les positions de Stallman étant radicales, son discours ne peut être entendu/accepté par un grand nombre.
Le problème n'est pas tellement le point de vue radicale de RMS sur le LL qui pose soucis, moi j'en vois plein d'autres qui rebutent beaucoup de gens :
Déjà ces conférences sont assez similaires d'une conf ou d'une année à l'autre, tu en as vu quelques unes et tu les as toutes vues. Ce n'est pas une bonne stratégie de com' (d'autant qu'il n'est pas en soi un grand orateur non plus) ;
Stallman a un caractère assez particulier et son intransigeance avec les médias (sur notamment le média à utiliser pour rediffuser un entretien) est contre productive ;
Stallman crée des polémiques et essaye de garder un contrôle là où ce n'est pas nécessaire ce qui met des gens contre lui. Voir les polémiques récurrentes sur le développement d'Emacs, GCC ou Hurd… alors qu'il ne code plus et que ce sont des détails.
Et je passe outre sa communication au quotidien, globalement depuis quelques années tous ces courriels (du moins publics) débutent par :
[[[ To any NSA and FBI agents reading my email: please consider ]]]
[[[ whether defending the US Constitution against all enemies, ]]]
[[[ foreign or domestic, requires you to follow Snowden's example. ]]]
Et sa signature contient :
Skype: No way! That's nonfree (freedom-denying) software.
C'est typique du genre de propos inutiles, qui ajoutent de la pollution visuelle pour rien (tu crois que sur la liste d'Emacs on s'attend de lui qu'il ait Skype et qu'on s'en préoccupe ?) Tu crois que des employés de la NSA vont être convaincus par son entête ? Sérieusement ? Et cela traduit très clairement que RMS est mauvais en com' et n'est pas socialement apte.
Puis RMS au lieu d'essayer de réunir, il fragmente la communauté. Suffit de voir les crises quand on parle d'OpenSource au lieu de libre, de Linux au lieu de GNU/Linux ou du fait qu'il insiste pour dire que le choix de licence de CLang (MIT) est nuisible et que GPL aurait été un meilleur choix et que c'est pour ça qu'on doit utiliser GCC. Pourtant CLang est un LL de qualité, on devrait s'en réjouir.
Bref, intransigeance de RMS n'est pas vraiment le soucis. De ce que j'ai listé plus haut il semble que RMS a un soucis d'égo, n'est pas un bon communicant, a du mal à travailler en équipe ou du moins à confier le bébé et cherche plus à souligner les différences que ce qui rassemble (comportement typique des courants idéologiques ou politiques, mais ce n'est pas comme ça que la com' fonctionne bien).
L'ensemble rend l'action de RMS, à la tête du mouvement du LL, assez nuisible au développement idéologique de ce qu'il promeut. Et c'est regrettable.
Une machine virtuelle permet d'éviter entre autres les problèmes de pointeur, à part si elle a elle-même une faille.
Cela n'a rien à voir, tu peux avoir une machine virtuelle tout en gardant des pointeurs et inversement. La machine virtuelle a comme avantage d'être une autre couche d'abstraction pour les applications que le système d'exploitation. Ainsi une application compilée pour Linux ARM peut fonctionner sans changement sur Windows x86. La seule contrainte est d'avoir la machine virtuelle qui gère ces changements.
Niveau sécurité une machine virtuelle n'apporte pas plus de garanties théoriques. Mais comme une machine virtuelle en théorie est très utilisée et testée cela limite les risques.
Déjà quand il faut attendre la fin des mises à jour pour que le PC finisse de s'éteindre, ça donne envie à certaines personnes de ne pas faire les mises à jour de l'OS pour ne pas avoir ce tracas.
N'en déplaise, la gestion des mises à jour à froid (à l'extinction ou à l'allumage de la machine) est la meilleure option. Mettre à jour le système ou une application à chaud est le meilleur moyen d'avoir des soucis, bogues étranges non reproductibles divers et variés. Car ta mémoire et ton système ne seront pas dans un état cohérent et minimal (pour éviter qu'une mise à jour foire, il faut un minimum de concurrence d'accès et de dépendances aux différentes ressources).
Au passage, je ne peux m'empêcher d'y voir un contresens quand on me parle de sécurité et qu'on me renvoie vers un site web qui oblige à exécuter un code tiers (ici du JavaScript) pour consulter le contenu, sans compter qu'il y en a en plus venant de Google.
Cela n'a pas grand chose à voir avec la sécurité mais avec la vie privée. Il n'y a pas vraiment d'incohérence donc.
Ce n'était pas vraiment le propos de mon questionnement …
Mais quel est ton questionnement, alors ?
En gros tu as juste expliqué la licence CC qu'ils ont choisi et en quoi économiquement cela faisait sens pour eux.
Mais ces sujets n'ont jamais été l'objet de la polémique. La polémique était sur le fait que le produit était présenté comme OpenSource ce qui est factuellement faux. Personne n'a dit que la CC choisie était le diable incarné et n'avait pas plus d'intérêt qu'un truc totalement fermé.
En gros ton journal enfonce un peu des portes ouvertes pour des habitués de la question. Je ne vois pas où est le questionnement et ce que tu espérais comme commentaires. Pour moi très clairement cela ne pouvait que revenir sur le sujet de la polémique du précédent journal.
Si on coupe l'accès aux contacts dans le "support android", K9 mail ne fonctionne plus correctement. Un jour j'avais désactivé cette autorisation par inadvertance et j'ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi k9mail ne fonctionnait pas bien ^
Je ne vois pas pourquoi ça irait mieux avec un Android où tu coupes l'autorisation à l'application seule dans ce cas.
Pour le noyau, je ne visais pas mon Jolla 1 mais plutôt les Xperia X.
Le problème est hélas le même partout. Le seul espoir est que le fondeur de la puce fasse la MaJ ou 'lait proposé au noyau officiel (avec toutes les fonctionnalités bien sûr) mais je n'ai jamais vu un tel cas.
Pour le Jolla/Sailfish OS nous en sommes juste à ce que faisait Android dans les anciennes versions. Il faut donc être prudent dans ce que l'on installe.
Deux points que Jolla apporte tout de même :
On peut couper la machine virtuelle Android quand tu veux (donc couper une éventuelle tâche de fond cachée quand tu n'en as pas besoin) ;
On peut couper l'accès aux contacts aux applications Android mais en mode tout ou rien, dans ce cas aucune application n'a accès à tes contacts ou toutes.
un nouveau noyau (3.8 ou 3.14 actuellement).
J'en doute, la version du noyau est fortement couplée au choix du processeur sous-jacent comme pour Android. Peu probable d'avoir une mise à jour du noyau sans utiliser un nouveau matériel.
Privacy is a key benefit of Sailfish OS and we are continuously improving the security of the OS. During the first half of the year, we’ll be adding memory card encryption, filesystem encryption, and email encryption. In the second half we will continue to improve security frameworks of the OS, and adding more security features like improved VPN support.
Pas de doute, cela concerne effectivement le chiffrement du courriel, mais aussi de la carte mémoire et du système. C'est donc bien prévu.
Est-ce que des lecteurs ont un téléphone qui fonctionne avec Sailfish pour obtenir leur avis et retour d'expérience ? J'utilise le téléphone de façon très basique (téléphone, mail, internet et GPS) pour le travail et un usage perso. Le partage de connexion internet avec le PC est néanmoins indispensable
J'utilise le système au quotidien depuis fin 2014, sur Jolla puis le Jolla C.
Comme toi, je n'en ai pas besoin d'un téléphone avec beaucoup trop de fonctions. Les usages de base me conviennent. Et globalement j'en suis très content.
Contrairement à la plupart de systèmes alternatifs, Sailfish OS propose l'émulation Android (du moins pour les systèmes officiels, pas les ports communautaires) ce qui permet de combler la logithèque si quelque chose manque. Cela fonctionne très bien, par exemple Firefox, F-Droid ou Google Maps tournent vraiment bien dessus. Mais comme ce n'est pas un Android officiel, certaines applications refuseront de tourner dessus comme celles des banques, Google Store, etc. Raison de sécurité.
Le partage de la connexion Internet fonctionne très bien. Le VPN natif aussi.
Globalement je résumerais ainsi.
Bien :
* Émulation Android si besoin ;
* Applications de base fonctionnelles, sans superflus ;
* Mises à jour tous les 2-3 mois, même pour le premier téléphone Jolla qui a pourtant 4-5 ans dans les pattes ;
* Interface agréable (sur base de gestes) et jolie ;
* Tout se code en Qt / C++ avec un SDK VirtualBox très fonctionnel (cela change du développement Android qui n'est pas très agréable selon moi).
Inconvénients :
* Pas d'application GPS native, tu dois chercher une application Android pour ça (mais ça fonctionne bien) ;
* Certaines applications Android ne fonctionnent pas comme celles des banques car ce n'est pas un Android certifié ;
* Certaines fonctionnalités essentielles arriveront plus tard, comme le chiffrement cette année ;
* Pas facile à se procurer un modèle supporté officiellement ;
* N'est pas libre, malgré des promesses répétées en ce sens beaucoup de code n'est pas encore libéré (globalement ce qui est haut niveau comme le moteur de rendu de l'interface utilisateur).
Bref, pas mal de communiqués de presses qui usent du terme OpenSource qui je pense ne sort pas de nul part sinon ce serait étrange.
D'ailleurs NextInpact précise bien que ce n'est pas de l'OpenSource en réalité et un des employés le confirme. Il ne s'est pas retranché sur le fait que ce terme n'a jamais été employé de leur part. Et je doute que NextInpact aurait crée se débat si Numworks n'avait jamais abordé ce terme.
Bref, cela ne fait que de confirmer une tendance de fond de communication de leur part sur le sujet, du moins par le passé et cela continue aujourd'hui parce que pas tout le monde a eu le droit à cette rectification.
Vous mettez au meme niveau le fait de mettre a disposition des sources sous une licence qui n'autorise pas la rediffusion commercial et uniquement cela avec un truc completement ferme.
C'est une question de définition.
Un rectangle n'est pas un carré, même s'il est plus proche du carré que le trapèze cela ne le rend pas carré pour autant.
Numworks ne répondant pas à tout les critères, il n'est pas libre. Il offre des libertés qu'un logiciel proprio n'offre pas forcément, mais cela ne rend pas libre. C'est tout l'intérêt d'avoir des définitions précises pour permettre de discuter sans quiproquo.
Au fait peux tu montrer sur le site de numworks ou ils mentionnent les 4 libertes de la FSF voir tout simplement que leur calculatrice est libre?
C'est le gars qui a fait ce journal qui a qualifié cela d'OpenSource (et la discussion sur la notion de libre est la même que celle sur OpenSource). Donc soit Numworks a communiqué (dans le passé ou ailleurs) ainsi, ou le gars a inventé cela de lui même mais peut importe : il ne faut pas mal nommer les choses.
Disons que tu dis : c'est libre sauf pour si ou ça.
C'est libre ou cela ne l'est pas. C'est tout.
Tu peux dire que ces libertés sont mieux que rien mais dans un débat où l'étymologie a son importance ta formulation induit en erreur et fausse le débat. D'autant que Zenitram depuis le début ne dit pas que ces libertés ne servent à rien, mais que cela ne suffit pas pour dire que c'est libre ou OpenSource (car cela ne l'est pas évidemment).
Tu essayes de te rattraper peu à peu à coup de reformulation, mais le fond du débat ne change pas : ce n'est pas libre et communiquer sur le sujet pour Numwork est une erreur.
Sauf que les dispositions de la licence BSD que tu cites sont compatibles avec les 4 libertés de la FSF (et les 10 critères de l'OSI pour l'OpenSource).
Donc ils sont libres, alors que Numwork a des contradiction avec les éléments des définitions évoquées plus haut, d'où le non libre…
Je rappel que les lobbys cela concerne aussi des associations. L'April ou Greenpeace sont aussi des lobbys.
Certains ont les moyens de payer des restos aux députés pour discuter peinards
Ouais enfin si payer un resto est le moyen le plus efficace de discuter et de convaincre un député, rassure toi, n'importe quelle association sérieuse (voire une poignée de citoyens) ont les moyens de le faire…
L'avantage d'avoir de l'argent n'est pas tellement là, c'est que tu as surtout des gens à plein temps pour contacter, discuter et produire du contenu (outil de promotion voire sujets de lois complets) avec des gens qualifiés en terme de négociations, en droit et communication.
Arrête d'inventer l'épouvantail de Zenitram, tu lui fais dire ce qu'il n'a jamais prétendu.
Il n'a pas dit que la concurrence faisait mieux que Numwork, il dit que Numwork ne fait pas plus de libre que les autres. Il n'a même pas prétendu qu'une calculette libre existait dans le monde. Il a juste dit que le travail de Numwork n'est pas libre, c'est tout, et qu'il faut arrêter de faire du Opensource-washing dans ce cas.
Donc Zenitram ne fait que de critiquer la communication de Numwork, ou de ses partisans sur le sujet. Pas le projet en lui même. Ni prétendu que les autres faisaient mieux vis à vis du Logiciel Libre.
Je ne dis pas forcément le contraire. Après même si effectivement le québécois est plus proche du Français médiéval que le Français européen actuel, il a évolué aussi de son côté avec ses influences locales.
Mais notons que malgré les divergences parfois fortes sur l'écrit ou l'oral entre francophones européens et québécois, communiquer ensemble reste aisé et ne demande pas un effort de plusieurs années contrairement à l'apprentissage d'une langue nouvelle.
D'ailleurs l'esperanto est il si simple que ça ? Je veux dire pour quelqu'un qui parle pas une langue occidentale(chinois/japonais par ex) ?
Cela ne peut pas être pire que l'anglais, à défaut de leur être parfaitement adapté.
Je suis à peu près sur que pour un français, l'anglais est plus simple à apprendre que l'esperanto (énormément de vocabulaires en commun).
Résumer une langue à son vocabulaire c'est se fourvoyer sur ce qui rend une langue simple ou non.
Regardons par exemple ce qui pose un soucis à un français qui veut apprendre l'anglais :
La prononciation, par des sons inexistants en français mais aussi le faible lien entre l'écrit et la prononciation ;
La conjugaison fonctionne très différemment, les temps en eux mêmes sont simples (plus que le français), mais choisir le bon temps est difficile (entre present perfect et prétérit par exemple) ;
La grammaire anglaise (comme pour le français) a une liste d'exceptions longues comme le bras un peu partout ;
L'anglais est un mélange de vocabulaire latin et germanique, un Allemand va privilégier le vocabulaire germanique quand le Français va choisir du vocabulaire plutôt latin ce qui rend plus difficile l'intercompréhension entre groupe culturellement différents ;
Etc.
Partager du vocabulaire en commun n'est pas inutile, mais cela ne fait pas tout. L'anglais reste une langue assez difficile.
Différentes accentuation en fonction des régions (comme en français : accent alsacien/du nord du sud et j'en passe)
Ton exemple est mauvais même si ce que tu pointes est sans doute vrai.
Honnêtement en France il n'y a pas de vrais problèmes d'intercompréhensions, un marseillais saura parler très facilement avec un breton ou un belge.
Notons que grâce à Internet et aux médias nationaux / internationaux les divergences de prononciations se résorbent. Ce phénomène était surtout lié à l'éloignement géographique durant une longue période (cas du Français québécois qui a fortement divergé du Français européen pour cette raison).
alors tu imagines une langue ? Ça prend des années à s'apprendre.
Rien d'insurmontable en soi.
L'anglais a bien remplacé le français en tant que langue internationale, le français a remplacé les langues régionales en France, etc. Beaucoup de pays on su changer la langue d'usage même si cela a pris du temps.
Ton premier lien ne semble tenir compte que du prix d'un parc d'éoliens ou de panneaux solaires. Ils ne mentionnent pas trois éléments essentiels dans le coût total à considérer :
Le stockage pour que les périodes de surproduction compense les périodes de sous production ;
La redondance, comme l'éolien et le solaire ne sont pas continuent, il faut installer plus d'éoliennes et de panneaux solaires sur le territoire que la simple consommation électrique ;
Le renforcement nécessaire du réseau électrique pour tenir compte de cette production en de nombreux points du réseau électrique.
Je t'invite à lire des articles de Jancovici comme celui là : https://jancovici.com/transition-energetique/electricite/50-ou-50/
C'est très chiffré et cohérent. C'est là qu'on se rend compte que le tout renouvelable est loin d'être aussi aisé que ce que les ONG environnementales annoncent.
"Des sources de production d’électricité variables, mais lissées et prévisibles"
Pas tout à fait, ton lien va justement dans mon sens.
Il dit qu'en effet la probabilité d'avoir une météo défavorable au renouvelable sur tout le territoire est faible (mais pas inexistant non plus). Mais ce que cela dit, c'est que pour avoir un renouvelable fiable, il faut installer des éoliennes ou des panneaux solaires sur tout le territoire, en surcapacité pour qu'en moyenne on tombe sur la consommation réelle.
En gros, pour 1 MWh installé en nucléaire, il faudrait 3-4 MWh installés en renouvelable (hors hydroélectricité). Donc si le coût du MWh est similaire entre nucléaire et renouvelable (et encore, sans rénovation du réseau électrique), le coût du tout renouvelable est loin d'être si avantageux.
Bref, c'est vraiment loin d'être si évident. Il faut dire, tu crois que si on avait de l'électricité pas chère, fiable et renouvelable on s'en priverait ?
C'est intéressant mais je ne trouve pas d'explication sur comment ils ont obtenu ces résultats. C'est regrettable.
Ce qui est encore plus dommage, c'est qu'ils n'ont pas fait de comparaison avec l'envoi de documents similaires par courrier ou colis afin d'évaluer ce qui est environnementalement plus intéressant.
Sinon, je pense qu'il y a un biais dans ce genre d'études, jamais mentionné c'est qu'un ordinateur c'est polyvalent. Mon ordinateur peut recevoir des courriels mais aussi faire d'autres choses comme lire la musique, analyser des données, naviguer sur le web, etc. Et ce en même temps. Or un ordinateur n'a pas un impact proportionnel au nombre de tâches qu'il fait en simultanée (pour la raison que la construction de l'ordinateur représente le gros de son impact environnemental et que cette valeur est fixe).
De même pour toute l'infrastructure d'Internet. Le soucis est qu'Internet pour fonctionner correctement a besoin d'un coût environnemental incompressible important, lié aux différents et routeurs qui doivent être fonctionnels en permanence ou presque. La différence entre pleine charge et faible charge, si elle n'est pas forcément négligeable, n'est pas proportionnel aux nombres d'utilisateurs sur le réseau non plus. Or en essayant de tout ramener à des choses du quotidien ne souffrant pas de cela, ou à des valeurs unitaires type coût d'un courriel, on falsifie la portée de la comparaison. C'est très délicat comme exercice d'estimer tout cela et je regrette que rien dans ces documents n'en parle.
Le problème crucial n'est pas la consommation d'électricité mais la manière dont on produit cette électricité.
Ce genre de phrases est assez cliché et induit en erreur. La consommation d'électricité est tout aussi fondamental que la question de sa production. La raison est simple : produire de l'énergie renouvelable en quantité infinie, avec les techniques actuelles, n'est pas possible. Par conséquent, pour réduire la question du climat et d'autres problèmes environnementaux, il faut savoir évaluer et réduire la consommation au maximum.
L'énergie nucléaire est la pire du point de vue de la dangerosité, sur le long et court terme : officiellement parlant, un accident majeur peut arriver, avec des conséquences sur des milliers d'années.
Et non. Déjà à court terme, le charbon tue plus chaque année que Tchernobyl + Fukushima réunis, et je ne parle pas des dégâts géopolitiques du pétrole ou du gaz qui surpassent ceux du nucléaire. Bref, dans la situation actuelle le nucléaire est loin d'être le plus meurtrier ou dangereux.
Le nucléaire est sans doute la source énergétique avec le plus de problèmes à plus long termes, mais à court terme c'est loin d'être si évident.
Mon soucis avec le milieu écologique (dont tu répètes les mêmes arguments), c'est l'absence de priorisation des objectifs et des combats. Typiquement le nucléaire et le climat. Le nucléaire est une énergie émettant très peu de CO2 (si la France est dans les pays où l'électricité est la moins carbonée au monde, ce n'est pas par hasard), disponible en grande quantité pour le court et moyen terme (disons le siècle en cours).
Essayer de respecter les engagements de Paris sans le nucléaire est quasiment impossible (à confort similaire). Suffit de voir les impacts de l'arrêt du nucléaire au Japon et en Allemagne suite à l'accident de Fukushima : l'émission de CO2 pour l'électricité a stagné ou fortement augmenté. Le nucléaire est une source électrique pilotable contrairement à l'éolien ou solaire ce qui rend possible une alimentation continue sans trop coupure aléatoires.
Pour que le renouvelable fonctionne, il faut d'abord changer nos habitudes de vie, mais aussi nos installations (comme l'isolation des bâtiments) afin de réduire la quantité d'énergie nécessaire et rendre le renouvelable plus réaliste à grande échelle. Tout ceci prendra du temps, beaucoup d'argent aussi, mais investir dans le nucléaire pour les 50 ans à venir est loin d'être idiot, si on souhaite faire du climat la priorité numéro 1 et donc gagner un peu de temps dans ce combat.
La question du démantèlement n'est pas réglée. Personne ne sait combien cela va coûter.
Quid du terrorisme, des fuites inévitables, de la contamination des sous-sols, des nappes phréatiques
Le terrorisme est je pense très surestimé pour ce genre de choses, il serait plus profitable pour eux de s'attaquer à des installations critiques moins protégées pour mettre à mal notre réseau électrique. Plus de dégâts et plus facile à mettre en œuvre.
Tu sembles oublier que si on arrête le nucléaire très vite, on va relancer du gaz, pétrole ou du charbon pour compenser qui ont des dégâts environnementaux terribles aussi, en plus du climat.
Quant au renouvelable, il devient de plus en plus rentable, presque aussi compétitif que le nucléaire
Je pense que tu sous-estimes largement le coût du renouvelable. C'est loin d'être aussi simple.
Déjà, de l'éolien ou du solaire généralisé demanderait de renforcer une bonne partie le réseau de transport électrique. Ce qui est cher. Actuellement le renouvelable (hors hydraulique) étant faible, cela n'est pas trop nécessaire mais le passage à l'échelle est coûteux.
Puis le renouvelable éolien ou solaire demanderait de stocker, via des lacs artificiels ou des batteries. Si bien sûr on souhaite une électricité pilotable et à la demande comme aujourd'hui. En sachant que l'éolien et solaire produisent plus en été qu'en hiver, alors qu'on consomme plus d'électricité en hiver qu'en été… Le nucléaire a l'avantage de ne pas souffrir de ces défauts.
Faire très attention donc, l'éolien et le solaire ont beaucoup de coûts additionnels non négligeables pour passer à l'échelle, comparer cela au nucléaire où tous les coûts ou presque associés sont connus et comptabilisés d'origine, ce n'est pas très raisonnable.
Bref, on recommande de faire pareil pour les logiciels importants… C'est bénéfique à la fois pour le compilateur et pour le projet (des vrais bugs sont trouvés ainsi).
C'est d'ailleurs globalement le cas du noyau et de la glibc qui ont forcément un lien particulier avec GCC et ces projets tirent partis des uns des autres pour progresser ensemble.
Le coût énergétique d’Internet équivaut à 30 centrales nucléaires
Il faut faire attention je pense à ce genre de phrases qui sont assez courantes de la part des médias et des ONG. On essaye de sortir un chiffre qui fait gros mais sans éléments de comparaison ou assez de contexte pour savoir exactement ce qu'il en retourne. Typiquement avec cette phrase, difficile de savoir si c'est vraiment beaucoup, ou non. Si Internet consomme plus que son apport dans la société, etc.
Que Internet demande beaucoup d'électricité, ce n'est en effet pas une nouveauté, mais plutôt que d'évaluer la consommation brute directement, on devrait plutôt :
Mettre sa consommation en perspective d'autres secteurs à l'échelle mondiale (agriculture, transport, etc.) ;
Évaluer ce qu'Internet permet de gagner ou de perdre énergétiquement par rapport à un monde sans Internet. Par exemple, je suis sûr qu'une visioconférence consomme moins qu'un trajet automobile moyen pour aller au travail, et encore plus sur une longue distance. Mais est-ce que le courrier électronique permet d'économiser par rapport à l'usage du courrier physique, est-ce que Netflix ou Youtube cela demande plus d'énergie que l'usage d'un CD, à quel point le GPS en ligne peut aider à avoir un trajet optimisé environnementalement parlant, etc.
Évaluer ce qui est compressible ou pas énergétiquement. Derrière cela, le but est de voir à quel point Internet est efficient ou pas par rapport au minimal théorique nécessaire pour remplir ces services. Cela aiderait à évaluer donc si mettre à jour le matériel, optimiser les logiciels, etc. permettraient vraiment de gagner de l'énergie ou si c'est Internet qui par conception qui pose soucis.
Sans compter aussi les effets indirects d'Internet, comme par exemple l'explosion des commandes en ligne et donc des livraisons et de leur transport. Est-ce que là aussi le modèle Internet est plus ou moins énergivore que l'ancien modèle ?
Je n'ai pas lu l'étude, si ça se trouve il y a plein de détails du genre. Mais il faut aussi être vigilant et faire attention (selon moi) aux phrases chocs qui ne font pas trop sens.
[^] # Re: Le libre dans mon travail
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal France Culture: que reste-t-il du logiciel libre ?. Évalué à 10. Dernière modification le 15 juin 2018 à 13:12.
Le problème n'est pas tellement le point de vue radicale de RMS sur le LL qui pose soucis, moi j'en vois plein d'autres qui rebutent beaucoup de gens :
Et je passe outre sa communication au quotidien, globalement depuis quelques années tous ces courriels (du moins publics) débutent par :
Et sa signature contient :
C'est typique du genre de propos inutiles, qui ajoutent de la pollution visuelle pour rien (tu crois que sur la liste d'Emacs on s'attend de lui qu'il ait Skype et qu'on s'en préoccupe ?) Tu crois que des employés de la NSA vont être convaincus par son entête ? Sérieusement ? Et cela traduit très clairement que RMS est mauvais en com' et n'est pas socialement apte.
Puis RMS au lieu d'essayer de réunir, il fragmente la communauté. Suffit de voir les crises quand on parle d'OpenSource au lieu de libre, de Linux au lieu de GNU/Linux ou du fait qu'il insiste pour dire que le choix de licence de CLang (MIT) est nuisible et que GPL aurait été un meilleur choix et que c'est pour ça qu'on doit utiliser GCC. Pourtant CLang est un LL de qualité, on devrait s'en réjouir.
Bref, intransigeance de RMS n'est pas vraiment le soucis. De ce que j'ai listé plus haut il semble que RMS a un soucis d'égo, n'est pas un bon communicant, a du mal à travailler en équipe ou du moins à confier le bébé et cherche plus à souligner les différences que ce qui rassemble (comportement typique des courants idéologiques ou politiques, mais ce n'est pas comme ça que la com' fonctionne bien).
L'ensemble rend l'action de RMS, à la tête du mouvement du LL, assez nuisible au développement idéologique de ce qu'il promeut. Et c'est regrettable.
[^] # Re: Déplorable
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche Utiliser son Android de façon plus sécurisée. Évalué à 6.
Cela n'a rien à voir, tu peux avoir une machine virtuelle tout en gardant des pointeurs et inversement. La machine virtuelle a comme avantage d'être une autre couche d'abstraction pour les applications que le système d'exploitation. Ainsi une application compilée pour Linux ARM peut fonctionner sans changement sur Windows x86. La seule contrainte est d'avoir la machine virtuelle qui gère ces changements.
Niveau sécurité une machine virtuelle n'apporte pas plus de garanties théoriques. Mais comme une machine virtuelle en théorie est très utilisée et testée cela limite les risques.
N'en déplaise, la gestion des mises à jour à froid (à l'extinction ou à l'allumage de la machine) est la meilleure option. Mettre à jour le système ou une application à chaud est le meilleur moyen d'avoir des soucis, bogues étranges non reproductibles divers et variés. Car ta mémoire et ton système ne seront pas dans un état cohérent et minimal (pour éviter qu'une mise à jour foire, il faut un minimum de concurrence d'accès et de dépendances aux différentes ressources).
Cela n'a pas grand chose à voir avec la sécurité mais avec la vie privée. Il n'y a pas vraiment d'incohérence donc.
[^] # Re: Libre diffusion ≠ Libre
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Retour sur la licence de NumWorks. Évalué à 8.
Mais quel est ton questionnement, alors ?
En gros tu as juste expliqué la licence CC qu'ils ont choisi et en quoi économiquement cela faisait sens pour eux.
Mais ces sujets n'ont jamais été l'objet de la polémique. La polémique était sur le fait que le produit était présenté comme OpenSource ce qui est factuellement faux. Personne n'a dit que la CC choisie était le diable incarné et n'avait pas plus d'intérêt qu'un truc totalement fermé.
En gros ton journal enfonce un peu des portes ouvertes pour des habitués de la question. Je ne vois pas où est le questionnement et ce que tu espérais comme commentaires. Pour moi très clairement cela ne pouvait que revenir sur le sujet de la polémique du précédent journal.
[^] # Re: Retour d'expérience
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 3.
Je n'ai pas dit le contraire… Je n'ai jamais prétendu que Sailfish OS était parfait, notamment sur cette fonctionnalité.
[^] # Re: Retour d'expérience
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 3.
Le Jolla C c'est 3.10. Apparemment c'est le même noyau pour les Xperia.
[^] # Re: Retour d'expérience
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 3.
Je ne vois pas pourquoi ça irait mieux avec un Android où tu coupes l'autorisation à l'application seule dans ce cas.
Le problème est hélas le même partout. Le seul espoir est que le fondeur de la puce fasse la MaJ ou 'lait proposé au noyau officiel (avec toutes les fonctionnalités bien sûr) mais je n'ai jamais vu un tel cas.
[^] # Re: Retour d'expérience
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 4.
Deux points que Jolla apporte tout de même :
J'en doute, la version du noyau est fortement couplée au choix du processeur sous-jacent comme pour Android. Peu probable d'avoir une mise à jour du noyau sans utiliser un nouveau matériel.
[^] # Re: .
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 7.
Non non, c'est très clair, si on suit l'annonce de leur blog : https://blog.jolla.com/sailfish-x-whats-next/
Pas de doute, cela concerne effectivement le chiffrement du courriel, mais aussi de la carte mémoire et du système. C'est donc bien prévu.
# Retour d'expérience
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 10.
J'utilise le système au quotidien depuis fin 2014, sur Jolla puis le Jolla C.
Comme toi, je n'en ai pas besoin d'un téléphone avec beaucoup trop de fonctions. Les usages de base me conviennent. Et globalement j'en suis très content.
Contrairement à la plupart de systèmes alternatifs, Sailfish OS propose l'émulation Android (du moins pour les systèmes officiels, pas les ports communautaires) ce qui permet de combler la logithèque si quelque chose manque. Cela fonctionne très bien, par exemple Firefox, F-Droid ou Google Maps tournent vraiment bien dessus. Mais comme ce n'est pas un Android officiel, certaines applications refuseront de tourner dessus comme celles des banques, Google Store, etc. Raison de sécurité.
Le partage de la connexion Internet fonctionne très bien. Le VPN natif aussi.
Globalement je résumerais ainsi.
Bien :
* Émulation Android si besoin ;
* Applications de base fonctionnelles, sans superflus ;
* Mises à jour tous les 2-3 mois, même pour le premier téléphone Jolla qui a pourtant 4-5 ans dans les pattes ;
* Interface agréable (sur base de gestes) et jolie ;
* Tout se code en Qt / C++ avec un SDK VirtualBox très fonctionnel (cela change du développement Android qui n'est pas très agréable selon moi).
Inconvénients :
* Pas d'application GPS native, tu dois chercher une application Android pour ça (mais ça fonctionne bien) ;
* Certaines applications Android ne fonctionnent pas comme celles des banques car ce n'est pas un Android certifié ;
* Certaines fonctionnalités essentielles arriveront plus tard, comme le chiffrement cette année ;
* Pas facile à se procurer un modèle supporté officiellement ;
* N'est pas libre, malgré des promesses répétées en ce sens beaucoup de code n'est pas encore libéré (globalement ce qui est haut niveau comme le moteur de rendu de l'interface utilisateur).
[^] # Re: .
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de Sailfish OS 2.2.0. Évalué à 6.
C'est prévu pour la version 3 du système, en cours d'année.
[^] # Re: Désinformation
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Et numworks tu connais ?. Évalué à 3.
Écoute, j'ai personnellement cherché et voici ce que j'ai trouvé :
Bref, pas mal de communiqués de presses qui usent du terme OpenSource qui je pense ne sort pas de nul part sinon ce serait étrange.
D'ailleurs NextInpact précise bien que ce n'est pas de l'OpenSource en réalité et un des employés le confirme. Il ne s'est pas retranché sur le fait que ce terme n'a jamais été employé de leur part. Et je doute que NextInpact aurait crée se débat si Numworks n'avait jamais abordé ce terme.
Bref, cela ne fait que de confirmer une tendance de fond de communication de leur part sur le sujet, du moins par le passé et cela continue aujourd'hui parce que pas tout le monde a eu le droit à cette rectification.
[^] # Re: Désinformation
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Et numworks tu connais ?. Évalué à 6. Dernière modification le 05 juin 2018 à 13:11.
C'est une question de définition.
Un rectangle n'est pas un carré, même s'il est plus proche du carré que le trapèze cela ne le rend pas carré pour autant.
Numworks ne répondant pas à tout les critères, il n'est pas libre. Il offre des libertés qu'un logiciel proprio n'offre pas forcément, mais cela ne rend pas libre. C'est tout l'intérêt d'avoir des définitions précises pour permettre de discuter sans quiproquo.
C'est le gars qui a fait ce journal qui a qualifié cela d'OpenSource (et la discussion sur la notion de libre est la même que celle sur OpenSource). Donc soit Numworks a communiqué (dans le passé ou ailleurs) ainsi, ou le gars a inventé cela de lui même mais peut importe : il ne faut pas mal nommer les choses.
[^] # Re: Désinformation
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Et numworks tu connais ?. Évalué à 3.
Disons que tu dis : c'est libre sauf pour si ou ça.
C'est libre ou cela ne l'est pas. C'est tout.
Tu peux dire que ces libertés sont mieux que rien mais dans un débat où l'étymologie a son importance ta formulation induit en erreur et fausse le débat. D'autant que Zenitram depuis le début ne dit pas que ces libertés ne servent à rien, mais que cela ne suffit pas pour dire que c'est libre ou OpenSource (car cela ne l'est pas évidemment).
Tu essayes de te rattraper peu à peu à coup de reformulation, mais le fond du débat ne change pas : ce n'est pas libre et communiquer sur le sujet pour Numwork est une erreur.
[^] # Re: Désinformation
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Et numworks tu connais ?. Évalué à 5.
Sauf que les dispositions de la licence BSD que tu cites sont compatibles avec les 4 libertés de la FSF (et les 10 critères de l'OSI pour l'OpenSource).
Donc ils sont libres, alors que Numwork a des contradiction avec les éléments des définitions évoquées plus haut, d'où le non libre…
[^] # Re: Les fameux «ces gens de l'Europe»
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal La fin de l'internet est proche!. Évalué à 10.
Je rappel que les lobbys cela concerne aussi des associations. L'April ou Greenpeace sont aussi des lobbys.
Ouais enfin si payer un resto est le moyen le plus efficace de discuter et de convaincre un député, rassure toi, n'importe quelle association sérieuse (voire une poignée de citoyens) ont les moyens de le faire…
L'avantage d'avoir de l'argent n'est pas tellement là, c'est que tu as surtout des gens à plein temps pour contacter, discuter et produire du contenu (outil de promotion voire sujets de lois complets) avec des gens qualifiés en terme de négociations, en droit et communication.
[^] # Re: Je le savais
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Microsoft rachète Github. Évalué à 10.
Rien à voir avec la choucroute, tu pouvais et tu peux encore auto héberger ton dépôt Git… La question de Github n'a aucun impact sur Git lui même.
[^] # Re: Désinformation
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Et numworks tu connais ?. Évalué à 10.
Arrête d'inventer l'épouvantail de Zenitram, tu lui fais dire ce qu'il n'a jamais prétendu.
Il n'a pas dit que la concurrence faisait mieux que Numwork, il dit que Numwork ne fait pas plus de libre que les autres. Il n'a même pas prétendu qu'une calculette libre existait dans le monde. Il a juste dit que le travail de Numwork n'est pas libre, c'est tout, et qu'il faut arrêter de faire du Opensource-washing dans ce cas.
Donc Zenitram ne fait que de critiquer la communication de Numwork, ou de ses partisans sur le sujet. Pas le projet en lui même. Ni prétendu que les autres faisaient mieux vis à vis du Logiciel Libre.
[^] # Re: French in the text
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 3.
Je ne dis pas forcément le contraire. Après même si effectivement le québécois est plus proche du Français médiéval que le Français européen actuel, il a évolué aussi de son côté avec ses influences locales.
Mais notons que malgré les divergences parfois fortes sur l'écrit ou l'oral entre francophones européens et québécois, communiquer ensemble reste aisé et ne demande pas un effort de plusieurs années contrairement à l'apprentissage d'une langue nouvelle.
[^] # Re: French in the text
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 4.
Cela ne peut pas être pire que l'anglais, à défaut de leur être parfaitement adapté.
Résumer une langue à son vocabulaire c'est se fourvoyer sur ce qui rend une langue simple ou non.
Regardons par exemple ce qui pose un soucis à un français qui veut apprendre l'anglais :
Partager du vocabulaire en commun n'est pas inutile, mais cela ne fait pas tout. L'anglais reste une langue assez difficile.
Ton exemple est mauvais même si ce que tu pointes est sans doute vrai.
Honnêtement en France il n'y a pas de vrais problèmes d'intercompréhensions, un marseillais saura parler très facilement avec un breton ou un belge.
Notons que grâce à Internet et aux médias nationaux / internationaux les divergences de prononciations se résorbent. Ce phénomène était surtout lié à l'éloignement géographique durant une longue période (cas du Français québécois qui a fortement divergé du Français européen pour cette raison).
Rien d'insurmontable en soi.
L'anglais a bien remplacé le français en tant que langue internationale, le français a remplacé les langues régionales en France, etc. Beaucoup de pays on su changer la langue d'usage même si cela a pris du temps.
Mais cela n'est en effet pas immédiat, ni simple.
[^] # Re: Victoire pour Framagit ... défaite pour Framasoft
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 7.
En soi, comme Framasoft rend un service direct à l'État, Framasoft pourrait établir une facture propre pour le financement du dit service.
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Numérique : le grand gâchis énergétique. Évalué à 4.
Ton premier lien ne semble tenir compte que du prix d'un parc d'éoliens ou de panneaux solaires. Ils ne mentionnent pas trois éléments essentiels dans le coût total à considérer :
Je t'invite à lire des articles de Jancovici comme celui là : https://jancovici.com/transition-energetique/electricite/50-ou-50/
C'est très chiffré et cohérent. C'est là qu'on se rend compte que le tout renouvelable est loin d'être aussi aisé que ce que les ONG environnementales annoncent.
Pas tout à fait, ton lien va justement dans mon sens.
Il dit qu'en effet la probabilité d'avoir une météo défavorable au renouvelable sur tout le territoire est faible (mais pas inexistant non plus). Mais ce que cela dit, c'est que pour avoir un renouvelable fiable, il faut installer des éoliennes ou des panneaux solaires sur tout le territoire, en surcapacité pour qu'en moyenne on tombe sur la consommation réelle.
En gros, pour 1 MWh installé en nucléaire, il faudrait 3-4 MWh installés en renouvelable (hors hydroélectricité). Donc si le coût du MWh est similaire entre nucléaire et renouvelable (et encore, sans rénovation du réseau électrique), le coût du tout renouvelable est loin d'être si avantageux.
Là encore, tu peux voir le bilan du scénario 100% renouvelable par là : https://jancovici.com/transition-energetique/renouvelables/100-renouvelable-pour-pas-plus-cher-fastoche/
Bref, c'est vraiment loin d'être si évident. Il faut dire, tu crois que si on avait de l'électricité pas chère, fiable et renouvelable on s'en priverait ?
[^] # Re: Article grossier et anxiogène
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Numérique : le grand gâchis énergétique. Évalué à 5.
C'est intéressant mais je ne trouve pas d'explication sur comment ils ont obtenu ces résultats. C'est regrettable.
Ce qui est encore plus dommage, c'est qu'ils n'ont pas fait de comparaison avec l'envoi de documents similaires par courrier ou colis afin d'évaluer ce qui est environnementalement plus intéressant.
Sinon, je pense qu'il y a un biais dans ce genre d'études, jamais mentionné c'est qu'un ordinateur c'est polyvalent. Mon ordinateur peut recevoir des courriels mais aussi faire d'autres choses comme lire la musique, analyser des données, naviguer sur le web, etc. Et ce en même temps. Or un ordinateur n'a pas un impact proportionnel au nombre de tâches qu'il fait en simultanée (pour la raison que la construction de l'ordinateur représente le gros de son impact environnemental et que cette valeur est fixe).
De même pour toute l'infrastructure d'Internet. Le soucis est qu'Internet pour fonctionner correctement a besoin d'un coût environnemental incompressible important, lié aux différents et routeurs qui doivent être fonctionnels en permanence ou presque. La différence entre pleine charge et faible charge, si elle n'est pas forcément négligeable, n'est pas proportionnel aux nombres d'utilisateurs sur le réseau non plus. Or en essayant de tout ramener à des choses du quotidien ne souffrant pas de cela, ou à des valeurs unitaires type coût d'un courriel, on falsifie la portée de la comparaison. C'est très délicat comme exercice d'estimer tout cela et je regrette que rien dans ces documents n'en parle.
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Numérique : le grand gâchis énergétique. Évalué à 7.
Ce genre de phrases est assez cliché et induit en erreur. La consommation d'électricité est tout aussi fondamental que la question de sa production. La raison est simple : produire de l'énergie renouvelable en quantité infinie, avec les techniques actuelles, n'est pas possible. Par conséquent, pour réduire la question du climat et d'autres problèmes environnementaux, il faut savoir évaluer et réduire la consommation au maximum.
Et non. Déjà à court terme, le charbon tue plus chaque année que Tchernobyl + Fukushima réunis, et je ne parle pas des dégâts géopolitiques du pétrole ou du gaz qui surpassent ceux du nucléaire. Bref, dans la situation actuelle le nucléaire est loin d'être le plus meurtrier ou dangereux.
Le nucléaire est sans doute la source énergétique avec le plus de problèmes à plus long termes, mais à court terme c'est loin d'être si évident.
Mon soucis avec le milieu écologique (dont tu répètes les mêmes arguments), c'est l'absence de priorisation des objectifs et des combats. Typiquement le nucléaire et le climat. Le nucléaire est une énergie émettant très peu de CO2 (si la France est dans les pays où l'électricité est la moins carbonée au monde, ce n'est pas par hasard), disponible en grande quantité pour le court et moyen terme (disons le siècle en cours).
Essayer de respecter les engagements de Paris sans le nucléaire est quasiment impossible (à confort similaire). Suffit de voir les impacts de l'arrêt du nucléaire au Japon et en Allemagne suite à l'accident de Fukushima : l'émission de CO2 pour l'électricité a stagné ou fortement augmenté. Le nucléaire est une source électrique pilotable contrairement à l'éolien ou solaire ce qui rend possible une alimentation continue sans trop coupure aléatoires.
Pour que le renouvelable fonctionne, il faut d'abord changer nos habitudes de vie, mais aussi nos installations (comme l'isolation des bâtiments) afin de réduire la quantité d'énergie nécessaire et rendre le renouvelable plus réaliste à grande échelle. Tout ceci prendra du temps, beaucoup d'argent aussi, mais investir dans le nucléaire pour les 50 ans à venir est loin d'être idiot, si on souhaite faire du climat la priorité numéro 1 et donc gagner un peu de temps dans ce combat.
Pourtant il y a quelques centrales dans le monde déjà démantelée et d'autres en cours. Selon la Cours des comptes, on est très loin d'un coût réellement prohibitif pour ce genre d'installations : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire
Le terrorisme est je pense très surestimé pour ce genre de choses, il serait plus profitable pour eux de s'attaquer à des installations critiques moins protégées pour mettre à mal notre réseau électrique. Plus de dégâts et plus facile à mettre en œuvre.
Tu sembles oublier que si on arrête le nucléaire très vite, on va relancer du gaz, pétrole ou du charbon pour compenser qui ont des dégâts environnementaux terribles aussi, en plus du climat.
Je pense que tu sous-estimes largement le coût du renouvelable. C'est loin d'être aussi simple.
Déjà, de l'éolien ou du solaire généralisé demanderait de renforcer une bonne partie le réseau de transport électrique. Ce qui est cher. Actuellement le renouvelable (hors hydraulique) étant faible, cela n'est pas trop nécessaire mais le passage à l'échelle est coûteux.
Puis le renouvelable éolien ou solaire demanderait de stocker, via des lacs artificiels ou des batteries. Si bien sûr on souhaite une électricité pilotable et à la demande comme aujourd'hui. En sachant que l'éolien et solaire produisent plus en été qu'en hiver, alors qu'on consomme plus d'électricité en hiver qu'en été… Le nucléaire a l'avantage de ne pas souffrir de ces défauts.
Faire très attention donc, l'éolien et le solaire ont beaucoup de coûts additionnels non négligeables pour passer à l'échelle, comparer cela au nucléaire où tous les coûts ou presque associés sont connus et comptabilisés d'origine, ce n'est pas très raisonnable.
[^] # Re: Compilation de firefox avec gcc 8
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de GCC 8.1. Évalué à 10.
C'est d'ailleurs globalement le cas du noyau et de la glibc qui ont forcément un lien particulier avec GCC et ces projets tirent partis des uns des autres pour progresser ensemble.
[^] # Re: Liens complémentaires
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Numérique : le grand gâchis énergétique. Évalué à 7.
Il faut faire attention je pense à ce genre de phrases qui sont assez courantes de la part des médias et des ONG. On essaye de sortir un chiffre qui fait gros mais sans éléments de comparaison ou assez de contexte pour savoir exactement ce qu'il en retourne. Typiquement avec cette phrase, difficile de savoir si c'est vraiment beaucoup, ou non. Si Internet consomme plus que son apport dans la société, etc.
Que Internet demande beaucoup d'électricité, ce n'est en effet pas une nouveauté, mais plutôt que d'évaluer la consommation brute directement, on devrait plutôt :
Je n'ai pas lu l'étude, si ça se trouve il y a plein de détails du genre. Mais il faut aussi être vigilant et faire attention (selon moi) aux phrases chocs qui ne font pas trop sens.