Journal Certains pensent ainsi... Jean-Louis Murat et internet

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18
nov.
2007
Un article du Monde assez édifiant je trouve. Morceaux choisis :

A chaque rachat ou fermeture d'une maison de disques, des gens brillants sont broyés. Et les internautes crient hourra !

Des gamins stockent 10 000 chansons sur l'ordinateur familial, après les avoir piquées sur le Net. La société, des députés, des sénateurs trouvent cela vertueux !

L'écrivain américain Brett Easton Ellis a dit : "Depuis la nuit des temps, l'Antéchrist cherche un moyen de prendre le pouvoir sur les consciences de l'homme, enfin il y est arrivé avec Internet." Le Web rend les gens hypocrites, il incite à prendre des pseudonymes. C'est un monde de délation, intoxiqué de spams et de pubs.

Cette conception ultralibéraliste


Des autres rachètent à mes yeux un peu le personnage :
Mais quelle liberté veut-on ? Celle de se goinfrer ? Avec des gens qui ont 20 000 titres sur leur disque dur et ne les écoutent jamais ?


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-979553,0.h(...)

J'avoue pour ma part ne pas savoir exactement quoi penser et n'avoir comme convictions que l'inéluctabilité du progrès technologique et la nécessité de s'y adapter au mieux.

Sur ce, je vous laisse commenter ;)
  • # « A chaque rachat ou fermeture d'une maison de disques »

    Posté par  . Évalué à 8.

    Elle est excellente celle-là :D
    Bon allez je retourne « pirater » last.fm pour couler Universal.
  • # Euh ....

    Posté par  . Évalué à 9.

    Or, c'est un problème moral : tu ne voleras point


    Il se prend pour dieu ou juste pour moïse là ?

    Bon, sinon, ca a l'air d'etre un bel abruti celui ci ...
    • [^] # Re: Euh ....

      Posté par  . Évalué à 4.

      D'un mec qui dit face caméra "J'emmerde mes fans" on ne peut en attendre moins ..
    • [^] # Re: Euh ....

      Posté par  . Évalué à 10.

      "Depuis la nuit des temps, l'Antéchrist cherche un moyen de prendre le pouvoir sur les consciences de l'homme, enfin il y est arrivé avec Internet."
      grandiose.
      • [^] # Re: Euh ....

        Posté par  . Évalué à 10.

        Faudrait rajouter cette phrase dans fortune-fr
        • [^] # Re: Euh ....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          En précisant bien que la citation n'est pas de JL Murat, mais de Brett Easton Ellis, qui est cité dans l'article :

          "L'écrivain américain Brett Easton Ellis a dit : "Depuis la nuit des temps, l'Antéchrist cherche un moyen de prendre le pouvoir sur les consciences de l'homme, enfin il y est arrivé avec Internet.""

          Mais effectivement, ça à tout à fait sa place dans un fichier fortune.
      • [^] # Re: Euh ....

        Posté par  . Évalué à 9.

        je croyais que c'était TF1/M6 l'Antéchrist :-(
        • [^] # Re: Euh ....

          Posté par  . Évalué à 9.

          Oui mais la Bête est légion.
    • [^] # Re: Euh ....

      Posté par  . Évalué à 10.

      Si on veut utiliser les thèmes religieux, je lui répondrais que quand un certain Jesus a(urait) multiplié les pains par le pouvoir du S.E. (Saint Esprit) pour les distribuer *, aucun boulanger n'a - selon les témoignages de l'époque - crié au scandale pour vol de farine, et même pas pour concurence déloyale (pourtant quand on a pas de bras, on a pas le droit aux pains au chocolat !)...

      C'est pareil pour la musique, c'est de la nourriture spirituelle qui se démultiplie par le pouvoir du S.E. (Système d'Exploitation)... Personne ne vole de matériel ou n'en revendique la propriété, juste le droit de l'écouter à loisir.

      Il est simplement temps d'écrire un nouveau testament pour adapter les règles commerciales aux moeurs d'aujourd'hui, et d'ailleurs le gouvernement est d'accord avec cet état de fait : il n'est pas normal que certains privilégiés aient des régimes spéciaux qui ne sont plus adaptés à la vie d'aujourd'hui et ses progrès...
      "Ainsi soit-il", les maisons de disques n'ont qu'à se convertir sans préavis...

      ___

      * Je suis athée et n'a jamais ouvert une Bible, c'est donc basé sur une légende urbaine peut-être fausse ?!
      • [^] # Re: Euh ....

        Posté par  . Évalué à 10.

        On me dit dans l'oreillette que tant qu'on reste dans la sphère privée, on a le droit de démultiplier les pains, et qu'il y a une taxe sur les fours à pains individuels pour compenser le manque à gagner des boulangers... toute mon argumentation s'envole !
        ~~~~~~> [ ]
    • [^] # Re: Euh ....

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      C'est un trolleur de première Murat, c'est pas nouveau :-)

      En même temps, il faut bien qu'il essaie de faire parler de lui le pauvre ...
  • # Artiste

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    >>> Alors qu'être artiste, c'est un engagement total, où tous les risques sont pris.

    On ne doit pas avoir la même notion de ce que représente le fait de prendre "tous les risques".
    Bien entendu Murat dans cette phrase essaye de trouver un moyen de se distinguer parmi la masse de tous les autres. Comme il ne peut faire appel au seul vrai critère de distinction des artistes (la postérité) il affirme que lui il prend "tous les risques" alors que les autres ne sont que des amateurs à la petite semaine.
    Mais qu'est-ce que cela veut dire pour un chanteur de prendre "tous les risques" ?
    Pour un chirurgien du cerveau qui doit opérer un patient dans un état désespéré je comprends ce que cela veut dire.
    Pour un chrétien soudanais qui quitte son pays pour tenter d'échapper au génocide ou pour un iraquien sunnite qui quitte son pays pour tenter d'échapper aux attentats je comprends ce que cela veut dire.

    Mais pour un mec qui veut faire carrière dans la chanson ? Un gratteur de guitare ?
    En fait dans ce cas "prendre tous les risques" devient plus prosaïquement "larguer son job pour essayer de percer dans la chanson" ou encore "jouer dans des bars pour une paye minable" ou bien "bosser sa voix et sa technique des heures durant pour s'améliorer".
    Houaou ! Intrépide le mec ! Et sans doute le seul au monde a prendre ce genre de risque insensé....On comprends mieux ce qui le distingue de la "masse et qui fait de lui un "vrai artiste".
    Murat, dans cette interview, est d'une fatuité révoltante et sa phrase est puante de connerie et même assez obscène.
    • [^] # Re: Artiste

      Posté par  . Évalué à 3.

      seul vrai critère de distinction des artistes (la postérité)

      N'importe quoi. (J'ose espérer que je n'ai pas besoin d'expliquer.)
      • [^] # Re: Artiste

        Posté par  . Évalué à 2.


        N'importe quoi. (J'ose espérer que je n'ai pas besoin d'expliquer.)


        pas mieux
      • [^] # Re: Artiste

        Posté par  . Évalué à 6.

        Oui, par exemple moi j'adore Djinghis Khan, eh bien impossible de trouver leurs albums réédités !
        C'est un scandale ! Un groupe avec une si belle thématique, de si beaux costumes et des paroles tellement entraînantes !
      • [^] # Re: Artiste

        Posté par  . Évalué à 4.

        Au risque de passer pour un casse-pied, j'aimerai au contraire que tu expliques pourquoi. Comme ça, je n'aurais pas un doute quant à un éventuel malentendu.

        Ceci dit, la postérité reste un bon (le meilleur?) critère : Mozart n'est pas un effet de mode, la postérité en témoigne. Il est même conseillé pour calmer les bébés. Ce type a vraiment eu du talent. Il a compris en son for des cordes humaines que peu parviennent à faire vibrer, surtout à son époque.

        Personnellement, je pense qu'il est impossible de savoir si quelqu'un avait réellement un talent ou non, mais on peut toujours au moins distinguer certains phénomènes particulièrement vivaces à travers le temps, prouvant donc un minimum de cohérence avec les humains qu'ils sont supposés faire vibrer. À défaut de talent, disons succès. La postérité est une bonne mesure du succès d'un artiste.

        Comme je ne vois que le temps pour départager à peu près efficacement, j'en viens à la conclusion de patrick_g (et ce n'est pourtant pas mon pote) que le seul vrai critère, quoique encore très imparfait, c'est la postérité.
        • [^] # Re: Artiste

          Posté par  . Évalué à 3.

          Mince !
          Je viens de découvrir que Johnny avait du talent.
          Voilà une semaine qui commence mal.
        • [^] # Re: Artiste

          Posté par  . Évalué à 3.

          Ah mais moi je suis aussi plutôt d'accord avec patrick_g, je ne faisais que renvoyer le commentaire à son auteur, pour qui il suffit de prendre un air superieur à grand coups de "n'importe quoi, pas la peine d'expliquer" pour ne pas avoir besoin d'argumenter. Je pensais juste que la futilité de son intervention allait lui sauter aux yeux en même temps que ma réponse.

          Technique autrement appellé "sai çui ki di ki yais"

          Maintenant, personellement, JL Murat et le talent...J'ose espérer que je n'ai pas besoin d'expliquer.
          • [^] # Re: Artiste

            Posté par  . Évalué à 2.

            C'était à Khanh-Dang que je répondais. ;)
        • [^] # Re: Artiste

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          >>> patrick_g (et ce n'est pourtant pas mon pote)

          Pourtant je suis très très gentil !
        • [^] # Re: Artiste

          Posté par  . Évalué à 3.

          Comme tu dis, « la postérité est une bonne mesure du succès d'un artiste ». C'est même évident si on considère que le succès d'un artiste tient à sa postérité. Seulement, la qualité et le talent d'un artiste de se mesure pas à son succès. Combien d'artistes talentueux sont méconnus ?

          De plus, entrer dans la postérité suppose d'être mort. Si la postérité est le seul critère de distinction, alors on ne peut distinguer aucun des artistes qui ne sont pas morts. Autrement dit, tous les artistes vivants se valent tous autant les uns que les autres. Adhérer à ce type de conclusion, c'est faire preuve d'un relativisme qui tend à supprimer toute forme de jugement. C'est un mode de pensée tout simplement dangereux qu'il faut proscrire.

          Donc, si la postérité est le seul vrai critère de distinction, elle n'est le seul vrai critère de distinction que des artistes morts (depuis un certain temps, qui plus est) ; ça n'est pas ce que j'appelle un bon critère. Surtout qu'on parlait initialement de gens qui ont leur pages sur myspace et de Murat, qui sont vivants (ou bien morts depuis trop peu de temps), pour autant que je sache.

          Mais, de manière plus générale, ce que tu dis, c'est que le talent d'un artiste se mesure à l'universalité de son ½uvre, et que le temps, censé filtrer les épiphénomènes de mode, permettrait de mesurer facilement cette universalité. Tout d'abord, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas juger de l'universalité d'une ½uvre sans avoir à laisser le temps s'écouler. Ensuite, l'art, ça n'est pas aussi simple que l'universalité (tout du moins, c'est amplement sujet à discussion).
          • [^] # Re: Artiste

            Posté par  . Évalué à 2.

            Combien d'artistes talentueux sont méconnus ?


            Mais je en dis pas le contraire. J'ai bien précisé que la postérité n'était que le meilleur mais imparfait indice de talent, pas le signe absolu.

            Si la postérité est le seul critère de distinction, alors on ne peut distinguer aucun des artistes qui ne sont pas morts. Autrement dit, tous les artistes vivants se valent tous autant les uns que les autres.


            Autrement dit, tous les artistes vivants sont difficilement discernable du point de vu du talent. Il faut faire reposer son jugement sur d'autres raisons (ce qui fait que lesdits artistes auront ou non une postérité ;¬).

            Mais je suis d'accord pour la nocivité du relativisme.

            Bien sûr, si un artiste parvient à faire vibrer le monde entier, même seulement pendant sa vie, même qu'une année ou une saison, c'est un bon indice aussi. Mais le temps, c'est le recul. Aucune mode ne résiste au temps. Des modes mondiales, il y en a, même peu. Prends la Lambada : pour moi, ils avaient peu de talent. Pourtant ce fut un grand succès international (avant les démêlés judiciaires et la découverte de mercatique de la chose). Aujourd'hui, qui sont les fans de la lambada de part le monde ?

            Je pense que l'universalité tends au plus petit dénominateur commun. Donc, on peut avoir quelqu'un avec du talent mais un public très ciblé et restreint. Mais s'il a du talent, il trouvera encore longtemps des amateurs sur la toile ;¬)
          • [^] # Re: Artiste

            Posté par  . Évalué à 2.

            Adhérer à ce type de conclusion, c'est faire preuve d'un relativisme qui tend à supprimer toute forme de jugement. C'est un mode de pensée tout simplement dangereux qu'il faut proscrire.


            Ah cette mode de l'anti-relativisme...

            Pourtant, l'anti-relativisme tend à faire disparaître toute forme de tolérance. C'est un mode de pensée tout simplement dangereux qu'il faut proscrire.

            Non, franchement, ne me dites pas que vous n'avez pas remarqué comme le discours anti-relativiste se propageait, en particulier lorsqu'il s'agit de justifier des politiques d'ingérence, pour ne pas dire néo-colonialiste, ou tout simplement attiser la haine de l'étranger à des fins politiques ?

            Bon, voilà, c'était juste une remarque en passant. Je ne suis ni un absolu relativiste, ni anti-anti-relativiste. Je voulais juste signaler que certaines idées insidieuses devenaient facilement des lieux communs, en particulier en se faisant passer pour l'opposé d'une autre idée prétendue dangereuse, et donc pour son antidote. Donc préférons des argumentations sans prétention généralisatrice à des phrases toutes faites.
            • [^] # Re: Artiste

              Posté par  . Évalué à 1.

              Je ne parlais pas du relativisme, mais d'« un » relativisme, celui qui avait rapport avec la conclusion que j'énonçais.

              En cela, mon argumentation est sans prétention généralisatrice, et ce n'est pas non plus une phrase toute faite.
  • # Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Il y'a quelques petits trucs à sauver.

    Le rachat de maison de disque entraine certainement la disparition de certains artistes peu rentables. Apres je doute que cela soit lié au telechargement illégale.

    > Des gamins stockent 10 000 chansons sur l'ordinateur familial, après les avoir piquées sur le Net. La société, des députés, des sénateurs trouvent cela vertueux ! Or, c'est un problème moral : tu ne voleras point, apprend-on à nos enfants.

    Bien sur c'est pompeux. La société pense quand même clairement, qu'etant donné qu'une majorité le fait, c'est bien. Devrai t on donc poursuivre cette logique ? Les gens depassent les limitations de vitesse, mais comme la majorité le fait, c'est bien ? Ca reste globalement un problème moral. Très peu de personne iront voler dans un magazin, et même si il ne s'agit pas d'un vol à proprement parlé, il y'a clairement violation de droit.

    > . Mais quelle liberté veut-on ? Celle de se goinfrer ? Avec des gens qui ont 20 000 titres sur leur disque dur et ne les écoutent jamais ?

    Rien à redire dessus. La majorité des chansons sont ecoutés une fois voir jamais. La société (et pas particulièrement Internet) veut du plus, plus toujours plus, mieux encore et plus gros. Et hop, on saute tous dedans joyeusement.

    > Vous avez été pourtant l'un des premiers artistes français à ouvrir un site Internet en 1998 et à y proposer des chansons, des échanges, des liens, des images. N'est-ce pas contradictoire ? ....

    Bah voila. Tout est dit. Ils ont essayé, les gens ont agusés (pour pas changer) et maintenant ils ne veulent plus en entendre parler. Il y'a quelques timides nouvels essais mais je pense que ca se soldera de la même facon ..

    Partie suivante : pas mieux :) Je pense qu'il a totalement raison. J'aime beaucoup la partie sur Nicolas I

    > La gratuité n'est-elle pas le meilleur moyen de démocratiser la culture ?

    Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui. Il serait souhaitable que la culture soit disponible le plus possible, donc gratuite. Mais il faut aussi que les gens qui créent cette culture vive. Il y'a bien sur un juste milieu à trouver, en commencant par supprimer les tas d'intermediaires.

    Le reste du texte ne nous concerne point trop. Je le rejoindrai quand même sur le fait que la chanson devrait être la poesie moderne, et pas la vieille soupe qu'on nous sert.

    A vous.
    • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

      Posté par  . Évalué à 7.

      À noter qu'en plus il attribue le déclin des ventes de disques/de musique d'une façon générale, ainsi que la perte de l'image des maisons de disque à la "médiocrité" de leurs dirigeants, et non pas particulièrement au téléchargement illégal.
    • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Eh bien je suis globalment d'accord avec lui.

      Jean Louis Murat tout d'abord est loin d'être idiot, ses références et ses citations ne sont certes pas forcément de meilleur goût, mais il est conscient de ce qui se passe.

      La culture doit-elle être gratuite?
      C'est au choix de chacun. Si certain veulent mettre leurs oeuvres à disposition du public tant mieux pour nous. Si d'autres ne veulent pas ou plus, c'est leur choix.

      Après sa définition d'artiste n'est pas forcément la plus juste, mais je le rejoint sur le fait qu'on nous vent de la soupe
    • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


      Les gens depassent les limitations de vitesse, mais comme la majorité le fait, c'est bien ? Ca reste globalement un problème moral. Très peu de personne iront voler dans un magazin, et même si il ne s'agit pas d'un vol à proprement parlé, il y'a clairement violation de droit.


      Et sur quoi repose le bon fond de ses droits? Les droits d'exculisivité accordés sur du savoir ou de la culture, ce sont les fondement d'un monde d'iniquité.

      Quand tu voles un CD, tu prives son propriétaire d'un bien matériel dont il ne peut plus jouïr, tu ne respectes pas ton prochain.

      Quand tu dépasses une limitation de vitesse tu met en danger ton prochain et toi même, tu ne respectes pas ton prochain.

      Quand tu partages un savoir, de la culture malgrès qu'on te l'interdise, tu dis merde aux despotes qui en réclament le controle et qui ne respecte donc pas leur prochain.


      Rien à redire dessus. La majorité des chansons sont ecoutés une fois voir jamais. La société (et pas particulièrement Internet) veut du plus, plus toujours plus, mieux encore et plus gros. Et hop, on saute tous dedans joyeusement.

      Le problème de notre société ce n'est pas la capacité de production, c'est la répartition des richesses qui en découle. Vouloir empêcher chacun de télécharger autant qu'il le veut, c'est le syndrome exacte de cette société malade : une volonté de s'opposer à une répartition équitable des richesses (qu'elles soient culturelles ou matérielles).


      Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui. Il serait souhaitable que la culture soit disponible le plus possible, donc gratuite. Mais il faut aussi que les gens qui créent cette culture vive. Il y'a bien sur un juste milieu à trouver, en commencant par supprimer les tas d'intermediaires.

      Il faudrait déjà commencer par accepter qu'on rénumére les auteurs pour leur travail, ce qui a ma connaissance n'existe nul part. On file des droits aux auteurs (qu'on retire au public) au lieu de leur filer de la tune pour leur travail.

      Après l'autre problème est l'existance de goulots d'étranglement de la culture que représente les médias comme la télévision et la radio. Les effets de ce goulot sont qu'à la place d'aller à 5 concerts d'artistes de sa région, le public va aller pour le même prix à un seul concert d'un artiste venant de l'autre bout de la planète qui est massivement diffusé par un ou plusieurs de ces cannaux.

      Je ne dis pas que cet artiste est mauvais ou qu'il ne fait pas écouter autre chose que la musique locale, j'essai simplement ici de montrer les conséquence : une moins bonne répartition des richesses.

      L'internet viens secouer tout ça en faisant disparaître ce goulot.
      • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

        Posté par  . Évalué à 10.

        Par pitié assez de cette ignorance crasse. Les droits d'auteur et ce qu'on y assimile souvent (propriété intellectuelle ou propriété industrielle) ne sont pas en soit diabolique. Et les abolir serait très probablement une erreur.

        Lorsqu'on a créé ce genre de titre, ce n'était pas à cause du lobbying intensif d'une quelconque industrie. C'était bien des gens tout à fait éclairés qui étaient conscients qu'il fallait trouver un système incitatif pour encourager la création et la dispersion de la connaissance au plus grand nombre. La propriété intellectuelle est un compromis conscient et clairement pas naturel qui dit simplement "nous vous accordons un droit exclusif temporaire (parfois même limité à un unique domaine) pour récompenser le travail ayant abouti à la production de connaissance et vous inciter à la diffuser".

        La balance est totalement brisée depuis en particulier parce que comme tu le dis Internet vient chambouler tout ça (en réalité le numérique vient chambouler tout ça en réduisant dramatiquement le coût d'une copie et parce que le paradigme informatique fait que chaque accès à une information est une copie).

        En réaction, il faut absolument rééquilibrer la propriété intellectuelle en réduisant la durée de ces droits et/ou en limitant leur champ d'application à des réalisations concrètes ou à des domaines très spécifiques. Mais il n'y pas lieu de les supprimer. Et affirmer qu'il faudrait plutôt filer des tunes plutôt que des droits c'est vraiment ne rien comprendre à l'économie moderne et au phénomène de titrisation. Au lieu qu'une forme d'autorité suprême sortie d'on ne sait où ne lâche de l'argent à n'importe quel artiste au prétexte qu'il a fait quelque chose (ce qui se passe un peu en France sur l'art moderne) on laisse à une certaine liberté à chaque intervenant de négocier le prix de son travail et surtout d'en contrôler dans une large mesure l'exploitation. Ca évite contrairement à la tradition anglo-saxone d'aliéner l'auteur et son oeuvre.

        Il y a alors le risque de voir les intermédiaires (dans une logique économique classique de spécialisation) s'empiler et prendre une "taxe" de plus en plus importante. Là encore il y a une forme de régulation à mettre en place mais en aucun cas les droits issus de la propriété intellectuelle ne sont à remettre en cause.

        Ce serait un peu le même raisonnement idiot que celui désormais dans la loi qui condamne lourdement les auteurs de logiciels d'échange indépendamment de l'usage légal qui peut en être fait. Ce n'est pas parce qu'un outil a été détourné qu'il doit être supprimé (d(autant que je ne connais aucune alternative réelle et que Creative Commons et GPL se basent sur cet outil), il faut plutôt chercher à y implanter des gardes-fous.

        Le meilleur garde-fou pour moi ce serait de rappeler à la société que la propriété intellectuelle est un compromis. Que c'est un privilège qui a été accordé aux ayant-droits contre nature (puisque la connaissance est plutôt accumulative et que personne n'invente absolument dans son coin, "We are dwarves standing on the shoulders of giants") et qu'ils doivent pas en abuser (peut-être en les punissant de la même façon que ceux qui font des procédures judiciaires abusives ? Ou comme Bayrou l'a proposé, en faisant payer ceux qui déposent des demandes fantoches ? Et du coup en réintroduisant la notion de dépôt de droit d'auteur plutôt que la déclaration automatique à la publication, etc.).

        Il y a quand même pas de choses à faire avant de faire basculer le système vers quelque chose d'encore flou voire inexistant.
        • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.


          Par pitié assez de cette ignorance crasse. Les droits d'auteur et ce qu'on y assimile souvent (propriété intellectuelle ou propriété industrielle) ne sont pas en soit diabolique. Et les abolir serait très probablement une erreur.

          C'est ton avis, je le respecte, je ne le partage pas.


          Lorsqu'on a créé ce genre de titre, ce n'était pas à cause du lobbying intensif d'une quelconque industrie. C'était bien des gens tout à fait éclairés qui étaient conscients qu'il fallait trouver un système incitatif pour encourager la création et la dispersion de la connaissance au plus grand nombre

          Parcequ'avant l'apparition de ce genre d'exclusivité de droits sur le savoir et la culture, tout les êtres humains rebutés à concevoir du savoir et de la culture parcqu'il n'avait pas l'assurance de cette exclusivité, c'est sûr...


          Et affirmer qu'il faudrait plutôt filer des tunes plutôt que des droits c'est vraiment ne rien comprendre à l'économie moderne et au phénomène de titrisation.

          Ho tu sais j'ai pas besoin d'avoir un doctorat en économie pour voir à quoi il mène le magnifique modèle qui est en place. Le problème de notre économie, c'est qu'un de ses piliers fondamental est l'iniquité dans les droits et la répartition des richesses.

          Alors bon tes termes de «phénomène de titrisation», j'avoue humblement ne jamais en avoir entendu parlé et n'avoir aucune idée de ce que c'est. Ça m'empêche pas de constater l'inefficacité du système économique dont tu parles.


          Au lieu qu'une forme d'autorité suprême sortie d'on ne sait où ne lâche de l'argent à n'importe quel artiste au prétexte qu'il a fait quelque chose (ce qui se passe un peu en France sur l'art moderne) on laisse à une certaine liberté à chaque intervenant de négocier le prix de son travail et surtout d'en contrôler dans une large mesure l'exploitation. Ca évite contrairement à la tradition anglo-saxone d'aliéner l'auteur et son oeuvre.

          Tout d'abord je n'ai pas parlé d'artiste, mais d'auteur, c'est à dire toute personne qui conçois des ½uvres.

          Ensuite là où tu vois plus de liberté aux auteurs, moi je vois plutôt moins de liberté au monde entier excepté à l'auteur, ce que je considère tout simplement inadmissible.

          Une ½uvre n'a pas avoir de propriétaire, un auteur ne «crée» pas d'½uvre, c'est à dire qu'il ne fait pas jaillir du néant. La réalité c'est qu'il (re)découvre une ½uvre.


          Il y a alors le risque de voir les intermédiaires (dans une logique économique classique de spécialisation) s'empiler et prendre une "taxe" de plus en plus importante. Là encore il y a une forme de régulation à mettre en place mais en aucun cas les droits issus de la propriété intellectuelle ne sont à remettre en cause.

          Mais c'est terrible, tu ne sembles pas être capable de percevoir une ½uvre comme autre chose qu'un produit de consommation.

          Une ½uvre pour moi c'est avant tout autre chose un patrimoine social et un moyen d'expression de l'individu. Après qu'on puisse en tirer des rémunérations, pourquoi pas, mais pas au prix d'en faire disparaître leurs intérêts premiers.


          Ce serait un peu le même raisonnement idiot que celui désormais dans la loi qui condamne lourdement les auteurs de logiciels d'échange indépendamment de l'usage légal qui peut en être fait. Ce n'est pas parce qu'un outil a été détourné qu'il doit être supprimé (d(autant que je ne connais aucune alternative réelle et que Creative Commons et GPL se basent sur cet outil), il faut plutôt chercher à y implanter des gardes-fous.


          Mais l'outil dont tu me parles, à savoir la propriété intellectuelle, pour moi c'est un peu comme une mine anti-personnelle. Je vois vraiment pas quel usage tu peux en faire pour fonder une société meilleur.

          Ton argument sur les CC et GPL n'a tout simplement pas lieux d'être : si la propriété intellectuelle n'existe pas, on en aurait pas besoin.


          Le meilleur garde-fou pour moi ce serait de rappeler à la société que la propriété intellectuelle est un compromis. Que c'est un privilège qui a été accordé aux ayant-droits contre nature (puisque la connaissance est plutôt accumulative et que personne n'invente absolument dans son coin, "We are dwarves standing on the shoulders of giants") et qu'ils doivent pas en abuser (peut-être en les punissant de la même façon que ceux qui font des procédures judiciaires abusives ? Ou comme Bayrou l'a proposé, en faisant payer ceux qui déposent des demandes fantoches ? Et du coup en réintroduisant la notion de dépôt de droit d'auteur plutôt que la déclaration automatique à la publication, etc.).

          Fantastique, comme ça on arriverais à la même situation qu'avec les brevets qui sont encore pire que le droit d'auteur.

          Mais t'as raison, le savoir et la culture sont encore trop accessibles à ces salopards de pauvres qui avaient qu'à être riche, comme tout les gens biens.
        • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

          Posté par  . Évalué à 4.

          Lorsqu'on a créé ce genre de titre, ce n'était pas à cause du lobbying intensif d'une quelconque industrie

          Bien sûr que si, cf la querelle des théâtres, la pétition présentée à l'assemblée française par une trentaine d'auteurs dramatiques, la SACD créee à l'époque par Beaumarchais et qui existe d'ailleurs encore aujourd'hui, ...

          La propriété intellectuelle est un compromis conscient et clairement pas naturel

          Tu as tout a fait raison, c'était un compromis qui ne relevait pas du droit naturel. Mais comme tout compromis, il était adapté à son époque, et était voué à évoluer avec le temps. Que s'est-il passé ? Ce compromis donnait un tel pouvoir aux ayants-droit, était une telle source de légitimité pour leur revendication à être propriétaire des oeuvres sur un plan naturel, que les lobbys ont régulièrement tenté ou réussi à mettre de côté toute réorganisation de ce compromis qui jouait en leur défaveur. Je pense à des exemples connus comme la lutte des bibliothèques et médiathèques, ou celle des constructeurs de matériel électronique japonnais en ce qui concerne la légitimité de la copie privée. Mais j'ai une pensée particulière pour la tentative de réforme d'un ministre français de la culture -- Jean Zay -- au milieu des années '30 : celui-ci luttait de toutes ses forces contre l'emploi du terme « propriété », et a essayé de mettre en ½uvre un profond remaniement des droits d'auteurs, qui les aurait axés non plus sur la propriété mais sur le travail. Il s'agissait par là non pas de piller les auteurs, comme les partisans de la PI en tant que droit naturel pourraient argumenter, mais de revaloriser leur statut social et leurs conditions de rémunérations face aux maisons d'éditions. Évidemment, celles-ci ont fait retarder le projet, qui a été ensuite complètement sabordé par le gouverment Vichy, tandis que Zay fut victime d'une exécution anti-sémite.

          Donc non seulement les lobbies industriels ont eu un rôle dans l'élaboration des droits d'auteurs comme je l'ai précisé plus haut, mais ils en ont eu aussi dans toutes les tentatives de remise en question du compromis.


          En réaction, il faut absolument rééquilibrer la propriété intellectuelle en réduisant la durée de ces droits et/ou en limitant leur champ d'application à des réalisations concrètes ou à des domaines très spécifiques. Mais il n'y pas lieu de les supprimer.

          Il faut rééquilibrer (et pas qu'un peu) les droits d'auteur. Mais il faut absolument supprimer le concept de propriété intellectuelle qui m'apparaît non seulement illégitime, mais qui sert de justification pour empêcher toute remise en cause du compromis. Je vais à nouveau me laisser tenter par une citation que je fais souvent mais qui résume bien pourquoi je pense que la propriété intellectuelle est illégitime. Elle provient du rapport de la première des deux lois fondatrices du droit d'auteur : « c'est une propriété d'un genre tout différent des autres propriétés. Lorsqu'un auteur fait imprimer un ouvrage ou représenter une pièce, il les livre au public, qui s'en empare quand ils sont bons, qui les lit, qui les apprend, qui les répète, qui s'en pénètre et qui en fait sa propriété. » En d'autres termes, on est propriétaire de son ½uvre tant qu'on ne la publie pas. Une fois publiée, l'½uvre est lachée dans la nature et le nombre de nouveaux propriétaires se propage de manière exponentielle.


          Au lieu qu'une forme d'autorité suprême sortie d'on ne sait où ne lâche de l'argent à n'importe quel artiste au prétexte qu'il a fait quelque chose

          Je suis d'accord avec toi, un financement exclusivement contrôlé par l'État est, pour moi, aussi effrayant qu'un financement exclusivement privé. C'est pourquoi une piste intéressante serait un système mixte, qui serait peut-être à même d'établir une balance, un équilibre entre les deux systèmes de rémunération.


          on laisse à une certaine liberté à chaque intervenant de négocier le prix de son travail et surtout d'en contrôler dans une large mesure l'exploitation. Ca évite contrairement à la tradition anglo-saxone d'aliéner l'auteur et son oeuvre.

          Hum. Dans la tradition anglo-saxone, l'auteur a une latitude aussi large que dans nos contrées (à ceci près que l'attribution de copyright, à l'inverse de celle de droits d'auteur, n'est pas automatique). La grosse différence, c'est l'absence de droits moraux mis à part celui de paternité -- le seul légitime sur un plan naturel, de mon avis --, ce qui permet aux ayant-droit de modifier l'½uvre comme bon leur semble et de mettre sur le marché une vision hybride de celle-ci, très orientée sur le commercial. Je suis d'accord que c'est un problème. D'un autre côté, il me semble que retirer au public le droit de faire des ½uvres dérivées et de les publier est un contre-sens artistique et une atteinte aux libertés individuelles. Car, si on peut parfois critiquer l'utilité des communautés de fans d'Harry Potter, de Starwars et d'autres univers qui ont un caractère fascinant pour leur public, on ne peut nier la qualité artistique de leur travail, au sens fondamental du terme (en laissant donc de côté tout jugement de valeur). Surtout, ils vivent une telle appropriation de l'½uvre et de son univers, que je trouve presqu'obscène de revendiquer la propriété (dans son sens le plus brutal) de l'univers dont est imprégné le public. Quand je vois J.K. Rowling attaquer en justice un jeune pour avoir fait une traduction de son bouquin ça me fait bondir, d'autant plus qu'elle doit son succès en grande partie au bouche-à-oreille initial, et donc à sa communauté de fans.

          Le juste milieu serait donc de subordonner à la volonté des auteurs (non pas des ayant-droit) les travaux dérivés destinés à être commercialisés, mais en contre-partie d'autoriser le public à publier des ½uvres dérivées de façon bénévole.

          Cette mesure permettrait de voir fleurir des initiatives de meilleure qualité que se qui se fait pour le moment puisque la clandestinité est de mise. Mais le potentiel est réel, il suffit de voir les communautés de remontage de films qui sont investies par les étudiants en cinématographie par exemple.


          autant que je ne connais aucune alternative réelle et que Creative Commons et GPL se basent sur cet outil

          Ce n'est que le détournement d'un outil pour appliquer une vision politique. Du moins en ce qui concerne Stallman et sa GPL (je ne connais pas bien les velléités politiques de Lessig).

          [1] et je ne parle pas ici des artistes et auteurs, puisqu'ils cèdent généralement la propriété à leurs producteurs
    • [^] # Re: Il y'a beaucoup de conneries dans ce texte mais ...

      Posté par  . Évalué à 10.

      > > Des gamins stockent 10 000 chansons sur l'ordinateur familial, après les avoir piquées sur le Net. La société, des députés, des sénateurs trouvent cela vertueux ! Or, c'est un problème moral : tu ne voleras point, apprend-on à nos enfants.

      heureusement que la "moralité" évolue avec la société, sinon la liberté de culte, le divorce ou la contraception ca serait encore de la science-fiction. ou la défense des artistes, au passage.

      > Mais quelle liberté veut-on ? Celle de se goinfrer ? Avec des gens qui ont 20 000 titres sur leur disque dur et ne les écoutent jamais ?

      faudra m'expliquer en quoi l'artiste est dépossédé si en plus on ne les écoute pas. parce que si ça marchait comme ça, je mettrais volontiers quelques mauvais artistes sur la paille o/

      mais en fait non, il risquerait de comprendre que tout ce que ces vilains pirates font, c'est se créer un immense jukebox à domicile, et que le but du jeu n'est pas exactement d'écouter un artiste X ou une oeuvre Y mais d'avoir ces oeuvres sous la main pour pouvoir les écouter si l'envie leur en prend spontanément comme ça une fois par an ou même une fois tous les 5 ans pour se faire un remix de l'horreur.

      cette mise à disposition est ce qui est véritablement acquis (ou créée de toutes pièces puisque éparpillée, non disponible légalement) sans payer de droit (j'ai pas dit volé) et c'est ça que ces génies des maisons de disques avec un catalogue énorme devraient vendre. payer une somme même conséquente et même au forfait (à l'année) pour acceder intégralement à tout un catalogue : ça peut interesser du monde. (et ils ont déjà ce genre de choses en interne, faudra pas venir me dire que c'est impossible à faire)

      (et, non, les musique stores actuels ce n'est pas ça, à plusieurs égards)
  • # Contrefaçon != vol

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Des gamins stockent 10 000 chansons sur l'ordinateur familial, après les avoir piquées sur le Net. La société, des députés, des sénateurs trouvent cela vertueux ! Or, c'est un problème moral : tu ne voleras point, apprend-on à nos enfants.

    Déja, on voit qu'il n'a rien compris : un mec qui stocke 10 000 chansons sur son ordinateur n'a rien volé.
    (Il a fait de la contrefaçon)
    Donc déja, un mec qui ne sait pas faire la différence entre le vol et la contrefaçon (la différence est de taille : dans l'un, l'artiste a perdu quelque chose, pas dans l'autre), ça casse toute crédibilité sur la légitimité qu'il aurait de râler.
    • [^] # Re: Contrefaçon != vol

      Posté par  . Évalué à 3.

      On peut discuter aussi sur le terme de contrefaçon.

      La contrefaçon est avant tout une imitation (souvent de mauvaise qualité), là il ne s'agit pas de reproduire un disque avec la pochette etc dans le but de le vendre, mais on parle de gens qui stockent des morceaux obtenus par n'importe quel moyen.

      Déjà JL Murat ne parle pas d'avoir volé ces chansons, il a utilisé le terme de "piquées" (comme dans l'expression : "tu ne l'as pas ? Attends on peut le repiquer sur le net"). Il fait ensuite un parallèle avec le vol. Est-ce si peu pertinent ??

      dans l'un, l'artiste a perdu quelque chose, pas dans l'autre"


      Son temps, son énergie peut-être ?

      Sinon moi la prochaine fois que j'ai un problème informatique, je fais venir une SSII (ou mieux une SSLL), ils viennent me dépanner, et puis leur facture ils peuvent se la carrer où je pense, de toute façon j'aurais rien volé non ?

      Je crois que l'on peut parler plus justement de "manque à gagner" dans ces cas-là. Effectivement ce n'est pas du "vol", mais moralement ça y est quand même assimilé.

      Je ne cautionne pas ou ne critique pas le phénomène actuel de téléchargement et du "tout gratuit", d'ailleurs je serais plus enclin à favoriser les sites internet avec du contenu gratuit (généralement fait par une communauté de passionnés) que ceux payant, mais il faut reconnaître que tous les contenus culturels ou informatif vont sans doute connaître de plus en plus de problèmes, ou tout du moins une crise d'identité, dans les années à venir, surtout par exemple quand de nouveaux "artistes" rebels pour éviter les grosses maisons de disque capitalistes passent quand même sur myspace et ses banderoles de pubs, ou que l'on trouve des sites d'information remplis de google ad sense etc...

      Sinon j'ai été assez étonné de la virulence de JL Murat dans la plupart des entretiens que l'on voit de lui (cf. sur youtube par exemple). Je ne suis pas fan du tout, et je trouve cela assez étonnant quand on fait le rapprochement avec ses chansons qui sont quand même assez molles (si on compare avec Jacques Brel ou Iron Maiden par exemple)

      Mais j'ai trouvé que ses arguments dans l'article du Monde étaient globalement plutôt pertinents.

      Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

      • [^] # Re: Contrefaçon != vol

        Posté par  . Évalué à 10.

        Un abruti oui ! Non mais regarde son discours totalement puéril sur l'internet ! C'est du niveau des écervelés qui téléchargent à tout va. On le voit qu'il vit dans son petit monde de merde, il faudrait qu'il y reste en fait.

        Et le pire c'est que cet étron ose s'appuyer sur Léo Ferré. Un piédestal pour de la merde !

        Ces borborygmes diarrhéiques ne méritent même pas de commentaire !
        • [^] # Re: Contrefaçon != vol

          Posté par  . Évalué à 4.

          Et le pire c'est que cet étron ose s'appuyer sur Léo Ferré. Un piédestal pour de la merde !

          C'est aussi ce qu' j'ai pensé immédiatement. Ne pouvant encore plussoyer, j'en rajoute encore un peu ; je doute fort que Léo Ferré aie tenu le même discours. Plutôt l'exact contraire, même en fait.
      • [^] # Re: Contrefaçon != vol

        Posté par  . Évalué à 10.

        > > dans l'un, l'artiste a perdu quelque chose, pas dans l'autre

        > Son temps, son énergie peut-être ?

        toujours pas.

        si je décide de "prendre un mp3 chez un copain", il n'y a pas 1 euro qui disparait magiquement du compte en banque de l'artiste, de la maison de disque ou du marchand de culture au kilo. même pas des caisses de l'Etat au titre de la TVA, dis donc.

        de la même façon, je ne le vois pas perdre "son temps" ou "son énergie" comme ça pouf d'un coup de baguette magique. note que je conçois bien qu'il perde de l'argent quand je clique sur un bouton, par exemple en me servant dans son compte en banque. donc c'est pas "cliquer sur un bouton" le problème.

        et puis ça se passe comment, c'est un phénomène discret, ponctuel, continu ? si je télécharge deux fois la même chanson, il perd deux fois son énergie ? si je télécharge la moitié d'une chanson, il ne perd que la moitié de son temps ? ça marche comment si la version que je récupère a un bitrate inférieur à l'offre légale équivallente, il perd une petite fraction de son temps, une grosse fraction ? si je télécharge un album puis efface 2-3 chansons pourris un peu plus tard, je lui redonne du temps et de l'énergie ?

        c'est immatériel, toutes ces conneries. ce ne sont même pas des services. je ne dis pas que ça ne doit pas se monnayer, je suis d'accord pour estimer que ceux qui vont essayer de monnayer du contenu numérique vont en chier pour de nombreuses raisons, mais vouloir plaquer des notions du monde physique sur tout ça ne sert qu'à semer et entretenir la confusion, c'est à dire à rouler des millions de joyeux consommateurs dans la farine une fois de plus. sans moi, merci
  • # preuve

    Posté par  . Évalué à 3.

    Une preuve si il en fallait encore qu'on peut etre un "artiste", on est pas pour autant progressiste, intelligent et honnete.
    • [^] # Re: preuve

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Une preuve, qu'utiliser des logiciels libres (ou d'au moins lire linuxfr) n'est pas une preuve d'intelligence ou d'honnete :).

      La moindre des choses est d'argumenter son opinion ... Surement quand on parle de l'intelligence de son interlocuteur.

      Je pense que l'article de linuxfr est très partial (comme quoi, on peut facilement faire dire ce qu'on veut avec 3 lignes tirés hors de leur contexte). Et je trouve quelque peu dommageable. Esperons que les lecteurs iront au moins lire l'article du Monde dans son entier ...
      • [^] # Qui a dit partial !?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Je pense que l'article de linuxfr est très partial (comme quoi, on peut facilement faire dire ce qu'on veut avec 3 lignes tirés hors de leur contexte).


        En tant qu'auteur du dit journal, je proteste : je ne suis pas partial.

        C'est vrai, certaines phrases m'ont choqué et j'ai voulu faire part d'un cas avéré, pas une rumeur, d'un chanteur qui dit des choses pareilles sur internet fin 2007. Comme quoi la sensibilité d'artiste, ça n'est pas la clef de toutes compréhensions.

        Mais j'ai aussi cité une phrase que je jugeais pertinente, bien que ce ne soit pas le sujet, pour rééquilibrer.

        Enfin, quand je donne mon jugement, c'est tout sauf une ostracisation :
        J'avoue pour ma part ne pas savoir exactement quoi penser et n'avoir comme convictions que l'inéluctabilité du progrès technologique et la nécessité de s'y adapter au mieux.

        On peut faire beaucoup plus radical, plus biaisé, plus partial.

        Voilà ce que tu appelles un «article de linuxfr très partial (comme quoi, on peut facilement faire dire ce qu'on veut avec 3 lignes tirés hors de leur contexte)».

        Mais pour les trois extraits au moins, je maintiens : c'est triste de voir un artiste penser ainsi aujourd'hui.
      • [^] # Re: preuve

        Posté par  . Évalué à 3.

        Une preuve, qu'utiliser des logiciels libres (ou d'au moins lire linuxfr) n'est pas une preuve d'intelligence ou d'honnete :).

        La moindre des choses est d'argumenter son opinion ... Surement quand on parle de l'intelligence de son interlocuteur.


        J'arrive vraiment pas comprendre le rapport avec les logiciels libres ?? quel synapse s'est vautree dans ton cerveau pour que tu sortes un truc pareil ? Oo

        J'ai rien a argumenter... je trouve que son discours ne va pas plus loin que le bout de son nez... Il fait de l'elitisme forcene et s'en prend clairement aux mauvaises personnes.
        Son business change et il semble completement a la masse face a ce changement. Certains preferent surfer sur la vague (Radiohead, Nine Inch Nails, etc) et d'autres font des pates de sables en esperant arreter la maree.
        Voila pourquoi je le trouve clairement conservateur, pas tres malin et intellectuellement malhonnete. Je rajouterais meme qu'il me semble tres aigri par sa situation personnelle... et pourtant, y'a plus a plaindre que Mr Murat.
  • # Il se goure de cible

    Posté par  . Évalué à 5.

    V2, maison de disques indépendante à laquelle vous apparteniez, ferme ses portes fin novembre après son rachat par Universal Music.


    Bon je comprends qu'il doit l'avoir mauvaise le monsieur, ca explique un peu son emportement.

    J'ai fait partie des imbéciles qui ont cru aux mirages de l'Internet, et de ce fait à la bonté naturelle de l'homme, à l'échange communautaire.


    Il a beaucoup d'imbéciles sur dlfp on dirais...

    Et les parachutes dorés ! Quand on licencie une centaine de salariés dans une maison de disques, comme chez EMI France par exemple, c'est en grande partie pour payer les indemnités du patron, c'est scandaleux.


    Voila une lueur de bon sens.

    La culture est le fait d'une minorité, d'une élite qui fait des efforts. (...) Sur MySpace, vous allez voir 45 000 nigauds, les 45 000 artistes ratés qui ont ouvert leur page


    Bon il précise que le boulanger du coin peut aussi être un artiste, mais ces phrases démontrent une conception dépassée. Avec le net n'importe qui peut s'y mettre facilement, même si ca sera pas forcément au top. Ca n'est pas une raison pour dénigrer.

    Je l'excuse un peu car il semble dérouté (sa maison de disque vient de se faire bouffer). Cependant il ne tape pas sur les bonnes cibles: les maisons de disque sont des vampires affamés, l'artiste ne touche qu'un pourcentage minime des ventes, l'essentiel allant aux intermédiaires. Si sa maison de disque s'est fait racheter c'est pas de la faute d'internet, pourtant c'est sur lui qu'il tape.
  • # (mode chien<)

    Posté par  . Évalué à 2.

    Je ne voudrais pas faire mon axel<, mais saiki ce Jean-Louis ?
    • [^] # Re: (mode chien<)

      Posté par  . Évalué à 2.

      je me suis posé la même question et j'ai "refusé" de chercher pour voir si la mémoire me reviendrait, j'ai juste le nom de Mylène Farmer qui revient, rien d'autre

      limite j'ai la trouille. limite.
    • [^] # Re: (mode chien<)

      Posté par  . Évalué à 1.

      mais saiki ce Jean-Louis
      Un mec qui se donne de grands airs d'artiste/penseur, mais, à bien y regarder, c'est juste un looser qui a eu son quart d'heure de gloire et qui s'y accroche.
    • [^] # Re: (mode chien<)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Un chanteur de variété qui se fait passer pour un poète maudit auprès du grand public et qui aboie de temps en temps sans panache dans quelques débats télévisés.
  • # JL Murat

    Posté par  . Évalué à 1.

    Je considère personnellement Jean-Louis Murat comme un génie musical. En revanche, quand il se met à parler, généralement, ça défouraille sévère, et ce n'est pas toujours du meilleur goût.

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