Journal Bruce Perens, l'auteur de Busybox, s'exprime sur l'affaire

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16
16
déc.
2009
Cher journal,

Suite à mon premier journal sur le sujet [1], et la dépêche de Florent Zara [2], je me permets de t'informer de l'avis d'un des auteurs concernés par les atteintes au droit d'auteur présumées du le logiciel Busybox.

Bruce Perens a ainsi déclaré [3], le jour suivant le dépôt de la plainte :
I am the creator of the Busybox program which is currently subject to lawsuits brought by Mr. Erik Andersen and the Software Freedom Law Center […].
[…] I'd like to point out that I'm not represented in these lawsuits, and that the parties and the Software Freedom Law Center have never attempted to contact me with regard to them.


Pour les non-anglophones, voici une rapide traduction :
Je suis l'auteur du logiciel Busybox qui fait actuellement l'objet de poursuites judiciaires de la part de M. Erik Andersen et du SFLC […]
[…] Je tiens à préciser que je ne suis pas représenté dans ces affaires et que toutes les parties prenantes n'ont jamais pris contact avec moi.



Bruce Perens annonce (dénonce ?) ainsi une méthode qu'il estime ne pas lui être profitable.
Il estime, dans la suite de son propos, que le bruit généré par cette affaire lui porte un certain préjudice en tant que consultant auprès d'entreprises pour lesquelles il travaille à la valorisation de son logiciel sous licence GPL. Il explique ainsi les difficultés quotidiennes à faire comprendre que la GPL n'est pas un risque pour les entreprises dès lors qu'elle ne modifie pas l'exécutable et il craint que la médiatisation actuelle ne complique ses affaires.

Sur fond de polémique il semble aussi dénoncer le comportement d'Erik Andersen qui se serait attribué son travail, en supprimant les références à l'auteur originel dans les versions qu'il a développé au cours des années.
Il regrette par ailleurs le fait que le SFLC n'ait pas cherché à entendre tous les auteurs du logiciel et à défendre tous leurs intérêts.

Il comprend l'action du SFLC de protection des logiciels sous licence GPL mais il estime que ses intérêts ne sont pas défendus et après être resté silencieux un certain temps, il est agacé par ces agissements.


Cher journal, penses-tu qu'il est du devoir du SFLC de passer outre les souhaits d'un auteur dans le but de faire respecter la licence GPL ?
Même si le SFLC semble travailler, en souterrain, avec les entreprises pour régler les litiges à l'amiable, est-ce acceptable par la communauté du libre de mettre en péril (supposé) une activité économique de l'un des auteurs ?


[1] https://linuxfr.org/~mosan/29158.html
[2] https://linuxfr.org/2009/12/15/26267.html
[3] http://perens.com/blog/2009/12/15/23/

PS : Ce journal n'est volontairement pas une dépêche, car il est probablement à améliorer auparavant. Mais le contenu est évidemment libre ;)
  • # la verite est... quelque part

    Posté par  . Évalué à 10.

    mais ou?

    Il semblerait en effet que la situation ne soit pas clair du tout sur qui est l'auteur de busybox ou qui possede le code actuel. En effet meme perens dit sur /. qu'il ne reste peut etre plus une seule ligne de son travail dedans...

    http://slashdot.org/comments.pl?sid=492058&cid=22788666

    donc le decrire comme L'auteur j'ai un peu l'impression que c'est exagere c'est UN des auteurs mais clairement pas le seul. Et dans ce cas la question se pose de savoir qui possede le "droit" de defendre le code GPL. L'auteur original et seulement lui ou est-ce que l'ensemble des contributeurs ont le droit de defendre leur participation?
    • [^] # Re: la verite est... quelque part

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Il est décrit comme le créateur et un des auteurs, pas comme l'auteur.

      Que le logiciel ait été réécrit, ne retire rien à sa paternité. Pour le réécrire, il faut bien une première version, non ?

      D'autre part, s'attribuer tout le mérite de Busybox comme le fait Andersen (si j'ai bien compris), c'est un peu comme rapporter les propos de quelqu'un, avec des mots différents, en se les attribuants. En littérature part exemple ça s'appelle un plagiat ou une copie servile.

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

      • [^] # Re: la verite est... quelque part

        Posté par  . Évalué à 10.

        Créateur, ça ne veut rien dire sauf en langage religieux. En matière juridique, il n'y a que des auteurs, et celui qui initie l'oeuvre n'a pas de statut spécial (ce qui se comprend d'ailleurs... mettons qu'un petit exemple de 50 lignes soit initialement repris par quelqu'un pour construire un logiciel qui finit par faire des millions de lignes, pourquoi l'auteur des 50 lignes originales serait-il important ?).

        Certes, il y a paternité, mais la paternité est partagée entre tous les contributeurs. Elle n'est pas l'apanage de l'auteur initial.
        • [^] # Re: la verite est... quelque part

          Posté par  . Évalué à 0.

          Certes, il y a paternité, mais la paternité est partagée entre tous les contributeurs. Elle n'est pas l'apanage de l'auteur initial.

          Je ne sais pas comment ca se passe aux US, ni sur les logiciels. Mais en ce qui concerne le droit d'auteur classique, la paternité EST l'apanage de l'auteur initial.
          Par exemple si je créé un personnage que j'apelle bidule, et que ce personnage fait un bide total dans une série/un roman/un film.
          Maintenant supposons qu'un autre auteur décide de reprendre mon personnage de bidule pour en faire lui une série/un roman/un film à succès. Le mec a beaucoup plus d'idées que moi, il écrit mieux et il a indiscutablement plus de talent. Cependant le créateur du personnage c'est moi. J'ai droit de regard sur tout ce que fait le nouvel auteur. Je peux exercer mes droits moraux pour empécher que le personnage bidule ne fasse ceci ou celà. Je touche de l'argent à chaque fois que le personnage bidule est mentionné etc.

          Vu les précautions prises par Marvel sur les super-héros, et les textes longs comme le bras sur les droits des scénaristes des séries américaines, je me dis que ca doit pas être très différents aux US.
          • [^] # Re: la verite est... quelque part

            Posté par  . Évalué à 5.

            Je ne sais pas comment ca se passe aux US, ni sur les logiciels. Mais en ce qui concerne le droit d'auteur classique, la paternité EST l'apanage de l'auteur initial.

            Ben non. Dans ton exemple, l'auteur de l'oeuvre initiale comme l'auteur de l'oeuvre dérivée ont tous les deux un droit moral (évidemment, le second auteur n'a un droit moral que sur l'oeuvre dérivée). S'il est interdit de ne pas respecter la paternité de l'auteur initial, il est également interdit de ne pas respecter la paternité de l'auteur subséquent.
            • [^] # Re: la verite est... quelque part

              Posté par  . Évalué à 1.

              l'auteur de l'oeuvre initiale comme l'auteur de l'oeuvre dérivée ont tous les deux un droit moral (évidemment, le second auteur n'a un droit moral que sur l'oeuvre dérivée)

              C'est à dire pas grand chose. En tant qu'auteur initial je peux exercer mon droit moral pour bloquer ses histoires, et me mettre à en écrire d'autres sans qu'il ne puisse rien dire du moment que je ne reprend aucun des éléments qu'il a introduit lui même.

              il est également interdit de ne pas respecter la paternité de l'auteur subséquent.

              Si et seulement si je reprend des éléments signicatifs qui ont été créé par le nouvel auteur. Sinon je fais ce que je veux.
              • [^] # Re: la verite est... quelque part

                Posté par  . Évalué à 2.

                C'est à dire pas grand chose.

                Heu... pas dans le cas discuté. Ici, la proportion de code restant de Bruce Perens dans BusyBox semble de l'ordre du pouillème.
                • [^] # Re: la verite est... quelque part

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Heu... pas dans le cas discuté. Ici, la proportion de code restant de Bruce Perens dans BusyBox semble de l'ordre du pouillème.

                  Au risque de me faire moinsser encore une fois, je tente une autre explication plus terre à terre.

                  J'écris un policier fantastique qui ne marche pas. Mon héro JIM retourne au placard.
                  Quelqu'un que je ne connais pas décide de faire la suite des aventures de JIM en lui adjoignant une coequipière VLADA qui est en fait une vampire.

                  Il a besoin de ma permission pour écrire cette suite, et je peux y opposer mon droit moral même si j'ai vendu les droits patrimoniaux sur les aventures de JIM.

                  La série des aventures de JIM et VLADA marche du feu de dieu et l'auteur décide d'écrire un prologue dans lequel il raconte comment VLADA est devenu un vampire.
                  Bien sur l'histoire se passe au moyen age et n'a rien d'une enquète policière. Son histoire n'a aucun rapport avec rien de ce que j'ai écrit.

                  Accrochez-vous bien : parcequ'il écrit les aventures de VLADA après que les aventures de JIM et VLADA aient été un succès, il a besoin de ma permission pour écrire les aventures de VLADA. Si il me reste des droits patrimoniaux sur JIM je me peux même prétendre à des droits d'auteurs. Dans tous les cas je peux opposer mes droits moraux à son histoire.

                  Pourquoi ? Parceque les lecteurs connaissent déjà VLADA, parceque son histoire va profiter de la renommée acquise avec un perso que j'ai créé, parceque dans le cas d'histoire écrites à plusieurs mains (scénarios télé par exemple) c'est la seule solution pour qu'aucun des artistes ne soit lésé etc.

                  De mon coté je peux écrire autant d'aventure de JIM sans VLADA que je veux. Et ce sans rendre de compte à personne.

                  Alors maintenant je ne sais pas comment ca marche dans le cas d'un logiciel, et à forciori d'un logiciel en GPL. Mais de façon générale le droit européen en ce qui concerne le logiciel est très proche du droit d'auteur classique.
                  • [^] # Re: la verite est... quelque part

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    Putain le nombre de personne qui doivent alors demander l'autorisation à la première personne qui a écrite
                    print('problème d'accès au fichier'); pour avoir le droit de gérer le problème de l'accès au fichier dans un programme, ca doit être dingue.
                  • [^] # Re: la verite est... quelque part

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Alors maintenant je ne sais pas comment ca marche dans le cas d'un logiciel,

                    Oui c'est un peu la question. Que Perens bénéficie d'un droit moral sur son oeuvre, ça ne fait aucun doute (enfin, dans un pays reconnaissant le droit moral, par exemple la France). Que ce droit moral s'étende automatiquement aux modules écrits par d'autres auteurs, c'est plus douteux et je n'en sais strictement rien :-) Il y a des chances qu'il n'y ait aucune jurisprudence sur le sujet.

                    Note que le droit moral concernant le logiciel est très réduit, je crois qu'il ne contient que le droit de paternité (respect du nom de l'auteur). Le droit de divulgation et le droit de retrait ne sont pas inclus.
          • [^] # Re: la verite est... quelque part

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Non, l'auteur initiale n'a pas plus de droit, il en a autant que les autres, c'est tout.

            Dans le pire des cas, tu changes le nom et la coupe de cheveux du personnage, et l'autre auteur n'aura plus rien dire, pour peu qu'il ne participe pas à la conception des nouvelles œuvres.

            Rien ne m'empêche de faire les aventure de «L'extraordinaire Hash !», l'histoire d'un journaliste roux toujours habillé comme un gaulois qui se transforme en montagne de muscle dès qu'il à les nerfs à la suite de l'absorption accidentel d'une potion lors d'une infiltration dans un complexe militaro-scientifo-industriel top secret qui à mal tourné.

            Je touche de l'argent à chaque fois que le personnage bidule est mentionné etc.

            Il faut pas abuser, je peux très bien parler du mickey de walt disney autant qu'il me plaît sans avoir à verser un centime à qui que ce soit.
            • [^] # Re: la verite est... quelque part

              Posté par  . Évalué à 1.

              Non, l'auteur initiale n'a pas plus de droit, il en a autant que les autres, c'est tout.
              Oui à part que comme initiateur il peut appliquer son droit moral pour bloquer tous les autres, et qu'aucun des autres ne peut le bloquer à part sur les points qu'ils ont eux mêmes créés. Je considère que c'est un poil plus fort...

              Dans le pire des cas, tu changes le nom et la coupe de cheveux du personnage, et l'autre auteur n'aura plus rien dire, pour peu qu'il ne participe pas à la conception des nouvelles œuvres.

              Tu peux changer le nom, le lieu, la coupe de cheveux, l'époque et le sexe du héro et t'en prendre plein la gueule quand même. Voir les dizaines de plagiats d'Harry Potter qui ont été renvoyés dans l'oubli.

              Il faut pas abuser, je peux très bien parler du mickey de walt disney autant qu'il me plaît sans avoir à verser un centime à qui que ce soit.

              Pas vraiment non. Dans le cercle privée oui, pour une critique ou une analyse oui, mais si tu créés une oeuvre (ce qui est un peu le cas qui nous interresse là) dans laquelle Mickey Mouse vient faire de la figuration, même fugitivement, même en arrière plan, même si c'est un truc qui pourrait être pris pour Mickey Mouse de loin dans le brouillard etc. Il est très probable que Walt Disney corp vienne te taper sur l'épaule pour demander au mieux un cheque, au pire que tu retires complètement toute référence à la souris de ton truc sous pretexte que ca nuit à l'image.
              • [^] # Re: la verite est... quelque part

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Oui à part que comme initiateur il peut appliquer son droit moral pour bloquer tous les autres, et qu'aucun des autres ne peut le bloquer à part sur les points qu'ils ont eux mêmes créés.

                Ils ont donc bien autant droits sur leurs contributions respectives.


                Tu peux changer le nom, le lieu, la coupe de cheveux, l'époque et le sexe du héro et t'en prendre plein la gueule quand même. Voir les dizaines de plagiats d'Harry Potter qui ont été renvoyés dans l'oubli.


                Non, ça c'est des foutaises. Si je fait l'histoire d'un blondinet apprenti sorcier nommé Jean Luthier, si mon histoire est original, personne n'a rien à me dire. Évidemment si je fait un sed -e "s/Harry/Jean/g" sur les livres de JK Rollings c'est autre chose.

                Le ré-utilisation d'idées existantes est le fondement inévitable à toute nouvelle idée.

                Je cite wikipedia[1] :

                La qualification d'œuvre de l'esprit suppose l'existence d'une création de forme perceptible par les sens. Les idées exprimées dans l'œuvre, qui sont de libre parcours, ne sont pas protégées en elles-mêmes. En conséquence, pour qu’il existe une atteinte au droit d’auteur, la forme originale par laquelle les idées sont exprimées doit être copiée [20]. A titre d'exemple, le droit d'auteur interdit la reproduction du personnage de Mickey Mouse, mais n'interdit pas la création de souris anthropomorphiques en général.


                Pas vraiment non. Dans le cercle privée oui, pour une critique ou une analyse oui, mais si tu créés une oeuvre (ce qui est un peu le cas qui nous interresse là)

                Non moi je répondait au fait que la moindre citation du personnage devait être rémunéré, d'où le «faut pas abuser».

                Ajoutons à cela que je peux tout à fait reprendre mickey dans «les magouilles de nickey mou$e» en lui collant un gros bide, un costume cravate, un cigare, une ceinture D&G, des bagues avec des gros diamants, et en narrant comment il truande pour prolonger sans cesse le privilège de diffusion des œuvres. Tout cela en invoquant le droit au pastiche et à la caricature.

                [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d%27auteur#Droit_d.27aute(...)
    • [^] # Re: la verite est... quelque part

      Posté par  . Évalué à 4.

      Effectivement, personne ne semble certain que toutes les lignes écrites par Bruce Perens aient été remplacées.

      Néanmoins le projet n'a à ma connaissance pas subit de fork et il s'agit depuis le début d'un seul et même projet, même si les personnes qui ont développé le code ont changé et le code avec.
      Il n'en reste pas moins que le premier auteur du projet Busybox est Bruce Perens qui a démarré sa participation en 1996.
      Le terme auteur étant peut être trop réducteur dans le cadre d'un logiciel écrit à plusieurs mains, il serait préférable de le considérer comme le premier chef de projet.

      Mais comme le rappelle le commentaire suivant sur /., le travail résultat actuel de Busybox est un travail dérivé du travail initialement proposé par Bruce Perens sous licence GPL.
      Mais la licence GPL, ne cherche pas dans ses clauses à protéger la paternité d'un logiciel, et il est donc probable que Bruce Perens a vu ses droits se réduire au fil des années avec la disparition de ses contributions.


      En ce qui concerne le droit de défendre le code GPL, je pense que tout auteur peut demander à ce que la licence soit respecté vu que c'est le contrat que les auteurs ont tous choisi dès leur première contribution.
      Ensuite il semblerait que ce soit la méthode, plus que l'action, qui dérange ici Bruce Perens.
    • [^] # Re: la verite est... quelque part

      Posté par  . Évalué à -1.

      Le chois d'une licence n'est pas à prendre à la légère : l'auteur a choisi, il doit lui aussi s'y conformer. Une licence est un contrat entre le programmeur/auteur et ses utilisateurs, permettant de protéger l'un, comme l'autre.
      En aucun cas l'auteur ne peut bypasser la licence.
      Sinon, ça ne sert a rien et autant pas mettre de licences et se faire piquer son travail.
      Quand à l'autre guignol, si il ne connait pas les licences qu'il utilise, je vois mal comment il peut conseiller les entreprises sur ce sujet. Personnellement, toutes les entreprises dans lesquels je suis passé utilisait des applications Open Sources et n'en avait pas peur.
      • [^] # Re: la verite est... quelque part

        Posté par  . Évalué à 5.

        Je ne suis pas certain mais quand tu écris une application, même si tu choisis une licence, ça ne t'oblige pas à proposer le logiciel que sous cette licence (puisque lorsque tu la changes , il suffit de l'accord de tous les contributeurs, ca veut bien dire que tu gardes le droits de fournir ton code sous d'autres conditions).
        C'est d'ailleurs bien ce point qui permet certaines entreprises de proposer soit le logiciel en GPL et gratuit soit une version payantes mais sans obligation de redistribution.
        • [^] # Re: la verite est... quelque part

          Posté par  . Évalué à 3.

          Le problème n'est pas là : il semble plutôt que le discours de l'auteur soit de dire : "Je vous fourni une application sous licence GPL, mais si vous voulez ne pas en tenir compte, vous en avez le droit!"
          Oui, il peut changer la licence d'une application qu'il a dévelopé (encore que je ne soit pas sure des conditions), non, il ne peut pas distribuer une application sous GPL et dire après qu'il n'y a cas ne pas tenir compte de la licence!

          Approuver ce genre de discours, c'est dire que la GPL, c'est du vent et que ça ne sert à rien. Oui, ces licence ont des avantages et des inconvénients, mais encore faut il en respecter les règles. Dans son cas, il aurait du publier sous licence LGPL. On ne peut pas dire que dans un cas la licence c'est ça mais si ça m'arrange pas, ce sera plutôt ça : c'est pour ces raisons que la GPL fait peur aux entreprises, parce qu'elle pense que l'auteur va changer du jour au lendemain pour leur demander des sous!

          Si on ne joue pas le jeux, autant tout arrêter tout de suite et faire uniquement du proprio et demander le vote des brevets logiciels!
          • [^] # Re: la verite est... quelque part

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Oui, il peut changer la licence d'une application qu'il a développée (encore que je ne soit pas sure des conditions)

            s'il l'a développée seul oui ; s'il y a plusieurs contributeurs, il faut que tous les contributeurs soient d'accord pour changer la licence avant de pouvoir le faire ; ce pourquoi sur un travail collaboratif, il faut se mettre d'accord avant sur le choix de la licence (donc dès le début des développements). Les versions distribuées auparavant restent bien sûr sous la licence libre initiale choisie et quiconque l'a reçue (ou téléchargée) peut continuer à la redistribuer sous la licence qui lui a été octroyée.

            La LGPL impose de même la distribution du code source de la bibliothèque retenue, même si la licence ne s'applique pas à l'intégralité de l'application dans ce cas.
    • [^] # Re: la verite est... quelque part

      Posté par  . Évalué à 4.

      Et dans ce cas la question se pose de savoir qui possede le "droit" de defendre le code GPL

      N'importe qui qui a une seule ligne de code dans un logiciel dont la licence (de sa ligne de code¹) est bafouée est en droit de porter plainte.


      ¹: s'il a une ligne de code BSD dans un code GPL, il ne pourra pas se plaindre que les sources ne sont pas distribuées.

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

      • [^] # Re: la verite est... quelque part

        Posté par  . Évalué à 3.

        Non, n'importe qui qui achète un produit contenant du code GPL peut faire valoir ses droits à recevoir ce code!
        Donc si les plaignants ont acheté le matériel mis en cause, ils ont le droit d'attaquer... pas seulement ceux qui contribuent au code.
        • [^] # Re: la verite est... quelque part

          Posté par  . Évalué à 1.

          Certainement pas.
          Seuls ceux qui ont recu un binaire sous GPL (comprendre par la, que le distributeur l'a fait sous GPL et pas une autre licence) peuvent exiger recevoir le source.

          Une boite qui prend un code GPL et en redistribue le binaire sous licence fermee ou BSD, le client n'a rien a dire, vu que les termes de son contrat avec le distributeur ne lui donnent aucun droit a ce niveau. Il ne peut rien exiger vu qu'il n'a jamais eu la moindre promesse a ce niveau.

          Par contre, l'auteur dudit code baffoue sous gpl peut lui gueuler pour violation de copyright/licence.
          Et c'est le seul a pouvoir faire qq chose.
          • [^] # Re: la verite est... quelque part

            Posté par  . Évalué à 3.

            Pour illustrer, si je revend des licences Windows avec le droit de l'installer sur un nombre illimité de machine, aucun clients ne gagnera un procès contre moi. Tandis que MS a de bonne chance de gagner.

            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Re: la verite est... quelque part

              Posté par  . Évalué à 2.

              Ou si je revend les licences Office Home pour une utilisation sur un seul ordinateur.

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Re: la verite est... quelque part

              Posté par  . Évalué à 3.

              Hou la non!
              Le gars qui aura acheté ton truc, il n'aura pas le droit que tu lui a vendu. La licence d'utilisation du logiciel ne lui permet pas, et tu peux te retourner contre le vendeur (et encore heureux, tu aurais l'air con avec un windows bloqué car pas WGA).

              C'est le même principe pour vendeur de marchandise volée, tu peux te retourner contre le vendeur.

              Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

              • [^] # Re: la verite est... quelque part

                Posté par  . Évalué à 2.

                Imagine que je contourne la vérification sans modifié Windows. C'est juste une illustration.

                « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                • [^] # Re: la verite est... quelque part

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  C'est comme l'article 5 de la GPL : t'a pas signé, t'as donc le droit de ne pas accepter, mais dans ce cas, tu doit faire face aux conséquences légales en cas de violation...
                  T'as le choix de refuser la cluff, mais dans ce cas, tu doit aussi accepter les conséquences légales (pour ne pas dire pénales...)

                  Tu as toujours le chois : soit tu respecte la loi, soit tu la respecte pas et tu va faire un tour par la case prison...
                • [^] # Re: la verite est... quelque part

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  tu n'as pas plus le droit d'utiliser le windows en question, si tu t'aperçois de la forfaiture, tu peux te retourner contre le vendeur.

                  Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                  • [^] # Re: la verite est... quelque part

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Je crois pas que le client puisse se retourner contre le vendeur pour un système fonctionnel.

                    « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Re: la verite est... quelque part

              Posté par  . Évalué à 1.

              je me suis mal exprime.
              Le client peut se retourner contre le vendeur probablement pour vente de contrefacon ou escroquerie, ou un truc du genre, si qq1 de plus avise peut repondre sur ce point.

              Mais il ne peut pas exiger qq chose de garanti par la gpl.
              • [^] # Re: la verite est... quelque part

                Posté par  . Évalué à 4.

                « Mais [l'utilisateur] ne peut pas exiger qq chose de garanti par la gpl. »

                C'était une croyance répandu jusqu'à présent. Mais les tribunaux, français pour l'instant, en ont jugé autrement en septembre dernier.
                Citation du communiqué de la FSF [1]:
                « Cela bouscule l'idée que seul l'auteur d'un Logiciel Libre peut faire respecter la licence. Tout comme l'AFPA a réclamé les sources de VNC à Edu4, chaque utilisateur de Logiciel Libre peut adresser la même demande à son fournisseur. »

                [1] http://fsffrance.org/news/article2009-09-22.fr.html
    • [^] # Re: la verite est... quelque part

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Très très intéressant, cela remet en lumière la problématique de la marque. Car même s'il ne reste plus une seule de code de l'auteur Original du logiciel, on peux considérer 'moralement' que la marque lui appartiens, puisqu il est l'auteur originel et un des auteurs ayant permis de faire rayonner cette solution, lui permettant de se trouve par ailleurs un business modèle de consultant.
      Cela fait ressurgir la marque, et la problématique du trademark, qui il y a pas si longtemps avait valu à Linus Torvalds lui même quelques déboires australiens (il me semble). La plupart des entreprises du libre (que je connais du moins) respecte de fait, et indique que Linux est une marque déposé de Linus Torvalds.

      Même s'il ne reste plus une seule ligne dans Busybox ayant été écrite par Mr Perens, il pourrait en revendiquer le trademark, ou du moins faire partie de l'équipe restreinte le pouvant. Le trademark ne nuit pas aux logiciels libres, au contraire : c'est une assurance de pérénité et d'identité de projet, ainsi que de respect de(s) auteur(s). bien utilisé il pourrait être un bon complément de l'esprit de la gpl_v2 et peut être encore plus v3, bien qu'il ne soit nullement indispensable, je ne le vois jamais comme nuisible. Non ?

      Pour ta question, techniquement... ? Mais moralement, j'ai du mal à imaginer que les juristes de la fsf aient lancés une quelcque contre offensive sans que la fsf ait eu des échanges avec les auteurs concernés, même lorsque ces derniers ont explicitement reversés la license à ladite fsf.
      • [^] # Re: la verite est... quelque part

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        le (tm) ne peux qu'être une arme à un seul sens : défendre l'identité et la pérénité d'un projet. S'il s'avérait qu'il devient un problème... paf le fork, que la licence permet. Le (tm) ne peux être qu'utile.
        • [^] # Re: la verite est... quelque part

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          hum...quoique... car on pourrait imaginer un cas où un projet a subi une opa silencieuse, et n'est plus dirigé que par et pour des intérêts bien loin de l'esprit intial de la licence. Et rayonner quant même uniquement sur sa marque. Là, cela deviendrait un problème, les marques étant de véritables repères rassurant car culturellement facilement partageables, Les cas extrèmes pourraient exister.
          /me va relire sa licence préférée.
          • [^] # Re: la verite est... quelque part

            Posté par  . Évalué à 2.

            un projet a subi une opa silencieuse

            Un peu comme pour n'importe quel entreprise, les gens ne savent souvent pas si une entreprise est racheté (à par un changement de nom) ou pas et surtout si ça va changer quelque chose. Par exemple lorsque IBM a revendu Thinkpad, ça aurait pu devenir n'importe quoi mais c'est, de ce que je sais, rester au même niveau de qualité.

            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

      • [^] # Re: la verite est... quelque part

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ca me rappel le cas de Ubuntu, qui avait attaqué une "sous-distribution" qui utilisaient la marque Ubuntu : si la distribution est libre, la marque, elle est déosé. Il est interdit d'utiliser la marque Ubuntu dans un but commerciale sans accord préalable de canonical.
        Mais il ne faut pas confondre la marque et le principe : une suite bureautique est un principe, Open Office et MS Office sont des marques. On peu créer un outil similaire à BusyBox avec une licence proprio du moment qu'il n'y a aucune ligne de code de Busy Box, qui est sous licence GPLv2.
      • [^] # Re: la verite est... quelque part

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        À mon humble avis, les marques sont une mauvaise réponse à un vrai problème, celui de la confiance/fiabilité/tracabilité.

        Comme je le perçois, les marques c'est de la poudre (verte) aux yeux pour donner l'impression qu'on résout ces problèmes compliqués par la simple imposition d'un logo vide de sens.
  • # La GPL est là pour les utilisateurs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Tout est dans le titre, mais développons un peu. La GPL est bien là pour garantir aux utilisateurs finaux un certains nombre de droits sur les logiciels qu'ils couvrent.

    Il ne s'agit pas de faire fi de cet fondamental quand ça n'arrange pas le modèle économique que tente de mettre en place un développeur, un consultant ou une transnationale. Si la protection des libertés des utilisateurs finaux ne convient pas à ces acteurs, qu'ils n'utilisent pas la GPL et les logiciels qu'ils couvrent.

    Si la liberté des utilisateurs finaux n'intéresse pas ces acteurs, qu'ils se tournent vers les licences MIT, X11, BSD, etc. et les logiciels qu'ils couvrent, ou qu'ils se paient une licence proprio.

    Je reformule donc ta question :
    Est-ce acceptable par la communauté du libre de laisser se développer la menace (établi) sur les libertés accordés par la GPL à tous les utilisateurs pour préserver l'activité économique d'un auteur ?
    • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

      Posté par  . Évalué à 6.

      Il me semble que Bruce Perens est bien conscient de l'enjeu de la GPL et veut protéger les utilisateurs finaux et leur donner plus de liberté. Il n'a rien à redire sur la GPL qu'il défend au quotidien dans son activité professionnelle.

      Le moyen qu'il a choisi pour que l'utilisateur final ait plus de libertés c'est de faire connaître la GPL auprès des entreprises pour que celles-ci les utilisent dans les produits qui seront ensuite vendus aux utilisateurs finaux.

      Son principal reproche à l'action en cours, au delà de ses intérêts personnels et professionnels, concerne la méthode employée. Il est certain qu'un procès faits à plusieurs entreprises pour non respect de la licence GPL peut faire peur à bon nombre d'investisseurs et annuler le développement de produits utilisant de tels logiciels.

      Et si il y a moins de produits à base de GPL sur le marché, alors il y a moins de libertés pour les utilisateurs finaux.

      Ce qui doit être difficile à cerner pour lui comme pour le reste de la communauté, c'est la quantité de travail effectué par le SFLC en amont de la procédure. Pour ces 14 assignés en justice, combien de problèmes ont été résolus de manière discrète, quelques dizaines, centaines.
      On ne le saura jamais car la discrétion est l'un des objectifs du SFLC en ce qui concerne les litiges régularisés à l'amiable.


      Concernant ta question :
      « Est-ce acceptable par la communauté du libre de laisser se développer la menace (établi) sur les libertés accordés par la GPL à tous les utilisateurs pour préserver l'activité économique d'un auteur ? »

      Il me semble qu'ici l'activité économique de l'auteur est un outil pour la diffusion des libertés auprès des utilisateurs finaux. Effectivement on ne peut pas accepter de menacer les libertés pour le simple enrichissement personnel.
      Mais au delà de ça, la communauté pourrait-elle accepter de moins taper sur les constructeurs non sensibilisés aux libertés que nous défendons, pour éviter que l'on se prive d'un vecteur important de la diffusion de ces libertés : les constructeurs de matériel.

      Il me semble que si le SFLC assigne les 14 entreprises en même temps, c'est aussi pour éviter de faire trop de bruit en faisant 14 procès différents.
      • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

        Posté par  . Évalué à 3.

        La communauté pourrait-elle accepter de moins taper sur les constructeurs non sensibilisés aux libertés que nous défendons,

        Note : J'ai bien conscience d'être parfois inclus dans cette définition. On a souvent le réflexe de dire que telle ou telle entreprise se fout de la GPL, en oubliant parfois qu'ils n'en ont tout simplement pas conscience comme nous autres, un peu plus spécialistes de la question.
        • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

          Posté par  . Évalué à 7.

          C'est ce qu'elle fait, elle demande gentiment et lorsqu'il n'y a plus d'autre recours elle assigne en justice.

          Ce que tu voudrais c'est qu'on laisse tomber ?
          • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

            Posté par  . Évalué à -1.

            « Ce que tu voudrais c'est qu'on laisse tomber ? »

            Absolument pas.
            Mais il faut probablement que l'on réfléchisse aux formes de nos actions. Le fond est bon mais il est vrai qu'invectiver sans cesse des entreprises, dès la moindre suspicion, c'est peut être se priver d'un moyen de diffusion de nos libertés.

            L'éducation des constructeurs est préférable aux procès publics. Je me dis cette phrase pour moi même en premier lieu : « Au lieu de critiquer publiquement un constructeur, il serait préférable que je prenne contact avec lui pour expliquer ce qui me semble être un non-respect d'une licence libre. »

            Ensuite le procès restera toujours le dernier recours pour défendre nos libertés.
            • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

              Posté par  . Évalué à 8.

              Mais c'est ce que le SFLC fait systématiquement: prendre contact pour expliquer qu'ils ne respectent pas la licence.

              Il y a un temps pour la diplomatie, et un temps pour cogner. Si la licence GPL se résumait à "Faites ce que vous voulez, on aimerait bien que vous redistribuez le code mais c'est vous qui voyez", on l'appelerait "licence BSD".

              Une fois que le fabricant sait qu'il viole une licence, et qu'il décide délibérément de ne pas s'y conformer, tu proposes quoi d'autre qu'un procès?

              Tu parles d' "éducation" des constructeurs, très bien. Mais un constructeur, c'est comme un gosse: tu lui expliques une fois, deux fois, dix fois, tu lui montres et démontres qu'il fait quelque chose qu'il ne devrait pas faire. Mais s'il persévère dans son erreur, tu es bien obligé d'en arriver à des moyens coercitifs. Sinon, tu en fais un constructeur ou un gamin pourri gâté, qui se croit tout permis et auprès duquel tu n'as plus aucune crédibilité.

              "Excusez moi, vous ne respectez pas la licence GPL. Ça fait dix fois qu'on le dit, mais on ne vous fera jamais un procès.
              - Ouais c'est ça, ta gueule, file nous encore du code."

              THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

            • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Tu as dû louper la dépêche sur le sujet[1] qui à un titre assez explicite : «Le SFLC contraint de passer à l'étape ultime pour faire respecter la GPL».

              [1] https://linuxfr.org/2009/12/15/26267.html
              • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

                Posté par  . Évalué à 2.

                Je dois évidemment mal m'exprimer pour que cela pose un si grand problème.
                Je cherche seulement à signaler, qu'en tant que membre de la communauté (et je suis probablement pas le seul), il m'arrive d'invectiver publiquement un constructeur pour un manquement au respect d'une licence libre. Mais il est assez rare que je prenne le temps de le contacter, en privé, pour l'aider à se mettre en règle avec la GPL.

                Le SFLC le fait pour certains projets mais il est peut être de notre ressort, en tant qu'utilisateurs de logiciels libres, de sensibiliser («éduquer») les entreprises à notre position de manière discrète.

                La contrainte ultime pour la défense de nos libertés étant évidemment le recours aux tribunaux mais cette solution est à prendre avec des pincettes pour ne pas refroidir des industriels qui sont un vecteur important de la diffusion de nos valeurs.

                PS : J'aurai du mal à louper un titre que j'ai écrit pour le journal qui est ensuite devenu une dépêche. https://linuxfr.org/~mosan/29158.html
                • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Le SFLC le fait pour certains projets mais il est peut être de notre ressort, en tant qu'utilisateurs de logiciels libres, de sensibiliser («éduquer») les entreprises à notre position de manière discrète.

                  Que nous agissions aussi c'est bien. Y aller direct de soi même, c'est prendre le risque de braquer l'interlocuteur en question. On a tellement vite fait de déraper en invectives sous le coups de la frustration, passer par des personnes qui ont l'habitude de traiter le sujet avec calme et sérieux me semble plus raisonnable.

                  Reporter des problème à le SFLC, c'est agir. Demander le remboursement des logiciels sur le matériel qu'on achète c'est bien, le faire avec l'aide de rackticiel, c'est beaucoup mieux.

                  cette solution est à prendre avec des pincettes pour ne pas refroidir des industriels qui sont un vecteur important de la diffusion de nos valeurs

                  Et le SFLC ne fait pas ça à la légère, je ne doutes pas qu'ils ont réfléchi plus que nous à la question.

                  Puis refroidir les industriels, ça me fait un peu marré quand même. C'est pas des enfants de cœurs, leurs valeurs c'est d'écraser le concurrent, d'atteindre la «victoire» au détriment du prochain. Bien sûr qu'il faut se montrer plus respectueux à leur égard qu'ils le sont au notre, sinon on ne vaut pas mieux.

                  Mais le respect ce n'est pas la soumission. Si on utilise une licence, c'est dans l'intention de la faire respecter.

                  Sinon autant tout placer dans le domaine public et attendre béatement que les entreprises se mettent spontanément à respecter leurs clients en tant qu'individus dont ils veulent le plus grand bien, plutôt qu'en tant que pigeon dont il faut extraire autant de richesses que possible sans se soucier de lui laisser quoi que ce soit.
                  • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Y aller direct de soi même, c'est prendre le risque de braquer l'interlocuteur en question.
                    Oui effectivement il y a un risque. Mais le risque est peut être moins grave pour la communauté si ce braquage a lieu dans une communication «privée». Dénoncer une entreprise sur un blog ou dans une tribune ça peut donner une image négative de la communauté alors qu'un message «privé» fera seulement passer son auteur comme un «extrémiste» et l'image publique de la société ne sera pas impacté. Au mieux un message privé fera progressivement changé les consciences au sein de l'entreprise sans pour autant écorner l'image publique de l'entreprise.

                    Et en dernier recours, on peut prendre contact avec qui de droit (FSF, auteurs, …) pour que la licence soit respectée devant un tribunal, si besoin.

                    Reporter des problème [au] SFLC, c'est agir.
                    Concernant l'action du SFLC, il n'agit pour l'instant que sur le territoire américain et ne pourra donc pas agir à l'égard d'une entreprise nationale. J'aimerai bien avoir un exemple précis mais j'en manque. On peut par exemple considérer les livebox fabriquées par Sagem (bien que ce soit peut être une multinationale implantée aussi aux US). Il est peut être utile que la communauté francophone manifeste discrètement et individuellement pour obtenir la mise en conformité avec la GPL. Le SFLC aura peut être des difficultés à agir, par exemple à l'égard du FAI Free qui n'est présent que sur le territoire français.

                    À l'instar du groupe racketiciel supporté par l'AFUL, il nous manque, peut être, un groupe agissant pour la défense des licences libres en France et en Europe. Il y a bien la FSF Europe mais je ne connais pas son implication dans le règlement à l'amiable des litiges.


                    Puis refroidir les industriels, ça me fait un peu marré quand même. C'est pas des enfants de cœurs.
                    C'est probablement vrai pour la majorité des constructeurs que l'on connaît. Mais imaginons (pure hypothèse) qu'une entreprise telle que voltalis distribue son produit phare et que l'on découvre qu'il contient du code GPL. Comment doit-on réagir, cette entreprise innovante doit-elle être prise en grippe et sanctionnée pour non respect de la GPL ou se doit-on de l'aider discrètement à se mettre en règle ?
                    • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                      il nous manque, peut être, un groupe agissant pour la défense des licences libres en France et en Europe.

                      http://gpl-violations.org
                      Le mec est allemand, mais le site est en anglais.
                    • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      ...Comment doit-on réagir, cette entreprise innovante doit-elle être prise en grippe et sanctionnée pour non respect de la GPL ou se doit-on de l'aider discrètement à se mettre en règle ?

                      On doit bien évidemment l'aider à se mettre en règle, mais si aucun effort n'est fait de la part de l'entreprise, il est normal de hausser le ton : si on ne fait pas respecter la licence GPL, les entreprises ne la respecterons pas non plus.
                      La GPL défini des règles, si certain s'entête à ne pas les respecter, il faut agir à un moment, parce que si on se contente de leur répéter que ce n'est pas bien ils vont juste répondre "oui oui, vous avez raison, on va corriger bientôt" et ne jamais rien faire.
                • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Mais il est assez rare que je prenne le temps de le contacter, en privé, pour l'aider à se mettre en règle avec la GPL.

                  Tu peux aussi aller plus loin et "suggérer" que les firmwares distribués sous le manteau^W^W^Wdans les CD de pilotes soient sous une licence libre (si possible) ou au minimum sous une licence permettant la distribution par quiconque (et notamment les distributions GNU/Linux ou *BSD), au pire dans une section "non-free".
                  C'est ce que j'avais été amené à faire avec ADI puis Ikanos (après le rachat de l'activité ADSL) pour le modem USB fast 800 à base de chipset Eagle
                  http://atm.eagle-usb.org/wakka.php?wiki=NewsFr200611IkanosPr(...) (ça c'est le résultat, une licence BSD mais sans le code source :/ et non rétro-actif sur les précédentes versions, malheureusement).
                  Le suivi de l'époque http://wiki.eagle-usb.org/wakka.php?wiki=FollowUpADI et la synthèse proposée pour tenter d'avoir le firmware sous licence GPL (avec le code source donc...) http://dev.eagle-usb.org/wakka.php?wiki=DeveloppementGPL

                  Bon, la chance que nous avions eu à l'époque, c'est que le pilote en lui-même était déjà sous licence GPL, ne manquait que le firmware...
                  Il n'a jamais été question de tribunal heureusement, le travail préliminaire de rajout des entêtes aux sources du pilote ayant été fait (ensuite, Sagem a aidé à faire prendre en compte notre fork du module qui fonctionnait avec le kernel 2.6 contrairement à celui du constructeur qui ne fonctionnait qu'avec le kernel 2.4). Les interlocuteurs que nous avions étaient de bonne volonté (bon ce n'était pas l'engouement fou pour le libre non plus hein, mais je les ai trouvé professionnels sur ce sujet et prêts à prendre en compte les suggestions ; quand j'avais eu le chef de projet Sagem au téléphone, sa décision du choix de "notre" pilote était surtout "parce que ça marche" et concernant le firmware, il n'avait pas le besoin particulier d'avoir une licence claire, ce sujet ayant été contractualisé avec le constructeur).

                  Ce qu'il faut savoir, c'est que le rajout d'une licence à un existant n'est pas si facile, cela passe généralement par la case juriste (donc du temps).
                  Si la licence est pré-existante, je ne vois pas pourquoi les constructeurs ne la respecteraient pas, ils ont tout à y perdre et la démarche du SFLC me paraît cadrée (moins embêtante en tout cas que le "three strikes" promu dernièrement dans une certaine loi). Simplement, il leur faut escalader correctement en interne et plutôt que de prendre peur, gérer le point et se mettre en conformité (ce qui peut prendre du temps il est vrai, même si mettre en ligne du code source reste relativement simple... hormis s'il faut commander un nouveau serveur, utiliser les canaux existants est franchement le plus simple).

                  Le tout est de ne pas s'épuiser, être factuel dans les échanges (en rappelant ce que le libre apporte) et un peu insistant (mais pas trop) et ne pas oublier de demander des délais (permettant de savoir quand relancer, pas forcément pour mettre la pression mais plutôt pour avoir des points de visibilité pour savoir s'il y a quelque chose qui bloque). Cette démarche peut s'appliquer à des logiciels propriétaires (il suffit de voir l'exemple de code aster et code saturne chez EDF).
        • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

          Posté par  . Évalué à 8.

          C'est une chose de ne pas avoir conscience. Faire une erreur, s'imaginer que "libre" = "libre de droit", que si les sources sont ouvertes on peut faire ce qu'on veut, c'est parfaitement compréhensible.

          Sauf que le SFLC a pris la peine de gentiment contacter les entreprises et de leur expliquer le problème, avant de lâcher les chiens.

          Les entreprises attaquées ont forcément conscience du fait qu'ils ont enfreint une licence. Elles ont délibérément choisi de ne pas se mettre en conformité avec la GPL.

          Ça arrive de marcher sur le pied de quelqu'un, mais quand il te dit que tu lui marches sur le pied, tu ne peux plus prétendre ne pas en avoir conscience.

          THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

    • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      On pourrait aussi dire que ce genre d'attaque, aussi inéluctable qu'elles soient pour la SLFC, donne de l'eau au moulin des anti GPL. Soit sous la forme "si vous utilisez du code GPL, vous risquez le procés", pour les plus opposés au logiciel libre et les plus enclins à faire des raccourcis foireux, soit sous la forme "la GPL n'est pas l'eldorado qu'on vous promet, il y a des couts en vérification de license" pour les plus proches de la réalité ( et pour les BSDIstes ).

      C'est un peu triste à dire, mais ça nous force à nuancer notre discours sur le sujet.
      • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

        Posté par  . Évalué à 1.

        Exactement ! (je ne peux plus plusser aujourd'hui)

        Et c'est probablement le sentiment de Bruce Perens vis-à-vis de l'action actuelle du SFLC.
        Mais comme tout le monde, ici présent, je pense qu'il est inacceptable intellectuellement de ne pas faire respecter la licence GPL pour cette seule raison.
      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

        • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

          Posté par  . Évalué à 1.

          Non, une licence c'est une licence. Le jour où copier des logiciels proprios pourra être nuancé, on pourra nuancer du coté GPL. Il ne faut pas 2 poids, 2 mesures.

          Si sur le fond je suis d'accord avec toi. On doit faire respecter la licence GPL.
          Néanmoins il peut exister des effets de bord non négligeable à agir de manière stricte dans cette défense.

          Ainsi comme le signale, GeneralZod, dans son commentaire [1] un peu plus bas, si Landley s'est éloigné des poursuites du SFLC c'est à cause d'un de ces effets de bord.

          Il travaillait avec Cisco à la mise en place d'une gamme de produits à base de solution «Linux» mais un second procès intenté par le SFLC à l'encontre du constructeur, lui a fait abandonné ses projets dans le domaine.
          Du coup Cisco qui aurait pu faire connaître des solutions libres avec ses produits à ses nombreux utilisateurs a perdu la confiance qu'il avait dans la communauté du Libre et n'a pas souhaité continué à travailler avec.

          Et c'est bien dommage pour tout le monde. Tout ça car le SFLC et la communauté n'a probablement pas accepter de mettre un peu d'eau dans le vin.
          Je ne sais pas qui a raison mais il est évident que les procès n'ont pas que des effets bénéfiques pour la communauté du logiciel libre et ses utilisateurs.

          [1] https://linuxfr.org/comments/1091562.html#1091562
          • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Je ne sais pas si la SFLC ne met pas assez d'eau dans son vin, mais il faudrait voir à pas en mettre trop non plus. Si tout les vendeurs matériel utilisent des softs GPL mais que personne la respecte, quel différence ça fait ?
            • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

              Posté par  . Évalué à 4.

              La SFLC ne decide de rien, c'est les auteurs/contributeurs du code en question qui decident de ce qu'il faut faire. En l'occurence dans le cas qui nous occupe, c'est la partie integriste de la FSF qui pousse (les memes qui parlent du bien et du mal avec les references religieuses au peche pour parler du logiciel proprio).

              A titre d'exemple, certains projets ont utilise la SFLC pour faire respecter leur droits mais ont finalement du trouver un accord pour eviter des emmerdes potentielles. Le logiciel est en vente jusqu'a une certaine date avec destruction des stocks restants apres, le code source modifie n'a pas ete reverse au projet et les personnes concernes n'ont pas le droit de communiquer sur la question. Dans le genre mettre de l'eau dans son vin, je pense que c'est pas mal!

              La SFLC est une structure batarde (en relation avec la FSF), mais c'est en majorite un conseil juridique et c'est les gens qui font appel a elle pour faire respecter leurs droits qui decident ou non d'attaquer.
      • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        pour les plus opposés au logiciel libre et les plus enclins à faire des raccourcis foireux, soit sous la forme "la GPL n'est pas l'eldorado qu'on vous promet, il y a des couts en vérification de license" pour les plus proches de la réalité ( et pour les BSDIstes ).

        N'importe quoi :

        Avec le libre, c'est "vous devez vérifier que vous avez les droits avant de diffuser, mais vous pouvez diffuser en respectant la licence par défaut"
        Avec le libre, c'est "vous devez vérifier que vous avez les droits" tout court.

        En quoi les procès pour non respect de la licence ajoute des coût par rapport au proprio? La vérification de licence doit se faire dans tous les cas, le libre n'ajoute aucun coût, voir le diminue grandement : suffit de lire un fichier texte qui va avec le source (et si il est absent, c'est une faute volontaire d'un sous-traitant, qui aurait fait la même chose avec du proprio)

        C'est un peu triste à dire, mais ça nous force à nuancer notre discours sur le sujet.

        Sur quoi? Le libre reste libre et il faut respecter la licence, rien de neuf sous le soleil, on a toujours parlé de respecter la licence, il n'y a rien à changer, et c'est pareil pour le proprio (il faut aussi respecter la licence)
      • [^] # Re: La GPL est là pour les utilisateurs

        Posté par  . Évalué à 3.

        C'est sur qu'avec les licences Microsoft par exemple, les entreprises ne risquent aucun procès...Sic...
        Les patrons d'entreprises et les gens qui gère les services informatiques, ne sont pas des imbéciles, même sans connaitre forcément, il savent ce que c'est qu'une licence ou un copyright.
        Le danger avec ton discourt, c'est de leur faire croire que la GPL n'a rien à voire : c'est faut. Même si elle est plus permissive, il y'a des règles à respecter. Des règles qui protège aussi les utilisateur finaux. Ne pas réagir avec fermeté quand tout le reste a échoué, c'est dire que la GPL ne sert à rien.
  • # Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Si on en crois cette analyse.

    Perens n'a aucune légitimité a revendiquer le code de Busybox
    http://busybox.net/~landley/forensics.txt

    Perens fut l'auteur original de Busybox, mais n'y a plus contribué depuis 10 ans. De 1999 à 2006 il a complètement abandonné et ignoré le projet. En 2006 il est venu troller sur la liste...

    Bref. Les auteurs actuels de busibox défendent avec raison la GPL. Tant pis si ça dérange le business de Bruce Perens qui visiblement vendait son expertise aux entreprises en se réclamant de la paternité de busibox alors qu'il n'est plus impliqué dans le projet depuis 10 ans !
    • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

      Posté par  . Évalué à 3.

      Analyse intéressante qui laisse entendre que Bruce Perens est apparu sur les listes de diffusion de BusyBox en 2006, après avoir arrêté le développement en 1996 pour demander à ce que le projet soit distribué sous licence GPL v2 only.

      BusyBox est sous licence GPL v2 or later et il est vrai que la version 3 de la licence tente à réduire les restrictions que peuvent inventer les constructeurs sur leur matériel.
      • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        La version de Busybox concerné est la 0.60. Il y a fort à parier qu'il y ait du code de Bruce dedans et donc qu'il soit concerné par l'affaire. D'où le ressentiment de Bruce (ref son blog)
      • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        C'est marrant, j'avais compris le contraire : que B. Perens souhaitait que BusyBox soit maintenu en GPL V2 et suivante alors que le mainteneur (R. Landley) souhaitait au contraire passé à une licence GPL V2 seulement.

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

          Posté par  . Évalué à 4.

          Oui c'est ce qu'il ressort de http://busybox.net/~landley/forensics.txt :

          “Despite this, in September 2006 Bruce posted a series of increasingly confrontational mesages to the BusyBox mailing list objecting to the the plans of the current maintainer (me) to release new versions of BusyBox under GPL version 2 (rather than GPLv2 or later).”

          Il serait intéressant de savoir pourquoi ils refusent la GPLv3 au point de changer le copyright officiel.
          • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

            Posté par  . Évalué à 8.

            En résumé, Rob Landley et quelques développeurs se sont montés le bourrichon autour des drafts de la GPLv3. Voici la fameuse discussion dont parle Rob Landley
            http://lists.busybox.net/pipermail/busybox/2006-September/05(...)
            Comme à son habitude, Rob Landley a trollé sur la GPLv3 et a prétendu que BusyBox a toujours été sous GPLv2 only.
            Bruce Perens est intervenu pour deux raisons :
            * clarifier les choses, la licence originale est la GPL sans restriction pour les versions futures.
            * demander à Rob Landley d'avoir l'amabilité d'attendre la finalisation de la GPLv3 et ce pour ne pas discréditer le travail de la FSF. Ironiquement, Rob Landley et les autres s'appuient volontiers sur la SFLC (co-rédactrice de la GPLv3) pour faire respecter leurs droits.
            Après la conversation s'échauffe, Bruce Perens demande à ce que ses contributions demeurent sous GPLv2+ ==> d'où la dé-bruce-ification de BusyBox.
            La mauvaise foi de Landley est évidente tout au long de la discussion.


            La plupart des "craintes" des mainteneurs de BusyBox se sont révélés infondés, un exemple frappant où Rob Landley s'excite sur un point d'un draft de la GPLv3
            http://lists.busybox.net/pipermail/busybox/2006-January/0520(...)
            Et à propos des travaux dérivés, on trouve dans la version finale
            If the work has interactive user interfaces, each must display Appropriate Legal Notices; however, if the Program has interactive interfaces that do not display Appropriate Legal Notices, your work need not make them do so.
            La FSF a bien pris en compte les remarques des développeurs de BusyBox (et d'autres) mais BusyBox a sauté le pas vers la GPLv2 only, un an avant.


            Apparemment, la polémique serait une histoire de gros sous et de rancunes personnelles, Landley et Andersen ont touché un joli pactole lors des derniers procès. Et Bruce Perens ne serait pas le seul à vouloir sa part du gateau.
        • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

          Posté par  . Évalué à 2.

          Tu as raison. Une lecture et un commentaire trop rapide m'ont fait commettre une erreur :(
          Il semble en effet que E. Andersen et R. Landley aient milité pour passer le projet en licence GPL v2 only et y soient parvenu.
          • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

            Posté par  . Évalué à 1.

            Il semble en effet que E. Andersen et R. Landley aient milité pour passer le projet en licence GPL v2 only et y soient parvenu.

            Sauf que c'est tres probablement illegal, ils n'ont pas le droit de changer la license en GPLv2 only, surtout que leur analyse des droits de Perens est en grande partie bidon.

            Apres BP est un gros trolleur, c'est pas nouveau. Mais dans ce cas la, les mecs en face ont des pratiques plus que douteuses...
            • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

              Posté par  . Évalué à 4.

              La décision de Landley de passer en GPLv2 était stupide mais pas illégale.
              BusyBox étant sous GPLv2+, rien ne t'interdit de distribuer l'ensemble sous GPLv2, mais les fichiers sous GPLv2+ reste individuellement sous cette licence. C'est exactement pareil avec le code BSD inclus dans les projets GPL.
              D'ailleurs Bruce Perens n'a jamais contesté le droit de passer à GPLv2 à Landley, il lui a demandé d'attendre la finalisation de la GPLv3 avant de prendre sa décision (et la suite lui a donné raison).
              Ce n'est qu'après échauffement de la discussion qu'il a exigé que son code reste sous GPLv2+ (et par conséquent BusyBox).

              > surtout que leur analyse des droits de Perens est en grande partie bidon.
              C'est surtout Perens qui estime que sa contribution a été minorée (ce qui reste à prouver), depuis 1996, le code de BusyBox a été réécrit plusieurs fois. C'est remarquable que du code à Perens se retrouve encore dedans à l'heure actuelle surtout après la polémique avec Landley.
              • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

                Posté par  . Évalué à 2.

                BusyBox étant sous GPLv2+, rien ne t'interdit de distribuer l'ensemble sous GPLv2, mais les fichiers sous GPLv2+ reste individuellement sous cette licence.

                Oui, mais d'apres ce que j'ai lu de ce que dis Perens, la license a ete modifie sur des fichiers ou il detenait le copyright pour etre mise en GPLv2 only. C'est ca et uniquement ca qu'il reproche (pas la redistribution sous gplv2 only).

                C'est remarquable que du code à Perens se retrouve encore dedans à l'heure actuelle surtout après la polémique avec Landley.

                Sauf que justement, leur analyse se base sur la presence de code ecrit par Perens, mais minore la problematique du code derive.

                Exemple tres clair: Si je prends du code en C sous GPL avec le copyright de M que je le transcris en Python et que je le met sous BSD avec uniquement mon copyright a moi, c'est du code derive et c'est sous GPL avec le copyright de l'auteur original et le mien (parce que les changements sont non triviaux, sinon je pourrais meme pas ajouter mon copyright dessus).

                Dans le cas de Busybox, c'est le meme language, mais le code a evolue. La structure reste pourtant la meme dans certains cas, avec des algos identiques, meme si ligne a ligne le code est different de l'original. Et le copyright de l'auteur original est applicable d'apres BP (et les avocats qu'il a consultes).
                • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Est-ce que passer de la GPLv2+ à la GPLv2 n'est pas expressément autorisé par la GPLv2+ ? Si on me dit : Vous avez le droit d'utiliser/distribuer/... ce code sous la licence GPLv2 ou toute version ultérieure à votre choix, est-ce que cela ne signifie pas en particulier que je peux faire toutes ces choses selon les termes de la GPLv2 uniquement ?
                  Par exemple, quelqu'un qui viendrait forker une logiciel en GPLv2+ pourrait très bien choisir de passer en GPLv2. De la même manière le mainteneur d'un paquet sous GPLv2+ peut très bien choisir de restreindre la licence à la GPLv2. Charge à ceux qui ne l'admettent pas de proposer un fork. Tout le problème est de réussir à se faire suivre par la communauté. Et avec tous le foins qui a été fait autour des brouillons de le GPLv3 on a pas de mal à imaginer que cela ai pu être possible dans de multiples cas.
                  Si on est pas content (comme moi), il ne reste plus qu'à s'en prendre à soi même et à maintenir des versions GPLv3 de tout ces logiciels préférés :-).

                  « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

              • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

                Posté par  . Évalué à 3.

                BusyBox étant sous GPLv2+, rien ne t'interdit de distribuer l'ensemble sous GPLv2, mais les fichiers sous GPLv2+ reste individuellement sous cette licence. C'est exactement pareil avec le code BSD inclus dans les projets GPL.
                Je ne suis pas d'accord. Il y a une grande différence entre un fichier BSD qui dit
                "je suis sous licence BSD, laissez cet en-tête et distribuer en respectant les points suivants"
                et un GPLv2+ qui dit
                "vous pouvez me distribuer sous GLPv2, ou autre postérieure, comme vous voulez"

                Le deuxième cas t'autorise (vu que c'est at your option) à supprimer cette possibilité pour les gens à qui tu redistribue (mais il faut garder au moins une version de la GPL)

                Ce qui, évidemment, ne remet pas en question l'existence du fichier par ailleurs sous GPLv2+.

                Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

            • [^] # Re: Perens n'a pas vraiment son mot aa dire dans cette histoire !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              > surtout que leur analyse des droits de Perens est en grande partie bidon.

              C'est la même méthode que celle qui a été utilisé pour démontrer que les allégations de SCO étaient "bidon".

              Mais si tu es sûr de tes arguments, si tu es plus fort que les bataillons d'avocats de SCO, dépèche toi de leur offrir tes services, ça te paiera une retraite doré !
  • # FSF, SFLC même combat

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -4.

    Pour la FSF comme la SFLC qui sont surement deux organismes très proche, un logiciel sous licence GPL doit rester sous cette licence quoi qu'il arrive selon les thermes de la licence. Dans un monde de bisounours, ceci serait justifié.

    hors comme on est pas dans un monde de bisounours, il se peut que l'auteur d'un logiciel ai accordé un droit spécial pour une entreprise d'utiliser une version sous licence différente (c'est son code il fait ce qu'il veut). Cela peut être avec un accord financier ou pour tout autre chose. Ce genre d'accord qui peut être exceptionnel peut dans certain cas être privé et non connu mais surtout soumis au secret.

    Donc imaginons maintenant que monsieurs X qui développe le logiciel Y formule ce genre d'accord avec la société Z. La SFLC prévient plusieurs la société Z d'une violation de licence sur le logiciel Y. La société Z qui se dit que la SFLC n'a rien a foutre de logiciel qui ne leur appartient pas ne répond même pas (bah oui imaginez que vous aviez que des serveur redhat et novell vous contacte pour vous dire que vous avez un problème avec vos licences vous ignoreriez surement la demande). Bref la SFLC attaque la société Z en justice sans même se préoccupé d'un accord éventuel avec l'auteur. J'espère que ce scénario n'arrivera pas parce que la SFLC perdrait énormément de sa crédibilité mais ne pas contacter les auteurs est vraiment grave surtout quand on se prétend défendre des licences d'utilisation de manière légal.

    D'ailleurs pour les fanatiques de la GPL qui se disent que ce genre d'accord n'arrivent jamais il ne faut pas oublier le nombre de logiciel sous doubles licences (libre/commercial) et que ceci peut exister pour un logiciel avec une porté moindre sans que ça soit crier sur tout les toit car exceptionnel et un autre cas courant est par exemple des bout de code sous licence GPL qui sont passé en licence BSD par leur auteur pour une inclusion dans un système BSD.
    • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

      Posté par  . Évalué à 9.

      Bref la SFLC attaque la société Z en justice sans même se préoccupé d'un accord éventuel avec l'auteur.

      C'est pour cela que la plainte déposé par le SFLC est signé par l'un des auteurs qui atteste ne pas avoir donné son autorisation pour une diffusion de sa contribution au logiciel contrefait autre que la licence GPL.

      En complément, pour éclaircir la relation entre FSF et SFLC. Le SFLC est un groupement d'avocats et de conseillers juridiques, qui a pour client principal la FSF. Le SFLC est présidé par Eben Moglen et on trouve notamment parmi ses directeurs un certain Philippe Aigrain.
      • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

        L'exemple pour le coup est fictif mais dans le cas qui nous intéresse si cette supposée violation (je pars du principe que l'on est innocent tant qu'on a pas prouver le contraire devant un tribunal) de licence date d'avant le travail de Erik Andersen et ne concerne que le travail de Bruce Perens en réalité ?

        Pour moi ne pas contacter tout les auteurs supposés c'est la même chose que de n'en contacter aucun. Erik Andersen n'a aucun droit sur le travail de Bruce Perens s'il ne lui en a pas cédé les droits de manière légal et surtout il ne peut savoir ce que l'auteur original a pu faire du code qui lui appartenait.

        Imaginons que Bruce Perens ai comme client une des entreprises attaquées aujourd'hui en justice et que cette dernière l'emploie justement pour s'occuper du développement d'un busybox custom propriétaire. On peut penser qu'il ai réutilisé du code qui lui appartient de droit.
        • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

          Posté par  . Évalué à 5.

          Dans ce cas, il est facile pour l'entreprise _contactée avant le procès_ de répondre : ce n'est pas la même chose, nous travaillons avec Mr Perens sur une version lui appartenant. Et cela clôt le débat.

          Ce n'est pas la question. Le débat c'est les entreprises violent à priori la gpl, sans réponse de leur part, on ne peut qu'aller devant un juge pour qu'il juge.
          • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

            Posté par  . Évalué à 1.

            d'un autre cote...
            zont ptetre autre chose a faire que de repondre a tous les huluberlu qui les considerent a priori comme des truands, non?
        • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

          Posté par  . Évalué à 4.

          Pour moi ne pas contacter tout les auteurs supposés c'est la même chose que de n'en contacter aucun.
          D'un point de vue moral, peut-être. Mais du point de vue légal, un seul contributeur suffit pour demander le respect de la licence, car il fait jouer ses droits d'auteur sur le bout de code qu'il a écrit.
          Erik Andersen n'a aucun droit sur le travail de Bruce Perens
          Si si: il a, sur le travail de Bruce Perens, les droits garantis par la GPL. Et si Erik Andersen a contribué au code utilisé par les constructeurs, il a un droit sur ses contributions (même si elles dérivent du code de Bruce Perens).

          En fait, tu pourrais avoir raison si les constructeurs n'avaient veillé à n'utiliser que du code appartenant à Bruce Perens.

          THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

          • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            En fait, tu pourrais avoir raison si les constructeurs n'avaient veillé à n'utiliser que du code appartenant à Bruce Perens.

            Je ne parle que de cet hypothèse :
            L'exemple pour le coup est fictif mais dans le cas qui nous intéresse si cette supposée violation (je pars du principe que l'on est innocent tant qu'on a pas prouver le contraire devant un tribunal) de licence date d'avant le travail de Erik Andersen et ne concerne que le travail de Bruce Perens en réalité ?

            En l'absence de preuve concrète l'hypothèse n'est pas à exclure. Dans ce cas Bruce Perens a son mot a dire et non Erik Andersen.

            Et si Erik Andersen a contribué au code utilisé par les constructeurs, il a un droit sur ses contributions (même si elles dérivent du code de Bruce Perens).

            Je ne dis pas le contraire car dans ce cas la paternité du code est attribué aux différents auteur et donc chacun a son mot a dire pour un changement de licence. Je rajouterai même que si l'ensemble de patch ajouté sur un fichier mène à une réécriture complète du code, à ce moment là Bruce Perens n'a plus aucune paternité sur le code.
        • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Peut-être qu'Erik Andersen n'attaque pas l'entreprise pour le code qui appartient à Bruce Perens mais uniquement pour la partie de l'application (contenant du code de plusieurs auteurs) qui lui appartient.

          S'il a retrouvé un développement qui lui appartient, même si c'est dans un logiciel contenant le code d'autres personnes. Il est en droit de faire valoir sont droit sur les parties qui sont les siennes.

          Si la société ne respecte pas le code GPL de la partie de Bruce Perens, ce n'est pas le problème directe de Erik Andersen, mais concernant la partie qu'il lui appartient si.

          Ce n’est pas parce que le logiciel appartient à plusieurs personnes, que toutes les personnes perdent le droit de faire valoir si l’une d’entre elle ne veut pas les faire valoir.
          • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Je ne part pas sur l'hypothèse qu'Erik Andersen attaque sur du code de Bruce Perens mais sur l'hypothèse que peut être une des attaque pourrait être uniquement sur du code de Bruce Perens.

            Je ne dis pas que Erik Andersen n'a pas le droit de faire jouer ses droits en tant que développeur.

            Si ça se trouve Bruce Perens n'est même pas auteur d'une quelconque parti de code incriminé par les plaintes. Mais en l'absence de preuve matériel concrète, Bruce Perens qui est l'auteur d'une parti du code source est en droit de se poser des questions. De plus vu l'attitude de ce dernier, ça ne m'étonnerai même pas qu'il réutilise justement du vieux code de busybox chez ses clients qui du coup peuvent se poser des questions sur la légalité de la chose.

            Bref c'est comme pour SCO : sans preuve on ne peut que faire des hypothèse dans le vent.

            Aujourd'hui les seuls éléments concret qu'on a c'est des noms, un logiciel sous licence GPL, un texte de licence GPL et une attaque en justice. Nous n'avons aucune preuve concrète de cette violation (qui doit surement être prouvé très sérieusement dans un dossier) ou d'analyse sur la propriété intellectuel de chacun.
            • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

              Posté par  . Évalué à 4.

              Rob Landley a abandonné sa participation aux poursuites et s'en explique sur son "blog".
              http://landley.net/notes.html

              Il est intéressant de voir que son avis converge avec Bruce Perens, il y a un emballement de la part de la SFLC (d'après Landley) à poursuivre en justice toute société utilisant ou ayant utilisé du code provenant de BusyBox sans en respecter la licence, mis à part Andersen, plus personne lié de près ou de loin à BusyBox n'est associé aux poursuites.
              Le cas de Cisco évoqué dans le billet est inquiétant, ça plonge un doute dans l'utilité et le bien-fondé de ces poursuites.
              • [^] # Re: FSF, SFLC même combat

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                Le cas de Cisco évoqué dans le billet est inquiétant, ça plonge un doute dans l'utilité et le bien-fondé de ces poursuites.

                Euh non ça mets juste en avant une information que l'on a toujours su : que cisco sont des crevards.

                Si on met en parralèle l'attitude de son concurrent, Juniper, qui utilise freebsd et contribue en reversant son code au projet freebsd, on peut rajouter 2 leçons à retenir :

                -contrairemente à ce que RMS voudrait nous faire croire, la gpl ne protège de rien et il faut sans cesse se battre pour la faire respecter.

                -la licence bsd n'incite pas à du pillage de code et peut amener plus facilement des entreprises à aider le libre.
                • [^] # Commentaire supprimé

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

    Posté par  . Évalué à 4.

    Bruce Perens n'a pas contribué à Busybox depuis plus d'une décennie, et a gardé le silence radio pendant longtemps.
    Sa dernière intervention a été contre le changement de la licence de BusyBox de la GPLv2+ vers la GPLv2. Malheureusement pour lui, il est arrivé très tard dans la discussion, son inactivité dans le projet et son insistance n'ont pas joué en sa faveur.
    Cet incident a incité les mainteneurs actuels à De-bruce-ifier le code de BusyBox (normalement, il doit rester

    Il justifie son intervention sur le fait que la version de BusyBox incriminé (0.60.3) est basé principalement sur son travail (0.25).
    En greppant les sources de la 0.60.3 et de la dernière version 1.15.3, on trouve
    - 0.60.3 ==> 25 fichiers mentionnant Bruce Perens (dont 8 n'étant pas du code) sur un total de 303 fichiers. Ce qui au grand maximum représente 8.25 % de Busybox.
    - 1.15.3 ==> 9 fichiers mentionnant Bruce Perens (dont un incertain) sur un total de 1619 fichiers soit pas plus de 0.6%.

    Bruce Perens n'a vraisemblablement plus son mot à dire sur le développement actuel de BusyBox.
    Néanmoins, ça ne décrédibilise pas totalement son intervention, une portion significative de BusyBox 0.60.3 reste de son fait, et seule une étude poussée du code de la version 0.60.3 pourrait confirmer son affirmation qu'une autre partie significative proviendrait des mainteneurs entre la période Perens et la période Andersen (non contactés également).
    • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

      Posté par  . Évalué à 1.

      Sauf que:
      1- c'est du code derive, donc meme si le code est completement different, ca ne veut pas dire que tu peux virer son nom des fichiers comme cela a ete fait [1]
      2 - Il est illegal de changer la licence en GPLv2 only, le code etant a l'origine sous GPLv2+. Ca n'a pas empeche les mainteneurs de BusyBox de le faire (Ooops...)
      3 - En plus du copyright sur le code, il y a un droit de compilation qui complique tout ca

      Donc dire que BP n'a plus rien a dire, c'est totalement faux. Et connaissant le monsieur, il va pas se priver pour troller et mettre le maximum de batons dans les roues de ses opposants, surtout qu'en l'occurence, ils ont bien merde de leur cote

      [1] Oui, si il attaque avec ce genre d'argument, ca risque d'ouvrir la boite de pandore (voir cas SCO). Surtout qu'il a de bonnes chances de gagner.
      • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

        Posté par  . Évalué à 4.

        Point 2.
        S'il est écrit
        This program is free software; you can redistribute it and/or
        modify it under the terms of the GNU General Public License
        as published by the Free Software Foundation; either version 2
        of the License, or (at your option) any later version.

        comme montré sur http://www.gnu.org/licenses/gpl-2.0.html (vers le bas) dans le fichier, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas changer ça par uniquement la version 2.

        Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

        • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

          Posté par  . Évalué à 1.

          Hum, je crois que tu n'as pas du bien comprendre cette partie. Pourtant il y a une FAQ sur le site de la FSF qui explique un peu tout ca. Et puis ca a ete rabache plein de fois lors de la recuperation des fichiers avec double license BSD/GPL dans le kernel, et lorsque plein de projets ont relicencie leur code en GPLv3+.

          Tu peux redistribuer sous GPLv2 only, ajouter du code GPLv2 only et redistribuer le resultat sous GPLv2 only (bien oblige, mais tous les bouts de code sous GPLv2+/ BSD/licence compatible restent sous cette licence et ne peuvent en aucun cas etre passe sous une autre licence), mais en aucun cas tu ne peux modifier la licence d'un code existant pour ajouter ou supprimer des trucs si tu n'es pas l'auteur original.

          Le bout que tu cites te permet de distribuer/utiliser le programme (eventuellement modifie) sous GPLv2/GPLv2+/GPLv3/GPLv3+/etc. pour par exemple beneficier de permissions plus etendues dans une version ulterieure de la GPL, mais ca ne te donne en aucun cas le droit de relicencier le code existant sans l'accord des auteurs originaux (manquerait plus que ca).

          On va pas refaire le troll GPL/BSD dans le noyau linux d'il y a quelque mois, je t'invites a t'y referer.
          • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

            Posté par  . Évalué à 2.

            en aucun cas le droit de relicencier le code existant sans l'accord des auteurs originaux
            Ben justement, l'accord de l'auteur original, tu l'as, c'est marqué, je ne vois pas ce que tu peux obtenir de plus.

            Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

            • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

              Posté par  . Évalué à 2.

              Non, toujours pas, mais bon.

              Je reprends: le probleme souleve par Perens c'est que la licence qu'il avait choisi pour son code (GPLv2+) a ete modifiee pour passer en GPLv2 only sans son accord. Ca ne concerne pas les nouvelles contributions/modification, ca ne concerne pas l'utilisation, ca ne concerne pas la distribution du programme, c'est uniquement le changement de licence.

              Le passage que tu cites ne parle pas de changer la licence et a aucun endroit dans la GPL ca ne parle de te donner le droit de relicencier le code original.

              Tu n'as pas le droit d'aller recuperer un programme, changer le texte de la licence dans les headers et redistribuer apres sans l'accord de l'auteur original.
              • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                Posté par  . Évalué à 5.

                Vous êtes sûr de ce que vous dites ? Pouvez vous donner des sources ? Parce que là comme ça, si je vais voir la FAQ de la FSF :

                « If each program lacked the indirect pointer, we would be forced to discuss the change at length with numerous copyright holders, which would be a virtual impossibility. In practice, the chance of having uniform distribution terms for GNU software would be nil. »

                Il est explicitement dit que cette histoire de GPLv n+ c’est justement pour « relicencier » sans l’accord des auteurs originaux. Pour que le passage de la version n à la n+1 se fasse sans douleur, mais cela permet aussi le passage de la version n+1 à n.

                Qui plus est, le code ne change pas de licence, la GPLv n+ n’est pas une licence en soit, c’est seulement un code qui a plusieurs licence, l’utilisateur/distributeur en choisit une parmi elle s’il le souhaite, et redistribue uniquement avec celle-ci selon son bon désir.
                • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  In practice, the chance of having uniform distribution terms for GNU software would be nil

                  Je sais pas pourquoi tu parles de relicencier en citant un truc qui parle de tout sauf de ca. Cest pas une attaque hein, mais depuis le debut j'ai pas l'impression qu'on parle de la meme chose avec Nicolas (l'autre :D). Vous confondez vraiment relicencier et redistribuer ou bien j'ai rate un truc?

                  http://www.gnu.org/licenses/gpl-faq.html#VersionThreeOrLater

                  Relis completement le paragraphe. A quel moment ca dit que ca permet de changer la license du code? (hint: jamais)

                  Il est explicitement dit que cette histoire de GPLv n+ c’est justement pour « relicencier » sans l’accord des auteurs originaux.

                  Non, absolument pas. La GPL ne parle pas de relicencier le code, mais de le modifier ou redistribuer. C'est pas la meme chose du tout.

                  Cette clause est la pour permettre d'integrer du code GPLv3 avec du code GPLv2 et de redistribuer l'ensemble sans avoir besoin auparavant de demander a tous les contributeurs si ils veulent bien relicencier leur code (les licences sont incompatibles donc sinon il faudrait tout relicencier sous GPLv3). Le resultat final c'est une agregation de code sous GPLv2+ et GPLv3(+). La licence du code initial est toujours la meme (GPLv2+), les ajouts sont sous GPLv3.

                  Qui plus est, le code ne change pas de licence, la GPLv n+ n’est pas une licence en soit, c’est seulement un code qui a plusieurs licence, l’utilisateur/distributeur en choisit une parmi elle s’il le souhaite, et redistribue uniquement avec celle-ci selon son bon désir.

                  Oui, sauf que le code distribue a l'utilisateur doit toujours avoir la double licence et il peut redistribuer a son tour sous une des licences disponibles. Il peut aussi recuperer les bouts de BSD et les ajouter a son code proprio, prendre les bouts GPLv2+ et les integrer a son logiciel sous GPLv3, etc. Mais il ne peut en aucun cas modifier la licence sous laquelle se trouve le code == relicencier. Ca seulement le detenteur du copyright le peut.
                  • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                    Posté par  . Évalué à 5.

                    Rhaaa, je crois qu’on se comprend mal, j’ai mis en guillemet le terme relicencer parce qu’on ne change par réellement de licence, mon dernier paragraphe était censé bien préciser ce point là. Bon passons. Je vais réessayer de réexprimer ce que je pense du GPLv n or later.

                    Pour moi c’est exactement le même principe qu’une double licence, Qt par exemple, et vu comme ça juridiquement rien n’empêche de supprimer une référence à une des licences, de ne garder que celle qui nous intéresse, et de le redistribuer comme ceci.

                    J’ai le sentiment que vous voyez une licence GPLv n+ comme un tout indissociable, mais je ne crois pas que ce soit le cas, chaque version est une licence à part, et le n+ n’est pas un simple cat de l’ensemble des licences dont la sortie formerait une licence propre.

                    Mon raisonnement (et celui de l’autre Nicolas semble-t-il?) :
                    l’auteur me dit qu’il distribue en gpl v2+ -> j’ai le choix entre gpl v3 ou gpl v2 -> je prends gpl v i (i peut être soit 2 soit 3, soit les deux) -> je modifie ou pas le code -> je redistribue la totalité en gpl i.

                    Remarquons que comme dans le cas d’une licence multiple à la Qt, rien n’empêche un utilisateur de prendre la version originale du code en gpl v2+, le code d’un point de vue « absolu » est toujours en v2+, sur ce point je suis entièrement d’accord avec vous.  Mais ma distribution de code se fait en gpl v2.
                    • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      et vu comme ça juridiquement rien n’empêche de supprimer une référence à une des licences, de ne garder que celle qui nous intéresse, et de le redistribuer comme ceci.

                      Non tu n'as pas le droit de supprimer une des licences :)
                      Si tu fabriques une oeuvre dérivée, tu peux licencier cette oeuvre dérivée (dans son ensemble) sous une de des deux licences si ça te chante, mais tu n'as pas le droit de changer les termes de licence des bouts de code qui ne sont pas de toi.
                      Même la licence BSD, tu n'as pas le droit de la supprimer.
                  • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Je n'arrive pas du tout à suivre votre discussion, quelle est la différence entre relicencier et redistribuer?

                    On récupère tout le code de busybox, et on le balance sous GPLV2, on est en droit de le faire.
                    si relicencier est changer la licence du code original, effectivement c'est impossible, la vieille version reste sous GPLv2+, mais ça n'oblige pas à continuer de la distribuer, donc il peuvent très bien enlever la GPLv2+ de la circulation, et licencier les nouvelles version sous GPLv2.
                    Si quelqu'un a une copie sous GPLv2+ celle ci sera toujours valable et sous v2+, mais il ne profitera pas des nouvelles améliorations.
              • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                Posté par  . Évalué à 3.

                Je reprends: le probleme souleve par Perens c'est que la licence qu'il avait choisi pour son code (GPLv2+) a ete modifiee pour passer en GPLv2 only sans son accord. Ca ne concerne pas les nouvelles contributions/modification, ca ne concerne pas l'utilisation, ca ne concerne pas la distribution du programme, c'est uniquement le changement de licence.
                Si un licence ne concerne pas l'utilisation, la modification et la distribution d'un programme, je me demande vraiment à quoi ça sert.

                Le passage cité autorise explicitement de changer la licence lorsque l'on redistribue le code. (au choix, dans les licences GPLv2 et plus)

                Si ce que tu essayes de dire c'est que si tu as obtenu une version GPLv2+ et que je publie une version GPLv2 seul tu as toujours de choisir la GPLv3 pour ta copie, je suis d'accord. Sinon, non.

                Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

                • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Le passage cité autorise explicitement de changer la licence lorsque l'on redistribue le code.

                  NON ! Il t'autorise à choisir la licence qui t'arrange pour déterminer TES droits, pas à changer la licence pour les autres utilisateurs à qui tu donnes des copies.
                  Après, si tu fais une oeuvre dérivée, tu peux mettre tes ajouts sous une autre licence, par exemple "GPL v2 only", ce qui fait que le tout ne pourra être utilisé que sous la GPL v2, mais les bouts de code originaux doivent rester sous la ou les licences originales.
                  • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    NON ! Il t'autorise à choisir la licence qui t'arrange pour déterminer TES droits, pas à changer la licence pour les autres utilisateurs à qui tu donnes des copies.

                    Ça c'est n'importe quoi... si c'est toi qui distribues en GPLv2 ceux qui reçoivent de toi, reçoivent en GPLv2 et pas v2+. Par contre si un fichier dans ta distribution est en GPLv2+, ils peuvent bien sûr le reprendre de ta distribution et l'utiliser/distribuer en v2+... mais si tu as patché le fichier avec du code v2 only (et marqué comme tel dans le fichier) ils ne pourront pas le faire tel quel, ils devront d'abord retirer le v2 only avant de pouvoir distribuer ce fichier en v2+. Alors oui le code v2+ reste (pour toujours) v2+, mais si tu distribues tout le projet en v2 only et que de plus en plus de patches sont en v2 only ben ça devient de plus en plus difficile de pouvoir extraire ce qui est en v2+ pour le réutiliser dans du v2+.

                    Mais si je distribues un truc en v2 only, les utilisateurs qui reçoivent de moi reçoivent en v2only. Et le seul moyen pour eux d'avoir du v2+ est soit d'avoir une distribution en v2+ du code soit retirer le code v2only de ma distribution.

                    Si ma distribution v2only d'un projet v2+ ne consistait effictivement qu'a le distribuer en v2only alors il est clair que tout récipendiaire pourrait reprendre tel quel et juste redistribuer en v2+ vu que réellement, à part le fichier readme/licence qui indiquerait v2only tout le contenu livré serait effectivement en v2+... donc on pourrait le faire en enlevant le readme/licence simplement de la distribution dans ce cas. Mais bon personne ne fait ça donc ce cas hypothétique est absurde.
                    • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Par contre si un fichier dans ta distribution est en GPLv2+, ils peuvent bien sûr le reprendre de ta distribution et l'utiliser/distribuer en v2+...

                      C'est bien ce que je dis.

                      mais si tu as patché le fichier avec du code v2 only (et marqué comme tel dans le fichier) ils ne pourront pas le faire tel quel, ils devront d'abord retirer le v2 only avant de pouvoir distribuer ce fichier en v2+

                      Tout à fait.

                      mais si tu distribues tout le projet en v2 only et que de plus en plus de patches sont en v2 only ben ça devient de plus en plus difficile de pouvoir extraire ce qui est en v2+ pour le réutiliser dans du v2+

                      Tout à fait (bis).

                      à part le fichier readme/licence qui indiquerait v2only

                      Ah ben c'est là qu'on n'est pas d'accord. Tu n'as pas le droit de modifier la licence d'un truc dont tu n'es pas l'auteur. Même la licence BSD interdit de modifier la mention de copyright et donc de licence (lis bien).

                      La grosse incompréhension ici c'est que tu penses qu'on a le droit de changer la licence du code concerné. Non, on ne fait qu'adjoindre des bouts écrits sous d'autres licences.
                      • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        Ah ben c'est là qu'on n'est pas d'accord. Tu n'as pas le droit de modifier la licence d'un truc dont tu n'es pas l'auteur.

                        Ce n'est pas ce que j'ai dit, relis correctement. J'ai dis que si tu pars de ma distribution v2only (d'un truc à la base qui était v2+) et que mon seul changement par rapport à la distribution v2+ est que j'ai changé le readme et mis la licence v2only... alors si tu veux redistribué en v2+ *à partir* de ma distribution v2only... tu as juste à retirer ses 2 fichier et remettre la licence v2+ et un readme à toi (ou pas). Exactement ce que je dis ici :

                        mais si tu as patché le fichier avec du code v2 only (et marqué comme tel dans le fichier) ils ne pourront pas le faire tel quel, ils devront d'abord retirer le v2 only avant de pouvoir distribuer ce fichier en v2+

                        Sauf qu'au lieu de fichier ici on parle du tout... mais le principe est le même.
                        • [^] # Re: Bruce Perens se prendrait-il pour son ami ESR ? (ou pas)

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          Enfin, tout ça pour dire qu'il n'avait pas a demander l'autorisation pour redistribuer en v2only ni pour accepter des contributions en v2only, c'est explicitement autorisé par la licence v2+. Et plus ce projet recevra de patch v2only moins il sera trivial de reforker cette version en v2+ (car il faut retirer d'abord tous les apports v2only, on a plus vite fait de repartir de la dernière distribution v2+ que de faire ça).
  • # Non

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

    >> Cher journal, penses-tu qu'il est du devoir du SFLC de passer outre les souhaits d'un auteur dans le but de faire respecter la licence GPL ?

    Non.
    Car l'auteur (s'il est le seul et unique auteur) peut très bien dire « bon, ben en fait, je change ma licence GPL en licence MIT, et comme ça, tant mieux s'ils utilisent mon code. »

    Plus il y a des participants dans le code, plus la proba que le code reste en GPL est élevée, mais pas nulle.
    Donc la SFLC devrait avant tout demander à l'auteur ce qu'il en pense, et s'il pense que la GPL était, avec du recul, la licence qu'il souhaitait.
    • [^] # Re: Non

      Posté par  . Évalué à 2.

      Heu, c'est à l'auteur de vérifier sa licence ou non. T'imagine si a chaque fois, SFLC devait vérifier si la licence correspond au souhait des développeurs? La SFLC est là pour s'assurer que les termes de la GPL soient respecté. Aprés, c'est à l'auteur de savoir ce qu'il veut pour son produit.

      Reste qu'au moment des fait, la licence, c'était la GPLv2. Même si il change sa licence maintenant, la licence n'a pas été respecté -> conséquences.
      • [^] # Re: Nonnnc

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Euh, d'une part je comprend pas pourquoi je me fais moinsser pour dire que selon moi la SFLC devrait demander quand même, d'autre part je rappelle que l'idée de changer de licence avait été évoquée pour le noyau linux il y a pas si longtemps, un ou deux ans ptet.
        Il en résultait que ça n'était pas possible, car on ne pouvait contacter tous les patcheurs pour leur demander s'ils acceptaient de changer la licence de leurs modifications.

        Dans le cas (simple) d'un auteur unique, je crois bien qu'il peut décider de changer la licence de son programme (dont il a le copyright), même les anciennes versions, et créer ainsi une nouvelle branche (un duplicata) relicenciée.
        Ainsi, la compagnie peut facilement changer de branche, et respecter la nouvelle licence.
        Si malgré tout, la SFLC leur cherche des noises pour une version qui n'est plus utilisée, c'est qu'en plus d'être des rustres (qui se fichent de l'auteur en se cachant derrière l'ultime bien universel™), ce sont des connards et des abrutis qui portent bien préjudice à la réputation de l'auteur, et à la boite (qui décidera sans doute de se passer désormais de LL).


        Autant je suis pour qu'on attrape les violeurs de licences libres, autant je suis aussi pour qu'on cherche d'abord un accord à l'amiable entre tous les partis concernés avant de sortir l'artillerie lourde. Et les partis concernés, c'est pas tout le monde du LL et ses représentants, c'est avant tout ceux qui ont les droits sur le code et ceux qui utilisent le code de manière litigieuse…


        Si je fais tomber 2 euros, qu'un clochard les ramasse et s'achète à bouffer, de quel droit toi ou la SFLC, vous allez engueuler le pauvre gars, si moi ça ne me dérange en fait pas qu'il utilise cet argent pour lui ?
        • [^] # Re: Nonnnc

          Posté par  . Évalué à 3.

          La Sflc à déjà tenté plusieurs règlement à l'amiable qui ont échoués.
          Sur ce principe, ils n'ont pas attaqué directement comme des chien enragé...

          Demander à l'auteur si elle peut défendre la GPL? Mais c'est son rôle, bien sur qu'elle peu! Et encore une fois, si l'auteur voulait que sont programme soit sous GPL, il doit en assumer les conséquences, bonne ou mauvaises!
        • [^] # Re: Nonnnc

          Posté par  . Évalué à 2.

          « Euh, d'une part je comprend pas pourquoi je me fais moinsser pour dire que selon moi la SFLC devrait demander quand même, d'autre part je rappelle que l'idée de changer de licence avait été évoquée pour le noyau linux il y a pas si longtemps, un ou deux ans ptet. »

          Quel rapport entre faire respecter un logiciel publié sous licence GPL et changer la licence du logiciel ?

          « Il en résultait que ça n'était pas possible, car on ne pouvait contacter tous les patcheurs pour leur demander s'ils acceptaient de changer la licence de leurs modifications. »

          C'est tout à fait exact, mais j'ai du mal à comprendre ton besoin de rapprocher le besoin de changer la licence d'un projet avec le respect d'un précédent travail déjà publié sous une licence précisée au moment de la distribution. Le code distribué ne peut pas se voir appliquer un changement de licence. Sinon, cela veut dire que n'importe qui peut te donner un logiciel (libre ou propriétaire) et t'imposer de nouvelles conditions à tout moment sans te demander ton accord auparavant.

          Donc non je ne peux pas être d'accord avec ton affirmation, aussi nuancée soit-elle :
          « […] il peut décider de changer la licence de son programme (dont il a le copyright), même les anciennes versions […] »

          « Si malgré tout, la SFLC leur cherche des noises pour une version qui n'est plus utilisée, […] »
          Les produits présentés dans la plainte sont toujours en vente, et il y a donc des acheteurs qui vont utiliser le code distribué dans le produit avec la licence choisie au moment de la conception du logiciel. La version défendue du logiciel est donc utilisée. Ensuite c'est au tribunal d'estimer la qualité des preuves fournies, notamment le numéro de version (difficile si le code a été altéré et la référence supprimée).

          « Si je fais tomber 2 euros, qu'un clochard les ramasse et s'achète à bouffer, de quel droit toi ou la SFLC, vous allez engueuler le pauvre gars, si moi ça ne me dérange en fait pas qu'il utilise cet argent pour lui ? »

          Effectivement, personne n'a rien à dire, vu que tu as agit délibérément en abandonnant ta (tes) pièce(s) sur le domaine public.
          Dans le cas d'un logiciel protégé par la licence GPL, l'auteur a fait le choix délibéré de ne pas laisser traîner sa contribution dans la nature mais la dépose en lui adjoignant une protection. Pour reprendre ton analogie (même si ça ne peut pas être parfait bien matériel/immatériel), cela correspondrait à déposer tes 2 euros dans un coffre fort sur la voie publique. Et qu'ensuite tu donnes le code pour y accéder à une connaissance en lui demandant de toujours laisser les 2 euros dans le coffre mais en le laissant libre de faire ce qu'il veut, rajouter de l'argent, modifier les pièces, peindre le coffre fort, …. tout en le contraignant à donner les mêmes libertés s'il donne le code d'accès à une autre personne.
          Un justiciable aurait évidemment le droit de se plaindre s'il constate quelqu'un forçant le coffre fort avec un pied de biche.
    • [^] # Re: Non

      Posté par  . Évalué à 2.

      « Car l'auteur (s'il est le seul et unique auteur) peut très bien dire « bon, ben en fait, je change ma licence GPL en licence MIT, et comme ça, tant mieux s'ils utilisent mon code. »

      Si la licence du logiciel distribué n'est plus la licence GPL, le SFLC et la FSF n'ont plus de raison de «faire respecter la licence GPL».

      Par contre, si à l'époque des faits, la seule version disponible était GPL, il y a bien infraction de la licence et la FSF et le SFLC sont légitimes pour se demander s'il y a ou non violation. Dans ton cas très précis (un seul auteur), la FSF ne pourra rien faire sans son accord. Par contre dès qu'un logiciel est écrit à plusieurs mains, il suffit que l'un des auteurs veuille défendre sa contribution pour que ce soit possible.

      S'agissant de cette situation la plupart du temps, je reformule la question initiale : « Cher journal, penses-tu qu'il est du devoir du SFLC de passer outre les souhaits d'un des auteurs dans le but de faire respecter la licence GPL ? »
      • [^] # Re: Non

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je complète une inexactitude dans mon propos : « il suffit que l'un des auteurs veuille défendre sa contribution pour que ce soit possible ».

        En fait en droit français, il y a eu une jurisprudence sur la validité de la licence GPL qui remonte au 16 septembre 2009 [1].
        Dans cet arrêt, le tribunal estime qu'il n'est pas nécessaire d'être un auteur pour demander le respect de la licence GPL, du moins en France.
        Le commanditaire d'une solution informatique qui s'était vu remettre un produit final contenant des bouts de code sous licence GPL a pu réclamé directement le respect de la GPL et la mise à disposition du code licencié en GPL, en tant qu'utilisateur final.

        En somme, il est possible, en France, de demander le respect de la GPL à partir du moment où l'on est un utilisateur du produit.

        [1] http://fsffrance.org/news/article2009-09-22.fr.html

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