Journal Test de NetBSD

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
42
18
nov.
2011

Sommaire

Cher journal,

Comme il en est de plus en plus souvent question ici, je regrette que nos logiciels aient de plus en plus tendance à souffrir d'embonpoint, et que l'architecture de nos systèmes ressemble de plus en plus à des oignons qui empilent couches sur couches. Je me suis donc mis en tête de rechercher un système d'exploitation propre, simple, épuré, diaphane.

Comme j'ai par ailleurs une forte sympathie pour nos anciens outils Unix, je me suis dit que je pourrais trouver mon bonheur dans un descendant direct d'Unix.

Quelques rapides recherches m'ont permis de comprendre que ces deux idéaux convergent vers NetBSD.

NetBSD

NetBSD dérive de 386BSD, qui dérive quant à lui d'Unix TSS. C'est peut-être le plus ancien Unix libre encore maintenu aujourd'hui. Les développeurs de NetBSD prêtent une attention particulière à produire un logiciel au design propre et à l'architecture cohérente et bien pensée: « Solutions, not hacks! ». NetBSD est aussi un système d'exploitation que l'on peut qualifier de conservateur car il ne recherche pas la dernière mode: « Hype free!». Enfin, NetBSD est pensé pour être multi-plateforme, non pas à la façon de Linux, qui est multi-plateforme « more by brute force than by design », mais via des abstractions logicielles affutées (« honed abstractions »), de sorte que, pour chaque machine, nous pouvons dire « Of course, it runs NetBSD! »

En bref, c'est lumineux:
- Solutions, not hacks!
- Hype Free!
- Of course, it runs NetBSD!

Installation

J'ai donc téléchargé l'iso d'installation, l'ai gravée, et ai redémarré. Premier constat: NetBSD me parle en vert, ce qui me donne bon espoir pour la suite. Il me propose une interface curses parfaitement francisée pour l'installation. Il trouve mon disque dur, me permet de choisir une installation personnalisée – je n'installe que les méta-paquets kernel, base, système (/etc), outils de développement (pour re-compiler le kernel), pages de manuels, outils de manipulation de textes (pour les manuels). Il me propose d'utiliser une partie du disque pour l'installation, je choisis donc ma partition vide. Je prends soin de ne pas installer de logiciel d'amorçage au boot, pour ne pas écraser grub, et je configure finement la façon dont NetBSD utilisera la partition que je lui ai alloué. Il la formatte alors avec le système de fichier FFS, puis procède à l'installation proprement dite. Avant de quitter, le logiciel d'installation me demande de configurer mon fuseau horaire, et me permet de choisir un mot de passe pour root, ainsi que le shell par défaut.

Je peux redémarrer...

Manuel

Première bonne surprise: le manuel: c'est un vrai manuel, c'est à dire, car on a tendance à l'oublier sur linux, un mode d'emploi. Par exemple, après le premier boot, je tape man afterboot, ce qui m'indique les premières choses à faire: vérifier que mon système est correctement installé, et créer le premier utilisateur: useradd -m moi; usermodd -G wheel moi; passwd moi. Ensuite, je me mets au défi d'installer le wifi. Pas besoin d'aller vadrouiller de forums en forums sur le net: apropos wireless me liste l'ensemble des pilotes wifi disponibles, ainsi que les cartes correspondantes – car les pilotes du noyau ont chacun leur page de manuel. Je reconnais ma carte, j'apprends que mon pilote se nomme iwi. man iwi m'apprends qu'il faut que j'indique au noyau que j'accepte la licence du firmware non libre du pilote iwi: echo "hw.iwi.accept_eula=1" >> /etc/sysctl.conf. Via man wpa_supplicant j'obtiens un fichier de configuration pour wpa_supplicant. Enfin, il me faut un peu de temps pour étudier le manuel de rc.conf, et quelques autres pour savoir comment configurer /etc/rc.conf:

hostname=Myhost
nameserver=8.8.8.8
defaultroute=192.168.1.1
dhcpcd=YES
dhcpcd_flags="-q -b" #quiet and background
wpa_supplicant=YES
wpa_supplicant_flags="-B -i iwi0 -c /etc/wpa_supplicant.conf"
net_interface=iwi0
ifconfig_iwi0=dhcp

Je peux alors redémarrer le réseau, /etc/rc.d/network restart, et, deuxième bonne surprise, ça marche!

Système d'init

Cette exploration de la gestion du réseau me permet de faire une troisième bonne surprise: le système d'init. Le système d'init des BSD est assez connu: un unique fichier de configuration (/etc/rc.conf), un répertoire contenant les scripts d'init (/etc/rc.d/), un script shell (/etc/rc), et un script contenant des fonctions utiles (/etc/rc.subr). C'est simple, propre et efficace. Tellement simple, que je me suis mis dans l'idée de le hacker pour avoir un peu de couleur au boot: en quelques minutes, le système d'init est compris modifié et testé: c'est beau!

Compiler le noyau

Le système d'exploitation NetBSD est simple et propre, mais qu'en est-il du noyau du même nom? Pour me faire une idée de la chose, je décide de compiler un noyau sur mesure, épuré de tous les pilotes inutiles pour mon ordinateur, mais utilisant le framebuffer, et remplaçant ce vert forêt par un bleu royal plus seyant. La procédure est assez simple et est indiquée dans le guide de NetBSD:

cd /usr/src/
ftp -i ftp://ftp.fr.NetBSD.org/pub/NetBSD/NetBSD-release-5-0/tar_files/src/
	get sys.tar.gz
	get sys.tar.gz.MD5
	get common.tar.gz
	get common.tar.gz.MD5
	bye
for file in sys common; do
	md5 $file.tar.gz
	cat $file.tar.gz.MD5
	tar -xzf $file.tar.gz
done
cd /usr/src/src/sys/arch/i386/conf
cp GENERIC MYKERNEL
vi MYKERNEL
config MYKERNEL
cd ../compile/MYKERNEL
make depend
make
su
mv /netbsd /netbsd.old
cp ./netbsd /netbsd

De toute évidence, le plus compliqué est l'édition du fichier de configuration. Mais là encore, NetBSD impressionne par sa simplicité: le fichier fait à peine plus de 1500 lignes, chaque option est accompagnée d'un commentaire explicite, la plupart des options sont définies dans la page de manuel options, les pilotes ont chacun leur page de manuel, et, enfin, dmesg | grep PILOTE permet de savoir simplement si le pilote est utilisée par notre ordinateur. La configuration prend donc un peu de temps et demande un peu de patience, mais n'est pas éprouvante. Mon noyau NetBSD passe ainsi de 11M à 4.2M. Notez que le système complet, avec les sources nécessaires à la compilation du noyau tient dans 576M.

Gestion des paquets

Parlons maintenant du système de gestion des paquets logiciels. Il faut d'abord remarquer que le système de base n'est pas empaquetté. Cela signifie qu'il n'est pas possible de le mettre à jour via le système de paquet. La mise à jour du système de base se fait par écrasement de l'existant. C'est étonnant, mais pas inconcevable: la méthode est simple et rodée, on le fait soit après compilation, soit via le live-cd d'installation, soit, probablement, en désarchivant l'archive prévue pour l'occasion. Cela est d'autant plus concevable que la séparation entre le système de base et les paquets installés est définie dans la hiérarchie des répertoires. Les paquets s'installent et se configurent dans /usr/pkg. Finalement, cette façon de faire a le mérite de la simplicité.
L'installation de paquets logiciels se fait en un tour de main:

apropos pkg
export PKG_PATH=ftp://ftp.fr.netbsd.org/pub/pkgsrc/packages/NetBSD/$(uname -m)/5.0/ALL
pkg_install vim

Déception

Arrivé à ce point de l'exploration de NetBSD, il me semblait avoir toutes les raisons d'être enthousiaste: le système est bien documenté et d'usage limpide – il est propre, simple, épuré, diaphane, et répond donc parfaitement à mes attentes. Malheureusement, ce constat n'a pas duré. J'apprécie travailler en console, mais je trouve aussi que son ergonomie est nettement améliorée avec la coloration syntaxique et l'utf8. Or, configurer NetBSD pour cela n'est pas sans peines...

Concernant la coloration syntaxique avec vim, je savais qu'il fallait chercher du côté de la variable TERM. Je me suis donc plongé dans les archives de la liste de discussion, pour finalement trouver une obscure variable non documentée: export TERM=wsvt25. J'ai donc eu l'occasion de constater que les archives des listes de discussion de NetBSD étaient loin de fournir les fonctionnalités basiques que l'on attend d'elles, comme la possibilité de suivre le fil d'une discussion, ou de faire une recherche par liste, de sorte que, bien souvent, on tombe sur un mail qui pose la bonne question, mais nous n'avons pas accès à la réponse, qui elle, reste noyée sous un flot de patchs.

Concernant l'internationnalisation, NetBSD est très décevant: il m'est impossible de taper le moindre accent. Pas même un bête « é ». J'ai tout essayé: changer la police de la console, changer la table du clavier, j'ai tiraillé la variable LANG ainsi que celles indiquées par locale, j'ai lu les pages de manuel de wscons, wscons.conf, wsconsctl, wsfontload, wskbd et d'autres, j'ai recompilé le noyau en jouant avec plusieurs options... Hélas, sans résultat. J'en viens à la conclusion suivante: pour NetBSD, l'utf8 c'est hype, et iso8859-1 aussi! J'ose espérer que c'est plutôt moi qui n'ai rien compris.

Conclusion

Ainsi, cher journal, NetBSD est un système très prometteur, mais aussi très décevant... La beauté de son architecture et de sa conception disparait complètement lorsque l'on remarque qu'il est incapable de gérer simplement l'internationnalisation. Ainsi, les discussions qui parlent de l'utf8 dans la liste de discussion font assez peur: des hacks plutôt que des solutions, et des arguments pour dire qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des solutions.

La prochaine fois, cher Journal, je te parlerai de ma mésaventure similaire avec Plan9.

Mais si ni NetBSD ni Plan9 ne sont propres, simples, épurés et diaphanes, qui le sera?

  • # Vite

    Posté par  . Évalué à -1.

    Une dépêche !

    • [^] # Re: Vite

      Posté par  . Évalué à 10.

      Non pas d'accord, ça c'est un vrai journal.

  • # Mais si ni NetBSD ni Plan9 ne sont propres, simples, épurés et diaphanes, qui le sera?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Je dirais aucun système , en effet tu trouves que c'est 576Mo c'est peu pour un système de base avec ses sources, mais comment rester simple avec tant d'informations. Un système avec quelques dizaines de Ko resterait assez simple pour être entièrement compris par une seule personne, mais déjà avec quelques centaines de Ko ca deviendrait plus problématique. Et je ne crois pas qu'il soit encore possible aujourd'hui de réaliser un tel système au vu de nos attente pour l’utilisation (même basique) d'un ordinateur.
    Pou le coté propre.

  • # J’ai lu tout le journal attentivement (même pas peur)

    Posté par  . Évalué à 6.

    1. Il me propose une interface curses parfaitement francisée pour l'installation.

    2. on remarque qu'il est incapable de gérer simplement l'internationalisation.

    Le troll est bien caché, je n’ai pas encore réussi à déterminer quelle affirmation il concerne…

  • # Comment fait le programme d’installation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Hélas, sans résultat. J'en viens à la conclusion suivante: pour NetBSD, l'utf8 c'est hype, et iso8859-1 aussi! J'ose espérer que c'est plutôt moi qui n'ai rien compris.

    Suggestion con : puisque le programme d’installation est « parfaitement francisé », tu as essayé de regarder comment il se débrouillait pour afficher des caractères accentués ?

    Mais si ni NetBSD ni Plan9 ne sont propres, simples, épurés et diaphanes, qui le sera?

    Slackware ? Elle n’échappe pas à /tous/ les travers des autres distributions GNU/Linux, certes (les pages de manuel par exemple sont bien évidemment les mêmes que sous n’importe quelle autre distribution), mais elle en évite tout de même quelques-uns :
    – un système d’init simple et assez proche de ce que tu décris pour NetBSD ;
    – une certaine résistance aux surcouches et composants jugés inutiles (pas de PAM, pas de PulseAudio, pas de upstart/systemd/whatever, pas de GNOME…) ;
    – pas de gestion automatique(ment foireuse) des dépendances de paquet ;
    – …

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 7.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Documentation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Concernant la coloration syntaxique avec vim, je savais qu'il fallait chercher du côté de la variable TERM. Je me suis donc plongé dans les archives de la liste de discussion, pour finalement trouver une obscure variable non documentée: export TERM=wsvt25.

    Comme cette affirmation me paraît un peu grosse, je tente le Google avec un combo magique:

    netbsd console color

    Chez moi le premier résultat est

    http://www.netbsd.org/docs/guide/en/chap-cons.html

    et après un bref survol des titres on trouve un paragraphe

    8.1.1.5.2. Getting applications to use colors on the console

    qui donne l'incantation mystérieuse dont tu parles. Tu remarqueras que je n'ai même pas triché en utilisant des connaissances spéciales (du type ajouter TERM dans ma requête).

    Ce n'est pas vraiment ma conception de «variable obscure et pas documentée».

    des hacks plutôt que des solutions, et des arguments pour dire qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des solutions.

    Si ces gens disent que le support de l'UTF-8 dans la console n'est pas prioritaire parcequ'il est très bien supporté sous X et que tu peux lancer un serveur X en mode VESA avec un XTerm en plein écran pour travailler «en mode console» et bien je ne vais pas pouvoir de m'empêcher de penser qu'ils ont raison et que le support de l'UTF-8 dans la console est loin d'être la chose la plus urgente à changer.

    Ceci dit, j'ai quand-même payé mon coup de Google:

    utf8 console netbsd

    et je tombe, en premier choix sur

    http://wiki-static.aydogan.net/Unicode

    qui donne les informations ou les références pertinentes.

    • [^] # Re: Documentation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      1: wsvt25.

      Tu as raison, et pour le coup, j'ai assez honte, parce que j'avais lu ce guide avant d'installer NetBSD, j'ai relu ce chapitre plusieurs fois ensuite, et lorsque j'ai commencé à travailler avec vim, j'étais persuadé qu'il ne proposait comme variable TERM que vt100 et vt220... Honte à moi.

      2: utf8.

      Ton lien google indique: « wscons doesn't support UTF-8, you'll need X11 and a proper X terminal emulator for this to be of any use ». Il parle aussi de uwscons, auquel la liste de discussion fait référence, mais, ici le lien est mort, là-bas, il nous renvoie à un site tout en japonais. J'avoue que je n'ai pas cherché plus loin.

      3: troll console - xterm sous X en mode vesa.

      Probablement. Ça m'a déçu, c'est tout.

      • [^] # Re: Documentation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        3: troll console - xterm sous X en mode vesa.

        Ce n'est pas un troll: si tu veux utiliser une console Unicode c'est une solution à considérer. Je ne vois pas trop l'avantage de la console: même si je l'utilise parfois, je ne crois pas qu'il y ait quoique ce soit qu'elle fasse mieux qu'un terminal X ou rxvt, ou ce qu'on veux. Par conséquent si le support Unicode de la console est important pour ton travail, je ne vois pas trop ce qui te retiens d'utiliser les émulateurs de terminaux X11.

        J'ai mentionné le mode VESA pour indiquer que cette solution est toujours disponible, même pour les cartes graphiques mal supportées par X11.

        • [^] # Re: Documentation

          Posté par  . Évalué à 2.

          je ne crois pas qu'il y ait quoique ce soit qu'elle fasse mieux qu'un terminal X

          La consommation mémoire (et, mais je ne suis pas sûr que ça s'applique, le trafic réseau ssh simple vs. X déporté).

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

          • [^] # Re: Documentation

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            La consommation mémoire

            C'est certain mais est-ce vraiment un facteur limitant sur une station de travail? Même mon AM2 K6 et ses 4Mo en acheté en 1999.

            (et, mais je ne suis pas sûr que ça s'applique, le trafic réseau ssh simple vs. X déporté).

            Il suffit de se logguer depuis un terminal X pour économiser le déport de connexion X.

        • [^] # Re: Documentation

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Je croyais pourtant avoir été clair au début du journal:

          Je regrette [...] que l'architecture de nos systèmes ressemble de plus en plus à des oignons qui empilent couches sur couches.

          Maintenant, tu me dis qu'il faut faire tourner X pour avoir une ligne de commande fonctionnelle...

          Mais où va-t-on ?!

          • [^] # Re: Documentation

            Posté par  . Évalué à -1.

            Maintenant, tu me dis qu'il faut faire tourner X pour avoir une ligne de commande fonctionnelle...
            

            Et tu nous dis qu'il faut des accents pour entrer des commandes ...

            • [^] # Re: Documentation

              Posté par  . Évalué à 2.

              Depuis quand la console ne sert qu'à entrer des commandes sans arguments?

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

              • [^] # Re: Documentation

                Posté par  . Évalué à 1.

                Depuis NetBSD.

                • [^] # Re: Documentation

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  je viens de vérifier sur ma NetBSD, je peux utiliser n'importe quel accent dans ma console (ce qui ne veut pas dire que ça supporte utf-8 correctement, c'est une autre paire de manche :D). La seule différence notable possible par rapport à la conf de base sur ce point, c'est que j'utilise une console vesa

          • [^] # Re: Documentation

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Maintenant, tu me dis qu'il faut faire tourner X pour avoir une ligne de commande fonctionnelle...

            Ce que je te dis c'est que:
            - Soit tu ne fais pas tourner de serveur X et tu te contentes d'une console qui n'a pas la fonctionnalités que tu veux.
            - Soit tu fais tourner un serveur X et tu as une console avec les fonctionnalités que tu veux.

            Donc que tu dois faire tourner X pour avoir les fonctionnalités que tu veux. Quelle est la machine sur laquelle tu rechignes à faire tourner X? J'ai vraiment l'impression que ta position tient plus du caprice et du parti pris que d'un problème sérieux.

            Je regrette [...] que l'architecture de nos systèmes ressemble de plus en plus à des oignons qui empilent couches sur couches.

            Si je comprends bien le problème pour la réalisation d'une console UTF8, c'est que le hardware a des fontes de caractères avec 256 positions. Si tu veux afficher plus de 256 caractères différents (i.e. proposer un support crédible de UTF-8), il faut utiliser un mode graphique, autrement dit introduire une couche supplémentaire si j'ai bien compris ce qui te chagrine.

  • # Portabilité

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    NetBSD est pensé pour être multi-plateforme, non pas à la façon de Linux, qui est multi-plateforme « more by brute force than by design », mais via des abstractions logicielles affutées

    C'est toujours très divertissant de lire ce genre d'affirmation complètement gratuite. Si on regarde le lien on trouve cette "explication" :

    NetBSD is portable. Linux is also portable, but more by brute force than by design. Linux gets its portability from hordes of programmers willing to write patches on top of patches to make hardware look like a i386 to the rest of the kernel. NetBSD has honed abstractions that enables all architectures to be built simultaneously with a single kernel tree.

    Le fanboyisme c'est rigolo (et inévitable dans une certaine mesure) mais là il faut quand même qu'il arrête la drogue !

    • [^] # Re: Portabilité

      Posté par  . Évalué à 2.

      Le cas ARM leur donne (un peu) raison, non ?

      • [^] # Re: Portabilité

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        les BSD tournent sur tous les ARM que Linux supporte? Je demande à voir...

        • [^] # Re: Portabilité

          Posté par  . Évalué à 3.

          Pas "les BSD", mais "NetBSD". C'est NetBSD qui vise la portabilité.

          THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

    • [^] # Re: Portabilité

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Bah, ça change pas de d'habitude : celui qui est plus diffusé est plus critiqué, avec de mauvaises argumentation pour dire "nous on fait bien, c'est pas la faute à nos décisions qui sont les meilleures évidement". Les fanboys BSD (et les quelques rares adorateurs de Mimix aussi!) sur Linux, les fanboys Linux sur Windows... (ben oui, quand on connait Windows, on rigole bien sur les assertions balancées!)

      Ce qui est rassurant, c'est que ce n'est pas que dans l'informatique, mais partout.

      • [^] # Re: Portabilité

        Posté par  . Évalué à 2.

        Non c'est pas forcément celui qui est le plus diffusé qui prend le plus: Combien de foutaises on entend sur Linux de la part de gens sur Windows qui n'ont jamais manipulé au moins une ubuntu ? En général, c'est plutot les gens qui pensent maitriser et connaitre leur système qui se permettent ce genre de choses.

        • [^] # Re: Portabilité

          Posté par  . Évalué à -7.

          Ubuntu le système anti-ergonomique au possible qui plante en permanence, qui collabore moins en upstream que Microsoft ? Jolie vitrine effectivement.

    • [^] # Re: Portabilité

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      La comparaison avec Linux n'est peut-être pas pertinente à propos de linux, mais il me semble qu'elle est éclairante à propos de NetBSD: NetBSD est ce noyau qui est architecturé pour être multi-plateforme. C'est son projet, c'est sa marque de fabrique, c'est même son slogan et la raison d'être de son logo (un drapeau qui a une histoire, mais qu'il faut comprendre en ce sens aujourd'hui).

      Après, je ne peux pas juger de la réalité technique que recouvrent ces affirmations, ce qui m'intéresse c'est l'état d'esprit, la philosophie qui est à l'origine du projet. Cette affirmation si elle n'a aucune vérité technique, a au moins une vérité théorique: NetBSD veut être un noyau multi-plateforme par design. C'est l'idéal que les développeurs n'ont peut-être pas atteint, mais c'est ce qu'ils cherchent à atteindre.

      J'ai tendance à croire qu'il y a du vrai là-dedans lorsque l'on remarque que NetBSD est développé par une « petite » équipe, que le noyau n'est pas très volumineux, et que néanmoins, il supporte un grand nombre d'architecture. Mais c'est un autre débat, que je suis incapable de mener.

      Que je sache, Linux ne se vante pas d'être multi-plateforme par design, il se vante de l'être de fait. L'état d'esprit qui est associé à Linux, c'est plutôt le mode de développement ouvert, le bazar. Peut-être d'ailleurs que la formule citée a à voir avec cela, car NetBSD défend quant à lui le modèle de la cathédrale. Il défend ce modèle non pas pour lui-même, car, c'est selon le site, le moyen de développement adapté à un noyau qui veut être multi-plateforme par design.

      Alors oui, c'est une formule, une réduction de la réalité, etc., mais néanmoins, on ne peut pas nier que cela fasse sens et dise quelque chose de ce qu'est NetBSD.

      • [^] # Re: Portabilité

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 19 novembre 2011 à 17:50.

        +1
        Effectivement dans ce sens là (NetBSD veut être un noyau multi-plateforme par design) alors je comprends mieux et la remarque est justifiée.

    • [^] # Re: Portabilité

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Le fanboyisme c'est rigolo (et inévitable dans une certaine mesure) mais là il faut quand même qu'il arrête la drogue !

      Suffit de suivre tech-kern@NetBSD.org pour comprendre :D M'enfin, pour un fanboy Linux, ça doit être trop exigeant : il est obligé de dénoncer toute critique envers Linux, sans même connaître les fondements du projet qu'il critique.

      Il y'a toujours eu dans le projet NetBSD le souci de définir clairement les interfaces machine independante (MI) des interfaces machine dependantes (MD) et de réduire ces dernières au minimum(bus_dma(9) par exemple est un exemple interéssant, ou le papier associé). Parfois même, ça amène des discussions stériles parce que certaines choses sont facile à désigner pour x86/x86_64 et plus difficile à gérer si on considère des choses plus générale (un des exemples qui remonte comme ça, c'est pour le locking, ou la différence des instructions de base des différents processeurs ont rendu l'écriture des interfaces assez compliqués).

      Sinon, NetBSD reste surement le système (peutêtre pas le noyau) le plus portable, le seul concurrent dangereux, c'est Debian, on risque rien, on arrive limite à releaser plus vite qu'eux :D

  • # Communauté francophone

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

    Si tu as besoin d'aide avec ton installation de NetBSD, je ne peux que te recommander d'aller jeter un œil sur NetBSDfr, et en particulier sur le canal IRC du site : irc.freenode.net, #netbsdfr .

  • # gestion de package

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Hello,

    Pour la gestion de package, pkg_add c'est assez lent, vieux, deprecated (pour une utilisation via le reseau)

    Notre cher ami iMil nous a pondu un outil excellent: pkgin (dispo dans pkgsrc ofcourse)

  • # Mon avis

    Posté par  . Évalué à 5.

    Je l'ai utilisé en serveur pendant 7 mois, et il est vraiment excellent. J'avais d'ailleurs fait des petits compte-rendus au fur et à mesure, ils sont listés ici. C'est petit, robuste, fiable. La configuration des options du noyau pour la compilation est simplicime, clair et limpide, contrairement au menuconfig de Linux incompréhensible et étagé en dizaines de menus + sous-menus.

    Par contre tout n'est pas rose. Il n'y a pas d'outil pour mettre à jour le système, il faut récupérer les sources en CVS, compiler, et écraser. Ou alors il faut attendre la version suivante et faire la mise à jour depuis le CDROM qui dispose d'une option pour ça. Pour les packages il y a pkgin qui est bien.

    • [^] # Re: Mon avis

      Posté par  . Évalué à 4.

      Il n'y a pas d'outil pour mettre à jour le système, il faut récupérer les sources en CVS, compiler, et écraser. Ou alors il faut attendre la version suivante et faire la mise à jour depuis le CDROM qui dispose d'une option pour ça. Pour les packages il y a pkgin qui est bien.

      Il n'y a pas que des inconvénients à utiliser cette méthode.

  • # Et si vous souhaitez approfondir

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Voila quelque temps de cela, l'équipe de NetBSDfr dont je fais partie, a initié une série d'articles destinée aux profanes souhaitant (réellement) comprendre et appréhender le système NetBSD. L'intégralité de ces articles se retrouve aujourd'hui sur le site de GLMF UNIX Garden. Ces articles se poursuivent encore aujourd'hui, mais de manière moins régulière.

    Voici la liste des retranscriptions disponibles en ligne à ce jour:

    Je vous invite également à vous rendre, comme le précisait Nils plus haut, sur la section documentation du wiki NetBSDfr qui regorge d'exemples pratiques relatifs à une utilisation régulière du système NetBSD.

  • # FeeBSD ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Ayant moi aussi fait un rapide tour des BSD. J'en était arrivé à la catégorisation suivante :
    NetBSD = Tourne sur les grille pain
    FreeBSD = Tourné plus "grand public" avec des dérivés tel que PC-BSD (qui permet d'installer par défaut un environnement graphique). Communauté d'utilisateur bien plus grande que les deux autres.
    OpenBSD = Buncker de sécurité encore plus simple et minimaliste que les deux autres.

    Alors pourquoi ne pas avoir essayé au moins FreeBSD qui satisferais le coté UTF-8 & coloration ?

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.