De mon point de vu c'est normal. Quand tu demande à des gens d'arrêter des criminels et délinquants c'est normal qu'ils cherchent tout ce qui peut les aider à remplir la mission qu'on leur demande. C'est au politique de faire la part des choses et d'arbitrer entre diverses aspirations.
C'est ce dernier point qui est à mon avis toujours crucial. Les gens au pouvoir par paresse tentent de dépolitiser leur choix politiques. Ce ne serait plus des choix et des arbitrages, mais « la seule option », celle qui est « normale », etc
Ça a plusieurs effets extrêmement négatifs :
c'est une atteinte directe à la démocratie : on est plus gouverné par des décisions politiques issues des institutions, mais par des choix sois-disant mécaniques qui sont hors du champ des décisions démocratiques
on stigmatise ceux qui ne sont pas d'accord avec nous leur choix n'auraient aucun sens (puisqu'ils ne sont pas d'accord avec le sens commun) et ce serait intériorisé (ce n'est pas une idée "débile", mais bien qu'ils seraient débiles)
Désolé je me suis un peu écarté du sujet… Les terroristes/délinquants/criminels utiliseront des messageries chiffrées avec ou sans l'accord d'europol.
Posté par Psychofox (Mastodon) .
Évalué à 8.
Dernière modification le 23 avril 2024 à 14:47.
Ce que l'article du monde ne clarifie/vulgarise pas bien, c'est que les polices ne demandent pas l'abandon du chiffrement point à point mais un système d'accès aux appareils et d'identification et de raportage ajutomatique d'activités illégales.
Bon comme d'hab ils utilisent la pédophilie comme excuse mais dans les faits le but c'est d'attaquer les opposants politiques (comme les très dangereux écologistes) et opposants commerciaux (narcotrafiquants, …).
« Quand tu demande à des gens d'arrêter des criminels et délinquants c'est normal qu'ils cherchent tout ce qui peut les aider à remplir la mission qu'on leur demande. »
Oui et non, pour être policier on en est pas moins citoyennen et partant un peu de recul quant au fonctionnement politique d’une démocratie pourrait être exigible, au moins à un haut niveau de responsabilité.
Posté par barmic 🦦 .
Évalué à 3.
Dernière modification le 23 avril 2024 à 23:42.
Non justement. Cette communication ce n'est pas une communication d'individus citoyens, ça n'émane pas d'une quelconque forme de démocratie. C'est simplement le point de vu bete et mechant qu'on resoud plus d'affaire quand on a plus d'info. Il n'y a pas de constitutionnaliste, il n'y a pas commité d'étique, ce que ça implique du point de vu des droits humains,… tout ça c'est le role du monde politique. C'est leur travail, accepter sans plus de travail c'est véritablement ne pas faire leur boulot.
À moins que ce ne soit une communication d’IA, je vois mal comment cette communication n’aurait pas été rédigée par des citoyens (quelles que soient leurs nationalités) ? Et personnellement, je désapprouve cette logique qu’ont certains de se cacher derrière leur fonction pour ne pas assumer leur action. Les législations elles-mêmes ne prévoient-elles pas des droits de retrait en certaines circonstances soulignant que la responsabilité individuelle prime ?
Un exemple amusant : le politicien qui fait de grandes déclarations (en tant que citoyens réfléchissant aux nécessités politiques) et qui une fois ministre pratique la politique opposée (en tant qu’administrateur raisonnable de l’oligarchie).
À moins que ce ne soit une communication d’IA, je vois mal comment cette communication n’aurait pas été rédigée par des citoyens (quelles que soient leurs nationalités) ?
Cette communication n'est pas produite par une somme d'humains, mais par une organisation ce qui est très différents. L'humain a relativement peu à voir avec ça et il faut activement ajouter de l'humain pour qu'une organisation se comporte de manière humaine. C'est pour ça qu'on injecte de la démocratie, qu'on crée des commités d'étiques, etc.
De plus même les humains qui les ont produits ont un biais : ils travaillent tous les jours sur des affaires plus ou moins problématiques qui pataugent et sont face à des victimes aux quels ils sont contraint de répondre « on a rien pour le moment ». Même si c'est un biais, même s'il ne s'agit que d'une fraction des affaires qu'ils traitent, c'est les plus marquantes et ça met en balance la liberté des citoyens par rapport à leur sécurité (au sens de résoudre au plus vite les affaires pour éviter les récidives etc).
Et personnellement, je désapprouve cette logique qu’ont certains de se cacher derrière leur fonction pour ne pas assumer leur action.
Ce n'est pas une question d'assumer ou non. C'est simplement du déterminisme social. Ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas à assumer et en soit ils ont bien le droit de demander ce qu'ils veulent. On a tout de même une liberté d'opinion. Mais justement ce que je dis c'est que c'est aux politiques d'assumer le fait que suivre leur demande est une décision de leur part et pas quelque chose de naturel.
Les législations elles-mêmes ne prévoient-elles pas des droits de retrait en certaines circonstances soulignant que la responsabilité individuelle prime ?
Tu confond le droit de retrait et l'objection de conscience et ça ne s'applique pas ici. On est pas devant un cas où il est demandé à des individus de faire une action répréhensible mais face à une communication de leur organisation.
Un exemple amusant : le politicien qui fait de grandes déclarations (en tant que citoyens réfléchissant aux nécessités politiques) et qui une fois ministre pratique la politique opposée (en tant qu’administrateur raisonnable de l’oligarchie).
Le fait que ce soit aussi généralisé montre qu'il y a un problème dans l'organisation. La manière dont ils sont sélectionnés ou le contexte dans le quel ils exercent pose probablement problème. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas la faute de l'individu, mais que si en changeant l'individu on a peut de chance d'avoir un comportement différent c'est qu'il faut se poser d'autres questions.
Ça peut paraître complexe, mais c'est comme le fait de dire que les inégalités augmentent la délinquances, tout en disant qu'il faut punir les voleurs.
# Bis
Posté par Xanatos . Évalué à 8.
https://linuxfr.org/users/glandos/liens/europol-s-oppose-aux-messageries-chiffrees
Et en payant
https://next.ink/135098/europol-milite-pour-un-chiffrement-de-bout-en-bout-flexible/
# Normal
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 10.
De mon point de vu c'est normal. Quand tu demande à des gens d'arrêter des criminels et délinquants c'est normal qu'ils cherchent tout ce qui peut les aider à remplir la mission qu'on leur demande. C'est au politique de faire la part des choses et d'arbitrer entre diverses aspirations.
C'est ce dernier point qui est à mon avis toujours crucial. Les gens au pouvoir par paresse tentent de dépolitiser leur choix politiques. Ce ne serait plus des choix et des arbitrages, mais « la seule option », celle qui est « normale », etc
Ça a plusieurs effets extrêmement négatifs :
Désolé je me suis un peu écarté du sujet… Les terroristes/délinquants/criminels utiliseront des messageries chiffrées avec ou sans l'accord d'europol.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Normal
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 8. Dernière modification le 23 avril 2024 à 14:47.
Ce que l'article du monde ne clarifie/vulgarise pas bien, c'est que les polices ne demandent pas l'abandon du chiffrement point à point mais un système d'accès aux appareils et d'identification et de raportage ajutomatique d'activités illégales.
l'appel en question (pdf)
Bon comme d'hab ils utilisent la pédophilie comme excuse mais dans les faits le but c'est d'attaquer les opposants politiques (comme les très dangereux écologistes) et opposants commerciaux (narcotrafiquants, …).
[^] # Re: Normal
Posté par Faya . Évalué à 8.
Y'a la bonne back-door et la mauvaise back-door. Et bien sûr la bonne back-door ne sera jamais utilisée par les mauvaises gens :-)
[^] # Re: Normal
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 1.
Oui et non, pour être policier on en est pas moins citoyennen et partant un peu de recul quant au fonctionnement politique d’une démocratie pourrait être exigible, au moins à un haut niveau de responsabilité.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Normal
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 3. Dernière modification le 23 avril 2024 à 23:42.
Non justement. Cette communication ce n'est pas une communication d'individus citoyens, ça n'émane pas d'une quelconque forme de démocratie. C'est simplement le point de vu bete et mechant qu'on resoud plus d'affaire quand on a plus d'info. Il n'y a pas de constitutionnaliste, il n'y a pas commité d'étique, ce que ça implique du point de vu des droits humains,… tout ça c'est le role du monde politique. C'est leur travail, accepter sans plus de travail c'est véritablement ne pas faire leur boulot.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Normal
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 24 avril 2024 à 14:33.
À moins que ce ne soit une communication d’IA, je vois mal comment cette communication n’aurait pas été rédigée par des citoyens (quelles que soient leurs nationalités) ? Et personnellement, je désapprouve cette logique qu’ont certains de se cacher derrière leur fonction pour ne pas assumer leur action. Les législations elles-mêmes ne prévoient-elles pas des droits de retrait en certaines circonstances soulignant que la responsabilité individuelle prime ?
Un exemple amusant : le politicien qui fait de grandes déclarations (en tant que citoyens réfléchissant aux nécessités politiques) et qui une fois ministre pratique la politique opposée (en tant qu’administrateur raisonnable de l’oligarchie).
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Normal
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2.
Cette communication n'est pas produite par une somme d'humains, mais par une organisation ce qui est très différents. L'humain a relativement peu à voir avec ça et il faut activement ajouter de l'humain pour qu'une organisation se comporte de manière humaine. C'est pour ça qu'on injecte de la démocratie, qu'on crée des commités d'étiques, etc.
De plus même les humains qui les ont produits ont un biais : ils travaillent tous les jours sur des affaires plus ou moins problématiques qui pataugent et sont face à des victimes aux quels ils sont contraint de répondre « on a rien pour le moment ». Même si c'est un biais, même s'il ne s'agit que d'une fraction des affaires qu'ils traitent, c'est les plus marquantes et ça met en balance la liberté des citoyens par rapport à leur sécurité (au sens de résoudre au plus vite les affaires pour éviter les récidives etc).
Ce n'est pas une question d'assumer ou non. C'est simplement du déterminisme social. Ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas à assumer et en soit ils ont bien le droit de demander ce qu'ils veulent. On a tout de même une liberté d'opinion. Mais justement ce que je dis c'est que c'est aux politiques d'assumer le fait que suivre leur demande est une décision de leur part et pas quelque chose de naturel.
Tu confond le droit de retrait et l'objection de conscience et ça ne s'applique pas ici. On est pas devant un cas où il est demandé à des individus de faire une action répréhensible mais face à une communication de leur organisation.
Le fait que ce soit aussi généralisé montre qu'il y a un problème dans l'organisation. La manière dont ils sont sélectionnés ou le contexte dans le quel ils exercent pose probablement problème. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas la faute de l'individu, mais que si en changeant l'individu on a peut de chance d'avoir un comportement différent c'est qu'il faut se poser d'autres questions.
Ça peut paraître complexe, mais c'est comme le fait de dire que les inégalités augmentent la délinquances, tout en disant qu'il faut punir les voleurs.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
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