brandelune a écrit 3 commentaires

  • [^] # Re: Merci !

    Posté par  . En réponse à la dépêche OmegaT logiciel de traduction assistée par ordinateur (TAO) en version 6.0. Évalué à 4.

    C'est Isabelle Meurville (cf. LinkedIn) qui tente de pousser le néologisme. Elle fait un travail considérable sur l'écriture inclusive en entreprise (par le biais de la traduction, mais pas seulement). Je considère que l'écriture inclusive, c'est l'avenir du français, un peu comme la femme est l'avenir de l'homme. On est dans un moment intéressant de l'évolution de la langue. Certaines choses resteront, d'autres non. Je pense que des choses comme "iels" ou "celleux" resteront. Le point médian aussi, dans certains contextes où la lecture n'est pas nécessaire (tableaux, etc.).

    Quand on pense que ce qu'on utilise au quotidien date de 1878… On a une réforme de 1990 qui n'est toujours pas appliquée. J'en parlais avec mon directeur de recherche hier. Au Japon on est passé par 2 réformes majeures de l'écriture entre 1868 et aujourd'hui. Et ces deux réformes sont bien sûr appliquées à la lettre…

  • [^] # Re: Un outil de niveau professionnel

    Posté par  . En réponse à la dépêche OmegaT logiciel de traduction assistée par ordinateur (TAO) en version 6.0. Évalué à 6.

    Le manuel a bien sûr été livré avec la version 6.0. Il est également disponible sur le web, ici :

    https://omegat.sourceforge.io/manual-standard/fr/index.html

    Les principes d’utilisation d’OmegaT n’ont pas fondamentalement changé depuis la version 1.3 (2003 ?).

    Et en ce qui concerne les noms de profession, si, justement, savoir comment on s’appelle et comment on est appelé·es, c’est constitutif du travail.

    Je suis travailleur intellectuel précaire depuis plus de 20 ans, et définir précisément les typologies qui identifient nos actes permet bien sûr de lutter pour obtenir des conditions de travail meilleures.

    Et si la bouffe venait d’abord, je n’aurais pas passé 20 ans de ma vie bénévole dans l’équipe d’OmegaT, puis responsable du manuel, puis coordinateur du projet.

    Nous ne sommes pas seulement des usines à merde comme n’a pas dit Brecht.

  • # Merci !

    Posté par  . En réponse à la dépêche OmegaT logiciel de traduction assistée par ordinateur (TAO) en version 6.0. Évalué à 10. Dernière modification le 19 octobre 2023 à 09:25.

    Merci infiniment pour cet excellent article.

    Je vais écrire « on » parce que c’est plein de gens qui ont contribué à la publication de la version 6.0, et donc « on » a bossé comme des dingues pour aboutir à cette 6.0.

    Comme c’est dit ici, le manuel a été presque intégralement réécrit, mais les chaines de l’interface utilisateur ont aussi été revues élément par élément pour retirer tout ce qui s’était accumulé au fil des ans (explications dans les dialogues, nomenclatures tordues, jargon, etc.).

    Le code en lui-même était quasiment prêt depuis la version 5.7, qui tournait en « béta » depuis un bout, et il aurait suffi de mettre à jour le manuel pour la poser en tant que version stable.

    Mais on a voulu aller plus loin et permettre à OmegaT de prendre un nouveau départ. Alors tout ça a pris plus de temps. Mais, en tant que coordinateur du projet, je suis content que le résultat soit à la hauteur de nos attentes. La publication de la 6.0 n’a pas été associée à la sortie de bogues infamantes, même s’il y en avait, et tout sera bientôt réparé lors de la sortie prochaine d’une petite version « bug fix ».

    Votre note sur l’épicène « traductaire » est parfaite. La traduction, c'est effectivement une majorité écrasante de femmes (cf. les enquêtes de la SFT). Pour info, je suis en train d’écrire un livre sur OmegaT (retardé par la pandémie et d’autres trucs) et j’avais décidé de tout mettre au féminin pluriel. Voilà, c'est posé.