Journal [Bookmark] Le CERN se lance dans l'Open Hardware

Posté par  . Licence CC By‑SA.
24
8
juil.
2011

Je viens de tomber sur l'annonce et je n'en sais pas plus, sinon qu'ils ont lancé leur propre licence (CERN OHL) et un site communautaire (Open Hardware Repository). C'est donc l'occasion d'un vrai journal bookmark :

  • # C'est plutôt du GPL

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Hello,

    rapide analyse de la licence OHL:

    D'abord, elle s'applique sur le "code source" qui permet de fabriquer l'objet. Dans la licence, ce "code source" est nommé Documentation. Cette doc comprend l'ensemble des schémas, des explications, des croquis et des instructions qui permettent la fabrication de l'objet (peu importe le format de la doc). La licence ne s'applique pas au logiciel (au moins de tout, c'est clair).

    De plus, son champ d'application déborde du code source et s'applique également aux objets produits qu'ils soient finalisés ou non. Donc même une partie de l'objet (une pièce ou un assemblage particulier) doit répondre aux exigences de la licence sur les deux points spécifiques aux objets produits.

    L'utilisateur peut utiliser, copier et distribuer la Documentation tant que le texte de sa licence l'accompagne.

    L'utilisateur peut modifier la Documentation et la distribuer sous cette forme à condition:
    * d'inclure le texte de la licence.
    * d'indiquer de manière visible que la Documentation initiale a été modifiée.
    * que la Documentation modifiée soit elle-même sous licence OHL.
    * d'envoyer une copie de la Documentation modifiée à ceux qui ont participé à la modification et également aux auteurs de la Documentation initiale qui ont indiqué vouloir récupérer cette copie (si indiqué dans la Documentation initiale).

    En ce qui concerne les objets produits:
    * Il faut accompagner l'objet de la Documentation (modifiée ou non).
    * Le fabriquant est invité à remonter aux auteurs/créateurs le type, la quantité et les dates de production.

    A noter que la licence OHL implique que le créateur donne une licence sur les brevets qui lui appartiennent et qui sont nécessaires à l'élaboration de la documentation (je ne suis pas tout à fait sûr de la traduction).

    J'en déduis que c'est une licence de type viral et qui permet aux auteurs d'avoir un suivi de leur création tant sur le plan des travaux dérivés que de la fabrication, s'ils le désirent.

    Toutefois, il semble que le vrai problème au niveau du matériel libre se situe plutôt dans le champ des brevets...

    • [^] # Re: C'est plutôt du GPL

      Posté par  . Évalué à 2.

      Merci pour cette traduction. Je trouve absurde que le CERN ne dispose pas de textes en Français. Je sais ce que les autres vont dire et je leur réponds le mot de Cambrone à Ney.
      Et comme nos impôts, à nous, les gens qui ont bâti la République avec toutes les langues et tous les patois régionaux, nous ont permis d'avoir une langue d'échange, une langue de la République, je vois pas pourquoi on devrait l'abandonner pour cette langue de l'élitisme snobinard petit-bourgeois. . .

      • Le droit d'auteur intervient aussi en France, en ce qui concerne les plans de fabrication. :) Donc il va falloir voir du côté de Cecill si on veut une licence valable.
      • Personnellement, je pense que le fait de faire " remonter le travail ne devrait pas être obligatoire. De toutes façons, dans la mécanique, un coup de fil, un fax, et c'est réglé. :) Une fois ceci dit, un dérivé de cette licence devrait ressembler à la GPLv3 .

      Ah et pour les brevets, ça va être beaucoup plus compliqué parce que dans le domaine mécanique, les choses sont réglées depuis longtemps: on ne brevette pas une idée. ( sinon, il n'y aurait que SKF en roulements à billes, et Dunlop en pneumatiques ).

      Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

      • [^] # Re: C'est plutôt du GPL

        Posté par  . Évalué à 3.

        Euh, je suis peut-être balourd, mais pourquoi une organisation internationale dont les installations sont partiellement en France devrait choisir une langue d'une des parties qui la finance pour ses textes légaux plutôt qu'une autre ?
        Parce qu'elle est comprise par plus de gens dans le monde ?

        • [^] # Re: C'est plutôt du GPL

          Posté par  . Évalué à 3.

          pourquoi une organisation internationale dont les installations sont partiellement en France devrait choisir une langue d'une des parties qui la finance pour ses textes légaux plutôt qu'une autre ?

          c'est là le problème. Elle a choisit . " Une autre "

          Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

      • [^] # Re: C'est plutôt du GPL

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Entièrement d'accord avec toi. Tout texte d'une instance internationale ou à vocation internationale devrait avoir au moins une version dans une langue transnationale et neutre. Nous ne devrions pas privilégier une langue plutôt qu'une autre.

        Espérantophones : L'avenir est à tous.

        Ceci était un message de la ligue de propagande pour un monde libre et égalitaire.

      • [^] # Re: C'est plutôt du GPL

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Merci pour cette traduction. Je trouve absurde que le CERN ne dispose pas de textes en Français.

        Le siège est en (Suisse à Genève)[http://council.web.cern.ch/council/en/Governance/Convention.html#1], donc je trouve absurde qu'il ne dispose pas de textes en romanche ...

        Et en fait il y'a les impôts de vingt pays, donc pourquoi les documents ne sont pas en polonais ou en finlandais ?
        La plus grande contributions pour 2011 c'est l'Allemagne, donc pourquoi le texte n'est pas en Allemand ?

        "It was a bright cold day in April, and the clocks were striking thirteen" - Georges Orwell

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