Journal L'effet pervers du logiciel libre et de la "nouvelle conomie" : la concentration du savoir

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17
jan.
2005
Je suis étudiant en économie (Ecole Polytechnique + ENSAE). Je suis utilisateur de linux et des logiciels libres. Mais en tant qu'économiste et surtout financier de formation, je me suis interrogé sur le "business plan" du logiciel libre. Il est né au coeur du capitalisme et avec internet. Ce n'est pas un mouvement d'illuminés ou de communistes, sinon il n'aurait pas survécu.

Les thèses de Daniel Cohen et des économistes de son "école" m'ont fait comprendre les formidables évolutions et bouleversements dans l' "économie du savoir" internet et le mouvement des logiciels libres entraînent. Contrairement à la thèse communément admise que ces logiciels et internet vont aider les petites universités et le tiers-monde à développer leur savoir, c'est un mouvement de concentration du savoir en matière informatique et bientôt du savoir tout court qui va se centraliser et se concentrer en certains points, à Boston et San Francisco surtout. A partir de là-bas, le savoir se rediffusera. Ces deux "universités-monde" vont concentrer les activités de conception et de prescription (du savoir) qui sont les créateurs de richesse de notre société post-industrielle. C'est très grave. A l'instar du chemin de fer qui a entrainé une concentration de l'activité dans les grandes villes, l'internet est en train de concentrer l'information et le savoir dans certains points
très localisés du globe. Le capitalisme et le libre-échange aime la concentration et les économies d'échelle, pas le saupoudrage.

Comme il ne sert à rien de lutter seul contre les forces inexorables du marché et qu'on peut toujours attendre longtemps quelque chose de politiques qui ne savent même pas se servir d'un ordinateur (alors que pourtant ils ont vraiment la capacité de modifier le système économique), je conseille aux plus talentueux d'entre vous de vous exiler vers ces points de concentration.
  • # Et la marmotte ...

    Posté par  . Évalué à 5.

    Tu laches des affirmation pleine de vide sans étailler ...

    Comment peux tu parler de concentration du savoir quand n'importe qui peux faire un miroir debian chez lui ?

    Dam
    • [^] # Re: Et la marmotte ...

      Posté par  . Évalué à 4.

      Avoir une bibliothèque, c'est beau, mais ca ne rend pas son propriétaire plus savant si il n'a jamais lu ses livres...

      (attention métaphore inside)
      • [^] # Dans le même genre

        Posté par  . Évalué à 4.

        Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme un eunuque un harem.
        (Victor Hugo selon google, mais je pensais que c'était de Desproges, et je n'ose pas aller voir sur wikipédia car je vais avoir 3/4 réponses différentes...)
    • [^] # Re: Et la marmotte ...

      Posté par  . Évalué à 8.

      Oui, mais une bibliothèque (prenons la BNF par exemple), c'est pareil, ça concentre les savoirs, c'est à dire que ça donne un point d'entrée pour y avoir accès. La vraie question est celle de la diffusion. Si elle est uniquement accessibles aux gens de Boston et San Francisco, alors c'est de la concentration non productive. Mais l'aspect géographique n'a pas la même importance dans le monde des réseaux. Un livre qui serait librement accessible depuis Boston via internet est plus proche de moi que le même exemplaire à la BNF, à 900 bornes de chez moi. Je ne vois pas vraiment où tu veux en venir. La question est celle du contrôle et de l'accès, pas vraiment celle de l'endroit. Tu peux détailler ?
      • [^] # Re: Et la marmotte ...

        Posté par  . Évalué à 0.

        Merci de me laisser détailler. Désolé pour la remarque cynique de la fin, je n'aurais pas dû.

        La BNF est pour moi une forme de concentration du savoir à l'échelle de la France car elle regroupe tous les chercheurs français au même endroit alors qu'au XIXème siècle, les bibliothèques étaient privées, tenues souvent par le clergé, les bourgeois et les nobles, mais la connaissance était répartie sur tout le territoire. Aujourd'hui ce savoir est concentré à la BNF car cela est plus pratique pour les chercheurs de se regrouper ensemble.

        Sinon, pour l'histoire de l'accès à l'information, au XIXè siècle, les gens ont tenu le même raisonnement pour les biens physiques. Résultat : l'Angleterre a innondé le monde de ces biens, ce qui a provoqué un effet d'entraînement pour son économie alors que les autres pays (devenus tiers-monde : l'inde, la chine,...) ont perdu dans cette mondialisation. Etre receveur et non plus "créateur et prescripteur" de savoir, c'est perdre sur le long terme. De plus, être seul avec le code de la debian en miroir sur sa machine dans un trou paumé ne fera pas de soi quelqu'un de plus riche car il n'y aura pas la structure suffisante en capital humain pour créer de la richesse.

        La nouvelle économie crée de la richesse immatérielle qu'à partir du capital humain vu le prix dérisoire des machines. Donc, ce capital humain va se concentrer pour améliorer ses rendements d'échelle et créer des choses de plus en plus complexes avec. Elle se concentrera dans les endroits qui se sont déjà le mieux dotés : les grandes universités américaines et la silicon valley.
        • [^] # Re: Et la marmotte ...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          L'Angleterre a assise sa domination impériale surtout par la force de sa flotte de guerre... Pondichery, Hong-Kong, etc... ce sont des ports qui lui ont permis de diffuser cette quantité de biens.
          Ensuite, on peut parler aussi de l'esclavage dans l'histoire ? Qui y est aussi pour quelque chose dans son économie fleurissante...
          Par contre, pour le saupoudrage, c'est plutôt bien vu.
          • [^] # Re: Et la marmotte ...

            Posté par  . Évalué à 1.

            Oui, comme les Etats-Unis aujourd'hui. Ce pays a créé les conditions initiales de sa future prospérité en imposant sa force.
            Le libre-échange emmènera alors le plus doté vers les sommets et les autres vers un petit peu mieux.
            • [^] # Re: Et la marmotte ...

              Posté par  . Évalué à 1.

              pourquoi parler au futur ? reprends tes livres d'histoire et regarde qui se livrait à une guerre autant sauvage qu'injustifiée contre l'Espagne au début du siècle dernier. retrouve qui étaient les barbares à la recherche d'espace vital, 30 ans avant Hitler.

              (sans même parler de crimes de guerres, exécutions sommaires de prisionniers et autres atrocités, ils n'étaient déjà plus à ça près. c'est ballot pour eux, les reporters de guerre sont apparus à cette époque aussi, on a même des traces filmées)
              • [^] # Re: Et la marmotte ...

                Posté par  . Évalué à 1.

                Sauf que pour les Etats-Unis, c'est un peu différent de tous les autres empires qui ont dominé le monde par le passé. Tous les empires ont exploité leur provinces pour en tirer les profits vers le centre (la Grèce, Rome, l'Espagne, l'Angleterre,...) Au contraire, les Etats-Unis ont basé leur économie sur l'innovation permanente et non sur une quelconque "rente impériale", ce qui les rend redoutables d'efficacité. On peut dire aussi la même chose de l'Allemagne, du Japon après la 2GM et la France après la décolonisation, même si aujourd'hui l'Europe traverse un creux de vague en matière d'innovation (comparé à l'Asie et aux Etats-Unis)...
        • [^] # Re: Et la marmotte ...

          Posté par  . Évalué à 6.


          être seul avec le code de la debian en miroir sur sa machine dans un trou paumé ne fera pas de soi quelqu'un de plus riche car il n'y aura pas la structure suffisante en capital humain pour créer de la richesse.


          De mon trou paumé je développe avec un allemand de Francfort, un autre de Munich, un Australien, un Californien, un Bordelais et je t'en passe. Donc oui je suis seul avec mon code de mon coté, pourtant en l'envoyant sur un serveur, pif paf je suis tout d'un coup plus proche de mes "collègues".

          Tu sembles oublier qu'on a accès au monde entier en 1 moins d'une seconde aller retour. Je peux même passer un coup de fil à mes "collègues" avec Skype (ou autre) si on a besoin de parler de vive voix.

          Je comprends pas trop ce qui nous pousserait à nous rassembler à Boston.
        • [^] # Re: Et la marmotte ...

          Posté par  . Évalué à 5.

          La BNF est pour moi une forme de concentration du savoir à l'échelle de la France car elle regroupe tous les chercheurs français au même endroit alors qu'au XIXème siècle, les bibliothèques étaient privées, tenues souvent par le clergé, les bourgeois et les nobles, mais la connaissance était répartie sur tout le territoire. Aujourd'hui ce savoir est concentré à la BNF car cela est plus pratique pour les chercheurs de se regrouper ensemble.

          Faux, archi-faux, comment peux-tu affirmer des trucs pareils ?

          Les bibliothèques municipales et/ou d'universités répandent le savoir bien mieux que celles du clergé/bourgeois/nobles du XIXe. Une biblio privée, seuls ses propriétaires (et leurs amis) y ont accès, pas le public ! et de nos jours, il y a des gens qui possédent des milliers de livres chez eux, ca aussi, ce sont des "bibliothèques privées".

          Tous les chercheurs francais ne vont pas à la BNF. Encore heureux... Peut-être que son fonds est intéressant pour les gens qui recherchent des ouvrages anciens, épuisés, pour des recherches historiques.
          Mais en informatique et en sciences, la BNF ne représente pas forcément le nec-plus-ultra. Dans mon ancien département d'info, ils étaient abonnés aux revues specialisée, rapports de conférences, avec les derniers articles à la pointe, etc... Et allaient aux colloques, etc... Aller toutes les semaines à la BNF ? Quelle horreur !

          Le reste de ton raisonnement ne tient pas non plus la route. Je te laisse trouver toi-même tes erreurs (t'es a priori assez intelligent pour cela).
        • [^] # Re: Et la marmotte ...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          capital humain concentré ? Sur internet qui n'a pas de notion geographique ?

          Y'a un truc qui m'échappe.

          "La première sécurité est la liberté"

  • # Magnifique !

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

    Quel raisonnement magnifique !

    J'ai lu ton journal avec attention jusqu'à lire ta dernière phrase, pitoyable : "je conseille aux plus talentueux d'entre vous de vous exiler vers ces points de concentration".

    Je dois être naïf, je m'attendais à ce que tu nous dises comment éviter cette concentration que tu as l'air de critiquer, mais non, au lieu de ça tu veux l'augmenter. Bravo. Bel exemple de combativité. A ce rythme là, je ne vois même pas pourquoi j'utilise des logiciels libres, ni toi d'ailleurs.
    • [^] # Re: Magnifique !

      Posté par  . Évalué à 3.

      Bah, cette dernière phrase est du second degré plein de cynisme. Je suis profondément désolé, je sais que ça peut choquer, j'ai oublié le smiley. Par contre, je pense tout le reste. J'ai peur que l'illusion du monde du logiciel libre fourvoie ceux qui y participent comme se sont fourvoyés les comptoirs commerciaux de l'Angleterre au XIXe siècle qui pensaient que la diffusion totale des idées, des inventions et du commerce sans barrière, entrainant les écarts de richesse de 1/2 à 1/10 entre l'Angleterre et l'Inde par exemple.
      • [^] # Re: Magnifique !

        Posté par  . Évalué à 1.

        > Par contre, je pense tout le reste.

        Ah.

        J'ai cru un instant que tu te faisais l'avocat du diable afin de recueillir des arguments en faveur du LL. Pourquoi vouloir détourner des gens de leur passe-temps favoris ? Où est le danger ? Où est le fourvoyement ? D'autres collectionnent des timbres...

        Qui plus est, l'utilité et la valeur marchande même des LL, n'est AMHA plus à démontrer.

        Cette vision de 2 poles géographiques semble quelque peu étrange alors que la communication au sein de la communauté est tout à fait indépendante de l'emplacement géographique. J'ai du rater quelque chose (peut-être lié au fait que je ne sois pas à SF ;)

        À propos de concentration du savoir "LE" projet qui vient tout de suite à l'esprit est WIkipedia qui justement se conjugue en une variété de langues qui ne sont surement pas écrite ni à boston, ni à SF.

        Bref, j'ai vraiement du mal à te suivre... à Boston :)
        • [^] # Re: Magnifique !

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je dis juste que, comme pour le chemin de fer, l'automobile, le bâteau à vapeur, tout progrès technologique abolissant les distances favorise la concentration et non la diffusion. C'est le paradoxe que Paris et la Creuse ont connu à leur dépends. Paris était à peine 2 fois plus grosse que Lyon à l'époque. On a vu la différence aujourd'hui. Les habitants des petits villages qui ont accueilli le chemin de fer au XIXe n'ont pas vu le danger non plus, surtout qu'au début il n'y avait que des bénéfices : désenclavement, échanges, aller-retours, participation au "progrès technique". Et pourtant, on sait ce qu'il est advenu.

          Les bénéfices des LL ne sont plus à démontrer, et ce pour tout le monde. Mais les écarts entre les bénéficiaires peuvent se creuser inexorablement.
  • # Snif snif

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Snif snif... Ça sent l'étudiant encore tout ébloui d'un cours magistral asséné avec talent par un professeur sympathique et/ou respecté. Totalement polarisé, il lui faut ensuite plusieurs jours, plusieurs autres lectures, pour balancer son point de vue et remettre un peu les pieds sur terre... :-) (Je suis passé par là aussi, plusieurs fois.)

    À défaut de m'avoir convaincu avec ton semi-prêche halluciné, quitte à vouloir diffuser ton savoir, tu pourrais peut-être nous donner quelques références vers des argumentaires, théories et études plus substancielles. Ça te permettrait d'être pris plus au sérieux.
    • [^] # Re: Snif snif

      Posté par  . Évalué à 5.

      Merci de me renvoyer à mon statut d'étudiant et à plus d'humilité. Beaucoup l'oublient, moi aussi. Il est vrai que ce texte s'est voulu comme un semi-prêche. Je l'espère halluciné mais ce que je décris est une lame de fond.

      Cette théorie ne m'est pas venu en cours d'un de mes professeurs. Il est venu de la confrontation des idées de Daniel Cohen dont j'ai découvert les livres et de mon expérience de maintenant 2 ans sur les logiciels libres (5-6 ans sur internet). Je me suis très longtemps posé la question de "pourquoi ça marche les logiciels libres ?" et les prêches des théoriciens d'internet ne m'ont pas prévenu.

      J'ai constaté de beaucoup de mes camarades qui voulaient faire de la recherche sont partis aux Etats-Unis et ne reviendront jamais. J'ai remarqué que les sociétés qui ont prospéré grâce au logiciel libre : Red Hat, IBM,... se trouvent au milieu des universités américaines, là où le code de beaucoup de logiciels libres est centralisée et où le capital humain présent permet cet effet d'entrainement.

      Une conférence résumant ces idées se trouve à :
      http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3328--325357-,00.html(...)
      • [^] # Re: Snif snif

        Posté par  . Évalué à 2.

        Euh, je voudrais pas etre mechant, mais IBM n'a pas franchement attendu les logiciels libres pour prosperer. Il me semble que dans les annees 80 ils avaient des proces pour abus de position dominante et a l'epoque, on ne peut pas dire que leur politique etait basee sur le libre.

        Plus generalement par rapport a ton journal, je pense qu'on mentionne le logiciel libre comme a meme d'aider les pays du tiers-monde par comparaison au logiciel proprietaire.

        Donc je voudrais bien savoir quelle alternative au logiciel libre tu proposes pour que la connaissance ne soit pas centralisee sur certains poles selon ton senario. Le logiciel proprietaire ?
      • [^] # Re: Snif snif

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


        J'ai constaté de beaucoup de mes camarades qui voulaient faire de la recherche sont partis aux Etats-Unis et ne reviendront jamais.


        Ne jamais dire jamais, l'Europe se construit d'un coté en ayant envoyé son "élite pensante" (notez bien les guillements) se former ailleurs aux frais des autres.
        Le jour ou l'Europe se décidera (allez, soyons fous, 5 ans) à les recontacter en faisant bien sonner sa monnaie sonnante et trebuchante, leur retour ne se fera pas attendre. Pour les septiques, jeter un oeil sur la technopole de grenoble, et surtout étudiez bien l'évolution des sa composition depuis les dix dernières années, ne dirait on pas un embryon de silicon valley pret a acceuillir ?

        D'ici la, gare a vos places :)

        enfin, c'est mon avis ...
        • [^] # Re: Snif snif

          Posté par  . Évalué à 2.

          Oui , je suis assez d'accord et je me souvient d'un article que j'avais lu dans lequel j'avais appris que le logiciel libre est majoritairement développé par des europpéens (ex: KDE est profondement allemand) puis ensuite des américains. Donc même si les sociétés sont américaines car ils sont peut être plus fort en economie d'entreprise que nous en Europe et surement avec moins de morale, les compétences sont bien présentes ici en Europe!

          Un deuxième argument me ferais dire que si ce n'est pas eux qui reviendrons en France, c'est peut être leur enfants qui seront obligés d'émmigrer en Inde ou en Chine. La puissance économique(*) de ces 2 nations (au moins) est en pleine croissance et manque de pot, l'informatique(*2) est un des principal moteur de la croissance. Manque plus qu'ils se penchent sur le logiciel libre (comme la Chine le fait) et je serais plutôt d'avis que le logiciel libre seras bientôt majoritairement asiatique. C'est où Boston? En Asie? ;)

          Tiens, je m'en vais apprendre l'indou, moi....

          (*) Puissance economique de l'inde qui est prévue de ratrapper celle de l'Europe dans à peine 60 ans. Et de la dépasser ensuite, bien entendu!

          (*2) Dans un reportage sur le developpement de l'Inde, les journalistes montraient une société sous traitante de TOUTES les plus grosse société d'informatique mondiale (Microsoft, IBM, Oracle,SUN,...) et dont la croissance était de 100% tous les 2 ans pour atteindre je sais plus combien de milliers de personnes...
      • [^] # Re: Snif snif

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.


        J'ai constaté de beaucoup de mes camarades qui voulaient faire de la recherche sont partis aux Etats-Unis et ne reviendront jamais.


        En effet, c'est sûrement vrai, mais ce sont des gens qui ont privilégié un certain aspect de leur vie (carrière? réussite professionnelle? ...) par rapport à d'autres, et qui étaient en mesure de le faire.

        Personnellement, je fais de la recherche (je suis en fin de thèse dans le département recherche d'une multinationale de la micro-électronique), et malgré que les offres aux Etats-Unis/en Asie soient carrément plus intéressantes sur le plan carrière/rémunération/.../, il est hors de question que j'aille vivre là-bas. Et c'est aujourd'hui encore plus vrai qu'hier, quand je m'apercois que tout ce que je fais, à part dans mon labo', peut être fait à distance, voire presque depuis chez moi, et que le fait de vivre à Boston, Lille ou Munich ne change rien, du moment que j'ai accès, via Internet ou tout autre réseau de communication quasi instantanée au reste du monde.
        • [^] # Re: Snif snif

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Tu en as de la chance ... non, je dis ça parce que j'ai un ami thésard en physique, et bien le seul boulot au dessus du smic qu'il peut trouver pour l'instant, c'est dans la finance à Londres, pour quelque chose comme dix fois le salaire qu'il aurait s'il arrivait à trouver un boulot en France ...
          Encore faut-il qu'il trouve un boulot en France, ce qui pour l'instant est plutôt mal barré ... mais bon.

          Quand à ce boulot à Londres, et bien il peut s'avérer très intéressant, car faisant intervenir des notions mathématiques complexes et des théories statistiques avancées ... bref un boulot sympa pour un thésard quoi.
          • [^] # Re: Snif snif

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            N.B. : je ne suis pas en France (mais en Allemagne).

            D'un autre côté, ton ami a privilégié le boulot sur autre chose, c'est son choix.... Personnellement, futur docteur en Europe (du moins, en Allemagne, France, Belgique, Suisse : les seuls pays où j'ai regardé pour faire une thèse), c'est "relativement" bien payé (comprendre, au dessus du SMIC : thésard en physique : il ne peut pas présenter le concours de l'EN??? Et si mes souvenirs sont bons, avec l'aggrégation, c'est autre chose que le SMIC!), et puis de toute manière ce n'est pas ce que je cherche.
            Avec un Ph.D., aux USA, tu peux faire un boulot intéressant et bien rémunéré, mais pour cela il faut accepter d'aller vivre là-bas.
            Je préfère encore gagner moins et rester en Europe, mais c'est mon choix de vie.

  • # Rhétorique de l'conomiste

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'adhère pleinement à ce discour et à son argumentaire ! D'ailleurs ces conclusions sont fortement étayées par la conjecture économique de Sweitzch et la rhétorique capitaliste visant à faussement libéraliser le savoir enfin d'en faire un capital potentiel de développement financier à même de centraliser les synergies de groupe qui s'exprime de l'individualité freudienne de chacun, tout cela bien évidemment dans un but non-lucratif et dans l'objectif d'un développement social conforme à nos sociétés modernes où les fluctuations boursières se répercutent sur le tissu social et moral qui conditionnent le dynamisme consumériste, dont la capacité est associée au bonheur dans la culture occidentale.

    Bref, pour résumer, espérons que la dynamique d'entreprendre européenne aille au délà des ces idées préconcues et insinuées afin de revigorer le marché de l'emploi et améliorer les échanges boursiers internationaux en euros.

    Sinon pour ceux que ça intéresse, il y a Mad Max sur TMC :)
  • # comme c'est mignon un polytechnicien jeune....

    Posté par  . Évalué à 1.

    .... ça nous apprend la vie, ça met en face de nos yeux notre médiocrité et nos méprises sur les dures réalités de ce cruel monde capitaliste, dans lequel nous nous entêtons à vivre en nous fourvoyant....

    heureusement que tu étais là pour me prévenir: j'allais installer un package debian libre, mais qui malgré tout participe au choc des civilisations, ce car il a été développé par un méchant ricain au chapeau de cowboy..... en quelque sorte, tu es un messie, qui a été touché de la vérité et de la justesse des paroles de M. COHEN, et tu nous transmets la bonne parole
    (ceci dit en passant, quand je lis certain de ses écrits, c'est un peu le contraire TOTAL de ce que tu racontes ici) -> on parle peut-être pas du même ???


    Vive l'autarcie, l'obscurantisme, la non-information !!! à bas les systèmes globaux qui diffusent l'information et le savoir au plus grand nombre, à mort la mondialisation et la la globalisation de notre planête !!!!



    bon... trêve de conneries, faut pas rigoler: ce genre d'individus sera surement très haut fonctionnaire, dictionnaire financier - commercial - informatique (rayer la mention inutile) d'une grande société française, et ce dans quelques années....



    peut-être découvriras-tu ce qu'est la vraie vie ?????

    (ceci dit, ton avant dernière phrase a au moins le mérite d'être honnête: auto-critique ???
    -> soyons tous fonctionnaires, restons assis, profitons des 35h et des congés payés pour regarder TF1 et boire des bières, rien ne sert de se rebeller....

    après tout, le clan des enarques et grandes écoles, qui sont tout le monde le sait beaucoup plus intelligents que nous, penserons à notre place... à surtout ne rien faire....
  • # X + ENSAE = ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    J'ai tendance à penser que les idées que tu développes devraient se suffire à elles-même... pas besoin d'engager tes écoles là-dedans !
    • [^] # Re: X + ENSAE = ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      Désolé !
      • [^] # Re: X + ENSAE = ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        "réfléchir avant ? pour quoi faire ?"

        ça prouve juste que ce n'était pas le premier de la classe.
    • [^] # Re: X + ENSAE = ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      En même temps, je ne comprends pas pourquoi vous et antoinebrunel me tombez dessus sur ce point. En me présentant et en présentant mon parcours je n'engage absolument pas mes écoles.

      Est-ce que Bruno Mégret engage l'X lorsqu'il se présente aux élections ? Non, je l'espère bien.
      • [^] # Re: X + ENSAE = ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        bon... alors en fait, mes plus plates excuses pour mon post précèdent....

        c'était de l'exaspération face à des évenements récents....

        ... .mais qui ne justifiaient en rien de tels propos désordonnés et rageurs....

        <avis personnel>
        ceci dit, je trouve que ta théorie, c'est n'importe quoi, et le ton que tu emploies est particulièrement hautain et prétentieux (mais tout à fait cohérent avec le style des anciens de ton école que je cotoie tous les jours)
        </avis personnel>
      • [^] # Re: X + ENSAE = ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        En même temps, je ne comprends pas pourquoi vous et antoinebrunel me tombez dessus sur ce point

        Ce qui choque c'est que tu commences par siter ton école comme si ça pouvait servir ton propos. La plupart des gens n'éprouvent pas le besoin d'indiquer d'où ils sortent pour développer un argumentaire. S'il ont des arguments pour faire avancer le débat ils les donnent. Qu'ils soient de l'X ou d'ailleurs qu'est ce que que ça peut faire.

        Est-ce que Bruno Mégret engage l'X lorsqu'il se présente aux élections

        Justement avant que tu ne le dises je ne savais pas qu'il en était. Mais il ne commence pas ses discours pas "Je suis X+Z et je vais vous parler de ...".
        • [^] # Re: X + ENSAE = ?

          Posté par  . Évalué à 5.

          Tu parles, il envoyait ses photos en grand uniforme aux organes de presse, il a présenté sa candidature à la maison des X, etc... Perso, je me suis juste poliment présenté, mais vu que j'ai fait cette école et que je suis dans le système français, cela fait de moi quelqu'un de hautain et qui distribue mon savoir du haut vers le bas.
          Un homme politique parle tout le temps, il n'a plus à se présenter, mais lorsque tu rencontres quelqu'un que tu ne connais pas, la moindre des choses est qu'il se présente.
          Mais bon, j'aurais dû remarquer que personne ne se présente avant de poster, et faire pareil. Là encore, il y a un mécanisme qui a fait que c'est comme ça. Je l'entrevois à peine :
          se présenter => idées préconcues sur la personne => lecture à la lumière de cette idée => lecture biaisée => discussion biaisée
      • [^] # Re: X + ENSAE = ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Certaines personnes ayant le meme cursus de BASE ont des points de vue beaucoup plus réalistes et humble; Crois-tu que tu dispose du recul suffisant pour pouvoir juger en ayant à peine étudié 2 ans les sciences économiques? Ca me semble un peu juste.

        Regarde les publications de: http://www.dauphine.fr/imri/dalle/jean-michel.html
  • # hein

    Posté par  . Évalué à 3.

    C'est une blague ?
  • # Économie de bar PMU

    Posté par  . Évalué à 9.

    > (le logiciel libre) est né au coeur du capitalisme.

    Et ? "Karl Marx est né en plein capitalisme, donc il était capitaliste" c'est ce type de raisonnement que tu entends faire ?


    > et avec internet.

    Non. Il s'est développé avec internet, mais est né dans les année 80. Le premier logiciel libre (Emacs) a été diffusé par la vente de bandes magnétiques comme support matériel dès 1985¹.

    > Ce n'est pas un mouvement d'illuminés ou de communistes, sinon il n'aurait pas survécu.

    Par cette phrase, tu réussis à introduire presque discrètement "seul le capitalisme est capable de survivre" comme fait inébranlable et absolu. Poser une assomption comme irréfutable est non scientifique et donc sans valeur dans un raisonnement qui se veut logique.

    > (bla bla) => (je résume) "le politique du logiciel libre tends à une concentration du savoir".

    Ah ! Voila quelque chose d'intéressant, et j'aimerais bien que tu développes, parce que j'ai beau relire ta prose, je ne vois nulle part de raisonnement pouvant amener a cette conclusion qui est, comme tu le dis justement, contraire a ce que l'on considère a priori. Peut-tu décrire le raisonnement qui te mène a ce résultat étonnant ? Je n'ai vu qu'un amas d'assertions non reliées entre elles.

    > Comme il ne sert à rien de lutter seul contre les forces inexorables du marché ...

    Oh que c'est beau ! Pas de doute, tu fera un bon politicien. Tu tire une conclusion ("comme") d'un pléonasme ("il ne sert à rien de lutter" <---> "inexorable") dans lequel tu relie deux faits non discutés, en espérant qu'ils se justifieront l'un l'autre...



    Honnêtement, voila comment je lis ton raisonnement (ce qui justifie le titre de mon commentaire comme jugement de ta prose):
    Le mouvement du logiciel libre survit très bien, donc il est purement capitaliste. Par conséquent (j'avoue j'ai eu du mal a suivre le lien entre cette idée et la conclusion mais tu devrais éclaircir...) le logiciel libre va tendre a centraliser le savoir sur Boston et San Fransisco. Et ça, c'est mal. Comme on ne peut pas lutter contre les lois du marché, et que les politiciens ils ne comprennent rien, faites gaffes, les logiciels libres sont dangereux pour le savoir. CQFD.



    1: http://www.gnu.org/gnu/thegnuproject.html(...) . Il s'agit ici de la première diffusion de logiciel GPL. En ce qui concerne d'autres projets open source (BSD, TeX, ...), il s'agit de la même époque... le but n'est pas de savoir qui etait le premier mais d'avoir l'ordre de grandeur en tête (voir http://eu.conecta.it/paper/brief_history_open_source.html(...) pour une piste de recherche plus approfondie)


    PS: Si tu me trouves hautain, saches que j'ai l'habitude d'employer le ton des personnes avec lesquelles je discute.
  • # Dispersion et non concentration

    Posté par  . Évalué à 3.

    J'ai plutot l'impression qu'on assiste à une diffusion du savoir, au contraire. Avec les logiciels propriétaire il est difficile d'avoir accès à la connaissance. Pour se former il faut d'abord acheter des logiciels hors de prix, assister à des formations à x k¤ la journée. Tout ça est inaccessibles à de nombreux informaticiens (pays du tiers monde notamment). On ne devient pas admin Oracle si facilement. Il y a une forte discrimination par l'argent : Il faut payer pour se former sachant que la plupart des gens qui suivent des programmes de certification les décrochent. On achète ses compétences.

    Avec les logiciels libres au contraire, outre le fait que les logiciels soient disponible pour tout un chacun, il existe un grand nombre de doc en ligne. Je ne croit pas me tromper en avancant que la plupart des gens ont apris Mysql par leurs propres moyens, sans aller à Boston, sans payer de formations onéreuses. Moi même j'ai débuter en installant chez moi un petit serveur Apache + PHP + Mysql. Je suis passé à Tomcat, etc. J'ai apris la théorie en école d'ingé mais rien ne remplace la pratique. Sans trop m'avancer je pense en savoir un peu plus (et surtout avoir de la pratique) que le pequin moyen qui a passé ca certification machin en restant une semaine le cul sur sa chaise.
    • [^] # Re: Dispersion et non concentration

      Posté par  . Évalué à 3.

      Oracle est un très mauvais exemple, toutes les documentations nécessaires sont accessibles sans frais grâce au OTN (Oracle Technology Network), et les personnes interessées peuvent même l'installer sur Linux depuis 2000 au moins. bon, c'est sûr, après, personne ne va les lire à ta place.



      tu aurais pu prendre, par exemple, WinDEV :)
  • # Bientôt à la retraite ?

    Posté par  . Évalué à 5.

    Alors, daguix, bientôt à la retraite ? Vu ton post, tu sembles avoir atteint un age que je peux qualifier de canonique, tu devrais faire valoir tes droits à la retraite. Où sont les capacités de révolte de la jeunesse ?
    Permets à un vieux soixante-huitard, parti aux USA pour un post-doc en 1972, qui y est resté plus de vingt ans, qui s'y est intégré en épousant une état-uniene, en devenant lui-même étatunien (mais qui a été bien content de revenir en Europe), de te donner le bon conseil de faire un voyage aux USA, et de ne pas te cantonner dans les circuits classiques, d'essayer de comprendre. Tu verras que le laboratoire magnifique dont tu rêves n'existe que dans tes rêves, que la réalité c'est une masse populaire qui, techniquement, a, à peu près, quinze à vingt ans de retard sur ce qui ce fait en Europe (par exemple téléphone cellulaire analogique !). Bien sûr, il y a des pointes de technologie très avancées dans les grandes universités, dans certains offices gouvernementaux (surtout le DOD !), mais ce n'est pas la réalité du pays. Et puis la recherche est en grande partie faites par des étrangers, et Bush est en train de faire ce qu'il faut pour éjecter les meilleurs d'entre eux parce qu'ils ont souvent un aspect très peu "wasp" et pratiquent quelquefois d'étranges religions, quand parfois, oh horreur, ils n'ont pas de religion du tout ...
    Tu pourras apprécier l'invraisemblable conformisme et conservatisme ambiant, mais il est vrai que vu tes idées, tu te sentiras à l'aise. Non, les USA sont foutus et Bush, de nouveau, fait ce qu'il faut pour accélérer la chute. De toutes façons, les citoyens états-uniens sont tellement désabusés, que seuls 60 % d'entre eux se sont dérangés pour voter. En fait Bush n'a eu que 30 % des voix des gens en age de voter.

    Sur un plan plus général, comment peux-tu défendre un système qui laisse, au bas mot, les trois quarts de population mondiale sur le bord du chemin, qui tue par famine des milliers de morts chaque jour, qui permet aux labos pharmaceutique de s'enrichir en spéculant sur la maladie, etc. etc ?
    Serais-tu tellement insensible ? Ou, alors, tellement égoïste, que tu es prêt à tout, y compris marcher sur des cadavres, pour te faire ta place au soleil ?
    Désolé d'être si véhément, ce n'est pas mon habitude, mais ton post m'a vraiment révolté.

    Sur un plan plus général, comment peux-tu soutenir un système qui laisse de
  • # Pour un polytechnicien, on s'attendait à mieux....

    Posté par  . Évalué à 7.

    Allez, démontons ton raisonnement point par point. Il n'y aura pas de concentration du savoir, ni à Boston, ni ailleurs. Pas à cause du logiciel libre, en tout cas.

    Pour faire simple, il y a 3 composantes du "Savoir" : l'enseignant, l'étudiant, et les supports (livres, documentation, etc...). Je les prends dans l'ordre inverse.

    Les supports sont accessibles depuis quasiment partout, maintenant. Bien sûr, la BNF représente une formidable concentration de "supports", mais elle n'en a pas le monopole. Les supports disponibles là-bas sont, sauf pour des raretés, disponibles en de nombreux endroits ailleurs, dans des bibliothèques de province, d'universités, etc...
    La concentration des supports a aussi un effet pervers : être noyé sous la quantité. Tu oublies allègrement que, pour un livre sur un thème, il y en a des dizaines, voire des centaines, qui lui sont plus ou moins équivalents.
    Est-il besoin de posséder les quelques milliers de livres parus sur le C++ pour apprendre le langage ? NON ! 1 ou 2 suffisent. Il vaut aussi mieux lire 1 support de bonne qualité que 10 ou 100 merdiques.
    Pour les LL, de nombreux supports (de qualités différentes, d'ailleurs) sont disponibles via l'Internet, en tout point du globe. Les manuels les plus essentiels sont disponibles et distribués librement. Toute librairie informatique digne de ce nom propose des O'Reilly et plein d'autres ouvrages de qualité.

    De plus, la bibliothèque de mon ancienne université, assez petite, avait un système de prêt à distance, ce qui faisait qu'on avait potentiellement tout le catalogue de toutes les biblios universitaires de France (et probablement de la BNF aussi). De même pour ma bibliothèque municipale, aussi un système de prêt à distance. Le fait que tu ne l'aies pas mentionné prouve que tu n'as pas souvent mis les pieds dans une bibliothèque, soit-dit en passant.
    Donc même en cas de besoin absolu de livres ou revues rares (jamais vu ca en sciences, peut-être pour des études d'histoires, de littérature, etc..., où il faut accéder à des ouvrages anciens et épuisés), le "point de concentration des savoirs" n'est plus un passage géographique ou économique obligé.


    Le deuxième facteur du savoir est l'étudiant. Un étudiant correct, légèrement bosseur, lira et assimilera, grosso-modo, 1 livre ou 2 par mois, durant 5 ans, soit entre 50 et 100 livres. Et lira peut-être 500 articles divers. On double les chiffres s'il fait une thèse, soit 150 à 200 livres et 1000 articles. Pour une bibliothèque de département universitaire, si on suppose une dizaine ou une vingtaine de matières séparées, nul besoin de posséder beaucoup plus que 10.000 livres, ce qui est énorme, vu les recoupements.
    En réalité, je ne connais personne, même parmi les bosseurs, qui ait lu autant ! Les livres sont le plus souvent consultés, l'étudiant allant à l'essentiel.
    Le deuxième point, c'est que 2 étudiants disposant d'exactement les mêmes supports ne seront pas forcément du même niveau. Tout dépend de la capacité de travail et de l'investissement des étudiants en question. Et de leur compréhension intime, intuitive, de la matière. Ramanujan n'avait, selon la petite histoire, lu qu'un seul livre...
    Avoir plus de supports est en théorie un avantage, en pratique, cela reste à démontrer.
    Ici aussi, le LL présente un avantage pour l'étudiant. Étant à coeur ouvert, il permet à chacun d'étudier ses entrailles, et d'apprendre autant qu'on le désire. Et chacun peut améliorer les supports s'il voit qu'ils sont pas adaptés/peu clairs, etc...


    Le 3ème facteur, ce sont les enseignants. Il y a d'excellentes petites universités ou écoles, qui forment de très bons ingénieurs. Car ils ont des enseignants (et parfois chercheurs) de qualité, qui tirent la quintessence des supports en surnombre, et qui font de leur mieux pour que les étudiants assimilent bien.
    Ici, il n'y a pas de concentration. Ah, si ! J'ai remarqué que les universités et écoles réputées attirent plein de mauvais profs/chercheurs. Car les notes académiques et le renom ne font pas tout...
    Le LL est un formidable outil pour les enseignants, là-aussi. Il permet d'illustrer pratiquement la théorie. Il permet par exemple à Torvalds de montrer les points faibles des affirmations de Tanenbaum (sur la supériorité des micro-kernels sur les kernels monolithiques). De concentration ? Point. Je ne vois qu'une libre diffusion et confrontation des idées.


    Voilà, de tout celà, je tire que tes thèse, et celles de Daniel Cohen, sont fumeuses (pour être gentil). Tu ne peux appliquer des modèles économiques ou financiers aux LL, au "Savoir" ou à d'autres domaines, sans vérifier que les prémisses sont correctes. C'est un manque de rigueur inqualifiable.
    • [^] # Re: Pour un polytechnicien, on s'attendait à mieux....

      Posté par  . Évalué à -1.

      Alors pourquoi il y a 10 millions d'habitants à Paris, pratiquement personne dans la Creuse ? Et pourquoi une majorité des gens regardent TF1 et France 2, alors qu'il existe plus de 300 chaînes pour un investissement de 50 euros (parabole+démodulateur) ? Pourquoi les gens veulent tous étudier dans les meilleurs facs ? Pourquoi les meilleurs chercheurs veulent entrer au CNRS ?
      • [^] # Re: Pour un polytechnicien, on s'attendait à mieux....

        Posté par  . Évalué à 1.

        pourquoi irai-je habiter à Paris si je n'aime pas Paris ou si j'ai la mer à la fenètre ?

        pourquoi irai-je me brancher sur 300 chaînes si je n'aime pas la télé, si Arte/La 5ème me suffit, si je suis imperméable au contenu non francophone, ou si je n'ai même pas de télé ? ah, en passant, j'ai du mal à regarder plus d'une chaine à la fois...

        pourquoi irai-je à la fac si je peux entrer dans une école d'ingénieurs ou quelque chose qui me correspond mieux ?

        et comme tu l'as dit, pourquoi les meilleurs chercheurs foutent le camp de France et donc fuient le CNRS par la même occasion ?


        il faut sortir de ton moule. les clichés sont dangeureux, surtout en économie.
      • [^] # Re: Pour un polytechnicien, on s'attendait à mieux....

        Posté par  . Évalué à 2.

        Daguix, tu ne fais aucune argumentation.

        TF1 a eu un avantage, car les téléviseurs s'allumaient automatiquement sur la 1 à une époque. L'inertie des gens étant ce qu'elle est...

        En France, on aime bien la centralisation. C'est la pensée Napoléonienne. Faire l'X te donnera un salaire de 40 k¤ pour débuter, et de meilleures perspectives de carrière, qui feront que tu embaucheras plus tard, de préférence, des X, à un meilleur salaire et leur proposeras de meilleures perspectives de carrière... C'est un cercle vicieux. Et forcément, ca attire des gens. Même cercle pour le CNRS.

        Quant à Paris plutôt que la Creuse, si, il y plusieurs siècles, Louis XIV avait mis sa Cour dans la Creuse, et que Napoléon avait centralisé tous les pouvoirs là-bas aussi, tu verrais où l'on en serait maintenant... Le marché s'est adapté autour des décisions politiques. Le pouvoir et l'argent attirent le pouvoir et l'argent.


        Alors, est-ce que les USA vont monopoliser les savoirs et les LL ? Non, je l'ai expliqué dans mon poste précédent.
        Les supports sont disponibles partout. De partout, tu peux trouver des profs au niveau, et étudier pour avoir le niveau requis. Il n'y aura pas de concentration du savoir.

        En revanche, les USA attirent les compétences et les gens efficaces économiquement, ce que la France a du mal à faire.
        Car dans l'hexagone, si tu n'as pas fait l'X, mais es compétent et demandes 40 k¤ par an, on te rira au nez. En France, on paie la plupart des ingés une misère, alors que des nuls à joli diplôme se retrouvent à haut poste et haut salaire.
        Aux USA, tu as nettement plus de chances de trouver un employeur qui te rémunère à ton niveau de compétences, sans te demander de quelle université tu viens. Si tu bosses bien, tu seras augmenté, et viré si tu conviens pas, peu importe que tu viennes de Polytechnique ou que tu n'aies pas ton Bac.

        Payer les gens ce qu'ils méritent vraiment, et valoriser ce qui doit être valorisé (la recherche, par ex) en voilà une découverte ! Pourquoi en France on n'est pas capables de comprendre cela ?

        Et même sans être employé, aux USA, tu peux créer ton entreprise plus facilement qu'en France (les banques prêtent plus facilement aussi), et trouver plus facilement des débouchés si tu es bon. Merveilleux, non ?

        Bref, si tu es un francais talentueux, pourquoi rester te faire exploiter ici ? Je suis parti (pas loin, il est vrai), et je ne le regrette pas.
  • # Pourquoi y meler les Logiciels Libres ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Un peu surpris par tes propos, je suis allez chercher sur la toile ce qu'on y raconte sur Daniel Cohen et la concentration (ou l'économie) du savoir (cf les liens en fin de post).

    De ce que j'ai lu (rapidement), M. Cohen s'appuie sur la mondialisation de l'économie et l'accélération des moyens de communication pour emmettre l'idée que les Etats-Unis risquent de concentrer la production de savoir. Autrement dit, la concurrence entre laboratoires de recherche (privés ou universitaires) se fait de plus en plus au niveau mondial (de part les moyens de communication), et les moyens économiques des USA font présentir ue concentration vers les USA.

    Outre le fait que cela n'est qu'une thèse parmi d'autre (laquelle à mon sens oublie un peu vite l'emergence de la Chine), je ne voit pas bien comment et pourquoi les logiciels libres seraient un facteur favorisant ce phénomène.

    Il est possible qu'une lecture approfondie des ouvrages de M Cohen m'éclairerait davantage sur ce point, mais si tu avais l'envie de nous synthétiser les arguments sur lesquel s'appuie ce raisonnement, cela éclairerait ma lanterne.

    Références :
    http://www.sciences-sociales.ens.fr/~dcohen/
    http://tlrdoc.free.fr/pages/cohen.htm
    http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idC=7890/idR=5/idTC=4/idG=0
    • [^] # Re: Pourquoi y meler les Logiciels Libres ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      Merci beaucoup d'avoir cherché sur internet des informations sur les thèses de Daniel Cohen qui est un chercheur renommé et ses thèses méritent au moins qu'on l'écoute et qu'on se pose des questions.

      Sa thèse est donc, vu que tu l'as mieux résumée que moi : "M. Cohen s'appuie sur la mondialisation de l'économie et l'accélération des moyens de communication pour emmettre l'idée que les Etats-Unis risquent de concentrer la production de savoir". J'ajouterai que le phénomène a déjà commencé, il suffit de regarder le différentiel de hausse entre les productions scientifique aux Etats-Unis et en Europe au cours de ces 30 dernières années. Je n'ai pas de lien pour cela.

      Par contre, j'ai ce lien :
      http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3328--325357-,00.html(...)
      Le passage qui nous intéresse est entre la 22ème et la 30ème minute.

      En gros, le reproche qui peut être fait au mouvement du logiciel libre est qu'il crée une division de la création de la connaissance. On croit que chaque programmeur dans le monde va se spécialiser dans le domaine où il est le meilleur (théorie ricardienne) : toi tu feras un module du kernel, toi une gui,etc... Or, on a besoin des deux, quitte à lancer une pièce et jouer à pile ou face quel programmeur fera l'un ou l'autre. Et chacun se spécialisera dans sa tâche (économie d'échelle). C'est le "marché" informatique qui pousse les gens à se spécialiser. Donc, je me spécialise dans un domaine où je serai de plus en plus productif. C'est donc ça la force sous-jacente. Ce qui compte c'est de faire le plus de choses possibles. Donc, vu que ça ne coûte rien de le redistribuer, les programmeurs s'unifient autour d'un nombre réduit de grands projets (linux, gnome, kde, etc...) et le reste des projets n'est qu'un désert (voir stats sourceforge). Enfin, bien qu'en un clic on peut atteindre le monde entier, il est encore plus productif pour des programmeurs de bosser tous dans le même espace, de pouvoir se parler, là où sont aussi les capitaux et les subventions, les chercheurs des autres disciplines. Ce qui créera un effet d'agglomération là où il y a déjà un avantage comparatif.
      • [^] # Re: Pourquoi y meler les Logiciels Libres ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Je dois dire que je suis vraiment surpris de ton raisonnement. La concentration du savoir a peut-etre lieu dans d'autres domaines aux etat-unis, mais ca ne concerne pas le logiciel libre ?

        Il y a a cela deux raisons.

        1e raison, le logiciel est immateriel. Il est difficile de le concentrer en un endroit, et il est extremement facile de le diffuser (diluer). Linux a beau etre developpe en Finlande et maintenant aux US, il est utilise dans le monde entier.

        2e raison, c'est que le savoir pour faire du logiciel est extremement accessible. Il n'est pas difficile pour un informaticien d'acquerir le niveau pour contribuer a un logiciel libre et il peut le faire avec tres peu de materiel. Un bouquin sur le C++, qqs tutoriaux, les sources de deux ou trois logiciels et il est pret a contribuer.

        Contrairement au modele du chemin de fer ou il est difficile de diffuser, le logiciel se diffuse tres bien. A condition d'avoir un acces internet.

        C'est la seule remarque interessante qu'on peut faire a mon avis sur le sujet. Le logiciel libre se diffuse mieux dans les endroits ou il y a une population qui a fait des etudes superieure en informatique et ou les acces internet sont tres liberalises. Europe, Canada, US sont les premiers continents vises. Donc effectivement, il y a creation d'une inegalite sur ces bases.

        Cependant, a la difference du savoir universitaire, il est tres facile de se re-approprie un logiciel libre, et il y a des consequences positivies locales immediates:

        Par exemple, une petite equipe africaine a traduit recemment KDE et qqs autres logiciels libres phares dans plusieurs dialectes africains minoritaires. En faisant ca, ils s'approprient completement KDE. Eux au depart sont privelegies puisqu'ils parlent anglais et ont un tres bon acces a internet. Mais a partir de KDE dans leur dialecte, on peut developper un tissu economique et informatique local ou on vend des services (maintenance installation) pour aider a developper le parc informatique local. Les connaissances initiales (linux, savoir utiliser un ordinateur, profiter d'internet) ont ete diffusees et ce, par une equpe de moins de 10 personnes.

        Ceci n'est pas du tout possible avec des logiciel close source puisque le savoir accumule pour utiliser des logiciels close source peut d'une part devenir obsolete si la societe mere coule, d'autre part, oblige pour l'acquerir et pour le diffuser de passer par l'achat de licence qui vont elles renforcer la concentration d'argent dans les pays producteurs de logiciel.

        Sinon, il est vrai qu'on bosse mieux si on est tous dans la meme piece, mais c'est pas pour ca qu'on ne peut pas faire autrement la preuve. Donc on pourrait optimiser un peu en se concentrant, mais au risque aussi de perdre beaucoup : tu ne peux pas faire tenir tous les developpeurs du noyau dans la meme piece. Et en creeant des developpeurs privilegies (ceux qui sont dans ta piece), tu risques de monter la barriere d'entree pour les autres. Et comme il y a beaucoup plus d'autres que de privilegies, c'est une perte immense. Mieux vaut que le monde entier puisse contribuer facilement.

        J'ai encore plein de choses a dire, mais ca ira pour aujourd'hui. Si tu as besoin d'etre convaincu, j'ai pas mal d'autres arguements en reserve notamment sur la bio-diversite.
      • [^] # Re: Pourquoi y meler les Logiciels Libres ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Un programmeur se spécialisé ? Moi, je remarque juste que les super bon touche à tout.

        Un gusse fait ffmpeg, ou qemu ? explique moi le rapport entre les 2.
        Un autre travaille sur xorg et le noyau. Un autre sur xorg et à créer un logiciel de prototype d'algo en précision infini. (je te laisse le soin de trouver de qui je parle)

        Ou est la concentration de compétence ?

        Les stats de sourceforge disent juste que les logiciels les plus connu attire le plus de monde. Est-ce tellement nouveau ? Le nombre de logiciel abandonné refléte aussi l'apprentissage car il est plus facile de créer un logiciel en débutant que de racrocher un wagon.

        "La première sécurité est la liberté"

  • # Bon, on a compris

    Posté par  . Évalué à 1.

    C'est peut-être pas la peine de continuer...

    Si vous voulez casser de l'élite il y a peut-être des défis plus intéressants que de poster sur DLFP...
    • [^] # Sérieux

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      'faut vous calmer avec les login en 'ix' ...
      • [^] # Re: Sérieux

        Posté par  . Évalué à 0.

        HA ! Je l'attendais celle-là et ça n'a pas trainé :-)
        ->Bon, une chose de faite...

        En attendant je constate que son compte vient de fermer.
        • [^] # Re: Sérieux

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          :-)

          il a eu peur ... à moins qu'un admin casseur d'élite ne soit passé par là
          • [^] # Re: Sérieux

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Je pense qu'il s'est rendu compte qu'il avait écrit des grosses bétises.
            Mais il n'en est pas vraiment responsable et c'est dommage qu'il soit
            parti.
            Mon opinion est que l'école est largement fautive de faire donner des cours
            par des stars qui vont raconter des théories récentes - sur lesquelles il y a
            forcément polémique, alors que les élèves n'ont pas la culture nécessaire pour
            avoir un recul là-dessus.
            Par ailleurs je suis halluciné de voir qu'un élève de l'X puisse naturellement
            se présenter comme un étudiant en économie. A ce que je sache, les épreuves
            d'entrée à l'X ne permettent pas de sélectionner des gens ayant des prédispositions
            pour l'économie, mais plutôt des gens ayant des prédispositions
            pour la création scientifique. Est-ce un là un bon usage des finances et du
            potentiel intellectuel du pays ?



            • [^] # Re: Sérieux

              Posté par  . Évalué à 1.

              Par ailleurs je suis halluciné de voir qu'un élève de l'X puisse naturellement
              se présenter comme un étudiant en économie. A ce que je sache, les épreuves
              d'entrée à l'X ne permettent pas de sélectionner des gens ayant des prédispositions pour l'économie, mais plutôt des gens ayant des prédispositions
              pour la création scientifique.

              1/ L'économie est une science, largement basée sur le calcul des probabilités (lui-même basé sur la théorie de la mesure). Vaut mieux être à l'aise en maths pour faire de l'éco.

              2/ Le type se présente comme X-Ensae. ENSAE = Ecole Nationale de Statistique et d'Administration Economique. Là il a pu apprendre de l'éco.

              3/ Tout ceci n'est qu'un gros troll dégoulinant. Débectant.
              • [^] # Re: Sérieux

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                L'économie est une science, largement basée sur le calcul des probabilités (lui-même basé sur la théorie de la mesure).

                A ce que j'en sais, c'est un point de vue largement discutable -- et discuté.

                En disant celà, tu as probablement à l'esprit les cours de finance ou d'actuariat
                que tu as pu te manger à l'ENSAE. Effectivement, pour encaisser le calcul
                stochastique, il vaut mieux être à l'aise en maths. Mais généralement, quand on
                parle d'économie, ce n'est pas à cela qu'on fait référence, d'ailleurs ce n'est pas
                de ce genre de choses que le texte parlait.

                Le type se présente comme X-Ensae. ENSAE = Ecole Nationale de Statistique et d'Administration Economique. Là il a pu apprendre de l'éco.
                Tu vas dire que je chipotes, mais entre apprendre de l'éco et être un étudiant en
                économie, il y a me semble-t-il une différence.

                Tout ceci n'est qu'un gros troll dégoulinant. Débectant.
                Je suis désolé si mon post t'as semblé blessant. Je t'assure que je n'ai pas
                d'a priori sur les élèves des grandes écoles, d'ailleurs j'avoue avoir la
                vanité d'afficher moi aussi ma qualité d'ancien élève d'une d'entre elles sur
                mon CV. Il n'empêche qu'il me semble qu'on doit pouvoir discuter sereinement
                des orientations des grandes écoles et de ce qu'elles font du potentiel humain dont elles ont la responsabilité.
                • [^] # Re: Sérieux

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Bon, affinons un peu. Une partie de l'économie est une science, vu qu'elle suit une démarche du type hypothèse - déduction - estimations avec données réelles - étude de la validité de l'hypothèse. Une autre partie de l'économie est purement déductive, j'y place par exemple la microéconomie, où il est très difficile d'obtenir des données pour faire de l'économétrie.

                  En revanche, si on peut discuter du fait que l'économie est une science, la façon de penser en économie est elle proprement scientifique. Les théories sont tenues d'être cohérentes, et on formalise le plus possible pour éviter toute dérive trop pipo.

                  (A ce propos j'ai jamais suivi de cours d'actuariat ou de finance, juste de la microéconomie et de la macro... et pour faire de l'optimlsation sous le signe intégral en macro, il vaut mieux être très à l'aise en maths...)

                  Sinon je t'accorde qu'il est abusif de dire qu'on est étudiant en économie quand on fait l'X ou l'Ensae. L'X est généraliste et ne forme pas spécialement des économistes, l'Ensae est essentiellement une école de statistique et forme des techniciens de la statistique.

                  Ce que je trouve débectant n'est pas ton post en particulier mais le troll dans son ensemble, le public qui y participe en général, les vieilles rancoeurs franco-françaises qu'il remue dans honte et le gachis qui en résulte au final.
  • # Business plan

    Posté par  . Évalué à 5.

    Il est pas mal ton pipotron, on croirait presque discerner de l'intelligence dans le texte qu'il produit. Et j'ai particulièrement aimé le « d'illuminés ou de communistes », qui fait toujours plaisir.

    Mais si c'est une vraie réflexion d'un vrai humain, je m'excuse. C'est pas bien de se moquer des gens dont l'intelligence est en train de fuir vers San Francisco et Boston (si tu choisis de déménager pour aller en récupérer une partie, je te conseille de privilégier la moitié qui a fuit à San Francisco; c'est une jolie ville).

    Et comme je suis un gars sympa, je te donne un indice pour comprendre le « business plan » du logiciel libre: il y a des gens (des illuminés ou des communistes, sans aucun doute) qui ont dans la vie d'autres plans que le business...
  • # Tu devrais acquerir d'abord quelque experience de l'industrie du soft

    Posté par  . Évalué à 4.

    Entre autres, avant de faire passer les Xs pour des neuneus
    pseudo-economistes.

    Le soft maintenant c'est beaucoup de consulting, peu de
    shrink-wrap software (excepte p-e aux US, mais de toutes facons
    le CA vient en general de la customisation et du customer
    support, et je sais de quoi je parle puisque je bosse pour une
    boite americaine, au Japon, en customer support)

    Consequences:

    - sauf pour des trucs vraiment mais alors vraiment tres tres durs
    (logiciel de simulation numerique exotique, IA) le soft non
    customise est invendable en tant que tel, sauf pour des
    raison historique (genre merdoze);
    - le freeware/opensource est donc essentiellement un moyen
    de (pour les homo economicus ladrus):
    + faire sa pub/sa place sociale
    + mettre en place les briques de base de platformes qui a
    posteriori genereront du CA, via customisation, et du business
    pour les gens qui connaissent les plateformes en question
    (d'ou un interet evident a essaimer le plus possible)
    - "le software est un processus de production plus qu'un produit"
    de meme que les maths/l'engineering consistent
    essentiellement a proposer en continu des solutions a des
    problemes (et dans un contexte business tres tres changeant
    c'est la qu'est la valeur)

    Pour le reste, je ne sais pas si tu as un peu d'experience de
    recherche mais absolument tout ce que tu veux (de niveau
    recherche) est disponible online ou via commande aux editeurs
    specialises (Springer & co.) et donc je ne vois pas trop en quoi
    une Universite pourrait avoir le monopole du savoir innover; je
    le redis encore une fois: "la recherche est un processus
    de production plus qu'un produit" et donc si tu as les ressources
    humaines tu es "riche", independemment du bon vouloir des
    universites americaines, puisque la richesse est dans les
    nouvelles idees, et ca tu l'as si tu recrutes des talents (et
    monde - San Francisco - Boston = quelques milliards, donc
    pas de de soucis au niveau statistique).

    Voila,
    please grow up, TOS (Tres hOnore Successeur)

    Renaud,
    X99-Todai

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