Journal Linux facile

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jan.
2014

J'installe des Linux aux copains depuis 1999 - Mandrake 6 en fait. Ça a toujours été un régal dès lors que je restais dans le coin, ou que le matériel ne changeait pas. Dès lors qu'on reste dans la proposition logicielle d'une distribution, Linux reste 4 ans sur un ordinateur sans ralentissements ou logiciels qui s'arrêtent de fonctionner au fil du temps.

Mais alors, pourquoi ça n'a pas conquis le monde?

Il suffit d'avoir besoin d'un nouveau matériel (imprimante/webcam/carte d'extension) pour que cette belle stabilité vacille. Même du matériel supporté, comme une imprimante HP, peut avoir besoin d'un logiciel trop récent pour ta distribution, et c'est parti pour des choses trop techniques comme une mise à jour de la distribution qui risque de réveiller une régression.

Nos belles distributions ont réussi à nous apporter 10.000 logiciels, mais elles échouent dans la maintenance longue durée. Comment diffuser des mises à jour de pilotes matériels pendant 10 ans, avec une nouvelle distribution tous les ans et 10 bénévoles? Ça fait 10 versions à maintenir à jour et débugguer, n'importe quelle distribution croule sous la tâche sauf les payantes qui se rémunèrent pour rendre ce service.

Alors quoi?

La tendance est à la diminution du besoin informatique à domicile. On utilise juste un navigateur, donc la plupart des paquets des distributions n'intéressent plus les usagers. Inutile d'empaqueter des jeux, flash+html5 fait l'affaire. Et du coup, plus besoin d'une distribution, tout matériel vendu venant avec un navigateur potable. Reste le besoin des entreprises, où le PC reste l'outil de base au quotidien. Et des associations, où j'installe pas mal de distributions Linux.

  • # Effet de mode...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    L'un de mes profs au CNAM nous disait que dans l'informatique, comme partout, il y a des effets de mode.

    • Avant Hier, on utilisait des terminaux, puis des terminaux X… Du client léger quoi
    • Hier, on installait tout en dur sur nos PCs, nous téléchargions de belles applications, on installe, on lance… Du client lourd
    • Aujourd'hui, on lance un navigateur, on joue à du flash, on utilise des applications AJAX, du tout connecté… On revient au client léger.

    La mode change :)

    • [^] # Re: Effet de mode...

      Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 21 janvier 2014 à 16:02.

      s/mode/usages/g

      Ce sont les usages qui ont vraiment changé. Aujourd'hui dans les bureaux, on fait de la PAO avec LibreOffice, d'où le client lourd. Mais le besoin d'informatique itinérante se développant, c'est le client léger qui est le plus à même de répondre au besoin. Dès lors que ça fonctionne, les usages migrent vers les nouvelles solutions.

      ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

    • [^] # Re: Effet de mode...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Moé, sur Mac l'app store marche pas mal et elles sont en natif pas du HTML5 …

      • [^] # Re: Effet de mode...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Moé, sur Mac l'app store marche pas mal et elles sont en natif pas du HTML5 …

        Les utilisateurs ne sont pas les mêmes. Les goûts non plus. Le prix aussi d'ailleurs…

        • [^] # Re: Effet de mode...

          Posté par  . Évalué à 4.

          Et donc l'avenir du full web est loin d'être certain, et heureusement.

      • [^] # Re: Effet de mode...

        Posté par  . Évalué à 0.

        Moé, sur Mac l'app store marche pas mal et elles sont en natif pas du HTML5 …

        Reference needed.

    • [^] # Re: Effet de mode...

      Posté par  . Évalué à 10.

      Aujourd'hui, on lance un navigateur, on joue à du flash, on utilise des applications AJAX, du tout connecté… On revient au client léger.

      Ca c'est déjà hier.
      Aujourd'hui, on installe en local des applications dédiées pour chaque jeux/service/site…

      • [^] # Re: Effet de mode...

        Posté par  . Évalué à -4.

        Et en quoi une application en local ne pourrait pas etre du HTML5 ?

        • [^] # Re: Effet de mode...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Ça, l'utilisateur s'en fiche. Lui, ce qu'il veut aujourd'hui — enfin officiellement en tout cas — après avoir pendant des années voulu passer par son navigateur web pour çà peu près tout, c'est installer des trucs en local.

        • [^] # Re: Effet de mode...

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          c'est le cas pour Firefox OS (et Tizen, ChromeOS…) : une appli peut être installée en locale (proposée alors sous forme d'archive) ou rester sur le réseau.

    • [^] # Re: Effet de mode...

      Posté par  . Évalué à 5.

      "on en revient au client léger"…
      … qui permet grâce au mode offline et au nouvelles apis html5 d'installer en dur les applis oueb… La boucle est bouclée.

      J'attend avec impatience la super appli web, qui permettra de se connecter à la meteo, à sa banque, lire ses mails, tout ça dans une interface ENFIN unifiée !

      STOOOP !
      dieu@world # reboot

  • # Chromebook

    Posté par  . Évalué à 1.

    Tu veux dire que maintenant il vaudrait mieux indiquer à tes copains d'acheter des Chromebooks ?
    Et comme ça tu n'auras plus besoin d'installer quoique ce soit ?

    En gros tu as repensé à ce que Google essaye de vendre, sans trop de succès je crois.

  • # échec ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 21 janvier 2014 à 19:29.

    échec signifie "le roi est mort", plus généralement "in-succès".
    L'échec ne se réfère donc pas seulement à un manqué mais aussi à une étape. Or, où est l'étape qui permettrai de définir "l'échec" des distributions ?

    D'abord, la majorité des distributions n'a pas vocation à être maintenue sur le long terme. Elles ne s'en sont pas fait un objectif, il n'y a pas d'étape là. (encore plus avec celles en rolling-release).

    Ensuite, ne prenons que les distributions qui visent, ou ont visées, le "grand public" : leur planning est clair, et la maintenance de chaque version annoncée. Elles s'y tiennent.

    Enfin, il y a les distributions qui visent le "plus de 10 ans", et Redhat par exemple a un support sur 13 années.

    Ce qui permet de faire la transition sur le type de support. Car dans ton journal tu inclus l'un dans l'autre : la maintenance et la disponibilité de nouveaux pilotes et logiciels. Or ce sont deux choses distinctes. Redhat, par exemple, réalise des backports de drivers pendant une certaine période du support global, se dernier se finissant uniquement avec des mises à jours de sécurité.

    Donc :

    • Le logiciel libre évolue vite, très vite.
    • Un système gnu/linux offre plus par défaut que les systèmes propriétaires, il a donc plus de maintenance à faire.
    • Et auquel vient se greffer un très grand nombre de logiciels, à l'intégration plus ou moins réussie, et à la vie plus ou moins éphémère. Comme pour les systèmes proprios.

    En conclusion je dirais que la seule chose qui compte c'est un process de mise à jour / mise à niveau qui soit irréprochable. Passer d'une version N à N+1 doit se faire aussi facilement que des mises à jour de N.

  • # linux desktop échec

    Posté par  . Évalué à 3.

    Pour moi, l'échec de Linux sur le desktop a une cause principale: la fragmentation des communautés, une non synchronisation entre gros projets.

    Mark Shuttleworth s'était fait allumé lorsqu'il a lancé un appel aux principaux projets pour travailler de concert, mais c'était la voie qu'il fallait emprunter.

    Bien sur, on ne peut pas forcer les gens à travailler ensemble, mais le résultat est là. Linux pour un desktop, it's complicated.

    La difficulté d'avoir une pile graphique stable et performante est un parfait exemple (le driver nouveau a commencé son dev depuis 5 ans, et c'est pas fini). Ubuntu s'est cassé les dents à essayer de dompter l'environnement Linux, peut-être que Steam réussira.

    La FSF avec GNU aurait pu être ce fédérateur, mais un manque de vision et d'objectif ont eu raison de cette association. (Heureusement que RMS veut transformer emacs en WYSIWYG, on est sauvé).

    Alors, pour le grand public, la solution est un OS Windows et des logiciels libres. C'est bien plus simple et stable.

    • [^] # Re: linux desktop échec

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 21 janvier 2014 à 22:14.

      Il n'y a pas d'échec, j'utilise linux comme os principal depuis 16 ans avec succès.

      Le but de Linus Torvalds n'a jamais été de créer un OS majoritaire en terme de nombre d'utilisateurs. Parler d'échec c'est avoir cru en la licorne rose invisible.

      http://www.thelinuxdaily.com/2010/04/the-first-linux-announcement-from-linus-torvalds/

      Hello everybody out there using minix -

      I’m doing a (free) operating system (just a hobby, won’t be big and
      professional like gnu) for 386(486) AT clones.

      • [^] # Re: linux desktop échec

        Posté par  . Évalué à 1.

        Si tu aimes faire l'autruche… Il y a des gens qui ont investi plusieurs millions de dollars, et des milliers d'heures pour avoir un concurrent crédible à Windows pour le grand public.

        Il n'y a pas si longtemps, des netbook gnu/linux étaient proposés dans les supermarchés, ca a totalement disparu, c'est fini. et ca ne serait pas un échec ?

        • [^] # Re: linux desktop échec

          Posté par  . Évalué à 2.

          Ça dépend si tu lis l'avenir. C'est un échec pour l'instant (bien que c'est surtout les constructeurs que l'on peut blâmer) mais dans quelques années peut-être que…
          Android, SteamOS, Ubuntu, ChromeOS … montre que ça commence à bouger réellement. Il sera intéressant de suivre les premiers mois suivant l'arrêt du support XP.

          Mais au fond, serions-nous vraiment gagnant à voir GNU/Linux devenir majoritaire un jour sur les postes de travail ?

        • [^] # Re: linux desktop échec

          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 22 janvier 2014 à 11:01.

          Bien sur que non que ce n'est pas un echec car les chromebook sont la pour contredire tes affirmations et que si echec il y a eu ce fut uniquement en raison de pratique non conurrentiel d'une certaine boite americaine. D'ailleurs c'est amusant de voir que maintenant les constructeurs commencent a faire de gros bras d'honneur a cette boite (Asus et HP en particulier).

          Dernier point, dans le monde professionel Linux sur le desktop ne pourra pas arriver sans la suite office. Libreoffice ne fait que stagner (voir regresser sur certains points). Le meilleur moyen aujourd'hui c'est virtualbox avec un windows installe dedans ou Google Drive mais bon vu que la suite office Microsoft produit des documents totalement incompatible avec autre chose qu'elle meme c'est pas simple l'echange.

          Deux anecdotes pour montrer que sur ce point il y a du mieux mais aussi du pire:

          • achat d'un portable lenovo, installation Linux a pris 10 fois plus de temps que prevu car il a fallu trouver comment acceder a UEFI et faire booter le systeme sur le CD et non pas sur cette merde de Windows 8. Une fois mis en compatibilite bios ca c'est fait tout seul et le windows 8 a degager, le linux etait installe en quelques minutes avec tout le matos supporte.

          • tentative d'achat d'un PC Dell. Configuration propose (dans la comparaison) avec plusieurs windows et ubuntu 12.04. Naturellement lors de la construction de la configuration le choix linux a disparu. Petit envoie d'email sur le sujet a Dell qui repond en refaisant le devis et en augmentant TOUS les composants de plusieurs dizeines d'euros. Quand je parle de composant c'est un ecran qui passe de 90€ a 150€. Du coup pris du PC beaucoup plus cher pour exactement le meme matos. Je precise que ceci c'est pour un compte entreprise qui depense plusieurs millions d'euros chaque annee chez Dell donc pas un petit client. Comme je n'aime pas Dell ca tombe bien, la reponse me permet d'acheter ce que je veux du coup.

          • [^] # Re: linux desktop échec

            Posté par  . Évalué à 3.

            Tout à fait d'accord sur les incompatibilités LibreOffice et Microsoft Office. Ca reste un gros point noir du passage vers Linux

          • [^] # Re: linux desktop échec

            Posté par  . Évalué à 1.

            Les Chromebooks sont la preuve qu'il existe bien un marché pour des machines sans Windows, mais que ce marché est inaccessible aux distributions GNU/Linux (pour plein de raison, notamment une question d'image…)

            Longtemps, il se disait dans les milieux libristes que c'est à cause de la peur du changement que les gens restaient sou Windows, c'était peut-être vrai, mais ce n'est plus le cas maintenant.

            Et tu n'appelles pas ça un échec ?

            • [^] # Re: linux desktop échec

              Posté par  . Évalué à 6.

              A partir du moment ou il est:

              • plus complique
              • plus cher

              d'obtenir un PC sous Linux (cf ma petite aventure avec Dell), la vente des machines avec pre-installation est forcement voue a l'echec.

              Mais dire que GNU/Linux est un echec sur le bureau ce sont uniquement les anti-linux qui se permettent de pretendre cela. En dehors de UEFI, qui est un probleme externe cree par Microsoft dont une des motivations est de rendre l'installation plus complique et l'impossibilite de refuser la licence pour installer une machine sous linux (impossible de booter sur une cle USB ou un CD sans passer par Windows et donc accepter la licence), il n'a jamais ete aussi facile d'installer un GNU/Linux et d'avoir tout qui fonctionne sans avoir a mettre les mains dans le cambouis (ie la ligne de commande). Donc clairement GNU/Linux sur un desktop n'est pas un echec pour les utilisateurs.

        • [^] # Re: linux desktop échec

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8. Dernière modification le 22 janvier 2014 à 11:00.

          Tu parles de constructeurs qui ont vendus des netbooks sous linux parce qu'ils voulaient tirer les prix au plus bas et n'avaient pas envie de payer une licence oem windows mais aucun d'entre eux n'a voulu remplacer les windows sur les haut de gamme, signe qu'ils n'en avaient rien à carrer.

          Il n'y a que des journalistes qui parlent années après années de linux sur le desktop. Ceux qui y ont cru utilisent déjà linux sur leur desktop et n'ont pas besoin d'en parler.

          Que nous soyons 0.01, 5 ou 26%, on s'en branle sévère.

      • [^] # Re: linux desktop échec

        Posté par  . Évalué à -3.

        Le but de Linus Torvalds n'a jamais été de créer un OS majoritaire en terme de nombre d'utilisateurs.

        Tout le monde a un cerveau. Mais peu de gens le savent.

    • [^] # Re: linux desktop échec

      Posté par  . Évalué à 10.

      Mark Shuttleworth a moins appelé à travailler de concert, qu'à travailler pour lui. Forcément, il s'est fait allumer.

      La pile graphique est un élément commun de toutes les distros. Du coup je ne vois pas bien où la fragmentation a pu lui nuire. Au contraire, avoir plusieurs contexte dans chaque distro l'a sûrement rendue plus robuste.
      Le problème des pilotes est un problème d'oeuf et de poules: pas de gros marché, aucune raison de fournir des bons pilotes. Si Linux fait 60% de PDM vias des distros qui refusent les pilotes binaires, nVidia mettra une équipe complète sur Nouveau.

      On parle d'échec, mais c'est tout relatif: les gens qui voulaient que Linux remplace Windows sur le bureau ont subi un échec. Ceux qui s'en carrent n'ont rien subi du tout.

      Personnellement, la communauté a suffisamment de ressources pour fournir des bureaux largement utilisables, et je peux m'en servir comme je veux. Si on est 3 dans le monde à l'utiliser en dehors des dévs, je m'en fous quand même, l'important est que ça continue à progresser!

      • [^] # Re: linux desktop échec

        Posté par  . Évalué à -2.

        Le message de Mark Shuttleworth allait bien au-delà d'Ubuntu. Ok, il avait exprimé ses besoins mais ça n'empêche que les communautés ont préféré dénigrer plutôt que d'essayer d'avoir une démarche constructive. A l'époque Ubuntu dérangeait les debiannistes (entre autre) les Suse et autre Mandriva, d'ou les réactions épidermiques. Ca n'empêche que synchroniser et optimiser les développements upstreams étaient une bonne idée.

        nVidia mettra une équipe complète sur Nouveau.

        nVidia a déjà une équipe complète sur son propre driver proprio.

        Ceux qui s'en carrent n'ont rien subi du tout.

        Drôle de réflexion, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échec, juste qu'il n'y a pas d'impact pour certains.

        Personnellement, (…) je peux m'en servir comme je veux (…) je m'en fous

        Je comprends mieux. On retrouve bien la notion de partage à la philosophie de GNU :-)

        • [^] # Re: linux desktop échec

          Posté par  . Évalué à 7.

          Le message de Mark Shuttleworth allait bien au-delà d'Ubuntu. Ok, il avait exprimé ses besoins mais ça n'empêche que les communautés ont préféré dénigrer plutôt que d'essayer d'avoir une démarche constructive. A l'époque Ubuntu dérangeait les debiannistes (entre autre) les Suse et autre Mandriva, d'ou les réactions épidermiques. Ca n'empêche que synchroniser et optimiser les développements upstreams étaient une bonne idée.

          Ah, c'est la faute des autres alors qu'il avait pourtant un discours d'ouverture: "Debian part en couilles, venez chez nous à la place!"
          "Il faut qu'on se synchronise et qu'on bosse tous ensembles. Ah, je veux dire par là que Gnome doit releaser tous les 6 mois parce que c'est le cycle d'Ubuntu, et du coup les composants Gnome aussi. Merci d'avance, les gars!"

          nVidia a déjà une équipe complète sur son propre driver proprio.

          Et apparemment, il dépote. C'est bien pour ça que j'ai précisé "distros qui refusent les pilotes binaires" et Nouveau.
          Si tous les constructeurs se mettent à faire du blob binaire, on ne va pas dans la bonne direction, de mon point de vue. Intel joue déjà bien mieux le jeu.
          Pour nVidia, on ne peut pas dire qu'ils se fichent de Nouveau, mais on voit quand même où sont leurs priorités, et c'est parfaitement normal: c'est le business!

          Drôle de réflexion, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échec, juste qu'il n'y a pas d'impact pour certains.

          Certes, mais d'un autre côté, tu peux dire que Linux n'est pas un organisme qui se définit des buts. On parle d'échec de Linux sur le desktop, mais je souligne du coup que tout le monde ne partageait pas ce but au départ. Alors c'est l'échec de Linux ou c'est l'échec de ceux qui voulaient que ça arrive?

          Je comprends mieux. On retrouve bien la notion de partage à la philosophie de GNU :-)

          Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire, et en fait je ne vois même pas le rapport!
          Tout le monde peut se servir de GNU/Linux. Tout le monde peut le partager, les distros n'ont jamais été aussi faciles à installer et utiliser au quotidien, et je ne m'en plaindrai certainement pas.
          Maintenant, si le grand public s'en fout, je n'irai pas pleurer pour autant, et s'il s'intéresse, je ne vais certainement pas l'en dissuader non plus.

          Si tu décides de partager du code avec le monde entier mais que personne ne l'utilise, c'est parce que tu ne partages pas assez bien? Drôle de raisonnement…

  • # Effet Coca-cola

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    « Nos belles distributions ont réussi à nous apporter 10.000 logiciels, mais elles échouent dans la maintenance longue durée. »

    Il me semble que votre analyse du manque de succès des distributions Gnu/Linux relativement à leur qualités et à celles de systèmes concurrents est tronqués.

    L'expérience montre que des problèmes similaires, en bien pire même, se produisent avec les Windos, ou MacOS.
    Un scénario typique : grosse panne du PC sous XP ; changement de machine et rachat forcé d'une licence d'un nouveau système d'exploitation ; les constructeurs de (imprimante/scanner/webcam/votre choix) n'ont pas développé de drivers pour les périphériques que vous possédés ; nécessité de racheter toute une panoplie de substitution à du matériel parfaitement fonctionnel.
    Autre grand classique : nécessitée d'ouvrir les documents de la nouvelle version de la suite bureautique de la mort qui tue, implique elle-même de racheter une licence de l'itération courante de l'OS de la mort qui tue, seule compatible avec le nouveau logiciel qui permettra d'ouvrir la dernière mouture top moumoute du format de fichier prétendument standard.

    Finalement, en y regardant de près, on trouve au moins autant de problèmes logiciels gênant avec les autres systèmes. Le au moins se justifiants parce que le plus souvent sous Gnu/Linux les mises à jour sont facilement accessible à cause du — ou grâce au — système de licence dominant.

    M'est avis que ce qui change c'est la perception de l'OS dans l'esprit de l'utilisateur et l'état d'esprit de ce dernier. Trois cas typiques :
    Sous MacOS : Tant que je paye tout va bien. Je passe à la caisse et je suis certain que le problème est réglé.
    Sous Linux : J'ai essayé ce système de geek pour (la vision politique/ l'exotisme/faire plaisir à untel). Maintenant, il y a un problème, le régler sera sûrement délicat car ce n'est pas mainstream. Courage fuyons.
    Sous Widows : Tout le monde utilise ce système et se débrouille quotidiennement pour se tirer des affres imposés par l'éditeur et ses séides. J'y arriverai bien moi aussi. En tout cas c'est moins effrayants que l'originalité.

    Peut-être faut-il admettre qu'il existe des facteurs rationnels expliquant la supériorité commercial d'autres solutions que les Gnu/Linux. Il me semble néanmoins que le problème que vous analysez n'en est pas directement partie, car votre analyse tourne court.
    De même que nous trouvons un vin très cher meilleur qu'un vin vendu à vil prix, et que nous préférons un cola vendu sous une étiquette rouge et blanche à celui couvert de bleu, il semble que la réaction face aux problèmes sous différents OS dépende bien plus de la psychologie humaine et des situations de marchés que des qualités intrinsèques des logiciels.

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Effet Coca-cola

      Posté par  . Évalué à 2.

      nous préférons un cola vendu sous une étiquette rouge et blanche à celui couvert de bleu

      Clair. Le Breizh Cola, c'est bien meilleur !

      Pour un sextumvirat ! Zenitram, Tanguy Ortolo, Maclag, xaccrocheur, arnaudus et alenvers présidents !

      • [^] # Re: Effet Coca-cola

        Posté par  . Évalué à 3.

        Clair. Le Breizh Cola, c'est bien meilleur !

        D'où les bonnets rouges?

        ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

    • [^] # Re: Effet Coca-cola

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      De même que nous trouvons un vin très cher meilleur qu'un vin vendu à vil prix, et que nous préférons un cola vendu sous une étiquette rouge et blanche à celui couvert de bleu

      Bof, les colas n'ont pas vraiment le même goût et c'est normal, ce n'est pas dans l'intérêt de Pepsi et consorts de reproduire le Coca-Cola exactement mais de se différencier pour attirer les non satisfaits du goût du concurrent.

      Après, entre Coca et Pepsi, le choix est avant tout une histoire de goût, comme le fait que certains préfèrent les bières brunes et d'autres les blondes.

  • # maintenance à long terme

    Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 26 janvier 2014 à 23:24.

    Le monde des distributions est vaste, donc il est difficile de généraliser. Il existe cependant deux familles principales de distros, les binaires et les sources. Le problème des distributions binaires est le même que celui de windows, mais comme nous avons la chance d'avoir une gestion centralisée du système il est moins pire. Dans le cas d'un update mineur du système et si l'on a pas rajouté de dépôts distants, cela passe sans problème. Avec des dépôts distants, apt ou yast, etc. refusent de faire la mise à jour s'il y a un conflit de dépendances, ce qui est bien mieux que la gestion à la windows où la mise à jour est effectuée sans contrôle aucun des dépendances.

    En cas d'update majeur du système, comme de passer d'OpenSuSE 8 à 9, cela se complique. Il y a généralement deux solutions: comme sous windows formater et tout réinstaller, ou passer des heures à régater sur les forums.

    Avec les distributions sources, l'évolution est continue. Donc il n'y a jamais de saut de version. De plus, les dépendances sont ce qui est installé dans la machine, et en cas de problèmes de dépendances, le programme de gestion des logiciels les repère et il recompile ce qui doit l'être. Ce qui implique que ceux qui sont vraiment intéressé par une maintenance fluide sur le long terme devraient passer à une distribution source.

    Il existe aussi des distributions comme Arch qui proposent une gestion des programmes à la FreeBSD. Il est alors possible d'installer le même programme depuis une archive binaire ou depuis ses sources.

    Le problème de la maintenance à long terme d'une installation Linux est donc aussi lié au niveau de son administrateur. Si ce n'est pas impossible, il est difficile d'imaginer un mécanicien ou une employée de commerce ne connaissant pas Linux allez acheter un pc et commencer à installer gentoo. Donc il ou elle va installer Ubuntu ou Debian ou OpenSuSE, et au lieu de se plaindre devrait déjà s'estimer heureuse qu'avec la dizaine de dépôts distants rajouté en une semaine, apt ou yast refusent de lui casser son système.

    Aux agents des services secrets qui lisez ce message, veuillez considérer que défendre votre nation contre ces ennemis interieurs et extérieurs implique de suivre l'exemple de Snowden.

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