• # Pas bien servi par le style

    Posté par  . Évalué à 4.

    une sorte de passe sanitaire étendu à toutes les démarches de la vie quotidienne, assorti d’un dispositif de reconnaissance biométrique pour empêcher la fraude. […] un cauchemar totalitaire dans lequel toute relation de confiance et de solidarité est rendue impossible par des procédures de validation contrôlées par une administration écrasante.

    Il y en a qui ont l'indignation lyrique chatouilleuse :-) Sérieusement, on peut penser du mal d'un système d'identité numérique, mais je ne vois pas à quoi ça peut servir d'en faire des caisses comme ça, sauf à meubler quand on n'a rien à dire ("zyeutez mon style lyrique. Il est beau hein? Non non, zyeutez pas mes arguments, zyeutez mon style").

    Dans un an ou deux, quand dégainer un passe sera devenu un geste instinctif, on y adjoindra sans doute un portefeuille d’identité numérique biométrique pour parfaire le contrôle.

    Ahh, l'argument de la pente glissante, toujours aussi pertinent. Tiens, je me demande où en est le projet de loi sur le mariage avec des animaux (qui devait suivre le mariage homo), le projet de loi sur l'euthanasie des handicapés (qui devrait suivre la loi sur la fin de vie)…

    « J’ai vécu à une époque, écrit George Bernanos en 1944 où n’importe quel honnête homme pouvait faire le tour du monde avec une simple carte de visite dans son portefeuille. »

    Georges devait avoir des petits problèmes de mémoire sur la fin de sa vie, parce que le principe du passeport pour les gueux date quand même du XVe siècle… Le gars qui voyageait au début du XXe avec une carte de visite, il devait être bien blanc et bien riche (et pas trop juif, d'après la bio un peu compliquée de Georges, un résistant de la première heure exilé en Amérique du Sud).

    • [^] # Re: Pas bien servi par le style

      Posté par  . Évalué à 2.

      mouais il y a mieux à dire pour la pente glissante, qui me paraît très pertinent et d'actualité d'ailleurs (regarde comment certains groupes de travail parlementaire souhaitent faire perdurer et étendre le système de contrôle actuel, ne serait-ce que cet exemple). Essaie de rester dans le sujet.

      • [^] # Re: Pas bien servi par le style

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 03 février 2022 à 15:21.

        Du coup, ton argument, c'est de dire que l'argument de la pente glissante c'est comme les bons et les mauvais chasseurs? :-) Quand il est utilisé par les méchants, c'est un sophisme, mais quand c'est les gentils, il est pertinent?

        regarde comment certains groupes de travail parlementaire souhaitent faire perdurer et étendre le système de contrôle actuel

        Oui, si seulement on avait le droit de dire que certains préparent vous-savez-quoi, les gens ne voteraient pas pour vous-savez-qui. C'est dingue que seuls quelques uns sont obligés de se taire parce qu'ils sont les seuls à avoir découvert qu'on vit en dictature.

    • [^] # Re: Pas bien servi par le style

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Il y en a qui ont l'indignation lyrique chatouilleuse :-)

      Vu son parcours, c'est pas surprenant.

      Elle râle aussi sur le fait qu'on ne lui a pas demandé son avis sur le fait de ne plus avoir de avoir d'humain pour lui servir de taxi dans le futur.

      • [^] # Re: Pas bien servi par le style

        Posté par  . Évalué à 0.

        Ah oui, OK. Pourquoi se présente-t'elle comme journaliste? Ce qu'elle fait ne me semble pas vraiment relever du journalisme : c'est une Francis Cabrel de science fiction ("dans le futur, ça sera mieux avant").

        Elle a surtout l'air technophobe, littéralement. Toute technologie lui fait peur, et elle voit tout changement comme quelque chose de négatif.

        Au final, c'est pas très grave, mais c'est quand même bizarre qu'elle se sente investie d'une sorte de mission : dire aux ingénieurs "ne faites pas ci, n'inventez pas ça, ça va changer ci, ça va changer ça", comme si sa volonté et sa puissance de persuasion pouvait empêcher l'arrivée sur le marché de nouveaux produits technologiques.

  • # Et les convictions, c'est important

    Posté par  . Évalué à 9.

    Une identité numérique qui permettrait à des entreprises privées d'avoir des informations sur ma vie privée?
    Jamais!
    Suivez-nous pour vous tenir informés sur la lutte, tout y est:
    Facebook, Twitter, Instagram, Youtube, LinkedIn, ah on a aussi mis du RSS pour les Amish qui n'ont pas de compte sur ces autres plateformes.

    • [^] # Re: Et les convictions, c'est important

      Posté par  . Évalué à 6.

      En tout cas, moi il faudrait qu'on m'explique un peu quelque chose dans l'argument :

      • L'État a des données sur toi, c'est MAL
      • Tu confies tes données à une entreprise privée, c'est MAL
      • L'État confie tes données à une entreprise privée, c'est HYPER MAL

      Bon, alors OK, les données, c'est MAL, j'ai compris. Mais alors qu'est-ce que qui est le plus mal? Les confier à l'État, ou les confier à Facebook? À un moment, les communistes étaient socialistes, donc évidemment l'État = les camarades, c'était bien. Sauf que les États communistes étant un peu totalitaires, c'est pas si bien que ça. Mais comme les capitalistes c'est mal aussi, bah je suis un peu perdu.

      Au final, l'identité numérique, bien ou mal, c'est inévitable. Il me semble incontournable qu'on puisse produire des documents plus fiables qu'une carte plastifiée avec une photo noir et blanc comme preuve d'identité. Soit on passe par un modèle étatique, comme actuellement, soit on passe sur un modèle décentralisé, un peu comme pour les certificats numériques (on accorde sa confiance à des acteurs privés; en faisant en sorte d'éviter les monopoles pour qu'on puisse facilement changer si un d'entre eux commence à débloquer).

      • [^] # Re: Et les convictions, c'est important

        Posté par  . Évalué à 8.

        Pourtant c'est simple:

        Sur l'administration :

        -L'État ne doit avoir que le minimum de données sur les citoyens, strictement au nécessaire, et sans recoupement de fichier
        -avec des procédures administratives simples, parce que trop de formulaires et de procédures créent une fracture sociale
        -et sans ressource supplémentaire, parce qu'on compare le coût de fonctionnement de l'État français avec le reste du monde
        -avec moins de paperasse, plus de numérisation, mais sans les données
        -et si possible avec des procédures plus rapides, et faites par des humains, parce qu'on n'est pas des numéros

        Quant aux données, c'est simple également:

        -L'État ne doit pas les avoir!
        -L'État ne les ayant pas, ne peux donc les donner à des entreprises privées
        -Les entreprises privées qui ont des données sur les gens, c'est mal
        -Les GAFAM, c'est mal, mais faudrait pas non plus exagérer et faire un tout petit effort pour s'en passer. Donc c'est mal mais ils peuvent garder les données. Les autres, c'est mal et il ne faut surtout pas qu'ils aient la moindre donnée sinon c'est la dictature.
        -Il est fort possible que l'État récolte déjà des infos par les GAFAM comme aux États-Unis, mais tant qu'on ne le sait pas, c'est pas grave.

        Du coup c'est vrai que je ne comprends pas pourquoi on confie l'identité numérique à Thalès alors que Facebook a très probablement déjà le même fichier, en plus complet, et fait peut-être déjà le même travail.

    • [^] # Re: Et les convictions, c'est important

      Posté par  . Évalué à 2.

      +1… mais ça, c'est Reporterre.

      Ne mettons pas cela à la charge de l'auteur(e?).

  • # Le texte est quand un peu à coté de la plaque

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Le texte suinte d'une nostalgie mal placée.

    Par exemple, la citation:

    j’ai vécu à une époque, écrit George Bernanos en 1944 [5] où
    n’importe quel honnête homme pouvait faire le tour du monde
    avec une simple carte de visite dans son portefeuille

    C'est cool, mais en fait, non. En dehors de l'évidence du cout du voyage, il y a le fait que le japon était fermé, la politique migratoire des états unis a aboutit à la création d'Ellis Island, et c'était aussi l'époque des lois Jim Crow. Je suis sur qu'en pleine période d'expansion colonial, les peuples colonisés pouvaient pas aller n'importe ou. Et je vais pas parler des questions du droit des femmes.

    Retirer le smartphone pour le passe sanitaire est aussi complètement con, vu que ça marche aussi avec un papier, et les carnets de vaccinations, ça existe en format papier depuis toujours. C'est pas son absence de smartphone qui va ralentir grand chose. Mais le smartphone existe comme symbole, et donc on voit qu'elle essaye plus d'avoir un symbole qu'un vrai changement (au mieux), ou qu'elle pige pas trop comment ça marche (au pire).

    Et venir blâmer les antennes relais qu'on ne voit plus, c'est bien aussi la preuve que finalement, ça n'a aucune importance. Le premier réseau de téléphonie date de 1979 (au Japon), soit sans doute avant la naissance de la chroniqueuse (au vue de la photo). Il est à mon sens assez probable qu'elle n'a pas vraiment connu un monde sans antenne, juste un monde sans smartphone, ce qui est différent. Et c'est juste une manipulation à destination du public de reporterre, c'est assez moche (mais sans doute efficace).

    Ensuite, quand on voit l'hyperbole d'un autre article. Je me souviens clairement avoir eu des vaccins obligatoires quand j’étais jeune, et j'ai pas le sentiment que mon avenir a été détruit par ça.

    Du coup, voir qu'elle a été invité au THSF, ça me rend sun peu triste de constater l'entrisme des charlatans dans le monde des hackers.

    • [^] # Re: Le texte est quand un peu à coté de la plaque

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      Du coup, voir qu'elle a été invité au THSF, ça me rend sun peu triste de constater l'entrisme des charlatans dans le monde des hackers.

      Alors, je vais te dire, j'ai rencontré plusieurs fois Célia au tetalab ou dans un THSF. Elle est très loin de l'image de charlatane que tu veux bien lui donner.

      • [^] # Re: Le texte est quand un peu à coté de la plaque

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Elle ne sera pas ni la première ni la dernière à être différente IRL et sur le web. Je comprends bien qu'être une personnalité un tant soit peu publique implique de simplifier le discours, et qu'il y a des limitations à un média comme un blog (vu que tout le monde ne veut pas lire guerre et paix dans son flux RSS).

        Mais voila, moi, je n'ai que ce que j'ai lu sur le web, donc je fais avec.

        Si elle veut se donner une image différente, peut être qu'il faut écrire des choses différentes (par exemple, éviter les hyperboles mal placés en période de pandémie).

  • # Merci

    Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 04 février 2022 à 14:19.

    Je tenais à te dire merci pour l’article, au vu des menteurs qui essaient de dénigrer l’autrice et déforment son propos.

    Il y aurait deux reproches à faire :

    1. L’utilisation du terme ‘totalitaire’ serait à grandement nuancer, même si effectivement cela fait peser une menace certaine en cas de retour du racisme institutionnel ; ce n’est pas comme si la menace était fantasmée. Le numérique deviendrait un outil monstrueux, sans possibilité d’échappatoire.

    2. Un aspect non abordé est le passage par un intermédiaire privé. Il ne faut pas oublier qu’un fonctionnaire a un statut, et donc un minimum de protection face à un ordre foireux voire illégal. Présenter les corps d’État comme inefficace, conservateur, etc. ça marche chez les faibles d’esprits, mais ça a ses limites. Alors qu’avec le privé et la prestation, on peut faire passer n’importe quoi, sans aucune garantie autre que la bonne parole de Thalès.

    Mais ça reste un bon article.

    Mort aux cons !

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