Pour ceux qui ont la flemme de lire l'article, il s'agit de petites phrases prises directement de la bouche de notre nouveau président à propos du festival de Cannes, et qui dérive progressivement vers la protection des droits d'auteur.
Restant dans la continuité de la campagne, le monsieur affirme qu'il veut défendre les droits d'auteur (noble cause, je pense que ça fait consensus), mais ne donne pas plus de détail sur les moyens à mettre en oeuvre et les actions qu'ils comptent mener. Une non-information donc.
Non, je ne pense (ni n'espère) pas que le droit d'auteur fasse consensus. Même parmi les artistes, quand on voit que ces droits ne servent, à quelques exceptions près, qu'à protéger les distributeurs et les maisons de disque, et pas du tout les auteurs.
RMS proposait une limitation du droit d'auteur à cinq ans, il y a des choses à creuser de ce côté là.
avant (il y a bien longtemps) vers 1681 le droit d'auteur c'etait de 7 ans, petit extrait du droit d'auteur du livre 'heroine mousquetaire' et attribuer par le roi.
C'était pas du droit d'auteur, loin de là, c'était un privilège royal qui ne concernait que l'éditeur afin de lui permettre de rentabiliser ses ouvrages. Par contre ça a permis la première amélioration du statut l'auteur qui pouvait alors être considéré comme travailleur pour l'éditeur. Ça leur changeait des mécènes et du bénévolat.
À notre époque, c'est un système qui est peut-être à creuser pour la merde^W^Wl'art commercial : ça réduirait un peu les sommes faramineuses que ces artistes se font. Et non monsieur Donnedieu de Vabres, ce n'est pas parce que Johnny est un « immense talent » qu'il doit avoir un immense compte en banque.
Non, je ne pense (ni n'espère) pas que le droit d'auteur fasse consensus. Même parmi les artistes, quand on voit que ces droits ne servent, à quelques exceptions près, qu'à protéger les distributeurs et les maisons de disque, et pas du tout les auteurs.
C'est un problème de business, et non de droit d'auteur, à mon avis. Le droit d'auteur est aussi la base de ce qui nous permet de distribuer du logiciel libre sous licence GPL par exemple...
RMS proposait une limitation du droit d'auteur à cinq ans, il y a des choses à creuser de ce côté là.
Le principe d'une licence est juste un hack autour du concept de copyright, pour élargir les droits trop restrictifs associés au droit d'auteur classique. Donc dire "heureusement qu'il existe des maladies, sinon les médicaments n'auraient pas été inventés", ça me paraît un raisonnement un peu débile.
Quant à RMS, non, il parlait bien de droit d'auteur sur des ½uvres non nécessairement informatiques. C'était à la conf de mercredi dernier, à Göteborg, et il racontait qu'il avait proposé ça à une conférence d'auteurs de SF et qu'à son grand étonnement, on lui avait répondu que c'était encore trop long.
Le droit d'auteur est aussi la base de ce qui nous permet de distribuer du logiciel libre sous licence GPL par exemple...
Oui, beaucoup pensent que c'est par conviction que l'on se repose sur le droit d'auteur pour définir nos licences libres. D'autres comme moi pensent que c'est seulement par nécessité. Faire cette distinction enlève une partie de l'ambigüité.
Au fait, la position de Stallman est sans équivoque :
This answer cannot be decided by current law--the law should conform to ethics, not the other way around. Nor does current practice decide this question, although it may suggest possible answers. The only way to judge is to see who is helped and who is hurt by recognizing owners of software, why, and how much. In other words, we should perform a cost-benefit analysis on behalf of society as a whole, taking account of individual freedom as well as production of material goods.
En réduisant le problème du copyright à son application dans la loi, il nie toute possibilité d'un droit d'auteur antérieur à la loi, naturel. Il faut dire que contrairement à nous, les américains ont été beaucoup moins bassinnés avec l'idée d'une propriété intellectuelle.
Oui et alors ?
Il parle seulement de "droit d'auteurs" et de piratage (aka "copie illégale") des oeuvres, je vois pas trop le mal la dedans.
Autant il a dit pas mal de connerie, autant là, je vois pas ce qu'il y a de choquant.
Ca te choque qu'on parle du "droit d'auteurs" ?
Non ça ne me choque pas, d'ailleurs je le dis dans le journal, maintenant c'est sur les moyens utilisés pour protéger le droit d'auteur que vous allez morfler je pense.
Ne comptez pas sur Sarko pour mettre un stop aux DRM, pour assouplir DADVSI, ... au contraire même ...
Non ça ne me choque pas, d'ailleurs je le dis dans le journal, maintenant c'est sur les moyens utilisés pour protéger le droit d'auteur que vous allez morfler je pense.
Tu sais la France a toujours été considérée comme un modèle du genre en ce qui concerne les droits d'auteur. Le droit d'auteur tel qu'on le connaît prend ses sources dans des lois post-révolutionnaires qui furent colportées un peu plus tard dans toute l'Europe par Napoléon Bonaparte. La convention de Berne, qui a réellement internationalisé le droit d'auteur et qui est toujours d'application aujourd'hui sous tutelle de l'OMPI était une initiative française.
Donc je pense que le rayonnement politique de la France en la matière a des conséquences indirectes sur la Belgique et beaucoup d'autres pays.
T'en es si sûr ? Tu crois pas que le droit d'auteur ferait mieux de se remettre en question ? Le numérique change toute la donne. Il faut tout remettre à plat. Au lieu de cela, les organismes privés d'investissement et leurs syndicats n'ont de cesse de s'attacher à la survie de leurs droits (je dis bien les leurs, car c'est eux qui finissent titulaires des droits patrimoniaux, ceux qui instaurent les monopoles de reproduction et de représentation donc ceux qui permettent de se faire du flouze) en les présentant comme découlant d'une propriété naturelle. Ça n'a jamais été la position originale des auteurs des premières lois sur le droit d'auteur, que ce soit ici comme outre-atlantique ! Et déjà à l'époque, alors que l'oeuvre et son support matériel étaient intimement liés, on faisait la part des choses. De l'avis de certains (et parmi les plus illustres), l'oeuvre intellectuelle, immatérielle, était une propriété publique incontestable.
Des droits oui, une propriété intellectuelle, sûrement pas ! Et c'est bien en faveur du deuxième que Nicolas Sarkozy s'est toujours prononcé. D'ailleurs pour lui il ne s'agit pas d'être en faveur de la PI, mais simplement de la reconnaître, de défendre ce qui a toujours existé même en dehors de la loi. Foutaises !
Oui, je pense qu'il y a sûrement moyen d'organiser les choses autrement pour que les auteurs et les utilisateurs s'y retrouvent, mais bon, là ce n'est pas du tout dans le programme de Sarko ;-)
Je pense que si vous êtes tous si retourné, c'est que vous êtes tous des pirates a un niveau plus ou moins grands, ou des antipatriotes. Comme le disait fort bien Sarkozy (que son nom soit sanctifié) : "Je sais aussi que Cannes ne serait pas cette vitrine enviée dans le monde entier si nous ne prenions pas garde à la défense des auteurs et de leurs droits". L'exception culturelle française ne peut se faire qu'au nom d'un droit d'auteur verouillé, fort. C'est logique.
ThesmallgamerS, qui attend avec impatience le référendum : "Pensez-vous qu'on doive se proteger des terroristes et mettre en place des mesures d'urgence nationale ?"
Il en devient presque prévisible, le petit père de la nation. Il me déçoit, sur ce coup là, sincérement.
Le droit d'auteur, c'est de la merde, d'ailleurs j'ai décidé de me fournir exclusivement en contrefaçons asiatiques. Bien moins cher, bien plus pratique.
maintenant il fait son cinéma de lèche-bottes... ceci dit, je me demande de plus en plus si c'est une performance d'acteur ? (d'autant que le scénario est déjà ancien on peut aussi se demander pourquoi il n'en a pas choisi un qui finit mieux.... ?)
# Complément à ce journal
Posté par Colin Pitrat (site web personnel) . Évalué à 10.
Restant dans la continuité de la campagne, le monsieur affirme qu'il veut défendre les droits d'auteur (noble cause, je pense que ça fait consensus), mais ne donne pas plus de détail sur les moyens à mettre en oeuvre et les actions qu'ils comptent mener. Une non-information donc.
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par Stephen Amar . Évalué à 0.
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par Zakath (site web personnel) . Évalué à 5.
RMS proposait une limitation du droit d'auteur à cinq ans, il y a des choses à creuser de ce côté là.
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par Anonyme . Évalué à 4.
http://acetone.org.free.fr/heroine0001.jpg 1,3Mo
http://acetone.org.free.fr/heroine0002.jpg 655Ko
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par yoplait . Évalué à 2.
À notre époque, c'est un système qui est peut-être à creuser pour la merde^W^Wl'art commercial : ça réduirait un peu les sommes faramineuses que ces artistes se font. Et non monsieur Donnedieu de Vabres, ce n'est pas parce que Johnny est un « immense talent » qu'il doit avoir un immense compte en banque.
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par Colin Leroy (site web personnel) . Évalué à 3.
C'est un problème de business, et non de droit d'auteur, à mon avis. Le droit d'auteur est aussi la base de ce qui nous permet de distribuer du logiciel libre sous licence GPL par exemple...
RMS proposait une limitation du droit d'auteur à cinq ans, il y a des choses à creuser de ce côté là.
Je pense que tu confonds, et qu'il parlait de brevets. ( http://www.gnu.org/philosophy/stallman-mec-india.html )
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par Zakath (site web personnel) . Évalué à 4.
Quant à RMS, non, il parlait bien de droit d'auteur sur des ½uvres non nécessairement informatiques. C'était à la conf de mercredi dernier, à Göteborg, et il racontait qu'il avait proposé ça à une conférence d'auteurs de SF et qu'à son grand étonnement, on lui avait répondu que c'était encore trop long.
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par yoplait . Évalué à 2.
Oui, beaucoup pensent que c'est par conviction que l'on se repose sur le droit d'auteur pour définir nos licences libres. D'autres comme moi pensent que c'est seulement par nécessité. Faire cette distinction enlève une partie de l'ambigüité.
Au fait, la position de Stallman est sans équivoque :
En réduisant le problème du copyright à son application dans la loi, il nie toute possibilité d'un droit d'auteur antérieur à la loi, naturel. Il faut dire que contrairement à nous, les américains ont été beaucoup moins bassinnés avec l'idée d'une propriété intellectuelle.
[^] # Re: Complément à ce journal
Posté par Gniarf . Évalué à 3.
oui mais les auteurs & artistes en question sont enchainés, pris au piège par un système qu'il s'agit justement d'assainir, de réformer.
vu la longueur de certains engagements signés par des personnes vulnérables, on n'est pas loin de l'exploitation pour ne pas dire esclavage.
# Heu ...
Posté par Prae . Évalué à 5.
Il parle seulement de "droit d'auteurs" et de piratage (aka "copie illégale") des oeuvres, je vois pas trop le mal la dedans.
Autant il a dit pas mal de connerie, autant là, je vois pas ce qu'il y a de choquant.
Ca te choque qu'on parle du "droit d'auteurs" ?
[^] # Re: Heu ...
Posté par Nelis (site web personnel) . Évalué à 3.
Ne comptez pas sur Sarko pour mettre un stop aux DRM, pour assouplir DADVSI, ... au contraire même ...
[^] # Re: Heu ...
Posté par yoplait . Évalué à 4.
Tu sais la France a toujours été considérée comme un modèle du genre en ce qui concerne les droits d'auteur. Le droit d'auteur tel qu'on le connaît prend ses sources dans des lois post-révolutionnaires qui furent colportées un peu plus tard dans toute l'Europe par Napoléon Bonaparte. La convention de Berne, qui a réellement internationalisé le droit d'auteur et qui est toujours d'application aujourd'hui sous tutelle de l'OMPI était une initiative française.
Donc je pense que le rayonnement politique de la France en la matière a des conséquences indirectes sur la Belgique et beaucoup d'autres pays.
# La propriété intellectuelle, c'est le vol !
Posté par yoplait . Évalué à 10.
T'en es si sûr ? Tu crois pas que le droit d'auteur ferait mieux de se remettre en question ? Le numérique change toute la donne. Il faut tout remettre à plat. Au lieu de cela, les organismes privés d'investissement et leurs syndicats n'ont de cesse de s'attacher à la survie de leurs droits (je dis bien les leurs, car c'est eux qui finissent titulaires des droits patrimoniaux, ceux qui instaurent les monopoles de reproduction et de représentation donc ceux qui permettent de se faire du flouze) en les présentant comme découlant d'une propriété naturelle. Ça n'a jamais été la position originale des auteurs des premières lois sur le droit d'auteur, que ce soit ici comme outre-atlantique ! Et déjà à l'époque, alors que l'oeuvre et son support matériel étaient intimement liés, on faisait la part des choses. De l'avis de certains (et parmi les plus illustres), l'oeuvre intellectuelle, immatérielle, était une propriété publique incontestable.
Des droits oui, une propriété intellectuelle, sûrement pas ! Et c'est bien en faveur du deuxième que Nicolas Sarkozy s'est toujours prononcé. D'ailleurs pour lui il ne s'agit pas d'être en faveur de la PI, mais simplement de la reconnaître, de défendre ce qui a toujours existé même en dehors de la loi. Foutaises !
[^] # Re: La propriété intellectuelle, c'est le vol !
Posté par Nelis (site web personnel) . Évalué à 1.
# Tu paris ?
Posté par nats . Évalué à 2.
Voila c'est fait !
-> [\o/] Wouhou
# IMHO
Posté par ThesmallgamerS . Évalué à 4.
ThesmallgamerS, qui attend avec impatience le référendum : "Pensez-vous qu'on doive se proteger des terroristes et mettre en place des mesures d'urgence nationale ?"
Il en devient presque prévisible, le petit père de la nation. Il me déçoit, sur ce coup là, sincérement.
# Mouarf.
Posté par farib . Évalué à 2.
# la campagne ne volait pas haut...
Posté par zizin . Évalué à 0.
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