Pascal leneant a écrit 7 commentaires

  • [^] # Re: Le choix aurait bel et bien un coût

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 1.

    Précision :
    Je répondais pour l'autre cas bien sur.
  • [^] # Re: Le choix aurait bel et bien un coût

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 2.

    Re,

    Mais c'est sans tenir compte de ce cher walras (faire une recherche sur wikipédia par exemple).

    Si tu augmentes le prix pour récupérer ta marge sur coûts variables, rien ne te garantis que l'intérêt du consommateur soit encore suffisant pour qu'il achète ton matériel.

    D'accord tu as augmenté ton prix de vente et du coup tu as restauré ta marge sur coûts variables. Unitairement ta marge sur coûts variables est rétablie. Ton prix de vente est augmenté. Mais tes quantités vendues seront-elles toujours les mêmes ?

    Si l'augmentation est trop importante, alors tes produits ne seront plus achetés. Par contre ta marge sur coûts variables sera maintenue, mais tu risques bien de ne pas vendre assez de quantité pour atteindre ton seuil de rentabilité...

    Et je ne parle pas de la concurrence entre différents fabriquants. La consommation de tes produits pourrait très bien se reporter sur les produits de la concurrence, plombant tes ventes, ton chiffre d'affaire et ta marge bénéficiaire, qui à ce niveau risque bien d'être une marge déficitaire... et pourtant tu as une marge sur coûts variables positive...

    Si un industriel a une marge sur coûts variables est faible, il aura peu tendance à prendre des risques pouvant influer sur la quantité d'unités vendues sauf si tous les acteurs du marché font de même.
    Et la seule raison qui puisse provoquer un tel changement... C'est la demande des consommateurs.
  • [^] # Re: Le choix aurait bel et bien un coût

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 1.

    Sur l'exemple pris avec les prix des licences avec ou sans contrat d'exclusivité, les 8% correspondent à quelques chose pres à la diminution de la marge sur cout variable.
    De là, pour reconstituer la marge totale (toutes quantités vendues), il faut augmenter les quantités vendues proportionnellement à la diminution de la marge sur coût variable (à condition que celle-ci ne deviennent pas négative -perte sur chaque machine vendue-).

    Changer les coûts des licences avec ou sans contrat d'exclusivité et leur % réciproque dans le prix total changera l'évaluation de la quantité à vendre en plus pour restaurer la marge totale (toutes quantités vendues).

    Cet exemple n'est qu'une explication du "surcout" et de l'évolution du seuil de rentabilité pour les fabriquants de machines s'ils perdent les avantages liés aux contrat d'exclusivité Microsoft.

    D'ailleurs, je l'ai bien mentionné dans l'énoncé que, l'exemple était basé sur une évaluation du prix moyen des machines à 850 ¤ pour simplifier les calculs...

    Ce qui compte ce n'est pas tant les chiffres que la présentation du principe pour comprendre la réticence des fabriquants à sauter le pas et la nécessité d'avoir une demande potentielle de machines non préinstallées suffisante pour les intéresser.
  • [^] # Re: Foutaises

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 3.

    "À mon avis, si la concurrence est bénéfique au consommateur, elle ne peut pas être controllée par lui, qui est complètement ignorant des coûts de production etc. et qui y va "au pif". Si problème de concurrence déloyale il y a, elle doit être dénoncée par les grandes distributions commerciales de Linux, qui doivent négocier des contrats avec les assembleurs et les distributeurs, et pousser pour proposer leurs PC + Mandriva à Carrefour."

    Comme on dirait dans un langage chatié ...
    Je m'inscris en faux..

    Bon ca veut pas dire grand chose, mais je ne suis pas entièrement d'accord.

    1- Carrefour propose des machines préinstallées Linux :
    http://www.boostore.com/carrefour/Catalog/micro-informatique(...)

    2- Les consommateurs sont la raison qui donne naissance à la concurrence :
    Ce sont les consommateurs qui fixent les règles de celle-ci.
    Si l'on prend une approche walrasienne (1834 - 1910) (http://fr.wikipedia.org/wiki/Walras) qui fut le fondateur de la théorie marginaliste (http://fr.wikipedia.org/wiki/Marginalisme), nous avons deux belles courbes. La première représente la quantité de demande par rapport au prix et la seconde la quantité d'offre par rapport au prix. Le point de jonction correspond aux quantités vendues/achetées ainsi qu'au prix. C'est le point d'équilibre du marché.
    Très belle théorie, mais qui ne prend en compte que le prix et les quantités. Mais si dans l'acte d'achat d'autres paramètres que le simple prix venaient modifier les quantités achetées/vendues ? La concurrence et l'équilibre du marché ne se feraient pas que sur la composante du prix.

    Un exemple pour comprendre ce que je veux exprimer. Cet exemple reprend le principe mais pour le "marché" du travail. Le raisonnement marginaliste peut s'y appliquer, mais il ômet des paramètres que les employés prennent en compte :
    - La qualité des conditions de travail ;
    - L'intégration au sein de l'organisation ;
    - La reconnaissance au sein de l'entreprise ;
    - ...

    Ensuite il faut élargir son point de vue et penser aux effets et aux raisons des boycott. Le dernier fut celui des produits Français par les Américains suite à la position de la France au moment de la 2nd guerre du golf. Avant, en France il y eut l'appel au boycott des produits danones.

    A aucun moment, dans ces cas, le prix fut la raison du boycott. Les raisons furent politique, citoyenne ou personnelle.

    Je ne veux pas lancer un appel au boycott de quelques produits que ce soit, mais je suis convaincu qu'en informant et en présentant un point de vue factuel, sans vouloir imposer le dit point de vue, des consommateurs pourraient modifier leur comportement d'achat et ne pas tenir compte que du rapport équipement/prix dans leur décision. La preuve tous ceux qui ont optés pour une machine sans OS ou préinstallée avec un autre OS ont eu un tel comportement.
    Il ne faut pas limiter un tel comportement qu'aux inités. Tout le monde devrait avoir la possibilité de choisir en connaissance de cause et j'ajouterais en son âme et conscience...

    Donc non. Le consommateur peut jouer sur la concurrence en introduisant des critères qui ne sont pas liés qu'à la puissance de la configuration et qu'au prix.
  • [^] # Re: Le choix aurait bel et bien un coût

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 3.

    Bonjour,

    Il faut remonter un peu plus dans les fils de réponse.

    Il fut évoqué les contrats d'exclusivité.

    Admettons que le coût unitaire d'une licence soit de 25¤. Celà signifie que le fabriquant "assembleur" d'ordinateurs (portables par exemple) à une partie de ses charges variables (dépendant directement de la quantité produite) égale à 25¤. Ce cas de figure intervient dans le cadre d'une licence d'exclusivité avec le fournisseur des licences de l'OS.

    Maintenant, si le même "assembleur" rompt ou ne renouvelle pas le contrat d'exclusivité, admettons qu'il touche la licence à 85¤ alors les coûts variables de chaque machine augmenteront de 60¤.

    Si nous prenons comme base de raisonnement que le prix moyen de commercialisation est de 850¤ (histoire de faciliter les calculs), Les coûts variables augmenteront d'environs 8% baissant d'autant la marge sur coûts variables de chaque unité vendue.

    De fait, pour retrouver les bénéfices d'avant, il faudra augmenter d'autant les quantités vendues pour augmenter le chiffre d'affaires et ainsi récupérer les bénéfices (toutes quantités vendues) d'avant.

    Autrement dit, il faut qu'il y ait une augmentation au moins égale à 8% des quantités vendues pour que les bénéfices (marge totale -toutes quantités produites-) ne changent pas.

    8%, c'est beaucoup sur un marché concurrentiel. Du coup il faut avoir la certitude que les quantités de machines vendues sans OS ou avec d'autres OS permettent de consolider la marge perdue avec la rupture du contrat d'exclusivité.

    Toute la problématique est là. Les "assembleurs" vont rechigner à rompre ou à ne pas renouveler leur contrat d'exclusivité car la demande potentielle des autres segments du marché ne leur semble pas assez importante pour courir un tel risque.

    Pour plus d'info sur ce qu'est une marge sur coût variable, un coût fixe ou un seuil de rentabilité, je vous renvoie aux liens suivants :

    Prix et coûts : http://leneant.echosblogs.org/post/274/1255
    Marge : http://leneant.echosblogs.org/post/274/1260
    Seuil de rentabilité : http://leneant.echosblogs.org/post/274/1261

    Je pense que ce raisonnement permet de comprendre beaucoup des raisons du comportement et des "assembleurs/fabriquants" et de la communication de Microsoft.
    Tant que la communication de microsoft permettra de contenir le développement de la demande pour des machines autres que livrées avec des licences M$, les "assembleurs/fabriquants" rechigneront à proposer des machines sans les licences M$.
    Et d'un autre côté, même si la demande pour d'autres configurations progresse, M$ pourrait toujours augmenter le prix de ses licences hors contrat d'exclusivité. Mais celà risque d'être plus problématique car celà pourrait favoriser les "assembleurs/fabriquants" à sauter le pas... Tout est question de calculs et d'équilibres.

    Donc il faut d'autres éléments pour "fermer" le marché et emprisonner la demande.

    Du coup on voit tout l'intérêt que peut avoir M$ à développer les architectures TCPA (Trusting Computing Plateforme Aliance).
    De telles architectures pourraient exclure du marché les développements de structures qui ne sont pas issus du TCG (Trusting Computing Group) et qui n'ont pas les moyens pour payer leur billet d'entrée.
    Maintenant, je ne sais pas comment seront attribuer les certificats de confiance aux matériels, aux logiciels et aux données.

    Pour plus de détail sur ce thème et s'il vous intéresse vous pouvez vous informer sur mon blog :
    http://leneant.echosblogs.org
    billet intitulé "Bientôt les fêtes" ou sur agoravox :
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15799

    J'espère qu'ainsi le raisonnement que je tiens depuis le début de ces commentaires parraitra plus clair.
  • [^] # Re: Le choix aurait bel et bien un coût

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 2.

    Ce n'est pas aussi trivial.

    Si des accords favorables de type exclusivité sont à rompre pour proposer le choix et si en face, la demande pour ce choix différent n'est pas suffisante, alors oui, celà peut diminuer la marge bénéficiaire du fabriquant.

    Il faut bien voir que la gestion n'est pas quelque chose d'aisée. C'est une danse qui tente de prendre le contrôle des coûts et des recettes. Toute situation non maîtrisée, si elle n'est pas encadrée peu amener des dérives.

    Le segment des OS préinstallés de type Microsoft est maîtrisé tout du moins bien connu. Par contre le nouveau segment l'est beaucoup moins. Combien faut-il prévoir de machines et de quels types (disque, mémoire, multimédia, type de composants -question de compatibilité, donc de vente, de retour de matériel, de garantie-...) quelle sera la demande, quelle quantité faut-il prévoir (les stocks coutent chers, ce n'est pas pour rien qu'à été inventée la notion de flux tendus dont l'unique objectif est de diminuer voir de faire disparaitre tout stock de produit fini et de produits intermédiaires).

    Donc on le voit, celà nécessite un investissement de base minimum, donc des coûts. Mais surtout celà créé un risque. Pour que le risque soit pris il est indispensable que le segment dispose d'une demande potentielle suffisante pour intéresser les industriels afin qu'ils sautent le pas et prennent le risque d'étauffer leur gamme de produit.

    Donc cela n'est pas tant une problématique de coût de production, qui est ce qu'un industriel maîtrise le mieux, mais c'est plutot une méconnaissance de la demande et de l'étendue du segment qui génèrent un risque pour la marge bénéficiaire de l'entreprise.
  • [^] # Re: Le choix aurait bel et bien un coût

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 8.

    Hum.

    Quelle est notre connaissance du fonctionnement de cette industrie ?

    J'ai mis du temps à retrouver l'article de Tom's hardware, mais je vous le livre. Cet article mentionne quels sont les réels "fabriquants" d'ordinateurs portables pour la majorité des marques que nous connaissons pour 2005...

    http://www.tt-hardware.com/modules.php?name=News&file=ar(...)

    Douche froide ? Effectivement, pour s'adapter, celà nécessiterait aux grandes marques que nous connaissons de changer leurs lignes de production...

    Il suffit seulement d'orienter les réceptions de PC vers une ligne de préinstallation ou directement vers une ligne de conditionnement.

    Autre point, ces fameuses marques ont généralement plusieurs gammes de produits, plus ou moins identiques, mais destinées à des segments différents à savoir les professionnels et les particuliers. Alors pourquoi les professionnels peuvent ils commander du matériel avec M$, avec redhat, suse ou rien et pas les particuliers.
    Autrement dit, ces grandes marques savent très bien gérer les types de pré installations, les liens avec les différentes licences (à l'unité, en volume pour les produits M$ ou GPL pour les autres).

    De plus ce serait déconsidérer les industriels que de ne pas croire en leur capacité pour adpater leur lignes de production et de leur gestion. Sans une telle adaptabilité, comment feraient-ils pour proposer tant de nouveaux produits avec des licences préinstallées variant d'une version de machine à une autre.

    Très sincèrement celà sent les mauvais arguments histoire de dire "fichez nous la paix car c'est très difficle à faire". Si tel est le cas, ce ne sont pas de bons industriels et leur espérance de vie devrait être relativement réduite car ils seraient laminés par la concurrence des autres fabriquants.

    Il y a d'autres raisons à leur réticenses. Des accords ? Une demande insuffisante qui risquerait, en cas d'adaptation de faire perdre des avantages qui, se faisant, faute d'une demande suffisante, feraient diminuer les marges des fabriquants ?
    Plusieurs choses sont certaines aujourd'hui :
    1- la vente liée est prohibée, mais elle est tolérée dans l'intéret des consommateurs (desquels, répondons honnètement) ;
    2- Seuls des potentielles retombées économiques peuvent faire changer la politique commerciale des fabriquants sauf à faire chuter leur marge suite à de nombreux procès perdus ;
    3- Les utilisateurs de linux doivent arréter d'être conscidérés comme des "techos, développeurs, empécheurs de tourner en rond..." foux.
    4- Que l'emploi du libre (complet ou non c'est à dire os inclus ou non) remplis sans déshonneur bon nombre de fonctionnalités couvertes par certains logiciels propriétaires sans connaissance technique particulière.

    Mais soyons honnète, le libre à quelques difficultés dans certains domaines pour être au niveau des logiciels propriétaires. Il faut en expliquer les raisons sans senplaindre car telle est la situation.