Ludovic Pénet a écrit 146 commentaires

  • [^] # Re: Dommage...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Faut-il célébrer la confiscation intellectuelle ?. Évalué à 6.

    1) Il ne s'agit pas des brevets en général mais des brevets logiciels en particulier.
    2) On désigne comme réactionnaire celui qui se bat pour faire revivre un état passé. C'est exactement ce que font les partisans du brevet logiciel en cherchant à obtenir des monopoles inadaptés dont le principe nous vient d'un autre âge.
    3) Si ceux qui se battent pour la liberté de l'information ne sont pas des progressistes, il va falloir m'expliquer ce qu'ils sont.
  • [^] # Re: Et FOX-toolkit ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche wxWidgets 2.6 est sorti. Évalué à 4.

    À vous lire, on finirait par croire qu'il n'y a pas de développement commercial libre... :-)

    Le prix nul de wxWidgets n'est pas son seul avantage pour un développement propriétaire. Sa licence non-gauche en fait un canevas de développement que chacun peut faire évoluer à sa guise sans avoir à modifier la licence du bignou reposant sur wxWidgets.

    Que se passe-t-il en effet si la version de Qt disponible sous licence propriétaire prend une direction qui ne te convient pas ? Avec wxWidgets, ton indépendance est garantie.
  • [^] # Re: Bon exemple de création libre sous licence Creative Commons

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie sous Creative Commons Share-Alike de Linux Device Drivers 3ème édition. Évalué à 6.

    Tout à fait.

    Autant l'application de la philosophie sous-jacente au libre à d'autres types d'oeuvres peut avoir un sens, autant la transposition brutale des règles qui en ont été dérivées pour le logiciel me laisse perplexe.

    L'exemple de la GFDL montre tant par son contenu (sections invariantes, etc.) que par les discussions à son sujet (Debian,...) que cela va demander une importante réflexion...
  • # À propos du livre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une émission de France Culture sur le livre "Cause commune". Évalué à 3.

    "Cause commune : l'information entre bien commun et propriété"
    Editions Fayard, Collection Transversales

    - Bonnes feuilles en français et anglais à :
    http://grit-transversales.org/rubrique.php3?id_rubrique=12

    - Sera en ligne en Creative Commons By-NC-ND 6 mois après parution

    - C'est un des deux ouvrages de lancement de collection Transversales avec
    "Pourquoi ça ne va pas plus mal ?" de Patrick Viveret

    - Autres liens à :
    http://www.debatpublic.net/Members/paigrain/commons/coalition-fr

    - Contact auteur à causecommune <at> grit-transversales <dot> org
  • [^] # Re: Quelques précisions

    Posté par  . En réponse au journal Compte rendu débat "brevetabilité du logiciel". Évalué à 4.

    Pour être précis : la salle 6217 compte 150 places et était presque pleine, seule une dizaine de places étant libres et la mezzanine ayant accueilli une 20aine de personnes.

    Il y avait différents types de responsables dans le public : d'administration, d'entreprises, etc. ainsi que des journalistes du monde, de libé, du monde informatique, etc. Ce ne sont par contre pas forcément ceux qui interviennent le plus, certains ayant des obligations de réserve et d'autres une certaine prudence... :-)

    Le public comptait un bon tiers de militants socialistes et un bon quart de juristes (ensembles non disjoints :-) ) pour lesquels cette question n'est pas forcément aussi évidente que pour le public habituel de LinuxFr.
  • [^] # Re: Microsoft ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Soirée-débat brevetabilité du logiciel. Évalué à 7.

    Certains CPI sont déjà inscrits et comptent participer au débat depuis la salle. Il n'y a pas besoin de les inviter. ;-)
  • [^] # Re: Enregistrement audio de prévu ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Soirée-débat brevetabilité du logiciel. Évalué à 7.

    Je prévois de faire un enregistrement en .ogg et de le mettre en ligne... Si toutefois les participants ne s'y opposent pas.

    Il peut paradoxalement s'avérer intéressant de ne pas enregistrer, la parole de certains étant alors plus... libre.
  • [^] # Re: désolé...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Solutions Linux 2005. Évalué à 4.

    Chaque édition se termine pourtant par son lot d'annonces de travail en commun entre tel et tel projet. La rencontre de différents développeurs au sein des thèmes conduit naturellement à ce genre de chose, même s'ils ne souhaitent pas pour autant faire un communiqué de presse pour l'annoncer.

    Il me semblerait utile que tu indiques un peu plus précisément à l'équipe d'organisation les compléments que tu appelles de tes voeux très rapidement. Le pré-programme doit en effet être fourni par les directeurs de thèmes fin mars et le programme définitif en mai. Le cahier des charges des thèmes peut encore être modifié à la marge, le plus tôt étant le mieux afin que les gens qui « font » les RMLL puissent travailler sereinement.

    Pour mémoire, les suggestions d'une « rencontre cooker » et d'un « sommet de l'impression » que tu avais faites en 2004 avaient été retenues.
  • [^] # Re: désolé...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Solutions Linux 2005. Évalué à 5.

    Tout à fait Alix.

    Il y a deux différences majeures entre les RMLL et Solutions GNU/Linux :
    - la vocation commerciale de l'évènement ;
    - les premières sont entièrement consacrées au logiciel libre, le second théoriquement à « Linux » (bien que l'on y voit Apple présenter OSX et que différents autres UNIX sont également présents).

    Les acteurs commerciaux ont cependant toujours été les bienvenus aux RMLL. Elles accueilleront d'ailleurs cette année un « village des PME », en association avec la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie de Bourgogne.

  • [^] # Re: Ou sont les liens ? les textes ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Migration de Paris vers le libre, enfin une réponse officielle. Évalué à 8.

    Je ne comprends pas bien où est le soucis...

    Le corps de la dépêche recopie fidèlement l'article, disponible uniquement sur papier, et le source. Que faut-il de plus ?
  • [^] # Re: Creative Commons vs IANG

    Posté par  . En réponse à la dépêche Creative Commons en France. Évalué à 1.

    Les choses seraient peut-être plus simples si le porteurs d'un nouveau concept faisait également preuve de créativité pour lui trouver un nom.

    Un critique de l'insuffisance du concept de logiciel libre pourrait par exemple indiquer qu'il préfère celui de logiciel trucmuche qui présente telle différence essentielle à ses yeux.

    Cela permettrait à ceux qui connaissent déjà la définition du logiciel libre de comprendre plus facilement de quoi il est question. Et cela éviterait que d'autres tordent à leur tout le terme « logiciel libre » à leur avantage, comme cela est le cas avec « Open Source ».
  • [^] # Re: Creative Commons vs IANG

    Posté par  . En réponse à la dépêche Creative Commons en France. Évalué à 2.

    Une licence de logiciel libre accorde 4 libertés aux utilisateurs : éxécuter le logiciel, étudier son fonctionnement, le modifier et le redistribuer. Une licence de logiciel n'accordant ces droits que sous condition d'une utilisation non-commerciale n'est pas libre. De manière similaire, je ne vois pas comment une licence contraignant la gestion de la création du logiciel pourrait l'être.

    Pour revenir sur les CC : elles me semblent être le fruit d'une démarche plus technique que philosophique. Lessig a voulu donner à tous les moyens de récréer différents types de biens communs créatifs, sans prendre partie sur leur type exact. Différentes communautés recourent aux licences CC, choisissant celle qui leur correspond le mieux. C'est une démarche complémentaire de celle du logiciel libre et du projet GNU dont les GPL et la LGPL implémentent la philosophie.

    On retrouve cette différence jusque dans le vocabulaire employé pour désigner les contraintes imposées par les licences. Là où certains parlent d'interdiction d'utilisation commerciale ou, chose différente, d'intégration de leur code dans un logiciel propriétaire, d'autres parlent de réservation de droits. Pour certaines personnes, en effet, ne pas autoriser a priori l'exploitation commerciale d'une oeuvre artistique n'est pas synonyme d'interdit mais plutôt l'indication d'une volonté de négocier au coup par coup.
  • [^] # Re: Ne boudons pas notre plaisir... mais ne tirons pas de plan sur la co

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets : M. Rocard remplace A. McCarthy. Évalué à 3.

    Non. Dans le cadre de la procédure de co-décision, le Conseil gardera le dernier mot, notamment du fait de la définition des majorités au fil des lectures.

    Ce que la constitution apporterait par contre, c'est une extension de cette procédure à d'autres domaines.
  • [^] # Re: Ne boudons pas notre plaisir... mais ne tirons pas de plan sur la co

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets : M. Rocard remplace A. McCarthy. Évalué à 2.

    J'apprécie beaucoup François, mais dire que c'est lui qui a expliqué le sujet à Rocard ne me semble pas exact.

    C'est en effet oublier au passage d'autres acteurs discrets, mais essentiels, comme par exemple Philippe Aigrain. Si François a peut-être été la « clé » dans le cas de Savary, je pense par contre que c'est Aigrain qui a fait basculer Michel Rocard.
  • [^] # Re: Le debat sera probablement reouvert

    Posté par  . En réponse à la dépêche Conférences Brevets Logiciels au Parlement Européen. Évalué à 0.

    Complément d'information (désolé pour les messages multiples) : la question est parue au journal officiel du 29/6/2004. Le gouvernement a alors 3 mois pour donner une réponse.
    JYLD devrait donc logiquement relancer bientôt le ministre concerné. Ce ne serait cependant pas, loin s'en faut, la première fois qu'une question d'un parlementaire reste sans réponse...
  • [^] # Re: Le debat sera probablement reouvert

    Posté par  . En réponse à la dépêche Conférences Brevets Logiciels au Parlement Européen. Évalué à 8.

    Cela fait longtemps que plusieurs questions écrites ont été posées sur ce sujet. À ma connaissance, la dernière a été posée par Jean-Yves Le Déaut au printemps dernier.

    Son texte est le suivant :

    «
    M. Jean-Yves Le Déaut appelle l'attention de M. le Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie sur la position de la France quant à la proposition de position commune du Conseil de l’Union européenne sur la brevetabilité des logiciels.

    Il constate que le 18 mai 2004, la France a voté en faveur du texte proposé par la présidence Irlandaise qui autorise de fait la brevetabilité de tout logiciel.

    Dans ce texte, il relève une contradiction juridique manifeste. En effet, son Considérant 7b censé restreindre la brevetabilité des logiciels est contredit par le Considérant 13 et l’Article 2b stipulant qu’un logiciel peut à lui seul effectuer une « contribution technique ». Considérant 7b se trouve également en contradiction avec l’Article 5b qui autorise le brevetage de logiciels effectuant de telles « contributions techniques ». Ce dispositif rend donc inopérant l’Article 4a du texte censé limiter la brevetabilité des logiciels aux seuls logiciels prétendument « techniques ». Il permet donc en réalité de breveter tout type de logiciel, car ceux-ci sont toujours créés pour résoudre un « problème technique » donné, comme l’a confirmé M. David SANT, représentant officiel de l’Office Européen des Brevets auprès des institutions européennes.

    Il lui demande donc si la France compte défendre auprès des instances européennes et internationales la non-brevetabilité des logiciels et s’il est prévu dans ce but d’appuyer les amendements votés par le Parlement européen concernant le définition explicite de la technicité au sens des brevets, l’exclusion du domaine des brevets de tout processus de traitement de données, la non-brevetabilité des logiciels participant à la mise en ½uvre d’une invention, et enfin l’interopérabilité ?
    »

    Je n'ai pas à ce jour vu passer de réponse...
  • [^] # Re: J'ai hate de voir...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Colloque « P2P : culture et information pour tous ? ». Évalué à 1.

    C'est que l'on n'a pas encore inventé en version numérique quelque chose d'aussi formidable qu'un bouquin :
    - consommation électrique nulle
    - robuste
    - lecture confortable

    Si l'on rajoute le lien affectif que beaucoup entretiennent, on entrevoit pourquoi il est difficile de passer d'un truc aussi au point à une lecture sur un écran qui fait mal aux yeux... :-)

    Pour la musique ou la vidéo, par contre, le pb ne se pose pas dans les mêmes termes : la copie numérique est « jouée » de manière identique.
  • [^] # Re: qui a crée la taxe sur les supports numériques déjà ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Colloque « P2P : culture et information pour tous ? ». Évalué à 1.

    Je trouve au contraire que ceux qui ont institué la redevance sur copie privée avait déjà compris où la numérisation du contenu nous emmène : vers une possibilité de copie infinie de copie que l'on ne peut contrarier que par une législation et des technologies brejneviennes.

    Si, à long terme, il est possible que des mécanismes alternatifs remplacent complètement ceux actuellement en place, basés sur la rareté, il me semble qu'il faut cependant assurer la continuité de la rémunération des auteurs et ne pas laisser toute une catégorie de personnes affronter seule un changement brutal de leur environnement.

    Aujourd'hui, je pense donc qu'il faut trouver des solutions ne pénalisant pas les échanges tout en apportant des garanties aux auteurs et c'est pourquoi je suis pour une extension de la redevance sur des bases forfaitaires. Je veux dire par là que, par exemple, une ligne internet ne doit pas être mise à contribution selon son utilisation réelle mais sur une base forfaitaire, afin de ne pas en brider l'usage.

    Ainsi, on laisse la porte grande ouverte aux nouveaux usages, tout comme la redevance sur copie privée instituée par Catherine Tasca n'a pas empêché (si tu en doutes, va faire un tour rue Montgallet ou à l'hyper du coin :-) ) l'explosion de la copie numérique mais l'a accompagnée.

    En prime, la généralisation de la redevance, pour peu que ses revenus soient répartis au moins en partie proportionnellement à l'audience réelle (et c'est techniquement possible), ouvre des perspectives assez fantastiques, comme relacher l'emprise de la pub sur les medias...
  • [^] # Re: qui a crée la taxe sur les supports numériques déjà ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Colloque « P2P : culture et information pour tous ? ». Évalué à 1.

    Toute discussion n'est pas un troll...

    En l'occurence, si tu lis http://www.temps-nouveaux.net/article.php3?id_article=65(...) , tu verras que TN se prononce plutôt pour une généralisation de cette redevance.

    Les promesses que l'on ne fait pas n'engage que ceux qui les ont rêvées.... ;-)
  • [^] # Re: 2 points (sans rapport)

    Posté par  . En réponse à la dépêche Réforme du droit d'auteur : motivation et traduction législative. Évalué à 3.

    Le projet de loi mentionné ici est « Droits d'Auteur et Droits Voinsins dans la Société de l'Information » (DADVSI), transposant la directive européenne « Droit d'auteur » (European Union Copyright Directive).

    Ne pas voir ces quelques mots clés (EUCD, mesures techniques de protection) est déroutant pour ceux, nombreux, qui n'ont pas le temps de suivre l'actualité.

    Je n'ai pas l'impression qu'il n'y ait pas eu d'efforts d'information ni d'actions montées sur ce dossier... Regarde eucd.info, regarde les prises de position de quelques députés courageux...

    Sur ce sujet, je t'invite à venir le 18/9 à l'Assemblée pour parler EUCD, MTP et P2P... http://www.temps-nouveaux.net/article.php3?id_article=64(...)

    Tariq Krim organise également une soirée sur ce thème le 13/9 :
    « Le 13/09 - 18h
    Au triptyque 142 rue Montmartre 75002 Paris M° Bourse
    Gratuit
    MUSIQUES ELECTRONIQUES ET INTERNET : LES NOUVEAUX MODES DE DIFFUSION
    Dès quon approche la question de la musique en ligne, on se heurte
    systématiquement à des visions radicalement opposées. Dun côté les
    partisans de la gratuité totale et de lautre les partisans du tout
    répressif. Il existe pourtant des solutions intermédiaires qui tiennent
    compte des réalités et envisagent des solutions pour favoriser lémergence
    de nouveaux modes de diffusion des musiques via Internet. Différents acteurs
    exprimeront leurs points de vue et débattront des orientations futures à
    envisager pour faire avancer le débat.
    Intervenants :
    - Patrick Bloche
    - Jean Pelletier (directeur juridique de lADAMI : Société Civile pour la
    perception et la répartition des droits des auteurs et des musiciens
    interprètes)
    - Séverin Naudet (conseiller technique en charge des industries culturelles
    et des musiques actuelles auprès du ministre)(sous réserve)
    - Marc Troutaud (directeur du label Néophoniques)
    - Rodolphe Buet (responsable distribution numérique à FNAC direct) (sous
    réserve)
    - Stéphane Marcovitch (délégué général de lAssociation des Fournisseurs
    dAccès) (sous réserve)
    - Guillaume Champeau (rédacteur en chef du site internet Ratiatum)
    - Xavier Filiol (Co-pdt commission Musique du GESTE, coordination Cyberfête)

    La conférence sera modérée par Tariq Krim, spécialiste de la musique en
    ligne et auteur dune étude sur « les modèles économiques de léchange de
    fichiers » commandée par lADAMI.
    »
  • [^] # Re: L'hominisation au service de la finance ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Râleurs pessimistes ou visionnaires d'un avenir sombre ?. Évalué à 1.

    > Faire une coupe pour déformer mon propos n'est pas non plus une manière d'argumenter :)
    C'est que la suite est pertinente. Et comme l'original est juste au-dessus... :-)

    > (des messages de plus en plus fréquents, entre deux personnes, de tailles de plus en plus courtes, c'est un signe...)
    ...que tu n'as plus d'arguments ? ;-P

    Plus sérieusement, j'ai l'impression tu ne contestes plus la réalité d'un changement de stratégie de la FSF.

    > On pourrait argumenter que toute modification indisponible est une perte pour la société.

    Je serais curieux de lire quels arguments tu retiendrais.

    Soit la situation suivante : une société investit plusieurs années hommes de recherche pour effectuer une percée technologique. Cette percée est si géniale que la connaissance de sa recette suffit à tout un chacun pour en tirer profit, sans avoir besoin d'un quelconque service. Comment la dite société obtient-elle un retour sur investissement sans une phase de secret ? La durée de la dite phase devant être déterminée selon les intérêts de la société des Hommes et, en tout état de cause, bien différente des aberrations que l'on observe aujourd'hui. On peut choisir de défendre le tout publication, y compris dans ce genre de cas. Certains nous proposent d'ailleurs une solution impliquant la publication contre la concession d'un monopole... Elle s'appelle brevet sur le logiciel en tant que tel. :-)

    Si la dite société n'obtient pas son retour sur investissement, qui se lancera ensuite dans ce genre de pari ? Investir quelques années hommes, cela reste à la portée d'un petit entrepreneur, grâce aux quelques prix et subventions aujourd'hui accessibles... Je ne vois guère que les très gros, ceux qui sont typiquement en position dominante... Et qui ne sont généralement pas les plus grands innovateurs qui soient...

    Rejeter catégoriquement une dose de secret - ou de publication - me semble donc dangeureux. Le Yin a besoin du Yang. :-)
  • [^] # Re: L'hominisation au service de la finance ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Râleurs pessimistes ou visionnaires d'un avenir sombre ?. Évalué à 1.

    > Une bibliothèque est mise à disposition pour être utiliser _suivant sa licence_. Si celle-ci est propriétaire, on ne peut en faire grand chose en général. Si c'est une licence libre, on peut l'utiliser largement plus, mais toujours dans le cadre de la licence. Dire « de manière à ce que tous ne puissent les utiliser » me paraît injuste. Ce n'est pas l'objectif poursuivi... GPL-like ou BSD-like, je peux l'utiliser la bibliothèque, mais ça dépend pour quoi.

    Et tu définis donc des conditions différentes à son utilisation.

    > L'objectif de la FSF me semble clair (et constant) depuis le début.

    Je parle de la stratégie plutôt que de l'objectif. RMS lui-même a écrit un papier sur ce changement de stratégie en février 1999 : http://www.gnu.org/licenses/why-not-lgpl.fr.html.(...)

    Extrait :
    « Le choix de la meilleure licence pour une bibliothèque donnée est une affaire de stratégie, et, est fonction de la situation. En ce moment, la plupart des bibliothèques GNU sont couvertes par la Library GPL, et cela signifie que nous n'utilisons qu'une de ces deux stratégies, en omettant l'autre. Donc nous recherchons maintenant à diffuser plus de bibliothèques sous la GPL ordinaire. »

    > Dans le meilleur des mondes, tout le logiciel libre serait dans le domaine public et tout ceux qui l'utiliserait contribuerait à son amélioration (ce qui n'empêcherait pas ceux qui voudraient faire du logiciel propriétaire de continuer à en faire, ni même ceux qui utiliseraient du logiciel libre dans leur logiciel propriétaire sans le modifier de continuer). Seulement nous ne sommes pas dans ce meilleur des mondes... Soit on se dit que suffisamment de modifications sera reversé et on opte plutôt BSD-like. Soit on se dit que trop de modifications seront perdues (voire une seule) et on opte plutôt GPL-like. Et les violations de licence (propriétaire, GPL ou BSD) n'interviennent que peu là-dedans.

    Je suis surpris de voir cette insistance BSDiste et ce choix binaire, alors que ce n'est pas moi qui ai mis la licence BSD sur le tapis... En plus des deux alternatives que tu évoques ici en existe au moins une troisième : la LGPL.

    > C'est un avis, pas une vérité.
    Ce n'est pas une manière d'argumenter. À moins que le reste de tes propos soit par défaut une vérité... :-)

    > Tu veux dire que des gens choisissent des licences sans les lire ou sans les comprendre ? :)
    Clairement. Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai lu ou entendu : ça n'est pas sous GPL donc ça n'est pas libre.

    Pour répondre à d'autres commentaires, je n'ai pas écrit que la FSF est un nid d'intégristes. Elle n'est par contre pas non plus une création parfaite dirigée par des dieux infaillibles. Approuver globalement son action n'empêche pas de pointer du doigt ce que l'on désapprouve. L'expérience m'a montré que la plupart de ses représentants sont des gens ouverts, avec lesquels il est possible de discuter, par exemple sur ces points, pour peu que cela ne soit pas dans un mauvais esprit.
  • [^] # Re: L'hominisation au service de la finance ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Râleurs pessimistes ou visionnaires d'un avenir sombre ?. Évalué à 2.

    > Et quand on voit le nombre sidérant de bibliothèques publiées sous des licences
    > propriétaires plutôt que GPL ou LGPL, empêchant ainsi les développeurs de logiciels
    > libres de les utiliser - et en tout logique de contribuer les modifications qui leur sont
    > nécessaires ?

    Je ne pense pas avoir décrit une situation où tout le monde est gentil et où seuls quelques pauvres tarés du libre nuisent à l'harmonie ambiante... Comme indiqué dans ce que tu cites, il s'agit d'un exemple.
    Cela ne signifie pas que je suis contre le fait qu'une bibliothèque soit disponible sous une licence propriétaire ou sous une licence telle que la GPL, mais qu'un nombre considérable sont délibéremment mise à disposition de manière à ce que tous ne puissent les utiliser.

    > Une position sur LGPL vs GPL pour les bibliothèques.
    > http://www.fsf.org/licenses/why-not-lgpl.fr.html(...(...))

    Je connais la position de la FSF en la matière et je la trouve bien négative. Rétrospectivement, elle me donne l'impression d'une FSF qui a recommandé la cohabitation tant qu'elle y été contrainte puis a choisi une politique plus agressive dès qu'elle en a eu les moyens. Pourquoi pas, mais comment alors reprocher à MS de mettre certaines de ses bibliothèques à disposition sous des licences interdisant le mélange avec des licences libres ?

    Enfin tu demandes où sont les améliorations de MS sur les clients réseau BSD de windows etc. Que certains ne trouvent pas intérêt à verser au pot commun n'a rien de nouveau, en ce domaine comme dans d'autres. Quelques sociétés intègrent même des produits sous GPL sans se poser trop de question, comme en témoigne le procès intenté récemment par les gens de netfilter. On peut également parler de Renaud Deraison qui a modifié sa politique de diffusion de nessus, écoeuré de voir tant de gens lire son code et réimplémenter ses nouvelles idées à leur sauce... Il me semble que pour presque toute affirmation, on pourra trouver un contre-exemple étant donné que nous ne vivons pas dans un monde à la pureté mathématique.

    Il s'agit de toutes manières bien non-rivaux et il importe peu que X ou Y modifie une copie à son goût sans la rendre disponible - il reste d'autres copies pour les autres -, je vois les apports importants d'acteurs adoptant des politiques entre les deux extrêmese du « tout contrôle » et de l'interdiction d'interdire : Apple, Sun, HP, IBM, etc. Le meilleur exemple de collaboration réussie restant pour moi la fondation Apache, dont les librairies sont enrichies par les contributions (en code ou en dotation) d'utilisateurs qui ont tout intérêt à ce que ce pot commun s'améliore. Un autre exemple pratique : wxwidgets (http://www.wxwidgets.org(...)), un canevas de développement portable que je trouve fort bon. La masse des contributions sous différentes formes à cette bibliothèque est pour le moins considérable.

    Il ne s'agit pas ici de dire qu'il faut toujours préférer BSD à GPL ou réciproquement, mais de souligner le danger à prendre systématiquement la posture la plus radicale. Je pense que nous ne devrions utiliser une licence contraignante qu'en en ayant bien pesé toutes les implications plutôt que de laisser accroire que le logiciel libre se résume au « copyleft » intégral.
  • [^] # Re: L'hominisation au service de la finance ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Râleurs pessimistes ou visionnaires d'un avenir sombre ?. Évalué à 2.

    L'auteur que tu cites opposes ici deux extrêmes, un peu de la même façon que le logiciel libre disponible sous une licence gauche d'auteur est l'opposé du logiciel fermé, au secret jalousement gardé, de certains éditeurs.

    Je ne pense pas pour ma part que la lumière jaillira de telles oppositions mais plutôt d'un compromis bien compris. Une société qui finance en totalité ou en partie une recherche me semble fondée à prétendre à une période raisonnable d'exclusivité. Le secret d'un code source, d'une découverte, ne me semble pas être condamnable en tant que tel : sa préservation peut entrer dans une logique féconde de valorisation.

    C'est à la société des Hommes qu'il revient de définir ce compromis raisonnable et non pas au seul titulaire du monopole, qui n'a rien à y gagner directement . Ne pourrions-nous pas, par exemple, imaginer de concéder un droit exclusif sur un code source pendant quelques années contre un enregistrement et une publication à mi-étape ?

    Nous ne nous dirigeons hélas pas vraiment vers un compromis, comme en témoigne par exemple le nombre sidérant de bibliothèques publiées sous licence GPL plutôt que LGPL, empêchant ainsi les développeurs de logiciels propriétaires de les utiliser - et en toute logique contribuer les modifications qui leur sont nécessaires. Combien de fondations Apache manquons nous ainsi ?


    Certes, certains du « camp en face » de celui du libre ne font pas dans la dentelle... Mais cela ne me semble pas pour autant justifier une sorte de thalion numérique.

    Bien que convaincu de l'importance cruciale des biens communs informationnels, de l'importancel'existence d'un socle d'oeuvres accessibles à tout un chacun, je n'arrive pas à croire que l'on arrivera à une solution en proposant de choisir entre le contrôle total et l'interdiction d'interdire...

    Nous vivons dans un monde analogique... :-)
  • [^] # Re: Interrogation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les RMLL 2005 se dérouleront à Dijon !. Évalué à 2.

    Tout cela est à définir précisément. Il serait d'ailleurs fort utile, au regard de ton expérience d'organisateur, que tu participes à la définition de ce processus.