Un nouveau modèle économique pour le logiciel libre!

Posté par  . Modéré par Jaimé Ragnagna.
0
9
avr.
2005
Communauté
La question des modèles économiques pour le développement de logiciels libres revient régulièrement.

Linbox FAS, une SSLL française spécialisée dans le Libre depuis 1996, en propose un nouveau pour son logiciel de gestion de parc informatique, le Linbox Rescue Server.

L'idée est de libérer le logiciel une fois que le cumul des ventes de licences logicielles sera égal aux frais de R&D. La progression vers ce chiffre sera régulièrement consultable sur le site web.

En attendant le LRS est placé sous une double licence: libre pour GNU/Linux et propriétaire pour Windows.

La suite logicielle du LRS est composée de plusieurs modules:
- sauvegarde système (une sorte de ghost réseau)
- sauvegarde données
- inventaire logiciel et matériel
- prise en main à distance

Le tout est géré par une interface web intégrée à Webmin.

Aller plus loin

  • # Un nouveau modèle ?

    Posté par  . Évalué à 6.

    L'idée est de libérer le logiciel une fois que le cumul des ventes de licences logicielles sera égal aux frais de R&D.


    N'est-ce pas le principe du ransonware dont on a déjà parlé ici ?
    (avec, sauf erreur de ma part, une consonnance nettement moins péjorative en anglais que pourrait le laisser penser le mot "ranson" en français) ?
  • # Interessant!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    On pensait faire la même chose pour un projet qu'on aimerait mener avec un ERP du marché.

    Ca ressemble aussi a ce que fait IBM avec eclipse et ses plugins

    http://about.me/straumat

  • # record de 100k¤ détenu par Blender

    Posté par  . Évalué à 10.

    Le contrat de 100k¤: http://www.blender3d.org/cms/What_s_the_deal.69.0.html(...)
    qui a été réalisé, comme chacun sait.

    Voici une page sur ce genre de financements (dont les dons):
    http://www.theoretic.com/(...)

    Des projets libres actuels disent: "si vous donnez, vous pouvez choisir les nouveautés que vous aller financer". Par exemple, links2, version graphique:
    http://atrey.karlin.mff.cuni.cz/~clock/twibright/links/development.(...)

    Le développeur du P2P sécurisé MUTE dit: "je dépense peu d'argent pour vivre, si vous donnez je pourrais travailler à plein temps sur MUTE"
    http://mute-net.sourceforge.net/(...)

    D'ailleurs Sourceforge a plein de projets faisant appel aux dons maintenant.
    • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Ici ils demandent quand même 520 000 Euros... je veux bien comprendre que le développement d'un système de sauvegarde coûte cher, mais là, quand on lit en plus que c'est basé sur BackupPC[1], ocs-inventory[2] et TightVNC[3] cela me laisse pensif...

      [1] http://backuppc.sourceforge.net(...)
      [2] http://ocsinventory.sourceforge.net(...)
      [3] http://www.tightvnc.com(...)
      • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je me suis laissé dire qu'une partie pourrait peut être être prise en compte par des deniers publics (il y a de grandes administrations coté utilisateurs).

        Ceci dit j'aimerai bien connaitre le mode de calcul pour arriver à cette somme en effet. Elle est peut être (sans doute même) parfaitement légitime, mais on aime toujours savoir pour quoi on paye.

        M
      • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je veux bien que le [1] fasse de la sauvegarde données mais pas le [2] ni le [3] ;-)
        Tu oublies la sauvegarde système qui semble sympathique.
      • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

        Posté par  . Évalué à 7.

        Ton raisonnement est un peu biaisé, c'est comme si tu pensais qu'une distribution avait un cout quasi nul parce qu'elle se contente de faire un logiciel libre avec toute une suite de logiciels libres. Cette partie là, a déjà un coût, meme si c'est fait par des bénévoles et c'est encore plus cher quand c'est fait par dans gens qui contribuent aux financement de notre retraite.
        A ce coût s'ajoute les différentes contributions qui ont sont faites aux logiciels libres sur lequel le logiciel est en partie basé pour qu'ils soient correctement intégré dans le produit final (traduction, portage, ajout de fonctionnalités...), à ce coût s'ajoute dans le cas présent, la partie système qui ne doit franchement pas être une partie de rigolade à développer, plus probablement tout un temps d'autres coûts annexes qui viennent se greffer.
        Si tu parcoures un peu le dépot svn, tu peux te rendre compte que le boulot qui a été fourni est plutot conséquent (ce n'est clairement pas seulement BackupPC, ocs-inventory et TightVNC mis bout à bout...) et que ce boulot n'a pas été fait par des bénévoles sur leur temps libre mais par les employés d'une SSLL sur leur temps de travail.
        Bref, le nouveau modèle économique pour le logiciel libre, c'est çà : "un logiciel libre est gratuit une fois qu'il a été payé" car il a beau etre développé dans l'optique d'etre libre, il coute quand meme cher et a besoin d'etre amorti...
        • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Je suis tout à fait d'accord avec "un logiciel libre est gratuit une fois qu'il a été payé". Mais quand même, 520 000 Euros, c'est l'équivalent de 6 ans de développement temps plein, c'est probablement très proche du coût total de développement de l'application. Est-ce que la société à un trou de 520000 Euros équivalent du développement à perte jusqu'à ce jour ? Je ne pense pas, je pense que le développement a déjà été, au moins en partie, rentabilisé.

          Si on prend l'exemple de l'ouverture du code d'un logiciel qui a 20 ans avec une équipe de 10 personnes, qui a été vendu et utilisé, je peux aussi faire ma pub et dire : J'ouvre le code contre paiement du développement 16 000 000 Euros. (10 x 20 x 80 000) C'est un calcul qui ne tient pas debout car le logiciel a déjà été rentabilisé en grande partie.

          Au 31 mars 2005, il reste encore 525K¤ HT de frais de R&D à amortir pour ouvrir le code du LRS à tous les OS[1]


          Vous connaissez beaucoup de PME qui ont un investissement en cour de 520K¤ avec un retour pour le moment de 0% dessus ? Voilà pourquoi je suis pensif.

          [1] http://lrs.linbox.org/wiki/PourquoiLibererLeLrs(...)
          • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            C'est quoi cette idée que ça doit être un simple remboursement des couts ? Pourquoi le développement d'un logiciel libre ne pourrait pas être rémunérateur ? (je parle bien du développement, pas de ce qui tourne autour).
            Le fait de mettre une barre et dire "on aimerait être payé X pour diffuser le soft", ça ne me parait pas être forcément anormal.
            • [^] # Re: record de 100k¤ détenu par Blender

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Je suis d'accord, mais des ce cas là on ne dit pas :

              Au 31 mars 2005, il reste encore 525K¤ HT de frais de R&D à amortir pour ouvrir le code du LRS à tous les OS


              Mais quelque chose du genre :

              Au 31 mars 2005, nous considérons que 525K¤ HT est la somme correspondant à la valeur à partir de laquelle nous sommes prêts à rendre le logiciel complètement libre. Cette somme inclut frais de R&D restant à amortir et valeur ajoutée.

              Je ne fais que me baser sur les informations données par la société, rien de plus. Et pour moi la présentation de cette information n'est pas claire et cela me donne l'impression d'une ficelle un peu grosse pour se faire un coup de pub.

              Note : Je ne remets pas du tout en question le fait de vendre à la communauté un logiciel libre. C'est un modèle comme un autre, il faut bien manger...
    • [^] # Re: bounties, marques

      Posté par  . Évalué à 7.

      J'ajoute le système des bounties (récompenses):
      http://www.opensourcexperts.com/bountylist.html(...)
      http://66.102.9.104/search?q=cache:DDOg_GTTtV0J:www.ubuntulinux.org(...)
      http://www.i2p.net/bounties(...)

      Et n'oublions pas que se constituer une marque reconnue comme "MySQL" ou "Redhat", ça peut rapporter de l'argent aussi. Mais ça c'est pas nouveau.
  • # Merci François Elie

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    A rapprocher de l'excellente phrase de François Elie (Monsieur Adullact), qui écrivait "un logiciel Libre est gratuit une fois qu'il a été payé".

    http://www.adullact.org/LaLettre/9/9.html
    • [^] # Merci François Elie : Bof !

      Posté par  . Évalué à 8.

      "un logiciel Libre est gratuit une fois qu'il a été payé"


      C'est en effet UNE des manières de développer du logiciel libre... reste à voir comment elle se situe par rapport à d'autres...

      Notons qu'en attendant qu'il soit gratuit, il est souvent diffusé, comme c'est le cas ici, sous licence non libre... ce qui minimise les contributions potentielles. Dans un tel cas, on en revient à un modèle de développement ancien paradigme, où la structure qui en est propriétaire garde l'exclusivité sur le logiciel en question.

      De cette manière de développer les logiciels, on tire aussi les côtés trop souvent néfastes, comme la complexité et/ou la structure monolithique. Un autre aspect néfaste est de se couper de tous les codes logiciels libres qu'on aurait pu réutiliser, mais qui sont sous licence copyleft. C'est d'ailleurs ce qui explique que des projets comme Mozilla soient partis d'un code assez fourni, mais n'en exploite au final qu'une partie assez faible.

      Pour certains projets, c'est peut-être une solution, mais sans doute ce modèle n'est-il pas intéressant à généraliser.

      L'ancien paradigme se fonde sur l'anxiété pour le lendemain, qui mène à se renfermer dans des réflexes d'appropriation (tant critiqués dans le communauté du Libre).

      L'approche bazar de Linus, alliée à son Keep It Simple est, pour sa part, assez élégante, car elle constitue un véritable pari sur l'avenir, tout en permettant à chacun de s'approprier (au sens non restrictif) le projet au fur et à mesure de sa croissance :
      - l'investissement des parties (individus ou organisations) est à la mesure de ce qu'elles peuvent se permettre d'investir (argent, temps, expertise...) sans se parasiter ;
      - les contributeurs étant nombreux, le code devient assez rapidement modulaire pour permettre aux uns et aux autres de travailler de manière répartie (dans le temps et dans l'espace) ;
      - les failles de sécurité sont rapidement détectées et colmatées ;
      - les bugs divers sont corrigés ;

      ... mais tout ça n'est possible que par la disponibilité du code source, les libertés de la licence, et l'assurance que les contributions resteront un bien collectif !

      Je reviens sur la non-liberté des logiciels potentiellement libres : pourquoi ne sont-ils pas libres tout bêtement dès le début ? Simplement car une fois que l'on a vendu un logiciel libre, l'acheteur peut tout à fait rediffuser le logiciel en question aux conditions tarifaires qu'il le décidera !

      Certaines organisations vendent cependant des logiciels libres. Comment font-elles, alors que tout un chacun peut les télécharger/utiliser/étudier/modifier/redistribuer librement (et donc, à terme, les obtenir gratuitement) ?

      On en arrive à l'exposition du nouveau paradigme du logiciel libre : la légitimité. Si l'on vend du logiciel libre, c'est souvent accompagné de services :
      - conseil
      - installation
      - mise à jour
      - paramétrage
      - modifications à façon
      - formations
      - correction des bugs et trous de sécurité
      - ...

      ...bref : tous les services proposés par un éditeur. Opter pour cette société (pseudo-éditrice), pour un logiciel dont tout le monde a le code source, c'est se fier à ceux qui savent car ils l'ont fait (ou y ont participé). Cette logique n'est pas aisée à mettre en place, et elle est exigente pour celui qui s'y soumet. Mais pour l'utilisateur, il s'agit d'une assurance de respect, car il peut toujours choisir de passer à un autre prestataire...

      Dans le cas de LRS, on reste dans le cadre l'ancien paradigme, basé sur l'exclusivité ; donc rien de nouveau sous le soleil !
      • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

        Posté par  . Évalué à 5.

        Notons, enfin, que rester dans le face à face d'un éditeur et de ses clients empêche les comportements d'utilisacteurs (Cf. : http://www.libroscope.org/Utilisacteur-vers-une-ecologie(...) ).

        On reste dans une situation où le client est maintenu artificiellement dans un obscurantisme quant à ce qui se passe dans son système informatique. Il reste complètement dépendant du sacro-saint éditeur.
      • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

        > Certaines organisations vendent cependant des logiciels libres.
        > Comment font-elles, alors que tout un chacun peut les
        > télécharger/utiliser/étudier/modifier/redistribuer librement (et donc,
        > à terme, les obtenir gratuitement) ?

        <ma vie>
        En fait c'est ce que je fais (www.librelogiciel.com) sous la forme suivante :

        - Accès gratuit pour tous via svn ou cvs. Toute contribution est
        potentiellement rétribuée (abonnements, tapis de souris...) sauf
        en cas de refus de l'intéressé.

        - Accès payant sous forme d'abonnements aux paquets estampillés "Officiels" : tarballs, debs, rpms, et services additionnels (ex: installation, contrats de support technique). Remboursement partiel ou cadeaux (tee-shirts...) en cas de contribution de code.

        - Licence GNU GPL quel que soit le mode de téléchargement.

        - Services payants autour du produit, notamment support technique avec délai de réponse garanti : le support est de toutes façons effectué gratuitement mais sans garantie de délai via des listes de diffusion ou autre moyen.

        Le but principal était de ne pas léser les développeurs et contributeurs potentiels, qui donc savent utiliser svn ou cvs, tout en faisant payer ceux qui n'auraient pas l'intention de participer au développement et qui veulent du pré-mâché-prêt-à-installer, car il n'y a pas de raison de bosser pour n'en tirer aucun bénéfice (pas forcément financier)

        Dans la pratique, on (je ?) constate que :

        - parfois des développeurs contribuent aussi avec de l'argent

        - beaucoup de gens apprennent très vite à utiliser svn ou cvs,
        alors qu'ils ne sont à priori pas intéressés par le développement,
        plutôt que de payer : c'est donc un bon moyen d'attirer les gens
        vers le logiciel libre ;-)

        - chose TRES surprenante, les paquets "Officiels" pourtant
        librement redistribuables (GPL), ne le sont pas : là je n'ai pas
        encore compris pourquoi, sans doute un pb psychologique.

        ça ne suffit pas pour en vivre, mais comme ce n'est qu'un à côté (2nd boulot) c'est tout à fait suffisant et intéressant.
        </ma vie>




        • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

          Posté par  . Évalué à 2.

          - Accès gratuit pour tous via svn ou cvs. Toute contribution est potentiellement rétribuée (abonnements, tapis de souris...) sauf en cas de refus de l'intéressé.


          Les tapis de souris, c'est bien ! Mais en fait j'en ai déjà un depuis longtemps, et je ne l'use qu'avec modération (j'utilise beaucoup le clavier pour être honnête ;-).

          Abonnements et tapis de souris, ça peut intéresser des étudiants (et encore), mais ce n'est pas ça qui ferait bouillir ma marmite, ni payera mon loyer...


          - chose TRES surprenante, les paquets "Officiels" pourtant librement redistribuables (GPL), ne le sont pas : là je n'ai pas encore compris pourquoi, sans doute un pb psychologique.


          J'ai l'impression que les logiciels que tu développes/distribues sont plutôt orientés vers les développeurs, ce qui expliquerait que ces derniers se tournent vers les versions CVS ou SVN...

          De plus, dès que des projets logiciels gagnent un certain niveau d'adoption (terme équivalent à la notion de vente de licences du milieu non libre), ils sont intégrés aux distributions courantes (Debian, MDK, RH) et pour ce qui est de Debian, au moins un développeur Debian maintient le paquet...

          L'intégration de tes softs dans Debian serait une preuve se succès...

          A vrai dire, le modèle économique sur lequel tu te bases est celui qui consiste à ne pas aller jusqu'au bout du travail de développeur, qui est de fournir un logiciel dans un état où la valeur d'usage du logiciel est maximale. Ne prends surtout pas ça pour un reproche, c'est plus un constat qui émane de la stratégie que tu exposes.

          Pourquoi pas, en effet !?

          Mais en tout cas, ce n'est pas un modèle à généraliser non plus, puisque dans un tel cas, on revient 10 ans en arrière avec le modèle économique de Red Hat. RH est devenu l'organisation qu'on connaît aujourd'hui car ils ont réussi à faciliter l'accès aux logiciels libres à tous ceux qui n'avaient pas les compétences (ou tout simplement pas le temps ou l'envie) de glaner les softs de-ci de-là pour les recompiler et les installer. Leur modèle économique : la facilitation et la démocratisation , en compilant et les packageant ces outils épars, système (noyau et utilitaires) compris.
          • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            > Abonnements et tapis de souris, ça peut intéresser des étudiants
            > (et encore), mais ce n'est pas ça qui ferait bouillir ma marmite, ni
            > payera mon loyer...

            Ce n'est pas le but. Si j'avais les moyens je paierai un développeur supplémentaire à temps plein, mais ce n'est pas le cas. C'est jusque que de donner un petit cadeau symbolique en échange d'une contribution de code ça fait toujours plus plaisir à celui à qui tu l'offres que de ne rien lui donner du tout. Ils ont de toutes façons déjà toute ma reconnaissance, donc c'est juste du bonus :-)

            > J'ai l'impression que les logiciels que tu développes/distribues sont
            > plutôt orientés vers les développeurs, ce qui expliquerait que ces
            > derniers se tournent vers les versions CVS ou SVN...

            Précisément pas, car les deux seuls logiciels que je distribue sur ce modèle sont destinés aux administrateur systèmes et pas aux développeurs.

            > L'intégration de tes softs dans Debian serait une preuve se succès...

            Mais justement, plusieurs de mes autres logiciels sont présents dans Debian, alors que je ne fournis PAS le paquet Debian. Et pour ceux pour lesquels je le fournis (et assure la maintenance), ce n'est pas le cas. C'est justement ce que je trouve étrange : les gens qui ont accès à ces paquets ne les redistribuent pas, alors que la licence les y autorise. Encore une fois c'est sûrement psychologique, le sentiment d'appartenir à une "élite" peut être, je n'en sais rien, mais les faits sont là...

            De manière générale, la preuve du succès peut aussi se mesurer à la liste des utilisateurs (entreprises, universités...) plus ou moins prestigieux, les volumes de données gérées, la place (non payée) dans une recherche google par rapport à des logiciels propriétaires du même type, etc...

            Quand à la preuve du succès financier, tu peux visualiser les sommes recueillies sur mon site. Encore une fois ce n'est pas un boulot à plein temps, donc ça paie très largement les clopes (je ne fume pas).

            > A vrai dire, le modèle économique sur lequel tu te bases est celui
            > qui consiste à ne pas aller jusqu'au bout du travail de
            > développeur, qui est de fournir un logiciel dans un état où la
            > valeur d'usage du logiciel est maximale.

            Je ne suis pas d'accord. Mon travail de développeur s'arrête là où il doit s'arrêter, c'est à dire là où celui de l'éditeur doit prendre le relais.

            Si les gens veulent un produit packagé plutôt que de suivre les instructions pour télécharger gratuitement, ils n'ont qu'à payer. Faire des paquets ne m'intéresse pas, les mettre régulièrement en ligne sur un site (qu'il faut maintenir) avec des liens à la con, en tant que développeur cela n'a aucun intérêt pour moi. Je développe avant tout pour mon plaisir, et je publie sous GPL pour que d'autres, prêts à faire un effort minimal (svn co) en profitent. Faire un travail chiant (packaging) sans rétribution, pour ceux qui ne veulent faire aucun effort, je trouve que cela n'apporte rien au Libre, peut être même au contraire cela fait du mal au Libre (mais ce n'est que mon avis).

            > Mais en tout cas, ce n'est pas un modèle à généraliser non plus
            > ...

            ça je n'en sais rien si on doit ou pas le généraliser. Tout ce que je peux dire c'est qu'effectivement, si on n'est pas trop gourmand, ça marche : pour moi c'est entre 5% et 10% de revenus complémentaires par rapport à mon emploi principal, en constante augmentation, et non, je n'ai pas la prétention de croire que cela ne s'arrêtera jamais ;-)

            Voilà, c'était juste pour apporter une réponse à la question "mais comment font ils ?" du post précédent, en se servant d'un exemple que je connais.

            • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

              Posté par  . Évalué à 5.

              C'est justement ce que je trouve étrange : les gens qui ont accès à ces paquets ne les redistribuent pas, alors que la licence les y autorise. Encore une fois c'est sûrement psychologique, le sentiment d'appartenir à une "élite" peut être, je n'en sais rien, mais les faits sont là...

              Peut-être tout simplement le respect de l'auteur. Ils se disent "l'auteur ne met pas lui-même ces paquets en libre téléchargement, je suis quant à moi satisfait de son logiciel, je ne vais donc pas aller contre sa volonté alors que je voudrais au contraire le remercier".
        • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          M'est avis que le libre c'est plus que gratuit.

          C'est aussi pour moi en vrac :
          - ne pas s'emmerder avec des licences que l'on arrive pas à comprendre,
          - trouver facilement les logiciels dans une forme exploitable ;
          - ne pas avoir l'impression d'être pris pour un idiot ou un einstein

          Pour la barrière psychologique, je dirais qu'elle se limite à l'impossibilité de comprendre où est quoi :
          J'ai trouvé et je n'ai rien compris :
          Quelle organisation pour les sources dans web-cvs like ?
          Quelle archi pour le projet (non écrit en buzz littérature) ;

          J'ai pas trouvé :
          - la licence,
          - la doc
          - la logique simplement explicitée de toutes choses
          - ET le fameux compteur de financement.

          Ce truc est tellement obscur que j'y entrave rien. Je pense que je suis pas le seul. En plus, j'arrive vraiment pas à : lire le rouge omniprésent sur les sites web m'aggresse un peu trop et j'arrive pas à me concentrer.
          • [^] # Re: Merci François Elie : Bof !

            Posté par  . Évalué à 3.

            Le rouge ?

            Le site est blanc avec un fond jaune (les textes étant sur fond blanc, heureusement).

            Tu ne serais pas un peu daltonien, Jul ? :-)

            J'espère que tu es allé sur le bon site : http://www.librelogiciel.com(...)

            (astuce pour les commentateurs de LinuxFr : quand vous mettez une URL, n'oubliez pas le protocole, HTTP ici, de sorte que votre URL sorte en lien hypertexte !).
  • # Compteur ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Chaque license vendue alimente un compteur, consultable sur le site www.linbox.com
    Suis-je mal réveillé ? Je ne trouve nulle part trace de ce compteur sur le site en question.
  • # Quelques précisions

    Posté par  . Évalué à 6.

    Nous avons mis à jour les pages http://www.linbox.com/ucome.rvt?file=/any/fr/Produits/LRS/llrs(...) et http://lrs.linbox.org(...) pour mieux répondre à vos interrogations.

    La sauvegarde système est actuellement publiée une double licence: sous GPL pour GNU/Linux et propriétaire pour Windows. Le tableau http://www.linbox.com/ucome.rvt?file=/any/fr/Produits/LRS/llrs/comp(...) indique les différences entre les deux versions. Au terme de l'opération tout le code sera sous licence GPL.

    Toutes les fonctions des modules webmin de sauvegarde fichiers, inventaire et prise de contrôle à distance sont publiées sous licence GPL.

    La documentation complète du produit est disponible sur notre site web en html http://www.linbox.com/ucome.rvt?file=/any/fr/Produits/LRS/details/d(...) et en pdf http://www.linbox.com/ucome.rvt?file=/any/fr/Produits/LRS/details/d(...) .

    Vous pouvez aussi nous poser vos questions à libre AT linbox DOT org

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