Le Rohellec Benoît a écrit 2 commentaires

  • [^] # Re: Et le cahier des charges ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Suite de l'affaire des Landes. Évalué à 1.

    Salut, Fonctionnalité (définition numéro 2 de mon Larousse): Ensemble de possibilités offertes par un système informatique. La communauté qui est en train de faire trembler actuellement l'industrie du logiciel propriétaire a, je crois, largement prouvé que l'open-source permet à l'utilisateur un nombre important de possibilités nouvelles. Individuellement d'abord : possibilité de vérifier que le logiciel ne fait rien de plus que ce qu'il est sensé faire, possibilité pédagogique de "regarder comment c'est fait"... Collectivement ensuite : possibilité à travers la communauté de participer au test, au débogage des logiciels, possibilité de proposer de nouvelles fonctionnalités, possibilité pour les personnels ou élèves compétents de participer au dévelloppement (ce qui n'est pas forcément un gourou patchant un noyau), etc... Et je n'ai parlé que d'open-source ! Le libre apporte d'autres possibilités encore. Et puisqu'il est question d'éducation, l'instruction civique est revenue au programme. N'est-ce pas une possibilité que de faire découvrir aux éleves que les valeurs d'entraide et de partage peuvent être tout aussi efficace que le chacun pour soi de l'économie ultra-libérale à l'Américaine. De leur montrer à travers des solutions économiques, à travers les possibilités de recyclage pédagogiques de materiels d'entreprise rendues possibles par des systèmes d'exploitation économiques en ressources que vider les poubelles est toujours plus honorable que de les remplir. Alors, oui, toutes ses possibilités, et d'autres que j'oublie, prouvent qu'être ouvert est une fonctionnalité. Etre libre ne remplit peut-être en aucun cas une fonction, mais je te garanti que si tu te retrouves un jour en tôle, tu verras tout à coup l'éventail de tes possibilités serieusement se réduire. A plus long terme, un logiciel libre fonctionne mieux et répond mieux aux besoins qu'un logiciel propriétaire, simplement parce que l'échange permanent, permis par la communication réseau au sein de la communauté, entre les développeurs et les utilisateurs, testeurs permet une meilleure adéquation du travail des uns aux besoins des autres. Pour une éducation qui se veut nationale voire européenne, pour une mutation de notre société vers des technologies nouvelles qui prendra plusieurs années, il me semble que nous sommes à une échelle qui oblige à envisager les choses de manière globales. Et dans ce cadre, c'est le caractère open-source et surtout libre d'un logiciel qui garantira "qu'il fonctionne et qu'il réponde aux besoins". Je n'inverse donc pas les choses non-plus. Je place simplement la cause avant la conséquence. > ------------------------------ > Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche. Exact. Et quand l'intellectuel, ayant fini de réflechir sur la route à prendre, se lève, il a de l'avance sur l'autre, qui est parti dans la mauvaise direction justement parce qu'il est con. Benoît
  • # Et le cahier des charges ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Suite de l'affaire des Landes. Évalué à 9.

    Bonsoir,

    Je ne comprends pas pourquoi ce devrait forcément être les SSII qui fassent le premier pas. Je comprends que l'on attende d'elles, en tant que maîtres d'oeuvres, qu'elles apportent des solutions techniques que le maître d'ouvrage n'a pas nécessairement spécifiées, mais c'est tout de même lui qui doit spécifier les fonctionnalités qu'il désire.
    Tant que les administrations et les collectivités territoriales ne comprendrons pas que la première fonctionnalité à attendre d'un logiciel, c'est qu'il soit libre ou au moins open-source, le problème ne pourra pas se résoudre simplement.
    En l'occurence, c'est au conseil général de préciser dans son cahier des charges qu'il désire des solutions orientées libres. Et les réponses suivront. Surtout quand on lance un appel au niveau européen. Si pour tel ou tel type de logiciel, les solutions libres sont absentes ou insuffisantes, on cherche alors, et alors seulement, un équivalent propriétaire.
    Si l'industrie des véhicules de transport avait cette curieuse habitude que l'on trouve dans le domaine du logiciel de fournir des machines dont le capot serait soudé, un appel d'offre pour des véhicules de pompiers, par exemple, serait accompagné d'un cahier des charges spécifiant que nos vaillants soldats du feu veulent avoir la possibilité de jouer aussi les mécanos et donc des moteurs "ouverts". Et tout le monde trouverait cela normal.
    Alors pourquoi n'est ce pas également le cas dans le domaine du logiciel ?
    Ensuite, si Microsoft ou d'autres, préferent garder leurs sources closes, c'est leur problème, pas le nôtre !
    En arriver là, ce n'est tout de même pas le Pérou. Les péruviens l'ont bien compris.

    Benoît