Journal Quand on délègue sa liberté d'expression à twitter

Posté par  . Licence CC By‑SA.
17
19
sept.
2016

Cher journal,

reflets.info viens de découvrir ce qui se passe quand on délègue sa liberté d'expression à twitter.

Au moins, la bonne nouvelle, c'est que la leçon est retenue, ils sont passé à la « liste de discussion » auto-hébergée.

Mais bon, je veux pas être méchant, mais M. Bayart avait déjà averti il y a 9 ans (en 2007) à Amiens…

  • # Le plus petit violon open source du monde

    Posté par  . Évalué à 10.

    http://www.xkcd.com/743/

    Pah!

  • # Oui, enfin quand on regarde les détails...

    Posté par  . Évalué à 10.

    Dans les faits, à part essayer de monter un "buzz", il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Twitter a des règles, comme tous les sites qui hébergent des contenus. Une de ces règles interdit de dévoiler des informations privées, et reflets.info l'a fait (adresse et numéro de téléphone de quelqu'un qu'ils n'aimaient pas). Twitter a donc bloqué le compte, mais le message est très explicite : il suffit de retirer les tweets qui contreviennent aux règles, et le compte sera débloqué.

    L'argument de reflets.info est que ces informations ne sont pas privées car elles ont été récupérées par un whois. Je pense que ça ne tient pas et que ça n'a aucune chance de tenir devant n'importe quelle juridiction que ce soit. Ça revient à dire qu'un numéro de téléphone n'est pas privé parce qu'il est sur le bottin, ou qu'une adresse n'est pas privée car le nom est visible sur la boîte aux lettres quand on se promène dans la rue.

    Du coup, on peut aussi comprendre l'initiative de reflets.info comme étant celle d'un site qui veut devoir gérer directement avec la justice d'éventuelles infractions dépassant la liberté d'expression, sans passer par un hébergeur tiers qui les empêche de publier des contenus dont la légalité est douteuse. Honnêtement, je ne suis pas sûr que c'est un progrès, parce que visiblement, ils n'ont pas compris pourquoi ce qu'ils faisaient était probablement illégal—ou pire, ils feignent de ne pas l'avoir compris, puisqu'en passant par une mailing list, le statut des communications change drastiquement, elles ne sont plus publiées sur une page publique mais sont destinées à une liste finie d'adresses email. Il est donc beaucoup plus facile dans ce cas de divulguer des informations privées, puisqu'elles ne seront pas publiées (le statut des mailing lists reste un peu flou d'ailleurs).

    Attention hein, le fait que les "victimes" de la divulgation des informations privées soient des fachos ne me les rend pas sympathiques pour autant. Mais bon, tout le monde devrait être protégé de la même manière, y compris les fachos.

    • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Tu peux définir "Fachos" ?

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  . Évalué à 8.

        Tu peux définir "Fachos" ?

        Titre de l'image

        Poster une information ne signifie pas nécessairement adhésion

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  . Évalué à -10. Dernière modification le 19 septembre 2016 à 14:14.

        Comme je suis solidaire je vais vous aider à développer le mot que tu n'as pas compris :

        Ils ont souvent des chandails verts sévènes et bleux océans, et portent des snikers en daim. C'est très typé, ce sont des accros à la mode, ils sont très fashion et écoutent de la world-pop musique (exemple : Madhouse).

        Le facho il y a 50 ans portait des baguis ce qui lui donnait une mine pattibulaire.
        Aujourd'hui le facho porte des pentalons en velour oburne avec une coupe franche et jamais de pattes d'effe car le facho aime montrer ses chausette en soit d'orient : par conséquent il marque un plit à l'ourlet ce qui l'oblige à porter des moquassins élégants.

        Le facho en général est seul et mis à l'équart de ses amis qu'il déteste c'est pourquoi il porte une grande ceinture en cuire afin de fouetter les très très méchants.

        Le Facho méprise les altermondialistes qui n'ont rien compris aux nouveau modèles économiques et à l'industrialisation du fret et des échanges internationaux qu permet de supprimer les disettes et ne porte aucunement atteinte aux partis conservateurs.
        Et comme il a compris le facho est persuadé d'avoir joué un rôle dans le réseau de distribution alors qu'en fait non c'est juste la catin pas payée des nazis mais comme il aime bien dire "travail!" il va quand même te mettre la misère.

        Le facho maitrise l'optimisation fiscale et il a Free pas parsque c'est abordable mais parsqu'il est privilégié.

        Sans rire en vérité profonde le mot facho n'existe plus, il est mort néanmoins le mot subsiste chez les illétrés et les disléxiques qui le confondent avec certains partis politiques aux propos déplacés ou hors contextes mais historiquement périmés et est donc par définition un néologisme et un énorme sophisme, une tromperie malveillante destinée à contrôler les masses neutres sans aucun effort que le plaisir d'avoir raison.

        C'est un genre de mot orgasmique issu du passé qui n'a aucun lien avec la loi de godwin. Une astuce de fin d'argumentation pour dire "moije" au nom d'un groupe :

        • Exemple issu d'une oeuvre de fiction : "Nous les Juifs d'hier n'avions plus le droit au indemnités monnétaires ce qui créait un mur invisible et augmentait les différences et la sectarisation communautaire. Cela était le fruit d'une décision qu'ils n'appelaient pas la politique mais la justice avant de retirer le droit de vote au peuple juif pour les donner à d'autres plus innocent habilités à des disciplines favorisées comme le civisme. En découle un nouvel ordre et une hierarchie (toujours hypothétique) et un nouveau métier tel que les capos.

        mais peut-être as tu simplement un cheveux sur la langue et le verlan facil et voulais tu dire "un canapé" ?

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 20 septembre 2016 à 17:21.

        La définition du Larousse la plus proche serait:

        Doctrine ou tendance visant à installer un régime autoritaire rappelant le fascisme italien

        Celle du TLFI

        Toute doctrine qui vise à instaurer dans un pays un État d'exception de type mussolinien;

        Le principe majeur du régime fasciste est d'être totalitaire.

        Les commentaires de Wikipedia me semblent toutefois correspondre mieux à la discussion en cours (quoique je ne sais pas trop qui est Ney, et l'idéologie de reflets.info)
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme#Id.C3.A9ologie:

        «Dans le débat politique contemporain, les adhérents à certaines idéologies politiques tendent à associer le fascisme avec leurs ennemis, ou le définissent comme étant l'opposé de leurs propres visions politiques.»

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme#Usage_du_terme_fasciste_comme_insulte

        «Se basant sur la mauvaise réputation du mouvement fasciste, la gauche en France a souvent eu recours au terme « fasciste » pour disqualifier un adversaire […] D'après Damon Mayaffre, spécialiste de l'analyse du discours politique […] La confusion dans la pensée de la gauche entre mouvement réactionnaire, mouvement autoritaire ou mouvement fasciste est originelle ; elle a toujours été entretenue pour mobiliser.»

    • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

      Posté par  . Évalué à 10.

      Le "compte Twitter" de reflets n'a pas publié d'informations privées. Il a publié un moyen de les obtenir.
      Si on suit la logique que tu développes, le fait d'indiquer dans un tweet qu'on peut obtenir X information (que par ailleurs tu qualifies de «contenus dont la légalité est douteuse») en consultant à la page adéquate un annuaire papier ou un quelconque registre (cadastre ou autre, voyons large) est donc «probablement illégal».

      ♩ I'm just a legalist ♫

      Bref, rien de si évident, et puis tu pourrais aussi éviter, systématiquement, de prêter aux gens des intentions malhonnêtes, comme ici «monter un buzz» : c'est petit, voire «douteux».

      Pour un sextumvirat ! Zenitram, Tanguy Ortolo, Maclag, xaccrocheur, arnaudus et alenvers présidents !

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  . Évalué à 8.

        Mouais, d'un cote twitter se fait (a juste titre) défoncer quand ils ne font rien contre le harcèlement, et de l'autre ils se font insulter quand ils font qq chose.

        Le pere Ney a l'air d'etre un drole d'oiseau, mais on est en droit de se demander quelle est la pertinence de publier son numéro de telephone, et surtout qu'est ce que reflets pense qu'il va arriver une fois publie? Tu peux tourner ca comme tu veux, ca, c'est tres limite.

        Apres, oui, on est en droit de questionner les tweets du pere ney. Perso, meme si je trouve ca deplorable, c'est son droit d'être.
        Et aussi son droit de répéter a qui veut l'entendre ce genre de conneries.
        La ou ca se corse, comme on dit a Bastia, c'est quand des rigolos de ce genre se servent de leur horde de follower pour harceler les gens. Ce qui nous ramène au point 1. Problème c'est que le trolls sont suffisamment subtils, et twitter en a suffisamment rien a foutre pour que ca passe.

        Apres, effectivement, ca fait tres ridicule/gaminerie vu de l'extérieur ces histoires kitetoa/jpney.

        Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  . Évalué à 4.

        Oui, si j'ai bien suivi, le compte de Kitetoa a été suspendu d'abord parce qu'il a publié sur Twitter des jugements (publics) de Jean-Paul Ney, qui en retour a demandé à tout ses réseaux de le signaler, ce qui a fini par suspendre le compte de Kiteoa. Le compte de Reflets a alors publié un tweet demandant si la publication de données personnelles publiques comme celles d'un whois est condamnable et s'est alors fait suspendre (probablement après moult signalements)

    • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      J'ai du louper un truc, à quel moment les conditions d'utilisation de Twitter sont devenues la loi?

      reflets.info ne respecte pas les conditions d'utilisations de Twitter, leur compte est bloqué. Il n'y a rien d'illégal là dedans. Et du coup, ils reprennent en main leur communication en hébergeant eux-même leurs infos (sur leur site et sur une liste de diffusion), ce qui leur permet de diffuser les infos qu'ils veulent (dans le respect de la loi, mais contraire aux conditions d'utilisations de Twitter).

      Donc, oui: Twitter interdit de dire "le numéro de téléphone de machin est dans l'annuaire". Heureusement, ce n'est pas la loi :)

    • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Des règles, certes.
      Je ne suis pas inscrit chez Twitter, mais sur deux autres sites bien connus où j'ai eu
      la faiblesse de m'enregistrer, je reçois une notification par mois, pour me signaler que les
      règles ont (encore) changées.

      L'argument de reflets.info est que ces informations ne sont pas privées car elles ont été récupérées par un whois.

      C'est le cas; tournez la phrase différemment en évitant le verbe « récupérer ».
      Ces informations sont disponibles dans une base whois, base que tout le monde peut consulter par une requête tout bête.

      [Données ne sont pas privées] Je pense que ça ne tient pas et que ça n'a aucune chance de tenir devant n'importe quelle juridiction que ce soit.

      Et sur la base de quels critères ?

      Ça revient à dire qu'un numéro de téléphone n'est pas privé parce qu'il est sur le bottin,

      De fait, il ne l'est pas.

      ou qu'une adresse n'est pas privée car le nom est visible sur la boîte aux lettres quand on se promène dans la rue.

      Ce qui ne tient qu'au hasard.
      Ce qui n'a rien à voir avec des données volontairement fournies à une base ouverte au public.

      La mauvaise foi de twitter est d’accepter de fermer ce compte parce qu'un gugusse chiale à propos d'une copie d'écran d'une page web !?
      Voilà les faits: copie d'une page Web; rien d'autre.

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 19 septembre 2016 à 11:29.

        Oui enfin la bonne foi de reflets.info ou d'un autre est à déterminer (par exemple par un juge), ça peut tourner au harcèlement ou autre. Si un compte twitter de bonehead tweet "au fait, savez-vous que [au hasard un juif connu] habite au 32 rue Machin ?" c'est pas pour la beauté de l'information ou pour inciter ses followers à lui envoyer des fleurs, quand bien même la cible en question aurait son nom sur la boite aux lettres.

    • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

      Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 19 septembre 2016 à 13:02.

      L'argument de reflets.info est que ces informations ne sont pas privées car elles ont été récupérées par un whois. Je pense que ça ne tient pas et que ça n'a aucune chance de tenir devant n'importe quelle juridiction que ce soit. Ça revient à dire qu'un numéro de téléphone n'est pas privé parce qu'il est sur le bottin, ou qu'une adresse n'est pas privée car le nom est visible sur la boîte aux lettres quand on se promène dans la rue.

      L'information est publique et récupérable par tous. Il n'y a donc pas d'informations privées. Elle le sera si le whois avait été modifié et que Reflets continuait de donner cette information. Ce n'est pas le cas. le propriétaire du domaine est au courant, il a laissé ce genre d'informations ( http://whois.domaintools.com/jeanpaulney.org ). On ne va pas se leurrer, c'est très probablement une tactique de JPN pour taper encore sur Reflets et sur Kitetoa (running gag depuis 15 ans au moins) et après pour jouer sur le psychodrame du "je dois quitter la France car des <mettez ce que vous voulez là> sont contre moi et ma famille".

    • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

      Posté par  . Évalué à 5.

      L'argument de reflets.info est que ces informations ne sont pas privées car elles ont été récupérées par un whois.

      non, la question du moyen de les récupérer n'est absolument pas la justification avancée. Dans le paragraphe qui commence par "Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, nous allons l’expliquer." , je cite :

      Ces informations sont publiques et une simple recherche permet de les afficher. Celui qui les fournit sait qu’elles seront publiques.

      Ils n'ont pas écrit que ces infos sont publiques parce que faciles à obtenir, mais et faciles à obtenir.

      • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ils n'ont pas écrit que ces infos sont publiques parce que faciles à obtenir, mais et faciles à obtenir.

        Cela se discute. Leur argumentation, telle que je la comprends, pourrait s'écrire ainsi :

        Toutes les informations accessibles via un whois sont publiques
        Or nous avons obtenues ces informations via un whois
        Donc ces informations sont publiques.

        Ainsi l'argumentation de reflets pour justifier le caractère publique de ces informations et bien le fait (la mineur qui suit le or) qu'elles soient accessibles via un whois.

        Cela étant je ne leur donne pas tort sur ce point, si ces informations à l'origine privées sont accessibles via whois c'est bien que le propriétaire du nom de domaine à accepter de les rendre publiques. Je suis moi-même propriétaire d'un nom de domaine, et un whois dessus renverra entre autre ceci :

        contact:     Ano Nymous
        remarks:     -------------- WARNING --------------
        remarks:     While the registrar knows him/her,
        remarks:     this person chose to restrict access
        remarks:     to his/her personal data. So PLEASE,
        remarks:     don't send emails to Ano Nymous. This
        remarks:     address is bogus and there is no hope
        remarks:     of a reply.
        remarks:     -------------- WARNING --------------
        

        En revanche, sur le plan juridique, il reste une question soulevée par Sufflope qui consiste dans l'intention de reflets de signaler ces informations. Mais là, cela dépasse mes compétences juridiques.

        Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

        • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Cela étant je ne leur donne pas tort sur ce point, si ces informations à l'origine privées sont accessibles via whois c'est bien que le propriétaire du nom de domaine à accepter de les rendre publiques.

          Il y a mon nom sur ma boite aux lettres physique. Ca ne veut pas dire que je souhaite que n'importe qui sur Twitter ou autre diffuse mon adresse postale à large échelle (note : vous la trouverez facilement si vous cherchez, je ne m'en fait pas).

          Sérieusement, en dehors de considérations légales / propres à Twitter, vous trouvez légitime ce qu'a fait Reflets? qu'il en fasse une attaque personnelle plutôt que sur les idées? OK, on sera en désaccord sur ce point alors (perso, je considère que déjà vous savez que vos arguments sont pourris si vous en arrivez la, mais c'est une autre histoire) et dommage pour la liberté d'expression car c'est le genre de suppression légitime de la part de Twitter mais dont les gens hurlent qui va cacher les suppressions bien moins légitimes.

          • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

            Posté par  . Évalué à 4.

            Sérieusement, en dehors de considérations légales / propres à Twitter, vous trouvez légitime ce qu'a fait Reflets?

            Qu'est ce que tu n'as pas compris dans la conclusion de mon message ?

            En revanche, sur le plan juridique, il reste une question soulevée par Sufflope qui consiste dans l'intention de reflets de signaler ces informations. Mais là, cela dépasse mes compétences juridiques.

            La première partie de mon message était une réponse à gaaaaaAab qui disait que l'argumentation de reflets pour justifier le caractère publique de ces informations n'était pas fondée sur le fait qu'elles étaient accessibles via whois. Ce à quoi je lui ai objecté que selon ma lecture ce fait constitué bien une partie de leur raisonnement, en l'occurence la mineure. Pour ce qui est de la majeure, elle me semble aller de soi.

            Je m'exprime si mal que cela pour que tu n'ais pas compris ?

            Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

        • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

          Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 24 août 2019 à 18:17.

          Je suis moi-même propriétaire d'un nom de domaine,

          pas tout à fait, tu en es plus le locataire que le propriétaire ;-)

          Toutes les informations accessibles via un whois sont publiques
          Or nous avons obtenues ces informations via un whois
          Donc ces informations sont publiques.

          J'avoue que pour moi, il était acquis que les infos d'enregistrements de noms de domaine étaient publiques. Du coup, je suis allé jeter un œil sur wikipedia, et dans le paragraphe criticism, il y a :

          Currently the Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) broadly requires that the mailing address, phone number and e-mail address of those owning or administrating a domain name to be made publicly available through the "WHOIS" directories

          traduction suivant la méthode rache :

          Pour le moment, l'ICANN exige que l'adresse postale, le numéro de téléphone et l'adresse e-mail des détenteurs ou administrateurs de noms de domaine soient publiquement disponibles dans les répertoires WHOIS.

          Ce qui m'inspire deux commentaires :
          - aujourd'hui, le contenu du whois est bien une information publique,
          - beaucoup de gens (dont l'ICANN) considèrent que c'est un problème (cf ce paragraphe )

          Je comprends l'intérêt (voire la nécessité) de protéger les informations personnelles. D'un autre côté, l'espace des noms de domaine est un espace commun. Quand quelqu'un s'en approprie temporairement un morceau (en enregistrant un nom de domaine), ça ne me paraît pas non plus totalement illégitime d'avoir un moyen de l'identifier.

          Bref, pour citer encore wikipedia, mais la page française ce coup-ci :

          Le choix de ce qu'on publie reste une des questions politiques les plus brûlantes pour un registre Internet.

          • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

            Posté par  . Évalué à 4.

            je me réponds tout seul, parce que pourquoi pas. Dans ce que j'ai écrit, j'ai conclus un peu vite que les infos du whois sont publiques. Il faudrait voir si "exiger que des infos soient publiquement disponibles" en fait des informations publiques. Perso, je pense que oui, mais je reconnais que ça pourrait ce discuter.

          • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

            Posté par  . Évalué à 3.

            pas tout à fait, tu en es plus le locataire que le propriétaire ;-)

            Ta formulation est effectivement plus correcte, je le loue avec un bail que je renouvelle annuellement pour l'instant.

            Toutes les informations accessibles via un whois sont publiques
            Or nous avons obtenues ces informations via un whois
            Donc ces informations sont publiques.

            J'avoue que pour moi, il était acquis que les infos d'enregistrements de noms de domaine étaient publiques. Du coup, je suis allé jeter un œil sur wikipedia, et dans le paragraphe criticism, il y a :

            Currently the Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) broadly requires that the mailing address, phone number and e-mail address of those owning or administrating a domain name to be made publicly available through the "WHOIS" directories

            traduction suivant la méthode rache :

            Pour le moment, l'ICANN exige que l'adresse postale, le numéro de téléphone et l'adresse e-mail des détenteurs ou administrateurs de noms de domaine soient publiquement disponibles dans les répertoires WHOIS.

            Ces points touchent effectivement la majeure du raisonnement, et tout comme toi ou reflets, elle me semblait aller de soi. Dans mon cas, ce sont les informations de mon hébergeur que l'on trouve mais je ne savais pas qu'il y avait des réflexions sur le sujet et que même l'ICANN considérait qu'il y avait là un problème. En tout cas, merci pour les liens, je vais aller voir cela.

            Cela étant, à l'heure actuelle, il me semble bien que l'on peut considérer ces informations comme publiques, ce qui n'épuise évidemment pas la question de savoir s'il était légitime de la part de reflets de le pointer du doigt.

            Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

          • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Avec à peu près n'importe quel registrar sérieux on peut cacher ces informations derrière un proxy chez eux (genre chez OVH tu auras un email de contact en 0136253678@ovh.net qui redirige vers ta vraie adresse, et leur adresse postale juridique).

            Ça me semble un excellent compromis entre en cas de procédure légale suivie par un juge il faut pouvoir remonter (le registrar cache derrière ce gloubiboulga les infos que tu as fournies et qu'il fournira en retour) et le premier script kiddie venue ne pourra pas t'envoyer de tête de cheval mort (mais du coup Roubaix doit être la capitale de la lasagne).

            Comme beaucoup de choses comme SMTP ou RSH, la publication d'infos personnelles dans le whois semble être un vestige profondément suranné de l'internet à 1000 machines et 10 000 universitaires de 1980 à vite éradiquer.

  • # Privé ou privé ?

    Posté par  . Évalué à 6.

    Dans les commentaires, vous prenez une définition de privé particulière: quelque chose est privé si ce n'est pas public. Dans ce sens, à partir du moment où on accepte que des informations apparaissent dans une base de données publique, c'est qu'elles ne sont pas privées. Mais je pense que ce n'est pas le bon point de vue.

    Si on se réfère à la loi informatique et libertés, on loit.
    « CHAPITRE II - CONDITIONS DE LICÉITÉ DES TRAITEMENTS DE DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL

    Article 7
    Un traitement de données à caractère personnel doit avoir reçu le consentement de la personne concernée ou satisfaire à l’une des conditions suivantes : [Trucs qui ne concernent pas tweeter] »

    L'adresse et les coordonnées téléphoniques sont clairement des données à caractère personnel. Le fait qu'un utilisateur ait accepté qu'elles apparaissent dans une base de données ouverte n'implique pas qu'il accepte qu'elles se retrouvent dans une autre base de données.

    Ces données se retrouvent donc de façon illégales sur tweeter. Et c'est donc absolument normal que tweeter ait agit en conséquence. Et je trouve aussi totalement normal que tweeter tape sur les doigts des utilisateurs qui ne respectent pas la loi.

    • [^] # Re: Privé ou privé ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ces données se retrouvent donc de façon illégales sur tweeter

      C'est tout de même fou, ça ! Les données dont tu parles ne SONT PAS PUBLIÉES sur Twiter.

      Vous avez chopé le même virus, ou quoi ? ^_^

      Pour un sextumvirat ! Zenitram, Tanguy Ortolo, Maclag, xaccrocheur, arnaudus et alenvers présidents !

      • [^] # Re: Privé ou privé ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Sans compter qu'il n'y aucune certitude que c'est pour la diffusion de contenu d'infos privées, c'est juste dans la liste des possibilités

        Depuis un article dans le canard, y a le mec qui estime que c'est kitetoa l'auteur de l'article et il a réussis a faire signaler suffisamment le compte de kitetoa pour le faire suspendre par Twitter

      • [^] # Re: Privé ou privé ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Effectivement, j'ai sans doute répondu un peu vite.

        Il semble que le tweet n'ai fait que donner un lien vers la BdD qui contient légitimement ce données personnelles.

        En revanche, le site reflet.info qui contient une capture d'écran de https://who.is est très vraisemblablement dans l'illégalité.

    • [^] # Re: Privé ou privé ?

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 19 septembre 2016 à 18:54.

      Si on se réfère à la loi informatique et libertés, on loit.
      « CHAPITRE II - CONDITIONS DE LICÉITÉ DES TRAITEMENTS DE DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL

      Article 7
      Un traitement de données à caractère personnel doit avoir reçu le consentement de la personne concernée ou satisfaire à l’une des conditions suivantes : [Trucs qui ne concernent pas tweeter] »

      Cela ne me paraît pas si évident que cela que ces « trucs » ne concernent ni tweeter, ni reflets.

      Reprenons le texte de la loi dite informatique et libertés. L'article 2 tout d'abord expose le domaine auquel s'applique la loi ainsi que la terminologie utilisée dans le reste du texte :

      La présente loi s'applique aux traitements automatisés de données à caractère personnel, ainsi qu'aux traitements non automatisés de données à caractère personnel contenues ou appelées à figurer dans des fichiers, à l'exception des traitements mis en oeuvre pour l'exercice d'activités exclusivement personnelles, lorsque leur responsable remplit les conditions prévues à l'article 5.

      Constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d'identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres. Pour déterminer si une personne est identifiable, il convient de considérer l'ensemble des moyens en vue de permettre son identification dont dispose ou auxquels peut avoir accès le responsable du traitement ou toute autre personne.

      Constitue un traitement de données à caractère personnel toute opération ou tout ensemble d'opérations portant sur de telles données, quel que soit le procédé utilisé, et notamment la collecte, l'enregistrement, l'organisation, la conservation, l'adaptation ou la modification, l'extraction, la consultation, l'utilisation, la communication par transmission, diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, le rapprochement ou l'interconnexion, ainsi que le verrouillage, l'effacement ou la destruction.

      Constitue un fichier de données à caractère personnel tout ensemble structuré et stable de données à caractère personnel accessibles selon des critères déterminés.

      La personne concernée par un traitement de données à caractère personnel est celle à laquelle se rapportent les données qui font l'objet du traitement.

      Vient plus loin l'article 7, que tu n'as pas cité dans sa totalité, qui dit :

      Un traitement de données à caractère personnel doit avoir reçu le consentement de la personne concernée ou satisfaire à l'une des conditions suivantes :

      1. Le respect d'une obligation légale incombant au responsable du traitement ;
      2. La sauvegarde de la vie de la personne concernée ;
      3. L'exécution d'une mission de service public dont est investi le responsable ou le destinataire du traitement ;
      4. L'exécution, soit d'un contrat auquel la personne concernée est partie, soit de mesures précontractuelles prises à la demande de celle-ci ;
      5. La réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par le responsable du traitement ou par le destinataire, sous réserve de ne pas méconnaître l'intérêt ou les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée.

      En vertu de l'article 2, on pourrait arguer qu'un lien vers le résultat d'une requête sur le registre whois est une « communication par transmission, diffusion ou toute autre forme de mise à disposition », est constitue donc un traitement de donnée à caractères personnelles tel que défini par le dit article.

      Ensuite, il semble peu douteux que Jean-Paul Ney n'ait pas donné son consentement à ce traitement, et reste donc les conditions auxquelles celui-ci doit satisfaire en vertu de l'article 7. Il va de soi que reflet ne peut invoquer les points 1, 2, 3 et 4 pour justifier leur lien. Reste donc le point 5 :

      La réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par le responsable du traitement ou par le destinataire, sous réserve de ne pas méconnaître l'intérêt ou les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée.

      La réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par reflets (le responsable du traitement, ce qui implique médiatement Tweeter) ou par le public de ses abonnés (le destinataire) autorisait-elle un tel traitement ? Et si oui, cela s'est-il fait sans méconnaître l'intérêt ou les droits et libertés fondamentales de Jean-Paul Ney ?

      Honnêtement je suis bien incapable de trancher juridiquement ces questions, et il semblerait que Tweeter considère que c'est là porter atteinte à l'intérêt ou aux droits et libertés fondamentaux de Jean-Paul Ney, raison pour laquelle ils ont bloqué le comte de reflets. C'est du moins ainsi que j'interprète le troisième point « divulguer les informations privées d'autres utilisateurs » dans leur message :

      message tweeter

      Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

    • [^] # Re: Privé ou privé ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Considérer la divulgation d'informations privées comme l'adresse à des tiers comme intrinsèquement sans conséquence annulerait un paquet de délits/crimes comme incitation à la haine / au meurtre. Après tout, si j'informe un tiers que ma femme me trompe avec Tartempion et qu'ils résident 12 rue Truc, qu'ai-je fait de mal, même si Tiers a un long antécédent criminel et par hasard les tue à coup de marteau dans la tête ?

      De même, la diffamation ne s'occupe que peu de la véracité des faits allégués ; si la répétition de leur évocation outrepasse ostensiblement la nécessité d'information, boum, délit.

      Ceci dit, Twitter qui les censure à priori revêt clairement le double manteau de juge et boureau. Mais ce n'est après tout que l'émanation zélote de la volonté législative des peuples depuis la LCEN.

  • # Comme un air de déjà vu...

    Posté par  . Évalué à 8.

    Ce que je retiens de tout ça, c'est que Reflets continue à s'asticoter avec Jean-Paul Ney, un obscur "journaliste" dont la rigueur professionnelle est proche du zéro absolu. Il faudra qu'on m'explique pourquoi.

    • [^] # Re: Comme un air de déjà vu...

      Posté par  . Évalué à 7.

      Depuis le temps que ça dure, si c'est pas de l'amour…

      Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

    • [^] # Re: Comme un air de déjà vu...

      Posté par  . Évalué à 5.

      Un jour on apprendra qu'ils ont travaillé main dans la main pour se faire de la pub respective.
      Et visiblement, ça marche!

  • # Hébergeur ou éditeur ?

    Posté par  . Évalué à 6.

    Twitter a le droit de censurer. Mais s'il le fait sans juge ou au-delà de ce qui est manifestement illégal, c'est une décision éditoriale. Or un éditeur est responsable de tout ce qu'il publie, contrairement à un hébergeur qui est passif. Si un éditeur participe à la diffusion d'un message illégal, il ira autant devant le tribunal que l'auteur.

    https://twitter.com/bayartb/status/774303927693180928

    Un algorithme ne dédouane pas de la responsabilité. Je suis responsable des machines qui agissent pour moi. Ils disent ne pas être responsables, sans quoi ils seraient complices de tout ce qui s'y passent. Ils veulent le droit de censurer, mais pas la responsabilité éditoriale. Ça n'est pas raisonnable.

    https://twitter.com/bayartb/status/774310434824421381

    Qu'on me comprenne bien : je n'ai pas de page Facebook. Je publie sur mon blog sur ma machine. Mais ce n'est pas le sujet ! Le sujet, c'est ce qui arrive aux gens. Certes incompétents. Certes faisant de mauvais choix. Mais perdent-ils leur droits ? Les gens qui ne savent pas (lire, ou écrire, ou publier, ou configurer apache) sont-ils des citoyens de seconde zone soumis à l'arbitraire ?

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