Journal Combien valent les exoplanètes ?

95
23
fév.
2011

Depuis 1995 l'humanité est véritablement entrée dans une nouvelle ère. Alors que, depuis l'aube des temps, nous ne savions pas si d'autres planètes existaient autour des étoiles lointaines, voilà que soudain la première d'entre elle était découverte en orbite autour de 51 Pegasi.

Après 2 500 ans de spéculations nous avions enfin une réponse ! Six siècles après la condamnation à mort de Giordano Bruno nous savions enfin qu'il avait eu raison ! Les exoplanètes existent bel et bien et notre système solaire n'est pas une exception cosmique.

Une fois la nouvelle digérée par les scientifiques cela a été la ruée. Les techniques d'observations au sol se sont raffinées et des projets d'observatoires spatiaux ont été lancés afin d'engranger de nouvelles découvertes et se rapprocher du graal ultime: une exoplanète comparable à la Terre.

A l'heure actuelle le télescope spatial européen CoRot tourne toujours au dessus de nos têtes ou il a été rejoint en 2009 par son concurrent américain Kepler. Les découvertes s'accumulent et nous en somme aujourd'hui à plus de 500 exoplanètes recensées.

Avec un tel chiffre, promis à se multiplier vertigineusement avec les futures missions, il faut commencer à trier pour savoir ce qui est important et ce qui l'est moins.

En effet un problème irritant avec la science en train de se faire c'est d'arriver à quantifier l'intérêt de ce que nous découvrons. Nous n'avons pas assez de recul pour classer rationnellement les exoplanètes sur une échelle d'importance et, en conséquence, nous ne pouvons pas évaluer si l'annonce d'une nouvelle exoplanète est importante ou pas. Bien entendu on essaye de savoir si les exoplanètes "ressemblent" à la Terre puisque c'est ça qui nous intéresse avant tout...mais la ressemblance est une notion assez floue et elle regroupe de nombreux critères disparates.

Ce qu'il faudrait vraiment c'est une échelle numérique rationnelle. On entrerait les paramètres connus de la planète et en sortie on aurait une valeur permettant de classer l'intérêt des nouvelles découvertes.

C'est exactement ce qu'à proposé l'astrophysicien américain Greg Laughlin sur son blog en mars 2009.

L'idée générale est assez simple à comprendre. Vous connaissez tous la structure de la célébrissime équation de Drake qui tente d'évaluer le nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie ? Et bien ici l'idée est un peu semblable puisque on va introduire divers facteurs qui vont se multiplier les uns les autres afin d'obtenir la fameuse "valeur" estimée d'une exoplanète.

Le mot "valeur" est employée sciemment puisque Greg Laughlin a choisi d'attribuer un prix en dollars aux planètes qui sont moulinées par son équation. Après tout la valeur d'un objet est bien une mesure de l'intérêt que nous lui portons et le prix peut donc constituer une unité de mesure pertinente dans ce cas.

Alors que le post originel sur le blog de Greg était assez chiche en explications sur les variables de l'équation, une interview vient de paraître sur le site BoingBoing qui détaille parfaitement tous les paramètres.

L'équation complète se présente sous cette forme:

Titre de l'image

Chaque terme est remarquablement détaillé dans l'interview mais voici une brève explication.

On commence avec la valeur de 6 millions qui est simplement le prix de la mission Kepler (600 millions de dollars) divisé par 100 (nombre estimé d'exoplanète que le satellite devait découvrir selon ses concepteurs). Cela indique qu'en 2009, au moment du lancement de la mission, l'humanité était prête à dépenser 6 millions de dollars pour chaque découverte d'exoplanète.

Après ça nous avons l'âge de l'étoile autour de laquelle tourne la planète. Cet âge est divisé par 500 millions afin de favoriser les étoiles suffisamment anciennes ayant eu le temps de voir la vie apparaître dans leur système. Ensuite vient un ratio entre la masse de l'étoile et celle de la planète. Cette variable est utilisée pour rejeter les étoiles trop lourdes (durée de vie courte) et favoriser les étoiles plus légères (on peut scruter plus facilement les planètes tournant autour).

Viennent ensuite trois termes en forme de distribution gaussienne qui valorisent respectivement les planètes ayant une masse proche de celle de la Terre, une quantité d'énergie reçue proche de la Terre et, curieusement, la proximité avec l'année 2009 (année de lancement de Kepler).

Pourquoi ce dernier terme qui semble assez baroque ? Et bien n'oubliez pas que nous allons tenter de quantifier la "valeur" d'une exoplanète. L'estimation de la valeur est, tous les boursicoteurs le savent, une donnée temporellement fluctuante. Une planète donnée pourra être considérée comme passionnante à un moment (pensez à 51 Pegasi b en 1995) et typiquement ennuyeuse à un autre (Quoi encore une géante gazeuse ? C'est la vingtième ce mois !).

Greg Laughlin, qui connaît bien le désir d'immédiateté des foules, le souci publicitaire des bailleurs de fonds et la recherche de gloire de ses collègues chercheurs, a donc choisi de valoriser les planètes qui sont découvertes maintenant alors que la valeur des découvertes futures est plus basse.

Enfin le dernier terme de l'équation est, je pense, le plus ingénieux de tous. Il consiste à prendre en compte la magnitude apparente de l'étoile autour de laquelle tourne la planète. La magnitude c'est la visibilité apparente d'une étoile. Le soleil, l'étoile la plus proche de nous, brille à midi à -26 sur l'échelle logarithmique des magnitudes tandis que Mars est à -3 et Sirius à -1,5. L'étoile la plus faible visible à l'oeil nu est à 6 et les plus lointains quasars observables sont à 30.

Pourquoi se servir de la magnitude pour tenter d'évaluer le "prix" d'une exoplanète ? Greg Laughlin explique dans l'interview que la luminosité (la quantité de photons reçus) permet d'examiner de façon détaillée les exoplanètes et qu'il est juste de favoriser ainsi celles que nous pouvons examiner plus à fond. Il explique surtout que la magnitude apparente permet de faire varier le "prix" de la planète quand on s'approche d'elle !

Et oui, c'est absolument génial, si vous détectez une planète autour de l'étoile proche du soleil (Alpha Centauri par exemple) alors elle aura une valeur x. Imaginez maintenant que vous embarquiez sur un vaisseau spatial a destination de cette planète. Au fur et à mesure que vous vous approchez de ce système la magnitude apparente de l'étoile augmente et avec elle la "valeur perçue" de la planète. Quand vous vous posez sur son sol la valeur x est maximale puisqu'il est évident que vous valorisez bien plus une planète sur laquelle vous déambulez qu'un lointain point lumineux visible dans un télescope.

Alors, après toutes ces explications, que donne concrètement cette équation quand on lui fait ingurgiter les données de planètes que nous connaissons ?

Pour fixer les idées Greg a testé sa formule avec la Terre elle-même et il aboutit à une estimation de "valeur" d'environ 5 billiards de dollars (5x10^15 ou encore 5 péta-dollars). C'est environ 100 ans du PIB terrien actuel et, à première vue, c'est une estimation assez juste de la valeur à laquelle nous estimons notre bonne vieille planète.

Une hypothétique planète qui serait découverte en orbite autour d'Alpha Centauri serait valorisée à 6 milliards de dollars. Comme le souligne Greg cette valeur est, curieusement, celle de l'ambitieuse mission Terrestrial Planet Finder qui est envisagée par les agences spatiales mais non financée à l'heure actuelle. Nul doute que si une planète était vraiment découverte autour d'Alpha de Centaure nous serions prêts à débourser 6 milliards de dollars pour aller la scruter plus en détail.

A la sortie de l'équation de Laughlin Mars ne représente qu'une valeur misérable de 14 000 dollars ce qui entraîne le commentaire suivant:

> Cela donne à réfléchir, mais en même temps c'est réaliste parce que si vous étiez là-haut vous ne survivriez pas cinq secondes.

En se servant de la formule on peut donc évaluer la "valeur" des explanètes découvertes jusqu'à maintenant et voir si elles sont vraiment intéressantes. La plus prometteuse, celle qui a fait les gros titres en 2007, est Gliese 581 c. A peine 5 fois plus lourde que la Terre elle gravite dans la zone habitable de son étoile et semble donc un bon candidat. Sa "valeur" estimée par l'équation est pourtant seulement de 160 $.

Et à propos de Gliese 581 g qui serait - au conditionnel - encore plus ressemblante avec la Terre ? Son prix ressort à environ 60 000 dollars.

On voit que l'équation semble bien marcher et qu'elle permet d'attribuer un score d'intérêt aux planètes que nous découvrons afin de les classer rationnellement. Elle relativise également les découvertes que nous avons effectuées jusqu'à présent: l'oiseau rare est encore à trouver !

Bien entendu, comme cela est rappelé dans l'interview, la valeur calculée s'apparente à une spéculation puisque ce ne sont que des paramètres orbitaux basiques qui entrent dans la formule. Il faut donc rester lucide devant les résultats obtenus. Si une exoplanète semblable à la Terre s'avère avoir une atmosphère empoisonnée au cyanure alors l'équation pourra lui donner une valeur élevée de façon non correcte.

Greg Laughlin cite l'exemple de Vénus qui a une valeur calculée d'un demi-billiard de dollars. Si on sait par ailleurs que Vénus à une température de surface de 470 °C et des nuages d'acide d'acide sulfurique alors sa valeur perçue s'effondre.

C'est un peu le phénomène des bulles spéculatives comme la bulle .com en l'an 2000. Des start-ups étaient valorisées à des sommes astronomiques avant de disparaitre complètement quelques mois plus tard. L'interview de BoingBoing compare avec humour Vénus avec l'entreprise @home.com qui était estimée à un milliard de dollars au plus fort de la bulle avant que le prix de l'action ne s'effondre et soit maintenant de zéro.

En dépit de ces limitations, normales en situation d'information incomplète, l'équation de Laughlin semble quand même intéressante pour classer en première approximation le degré d'intérêt des exoplanètes que nous découvrons.

L'idée d'utiliser une valeur en dollars est astucieuse et on peut parier que certains astrophysiciens vont maintenant utiliser cette échelle pour classer l'intérêt de leurs découvertes. Au fur et à mesure que nos moyens techniques vont se perfectionner nous allons découvrir des exoplanètes de plus en proches des caractéristiques terrestres et leur "valeur" sera le reflet de cette proximité.

Champagne pour le premier à trouver une planète valant un milliard ?

  • # Et pendant ce temps, chez patrick_g...

    Posté par  . Évalué à 10.

    Après la lecture des trois précédents journaux, tomber sur celui-ci est un régal. Merci !

  • # Qu'en est-il des nouvelles formes de vie ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Si une exoplanète semblable à la Terre s'avère avoir une atmosphère empoisonnée au cyanure alors l'équation pourra lui donner une valeur élevée de façon non correcte.

    Ne pas oublier qu'on a découvert récemment une bactérie qui carbure à l'arsenic ! Donc, il ne faut pas forcément se focaliser sur notre "mode de vie" (sauf à vouloir seulement trouver une planète pouvant héberger ds humains).

    • [^] # Re: Qu'en est-il des nouvelles formes de vie ?

      Posté par  . Évalué à 5.

      J'y pensais justement, la valeur d'une planete dépend de ce qu'on en recherche: est-ce qu'on recherche juste une planete avec de la vie extra-terrestre ou une planete que nous pourrions coloniser?

  • # une dépêche dans la rubrique science!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Les journaux récurrents de patrick_g sur le domaine scientifique, iraient bien en dépêches, vous ne trouvez pas? On a bien des dépêches cinéma (on avait surtout il est vrai), pourquoi pas des dépêches "science"? Et après tout, c'est l'article le plus intéressant de la matinée sur linuxfr, autant qu'il soit mit en valeur.

    "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

    • [^] # Re: une dépêche dans la rubrique science!

      Posté par  . Évalué à 8.

      En même temps il est 10h21 et il y en a pas d'autres pour le moment...

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: une dépêche dans la rubrique science!

      Posté par  . Évalué à 2.

      Même vu ton pseudo je m'étonne que tu considères zéro heure quarante-et-un comme la matinée :)

  • # Vision du monde

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

    Franchement, en lisant ce journal, je me suis dit : "Mais merde, est-on obligé d'accoler un $ derrière chaque nombre ?". C'est quand même une drôle de vision du monde qui passe nécessairement par l'argent. Et le pire, c'est la phrase :

    Après tout la valeur d'un objet est bien une mesure de l'intérêt que nous lui portons et le prix peut donc constituer une unité de mesure pertinente dans ce cas.

    où le prix est totalement décorrellé de la valeur intrinsèque de la chose mais lié à "l'intérêt" qu'on lui porte. C'est cet argument qui justifie certains prix exorbitants pour des objets qui en valent 10 ou 15 fois moins. Je ne veux pas vivre dans un monde comme ça.

    Et le pire, c'est la valeur qui décroît avec le temps. Déjà que pour des objets classiques, on comprend assez bien qu'on se fait entuber si on est les premiers à acheter. Mais ce concept n'a vraiment aucun sens pour une découverte. La science n'est pas dans l'urgence, la science, c'est un temps long, un temps d'analyses, de vérifications, de publications, etc. Introduire un terme d'obsolescence est complètement idiot parce que ça pousse à la course à la découverte, certainement au mépris de tout le reste et on pourrait très bien se retrouver avec des annonces fracassantes ("planètes à 1 milliard") qui seront démenties par la suite.

    • [^] # Re: Vision du monde

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Cette objection est soulevée dans l'interview. La réponse est:

      Laughlin argues that the point of his exercise is simply to measure the perceived potential that we collectively bequeath to a planet. Using his equation, you could begin to define something akin to their market value. And appreciating their dynamic range, the soaring highs and abyssal lows that define both the best and worst of all possible planets, just for a moment you might feel sensations vast, cool, and unsympathetic as you weigh and evaluate the worth of a world.

      • [^] # Re: Vision du monde

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

        Je ne trouve pas que c'est une explication, notamment you could begin to define something akin to their market value. Il ne sort pas du fait de vouloir attribuer un prix à chaque chose. Il aurait pu tout aussi bien partir sur un rapport entre une valeur déterminée par rapport aux divers facteurs objectifs (masse, qté d'énergie, etc) et la même valeur pour la Terre. On aurait eu un nombre bien plus représentatif du degré de ressemblance avec la Terre.

    • [^] # Re: Vision du monde

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

      Le fait est que la science a besoin d'argent pour se faire. Cet argent, dans le cas des sciences sans applications industrielles, provient du contribuable, et il faut convaincre le contribuable que ça sert à quelque chose. Il est tout à fait imaginable que le contribuable se demande quel est l'intérêt de découvrir une N-ième exoplanète alors qu'on en connait des centaines et qu'on n'est pas prêt d'aller y poser les pieds ; du coup, il ne me semble pas idiot d'essayer de les classer entre elles afin d'estimer un rapport entre le coût d'une étude et son gain.

      Je suis convaincu qu'il faut étendre nos connaissances "pour l'honneur de l'esprit humain" ou "pour le fun", mais il semble que peu de gouvernements soient fondamentalement d'accord avec ce point de vue, en ce moment.

      • [^] # Re: Vision du monde

        Posté par  . Évalué à 4.

        Mais le fait est que le prix donné par Laughlin est complètement arbitraire : il ne prends ni en compte l'intérêt du public ni celui des scientifiques.

        Un exemple marquant est la valeur de 14.000$ donné à Mars. Ça correspond à quoi ? Au prix d'achat ? A qui donc ? Au prix que le public est disponible à payer ? Ça a déjà été explosé. Aux bénéfices engrangés par les résultats scientifiques ? Ils sont soit au delà soit nuls.

        • [^] # Re: Vision du monde

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          La formule donnée tient compte de l'intérêt du public (le financement public alloué à une mission qui estime découvrir 100 exoplanètes) et l'intérêt des scientifiques, au moyen des différents critères expliqués par patrick_g, notamment la magnitude de l'étoile autour de laquelle tourne la planète.

          • [^] # Re: Vision du monde

            Posté par  . Évalué à 4.

            La formule donnée tient compte de l'intérêt du public

            Le public n'a pas eu son mot à dire la dedans.

            l'intérêt des scientifiques

            L’intérêt des scientifique n'est pas quantifiable avec cette équation, sinon ils ne s'emmerderaient pas a écrire des dossiers pour avoir des financements.

            • [^] # Re: Vision du monde

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

              Le public n'a pas eu son mot à dire la dedans.

              Le public donne son opinion très indirectement dans l'attribution de financements, mais la donne quand même. La raison pour laquelle on n'essaye pas d'aller sur Mars aujourd'hui, c'est que le public s'en fout: si le Congrès des USA attribuait le financement nécessaire à la NASA, ils se feraient démonter. Du coup, utiliser les financements publics comme une mesure de l'intérêt du public n'est pas absurde.

              L’intérêt des scientifique n'est pas quantifiable avec cette équation

              Cette équation dit: on préfère les planètes similaires à la Terre, et qu'on peut observer facilement. C'est une mesure de leur intérêt scientifique. Ce n'est certainement pas l'estimateur le plus complet, mais il serait irréaliste de vouloir être trop précis: on ne peut pas attribuer à priori d'intéret à ce qu'on ne connait pas. On peut juste dire ce qu'on aimerait trouver.

              Pour qu'une telle équation soit utilisable, il faut aussi que chaque variable soit mesurable. On ne peut pas inclure un facteur "à quel point cette planète est inattendue," par exemple.

              Quant aux dossiers de financement écrits par les scientifiques, il n'est pas inimaginable qu'on retrouve ce genre d'équation. Les financements ne sont pas attribués exclusivements sur des critères d'intérêt scientifique (qui est de toutes façons difficile à mesurer à priori.) Quand on en est réduit à citer son h-index pour se faire mousser, alors qu'on sait très bien ce que ça vaut...

              • [^] # Re: Vision du monde

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                On ne peut pas inclure un facteur "à quel point cette planète est inattendue," par exemple.

                À la réflexion, on pourrait, et ça serait intéressant, mais ça rendrait l'équation largement imbitable, donc pas vraiment utile pour communiquer avec le public.

                Ceci dit, quantifier à quel point une planète dévie de ce qu'on a l'habitude d'observer, c'est possible, j'ai donc dit n'importe quoi.

      • [^] # Re: Vision du monde

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        La science à besoin de temps de cerveau humain, et de la possibilité d'expérimenter (ce qui demande du matériel et du temps) pour progresser.

        S'il suffisait de mettre de l'argent pour avoir du résultat scientifique, les problèmes du prix du millénaire feraient pas longs feux.

        L'argent n'est qu'une valeur arbitraire sensé être corrélé plus ou moins avec les contraintes (temps/matériel) que connaît l'humain. C'est donc un moyen d'abstraction plus ou moins utile pour des projets humains. Cela dit pour des valeurs extrêmes, elle n'a, amha, aucun intérêt. On ne fait pas d'opérations en pico-euros, et si on a un compte en banque avec 523 chiffres avant la virgule ça ne changerait rien de concret d'en avoir 522 ou 524. D'ailleurs en suivant les liens wiki, je suis tombé sur le [[Paradoxe de l'abondance]] qui illustre la lassitude dans le démesuré.

        Le temps passé à regarder des séries sur TF1 qui sont là pour placer des pubs pour que les gens désirent consommer, c'est un grand soutiens du système monétaire capitaliste. Autant de temps qui n'est pas passé à réfléchir au progrès scientifique.

        De plus si le contribuable passait plus de temps dans des livres de science et moins dans la dernière série inédite, il verrait sans doute le même intérêt que toi à l'investissement dans la science.

        D'un autre coté, comme tu le signales si bien, quand il y a des applications industrielles, il y a de l'investissement dans la science. Après quelle part du prix que M. Michu met dans sa télé plasma est réinjectée dans la recherche, c'est difficile à évaluer.

        • [^] # Re: Vision du monde

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          On peut remarquer que les fameux problèmes du prix du millénaire sont des problèmes mathématiques ; les maths sont la discipline qui coûte le moins cher en matériel. Dans pas mal de sciences expérimentales, la contrainte n'est pas le temps de cerveau, mais l'acquisition de données pour corroborer ou réfuter les hypothèses.

          De plus si le contribuable passait plus de temps dans des livres de science et moins dans la dernière série inédite, il verrait sans doute le même intérêt que toi à l'investissement dans la science.

          Ça mériterait un journal à part, ça. Ceci dit, si on commençait par lui donner un peu plus de séries TV "scientifiques", ça pourrait être un début. Là encore, c'est une question d'argent: qui financerait la réalisation de ces séries, alors que des trucs comme "plus belle la vie" fonctionnent mieux auprès du public ?

        • [^] # Re: Vision du monde

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          >>>S'il suffisait de mettre de l'argent pour avoir du résultat scientifique, les problèmes du prix du millénaire feraient pas longs feux.

          C'est intéressant de voir que tu donne comme exemple des défis mathématiques. Effectivement dans ce cas là le budget scientifique ne sert pas à grand chose.
          En revanche si tu es un physicien des particules on voit mal comment à l'heure actuelle tu pourra faire de grandes découvertes sans un équipement couteux. Ce n'est pas pour dire que l'argent fait tout ou, au contraire, n'a aucun effet. C'est juste que certaines sciences dépendent étroitement du financement de leurs grands équipements (astronomie, physique des particules, génomique) alors que d'autres sont relativement insensibles aux accroissements de budget (mathématiques, physique théorique).

          En tous cas ce qu'on peut dire c'est qu'une manière sure d'avoir des résultats scientifiques consiste à susciter l'intérêt du public. C'est par le biais de l'intérêt du public que se construisent les futures vocations et donc les futures découvertes.

    • [^] # Re: Vision du monde

      Posté par  . Évalué à 3.

      C'est quoi le prix intrinsèque si tu ne prends pas en compte l'intérêt que tu as pour la chose ? Comment tu l'évalue ? Es-tu sûr que ton évaluation ne prends pas en compte l'intérêt que tu porte à cette chose ?

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: Vision du monde

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je sais que l'argent est le mal absolu en France. Mais on peut se poser la question de ce que cela représente.

      Qu'est-ce qu'un prix ? "Avant" un prix était proportionnel à la quantité d'effort de production, aujourd'hui, le prix est égal à ce qu'une personne veut bien payer ("le prix du marché"). Cette dernière valeur est décorrélé du prix de production, et cela se vérifie tous les jours (cf la mode, le marketing, la pub,etc...)

      On en revient toujours à ce que signifie l'argent. Certaind préconisent le troc pour se passer de ce "diable" mais comment fixer une valeur d'échange entre 2 objets disparates ? En utilisant un objet tier ? Des cigarettes ? des fèves ? de l'or ?

      La monnaie représente cette valeur relative entre objets. Relative car elle dépend de la valeur donné à l'objet par les gens.

      On peut voir aussi la monnaie au travers du salaire, dans ce cas, c'est un moyen de facilité l'échange de temps de travail. Je t'échange 1h de boulot contre 3kg de fruit.

      La question de l'argent est plus sur l'utilité social des traders qui permettrait de justifier leur salaire énorme par rapport à des métiers plus directement utile.

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Vision du monde

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        La façon de s'échanger les objets (troc ou argent) ne change pas la façon de calculer le « prix » des objets.

      • [^] # Re: Vision du monde

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

        Je n'ai pas dit que c'était le mal absolu. Mais comme tu le montres après, ce n'est pas une fin en soi et nous ne sommes pas obligés d'attribuer un prix à chaque chose. L'argent n'est qu'un intermédiaire bien utile, point.

        • [^] # Re: Vision du monde

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Nous ne sommes pas obligés d'attribuer un prix à chaque chose. L'argent n'est qu'un intermédiaire bien utile, point.

          Pour moi tu te contredis en 2 phrases. L'argent est un intermédiaire et sert donc à quantifier la valeur de tout objet. Sous cet éclairage, je ne vois pas le sens que peut avoir ta première assertion.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Vision du monde

            Posté par  . Évalué à 2.

            Là ou c'est quand même bancal c'est qu'en premier lieux ça sert à quantifier la valeur, en premier lieux, dans un contexte d'échange ...

            Ici, les exoplanètes, on est loin de les échanger.

            • [^] # Re: Vision du monde

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

              On attribue souvent une valeur à des chose qu'on n'échange pas, notamment dans le secteur tertiaire. Ici, on attribue une valeur à la découverte d'une exoplanète, pas à l'objet lui-même.

              • [^] # Re: Vision du monde

                Posté par  . Évalué à 2.

                Oui, c'est un potentiel d'échange, en quelque sorte, mais l'explication de "la valeur d'une découverte" me parle pas des masses. Si on reprend mes termes, ce serait la valeur potentielle des échanges qu'elle pourrait engendrer ?

                Un truc plus global qui inclue l'exploitation potentielle des ressources si jamais on y arrive un jour ?

                • [^] # Re: Vision du monde

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                  On peut aussi supposer que la société accorde une valeur à la connaissance, sans y chercher de rentabilité immédiate. Serais-tu prêt à payer pour savoir s'il y a de la vie ailleurs que sur Terre ? Je parierais que tout le monde serait prêt à payer pour cette info, mais pas forcément le même prix. En tout cas, elle a une valeur.

                  Dans le cas présent, un type essaye de calculer la valeur que la société accorde à la découverte de l'existence d'une planète, en fonction de ce qu'elle dépense en vrai et de différents critères.

                  • [^] # Re: Vision du monde

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Et ça me convainc que moyennement. Comme échelle de classification peut être, mais en valeur c'est purement spéculatif.

                    Par exemple le fait de visiter une planète hors du système solaire, en l'état actuel des choses c'est complètement inaccessible. On cherchera peut être à le faire un jour si on trouve une planète qui vaut la peine, mais il faudrait des progrès à la fois techniques et conceptuels énorme, et peut être bien une urgence à quitter la planète actuelle qui font que la valeur en dollar n'a plus beaucoup de sens.

                    • [^] # Re: Vision du monde

                      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                      Encore une fois, il s'agit d'évaluer la valeur d'une découverte, il n'est pas question de visiter une planète. Si la découverte de l'existence d'une exoplanète n'avait pas de valeur, pourquoi dépenserait-on 6 milliards pour en découvrir de nouvelles ?

                      • [^] # Re: Vision du monde

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Ça veut dire qu'on est prêt à mettre des moyens pour en découvrir, pour moi, c'est à peu prêt tout. Ça ne donne pas vraiment de sens à ce chiffre de valeur de la découverte. Le commentaire plus bas sur les maths de la formule me conforte d'ailleurs dans ma position que ce chiffre a pas forcément le sens qu'on aimerait bien lui donner ...

                        En fait la formule, même si on peut expliquer certain terme, ne fait intervenir en terme de vrai argent que cette somme de 6 milliards à priori, je vois pas vraiment quel sens "économique" on peut donner au reste des termes.

                    • [^] # Re: Vision du monde

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                      Par exemple le fait de visiter une planète hors du système solaire, en l'état actuel des choses c'est complètement inaccessible.

                      On pourrait y envoyer des robots. Mais après faudra faire attention qu'ils ne reviennent pas nous péter la gueule.

  • # Grotesque

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je trouve assez grotesque cette idée de vouloir absolument mettre un prix à tout et n'importe quoi. N'en déplaise à certains il y a certaines choses de la vie qui échappent au mercantilisme taliban.

    A combien vous estimez le souvenir de votre premier baiser ? L'amour de vos proches ? votre vie ?

    En ce qui concerne cette équation proprement dite, en vrac et dans le désordre :

    1. la mission Kepler n'est pas le seul programme de recherche d'exoplanète, ni le dernier. Donc partir sur la base de 600 millions est complètement arbitraire.
    2. De même sont arbitraires les termes de l'équation. D'où sortent-ils, à part de sa poche ?
    3. Ou est l’intérêt scientifique la dedans ? Les découvertes des premières exoplanètes ont été importante non pas tant pour leur découverte en elle même que pour l'éclairage complètement nouveau qu'elles ont amenés aux théories de formation planétaire.
    4. A quoi peut bien correspondre un prix sans transaction commerciale possible ?
    • [^] # Re: Grotesque

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      Je n'ai pas lu en détail l'interview, je répond donc avec ma propre opinion et pas celle de l'auteur.

      Partir avec la base du prix de la mission Kepler, ça veut dire partir avec la base de ce que le contribuable est prêt à payer pour une recherche d'exoplanètes ; comme l'indique patrick_g, ça représente la valeur qu'on attribue à la découverte une centaine d'explanètes quand on décide de financer une telle mission. Il ne s'agit pas de vendre des exoplanètes, mais d'attribuer cet argent investi aux planètes qui ont le plus d'intérêt scientifique, et donc de dire qu'elles ne se valent pas toutes, car il y en a qui nous apprendront (rapidement) plus de choses que d'autres.

      Pour ton (3), il me semble justement que le but de cette équation est de répondre à ceux qui se demandent "cette planète qu'on a découvert, est-ce qu'elle nous apprend quelque chose ?" Une planète qui vaut peut est une planète qui nous apprend peu. Si on investit 6 milliards pour découvrir 100 planètes qui valent toutes moins de 1000$ selon son équation, ça semble indiquer qu'on a mal investi.

      • [^] # Re: Grotesque

        Posté par  . Évalué à 1.

        Mais la découverte d'une planète ne vaut strictement rien : tu ne peux rien faire avec. Ni la manger, ni la vendre, ni en exploiter les ressources. Les 2 seuls intérêts sont les avancés scientifiques que la découverte permet, et le contentement du grand public. Aucun des 2 n'est estimé par l'équation.

        • [^] # Re: Grotesque

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          >>> Les 2 seuls intérêts sont les avancés scientifiques que la découverte permet, et le contentement du grand public. Aucun des 2 n'est estimé par l'équation.

          Au contraire l'intérêt du grand public se retrouve dans tous les termes de l'équation ! C'est bien parce qu'on fait le pari que l'intérêt du public augmente dans le cas ou l'exoplanète est semblable à la Terre que ces différents termes ont été choisis. Le critère c'est la ressemblance avec la Terre parce que c'est essentiellement ça que le grand public veut.

      • [^] # Re: Grotesque

        Posté par  . Évalué à 2.

        Aussi : ne t'inquiète pas, les chercheurs sont capables de déterminer quelles sont les cibles les plus intéressantes à étudier sans l'aide de cette équation.

        • [^] # Re: Grotesque

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          L'équation est justement proposé par un chercheur pour trouver un moyen d'estimer l'intérêt d'une exoplanète !

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Grotesque

            Posté par  . Évalué à 1.

            Lis son équation : aucun terme ne quantifie l’intérêt scientifique. Et c'est normal, c'est extrêmement subjectif. C'est un processus qui se fait lors des demandes de financement et il n'y a pas d'équation magique pour ça.

        • [^] # Re: Grotesque

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          Il s'agit clairement d'une équation dont les résultats s'adressent au public, parce qu'il faut bien justifier les sommes qu'on lui demande de verser.

    • [^] # Re: Grotesque

      Posté par  . Évalué à 8.

      Je pense, en lisant le journal de patrick_g, que celui qui a pondu cette équation ne voulait pas spécialement attribuer une valeur marchande à une planète, mais plutôt faire un peu parler de lui, des exoplanètes, vulgariser la science en quelques sorte, faire intéresser le grand public. Le nombre qui sort de l'équation, c'est juste un nombre pour comparer les exoplanètes entre elles, que ça soit des dollars, des euros, des choux de bruxelles ou des litres, on s'en fout complètement, ça ne change rien et le 6million, c'est juste une constante arbitraire. Je pense que le seul intérêt de placer un dollar à la fin du nombre, c'est faire un effet "OLOL, Mars vaut moins que Vénus", et je suis le premier à être amusé par ça.

      • [^] # Re: Grotesque

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Je pense aussi que le fait d'avoir choisi le dollar comme unité est un peu provocateur. Le but c'est juste d'essayer de quantifier l'intérêt que peut représenter la découverte d'une nouvelle exoplanète qui s'ajoute à la liste de celle que nous connaissons déjà.
        Et encore c'est l'intérêt pour le grand public puisqu'on maximise le score des planètes qui ressemblent à la Terre. On peut très bien imaginer que pour un thésard spécialisé dans les géantes gazeuses le classement des découvertes selon l'intérêt ne sera pas le même. Lui ce qu'il veut c'est de nouveaux cas de géantes gazeuses pour alimenter les données de sa thèse !

    • [^] # Re: Grotesque

      Posté par  . Évalué à -1.

      je plussoie.

      Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. >

  • # notion de valeur...

    Posté par  . Évalué à 3.

    L'idée de quantifier la "valeur" d'une exoplanète est intéressante et le ci-dessus journal est excellent par sa clarté et sa précision mais il me semble qu'il y a tout du long, et ceci du fait de l'article de référence, une confusion sur la notion de valeur. En économie classique, si mes souvenirs sont bons, la valeur s'applique à une marchandise et à rien d'autre. Comment attribuer une valeur d'échange à un objet inachetable et invendable ?
    Sinon, la valeur d'usage ? Comment évaluer celle-ci sans avoir une connaissance a minima de l'objet en question ?
    Bref, je cherche peut être des poils aux oeufs mais l'équation visant à calculer le prix d'une planète lointaine me parait relever d'une manie bien américaine. L'auteur, si talentueux soit-il a passé trop d'après-midi à jouer au monopoly édition galactique.

    • [^] # Re: notion de valeur...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Quel était la valeur de l'Amérique à l'époque de Christophe Colomb ? 1 siècle avant ? Et 1 siècle après ? Et aujourd'hui ?

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: notion de valeur...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Oula non tu as tout faux. La valeur peut tout a fait être quelque chose d'intrinsèque à son objet. Au contraire, c'est le prix qui se fixe sur un marché et qui reflète donc des interactions sociales. Ce sont de vieilles discussions qui ne font plus trop débat. cf. Smith et Marx

        Dit autrement, l'article raconte n'importe quoi. Le prix est ce qui est constaté lors d'une transaction. La valeur, c'est quelque chose de plus théorique. Dans ce cadre, on n'évalue jamais un prix.

        Si le marché est efficient, le prix est égal à la valeur. Néanmoins, on fait plutôt ce raisonnement pour caractériser le marché, pas le prix (ie. le marché hypothéquaire américain n'était vraiment, mais alors vraiment pas efficient)

    • [^] # Re: notion de valeur...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Qui veux une exoplanète ? Seulement trois millions d'euros, pas chers, vous ne le regretterez pas ! Approchez, pour trois exoplanète acheté, la quatrième est offerte ! À ce prix là c'est donné !

  • # Le prix de Mars

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

    La valeur attribuée à Mars me surprend. La magnitude de l'étoile est meilleure que pour n'importe quelle autre étoile, il s'agit d'une planète assez proche de la Terre par rapport aux exoplanètes qu'on découvre, alors qu'est-ce qui fait baisser sa valeur ? Quelqu'un a essayé de refaire le calcul ?

    • [^] # Re: Le prix de Mars

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je pense tout simplement que le facteur de la possibilité de vie est un facteur très important. Cela explique la différence entre Vénus (qui sans son atmosphère à effet de serre serait viable) et Mars. Et effectivement, comme on veut des planètes ressemblant à la terre pour y chercher la possibilité de vie ont a tendance à accorder moins de valeur aux planètes « mortes ».

    • [^] # Re: Le prix de Mars

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      La magnitude de Venus doit être bien plus forte grâce a sa proximité avec le Soleil.

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Le prix de Mars

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

        J'ai cru comprendre qu'on parlait de la magnitude de l'étoile, donc dans le cas de Mars et de Vénus, la valeur devrait être la même.

        Ceci dit, je suis surtout étonné de l'écart entre Mars et une hypothétique planète qui serait découverte autour d'Alpha du Centaure, mais dont on ne sait rien.

        • [^] # Re: Le prix de Mars

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Mars est une planète très petite et, à lire l'interview de Greg, j'ai cru comprendre que le terme qui prend en compte la masse de la planète est très agressif. C'est à dire qu'il dévalorise fortement les planètes plus lourdes ou plus légères que la Terre.
          Après tout c'est du fait de sa faible masse que la planète Mars a laissé échapper son atmosphère et est maintenant impropre à la vie.

          • [^] # Re: Le prix de Mars

            Posté par  . Évalué à 10.

            En effet, le terme sur les masses est, comme l'indique l'article, très agressif. D'ailleurs, allons y cher lecteur, plongeons nous ensemble dans une analyse un peu plus fine de ce terme.

            Loi normale concernant les masses

            Comme le mentionne l'article, ce terme est une loi normale. Ah, lecteur, je te vois perplexe. Toi aussi, tu t'es assis près du radiateur pour faire une petite sieste pendant que ton professeur de statistiques soliloqué d'une voix morne. Mais n'ai crainte car je viens à ton secours. Pour toi, petit rappel de ce qu'est la loi normale ou, pour les intimes, cloche de Gauss :

            Formule de la loi normale

            Ici, deux termes importants. L'espérance, µ, c'est le centre de la cloche. L'écart-type, σ, c'est la largeur de la cloche. Plus σ est grand, plus la cloche est large. Plus il est petit, plus elle est étroite, avec l'allure d'une sorte de pique.

            Réécrivons le terme pour le faire coïncider d'un peu plus près à la formule de la loi normale.

            Loi normale - Masses

            Mais, que se passe-t-il lecteur, tu t'inquiètes. Tu ne dormais peut être pas si profondément que ça pendant tes cours. Des souvenirs brumeux de statistiques te reviennent et tu me dis :

            Mais, Benoit, il utilise un logarithme décimal pour éviter que le poids de la masse (sans mauvais jeu de mots) n'explose face aux autres variables ! Mais d'où sort-il cette fonction ? Ne pouvait-il pas normaliser proprement ?

            Mais, lecteur, tu oublies que notre ami est physicien. Il nous offre ici un magnifique exemple de "Je te sors de mon chapeau une pondération qui n'a pas de sens pour avoir une jolie formule. De toute façon, je mettrais un dollar au bout, ils n'y verront que du feu.".

            Concrètement, ça veut dire, mais vous l'aviez déjà compris en voyant qu'il avait supprimer le facteur constant des lois normales, que les valeurs données par la formule n'ont pas de sens en tant que telles. Seul la comparaison de ces valeurs en a un. Coller un dollar au bout, c'est juste pour permettre à la presse de faire des gros titres plus sympas.

            Mais, revenons à nos moutons, à savoir la Terre, Mars et Vénus.
            Dans notre formule, σ vaut racine de deux sur 10. C'est très faible. Si on calcule ce que vaut le terme pour les trois planètes, on obtient :
            - 1 pour la Terre
            - 10e-54 pour Mars
            - 0.35 pour Vénus
            Ce terme est 10 puissance 53 fois plus grand pour Vénus ce qui explique bien la différence de valeur.

            • [^] # Re: Le prix de Mars

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

              Merci pour les explications. Dommage qu'on ne puisse pertinenter qu'une seule fois.
              J'ai presque envie d'ouvrir une entrée dans le suivi à ce sujet ;-)

              • [^] # Re: Le prix de Mars

                Posté par  . Évalué à 2.

                en même temps un commentaire sur lequel on a envie de pertinenter plusieurs fois est généralement déjà à 10

                Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                • [^] # Re: Le prix de Mars

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Personnellement, j'ai plutôt envie de pertinenter plusieurs fois lorsque je vois un message noté injustement (de mon point de vue) négativement.

    • [^] # Re: Le prix de Mars

      Posté par  . Évalué à 1.

      En même temps son équation est censé s'appliquer aux exoplanètes, donc pas à Mars ou Vénus. Mars et Vénus sont à quelques dizaines de millions de kilomètres, alors que l'étoile la plus proche est déjà à 40000 milliards de kilomètres.

  • # Compléments…

    Posté par  . Évalué à 4.

    La démarche est intéressante, quoiqu’en disent certains, mais elle occulte pas mal de chose. Je ne vais pas en faire un prose, comme seul patrick_g sait en faire (faux-cul : check;), mais en vrac.

    L’intérêt, scientifique, de la recherche d’exo-planètes supplémentaires permettra à l’avenir de faire des classifications et des statistiques. On pourra en apprendre plus sur les caractéristiques des systèmes planétaires et leur formation. Car rappelons que pour le moment nous n’avons réellement qu’un seul exemple, et que pour tester des théories et des modèles ce n’est pas la panacée.

    Il me semble aussi qu’on détecte, et on détectera, pas mal de naines brunes, et plus généralement des systèmes binaires d’étoiles ; potentiellement on peut apprendre de ces systèmes, sur la formation des systèmes multiples, leur fréquence, la limite entre étoile et planètes, etc.

    De plus la principale méthode actuellement utilisée se base sur l’observation de la vitesse de l’étoile (via le redshift, ou blueshift, observé dans leur spectre), vitesse induite par l’attraction gravitationnelle de la planète sur son étoile. Rapellons le haut et fort : cette méthode ne donne qu’une estimation minimale de la masse des planètes. Par contre avec un grand nombre de planète, et par simple raisonnement géométrique on peut faire intervenir des probabilité d’avoir telle ou telle masse. Et l’information devient pertinente.

    Le satellite, outre sa recherche d’exo-planète, va surtout étudier la variabilité des étoiles. Le second sujet d’étude est moins sexy que le premier, alors on en vend qu’un. Mais en apprendre plus sur la structure des étoiles, et indirectement leur évolution, est aussi un sujet très important d’étude en astronomie.

    Le second point à propos du satellite est qu’il utilise une autre méthode pour détecter les planètes : par éclipse de son étoile. À chaque méthode de détection correspond des intervalles de paramètres différents : on ne détecte pas, à priori, les même planètes suivant qu’on utilise la spectroscopie ou l’éclipse, de plus les observables sont différentes (à priori l’éclipse permettra de connaître la taille de la planète, tandis que la spectroscopie donne une masse minimale).

    • [^] # Re: Compléments…

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      >>> Le satellite, outre sa recherche d’exo-planète, va surtout étudier la variabilité des étoiles. Le second sujet d’étude est moins sexy que le premier, alors on en vend qu’un

      En fait CoRot était à l'origine une mission d'astrophysique stellaire qui a été réorientée en partie vers la recherche des exoplanètes.
      Les futures missions (dans le journal j'ai mis un lien vers PLATO) seront conçues très spécifiquement pour la recherche des planètes tandis que l'étude des oscillations stellaires n'est plus du tout l'objectif.

      C'est là qu'on voit que l'intérêt du public pilote en partie les choix budgétaires de la science.

      • [^] # Re: Compléments…

        Posté par  . Évalué à 1.

        Les futures missions (dans le journal j'ai mis un lien vers PLATO) seront conçues très spécifiquement pour la recherche des planètes tandis que l'étude des oscillations stellaires n'est plus du tout l'objectif.

        PLATO n'existera pas forcément. L'ESA doit choisir 2 des 3 missions Cosmic Vision encore en course. Les 2 autres sont Euclid dont le but est de sonder l'univers sombre (matière noire et énergie noire pour simplifier) et Solar Orbiter qui doit faire je ne sais quoi. La décision sera prise cette année. La perte d'une mission peut avoir des conséquences particulièrement néfastes pour la communauté concernée.

    • [^] # Re: Compléments…

      Posté par  . Évalué à 4.

      Le second point à propos du satellite est qu’il utilise une autre méthode pour détecter les planètes : par éclipse de son étoile.

      J'avais lu un truc à ce sujet (il y a de ça quelques temps, maintenant) : un scientifique disait qu'en gros, ça revenait à détecter le passage d'un moustique dans les phares d'une voiture !

      Il a intérêt à avoir de bons yeux, ce satellite !

      • [^] # Re: Compléments…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        C'est pire que ça. Le satellite doit détecter le passage d'un moustique devant un phare sur un an. Imaginez ce que cela impose comme stabilité dans le temps des capteurs et de calibration.

        "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: Compléments…

          Posté par  . Évalué à 4.

          Quand tu dis "un an", tu veux parler d'une année pour la planète en question (= une révolution autour de son étoile), je suppose ?

          • [^] # Re: Compléments…

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Normalement oui, mais quand tu écrit une spec pour un satellite tu préfères des spec qui ne varie pas en fonction de l'objet pointé :)

            "La première sécurité est la liberté"

  • # vue de l'autre bout

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Je me demande ce que verrai des intelligences en pointant une technologie, identique à la notre, dans notre direction depuis l'autre bout de notre galaxie...

    Ha ben rien, absolument rien... Puisque le nuage de Oort nous protège de ces regards indiscrets.

    700 trilliards de petits hommes verts, et moi et moi et moi, j'y pense et puis j'oublie... :-)

    • [^] # Re: vue de l'autre bout

      Posté par  . Évalué à 5.

      Notre terre est peut-être déjà dans présentes dans les articles des exoplanètes des nombreux wikipédia des autres bras de la Galaxie, voire dans des wikipédia d'autres galaxies. Peut-être se demandent-il si il y a une forme de vie intelligente ou peut-être nous perçoivent-ils comme nous percevons des bactéries ?

      Il est peut-être mieux que nous vivions cachés des 700 trilliards de petits hommes vert lorsqu'on voit comment on est capable de gérer nos relations avec nos frères terriens.

      Peut-être sont-ce des extra-terrestres bedonnants et avachis sur leur canapé fait par des peuplades de planètes primitives qu'ils jugent insignifiantes, extra-terrestres juste intéressés par un programme d'astro-réalité où 6 milliards d'êtres humains essaient de vivre dans espace réduit où des acteurs payés posent des défis et des obstacles ?

      Ce que je n'aime pas avec ces choses qui dépassent notre entendement et notre perception, c'est qu'on ne peut envisager le pire.

      The capacity of the human mind for swallowing nonsense and spewing it forth in violent and repressive action has never yet been plumbed. -- Robert A. Heinlein

    • [^] # Re: vue de l'autre bout

      Posté par  . Évalué à 9.

      nuage de Oort

      => Wikipedia => Némésis(étoile) => Gliese_710 => voyage interstellaire => SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) => Immortalité => axolotl (Tiens j'aimerais avoir ça en aquarium) => néoténie (ho, les humains seraient des grands enfants?) => retour à Immortalité => Wolverine => Apocalypse => retour à Wolverine => adamantium => nitrure de bore => carbure de silicium => Qu'est-ce que je fous là moi???

      THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

  • # Enfin des calculs pertinents

    Posté par  . Évalué à 10.

    La planète vaut 5 billiards? C'est pratique, ça, car je me suis toujours demandé combien un humain vallait d'iPod, donc c'est le moment de calculer.

    Considéront que la vie humaine est la plus grande richesse sur terre et que le reste est négligeable, et qu'on a 6 milliards d'individus sur la planète.

    Prenons maintenant Apple Inc., capitalisée à hauteur de 300 milliards (ma). En recherchant un peu dans wikipedia, on trouve 300 millions (mo) d'ipods vendus, 100mo d'iphones, 50 de macbooks, 15 d'ipads... bon on va dire qu'il y a 300mo d'appareils en circulation. Ben oui, on va pas compter ceux dans les décharges, sinon il faudrait aussi compter les humains dans les cimetières, ce qui rendrait le recensement bien plus fatigant.

    On tombe donc sur : 1 personne = 5ba / 6ma / (300ma / 300mo) ipod, soit 833 ipods.

    Bon, c'est pas forcement des ipods, vu qu'on a aussi comptés les iphones et les ipads, mais bon, les humains ne se valent pas tous, ça dépend de leur couleur de peau en autre (c'est comme ça, c'est un fait), donc on pourrait utiliser une classification comme sur certains plateaux télé, avec les individus clairs qui valent 833 ipads, et ceux plus foncés qui valent 833 ipods. Et pour les auvergnats au milieu, ben il y a l'iphone.

    Maintenant qu'on a une équivalence aussi pertinente, la prochaine étape est de calculer combien Kadafi a cassé d'iphones au cour des derniers jours, afin d'avoir un indicateur un peu plus parlant.

  • # Une valeur basée sur la ressemblance ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Moi, ce qui me gène le plus, c'est l'attribution de valeur sur la ressemblance.
    Mettre une constante k, et une unité plus qu'arbitraire, le dollar, passe encore.
    Mais l'intérêt, de la science ou du grand public, est-il le plus vif pour des planètes ressemblant à la Terre ? A contrario, je pense que l'intérêt des exoplanètes à ce jour, n'en ayant découverte aucune d'à peu près utile, c'est de nous montrer que notre conception des systèmes planétaires était basée sur une exception, et pas sur quelque chose d'à peu près basique. C'est là tout l'intérêt, et ça devrait donner à réfléchir à nos philosophes, si ils en avaient quelque chose à faire.

    "The trouble with quotes on the internet is that it’s difficult to discern whether or not they are genuine.” Abraham Lincoln

    • [^] # Re: Une valeur basée sur la ressemblance ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      A contrario, je pense que l'intérêt des exoplanètes à ce jour, n'en ayant découverte aucune d'à peu près utile, c'est de nous montrer que notre conception des systèmes planétaires était basée sur une exception, et pas sur quelque chose d'à peu près basique. C'est là tout l'intérêt, et ça devrait donner à réfléchir à nos philosophes, si ils en avaient quelque chose à faire.

      C'est surtout un fort biais d'observation. Les méthodes actuelles marchent mieux pour des grosses planètes orbitant proche de leur étoile, pas pour les planètes d'une masse terrestre orbitant à 1 AU d'une étoile de type G.

      • [^] # Re: Une valeur basée sur la ressemblance ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        J'avais pas vu les choses de ce point de vue là, mais ça change rien à la finalité de la chose : je pense qu'une planète différente de celles que l'on connaît à plus d'intérêt qu'une Terre bis à aller coloniser/peupler/détruire.

        "The trouble with quotes on the internet is that it’s difficult to discern whether or not they are genuine.” Abraham Lincoln

  • # Qu'ils sont nuls ces physiciens!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

    Bon, ils sont bien sympas les physiciens, ils n'en ratent pas une dès qu'il s'agit de taper sur les économistes pour dire qu'ils sont nuls en math. Mais alors quand ils essaient d'échanger les rôles, ce n'est pas très beau à voir…

    En effet, ce monsieur fait surement peur à Madame Michu avec ses variables aléatoires et ses équations avec tout plein de lettres. Ok. M'enfin une formule d'évaluation qui ne retient même pas un facteur d'actualisation, c'est ridicule. Ajoutons à cela qu'on mélange à volonté les notions de prix et de valeur (à moins qu'on ait créé un marché des planètes qui côte en continu…) et on comprend que ce truc et au mieux une blague hype, au pire un gros troll.

    Pis, ce monsieur démontre durant tout l'interview son ignorance totale du théorème de séparation. Il ne s'est manifestement pas posé deux secondes la question de ce qu'est une évaluation.

    On a eu pas mal de grands physiciens qui ont fait avancer l'éco et vice versa. En l'occurence, les économistes rigolent et je suis pas certain que les physiciens soient très impressionnés.

    • [^] # Re: Qu'ils sont nuls ces physiciens!

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

      Ouais, mais l'économiste qui rigole dans son coin sans expliquer pourquoi il rigole et sans proposer mieux, il passe un peu pour quelqu'un qui pète plus haut que son popotin, particulièrement hautain, et de fait quelqu'un qu'on n'a pas plus que ça envie de contenter avec par exemple une meilleure formule, plus économiste...

      Et puis bon, l'économie c'est bien gentil, mais entre les bulles internet, les banques qui se cassent la gueule en spéculation, le prix de la baguette de la boulangerie d'à côté - pétrie avec des produit locaux - qui fluctue si il y a la guerre à l'autre bout du monde dans un pays proche d'un pays de l'OPEP, je ne suis pas tout à fait convaincu que les grandes théories économistes actuellement appliquée soient si pertinentes que ça...

      Mais bon, moi, c'que j'en dis hein, n'étant absolument pas économiste et toujours aussi ahuri devant l'évidente (pour moi) aberration du principe même de la bourse...

      Yth.

      • [^] # Re: Qu'ils sont nuls ces physiciens!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

        Il y a évidement une dimension normative dans la science économique. Néanmoins en suivant ton raisonnement, on devrait en vouloir aux climatologues parce qu'ils prévoient un réchauffement planétaires. Pour expliquer un peu, disons que c'est plutot ce physicien qui pète plus haut que son cul en jettant a la poubelle cinquante ans de littérature académique. Pour évaluer les flux futurs desquels vont dépendre une décision présente, il faut tenir compte du fait qu'un euro aujourd'hui vaut plus qu'un euro demain. Il faut donc actualiser les flux futurs en utilisant le cout du capital du projet. Je développerais si vous voulez, j'écris de mon mobile c'est pas pratique.

      • [^] # Re: Qu'ils sont nuls ces physiciens!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Il rigole et sans proposer mieux.

        En même temps, si l'idée même d'évaluer en dollar la valeur d'une découverte d'exoplanète est abjecte, il n'y a aucune raison de proposer une meilleure formule !

  • # Année 2009 ? Pas d'accord

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Je ne suis pas d'accord avec ton interprétation de l'année 2009. J'aurai plutôt tendance à dire que l'intérêt de se paramètre est que les planètes détectées plus tôt seront les plus proches. Et si on recherche de la vie avec laquelle on pourrait communiquer (avec un lag raisonnable) il faut que la planète que cette vie habite ne soit pas trop loin.

    Je me trompe ?

    • [^] # Re: Année 2009 ? Pas d'accord

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      J'ai réagit trop vite, en cliquant sur les liens dans l'article, on voit que tu as raison. La raison avancée est bien le fait que découvrir les planètes maintenant est intéressant. A priori, les découvrir dans 10 ans sera moins intéressant car on en aura déjà découvert d'autre comparables. Donc la valeur n'est pas celle de la planète mais celle de la découverte.

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