Créer et utiliser des cours en ligne avec Google et edX

Posté par  . Édité par Davy Defaud, Nÿco, Benoît Sibaud, Benoît, baud123 et olivierweb. Modéré par claudex. Licence CC By‑SA.
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8
oct.
2012
Éducation

Parmi les plates‐formes d’apprentissage en ligne (e‐learning, learning management system, LMS ou learning support system, LSS), deux projets importants sont récemment apparus sur le marché. L’un est issu des laboratoires de Google, Course Builder, publié sous licence Apache 2.0. L’autre est produit par la co‐entreprise edX, née du partenariat entre le MIT et l’Université Harvard, et permet l’utilisation d’une plate‐forme venue du MIT : MITx.

Course builder

Ce logiciel est censé proposer un cadre de travail réduit à l’essentiel pour publier des activités de cours et des évaluations. Il inclut également les fonctionnalités de base d’un forum et un système d’enregistrement et d’authentification des étudiants.

Google a également créé une large documentation (pour l’instant en anglais uniquement) sur la création de cours et sur sa mise en œuvre. L’application multi‐plate‐forme est écrite en Python avec le framework Django et fonctionne sur la plate‐forme Google App Engine.

Selon l’annonce, plusieurs universités à travers le monde, y compris l’Université Stanford et l’École polytechnique fédérale de Zurich, ont exprimé leur intérêt à utiliser le logiciel pour créer une partie de leurs cours en ligne.

Les utilisateurs doivent être conscients que, puisque les cours sont faits avec App Engine, une utilisation importante entraînera des frais d’utilisation. Mais selon la compagnie, un cours avec un maximum de 300 élèves devrait fonctionner gratuitement sur la plate‐forme.

Les prérequis à l’usage de Course Builder, exprimés dans sa documentation, sont une première expérience dans la création de supports de cours, et des connaissances en HTML et JavaScript.

edX

Les deux universités fondatrices, Harvard et le MIT, ont été rejointes par une troisième en juillet : l’Université de Berkeley.

Le but est d’offrir des cours interactifs de ces trois institutions — gratuitement — à tous ceux qui dans le monde disposent d’une connexion Internet. À titre d’exemple, l’un des premiers cours mis en ligne sur ce dispositif en mars, Circuits and Electronics, pourtant soumis à des prérequis en physique, calculs et équations différentielles, a réuni un total de 155 000 inscrits, dont 9 000 ont dépassé la mi‐parcours, et 7 157 réussi le cours dans son ensemble. L’équivalent de 40 ans d’étudiants dans ce domaine au MIT d’après Anant Agarwal, le président de edX et professeur d’informatique et d’ingénierie au MIT.

edX publiera sa plate‐forme d’apprentissage en open source, pour qu’elle puisse être utilisée par d’autres universités et organisations qui souhaitent l’héberger. Ainsi, toutes les organisations ou individus intéressés seront en mesure d’aider edX à améliorer et ajouter des fonctionnalités à cette technologie (MIT news, 19 juin 2012).

Autres

Derrière ces deux poids lourds américains, on pourra citer les logiciels propriétaires majeurs que sont Coursera et Udacity, la plateforme Khan Academy dont la particularité est de s'appuyer principalement sur des cours en vidéo (MIT et Apache 2.0 pour le code et CC By Nc Sa 3.0 pour les vidéos), les logiciels libres Moodle (GPLv3), très implanté dans le milieu universitaire français, ainsi que Claroline et ses dérivés : Dokeos et Chamilo (GPL). Et un autre LMS francophone : Ganesha (GPLv2+). Enfin citons Sakai (ECL-2.0), Atutor (GPL), ILIAS (GPL), Metacoon (GPL) et eFront (CPAL).

La plupart de ces plates‐formes d’apprentissage s’appuient sur les spécifications SCORM, garantes de certains critères d’accessibilité, d’interopérabilité et de ré‐utilisabilité des ressources pédagogiques.

Ce rapide tour d’horizon mériterait plus de développement, et notamment des comparaisons en termes de fonctionnalités et utilisabilité, mais vos témoignages pourront peut‐être y concourir, et sinon une autre dépêche ?

Aller plus loin

  • # KhanAcademy proprietaire ?

    Posté par  . Évalué à 0.

    il me semble que le site web et les exercices de khanacademy.org soient sous licence MIT https://github.com/Khan

    l'expression "les propriétaires" utilisé toute seule ici, est une utilisation stupide. D'autant plus que les logiciels dit "libres" ont des propriétaires également.

    si on parle de "libre" alors parlons de "logiciels privateur", sinon autant dire OpenSource a la place de libre.

    ou au moins ajouter le mot "logiciel": "les logiciels propriétaires"

    c'est pas dur, bordel.

    • [^] # Re: KhanAcademy proprietaire ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 09 octobre 2012 à 09:29.

      J'ai rajouté logiciels devant. Par contre j'ai dû mal à savoir si c'est l'intégralité du site (à part les vidéos qui sont sous CC By Nc Sa 3.0) ou du code de KhanAcademy qui est dispo sur le github, ou juste des extensions ou outils d'exploitation. Je ne trouve pas grand chose à ce propos sur leur site principal.

      EDIT: Wikipedia dit Khan Academy also provides a web-based exercise system that generates problems for students based on skill level and performance. The exercise software is available as open source under the MIT license

  • # Utilisateur déçu de Moodle

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    En tant qu'enseignant, j'ai été confronté à l'outil Moodle pour des cours d'informatique (niveau école d'ingénieur) auxquels j'ai participé. J'ai trouvé la chose assez laborieuse, notamment, s'agissant d'un projet pour lequel les élèves devaient déposer des fichiers sources et un rapport.

    Peut-être que l'outil était très mal configuré, mais en tout cas, je n'ai pas trouvé d'autre solution que de récupérer les fichiers soumis un par un pour chaque étudiant (heureusement, on leur avait demandé de faire un zip avec tous les fichiers source). Pas moyen de récupérer d'un seul coup tous les fichiers d'un groupe de TP.

    Résultat, un amas de fichiers zip, avec presque autant de conventions de nommage que d'élèves (pour ça, les élèves sont désespérant : incapable de suivre des consignes élémentaires…). Certains qui compressent les fichiers dans un dossiers, d'autres non, etc…

    Bref 300 clics dans le navigateurs et une cinquantaine de renommage plus tard, je pouvais enfin commencer à lire leur prose.

    Dans un autre cours, on leur faisait faire un checkout par svn avec tous les fichiers vides déjà créés, puis soumission avec svn commit. Donc, aucun problème de nommage et possibilité de récupérer tout à la fois pour le correcteur, voire de faire des sous-dossiers pour les groupes de TP, avec de simples liens symboliques. Possibilité de lancer des tests unitaires automatiques sur le serveur, etc…

    J'ai remarqué la même façon de procéder en suivant un cours sur Coursera : les fichiers sources sont soumis via ̀sbt (avec un simple sbt submit), testés et évalués automatiquement côté serveur. Mais je pense que c'était spécifique à un cours (portant sur la programmation fonctionnelle en Scala), car pour un autre cours, il fallait envoyer un zip des sources…

    En tous cas, en tant qu'enseignant universitaire, je suis très intéressé par ces initiatives. Le point clé pour moi, c'est la flexibilité de l'outil, et surtout d'éviter les interfaces qui nécessitent 15 clics pour réaliser une action qui devra être reproduite pour chaque élève ! On a le même problème lorsqu'il faut entrer les notes pour 200 étudiants : ils ont jamais pensé à la fonction import CSV ?! Non, il faut les recopier une par une depuis les cellules du tableur, en priant le ciel de ne pas faire d'erreur de saisie, ou de se décaler d'une ligne en cours de route…

    C'est pas forcément évident de concevoir quelque chose qui soit à la fois simple pour l'élève, l'enseignant, et la personne chargée de déployer et de maintenir l'outil, mais qu'est-ce qu'on perd parfois comme temps lorsqu'on est obligé de se servir d'un outil qui n'a pas été pensé par (ou pour) ceux à qui il est destiné !

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