RonanA a écrit 4 commentaires

  • [^] # Re: L'Education nationale propose de faire des thèses en Word

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'Education nationale propose de faire des thèses en Word. Évalué à 1.

    > > Je leur rappellerai donc que ces doctorants (car c'est le terme consacré) ne vont pas en cours

    > Ah si, les doctorants vont en cours ! (mais de l'autre cote du bureau...).

    Exact ! :-)

    > Dans les pays anglo-saxons on parle de "Graduate Students" (DEA/DESS/These) et "Undergraduate Students".

    On trouve aussi « PhD students » pour les doctorants, mais je préfère « PhD candidates », même s'il est moins usité. Sinon, la prose de l'union européenne emploi le terme d'« early stage researchers » que je trouve pas mal.

    > Au Japon "Gakubusei" et "Daigakuinsei".

    Intéressant. Tu peux expliquer ces deux termes, je parle pas deux mots de japonais ?

    > Ca evite les confusions entre etudiants de DEUG et etudiants en these.

    Si on tient à dire étudiant, il faudrait dire étudiant en doctorat, puisque c'est bien cela le diplôme et le grade délivré à l'issue du processus. Dans le langage courant, on ne fait souvent pas la distinction entre les deux, mais la thèse désigne à la base un bout de boit mort (ou un paquet de zéros et de uns... réalisé en Word ou en LaTeX... ouf, je reste dans le sujet) ;-)

    > Car les doctorants sont effectivement des etudiants (je sais, j'en suis un).

    Mon point n'était pas de dire que les doctorants ne sont aucunement des étudiants. Ils le sont techniquement, dans le sens où ils préparent un titre universitaire, et qu'en conséquence ils paient des frais d'inscriptions et ont une carte d'étudiant. Mais c'est aussi le cas des chercheurs et enseignants-chercheurs confirmés qui préparent leur HDR (habilitation à diriger des recherches). Ils ne font pas les malins avec, mais ils sont exactement dans la même situation du point de vue administratif.

    Mon point était bien de dire que le terme générique d'étudiant n'était pas le meilleur pour les dénommer, car dans son sens général il donne une image déformée de la réalité du travail d'un doctorant, qui est avant tout de faire de la recherche (et assez souvent aussi de l'enseignement comme tu l'as souligné).

    > C'est quand meme tres different d'etre docteur et doctorant, dans le premier cas on gere sa recherche avec une grande marge de manoeuvre et dans le second on a beaucoup plus de comptes a rendre a son professeur,

    C'est marrant, j'ai entendu pas mal de chercheurs titulaires parler avec nostalgie de la période de leur doctorat, où ils avaient plus de liberté, dans le sens où ils pouvaient prendre le temps d'aller au fond d'un sujet...

    > et on a la soutenance de these au bout. C'est pas un partiel, mais c'est quand meme un sacre exam.

    Évidemment, le grade de docteur n'est pas délivré simplement sur les beaux yeux du candidat, et il y a l'étape, symbolique et redoutée, de la soutenance. « Monsieur Loisant vous avez 45 minutes... » :-)

    Mais il y a une différence fondamentale entre les examens qu'on peut avoir jusqu'au master d'une part, et la soutenance d'une thèse ou d'une HDR d'autre part. Dans le premier cas, tu es évalué par des enseignants sur ta capacité à acquérir des connaissances. Dans l'autre cas, l'évaluation sanctionne au contraire ta capacité à produire de nouvelles connaissances, méthodes, savoir-faire, etc. De plus, on peut noter que l'évaluation se fait alors par les pairs : les membres du jury sont là en tant que chercheurs.

    Amicalement,
  • [^] # Re: Lancement de Librapport

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lancement de Librapport. Évalué à 1.

    Oui et non (cf. plus haut). Par défaut, vous avez les droits, mais vérifiez ce que votre école vous fait signer, ça vaut mieux... En particulier dans le cas d'un stage, la convention précise généralement ces questions liées à la propriété intellectuelle.
  • [^] # Re: Qui possède les droits ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lancement de Librapport. Évalué à 1.

    > La question a été posée plus haut, partiellement, et je tente de la reformuler proprement : quand des étudiants créent une oeuvre dans le cadre de leurs études, à qui appartient cette oeuvre ?

    Par défaut, à l'étudiant.

    > Y a-t-il une distinction entre public et privé ?

    A priori non.

    > Y a-t-il une disctinction selon le type de l'oeuvre ?

    Le logiciel a un statut un peu particulier (voir ci-dessous).

    >Voici déjà un élément de réponse : pour ce qui est des programmes informatiques, ils appartiennent à l'employeur,

    Exact.

    > et donc dans le cas des étudiants, à leur école ou université. Ils n'ont donc pas le droit de les publier sous quelque licence que ce soit, c'est à leur école ou université de le faire.

    Non. L'établissement d'enseignement n'est pas employeur de l'étudiant. En conséquence, cette disposition ne s'applique pas.

    Il faut que l'étudiant cède explicitement ses droits d'exploitation à l'établissement, par exemple en signant un papelard les yeux fermés lors de son inscription...

    >J'ai connu des étudiants de dernière année d'école d'ingénieur qui s'étaient lancés dans un gros projet info en béton armé, et qui ont créé une boîte pour continuer sur leur lancée et le commercialiser. Problème soudain : l'école leur a rappelé qu'ils ne possédaient pas leur programme, il leur a fallu le racheter !

    Sans plus de détails sur cette histoire, je supposerais que cette école faisait signer un tel engagement à ses étudiants, et que ceux-ci l'avaient malheureusement oublié. Ou alors ça m'intéresse...

    > Bref, mon conseil, pour ce qui est des programmes : ne développez rien de crucial à l'école. Faites des beaux trucs, faites des trucs sympas, mais faites en sorte qu'ils n'aient pas une grande valeur sentimentale ou commerciale.

    Mon avis est que ce que vous faites vous appartient tant que vous n'êtes pas n'êtes pas salarié et qu'aucune clause contractuelle ne vous retire les droits patrimoniaux liés à votre oeuvre.

    > Maintenant, pour ce qui est des textes (thèses, rapports, etc.), je pense que l'étudiant gère les droits d'auteurs (je crois que c'est le cas de mon rapport de fin d'année), mais ce serait sympa d'avoir confirmation.

    Je confirme. Cf. le lien déjà donné ailleurs dans ce thread :
    http://www.enssib.fr/article2.php?id_cat=76&idx=39&cat=La+b(...)
  • # Re: L'Education nationale propose de faire des thèses en Word

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'Education nationale propose de faire des thèses en Word. Évalué à 3.

    Bonjour,

    Si le site du ministère ne propose qu'un modèle Word, les doctorants n'ont heureusement pas attendu qu'on les prenne par la main. Les plus dégourdis d'entre eux (les plus geeks?) ont ainsi développé leur modèle LaTeX, puis l'ont transmis à leurs collègues, et à force de partage et d'améliorations... Tiens, ça me dit quelque chose ce mode de fonctionnement ! ;-)

    Bref, une recherche sur Google vous permettra de trouver différents modèles de thèses pour LaTeX, mis à disposition à titre individuel ou par des associations de doctorants et docteurs.

    Je terminerai ce post par une petite remarque sur la terminologie. Plusieurs personnes(*) ont employé le terme d'étudiant pour désigner les chercheurs préparant un doctorat. Je pense que l'emploi de ce mot peut prêter à confusion auprès de ceux qui connaissent pas (ou peu) en quoi consiste ce travail. Je leur rappellerai donc que ces doctorants (car c'est le terme consacré) ne vont pas en cours, ils n'ont pas de partiels ni d'examens de fin d'année, mais ils exercent un travail de production scientifique dans le cadre d'un projet de recherche sur plusieurs années, ils présentent leurs travaux dans des publications et des conférences internationales, bref ils font de la recherche... Je pense que vous conviendrez aisément que le mot d'étudiant, de par l'image générale qu'il véhicule, n'est dès lors pas le plus juste pour les dénommer, et si à l'avenir vous pouvez simplement les désigner comme "doctorants" ou encore "jeunes chercheurs", ils vous en seront, j'en suis sûr, reconnaissants.

    (*) Que ces personnes ne se sentent pas visées personnellement, elles n'ont fait que propager innocemment un usage malheureux, et ma remarque est donc plutôt d'ordre général.