Dans cette release, dans la série Paranoid android : les devoirs des barbouzes, du chiffrement généralisé, plus de vie privée et un exil forcé en Russie. Dix années après ses révélations des documents de la NSA, qu'on fait les service de renseignement, qu'avons nous fait, et qu'est devenu l'homme exilé ?
Nous recevons Jean-Marc Manach, journaliste d'investigation spécialisé dans le numérique.
Cette émission est triple, nous diffusons la fin de l'entretien entamée dans la release d'il y a 15 jours, et la release précédente, l'intégralité de l'interview est toujours disponible dans son entièreté.
Écoute à la demande (libre et légale), podcast, balladodiffusion, documents, liens et vos commentaires : https://cpu.pm/0209
Chapitres :
La semaine prochaine :
Comme nous diffusons exceptionnellement à 14h pour cause de direct du Festival Rio Loco sur notre antenne, la semaine prochaine sera la rediffusion de la même émission. Normalement, dans 15 jours, nous ferons notre fin de saison.
Le petit mot qui fait du bien :
“Alégal”, “alégal”… Est-ce que j'ai une gueule d'alégal ?
En message privé, avec demande d'anonymat. Surement une boîte noire soumise au devoir de réserve ;)
# Surveillance de masse des GAFAM ?
Posté par Andréas Livet . Évalué à 4.
Déjà merci beaucoup pour cette superbe interview.
Je ne connaissais pas Jean-Marc Manach et ça fait vraiment plaisir de voir un journaliste d'investigation aussi compétent et, surtout, qui sait se remettre en question et dire qu'il s'est trompé.
J'avoue de pas m'être trop intéressé à la problématique de la surveillance de masse, j'avais juste lu quelques articles, vu le film d'Oliver Stone et écouté des interviews de Snowden. Et comme dis Jean-Marc Manach, j'avais assez de biais cognitifs sur ces sujets pour que ce que je lise me conforme dans le fait qu'il y avait une surveillance de masse de la part de l'état.
C'est quelque part "rassurant" d'apprendre que c'est sans doute plus complexe et moins facile que ça de faire de la surveillance de masse en Europe, mais pour le coup je trouve l'auteur peut-être un peu naïf dans certains de ses points de vue. Mais c'est peut-être moi qui n'ait pas assez de connaissances sur le sujet, donc je vous livre ici ma réflexion, si jamais quelqu'un de calé sur le sujet pouvait me répondre, ça serait top :).
Déjà, il parle très brièvement de la surveillance de masse des GAFAM qui, elle, est omniprésente et incontestable. Les GAFAM ont accès à nos mails (si on est chez eux), à tout notre historique de visionnage, navigation, ils connaissent même les mouvements de notre souris, notre position géographique etc.
Donc, pour le coup, eux ont une masse de données totalement folle et passent leur temps à catégoriser cela, afin de mieux nous connaître.
Je me souviens avoir réalisé très tôt (genre en 2007) qu'avec Facebook les personnes renseignaient elles-mêmes des informations que tous les services secret du monde rêveraient d'avoir sur leurs administrés.
Jean-Marc Manach semble avoir une sorte de confiance envers le discours officiel des autorités et des GAFAM, et c'est la où je pense qu'il y a naïveté.
Il dit que les GAFAM font preuve de "transparence" vis à vis des demandes de agences gouvernementales et de ce qu'elles leur transmettent ou non. Mais, qui nous dit qu'elles ne transmettent pas plus de données ? Qui nous dit qu'il n'y a pas d'accord secrets pour donner un accès aux bases de Facebook, Youtube, Gmail ou autre à la NSA ou autre ?
Rien. Juste la parole de ces entreprises et institutions qui ont plutôt pour habitude de mentir.
On sait maintenant qu'il y a des portes dérobés dans des produits Intel, AMD, Qualcomm, Cisco et autre, pourquoi les GAFAMs seraient différents ?
Quand bien même la NSA n'aurait pas un accès direct aux GAFAM, il est connu que ceux-ci vendent les données personnels des utilisateurs. La NSA pourrait donc tout simplement acheter ces données comme d'autres le font.
Alors ça ne serait plus de la surveillance de masse, mais ça permettrait beaucoup de choses.
Aussi, qui nous garantie que WhatsApp fait vraiment du chiffrement bout en bout sur ses communications ? Y a-t-il un moyen de s'assurer qu'ils ne font pas une sorte de "man in the middle" permanent ? Ou qu'ils n'enregistrent pas ce qu'on écrit dans l'app et l'envoi à leur serveur ? Ça serait techniquement possible et peu étonnant de leur part. Quand on sait que les téléphone portable et autres enceintes connectées nous écoutent en permanence…
Personnellement, je considère qu'un ordiphone est, dès l'achat, "compromis" par soit son constructeur (on sait que certains téléphone bas de gamme ont des keylogger installés), soit par le logiciel (iOs et Android envoient tous les deux plein de données personnelles), donc on peut même difficilement avoir confiance en l'utilisation de Signal (sauf peut-être sous LineageOS ?)
Finalement, est-ce que le fait que la surveillance soit "de masse" ou pas est important ? Si les autorités ont la possibilité de très facilement connaître, par exemple, toutes les personnes activistes (de près ou de loin) dans un domaine et ensuite d'avoir très facilement toutes les infos qu'ils veulent sur eux, alors le résultat sera le même non ?
Ce que j'ai compris de l'interview, c'est que visiblement, le "très facilement" serait à nuancer et qu'il faut passer par pas mal d'étapes de validation pour déclencher des procédures légales d'accès aux données. Permettez moi de douter de ces affirmations.
Déjà en 2006, dans mes cours de droits liés à l'informatique, j'apprenais que les procédures légales de mise sur écoute par les services de renseignements pouvaient être totalement court-circuitées quand il y avait la mention "suspicion de terrorisme" sur une personne.
Il n'y a plus qu'à déclarer que tel mouvement est "terroriste" alors pour faire sauter tous les verrous…
Suivre le flux des commentaires
Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.