communauté du libre c'est plus pour faciliter la désignation d'un magma d'humains qui ont de l'interet pour le libre que pour définir un groupe d'humains qui partagent une certaine vision du monde comme par exemple des bonnes et mauvaise pratiques pour la diffusion du modèle idéal de développement logiciel.
  • # Tout a fait d'accord...

    Posté par  . Évalué à 2.

    sauf que je tempérerais un peu certain points.

    Je pense que c'est très important de pouvoir se dire ce qu'il ne va pas. Comme dans toutes les familles, il y a des problèmes. Si on en parle jamais, ca devient catastrophique.

    Heureux ceux qui acceptent les remarques constructives. C'est comme cela qu'on avance le plus vite. Mais peu de gens osent désormais dire quelque chose de constructif, a force de se faire envoyer sur les roses

    D'autre, à la moindre remarque vont faire l'inverse pour prouver qu'ils avaient raison. Ils ne feront jamais rien de bien.
    • [^] # Re: Tout a fait d'accord...

      Posté par  . Évalué à 0.

      ouais, Linus n'a jamais rien fait de bien, il aurait dû écouter benoitement ce Tanenbaum. ou d'ailleurs RMS et se mettre de suite à bosser sur GNU/Hurd, peut-être que comme ça il aurait fini par sortir, depuis le temps.
  • # Grand Stratéguerre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    En parcourant les commentaires, je me sens drôlement moins seul (merci les gars), il y a un paquet d'années que je reste bloqué avec le terme de communauté. La communauté qui gravite autour d'apache, de squid, ou d'une distribution je veux bien encore, mais LA communauté pour moi ça n'existe pas.

    Je suis donc toujours surpris lorsque j'entends parler de stratégie à propos du développement des logiciels libres, par exemple, combien de fois ais-je entendu dire, pourquoi un nouveau navigateur il en existe tellement ? pourquoi un nouveau lecteur multimédia il y a déjà mplayer ?, etc ... A chaque fois les mêmes arguments, il y a redondance de développeur et de structure, cette perte de temps c'est du retard sur Windows (houlà le stress)

    Si dans l'absolu c'est certainement vrai, c'est quand même, à mon avis, oublier une bonne partie des racines des logiciels libres, beaucoup de personnes font ça pour s'amuser ou pour apprendre, ils ne rentrent pas dans un projet Open source comme on entre dans les ordres ou dans l'armée avec un devoir et une mission à accomplir.

    Sincèrement le jours où il y aura une grande stratégie globale à suivre avec la distribution des rôles, un projet écrit, des tâches, un planning complet et tout le fatras, j'irai surement à la pêche.

    Maintenant Bruce Byfield à certainement raison sur beaucoup de points, mais je crois qu'il y a parfois des trucs pas trop mal qui sortent du Chaos et au moins ça reste amusant et inattendu.
    • [^] # Re: Grand Stratéguerre

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      une bonne partie des racines des logiciels libres, beaucoup de personnes font ça pour s'amuser ou pour apprendre,

      et

      mais je crois qu'il y a parfois des trucs pas trop mal qui sortent du Chaos et au moins ça reste amusant et inattendu.

      Bon, je répond un peu pour ne rien dire, mais comme c'était déja à 10, je ne pouvais plus plussoyer. Je suis d'accord à 100% avec Miguelito: c'est cette effervescence de bricoleurs (dans le bon sens du terme) qui font que les logiciels libres avancent dans toutes les directions, et parfois certains (pour des raisons souvent inconnues) sortent du lot et deviennent de bons trucs...

      Il m'arrive parfois de "perdre" une heure en clickettant sur http://freshmeat.net/random/ à la recherche d'un improbable soft qui me donnera envie de regarder de plus près, d'aller jeter un oeil au README, et parfois d'essayer la chose. Ce qui serait impossible dans un univers trop policé (peau lissé ?) comme certains le voudraient.
  • # Joli Troll...

    Posté par  . Évalué à 9.

    Pas grand chose à dire pour éviter de nourrir ce troll, sinon que c'est encore une jolie ôde à la pensée unique, même dans le monde des logiciels libres, où il faudrait dire ceci ou éviter de faire cela... respecter un code de bonne conduite édicté par un gourou quelconque...

    Ces 9 "anti-recommandations" ne font aucun écho pour moi, avec ma petite expérience.

    De plus, les phrases 1, 3, 6 et 9 sont (pour moi) incompréhensibles.
  • # Mouaif

    Posté par  . Évalué à 10.

    Il y a des choses justes, mais aussi des incohérences et raccourcis.

    > 2) Ennuyer le monde avec des histoires de logiciels

    Mouaif...
    Le logiciel libre fait du logiciel...

    > 3) Se contenter d’imiter d’autres systèmes d’exploitation
    > Pendant des années, le FOSS a dû s’efforcer de rattraper le développement de Windows et d’OS X.

    Mouaif...
    Le but du logiciel libre n'est pas de concurrencer le logiciel proprio. Par contre le logiciel libre ne doit pas disparaitre à cause du logiciel proprio (brevets, intéropérabilité impossible car protocoles non documentés, DRM, etc). Et, un peu réciproquement, le but du logiciel libre n'est pas de "détruire" le logiciel proprio ni d'être le "maître du monde" (comme le dit l'article).

    > il ne suffit pas d’égaler Apple. Le but devrait être de le dépasser.

    Marrant cette obsession des "concurrents"...
    C'est un raisonnement bien "boite commerciale". Normal pour Canonical/Red Hat/etc, moins normal pour la "communauté", et encore moins normal pour quelqu'un qui veut lui donner des leçons au libre.

    > Si un non-développeur émet une suggestion susceptible d’améliorer le projet, trop souvent la réponse qu’il obtiendra d’un développeur sera "Nous attendons ton code avec impatience", le développeur sachant très bien qu’il ne s’adresse pas à un codeur.

    Ce comportenant est peut-être malheureux, mais bien souvent normal. On a souvent des trucs du style "faut faire un bureau 3D plus joli que MacOSX. Alors, développeurs du libre, faites votre travail ! Et je veux que ça soit glamour ! Et rapide ! Faites de l'assembleur si nécessaire !". Dans ce cas les développeurs vont répondre "va te faire foutre" (dans les grandes lignes). Il y a aussi les "diables, j'ai pris 10 minutes à faire un rapport de bug et aucun développeur n'a voulu passer 3 jours à corriger ce problème. C'est un scandale !".
    Les développeurs sont très friand des idées/avis/suggestions des utilisateurs ou, plus précisément, d'avis d'"expert" (c-à-d de quelqu'un qui a réfléchit à un problème même s'il n'a rien à voir avec le codage). Vraiment.
    Mais les utilisateurs attendent trop des développeurs (ce qui est en contradiction avec le problème "5) Accorder aux développeurs un statut privilégié"). Ils devaient faire preuve aussi de plus de compréhension et de respet envers les développeurs.

    > Quelles qu’en soient les raisons, les gros projets FOSS agissent de plus en plus comme des entreprises commerciales de logiciels. Les dates de publication fixes, par exemple, sont devenues la norme pour de nombreux projets, tels que GNOME, Ubuntu et Fedora

    C'est du n'importe quoi principalement pour Gnome et Fedora (Canonical veut faire du pognon avec Ubuntu (ce n'est pas un reproche), ce qui n'est pas le cas de Red Hat avec Fedora).
    Une entreprise va fixer une date, mais surtout des nouvelles fonctionnalités pour vendre plus, pour faire du pognon. Gnome ou Fedora ne font pas ça dans cet objectif. C'est uniquement pour coordonner les efforts. Si grosso-modo à la date prévue une fonctionnalité prévue n'est pas prête, et bien elle n'est pas diffusée (ou elle est désactivée). On a vu ça très souvent chez Fedora (et probablement chez Gnome), on le verra encore souvent. Une entreprise commerciale ne fera pas ça car elle a promis cette nouvelle fonctionnalité, car ne pas fournir la fonctionnalité rend le produit moins attractif. L'objectif de l'entreprise n'est alors pas uniquement de coordonner les efforts (afin d'être plus productif dans son développement (pisser du code)), mais de sortir un produit "sexy" (qui se vend et fait du pognon).

    On peut regarder du côté de RHEL et Fedora. Fedora sort à date fixe (grosso-modo). Fedora le fait pour améliorer la "productivité" des développements. Pour RHEL ce n'est pas cas (d'ailleurs les dates de sortie ne sont pas annoncées ou sont vagues). Fedora sort à date fixe pour coordonner le travail. RHEL sort lorsque le produit est intéressant pour ses clients payants.
    En passant, MS a bien retardé massivement Vista...

    Ubuntu est un cas spécial. Ubuntu a les chevilles énorme et croit qu'il lui suffit d'annoncer une date de sortie (quelques soient les nouvelles fonctionnalités) pour que des partenaires soient "tout existé" par l'"évènement" que sera la sortie d'une nouvelle Ubuntu et bossent comme des fous pour être dans les temps.

    > Depuis peu, Mark Shuttleworth propose en outre une publication synchronisée pour les projets les plus importants, de sorte qu’il soit plus facile aux distributions de prévoir leur dates de publication, même si jusqu’à présent cette idée n’a pas trouvé un écho très favorable.

    Les raisons (pas avouées) de Canonical sont de lui permettre de réduire ses coûts de maintenance d'une distribution "entreprise" (en gros, c'est Red Hat et Novell qui fait le boulot et c'est Canonical qui en profite avec sa popularité). Ces coûts de maintenance sont très élevé car c'est du boulot que les bénévoles ne veulent généralement pas faire. Ce que demande Canonical, ce n'est pas vraiment pour le bénéfice du libre... Ce n'est pas appliqué un modèle de développement (du code) qui vient du monde propriétaire et l'appliquer au libre pour le bénéfice du libre. C'est autre chose. C'est "crétin". Notons que Canonical n'a pas (encore) les moyens de faire ce que faire Red Hat avec RHEL ou Novell avec SLE.
    http://dag.wieers.com/blog/umts-to-the-rescue-red-hat-only-s(...)

    > Qu’advient-il, par exemple, de la politique propre à l’Open Source (ne publier un logiciel que lorsqu’il est prêt)

    N'importe quoi. Le logiciel libre ce n'est pas ça. Ça c'est par exemple MS avec Vista (Vista a été énormément retardé), c'est Red Hat avec RHEL, etc.
    Le libre, c'est l'ouverture. Ça veut dire aussi diffuser (du moins le permettre) même lorsque ce n'est pas prêt. Ça permet plus de tests, de partager les avis, d'avoir de nouveau contributeur, etc.
    Le libre, ce n'est pas "ne publier un logiciel que lorsqu’il est prêt" !
    Ce que dit Bruce Byfield, je l'ai entendu souvent, mais c'est vraiment du n'importe quoi !
    Et s'il n'imaginait pas ses propos dans la perspètive développement, alors c'est un problème d'assurance qualité. Ici c'est au cas par cas et il y a différent niveau. KDE 4.0.0 n'a pas été un "when it's ready for the users" (pas de problème, ça a été annoncé). Par exemple un noyau Linux "vanilla" n'est pas un noyau pour entreprise. Le niveau d'assurance qualité n'est pas suffisant. C'est annoncé, ce n'est pas un problème. Les distributions prennent un Linux "vanilla", puis font le travail nécessaire pour avoir une qualité satisfaisante. A l'opposé, Fedora peut avoir des patchs qui ajoutent des fonctionnalités béta/expérimentales dans le noyau qui ne sont pas encore upstream.
    Bref, c'est compliqué et le sacro saint "release when it's ready" n'a pas vraiment de sens. En fait c'est un truc de bon sens mais trop simpliste. Un "release when it's ready" pour Fedora, n'est pas un "release when it's ready" pour RHEL, n'est pas un "release when it's ready" pour kernel.org, etc.
    Et franchement, les mainteneurs ne sont pas assez con pour adopter le "release when it is NOT ready". Ce qui n'empêche pas les erreurs, évidemment.

    > Tôt ou tard, on ne pourra échapper à des problèmes de contrôle de qualité.

    Dans ce cas, du moins c'est ce qui se fait avec Fedora, la fonctionnalité qui n'est pas prête est supprimée ou désactivée. On a souvent vu ça. Et on a aussi souvent vu Fedora repousser de quelques semaines la sortie d'une distribution pour des raisons de qualité. Par contre Ubuntu est bien bête de s'imposer une fenêtre de sortie d'un mois (ben oui, le nom d'une Ubuntu est déjà fixé et c'est le mois de sorti de la distribution). Et encore plus bête d'avoir déjà anoncé la date de sortie de sa futur LTS...
    • [^] # Re: Mouaif

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Libre à toi de penser que ta distro préférée fait mieux que les autres. De mon expérience de la maintenance d'un package 'upstream', toutes les distro souffrent d'un problème de qualité. Ca devient rageant de voir que le soft qu'on développe sur GNU/Linux tourne mieux sur Windows.

      Avoir des dépendances communes apporte de nombreux avantages mais implique de faire de nombreux test. A chaque nouvelle distro il y a des problèmes nouveaux. La plupart du temps ces problèmes me sont remontés après la sortie de la distro.
      • [^] # Re: Mouaif

        Posté par  . Évalué à -1.

        Il me semble que PCBSD apporte une solution à tes problèmes.

        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

        • [^] # Re: Mouaif

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

          PCBSD apporte une solution

          Tu pourrais développer un peu ton idée, là ?
          • [^] # Re: Mouaif

            Posté par  . Évalué à 4.

            http://fr.wikipedia.org/PC-BSD

            "L'installation et la désinstallation des PC-BSD Installer est rendue très aisée par l'intégration des bibliothèques dont dépendent les logiciels et par le gestionnaire de programmes installés. "

            Autrement dit, il n'y a pas plus de problèmes de dépendances en installant un logiciel libre sous PC-BSD qu'il n'y en a sous Windows, car l'installation embarque aussi les bonnes bibliothèques. Pour caricaturer, le ".pbi" de PC-BSD est comme un "setup.exe" qui contient tout ce dont le logiciel a besoin.
            qui Moins optimal mais plus souple.

            THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

      • [^] # Re: Mouaif

        Posté par  . Évalué à 1.

        > Ca devient rageant de voir que le soft qu'on développe sur GNU/Linux tourne mieux sur Windows.

        Il y a une différence entre Windows et la majorité des distributions "communautaires" GNU/Linux. Ces dernières sont constament en développement. Windows sort une nouvelle version tous les 3 ou 4 ans et surtout ne touche plus à l'API. C'est bien, c'est mal ? C'est un autre débat. M'enfin le cas GNU/Linux est plus casse couille pour les mainteneurs upstream.
        Je n'ai pu m'empêcher de regarder le bugzilla de Fedora. Tu n'as pas été trop harcelé :-) Mais si 4 ou 5 distributions font ça... Et si les utilisateurs font des rapport de bug sur ton bugzilla alors que ce n'est pas un problème avec gcompris mais avec une modification de la distribution...

        Bon courage.

        En passant, j'ai codé avec DirectX. Tu peux être autant emmerdé avec DirectX qu'avec GNU/Linux :-) DirectX, contrairement à "win32", est constamment en développement. Je ne critique pas DirectX ici, qui est l'un des meilleurs trucs de Windows (mais je connais assez peu la forêt d'API de Windows).
    • [^] # Re: Mouaif

      Posté par  . Évalué à 1.

      Par exemple un noyau Linux "vanilla" n'est pas un noyau pour entreprise.

      Tu as des exemples précis pour étayer ça ?
      • [^] # Re: Mouaif

        Posté par  . Évalué à 2.

        > Tu as des exemples précis pour étayer ça ?

        Non. Utilise un noyau vanilla pour des missions critiques, mets à jours tous 3 mois, etc. Pas de problème pour moi, t'es responsable et tu fais ce que tu veux.
    • [^] # Re: Mouaif

      Posté par  . Évalué à 0.

      > Tôt ou tard, on ne pourra échapper à des problèmes de contrôle de qualité.

      C'est vrai que les BTS ça serre pour ainsi dire à rien, que les logiciels libres ne connaissent pas les tests unitaires et fonctionnels dans leur programme,...

      C'est quoi le contrôle qualité en plus de ce qui est déjà fait ? Payer une entreprise qui au bout de 6 mois diras si oui ou non elle trouve la dernière version meilleure que la précédentes ? La plupart des distributions mettent en ligne des statistiques sur le nombre de bug qu'elles ont. Le pire c'est qu'il est probable que l'auteur de cette phrase n'ai jamais remonté de bug qu'il ai rencontré...

      > Par exemple un noyau Linux "vanilla" n'est pas un noyau pour entreprise.

      A bon ? C'est pas tout les distributions qui patch le noyau tu sais ?

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: Mouaif

        Posté par  . Évalué à 1.

        >> Par exemple un noyau Linux "vanilla" n'est pas un noyau pour entreprise.
        >A bon ? C'est pas tout les distributions qui patch le noyau tu sais ?

        Les distributions qui n'ont pas les moyens de patcher le noyau utilisent en général une branche 'stable' du noyau (exemple Slackware utilise 2.6.27.7) pas juste le dernier noyau en date..
        • [^] # Re: Mouaif

          Posté par  . Évalué à 3.

          Oui c'est une volonté des développeur du noyau tu peut voir ce lien par exemple :
          https://linuxfr.org/2004/10/19/17460.html#486811

          Ca fait quoi que le tout denier noyau ne soit pas utilisé tout de suite ? Cette chose qui vous parait ideuse en terme de qualité arrive à fonctionner sur un nombre phénoménal d'architectures, possède une liste impressionnante de drivers intégrés et possèdes des possibilités que l'on ne retrouve pas ailleurs. C'est utilisé dans l'embarqué comme dans les clusters et ça fonctionne en temps réelle comme sur une archi normal.

          Les développeurs du noyau ne disent pas qu'ils ont la plus belle chose du monde, ils disent qu'ils font ce qu'ils peuvent pour y arriver. Que ce soit un logiciel libre comme un logiciel propriétaire il n'est jamais recommandé d'utiliser la dernière version tout du moins pas à sa sortie. Au passage Debian je ne suis pas sur qu'il patch encore leur noyau.

          Les utilisateurs de firefox ont eu la MAJ automatique vers firefox 3 quelques versions après sa sortie. Les développeurs gcc demandent à ne pas utiliser les versions "*.0".

          Mais tu as la même chose chez nos amis les propriétaires, combien de jeux vidéo ont besoin de patch ? MS Windows n'a t'il pas besoin de ses fameux service pack ? Combien de mises à jour par semaines pour windows ?

          C'est évident qu'un logiciel a besoin de maturité pour être considéré comme réellement stable (pas pour rien au passage de Debian stable est freezé).

          Tu voudrait quoi ? Que chaque logiciel soient certifiés "0 bugs" à sa sortie ?

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: Mouaif

      Posté par  . Évalué à 3.

      D'autant plus que les points qu'il aborde avec (2) sont plus du domaine des formats de données ouverts que des logiciels libres..
    • [^] # Re: Mouaif

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      "Mais les utilisateurs attendent trop des développeurs (ce qui est en contradiction avec le problème "5) Accorder aux développeurs un statut privilégié"). Ils devaient faire preuve aussi de plus de compréhension et de respet envers les développeurs."

      Tu viens de le dire toi même, la réponse qui revient souvent de la part des devs (pas tous heureusement), c'est "t'as qu'à codé connard !"

      Je ne sais pas qui est le plus irrespectué dans l'histoire, entre celui qui demande poliment une amélioration/une rustine/une question, et celui qui répond dans les grandes lignes "tu me fais chier"

      J'ai personnellement jamais écrit une ligne de code de ma vie, c'est pas pour ça que je "n'aide" pas le FLOSS (après tout il est libre, il pourra toujours aller gambader dans les champs...), et si il n'y avait que des dévellopeurs et pas d'utilisateurs, Linux (et les autres projets libres évidement) n'auraient JAMAIS eu le même succès.
      • [^] # Re: Mouaif

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Tu viens de le dire toi même, la réponse qui revient souvent de la part des devs (pas tous heureusement), c'est "t'as qu'à codé connard !"

        Je pense que le souvent est de trop, personnellement je suis abonné à un paquet de mailling list et je n'ai jamais vu ça, mais j'ai peut-être eu de la chance, sauf dans le cas (effectivement relativement courant) du yacafocon, C'est à dire le message d'un utilisateur qui t'explique la vie et pourquoi tu n'as rien compris, dans ce cas la réponse est effectivement souvent expéditive.
        Il y a aussi le gars qui gueule pour se plaindre (plus rare cependant)

        Je ne sais pas qui est le plus irrespectué dans l'histoire, entre celui qui demande poliment une amélioration/une rustine/une question, et celui qui répond dans les grandes lignes "tu me fais chier

        Pour la rustine ou la correction je ne vois vraiment pas, si tu as des exemples je suis preneur. Par contre pour les questions j'ai aussi une supposition, quand tu reçois pour la millième fois un mail d'interrogation sur une feature alors que la réponse est dans la page 2 de la doc, des fois tu perds patience, mais je suis d'accord mieux faut s'abstenir de répondre (ça par contre c'est du vécu ...)

        Pour moi le principal problème, c'est que souvent les systèmes de communication sont parfois lourd (mailling list, bugtracker) et intimidants, quand je trouve un bug je suis parfois freiné dans mon enthousiasme par certaines procédures, notamment les inscriptions, mais c'est un autre débat
      • [^] # Re: Mouaif

        Posté par  . Évalué à 3.

        la réponse qui revient souvent de la part des devs (pas tous heureusement), c'est "t'as qu'à codé connard !"
        Je ne suis pas convaincu, à part pour de très rares développeurs. Les autres qui répondent ça le font généralement face à des demandes du genre "j'exige d'avoir telle fonctionnalité, il est inadmissible de ne pas l'avoir, ça fait 2 fois que je le demande". Forcément, le codeur va "parfois" être agacé :-)
  • # Mouai

    Posté par  . Évalué à 1.

    Pour la plupart de ces assertions (2, 3, 4, 6, 8 principalement) on peut échanger logiciel libre autant par Apple (ceux-ci sont particulièrement intéressants) ou Microsoft pour leurs "communautés" (remplacer par un terme plus approprié si besoin) respectives. Il y a des extrémistes partout, je ne comprends pas bien en quoi le logiciel libre fasse pire que les autres pour son image.
  • # 0. se tromper de règle n°1

    Posté par  . Évalué à 9.

    1. Ne pas perdre de temps à chercher des ennemis mais le consacrer à faire des logiciels libres


    C'est rigolo, la "communauté" OpenBSD à (presque) tout bon :
    1. OpenBSD n'a qu'un seul ennemi : les constructeurs de hardware qui empêchent leurs clients d"utiliser leurs produits
    2. OpenBSD reste dans son coin sans embêter personne
    3. OpenBSD a su innover (OpenSSH)
    4. ?
    5. OpenBSD accorde aux hackers (dans le sens entendu par RMS) un statut privilégié
    6. OpenBSD se fiche de Microsoft
    7. OpenBSD n'a pas de modèle de croissance
    8. OpenBSD se fiche des parts de marché (mais encourage les autres à réutiliser son code)
    9. OpenBSD est probablement le système d'exploitation qui fait le plus d'efforts pour être totalement libre (notamment en refusant vigoureusement tout blog binaire qui pourrait souiller le système)

    BeOS le faisait il y a 20 ans !

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