La convention du mètre fête ses cent cinquante ans cette année tandis que le format bureautique OpenDocument Format (ODF) a soufflé vingt bougies. Ça vaut bien une dépêche sans doute ce qui nous permettra de dresser un historique de ces deux types de normes et, peut-être, de mieux mettre en lumière la nécessité des formats ouverts pour les personnes pour qui la notion n’est soit pas facile à expliquer, soit pas familière. Quel rapport entre les deux ? Le système métrique, dont l’histoire est passionnante, est, à ma connaissance, le tout premier standard ouvert. Quant à l’ODF, c’est l’un des premiers, si ce n’est le tout premier, standard bureautique ouvert.
Qu’écouter en lisant cette dépêche ? L’Enfant les sortilèges (1925) tout particulièrement pour la leçon d’arithmétique, musique de Maurice Ravel, texte de Colette dont l’œuvre vient d’entrer dans le domaine public.
Sommaire
- Préambule
- L’aventure du système métrique
- Le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) et l’évolution du système métrique
- L’OpenDocument Format (ODF)
- Références
- Remerciements
Préambule
En 2018, lors des dernières rencontres mondiales du Logiciel Libre (RMLL) à Strasbourg, j’avais fait une conférence dont le sujet était Formats ouverts et métrologie, dont on peut télécharger le livret explicatif. C’est par cette approche que, personnellement, j’ai vraiment pleinement compris ce qu’était un format ouvert et, surtout son importance et, accessoirement que j’ai réalisé à quel point le système métrique était une avancée formidable. Mêler le matériel (système métrique) au logiciel (format ODF) peut être une façon pour certaines personnes de mieux comprendre des notions très abstraites.
L’aventure du système métrique
Une grande diversité des mesures et une préoccupation ancienne
Avant le système métrique, la question des poids et mesures dans le royaume de France a été un sujet crucial qui a fait l’objet de plusieurs tentatives d’uniformisation. Les poids et mesures variaient d’un endroit à l’autre avec, souvent, les mêmes noms, facilitant ainsi les confusions et les escroqueries. Après une difficile uniformisation de la monnaie, le pouvoir monarchique va s’attaquer à l’uniformisation des poids et mesures. Plusieurs tentatives auront eu lieu, sous Philippe Le Bel (1285-1314), Philippe V Le Long (vers 1293-1322), Louis XI (1423-1483), François 1ᵉʳ (1494-1547) et Henri II (1519-1547) sans succès. En 1321, Philippe V indique, dans le deuxième article d’une ordonnance royale :
en notre dit Royaume où il y a diverses mesures et divers poids en déception et lézion de plusieurs, fussent faites de nouvel en un seul poids et une seule mesure convenable desquelles le peuple usât dorénavant. (Métrologie ou Traité des mesures, poids et monnoies des anciens peuples & des modernes).
Philippe V meurt peu de temps après, cette politique ambitieuse ne se réalisera pas complètement et la multitude de systèmes de poids et mesures continuera à faire la prospérité des seigneurs et des villes. Cette diversité posait également la question de la fiabilité des étalons des poids et mesures, pas toujours fabriqués dans des matériaux fiables, et dont l’emplacement n’était pas toujours connu quand ils n’étaient pas perdus. C’était, de fait, un obstacle à la circulation des marchandises. D’ailleurs, quand, en 1789, Louis XVI convoque les États généraux, l’uniformisation des systèmes de mesure sera une revendication que l’on retrouvera dans de nombreux cahiers de doléances.
La question va se poser avec encore plus d’acuité au fur et à mesure que la science s’appuie de plus en plus sur la métrologie. Il fallait aux scientifiques un système de mesures fiable, documenté et reproduisible. Les questions qui vont se poser concernent aussi bien sur quelles bases établir ces mesures que du choix et de la forme des matériaux pour la fabrication des étalons de mesure et en quelle base calculer. À la veille de la Révolution française, les scientifiques sont prêts pour ce qui sera aussi une révolution mais d’un autre genre.
Extrait du tableau de correspondance des mesures du « Mémoire sur la nécessité et les moyens de rendre uniformes les mesures d’étendue et de pesanteur » de Claude-Antoine Prieur. On voit bien la complexité d’un système que le « pied de Roi » avait essayé de simplifier. Il y avait une aune pour les soieries, une pour les lainages et une pour les toiles qui valaient respectivement : 527,5/144, 526,5/144 et 524/144 de pied de Roi. Les mesures nationales sont celles qui seront proposées comme nouvelles mesures avec des noms essayant de ne pas trop s’éloigner des anciennes : le millaire pour remplacer la lieue de Paris, la perche, l’aune, le pied, le pouce et la ligne étant gardés.
La mise en place du système décimal et du système métrique
Le travail législatif commence en 1790. Le député de la Côte d’or, Claude-Antoine Prieur rédige un Mémoire sur la nécessité et les moyens de rendre uniformes les mesures d’étendue et de pesanteur, De les établir sur des bases fixes et invariables ; D’en régler tous les multiples et les subdivisions suivant l’ordre décuple ; D’approprier enfin à ce nouvel ordre le cours des petites monnoies qui sera présenté à l’Assemblée nationale. L’objet du mémoire est de répondre à la question « sur quels principes cette mesure doit être établie. » (Introduction du Mémoire). Talleyrand, évêque d’Autun, propose d’écrire au Parlement anglais qui, de son côté, discutait de ce sujet pour les mêmes raisons : la diversité des mesures et son aspect dommageable. Talleyrand suggérait que la France et l’Angleterre travaillent ensemble sur le projet. La lettre reçut un accueil favorable. L’Assemblée fera donc un décret demandant au roi notamment de :
- faire déterminer la longueur du pendule à seconde qui devait servir de base,
- demander aux communes et départements « au Secrétariat de l’Académie des Sciences un modèle parfaitement exact des différents poids et des mesures élémentaires qui y sont en usage »
- charger l’Académie des sciences de comparer les anciens poids et mesures aux nouveaux et d’envoyer aux municipalités ensuite « des livres usuels et élémentaires où seront indiquées avec clarté toutes ces proportions »,
- et surtout, que les anciennes mesures soient abolies dans les six mois après la réception des nouvelles et remplacées par celles-ci.
Portraits de Lagrange, Laplace, Monge et Condorcet, les deux premiers sont tirés de l’ouvrage : Le Système métrique décimal.
En 1791 une commission composée de la fine fleur des savants de l’époque, Jean-Charles de Borda (mathématicien et physicien), Joseph-Louis Lagrange (mathématicien et astronome), Pierre-Simon Laplace (mathématicien et astronome), Gaspard Monge (mathématicien) et Nicolas de Condorcet (mathématicien et philosophe), dépose un rapport sur le choix d’une unité de mesures. Il fallait qu’elle soit nouvelle et prise dans la nature. Trois choix sont proposés :
- La longueur du pendule à secondes ;
- Un quart de cercle de l’équateur terrestre ;
- Un quart du méridien, entre le pôle et l’équateur.
La première a deux inconvénients : elle est liée à l’unité tout à fait arbitraire qu’est la seconde de temps ; et elle fait intervenir le temps et l’intensité de la pesanteur, considérations bien étrangères à l’unité de longueur.
Le quart de l’équateur est repoussé aussi, car la régularité de ce cercle n’est pas plus assurée que celle des méridiens, et les régions équatoriales sont d’un accès difficile. On adopte donc le quart du méridien, dont la dix-millionième partie sera l’unité usuelle ; mais comme sa mesure entière n’est pas possible, on convient de se borner à un arc de grandeur suffisante dont les extrémités tombent l’une au nord l’autre au sud du parallèle 45°. La partie du méridien de Dunkerque à Barcelone est adoptée ; elle suit la méridienne de Paris déjà mesurée, ce qui donnera des vérifications précieuses. (Le Système métrique décimal. Sa création en France. Son évolution. Ses progrès).
La commission est reçue le 19 juin 1791 par un Louis XVI qui s’enfuira le lendemain et sera arrêté le 21 juin 1791 à Varennes, ouvrant ainsi la page de l’Histoire de France la plus complexe sur le plan politique.
Le 1er août 1793, première loi. Son article premier indique que :
Le nouveau système des poids et mesures, fondé sur la mesure du méridien de la Terre et la division décimale, servira uniformément dans toute la République.
Il prévoit un temps d’adaptation d’une année à l’issue de laquelle le nouveau système deviendra obligatoire et aussi (article 10 de la loi) que l’Académie des sciences fasse un livre
à l’usage de tous les citoyens, contenant des instructions simples sur la manière de se servir des nouveaux poids et mesures, et sur la pratique des opérations arithmétiques relatives à la division décimale.
Le système décimal donnera d’ailleurs à plusieurs publications d’origines diverses. Par exemple, en 1799, Le Système métrique et ses rapports de Jacques Schwab, habitant de Nancy. Il y propose des méthodes de calcul « faciles » à exécuter :
J’ai, pour cela, tâché de ramener chaque rapport à une suite de fractions simples, qui répondent à 5 ou 6 chiffres de ce rapport, lesquels, si on les avait employés, auraient trop embarrassé le calcul par la multiplicité des chiffres ; d’ailleurs ces rapports ne se retiennent pas aussi volontiers dans la mémoire qu’une suite de fractions ; telles que ⅓, ½ pour 100, 3 par mille, etc. Ainsi, pour convertir des aunes en mètres, au lieu de multiplier par 1,188446, j’ajoute d’abord le
; sur ce premier résultat je prends 8 pour 100, sur ce second, ½ pour 100, et enfin le
de ce dernier.
Si les poids et mesures vont rester, dans la première partie de l’histoire du système métrique, basées sur le méridien terrestre. Il n’en va pas de même pour la température. En effet :
la Commission « avait choisi la chaleur moyenne de la Terre, celle des caves de l’Observatoire, c’est-à-dire douze degrés et demi du thermomètre divisé en cent degrés »… (Le Système métrique décimal.).
Quand le rapport Prieur préconisait qu’elle soit (j’ai gardé la graphie de l’auteur) :
fixée, par exemple à dix dégrés du thermomètre à mercure, gradué à zéro pour la glace fondante, et à 80 dégrés pour l’eau distillée bouillante sous une pression constante de l’atmosphère, pression elle-même évaluée par la hauteur d’une colonne de mercure exprimée en fractions de la longueur du pendule.
Dans la tourmente de la Révolution, les travaux de calcul du méridien seront interrompus ainsi que celui de l’établissement du système métrique. Il faut attendre le 7 avril 1795 (18 germinal an III) pour qu’une nouvelle loi sorte. L’article 1 proroge la loi de 1793 et suggère que les citoyens donnent « une preuve de leur attachement à l’unité et à l’indivisibilité de la République en se servant dès à présent des nouvelles mesures dans leurs calculs et transactions commerciales. » Son article 2, précise qu’il « n’y aura qu’un seul étalon des poids et mesures pour toute la République : ce sera une règle de platine sur laquelle sera tracé le mètre qui a été adopté pour l’unité fondamentale de tout le système des mesures. »
Mais ce sont surtout ses articles 5, 6 et 7 qui sont vraiment intéressants. L’article 5 indique la nouvelle nomenclature et ses spécifications :
Art. 5. —- Les nouvelles mesures seront distinguées dorénavant par le surnom de républicaines ; leur nomenclature est définitivement adoptée comme il suit :
On appellera :
Mètre, la mesure de longueur égale à la dix-millionième partie de l’arc du méridien terrestre compris entre le pôle boréal et l’équateur.
Are, la mesure de superficie, pour les terrains, égale à un carré de 10 m de côté.
Stère, la mesure destinée particulièrement aux bois de chauffage, et qui sera égale au mètre cube.
Litre, la mesure de capacité, tant pour les liquides que pour les matières sèches, dont la contenance sera celle du cube de la dixième partie du mètre.
Gramme, le poids absolu d’un volume d’eau pure égal au cube de la centième partie du mètre, et à la température de la glace fondante. Enfin, l’unité de monnaies prendra le nom de franc, pour remplacer celui de livre usité jusqu’aujourd’hui.
L’article 6, quant à lui, précise les noms des subdivisions. On notera que « kilomètre » l’a emporté sur « myriamètre » dans la nomenclature actuelle.
Art. 6. – La dixième partie du mètre se nommera décimètre et sa centième partie centimètre.
On appellera décamètre une mesure égale à dix mètres : ce qui fournit une mesure très commode pour l’arpentage.
Hectomètre signifiera la longueur de cent mètres.
Enfin, kilomètre et myriamètre seront des longueurs de mille et dix mille mètres, et désigneront principalement les mesures itinéraires.
L’article 7 précise aussi que : « Art. 7. – Les dénominations des mesures des autres genres seront déterminées d’après les mêmes principes que celles de l’article précédent. » Avec une exception pour les francs où l’on utilisera « décime » (tombé en désuétude depuis) et « centime ».
Les travaux de calcul de la méridienne vont pouvoir reprendre, non sans quelques difficultés : Delambre qui avait négligé de payer le nécessaire passeport pour se déplacer dans cette France où on ne voyageait pas sans le précieux document sera arrêté puis relâché et jugera, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus. Les équipes de calcul du méridien, d’une manière générale, ne seront pas toujours bien accueillies. Méchain, qui avait préféré rester de l’autre côté des Pyrénées pendant la Terreur ne voudra pas rejoindre Paris malgré les suppliques de son épouse.
Le lancement du système métrique
L’ambition à l’origine du système métrique ayant été aussi qu’il soit universellement utilisé, et pas seulement en France, Talleyrand, alors Ministre des Affaires étrangères, avait aussi écrit à d’autres pays et obtenu des réponses favorables du Danemark, de l’Espagne et de la Sardaigne, ainsi que des Républiques batave, cisalpine, helvétique, ligurienne, romaine et toscane. Chacun envoyant des délégués à Paris pour les travaux.
Le nouveau système sera-t-il accueilli avec joie et utilisé aussitôt ?
Non, bien sûr que non. Sans parler des revenus que les anciennes mesures accordaient aux collectivités, la nouvelle nomenclature changeait les vieilles habitudes, les nouveaux noms ne sont pas dans la langue française (effectivement ils ont des racines grecques, comme nombre de mots de ladite langue) et ils étaient trouvés trop longs par les détracteurs du nouveau système. Ça rappelle les « guerres du nénufar » quand, en France, on s’emportait sur la réforme de l’orthographe de 1990. Toujours est-il, qu’un décret paraîtra le 12 février 1812 qui précise dans son article 3 que les instruments de mesure « porteront, sur leurs diverses faces, la comparaison des divisions et des dénominations établies par les lois, avec celles anciennement en usage. ». Ce qui n’est pas forcément le meilleur moyen de faire adopter pleinement le nouveau système. C’est un peu comme pour l’adoption de Linux, tant qu’on a un double démarrage, on aura tendance souvent à ne rester que sur Windows même en l’absence de logiciels spécifiques à ce système d’exploitation et qui n’existerait pas sous Linux. D’ailleurs, aussi bien au Canada, qu’en Australie ou au Royaume-Uni, le mélange des genres entre les deux systèmes continue à exister… avec des mesures impériales qui ne sont pas forcément toutes identiques.
Néanmoins, si le décret se donne dix années d’expérimentation du système métrique (article 4), il précise bien (article 5) que « le système légal continuera à être seul enseigné dans toutes les écoles, y compris les écoles primaires, et à être seul employé dans toutes les administrations publiques, comme aussi dans les marchés, halles, et dans toutes les transactions, commerciales et autres, entre nos sujets. » L’arrêté qui en fixait l’exécution permettait, dans le domaine commercial, d’utiliser les toises, pieds, pouces et lignes qui étaient fixés par rapport au mètre : 1/3 de mètre pour la toise, 1/36 pour le pouce et 1/1296 mètres pour la ligne. Sans doute dans un esprit de simplification.
Le système métrique était bien prêt pour être utilisé par la population, ladite population par contre… on ne lui facilitait pas tant que ça le changement de système. Au bout de quelques années, on finira par se retrouver dans une situation où les jeunes ne connaissaient que le système métrique, où l’administration n’utilisait que celui-là et où on continuait à utiliser les anciennes mesures dans le commerce de détail. Finalement c’est la loi du 4 juillet 1837 qui va définitivement imposer en France le système métrique, avec, toutefois, une tolérance jusqu’au 1er janvier 1840 pour que les commerces de détail passent sans difficulté de Python 2 à Python 3, pardon, du vieux système de mesure au nouveau.
Jean Henri van Swinden (1746-1823), gravure tirée du Système métrique décimal.
Le système métrique est enfin et définitivement adopté en France. Il l’avait déjà été en Suisse, (1801). En Hollande, une première proposition de loi avait été déposée par le physicien hollandais Van Swinden en 1802, l’Espagne se préparait activement à diffuser largement le nouveau système de mesure en 1807.
Après cette difficile naissance, le système métrique entamera son essor à partir des années 1850 et sera très largement adopté.
Courbe de progression de l’adoption du système métrique par nombre d’habitants. Le système métrique met environ 60 ans pour toucher 50 millions de personnes. Et le même nombre d’années à peu près pour en concerner 500 millions.
Et cela en dépit de quelques oppositions, ainsi le philosophe darwiniste anglais Herbert Spencer affirmait que :
La survivance des plus aptes a toujours amené le triomphe des unités qui se divisent par 2 ou par 3 sur les divisions décimales. (rapporté dans Le Système métrique décimal.).
Tandis que le parlementaire américain Samuel Dale estimait que le système anglais (qui deviendra le système impérial) était plus naturel car basé sur les dimensions du corps humain. Celui d’un corps humain en tout cas.
Le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) et l’évolution du système métrique
Un système de mesure n’est pas quelque chose qu’on conçoit, décide et fabrique une bonne fois pour toutes. Tout du moins, ce n’est pas le cas du système métrique tel qu’il vient d’être mis en place. Il faut s’assurer que les étalons de mesure soient toujours corrects, ce qui n’a pas été le cas d’ailleurs du mètre étalon, les distribuer, les contrôler mais aussi, le faire adopter le plus universellement possible pour les échanges commerciaux comme pour les recherches scientifiques. Il faut aussi que les bases du système puissent évoluer tout en restant cohérentes de façon à suivre les évolutions scientifiques.
Un organisme de gestion du système de mesures international s’impose donc.
La création du BIPM en 1875
En 1875, le gouvernement français organise la Conférence diplomatique du mètre, vingt pays y participeront, essentiellement européens et américains : Allemagne, Argentine, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Pays-bas, Pérou, Portugal, Russie, Suède et Norvège, Suisse, Turquie, Venezuela pour travailler sur le futur du système. Cela donnera le Bureau International des Poids et mesures créé par la Convention du Mètre en 1875. Il est internationalement reconnu comme l’organisme chargé de gérer le système métrique qui deviendra le Système International (SI) en 1960.
Le budget, prévu dans la Convention du mètre issue de cette conférence de 1875 était de 75 000 F, qui pouvait aller jusqu’à 100 000 F maximum si nécessaire. Il comprenait les rétributions annuelles du directeur (15 000 F) et de ses deux adjoints (6 000 F chacun), celle de quatre aides à 3 000 F, d’un mécanicien-concierge à 3 000 F et de deux garçons de bureau pour 1 500 F chacun. À cela s’ajoutait un budget global de 24 000 F pour les savants et artistes1 amenés à intervenir à la demande du BIPM, l’entretien et la maintenance des locaux ainsi que les frais de fonctionnement. Enfin le secrétaire du Comité international des Poids et Mesures se voyait bénéficier d’une indemnité de 6 000 F pour son travail. Le budget sera moins détaillé par la suite. Pour 2025, il est fixé à 13 358 636 euros par la 27e réunion de la Conférence générale des poids et mesures, CGPM.
Si on veut avoir une idée de ce que représentent ces montants, par exemple et à titre indicatif : le salaire brut annuel des employés de bureau est, en moyenne, d’environ 23 692 € (source). Quant à la direction du BIPM, le salaire proposé dans cette offre de recrutement de 2024 commençait à partir de 155 000 euros bruts annuels.
Et, pour donner un ordre de grandeur du coût de la vie, le kilo de pain, élément principal de l’alimentation à l’époque, coûtait de 76 à 38 centimes (source). Aujourd’hui, un pain de 500 g coûte en moyenne 1,80 €, ce qui porte le kilogramme à 3,60 € (source). En un jour de travail, un garçon de bureau pour s’offrir quelque chose comme sept kilos de pain contre 14 pour un employé de bureau contemporain. Les limites de l’exercice est, dans les deux cas, que les charges récurrentes sont différentes.
Le gouvernement français offre le lieu : ce sera le pavillon de Breteuil dans le parc de Saint-Cloud et qui a un statut d’enclave internationale. Un observatoire sera construit aussi sur les lieux pour les mesures et tout le travail de recherche. Et c’est toujours le siège et le lieu de travail du BIPM.
Côté ouest du Pavillon de Breteuil et de l’observatoire, vers 1930.
Des missions et des travaux qui dépassent le cadre des prototypes
Lors des discussions, la question s’était posée de créer une institution pérenne ou de ne la faire que le temps de mettre au point et fabriquer les prototypes. L’option d’un organisme pérenne a prévalu, permettant au BIPM de continuer le travail sur les mesures et le travail de recherche.
Les travaux vont donc porter dans un premier temps sur l’élaboration des étalons et des prototypes. Opérations qui vont nécessiter des prises de décision : quels matériaux adopter notamment et des analyses. Pour cela, le BIPM va se doter d’un laboratoire et d’outils qui vont lui permettre de vérifier la fiabilité des étalons dans le temps et de les conserver. Ce seront par exemple dans les années 1920-1930 des machines comme ce comparateur à dilatation.
Cette machine avec un système de commande électrique date de 1926. Elle pouvait mesurer des longueurs jusqu’à 1,25 mètres.
Les étalons seront conservés de façon à limiter les risques d'altérations.
À droite un poids étalon conservé sous une cloche de verre, à gauche une version dans un étui de voyage (le cylindre au milieu est le couvercle de l’étui).
Le BIPM aujourd’hui
Les missions du BIPM ont été étendues par rapport aux origines puisqu’il gère le Système international d’unités (SI), mais qu’il est aussi responsable du temps : l’UTC (pour Universel Temps Coordonné) ou temps universel coordonné, échelle de temps qui est devenu une norme internationale en 1963. En revanche, ne le maudissez pas pour les heures d’été et d’hiver, l’UTC ne s’en préoccupe pas et reste invariable toute l’année, a contrario du méridien de Greenwich. L’UTC base ses calculs sur la rotation terrestre et les horloges atomiques et non plus sur un méridien, même si l’heure zéro reste celle du méridien de Greenwich.
On se souvient que, depuis le début des travaux du système métrique, l’idée était d’impliquer les autres États afin d’internationaliser son usage, le BIPM travaille ainsi avec les laboratoires de métrologie des États membres de la convention internationale du système métrique. Lesquels États participent au financement du BIPM. Il y a actuellement 64 membres, des grands pays comme le Brésil, la Chine, les États-Unis ou l’Inde, mais aussi un tout petit pays comme le Monténégro. La répartition géographique des pays membres du BIPM, sans surprise, n’est pas « équilibrée » entre les continents.
En Europe 37 pays membres sur les 54 États du continent, 15 sur 35 pour l’Asie, 10 sur 49 pour l’Amérique, 5 sur 50 pour l’Afrique et 2 sur 16 pour l’Océanie.
Son financement suit le modèle, avec quelques adaptations, de financement de l’ONU qui établit un barème des quotes-parts de chaque pays en fonction de divers critères incluant ses capacités de paiements. Le budget est décidé pour une période pluriannuelle et s’établit ainsi pour les années 2024 à 2027 (PDF) :
- 2024 : 13 161 218 €
- 2025 : 13 358 636 €
- 2026 : 13 559 016 €
- 2027 : 13 762 401 €
L’évolution du système international
Le système métrique de 1889 connaît plusieurs évolutions plus moins majeures.
En 1901, le kilogramme devient l’unité de masse, une unité qui peut être mesurée en apesanteur, par exemple avec un certain type de chaise. Le poids, quant à lui, désigne « une grandeur de la même nature qu’une force ; le poids d’un corps est le produit de la masse de ce corps par l’accélération de la pesanteur ». Le nombre adopté pour la valeur de l’accélération normale de la pesanteur étant de 980,665 cm/s².
En 1946, la CGPM ajoute avec l’ampère les unités électriques à la collection de celles que le SI gère. Il possède sept unités de base :
- la seconde, s, unité de temps,
- le mètre, m, unité de longueur,
- le kilogramme, kg, unité de masse,
- l’ampère, A, unité de courant électrique,
- le kelvin, K, unité de température thermodynamique,
- la mole, m, unité de quantité de matière,
- le candela, cd, unité d’intensité lumineuse.
En 1960, intervient ce que l’on peut considérer comme la première grande évolution du système métrique qui va changer de nom par la même occasion et devenir « International ». Il bénéficiera d’autres évolutions, la dernière, la plus importante, en 2018. Ce qui change : les définitions des mesures qui, bien que restant proches du système métrique initial gagnent en précision. Le mètre conserve toujours la même longueur grosso modo, le double décimètre promotionnel hérité de votre arrière-grand-tante reste toujours valable si cela peut vous rassurer. C’est important surtout pour l’infiniment petit, ou l’infiniment grand.
De 1960 à 2018 :
- la seconde est définie en 1960 comme « la fraction 1/31 556 925,9747 de l’année tropique pour 1900 janvier 0 à 12 heures de temps des éphémérides » pour, en 1967, devenir « la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 »,
- la longueur du mètre est égale à : « 1 650 763,73 longueurs d’onde dans le vide de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux
et
de l’atome de krypton 86. », en 1987, le mètre deviendra « la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 458 de seconde » 17e CGPM,
- l’unité de température est le kelvin depuis 1967 et son symbole le K, ils « sont utilisés pour exprimer un intervalle de température » qui « peut aussi s‘exprimer en degrés Celsius »,
- la mole s’ajoute au portefeuille des mesures de base du SI lors de la 14e CGPM en 1971, c’est la « quantité de matière d'un système contenant autant d'entités élémentaires qu'il y a d'atomes dans 0,012 kilogramme de carbone 12 ; son symbole est “mol” »,
- le candela, mesure d’intensité lumineuse, est défini en 1967 comme l’intensité lumineuse, dans la direction perpendiculaire, d’une surface de 1/600 000 mètre carré d’un corps noir à la température de congélation du platine sous la pression de 101 325 newtons par mètre carré. » définition qui sera abrogée par la suite.
Depuis le 29 mai 2019, date de son application, le SI se définit selon ces bases :
la fréquence de la transition hyperfine de l’état fondamental de l’atome de césium 133 non perturbé, ΔνCs, est égale à 9 192 631 770 Hz,
- la vitesse de la lumière dans le vide, c, est égale à 299 792 458 m/s,
- la constante de Planck, h, est égale à 6,626 070 15 × 10–34 J s,
- la charge élémentaire, e, est égale à 1,602 176 634 × 10–19 C,
- la constante de Boltzmann, k, est égale à 1,380 649 × 10–23 J/K,
- la constante d’Avogadro, NA, est égale à 6,022 140 76 × 1023 mol–1,
- l’efficacité lumineuse d’un rayonnement monochromatique de fréquence 540 × 1012 Hz, Kcd, est égale à 683 lm/W.
Ces spécifications relèguent au musée les étalons matériels puisque le SI est basé sur les éléments immatériels que sont les constantes de la physique. Par contrecoup, si on a gagné en précision et, semble-t-il, en pérennité, on s’est bien éloigné des spécifications de 1791 qui ne requéraient, pour être comprises, pas de connaissances particulières ni même de dispositifs complexes pour l’établissement des mesures. Cela d’ailleurs été reproché à la parution de la nouvelle version du SI. On notera au passage l’importance de la seconde qui avait été écartée en 1791.
Le SI et les autres systèmes d’unités
À l’heure actuelle il n’existe que deux systèmes d’unités couramment employés : le SI presque partout dans le monde, notamment scientifique et le système impérial qui reste encore en vigueur aux USA, où le SI est reconnu officiellement et enseigné, au Liberia et au Myanmar qui reste le seul pays du monde à n’utiliser que le système impérial.
Le système impérial, qui date de 1824, se définit par rapport au SI depuis 1959. Ainsi un pied est subdivisé en douze pouces de 2,54 cm (ce qui fait un tout petit pouce) et mesure 30,48 cm, soit une pointure 48 environ, pas le pied de tout le monde. Et, naturellement, un alexandrin fait douze pieds2.
L’OpenDocument Format (ODF)
Le format ODF est une norme de fichiers bureautique qui doit sa naissance à des raisons similaires à celles qui ont abouti à la création du système métrique, à savoir une abondance de formats fermés qui rendait le processus d’archivage et de conservation des documents, au mieux, difficile.
Derrière l’ODF
Derrière l’ODF, le consortium OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards), à ne pas confondre par exemple avec le consortium OASIS, une autre organisation à but non-lucratif mais dans le domaine de la santé ou encore avec le groupe de rock Oasis.
Le consortium OASIS qui nous occupe est composé d’organismes très divers : des entreprises informatiques, des administrations publiques, des bibliothèques ou encore des organisations à but non-lucratif comme TheDocumentFoundation qui chapeaute le projet LibreOffice. Il a été créé en 1993 sous le nom de SGML dans le but de développer le langage de balisage du même nom. Le consortium changera de nom en 1998 en élargissant ses domaines d’action. OASIS a maintenu et maintient une collection assez impressionnante de projets dans des secteurs très variés (en), entre autres :
- le modèle de documentation technique DocBook,
- la norme de rédaction de documents structurés modulaires DITA,
- le protocole d’échanges de données de service Web WS-Security.
Une brève histoire de l’ODF
En 2002 Sun Microsystems commence à travailler sur un format de fichiers bureautiques basé sur le XML pour sa suite bureautique OpenOffice. OASIS va reprendre le flambeau. La naissance, en 2002, du groupe de travail sur l’OpenDocument Format est d’ailleurs annoncé sur LinuxFr.
En 2006 une première version 1.0 est publiée qui devient la norme ISO/IEC 26300. Elle sera suivie de quatre autres versions :
- ODF 1.1 en 2007, ajout du support des formules,
- ODF 1.2 en 2011 avec de nouvelles fonctionnalités,
- ODF 1.3 en 2020 avec une focalisation sur la signature électronique et le chiffrement ainsi qu’une amélioration des fonctionnalités de formatage du texte et une amélioration de l’accessibilité,
- et ODF 1.4 en 2024 qui poursuit notamment le travail d’amélioration de l’interopérabilité et de l’accessibilité en proposant par exemple une sémantique plus claire pour les dispositifs d’assistance ainsi qu’une meilleure navigation pour les lecteurs d’écran, elle ajoute également des contrôles de formulaires entre autres nouveautés.
Les débuts de l’ODF se sont révélés houleux du fait de la contre-offensive lancée par Microsoft qui ne voulait pas perdre son monopole de fait. Il s’ensuivra une guerre d’influences auprès de l’ISO pour que l’OOXML soit considéré comme une norme ISO.
Une petite histoire de son adoption à travers les dépêches, journaux et liens de LinuxFr.org
En janvier 2010 le Danemark rendait obligatoires les formats normalisés ODF et PDF mais ne décidera de passer à Linux et LibreOffice que quinze plus tard. En juin 2010, l’Union européenne se posait la question des logiciels propriétaires dans les États de l’Union, une question qu’elle continue à se poser tout en l’ayant adopté comme format d’enregistrement depuis.
Le Ministère italien de la défense commençait à migrer vers LibreOffice et ODF en septembre 2015.
En France, la version datée d’avril 2016 2 du Référentiel Général d’Interopérabilité (RGI), recommande l’utilisation du format ODF comme seul format bureautique. La même année, la plateforme de dépôts de brevet de l’INPI s’assied sur ces recommandations et impose le format OOXML… En juillet 2025 un rapport sénatorial dénonce un recours massif de l’État français aux GAFAM.
Le gouvernement fédéral allemand s’engage à utiliser le standard ODF en avril 2025. Le Schleswig-Holstein avait, quant à lui, pris la décision de passer à LibreOffice en mars.
Les types de fichiers ODF
L’ODF est un format de document de travail, donc de fichiers amenés à être modifiés, pas un format d’archivage comme peut l’être le PDF, voire, le format EPUB. Il comporte plusieurs « sous-formats » selon le type d’application qui sert à les générer.
Les plus utilisés et, probablement, les plus connus :
- ODP, pour les présentations, et sa variante OTP avec le T de « template » pour les modèles,
- ODS, pour les feuilles de calcul (« spreadsheet » en anglais), et sa variante OTS,
- ODT pour le traitement de texte, et sa variante OTT ainsi que, pour les documents maîtres : ODM et OTM. Ces derniers étant prévus pour gérer des fichiers volumineux : un document principal, le document maitre, contient du texte et des liens vers des sous-documents, des chapitres de livres par exemple. Chaque sous-document pouvant être travaillé individuellement.
À cela s’ajoutent :
- ODB pour les bases de données, qui, à ma connaissance, est essentiellement utilisé dans Base de LibreOffice et d’OpenOffice,
- ODG, avec sa variante OTG pour les images vectorielles, utilisé essentiellement, à ma connaissance, par LibreOffice, Karbon de la suite Caligra et OpenOffice ; MsOffice peut, toutefois, ouvrir les fichiers ODG. Le format OTG accepte plusieurs pages et plusieurs calques,
- ODF, avec sa variante OTF, pour les formules de mathématiques, on peut ainsi créer des formules de mathématiques séparément et les insérer dans des documents, mais il est possible aussi d’ajouter directement une formule dans un document, auquel cas elle ne fait pas l’objet d’un fichier à part,
- ODC, avec sa variante OTC pour les graphiques (« chart » en anglais).
Quelques avis
Le 25 juillet 2007, dans Red Hat Magazine, T. Colin Dodd considérait le format comme inévitable. Il rapportait l’histoire d’un scientifique qui voulait, en 1999, consulter les données de la sonde Viking sur Mars, des données datant de 1979. Il exposait que après avoir retrouvé une copie des données sur bande magnétique (avec bien du mal), celles-ci étaient « dans un format si ancien que le programmeur qui le connaissait était mort. ».
Le format a été qualifié de révolutionnaire car :
il offre une alternative ouverte et interopérable aux formats propriétaires. Son architecture basée sur XML garantit la pérennité des données et facilite les échanges entre différents logiciels. Plongeons dans les arcanes de ce standard qui redéfinit notre approche du partage et de la conservation de l’information à l’ère numérique. Jenny, PC expert, 27 mars 2025.
Et, bien évidemment, ce qui a été relevé c’est qu’il est un :
symbole d’interopérabilité et de liberté numérique face à l’hégémonie de formats fermés tels que DOCX, PAGES ou Google Docs. actualitéscloud, 20 mai 2025.
et que c’est
à ce jour le seul format réellement ouvert pour les documents bureautiques. Goodtech.info.
Références
Quand on ne maîtrise pas trop un domaine, il faut lire pour compenser. On trouvera donc ci-dessous une bonne partie de ce qui a servi à bâtir cette dépêche qui m’a donné beaucoup de travail l’occasion de transformer en EPUB des documents sur le système métrique pour les rendre plus accessibles et utilisables. La majorité des sources est accessible en ligne.
L’histoire du système métrique
Un certain nombre de ces références sont issues de la BnF Gallica. J’en ai « epubifié » certaines. Je les propose en téléchargement également aux formats PDF et PDF hybride. Si vous préférez l’aspect des versions originales : elles sont téléchargeables sur le site de la BnF Gallica. Il est même possible de commander à ladite BnF un fac-similé imprimé.
- Métrologie ou Traité des mesures, poids et monnoies des anciens peuples & des modernes, Alexis-Jean-Pierre Paucton (1732-1798), 1780. Il dresse une histoire des mesures, explique comment calculer un certain nombre de choses (diamètre de barriques, proportion d’or dans une monnaie, etc.) et il propose un nouveau système métrique. On peut le télécharger au format PDF-image ou en texte avec les scories de la numérisation. Il vaut vraiment la peine d’être feuilleté.
- Arrêté pour l’exécution du décret, impérial du 12 février 1812, concernant l’uniformité des poids et mesures, téléchargeable en version PDF hybride ou EPUB, ou sur le site de BnF Gallica en PDF-image ou simple texte.
- Mémoire sur la nécessité et les moyens de rendre uniformes les mesures d’étendue et de pesanteur, Claude-Antoine Prieur, 1790, téléchargeable en version ODT, PDF et EPUB, les tableaux des différentes mesures sont des fichiers à part au format ODS et PDF, et aussi en PDF-image ou simple texte (BnF).
- Le Système métrique décimal. Sa création en France. Son évolution. Ses progrès, Ministère du Commerce et de l’industrie, Direction des affaires commerciales et industrielles, 1930, téléchargeable en version PDF hybride ou EPUB avec en plus les illustrations dans des fichiers ODG et SVG, ou en PDF-image ou simple texte (BnF). C’est extrêmement intéressant. Il m’a beaucoup servi pour la partie historique. La plupart des illustrations de cette partie en sont tirées.
- Les sept mesures du monde, Piero Martin, trad. de l’italien Catherine Pierre-Bon, Payot et Rivages 2024, existe en « grand format », en poche et en version EPUB avec filigrane numérique.
- Le Système international d’unités (SI), site du BIPM.
- Une étape cruciale dans le développement du Système international (pdf), Beat Jeckelmann, 2019.
- Mesures : le grand renversement, Mathieu Grousson, 2018, CNRS Le journal.
- Unités de Planck, Eden Fleury, Le Space de FRA, 2023.
L’ODF
- Migrations vers les logiciels libres qui rassemble les liens des articles de LinuxFr concernant l’expansion, l’adoption ou les migrations en faveur des logiciels libres pour les secteurs publics de 2001 à 2010.
- Une histoire de format : il n’y a pas que la taille qui compte, juillet 2024, LinuxFr.
- La spécification ODF 1.3 a déjà été approuvée par OASIS, Darkcrizt, [s.d.], blog.desdelinux.net
- What’s new in ODF 1.3 and 1.4 (en), Italo Vignoli, 1er août 2025, Blog TheDocumentFoundation. À noter qu’Italo Vignoli sur ce blog a consacré plusieurs articles à l’ODF et à l’XML pour célébrer ses vingt ans.
- L’usage des logiciels libres : un regard croisé entre le Québec et la France, Éric-Normand Thibeault, septembre 2014, Association Enseignement Public & Informatique (EPI). Le site même est très intéressant mais condamné à disparaître, car l’association est dissoute.
Et si vous voulez un peu bricoler, dans le cadre d’animations et faire toucher du doigt concrètement la différence entre un format ouvert et un format propriétaire, il y a ces deux petits livres à tricoter. Mais on peut voler l’idée pour la reproduire dans d’autres matériaux.
Remerciements
En travaillant sur la version EPUB du livre Le Système décimal j’ai dû appeler à l’aide pour une formule. Insérer une formule de math dans Writer de LibreOffice est d’une simplicité enfantine, par contre, écrire la formule réclame des connaissances qui ne sont pas du tout innées. Je remercie les mastodonautes qui ont répondu à mon appel à l’aide et ont eu la gentillesse d’écrire la formule. Un grand merci à Cévhé qui a relu le fichier du livre et a corrigé quelques bourdes restantes.
-
Les artistes avaient notamment pour tâche d’effectuer les travaux de gravure sur les étalons pour indiquer les graduations. Dans son rapport de 1790, Prieur précisait que cette opération ne devait « être confiée qu’à un artiste très-habile et l’extrême soin que ce travail exige indique assez que ce n’est pas sur cet objet qu’il convient de rechercher l’économie. » ↩
-
Ceci est bien la preuve qu’il ne faut pas faire confiance aux littéraires, ces gens-là ne respectent rien et sont capables de jouer avec les nombres comme n’importe quel savant de Marseille. ↩
# Super dépêche !
Posté par mahikeulbody . Évalué à 6 (+4/-0). Dernière modification le 05 août 2025 à 11:38.
Merci !
Je me souviens avoir vu un documentaire (sur Arte ?) racontant cette épopée, c'était effectivement passionnant.
[^] # Re: Super dépêche !
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).
Et encore c'est assez succinct, si je puis dire. Si ça t'intéresse vraiment, je suggère fortement la lecture du livre Le Système décimal qui m'a pas bien servi, mais, évidemment ça s'arrête en 1930.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Super dépêche !
Posté par Tarnyko (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).
Passionnant effectivement!
J'en connaissais un morceau tordu par le Tome 1 de Superdupont, où l'Anti-France essaie de nuire au pays en perturbant l'horloge parlante et en volant le mètre-étalon 😄 (y a notamment un passage au pavillon de Breteuil).
Repéré 😉.
[^] # Re: Super dépêche !
Posté par Funix (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-0).
Effectivement très bon article sur le système métrique, mais je comprends pas ce que vient faire l'ODF dans tout ça qui arrive comme un cheveu sur la soupe en total décalage et qui mériterait sans doute une dépêche à part.
https://www.funix.org mettez un manchot dans votre PC
[^] # Re: Super dépêche !
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-1).
C'est expliqué dans l'intro et dans le préambule !
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# eeeeuuuh
Posté par pasBill pasGates . Évalué à -1 (+4/-6).
docx c'est OOXML qui est standardisé.
Google Docs c'est ODF, DOCX, PDF, … ils n'ont pas leur propre format
Ont sent légèrement transpirer la hantise des logiciels propriètaires plutôt que des formats fermés dans cette phrase sans aucun sens…
Sinon, ben je dirais que la promesse d'ODF au départ de tout révolutionner est retombé à plat, notamment du fait du schisme Libre-OpenOffice, et du fait qu'il n'y a jamais vraiment eu une vague d'adoption du format malgré le fait que plusieurs softs le supportent en théorie.
C'est dur de convaincre les gens de changer de format de fichier, les arguments n'ont visiblement pas fait mouche autant que les afficionados du libre le pensaient.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par Storm . Évalué à 2 (+1/-0).
Même si ta remarque sur les formats n'est pas fausse, je veux juste pointer qu'il s'agit là d'un extrait d'un article (celui d'actualitéscloud, donné en sources).
Ça n'empêche pas qu'un petit commentaire/correction serait appropriée effectivement.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par oau . Évalué à 5 (+4/-0).
D'après la page wikipédia ooxml est arrivé en réaction à open documents. Pourquoi ne pas avoir collaboré avec open documents plutôt que de créer un énième standard ? C'est comme si les anglais avait décidé de ne pas adopter le système métrique et gardé un vieux truc incompréhensible….
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6 (+3/-0).
L'histoire de la guerre des formats bureautiques a, d'ailleurs, été racontée ici et figure en lien dans la dépêche.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par pasBill pasGates . Évalué à 4 (+4/-1).
La raison est bien connue en fait :
Cela n'est pas par hasard, cela permet d'énormement simplifier le chargement, le rendre bien plus rapide, assurer une fidelité forte de la représentation, …
Alors tu imagines bien qu'aucune de ces 2 suites ne voulait mettre en format principal un format qui ne lui sied pas très bien, surtout si elle ne le contrôle pas.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par Tarnyko (site web personnel) . Évalué à 5 (+3/-0).
Y a vraiment des gens qui utilisent encore OpenOffice ???
Pour moi ça s'est produit une fois, l'année dernière, où un pote occasionnel avait l'air surpris de découvrir que je considérais OpenOffice obsolète -il connaissait d'ailleurs pas l'existence de LibreOffice.
Car sinon ça fait bien 10 ans que je n'ai plus vu d'install OpenOffice dans la nature.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6 (+3/-0). Dernière modification le 05 août 2025 à 20:05.
Ben il y a encore des gens qui parlent d'OpenOffice, il n'y a pas très longtemps, un type sur Mastodon qui envisageait d'abandonner Office 365. Quelqu'un lui a répondu que la dernière version datait de 2023 et que ce n'était pas une bonne idée. Ce à quoi j'ai précisé qu'OpenOffice n'était plus développé depuis euh un paquet d'année (12, 14, plus ?) et vaguement maintenu. Ce qui fait qu'outre les failles de sécurité, il en est resté à l'ODF 1.2. J'ai précisé qu'il ne fallait plus citer ce logiciel :-) (et pour ces raisons).
Concernant OOXML, je vous renvoie au billet d'Italo Vignalo (en) sur le blog de TheDocumentFoundation. Italo écrit (je traduis) :
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par pasBill pasGates . Évalué à -2 (+1/-4).
LOL
Le gars n'a absolument aucun biais, le site l'indique clairement :)
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par Tarnyko (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 06 août 2025 à 11:39.
Ça doit être le même profil alors… Quelqu'un de peu technique qui en avait entendu parler à l'époque, est resté sous Office, et n'a plus jamais pris de nouvelles jusqu'à récemment ?
(je trouve quand même ça très rare, et peu représentatif. Comme tu le dis OpenOffice n'est plus qu'une relique sans influence sur le format ODF. Au pire à l'usage on s'en aperçoit vite)
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par cévhé . Évalué à 6 (+4/-0).
Chez mes collègues, profs de collège, il y en a encore pas mal à utiliser le nom « OpenOffice » à la place « LibreOffice » bien que ce soit, depuis longtemps, LO qui est installé sur les postes de l'établissement.
Ce sont généralement des utilisateurs de word à la maison, peu technophiles (euphémisme) et qui sont resté bloqué au traumatisme des premiers postes du collège où « non on a pas les moyen de payer des licences word, on a installé OO, ça marche aussi très bien »
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par totof2000 . Évalué à 10 (+11/-0).
Oui, je l'utilise encore comme firewall.
[^] # Re: eeeeuuuh
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).
J'ai déjà répondu, mais il y a une autre réponse qui, je pense tient la route outre le fait que Microsoft ne voulait pas perdre son monopole de fait. C'est que l'ODF dès le départ est basé sur le principe de la séparation complète du fond et de la forme. Ce qui n'est pas le cas MSOffice qui fonctionne sur ce plan plus comme un genre de machine à écrire super sophistiquée (oui c'est une image assez réductrice évidemment). Passer à l'ODF aurait probablement demandé non seulement pas mal de travail, mais, surtout une révision assez complète de Word et un grand risque de perdre des clients captifs.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# Système impérial
Posté par Storm . Évalué à 5 (+4/-0).
Je pense que ça n'est pas exactement vrai (j'exagère), ou du moins, il faut distinguer la théorie de l'usage ici.
Par exemple, le SI est le système en vigueur en France, mais on se sert encore du système impérial pour le diamètre des écrans et des roues (sans parler des tailles des pneus, système étrangement international, qui est un mélange entre métrique et impérial).
Au Canada, même si le SI est le système officiel, l'impérial est encore beaucoup utilisé dans la vie courante (cf https://i.redd.it/u411cwhns5ac1.jpeg par exemple :)).
Puis il me semble qu'au Royaume Uni c'est un mélange des deux (quelqu'un peut me corriger ici?).
[^] # Re: Système impérial
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).
Ah mais j'ai écrit très précisément justement.
Je n'ai pas écrit que le SI était uniquement employé. Parce qu'en effet c'est un boxon sans nom au Canada où en prime, par exemple, le gallon n'est pas tout à a fait le même que celui des Britanniques qui mélangent aussi les deux systèmes allègrement. Aux USA les numéros de crochet sont indifféremment en lettres (pour les personne plutôt plus âgées) ou en millimètres (ce que d'aucuns et d'aucunes recommandent car plus parlant) et, pour la couture, j'ai vu employer les pouces et les centimètres pour les marges de couture dans une même opération.
Et le SI est utilisé partout dans le monde au niveau scientifique.
On n'oubliera pas qu'en informatique on a des mesures d'écrans arriérées et peu rationnelles en pouces :-(
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Système impérial
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 05 août 2025 à 19:45.
Et à Édimbourg (et aussi ailleurs au Royaume-Uni) on utilise les miles par heure pour la vitesse (mais pas dans les voitures à moins que je confonde avec les gallons/litres avec un beau mélange réservoir de la voiture et pompes à essence).
Accessoirement le lien donne une réponse à une question que d'aucuns et d'aucunes peuvent se poser.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Système impérial
Posté par fortytwo . Évalué à 2 (+1/-0).
On peut citer aussi l'usage standardisé d'unités non SI en aéronautique : pied pour hauteur et altitude, mille nautique pour la distance et nœud pour la vitesse.
La Russie et les pays du Pacte de Varsovie sont restés longtemps aux unités SI pour cet usage. Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui.
Incidemment, le mille nautique était à son origine fondé sur la longueur du méridien, comme le mètre (1 NM = 1 minute d'arc).
[^] # Re: Système impérial
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).
Le mille nautique était, normalement, censé n'être qu'une unité transitoire et faisait partie du système métrique en tant que tel.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Système impérial
Posté par fortytwo . Évalué à 1 (+0/-0).
D'après Wikipedia, le mille nautique a été normalisé tardivement en référence au mètre, mais le principe d'un mille comme minute d'arc de méridien est bien antérieur (au moins le XVème siècle).
Pour l'aspect transitoire je ne saurais dire. Comme en langues, l'usage fait le standard :-)
[^] # Re: Système impérial
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).
D'après la loi française du 2 avril 1919 et le livre "Le Système métrique décimal. Sa création en France. Son évolution. Ses progrès" :
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Système impérial
Posté par Funix (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-0).
le mile marin est une mesure qui a du sens et qui permet très facilement d'estimer les distances à parcourir à partir de la vitesse en noeuds et de se repérer sur une carte marine, tous les pays adhérents à l'organisation hydrographique internationale (à peu près tous les pays qui ont une marine militaire et/ou commercial) utilisent ce système pour leur carte marine.
Le système décimal n'a aucun sens physique pour la navigation et c'est effectivement curieux qu'on puisse considérer le mile marin comme une unité transitoire car elle n'est pas prête à disparaitre.
https://www.funix.org mettez un manchot dans votre PC
[^] # Re: Système impérial
Posté par cévhé . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 08 août 2025 à 09:01.
Certes mais ce n'est pas le système décimal qui est en cause. L'intérêt évident du mille marin est de se ramener à des mesures d'angles. Or en restant dans un système purement décimal avec le grade (qui n'a jamais vraiment pris) et son centième, on a une définition du mille (un centième de grade du méridien au lieu d'une minute de degré) qui revient à un kilomètre. Cela aurait gagné en cohérence.
[^] # Re: Système impérial
Posté par arnaudus . Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 08 août 2025 à 14:59.
C'est super bizarre comme remarque. C'est comme dire que les pieds, les pouces et les yards étaient logiques parce qu'ils permettent de définir les volumes en gallons et les vitesses en miles par heure :-S
Il y a juste certains domaines qui, pour des raisons historiques, n'ont pas suivi le mouvement du passage au système métrique. Mais l'utilisation d'un autre système que le système métrique n'est absolument pas justifiable autrement que par l'habitude; les cartes terrestres (type IGN) sont graduées en km (de mémoire, les latitudes et les longitudes ne sont indiquées que sur les axes), et il n'y a aucune raison qui empêcheraient de le faire sur une carte marine…
On peut aussi noter que les marins utilisent un système hybride pour les coordonnées, puisque les minutes d'arc ne sont pas divisées en secondes mais en décimales de minutes.
Enfin, la longueur du mille nautique est définie par rapport au mètre, et pas pas rapport aux coordonnées. En plus, elle a été arrondie au mètre le plus proche. Du fait de la forme de la Terre, un mille va pouvoir faire un peu plus ou un peu moins qu'une minute d'arc. Pas assez pour poser de réels problèmes (+ ou - 1 mètre)
Wikipédia explique bien que:
Donc on est bien en présence d'un reliquat de système non-métrique approximatif, et pas du tout de quelque chose qui aurait été conçu pour un usage spécifique. D'ailleurs, l'encablure (1/10 de mille) et la brasse (1/1000 de mille) ont déja été perdus.
[^] # Re: Système impérial
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 08 août 2025 à 16:31.
va dire ça à ceusses qui estiment la valeur d'une maison correcte à environ 30 millions ;-) (oui, d'anciens francs !)
et tu indiques le contraire plus haut, ceux qui utilisaient le sextant pour trouver sa position mesuraient bien des angles, non ?
ce que mon commentaire relevait c'est bien l'accoutumance à des ordres de grandeurs (quelle que soit leur unité) dans un domaine donné. Par exemple, le beaufort correspond non seulement à une vitesse mais aussi à une situation : force et apparence / hauteur éventuelle des vagues, état de la mer, vitesse du vent… Idem pour la taille des champs, cela donnait aussi une mesure du temps pour le labourer à cheval (ou tracteur ensuite).
et oui, la pinte de Guinness est plus avantageuse à Dublin qu'à Paris :D
Sachant que je suis pour le système métrique, bien sûr :p
[^] # Re: Système impérial
Posté par arnaudus . Évalué à 3 (+0/-0).
Mouais, alors le sextant ça ne mesure que la latitude, donc pour la longitude il fallait convertir une durée en angle (1h de décalage = 15 degrés, tu as intérêt à ne pas t'emméler les pinceaux entre les minutes d'arc et les minutes d'heures parce que ça ne tombe pas juste du tout). Tu reportes sur une carte marine graduée en degrés, et c'est tout : tu ne peux pas calculer les distances (à moins de longer un méridien) puisque une minute de longitude ne fait pas du tout 1 mille (sauf à l'équateur). Il te faut donc te référer à l'échelle de ta carte; tu prends ton compas, tu mesures la distance entre deux points, puis tu vas sur l'échelle pour comparer, et ça te donne ta distance en milles nautiques. Si c'était en km ça serait exactement pareil.
Donc les angles pour se positionner sur la carte, ça ne marche que pour la latitude, et le repérage en latitude/longitude ne te donne pas un repère orthonormal, tu ne peux pas faire de géométrie, appliquer Pythagore, ou quoi que ce soit. C'est donc mathématiquement possible de mesurer les distances en angles, mais ça n'est pas du tout pratique, il faut faire tout plein de trigonométrie. Bon, de toutes manières, quand les distances commencent à s'allonger, tout ça ne fonctionne plus à cause de la rotondité de la Terre.
Je trouve donc que l'argument "pratique" est très faible, et que l'argument de l'habitude est bien plus crédible. On peut penser que les marins du XVe siècle auraient bien aimé faire leurs calculs en unités internationales (et en grades pour les angles) si ce système avait été disponible à l'époque.
[^] # Re: Système impérial
Posté par flavien75 . Évalué à 2 (+1/-0).
Tiens donc…
Autant les pouces, pieds et yards ont un rapport "cohérent" entre eux, je te laisse chercher et surtout expliquer le rapport avec le miles.
Ensuite si tu arrive à trouver un rapport entre les unités de volumes et de longueur, bravo!
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Système impérial
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 4 (+1/-0).
Un volume ce n'est que le volume défini par 3 longueurs différentes.
D'où l'unité en système métrique mètre cube qui se base sur le mètre (une longueur).
La même logique s'applique dans le système impérial.
[^] # Re: Système impérial
Posté par flavien75 . Évalué à 1 (+0/-0).
oui, dans la logique du système métrique.
Par contre je n'ai toujours pas compris la logique en question dans les unités impériales.
d'où ma question
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Système impérial
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
Si on regarde Wikipédia concernant le gallon :
Il y a bien un rapport.
L'unité ne change pas la relation intrinsèque entre un volume et une longueur, juste la manière de la représenter.
[^] # Re: Système impérial
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).
On ne peut définir un volume que par des unités de longueur justement : un litre d'eau c'est la quantité d'eau dans un volume défini par ses dimensions, ses longueurs donc. Et l'une des grandes questions au moment de définir les étalons de mesure était de savoir quelle forme et quel matériau utiliser.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Système impérial
Posté par arnaudus . Évalué à 4 (+1/-0).
1 mile = 1 760 yards (5 280 pieds).
gallon US = 231 pouces cubes = 128 once US
C'est pas une approximation, c'est une définition. Et pourquoi ces conversions? Parce que le monde n'est pas passé au système métrique pour rien.
[^] # Re: Système impérial
Posté par arnaudus . Évalué à 5 (+2/-0).
Ah ah, vérification faite sur Wikipédia, c'est encore pire que ce qu'on pouvait imaginer :
le gallon US était défini comme le volume d'un cylindre de 6 pouces de long par 7 pouces de diamètre. Soit 230,907 pouces cubes. Arrondi à 231 pouces cubes pour la normalisation.
Lol lol.
[^] # Re: Système impérial
Posté par flavien75 . Évalué à 1 (+0/-0). Dernière modification le 10 août 2025 à 11:38.
C'est là où je voulais en venir, les unités impériales sont basées sur des étalons, et ensuite remplacées par des facteurs de conversion "fixes".
Résultat, bon courage pour convertir de tête des miles en pieds alors que tu es en train de conduire. Typiquement aux états-unis où certaines distances sont affichées en miles et d'autres en pieds.
Ça doit aussi être sympas pour calculer un volume en pinte ou gallon à partir des dimensions de la pièce (souvenir de lycée)
Bref, on se retrouve avec ce genre de documents , 2 pages pour le système métrique quant qu'il en faut 40 pour le système impérial
Petite mention pour la page 6, très bien pour la gymnastique mentale
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Système impérial
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 4 (+1/-0).
Je trouve de plus en plus souvent sur YouTube des vidéos qui dénoncent ce système archaïque. Elles sont faites par des anglophones éclairés. Il vaut mieux que ce soit de l'intérieur que vienne la pression.
Il y a eu de grosses discussions en électronique à propos des trous des circuits imprimés. Les anglophones voulaient des fractions de pouces et le reste du monde voulait le système métrique. Un accord a été trouvé : le pas des circuits imprimés serait de 2.54 mm soit un dixième de pouce. Tout le monde était content ! Enfin, presque ou même pas du tout ! Les "impérialistes" n'avaient aucun appareil de mesure en dixième ou centième de pouce, et tout le monde devait faire beaucoup de calculs.
La situation semble évoluer vers le système métrique.
J'ai une Tesla. La voiture et sa notice utilisent le SI, mais les mesures impériales sont aussi données dans la plupart des cas.
Je ne comprends pas pourquoi on accepte les tailles d'écrans en pouces… Aberrant !
Pour terminer avec une note d'humour, le système métrique est très vieux, en voici la preuve : Adam voulait le mètre, Ève le centimètre et le singe qui était dans l'arbre s'est écrié "millimètre aussi".
[^] # Re: Système impérial
Posté par cosmocat . Évalué à 5 (+3/-0).
Je suis tombé sur çà ce matin qui répond à ta question :
https://hachyderm.io/@katemorley/115005221741825868
Le contenu:
[^] # Re: Système impérial
Posté par Faya . Évalué à 2 (+0/-0).
Et ça c'est quand ils n'utilisent pas des pieds décimaux. Quand tu entends "six feet eight" ça peut être 6 pieds 8 pouces OU 6.8 pieds. Ce qui fait une différence de 4.06cm quand même…
[^] # Re: Système impérial
Posté par flavien75 . Évalué à 1 (+0/-0).
oh bah ça va !
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Système impérial
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
De 1,6 pouces pour eux (enfin 1.6 in)
[^] # Re: Système impérial
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).
Le réponse à la question figurait déjà dans la dépêche :
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Système impérial
Posté par cosmocat . Évalué à 2 (+0/-0).
Le message que j'ai rapporté est ironique (et donc marrante), c'est pourquoi je n'ai pas résisté à l'idée de le rapporter 😉 car sinon, comme j'arrive longtemps après la bataille, effectivement, la question était déjà répondue…
# ni l'un, ni l'autre
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 3 (+2/-1).
plutôt qu'opposer SI et système impérial, autant utiliser celui le plus approprié dans son domaine :
et on peut continuer longtemps ;-)
Le mieux reste tout de même d'être d'accord sur les unités retenues pour s'éviter des échecs comme à la NASA :/
et que deviendraient les éditeurs de logiciels de conversion, les vendeurs de mètres aussi exprimés en pouces… si tout le monde utilisait exclusivement le système métrique ?!
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 06 août 2025 à 16:13.
L'hectare est une unité du système métrique. Je vois rarement la notion de "livre" pour le poids des pains. Mais la livre représente 500 gr et ça fait longtemps que je n'ai pas entendu l'expression. Pour les miles nautiques, c'est une mesure "transitoire" du système métrique. Pour la physique atomique, je ne sais pas. Mais j'imagine que le système de mesure est décimal de toute façon.
Parce que le système métrique a aussi permis qu'on passe au système décimal. Il faudrait que je mette la main sur le bouquin de Pratchett Roublard où il explique en postface la complexité du système monétaire britannique avant le passage au système décimal.
Pour la taille des disques durs, ce serait simple si ça suivait une logique décimale et celle du SI et s'il n'y avait pas une foultitude de mesures avec des noms et surtout des abréviations presque pareilles mais pas complètement. Mais j'ai fini par apprendre que l'informatique c'est binaire, mais que le milieu préfère tout compliquer.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par Faya . Évalué à 3 (+1/-0).
Je reconnais aisément les avantages du système métrique et surtout de la standardisation, mais les systèmes duodécimaux ont quand même un intérêt non-négligeable : la quantité de diviseurs. 10 c'est 2 & 5. 12 c'est 2,3,4,6. Et d'ailleurs on a conservé ce système pour nos heures et même nos minutes puisque 60 est multiple de 12. Et pour les sous-unités (12*12) on multiplie encore les diviseurs : 144 en a 15 alors que 100 n'en a que 9. Il y a la théorie des dix doigts qui nous facilite la numération en base 10 mais on a 12 phalanges opposées à chaque pouce ! Bref, 12 est pratique.
Les anglais ont compliqué le truc en mélangeant base 12 et base 20 :
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 5 (+2/-0).
Pour communiquer et visualiser le résultat oui car c'est plus lisible que le résultat en mètre, mais dans les calculs tout est en mètres.
C'est du SI techniquement, juste en utilisant une subdivision des valeurs métriques. Cela rend les conversions très simples de même que les représentations. Et cela permet de préserver les valeurs pour les calculs car ce sont juste des puissances des unités attendues dans les formules sans les pièges du système impérial par exemple.
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par Sylvain Sauvage . Évalué à 4 (+3/-1).
La parenthèse est fausse.
Les informaticiens qui utilisent des machines binaires (il y en a qui ne le sont pas) on eu la mauvaise idée d’utiliser les préfixes du SI avec des valeurs différentes (kilo pour 1024 = 2¹⁰, mega pour 1 048 576 = 2²⁰, etc.).
Les fabricants de disques et disquettes eux (sans doute ceux qui sont devenus « les commerciaux » pour toi), ont toujours utilisé les préfixes du SI de la bonne façon (ou presque), d’une part parce que leurs supports ne sont pas limités à des nombres ronds (en puissance de 2) et d’autre part parce que c’est toujours une bonne idée de ne pas détourner du vocabulaire technique conventionnel, surtout si on ne veut pas se taper un procès (tiens, en fait, les méchants, c’est les avocats !).
Donc une disquette de 1,200,000 octets était vendue comme 1,2 Mo (ou MB), et un disque de 200 Go fait 200 000 000 000 octets (ou un petit peu plus). Ils suivent les normes.
Le fait que les outils programmés par les informaticiens vont, d’une part, utiliser une partie de la capacité du disque pour des méta-données et, d’autre part, afficher ko (ou même K !) pour 1,024 ko (etc.), est la faute des informaticiens.
De plus, les préfixes binaires existent et sont standardisés et les normes existent depuis plus de 25 ans (ki = 1024, Mi = 1 049 576, etc.). Mais qui est-ce qui ne veut pas les utiliser ?
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par flavien75 . Évalué à 1 (+0/-0).
Pour le coup, c'est une sous-unité du mètre avec des coefficients plutôt "ronds"
Vu les surface en jeux, ce serait pas très commodes d'utiliser le mètre carré partout.
Par contre quand on voit les coefficients de conversion vers la livre c'est une autre histoire.
Et ne parlons pas de la tonne américaine qui varie en fonction de ce qui est pesé (solide / liquide).
La pinte qui varie quand on traverse l'océan Atlantique…
Les britanniques qui mesurent leur poids en cailloux
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par totof2000 . Évalué à 4 (+2/-0).
Pas besoin de traverser l'atlantique. Faites-vous servir une pinte de bière à Paris et mesurez avec une référence, vous verrez.
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par cévhé . Évalué à 3 (+1/-0).
Oui mais bon, à Paris on a aussi l'impression que ce n'est pas le même euro qui est utilisé pour facturer la dite pinte…
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par arnaudus . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 08 août 2025 à 15:15.
Plutôt le parsec en fait, mais c'est une sale habitude parce que de toutes manières il faudra convertir dès qu'on fait un calcul parce que les constantes sont en SI.
C'est du pur système métrique
Il va bientôt partir à la retraite, probablement.
C'est du système métrique
C'est du système métrique à l'arrondi près :-)
Dès qu'on code un truc qui a un risque de poser un problème de conversion, surtout quand il y a beaucoup de $$$ en jeu et/ou des vies humaines, il faut surtout immédiatement utiliser un format de données qui intègre l'unité (*) et qui sait additionner des mètres et des yards. On n'est plus en 1970 et ce n'est pas le bit supplémentaire qui justifie l'idée d'écrire dans la doc que les distances sont en mm et que tout le monde lira la doc.
(*) que les génies qui ont décidé que le format de stéréolithographie STL était en unité libre soient maudits sur 17 générations.
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 5 (+2/-0).
Dans le logiciel que je gère au boulot, et je pense que c'est le mieux à faire, l'unité fait partie du système de type. Tu essayes d'additionner une pression à une température ? Le compilateur va te cracher dessus. Tu essayes d'obtenir une énergie à partir d'un courant électrique et du temps ? Le compilateur va te dire que ce n'est pas possible non plus.
Pour un type donnée, tu as une unité standard de base pour représenter la donnée (il faut choisir l'unité la plus adéquate, surtout s'il y a volontés d'éviter de gérer des flottants).
La gestion des conversions doit se faire en entrée et sortie du système ainsi le logiciel en lui même fait tous ses calculs à partir de la même unité et n'utilise les conversions que pour gérer le monde extérieur qui a besoin d'une représentation différente.
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 08 août 2025 à 16:58.
heureusement, depuis 1987 le format 3mf est disponible et il a bien moins de défauts que le STL qui est pour moi un format intermédiaire peu utilisable comme forme préférée pour les modifications (hormis qu'il évite d'avoir du gcode qui dépend de la géométrie de ton imprimante 3D)
[^] # Re: ni l'un, ni l'autre
Posté par arnaudus . Évalué à 3 (+0/-0).
Je ne suis pas d'accord du tout. Le format 3mf n'est pas du tout un format de partage, c'est un format avancé qui intègre des informations qui n'ont de sens que pour une technologie, voire pour un modèle d'imprimante particulier. Heureusement, la plupart des slicers savent ignorer les informations qui ne sont pas pertinentes pour eux (un peu comme un pilote d'imprimante sait gérer les indications de couleur si c'est une imprimante noir et blanc), mais c'est du bricolage.
Donc oui, le stl est un format merdique, parce qu'il est sensible aux erreurs, qu'il existe en deux versions (binaire et texte) ce qui ne facilite pas l'interopérabilité, parce qu'il ne sait pas gérer plus d'un objet, qu'il est mal spécifié (par exemple en théorie toutes les coordonnées doivent être positives, ce qui est pourrissime parce que la coordonnée (0,0,0) a souvent du sens, ce qui fait que tous les logiciels acceptent les coordonnées négatives). Mais il est hyper-utilisé en tant que format de partage pour les objets simples parce qu'il est simple et qu'il décrit une structure 3D de manière totalement agnostique vis-à-vis de l'utilisation que tu veux en faire. C'est donc un format d'échange très pratique, comme pourrait l'être le svg par exemple. L'équivalent du 3mf, ça serait du svg avec des indications de résolution de l'imprimante, mélangées à du postscript ou autre trucs spécifiques à ton matériel.
C'est typiquement un cas où l'utilité du format prime sur la qualité de la spec.
# salaire brut annuel des employés de bureau
Posté par animal_omega . Évalué à 1 (+0/-0).
"le salaire brut annuel des employés de bureau est, en moyenne, d’environ 23 692 € pour les hommes avec un écart de moins 10 % pour les femmes"
Soit j'ai mal compris la phrase, soit la source dit l'inverse.
[^] # Re: salaire brut annuel des employés de bureau
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
effectivement ;-) cela dépend tout de même des postes retenus
pour cadre dans l'informatique https://www.salairemoyen.com/salaire-metier-1570-Ingenieurs_et_cadres_d_etude.html là les femmes touchent 8% de moins (forcément, dans ces conditions, ça motive moins des femmes à venir… 25% pour 75%, on dirait du Pareto). Après, tous les informaticiens ne sont pas cadres non plus.
[^] # Re: salaire brut annuel des employés de bureau
Posté par pasBill pasGates . Évalué à 0 (+0/-1).
En France, pas aux USA. C'est bien dommage que la France soit encore au moyen âge de ce côté là
[^] # Re: salaire brut annuel des employés de bureau
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 06 août 2025 à 22:23.
oui, bah ça, la France t'as pas le diplôme, ça conditionne souvent ton statut voire tes possibilités d'évolution en (grande) entreprise :/
J'ai eu pas mal de collègues largement plus compétents ou expérimentés que moi qui n'avaient pas accès à la grille cadre parce qu'ils ne cochaient pas la bonne case diplôme (bon, les RH peuvent proposer le statut hors-grille pour le salaire au moins et pour l'accès à certains postes mais pas tous o_O).
Reste la Validation des acquis professionnels ou de l'expérience (VAE) ou l'obtention d'équivalence par une année de reprise d'étude (temps partiel ou complet, avec reprise de poste à l'issue) ou cours du soir du CNAM — le truc bien galère passé 30 ans, à concilier avec vie de famille éventuellement — quand tu sais que seules les équations linéaires Y = a.X + b vont t'être réellement utiles :/ Bon, ça vaut le coup de le faire… mais merci la marche à franchir /o\
[^] # Re: salaire brut annuel des employés de bureau
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).
Soit j'ai tout emmêlé :-)? J'ai corrigé en virant l'écart de salaires, lié surtout probablement au fait qu'il s'agit d'une profession très féminisée et donc à l'ancienneté. Merci d'avoir relevé ça.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# Cela semble bien vain.
Posté par legranblon (site web personnel) . Évalué à 10 (+8/-0).
Tout ce chemin pour en arriver à cela …
la source
# problème de mise en forme (typos)
Posté par dudule42 . Évalué à 2 (+1/-0).
Excellent article.
Je note 2 typos :
L'unité J/K ne devait PAS être en exposant.
C'est 540 x 1012 avec le 12 en exposant.
[^] # Re: problème de mise en forme (typos)
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
Corrigé, merci. (Partiellement corrigé de fait, c'est soit espace insécable l'unité reste avec la valeur mais en exposant, soit espace normale l'unité peut se retrouver à la ligne)
[^] # Re: problème de mise en forme (typos)
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 07 août 2025 à 21:04.
Sinon tu peux écrire la séquence : "dollar nombre circonflexe exposant dollar". Le tout sans espace et ça donne :
le rendu est moche mais bon et pour l'indice on remplace le circonflexe par un tiret bas et on met l'indice entre accolades :
.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# ravel ?
Posté par Octabrain . Évalué à 2 (+0/-0).
effectivement c'est maintenant dans le domaine public (quoique…), après un long moment qui démontre encore une fois cette ignominie que sont les droits d'auteurs après la mort : https://www.liberation.fr/musique/2017/11/10/le-beau-bordel-de-ravel_1609358/
[^] # Re: ravel ?
Posté par arnaudus . Évalué à 3 (+0/-0).
C'est super intéressant, je ne savais pas que la captation de l'héritage par la domestique avait été organisée par un collabo qui bossait à la SACEM…
Je suis surpris qu'il n'y ait pas de droits de succession sur les droits patrimoniaux, comment ça marche?
# dessin de la réglette
Posté par Pfercour . Évalué à 3 (+3/-0).
Heu… et le 5 il est où ?
Pas sûr que la mesure soit exacte avec cette réglette, qui n'est pas un double décimètre ou décamètre du coup.
;-)
[^] # Re: dessin de la réglette
Posté par flavien75 . Évalué à 1 (+0/-0).
Ça doit être un double décimètre de commerçant, réservé facturer pour les ventes.
Les vrais naviguent en -42
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