Interview de G. Collomb, Sénateur-Maire de Lyon

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fév.
2007
Microsoft
Vous en avez certainement entendu parler, le Grand Lyon a signé - ce 1er février 2007 - un partenariat avec Microsoft pour développer des projets numériques… Pourquoi Microsoft et quid des logiciels libres, des formats ouverts, de l’interopérabilité ? Veni, Vidi, Libri a tenu à en savoir un peu plus… et Gérard Collomb, le Sénateur-Maire, et président du Grand Lyon, nous répond.

Après l'interview de R. Cazenave, député de la 1ère Circonscription de l'Isère, sur la migration de l'Assemblée Nationale vers une solution 100% libre, Veni, Vidi, Libri propose cette fois l'interview de l'instigateur du partenariat entre la ville de Lyon et Microsoft.

Notez que les interviews sont sous verbatim : copyright © 2006 / 2007 - (L’Association) Veni, Vidi, Libri.
Pour faciliter la diffusion des entretiens, les droits de reproduction intégrale, de diffusion et de représentation intégrale sont conférés à tout public, sur tout support, jusqu’à destruction desdits documents ou dissolution de l’association.

Aller plus loin

  • # Contraste...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Richard Cazenave maîtrise parfaitement son sujet, nous le savions déjà et cette interview le confirme pleinement. Nous avions pu en effet discuter longuement avec lui aux RMLL à Nancy. Manifestement, il a tout juste et sait de quoi il parle.

    Il n'en est pas de même pour Gérard Collomb qui avoue « je ne connais que de nom, les principaux logiciels libres ». Autant dire qu'il ne fait que répéter ce que lui ont appris les commerciaux qu'il a pu rencontrer.
    Cela se remarque pour son avis sur le RGI qui est un copié-collé des communiqués de Microsoft. Il ose mettre en cause la méthode de consultation alors qu'il avoue ne pas y avoir participé !
    Il croit que Microsoft a changé de ton et de stratégie... Il devrait plutôt lire la fable de La Fontaine : Le loup devenu berger http://perso.orange.fr/yjohri/LaFontaine.html

    Il raisonne avec les modèles économiques du passé. C'est d'ailleurs le cas de beaucoup de personnes qui croient éternels ces modèles issus de l'ère industrielle alors que nous sommes entrés dans l'ère de l'information.

    Le pire est sa conception de l'interopérabilité. Il n'a manifestement pas compris ce qu'était un format ouvert et encore moins une spécification d'interface.

    Ces deux interviews sont bien faites et les questions pertinentes. Il reste maintenant un travail à accomplir, c'est d'aller expliquer à Gérard Collomb que ses "conseillers" l'ont roulé dans la farine.
    • [^] # Re: Contraste...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Au jour d'aujourd'hui, ne pas utiliser Firefox comme substitut d'IE même sous Windows pose effectivement là en matière de "connaissance des grands logiciels libres".

      Lyon est une ville riche : je suppose qu'ils se feront tondre encore bien longtemps.
      • [^] # Re: Contraste...

        Posté par  . Évalué à 4.

        "Au jour d'aujourd'hui"

        Bon sang, pitié !!!!
        Francais, lâchez-nous avec cette expression à la noix !!!
        • [^] # Re: Contraste...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          À la lumière de cette lumière c'est vrai que l'expression de cette expression pue du cul. Je pense que la faute de cette faute revient en partie aux journalistes.
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  . Évalué à -1.

            ils ont bon dos les journalistes...
    • [^] # Re: Contraste...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Je dirais de M. Collomb est contradictoire. D'un côté il dit savoir mais quelques lignes plus bas il avoue qu'en faite il sait pas. On peu pas lui en vouloir à lui il est Maire et non informaticien. Au contraire j'irais plutôt intérroger le DSI de la Mairie de Lyon.

      Une idée en l'air, toute les entreprises Lyonnaise travaillant et vivant du libre devraient écrire une lettre à M. Collomb pour qu'il se rende compte du nombre de personne que ça peu faire dans ça ville et éventuellement lui proposer une rencontre (accompagné de sont service informatique) avec ces acteurs locaux pour leurs expliquer réellement ce qu'est le logiciel libre.

      Born to Kill EndUser !

      • [^] # Re: Contraste...

        Posté par  . Évalué à 4.

        il avoue qu'en faite il sait pas. On peu pas lui en vouloir à lui il est Maire et non informaticien. Au contraire j'irais plutôt interroger le DSI de la Mairie de Lyon.


        Exactement par contre il a des idées bien arrêtées sur un aspect du dossier (économique), un modèle de développement (celui du propriétaire), il est persuadé que les conseillers de Ms ne sont là qu'en parfaite impartialité. Bref soit il fait confiance au DSI ou soit il s'intéresse au dossier et il le creuse réellement.
        Son discours est beaucoup trop empreint de marketing et de langue de bois.
        • [^] # Re: Contraste...

          Posté par  . Évalué à 2.

          il est persuadé que les conseillers de Ms ne sont là qu'en parfaite impartialité.

          ben voyons, il est né de la derniere pluie, forcement, c'est juste le maire de la seconde ville de france, il avait jamais rencontre le moindre commercial/industriel avant cette affaire, le relationnel et ce genre de choses, il connait pas, il a vecu enferme dans une grotte ces 30 dernieres annees...

          Putin, mais qu'est ce qu'on peut lire comme conneries...
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  . Évalué à 3.

            L’appui de Microsoft pour faire de Lyon une ville pionnière dans l’administration électronique repose essentiellement sur du conseil afin qu’une démarche de gestion de la relation au citoyen se mette en place [..]Cet appui ne préfigure donc aucunement des choix technologiques qui en découleront puisque le partenariat signé avec Microsoft ne repose pas sur une relation commerciale et ne comporte aucune exclusivité.

            Ce qui se traduit par : Ms est là en parfaite impartialité pour nous conseiller.

            Moi je ne fais que lire je ne présuppose de rien sur la vie de ce brave homme ces 30 dernières années. Tu dois être plus intime.

            (et qu'est-ce qu'on peut lire comme grossièretés au passage)
            • [^] # Re: Contraste...

              Posté par  . Évalué à -4.

              Mais oui, prend les pour des jambons...
              Nan, et puis surtout si les conseillers ne font que de la pub ehonte pour microsoft, ca va pas du tout se voir...

              Mais toi, forcement (enfin, je dis toi, c'est rhétorique, te sens pas visé), en lisant une interview de 3 pages, t'as compris tous les tenants et aboutissants du projet, pas comme ces gens qui ont passes des semaines en equipe dessus.

              Mais j'oubliais, ils sont idiots et incompetent!!! Forcement, ils ont choisi de travailler avec microsoft!!!

              Bien sur, ils auraient fait appel a une SSLL pour du conseil, ca aurait ete le conseil le plus impartial de la planete, voire de l'univers.

              J'aimerais voir les reactions ici meme si on imputait a des libristes ne serait ce que le dixieme de l'incompetence qu'on attribue a ces gens...

              Bref, je suis pas en train de dire que c'est une tres bonne chose, ni une mauvaise d'ailleurs.
              Juste qu'avant de prendre le maire de la 2de ville de france pour un lapin de 3 jours, je vais peut etre me poser un minimum de question et eviter de statuer aussi fermement sur la competence d'une equipe que je ne connais pas sur un dossier dont je n'ai pas le dixieme des elements en mains...
              • [^] # Re: Contraste...

                Posté par  . Évalué à 3.

                Mais oui, prend les pour des jambons...

                Ou pour des jésus, c'est plus local.
    • [^] # Re: Contraste...

      Posté par  . Évalué à 4.

      "c'est d'aller expliquer à Gérard Collomb que ses "conseillers" l'ont roulé dans la farine."

      Si ce n'était que lui....encore....

      :-)
    • [^] # Re: Contraste...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Il ose mettre en cause la méthode de consultation alors qu'il avoue ne pas y avoir participé !
      On ne s'est pas génés nous mêmes pour critiquer les procédures de passage de DADVSI ou de tentative de passage en force des brevets logiciels alors que la quasi totalité d'entre nous n'y a pas participé. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant.
      Et puis, j'imagine tout à fait le fondement de sa remarque concernant les différences entre la diversité logicielle d'un ministère ou de la totalité des services d'une mairie. Pour peu que la consultation ait un peu occulté l'aspect municipal au profit du national ...

      Moi c'est plus ces deux phrases que je trouve étranges :
      Je pense qu'il existe aussi une place pour l'économie du logiciel en Afrique comme il en existe une en Inde ou en Chine. Cependant, il ne faudrait pas, sous prétexte que l'Afrique n'ait pas les moyens de payer des licences que les Africains soient les parents pauvres du logiciel.
      On dirait que dans son esprit, le logiciel libre c'est un peu le soft discount pour pauvre.

      L'autre truc vraiment interessant, c'est sa remarque sur l'échec du passage de Munich au libre. Il ne faut vraiment pas se louper en ce bas monde publicitaire :)

      Dernière chose qui me plait beaucoup c'est la remarque sur qui porte les innovations dans le monde libre et qui en retire des bénéfices. Admettons que ce soit vrai, ça me semble un peu normal que les moteurs de l'innovation soient ceux qui en bénéficient le plus, non ?
      • [^] # Re: Contraste...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        En parlant de Munich, c'est vrai que la migration est un échec?! Je croyais qu'elle avançait lentement mais surement...

        Donc si quelqu'un peut me dire ce qu'il en est de Munich, je suis preneur!

        Mathias
        • [^] # Re: Contraste...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Oui, la migration de Munich avance.

          http://www.heise.de/newsticker/result.xhtml?url=/newsticker/(...)


          Madame la maire utilise désormais un poste KDE et explique :
          "Ich bin zwar kein Computerfreak, muss aber zugeben, dass die Umstellung auf die neue Software einfach war" à comparer avec l'ignorance revendiquée de Collomb.

          Il y a un respect pour la technologie en Allemagne dont on peut rêver en France. Angela Merkel est chimiste. Qui pourrait imaginer en France qu'un ingénieur ou quelqu'un avec une formation scientifique poussée puisse accèder à un poste politique élevé ?
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  . Évalué à 2.

            Qui pourrait imaginer en France qu'un ingénieur ou quelqu'un avec une formation scientifique poussée puisse accèder à un poste politique élevé ?


            Oula on a eu quelques ministres qui sont scientifiques tout de même, je pense à claudie haigneré mais ce ne doit pas être la seule.
            • [^] # Re: Contraste...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Claude Allègre pour ne citer que lui ...
            • [^] # Re: Contraste...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Claude Allègre, aussi. Cela dit il doit y avoir autant de noms de sportifs qui me viennent à l'esprit ... des médecins, sinon (Douste-Blazy)
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  . Évalué à 5.

            Euh... Polytechnicien, ça compte ?

            Parce que dans ce cas, on a Valéry Giscard d'Estaing, Francis Mer (économie, 2002-2004) et Christan Sautter (économie, 99-2000), François Loos (industrie, 2005-, DEA de maths), Zuccarelli (fonction publique, 97-2000), Dondoux (commerce, 97-99) pour n'en citer que des récents.

            Sinon, on a aussi Goulard qui est centralien (enseignement supérieur, 2004-), Alain Poher (ancien président du Sénat) diplômé des Mines Paris, Thierry Breton (économie, 2004-) de Supélec, etc.

            Sinon, comme l'indiquait un commentaire plus haut, on a eu Kouchner, Douste-Blazy, Haigneré, Mattéi... qui sont médecins, Jean-François Lamour qui est kiné (et par ailleurs licencié en chimie), Larcher qui est véto, Voynet anesthésiste.

            On a aussi Vaillant biologiste, Allègre géochimiste, Cochet enseignant-chercheur en maths.

            Si on compte les économistes, on a aussi Strauss-Kahn, Moscovisci, Lipietz.

            Bon, ensuite, c'est sûr que la filière majoritaire est droit ou Sciences Po, ENS ou ENA. Mais on ne manque pas trop de gens à formation scientifique.

            Quant à rapprocher ça de l'adhésion au libre... Comme tu veux, hein, mais nos scientifiques de formation n'ont pas été forcément les plus grands défenseurs du logiciel libre en politique, tandis que Christian Paul (ENA), Richard Cazenave et Frédéric Dutoit n'ont pas de formation scientifique poussée.
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            "Ich bin zwar kein Computerfreak, muss aber zugeben, dass die Umstellung auf die neue Software einfach war"


            On dirait que le chat a marché sur le clavier. Quelqu'un pour traduire ? Merci d'avance.

            Les allemands pourraient quand même parler français comme tout le monde ! Ou anglais, à la limite...
    • [^] # Re: Contraste...

      Posté par  . Évalué à 6.

      L'Interview est très intéressante. Alors que l'on aurait pu attendre le contraire, les socialistes au pouvoir que ce soit à la mairie de Paris ou de Lyon ont fait le minimum syndical pour le logiciel libre.

      Pour Delanoé et Collomb, l'informatique c'est quelque chose de compliqué, un peu dangeureux et américain qui ne mérite aucun investissement politique. Collomb exprime clairement que contre un petit rabais de Microsoft et un chèque de la fondation Gates pour les bonnes oeuvres de Lyon en Afrique, on peut vendre la peau de l'ours. Il faut contraster cela avec la décision de la mairie de Munich où le passage à la bureautique libre est un projet phare de la majorité socialistes-verts.

      Il y a un rapport très paradoxal de la gauche socialiste française vis-à-vis de l'innovation technologique, à la fois ils expliquent qu'elle est la voie de l'avenir pour la France et de l'autre ils sont extrêmement frileux devant les changements technologiques qui sont perçus comme introduisant des perturbations, supprimant des emplois.
      • [^] # Re: Contraste...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        >>>la mairie de Paris ou de Lyon ont fait le minimum pour le logiciel libre

        Je sais pas, je ne bosse pas à la mairie de Paris, mais j'ai noté ça

        http://www.mairie13.paris.fr/mairie13/jsp/site/Portal.jsp?pa(...)

        ウィズコロナ

        • [^] # Re: Contraste...

          Posté par  . Évalué à 1.

          Faire du bla-bla sur les licences libres, afficher des pétitions de principe, c'est bien différent d'agir avec son carnet de chèque pour financer les entreprises françaises du libre.

          Le rapport Unilog commandé par la mairie de Paris en 2004 résume bien l'esprit : Du logiciel libre oui, mais point trop n'en faut et uniquement quand il s'adapte à note schéma directeur. Surtout ne brusquons pas nos utilisateurs et nos informaticiens maisons.
          http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?portal_compon(...)

          Après, il ne faut pas s'étonner du triste état financier de Mandriva.
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  . Évalué à 4.

            Euh... Tu t'es renseigné sur la mairie du 13e ou pas du tout ?

            La mairie du 13e a entre autres créé l'espace public numérique des Olympiades, qui fournit des ordinateurs en accès libre, tous équipés de logiciels libres, mais aussi des formations orientées bureautique, utilisant OpenOffice, Firefox, Thunderbird, Gimp, spip...
            L'EPN a aussi des partenariats avec les écoles du 13e, des assoces (d'insertion, de jeunes, etc.) pour proposer des activités avec des logiciels libres.

            Les bornes d'accès à la mairie sont sous un OS libre et équipées de logiciels libres, tous les postes de la mairie sont équipés de Firefox et OpenOffice. C'est ce qui lui a valu le label « Ville internet, mention libre ».

            Donc bon, je pense que c'est un peu abusé de parler de « bla-bla » et de « pétitions de principe », parce qu'en attendant ces actions sont concrètes, visibles pour les citoyens et nécessitent un investissement financier considérable.

            La ville de Paris fait des choix différents, tout le monde est déçu de sa marche arrière sur les logiciels libres, mais pour autant, il y a des gens qui bougent et la mairie du 13e en fait partie.
    • [^] # Re: Contraste...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Pendant que j'y pense, je donne une suite à notre discussion initiée ici

      http://linuxfr.org/comments/784346.html#784346

      concernant Openoffice.

      Voici un exemple des problèmes que j'ai mentionné dans le lien ci-dessus qu'on peut avoir lorsqu'on fait des présentations et que l'on utilise Impress, et qui montrent pourquoi malheureusement, Microsoft powerpoint n'est pas actuellement remplaçable par Impress dans le cadre de mes besoins, en tout cas :

      http://blogbeebe.blogspot.com/2007/02/openoffice-21.html
      • [^] # Re: Contraste...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Ouais, t'as bien raison, ils savent pas implémenter un format non-documenté chez OpenOffice, quelle bande de tocards !
        • [^] # Re: Contraste...

          Posté par  . Évalué à 2.

          tocards ou pas c'est pas ca la question, on s'en cogne.

          Et ca change pas grand chose au resultat final....
          Les bonnes excuses, on peut en trouver des milliards, et memes des vraies qui marchent.

          Mais bon, on s'en fout de savoir qu'ils "pourraient le faire s'ils avaient les specs", en l'occurence, ils les ont pas les specs.
        • [^] # Re: Contraste...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Euh...là, faut que tu expliques.

          odp, c'est bien LEUR format, non ?

          Bon.

          Sous odp ou sous ppt, les présentations sont MOCHES quand on les travaille et quand on les lit sous Openoffice, c'est un fait.

          J'utilise Openoffice pour tout SAUF, malheureusement, pour les présentations, parce que c'est moche, et le lien que j'ai donné illustre bien ce problème.

          La cause, j'en sais rien, je ne suis pas programmeur.
          Mais le fait est que pour certaines utilisations professionnelles, c'est inutilisable.
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  . Évalué à 1.

            EUH.....

            le ppt pour une utilisation professionnelle c'est inutilisable. Pour vendre un plan d'action qu'on monte facilement avec un wizzard, 1 titre, 4 puces par page, ouais.

            Je n'ai jamais vu un seul power point valable dans ma triste vie, même aux journées oseo Anvar salons hoche paris avec le 'gratin' du milieu de l'innovation.

            Les gens qui veulent vraiment montrer un truc, ils font un vrai dossier papier et cela ne tiend pas dans les 15 slides pour décideurs prémachés. (ok c'est plus long, mais c'est plus bon

            /0\
            • [^] # Re: Contraste...

              Posté par  . Évalué à 0.

              Et tu ne savais pas que les décideurs sont aussi des professionnels?
              Je trouve au contraire très sain d'être capable de présenter 5 ans de travail clairement, en 15 minutes, et avec un support simple comme des transparents avec 1 titre et 4 puces par pages.

              [référence Bidochon inside]
              On ne peut pas être spécialiste en tout.
              • [^] # Re: Contraste...

                Posté par  . Évalué à 2.

                Alors je n'ai pas eu la chance dans mes 20 ans de carrières de tomber sur un bon comme toi capable faire 'sainement' une présentation en 15 minutes avec 1 titre et 4 puces, (même sur un projet simple et pas forcement 5 ans de travail) reflet de la réalité et de sa complexité.

                Soit le ppt est le désir de présenter LA seule solution possible choisie à l'avance (à quoi bon alors), soit il a pour objectif de présenter les solutions avec leurs perspectives laissant le soin à celui qui doit choisir/comprendre/analyser forger SON opinion et c'est trop merdique.

                Remarque : ce n'est pas tant après toi que j'en ais, mais bien l'utilisation de powerpoint et consort trop souvent utilisés pour masquer son incompétence ou pour simplifier à l'extrème (passant trop souvent à coté de points très importants à mettre en perspective.). Cette simplification induit, dans le monde du travail, des mécanique de raisonnements binaires qui, à mon humble avis, sont très préjudiciable à la compétitivité de l'espace professionnel.

                C'est un peu comme apprendre l'histoire avec un peplum, surement top fashion, mais peut êre un peu faible éducativement parlant.
                • [^] # Re: Contraste...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Tu reproches à l'outil d'être mal utilisé en fait. Effectivement, rendre une thèse sous la forme d'un powerpoint, c'est génant. Par contre, présenter une thèse avec des transparents bien faits, c'est très bien, et quand la personne est douée les différents points de vue sont mis en perspectives. Mais de toutes façons, tu ne pourras jamais tout apprendre pendant une présentation.

                  Par contre, je pense que quand tu as 15 minutes pour présenter quelque chose à des gens qui n'y connaissent rien (ou peu), une "présentation" est bien une façon efficace de communiquer.

                  Evidemment, si tu as trois heures, tu peux faire autrement!

                  Et puis, comme tu le dis à ta manière, il ne faut pas condamner l'outil sous prétexte que certains s'en servent mal.
            • [^] # Re: Contraste...

              Posté par  . Évalué à 2.

              L'art de faire dévier la discussion...

              Le powerpoint est utilisé dans des cadres professionels, et très bien utilisé, mais peut-être pas, j'en conviens, dans ton domaine.
          • [^] # Re: Contraste...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Sur ton blog, tu parlais d'un document créé avec MS Office et objet MS Visio qui ne s'ouvrait pas correctement avec OpenOffice, non ?
            • [^] # Re: Contraste...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Bon...ce n'était pas MON blog, mais juste un lien vers un quelquonque blog.

              Et oui, tu as raison quant à la séquence de création/visionage du document décrit dans le lien.

              Toujours est-il que les images présentes sur ce lien montrent juste ce que j'observe simplement en réalisant des présentations sous Openoffice, ou dans MSpowerpoint et en les visualisant sous Openoffice.

              Schémas tout moche et images toutes moches.

              C'est tout.
  • # La mutalisation du libre lui a échappé

    Posté par  . Évalué à 10.

    Cependant, et cela doit attirer notre attention, ni l’Adullact, ni la société de service qui a mis en oeuvre la solution ne sont prêts à financer l’installation de cette solution dans une autre ville. Ce qui pose la question centrale du coût d’utilisation consolidé des solutions libres.

    Cette remarque est importante, elle donne, à mes yeux, une certaine valeur à cette entrevue bien que je partage pleinement l'avis de Pierre Jarillon. Pour le rassurer, et inquiéter G. Collomb, on pourrait rappeler quelques projets de même nature entre Microsoft et des Universités qui ont assez rapidement tourné en eau de boudin, il ne faut en effet pas confondre investissement publicitaire et investissement technologique.

    Sur le fond cette question de la mutualisation est importante et mal comprise. Les entreprises commerciales (comme Microsoft, Oracle ou SAP) mutalisent car elles permettent de partager les coûts de développement entre plusieurs utilisateurs. Le problème est que cette mutalisation est couteuse (souvent plus qu'un facteur 10) et souffre de multiples effets de bord néfastes pour les utilisateurs.

    Cependant G. Collomb a un peu (mais pas trop!) raison quand il dit que ce n'est pas à UN utilisateur de supporter les coûts de mutualisation:
    - Il oublie que quand on développe en libre on ne réinvente pas constamment la roue et que l'on utilise largement du code produit par d'autres, créant ainsi un premier niveau de mutalisation
    - les coûts d'adaptation du logiciel proprio restent à la charge de chaque utilisateur, pourquoi en serait-il autrement pour le logiciel libre?

    Il n'en reste pas vrai que la mutalisation devrait au moins en partie être prise en charge par la collectivité, cela serait bien plus efficace que sa prise en charge par les logiciels propriétaires. Il me semble que des efforts comme EDOS (http://www.edos-project.org) ou le pôle de compétitivité Logiciel Libre (http://www.ouverture-paris-region.org/xwiki/bin/Main/) le réalisent. Et même l'Adallact, n'en déplaise à G.Collomb qui a du mal à voir plus loin que le bout de son nez: la mutualisation permise par l'adullact doit être évaluée sur l'ensemble des projets qu'elle supporte et non sur un seul.
    • [^] # Re: La mutalisation du libre lui a échappé

      Posté par  . Évalué à 4.

      Il parle aussi d'expérience concrête, avec la plateforme sous Zope. Certe Zope est le fruit d'un développement libre, mais si la plate forme développée sous Zope n'est utilisée que par eux la mutualisation est limitée, ne serait-ce que parce des frameworks de dev, il en existe aussi en proprio.

      Je pense que c'est cependant plus un problème d'organisation du projet : j'imagine il a été créé par et pour Lyon, en espérant que d'autres rejoindraient le train. Ça n'a pas été le cas apparemment, peut être parce que le projet n'avait rien de formidable. Une meilleure approche aurait été, amha de prévoir en amont la mutualisation avec d'autres villes, ce qui permet à la fois de donner de l'envergure au projet, de réduire les coûts de dev initiaux, d'augmenter le budget global du projet, d'avoir une meilleure vue des bsoins, plus d'idées peut être (tout ça dans l'idéal bien entendu)


      En fait tout ça me fait penser que malgré quelques passages langues de bois (le passage sur la position dominante de MS est magnifique), il est loin d'ignorer complètement le dossier, et même par les projets qu'il donne en référence qu'il a une vision un peu plus éloignée et centrée sur un seul point de vue que nous du problème. Et non, le fait qu'il ne connaisse pas de ll n'y change rien ;) A nous plutôt de voir ce qui colle, ne colle pas et comment le libre peut réagir aux trucs qui fonctionnent encore pas parfaitement dans le ll.
      • [^] # Re: La mutalisation du libre lui a échappé

        Posté par  . Évalué à -4.

        il est loin d'ignorer complètement le dossier
        on peut pas en dire autant de 99% de ceux qui postent ici et hurlent a l'incompetence nianiania...
    • [^] # Re: La mutalisation du libre lui a échappé

      Posté par  . Évalué à 3.

      Sur le fond cette question de la mutualisation est importante et mal comprise. Les entreprises commerciales (comme Microsoft, Oracle ou SAP) mutalisent car elles permettent de partager les coûts de développement entre plusieurs utilisateurs

      - les coûts d'adaptation du logiciel proprio restent à la charge de chaque utilisateur, pourquoi en serait-il autrement pour le logiciel libre?


      Si je suis bien ton raisonnement, tu insinues qu'une partie des revenus des logiciels proprios non modifiés sert à améliorer le logiciel et l'autre partie sert de cagnotte pour faire des développements adaptés aux entreprises, ce qui permet de ne pas demander trop d'argent à l'entreprise pour adapter son logiciel.

      Par contre le libre n'ayant pas de cagnotte, l'adaptation d'un logiciel est donc à 100% à la charge du client.


      Ce qu'oublie M. Gérard Collomb c'est que même si l'adaptation d'un logiciel libre revenait à être un peu plus cher qu'acheter et adapter un logiciel proprio, il y a fort à parier que dans le 1er cas l'adaptation soit faite par un société locale qui paiera ses charges et autres redevances et donc fera diminuer le chômage local. Au final on obtient un système gagnant-gagnant. Je ne parle même pas des avantages liés à la connaissance du source dans le cas de technologies de pointe ou sensibles...

      D'autre part, si plusieurs améliorations sont vraiment intéressantes pour tout le monde, elles seront tôt au tard accessibles à tout le monde pour le prix d'un logiciel libre qui est très souvent inférieur à celui d'un logiciel proprio, M. Gérard Collomb oublie également que s'il utilise un logiciel libre non modifié, le coût d'une migration vers la nouvelle version sera très inférieur à celui d'une migration d'un logiciel proprio. Cela c'est bien être pragmatique : économie sur le long terme, pérénnité des données. Bref son argumentaire est bien léger
  • # Il ne sait pas vraiment de quoi il parle...

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce qui m'agace un peu, ce sont ses appels successifs au besoin de pluralité alors qu'il va dans le sens du soutien d'un monopole déjà existant.

    Dans la même suite d'idée, un autre truc qui me fait rire (jaune) :
    « Je suis pour l’interopérabilité, mais aussi pour la pluralité. »

    Parce-que les solutions fermées de la soi-disant pluralité qu'il dit défendre permettent une interopérabilité qu'il fait mine de soutenir aussi ?
    Trop drôle.

    Il ne sait pas vraiment ce qu'il dit.

    Comme Philippe plus haut, je serais plus intéressé par une interview du DSI de la mairie de Lyon.
    • [^] # Re: Il ne sait pas vraiment de quoi il parle...

      Posté par  . Évalué à 9.

      Pour moi cette simple phrase suffit à donner l'étendue des dégats :

      Il me semble périlleux de mettre en place un référentiel qui, en imposant un format en exclut un autre


      S'il savait vraiment de quoi il retourne, jamais il ne pourrait critiquer les choix du gouvernement !

      Depuis quand les Logiciels Libre "imposent" des formats en en excluant d'autres ?

      A la base c'est quand même la communautée du Libre qui se bat pour éviter le cloisonnement commercial de l'information ...

      Depuis quand les solutions propriétaires propose des solutions "altruistes" permettant de s'affranchir du référentiel fournit ?

      C'est l'hopital qui se moque de la charité !
      • [^] # Re: Il ne sait pas vraiment de quoi il parle...

        Posté par  . Évalué à 1.

        En fait c'est un FUD récurrent de Microsoft auprès des maires de France.
        voir le communiqué d'Artesi IDF http://www.artesi.artesi-idf.com/public/article.tpl?id=12342
        et celui de l'Association des Petites Villes de France http://www.apvf.asso.fr/apvf_type.asp?id=20&com=34
        à propos du RGI.

        Selon ceux qui s'en font le relais, l'utilisation de l'ODF interdirait l'utilisation d'autres formats.

        Ce que j'en retire :
        1) Ces gens-là n'ont jamais utilisé OOo
        2) Quand c'est Microsoft qui le dit, les gens peuvent bien croire n'importe quoi.

        D'ailleurs, MS a une grande expérience du lobbying, ce qui leur donne un avantage sur ceux qui n'ont ni la même expérience ni les mêmes moyens. Et j'ai remarqué qu'ils semblent convoiter le titre de champion de la mauvaise foi, retournant - de manière bien évidemment totalement injustifiée - contre leurs concurrents les reproches qui leur sont faits chaque jour (notamment la vente forcée et l'absence d'interopérabilité).
  • # Ville > Ministère ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    « Par ailleurs, je pense que les villes, qui hébergent de multiples applications n’ont pas les mêmes problématiques que les grandes administrations et les ministères qui ont des coûts de migration sans doute moins élevés. »

    En fait je suis surpris par cette phrase. J'aurais cru qu'un ministère avait quand même une belle bardée d'applications notamment en comparaison à une mairie.

    Alors est-ce que c'est vrai, ou bien Lyon est un cas exceptionnel ou encore est-ce que son maire pipote ?
    • [^] # Re: Ville > Ministère ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Ce qui est sur c'est qu'il n'a aucune conscience comme il l'avoue au départ du monde informatique.

      Alors quand à dire qu'une administration à un coup de migration infèrieur à celui d'une mairie, aussi grande soit-elle, c'est carrement de l'ordre du fantasme.

      Jusqu'a preuve du contraire le plus petit ministere français, doit employer bien plus de monde que la Mairie de Paris (qui elle même emploie plus de monde que la mairie de Lyon).

      Donc déjà sur ce point les coups de formation sont supérieur.
      Et comme le fait remarquer Legrand Nicolas, un ministere regroupe plusieurs site en France , ou chacun heberge des dixaines d'applications.
      C'est bien plus colossal en terme de coût de migration d'application qu'une Mairie même celle de Lyon.

      Mais la ou je veut bien lui donner raison, c'est lorsque l'on ramène ce genre de choix sur du court terme (disont... le temps d'un mandat).
      Avec une vue à court terme une migration d'applications reposants sur des logiciels propriétaires vers les logiciels libre est importante.

      Maintenant dans une optique dirigée vers les citoyens, et je cite "au niveau du coût consolidé d’une solution (licence, maintenance, formation, évolution)" un politique devrait prendre en compte le "trés long terme". Et la la donne est tout autre.

      Lorsqu'il faudras migrer ses applications au plus tard dans 5 ans pour s'adapter au réalité numériques (et ensuite dans 10 ans , et rebelotte dans 15) ont auras atteint une somme qui dépasseras allègrement le coup initial de mise en place d'une solution libre qui elle se serait avérée bien plus stable sur le long terme. sans parler des licences trés couteuses à renouveler régulierement.
      Il aurait mieux fait de ne pas parler non plus d'"évolution": n'étant déjà pas au fait de ce qui se fait actuellement , comment l'avenir numérique, et ses coût, peuvent ils être utiliser ici comme argument ?


      Mais pour savoir cela il faut s'intéresser un minimum au sujet des système d'information, et à défaut, de rechercher à avoir plusieurs son de cloche, de différent spécialiste du marché et de préférence exterieur à ses propres services, et réellement neutre (c'est à dire maitrisant les technologies propriétaires et libres). La "connaissance précise du marché" n'étant pas suffisante :
      Les grossistes en fruits et légumes ont eux aussi une excellente connaissance du marché agraire. Ca ne leur empêche pas, de manière citoyenne, d'éttouffer petit à petit les producteurs locaux qui sont "trop cher" aujourd'hui face aux gros concurents étrangers , aux risques de tuer les producteurs locaux et de donner à leurs concurents étrangers, tout en sacrifiant la qualitée des produits frais, un monopole dont ils tireront évidement parti, au détriment des dits grossistes (et du pékin moyen en général par voie de conséquence.)
      • [^] # Re: Ville > Ministère ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Jusqu'a preuve du contraire le plus petit ministere français, doit employer bien plus de monde que la Mairie de Paris (qui elle même emploie plus de monde que la mairie de Lyon).

        Je ne suis pas sûr que le Ministère des Anciens-Combattants, par exemple, ait plus de personnels que la Mairie de Paris.

        Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

        • [^] # Re: Ville > Ministère ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Héhé touché :P

          Cela dit, est ce que le Ministère des anciens combattant a migré son parc sous Logiciels Libres ? (Parce que c'est quand même ce qui nous intéresse ici )

          Et avant tout , ont ils un parc informatique ? (blagounette gérontophobe ;P )

          Non j'avoue que j'ai mal choisit mes termes... j'aurais du dire "le plus petit ministère français ayant étudié la possibilité de passer à une solution Libre"
          • [^] # Re: Ville > Ministère ?

            Posté par  . Évalué à 1.

            Le ministère des anciens combattants dépend de la Défense, non ?

            Donc il n'est pas impossible qu'ils utilisent du libre :-)
  • # Capital / travail

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Il me semble que l'interview de monsieur Collomb mets en lumière deux points très importants. D'une part la relation capital/travail opposé entre économie du libre et économie du logiciel propriétaire; d'autre part, et corollaire important du premier, son incompétence dans le domaine de l'économie du logiciel.

    Monsieur Collomb prétend chercher à défendre les emplois de sa région et protéger l'économie du logiciel contre les atteintes des partisants du logiciel libre. Et il signe un accord économique avec microsoft. Pourquoi pas ? Mais plongeons nous dans les termes de l'accord : Microsoft fournit de la main d'oeuvre gratuite pour vendre ensuite --- éventuellement mais aussi très probablement --- des logiciels dont la valeur marchande ne peut exister que grâce à des lois les protégeants et leur donnant de fait le statut de capital. Le modèle économique est clair : valeur du travail = 0 (offert) valeur du capital = 100%. (Certains diront que j'éxagère mais ce sont les termes même de l'accord : « Concernant l’engagement financier de Microsoft, je tiens à préciser que Bill Gates n’est pas venu faire un gros chèque au Maire de Lyon ! L’investissement de Microsoft repose essentiellement sur la mise à disposition de ressources non financières. Ce qui est positif et responsable. Ce partenariat sera évalué dans un an et nous verrons quels bénéfices chaque partie a pu en retirer. »)
    Le modèle économique s'appuit totalement sur la capacité des dominants à imposer leurs lois aux dominés puisque autrement, le coût d'une copie de logiciel étant proche de zéro (quasi indépendamment des unités) le produit ne serait pas vendable.
    Opposé à microsoft, on trouve les logiciels libres. Ici, pas de valeurs artificiels imposée par des lois. Seul compte la compétence humaine et le travail associé puisque délibérement les auteurs renoncent à la valeur artificiel de leur travail générés par des lois faites pour gérer des problèmes bien différents tel que l'économie du livre.
    Il semble évident que le seul modèle économique défendant le travail est celui qui lui accorde de la valeur. Alors quand G. Collomb affirme qu'il veut défendre l'emploi grâce aux logiciels propriétaires il me semble qu'il prouve son incompétence en matière d'économie du logiciel.

    Remarquons également une phrase particulièrement choquante dans cette entrevue :
    « Cependant, et cela doit attirer notre attention, ni l’Adullact , ni la société de service qui a mis en ½uvre la solution ne sont prêts à financer l’installation de cette solution dans une autre ville. »
    Si quelqu'un doutait de ma thèse quant aux relation capital/travail dans les deux modèles économiques et des idées de monsieur Collomb sur ce sujet voici qui devrait achever de lex convaincre. Je traduis sa phrase : finalement le travail doit être gratuit et fait par des associations et ce qui a de la valeur c'est le logiciel. Voici qui lève toute possibilité de doute. Tant pis pour les emplois et vive le RMI.

    Arrêtons nous là. Il semble que tout soit dit. Soit cet homme ne sait pas de quoi il parle et répéte un discours de tout évidence mensonger, soit il manie le double language en prétendant se préocupper prioritairement d'emplois. Il me semblait important de souligner encore les différences fondamentales entre logiciels libres et propriétaires qui consistent en la valeur accordée au travail. Evidemment tout le monde sait cela ici. Mais on ne le répétera probablement jamais assez pour que cela reviennent jusqu'aux oreilles de tout nos élus et que le public non avertis en soit conscient.

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # Langue de bois

    Posté par  . Évalué à 2.

    Extraits choisis de M. Gérard Collomb,

    Cependant, il ne faudrait pas, sous prétexte que l’Afrique n’ait pas les moyens de payer des licences que les Africains soient les parents pauvres du logiciel. »


    Curieux raccourci pour quelqu'un qui parle de pluralité, non ?: logiciel libre = gratuit = qualité inférieur... Bizarre


    Je n’oublie pas que de grandes sociétés présentes à Lyon (comme CEGID) mais aussi un grand nombre de PMI / PME développent des solutions propriétaires qui leur permettent, par leur modèle économique, une rentabilité, une croissance et un développement de l’emploi dans notre agglomération.


    Je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment beaucoup de PME qui développent des logiciels propriétaires dans cette région

    Bref, je crois qu'il essaie de nous dire diplomatiquement : "je m'en fous du libre; je n'y connais rien de plus on m'a parlés de coûts cachés, de problèmes avec la propriétés intellectuelles et vu qu'on peut se payer des licences ...."
    • [^] # Re: Langue de bois

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment beaucoup de PME qui développent des logiciels propriétaires dans cette région


      Il y a quand même pas mal de SSII dans le coin ... et un logiciel proprio n'est pas forcement destiner au grand public. SAP et les progiciels ne sont pas en reste. Pour travailler "dans cette région" même etant jeune diplomer tu peut te faire appeler régulièrement pour un poste "dans cette ville". Il n'y a pas qu'a paris ou on fait du dev ...
      • [^] # Re: Langue de bois

        Posté par  . Évalué à 1.

        J'ai dit = "je ne suis pas sûr", cela veut dire que finalement je n'en sais rien, aucune source ne vient prouver qu'il y a beaucoup de société qui développe en proprio. La plupart des SSII gagne en faisant du service et du dev. sur mesure, pas forcément du logiciel propriétaire.

        Quand on développe qq chose pour un client, ce n'est pas le soft qui est payé mais sa création et sa maintenance, en plus, il n'est pas certain qu'on puisse le revendre à un autre client. Je fais donc une différence entre ce qui est développé spécifiquement pour un client et ce qui est développé pour plusieurs clients.
    • [^] # Re: Langue de bois

      Posté par  . Évalué à 1.

      J'ai moi aussi été choquée par le côté « c'est gratuit donc ça ne vaut rien », auquel s'ajoute un fond colonialiste déplorable.

      La transposition automatique de notre mode de vie, en l'occurrence de notre mode de consommation, à l'Afrique, me laisse pantoise. Non seulement il n'imagine pas une seule seconde remettre en question le quasi-monopole de MS chez nous (probablement sur le genre « si 95% des PC sont équipés en MS, c'est forcément parce que c'est mieux », d'ailleurs cohérent avec sa négation de la vente liée) mais en plus il n'magine pas qu'on puisse faire autre chose ailleurs.

      Drôle de vision du monde pour le maire de la deuxième ville de France. Qui plus est avec son implication dans le Fonds de Solidarité Numérique.
  • # pas tout compris

    Posté par  . Évalué à 3.

    Gérard Collomb a dit
    Les consommateurs informatiques sont de plus en plus avertis et ils sont, je crois, tout à fait libres dans leurs choix.


    .... eeeuuuh je crois pas trop... avertis peut-être... libres pas vraiment...
  • # C'est quand même dingue...

    Posté par  . Évalué à -2.

    On a avec Gérard Collomb un maire qui rappelle son attachement à l'interopérabilité, à la diversification de ses fournisseurs, dont la commune a adhéré l'ADULLACT et a lancé plusieurs projets à base de LL...

    ... et voila qu'il n'y connaît rien et serait vendu au géant de Seattle...

    Z'avez pas l'impression d'être un poil extrémistes les gars ?

    Ce type d'accord a déjà été signé en région parisienne et cela n'a empêché si la généralisation de firefox et d'OpenOffice, ni « Paris Capitale du Libre », etc. Ils sont en revanche un gros plus pour les industriels qui bossent avec les technologies MS, que ce soit sous Windows ou sous Xbox. Et eux aussi génèrent de l'activité, des emplois, etc.

    Vous n'avez pas l'impression, par ailleurs, de vous faire (juste un petit peu) manipuler quand on interviewe comme un défenseur du libre quelqu'un comme Cazenave qui a voté les amendements VU, le projet de loi droit d'auteur et qui n'était pas décisionnaire pour le « passage de l'assemblée nationale au libre » ?

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