L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développements libres des administrations

Posté par  . Modéré par Benoît Sibaud.
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jan.
2003
Communauté
L'info est presque passée inaperçue. Juste avant la fin de l'année 2002, l'ATICA - qui sera bientôt intégrée à la nouvelle agence pour l'administration électronique - a sorti un guide de choix et d’usage des licences de logiciels libres pour les administrations.

Au menu, intérêts pour l'utilisation des logiciels libres par les administrations, présentation détaillée de 8 licences libres, le choix de la GPL pour les développements libres réalisés par ou pour les administrations et une démarche qui s'appuie sur le code des marchés publics. Rappel : l'ATICA est une agence placée sous l'autorité du Premier ministre, elle est notamment en charge de la définition d'un cadre commun d'intéropérabilité et encourage les administrations à utiliser des logiciels libres et des standards ouverts.

Le guide de choix et d'usage des licences libres:

Après une introduction donnant le contexte et les objectifs du guide, les logiciels libres font l'objet d'une présentation: définitions, modèles économiques, motivations, gratuité, code source, intérêts, exemples, etc.

3ème chapitre: Bénéfices et risques pour les administrations, stratégie autour des logiciels libres pour les administrations.... A LIRE !

4ème chapitre: Présentation des principales licences et critères de choix des licences (qui sont fréquence d'utilisation, "propriétarisation" et compatibilité des composants), c'est la GNU General Public Licence qui satisfait le mieux ces 3 critères et qui est donc recommandée pour les développements dans les administrations.

5ème chapitre: la procédure d'acquisition (en particulier le code des marchés publics) confrontée au logiciels libres.

6ème chapitre: les développements réalisés par ou pour l'administration. Quel impact a le choix du libre sur la gestion du projet ? Faut-il déclarer son développement ? Quelles sont les bonne options des clauses administratives ? Ces questions trouvent leur réponse dans ce chapitre.

Le guide est complété par un analyse détaillée de 8 licences: GPL, LGPL, ZPL, BSD, MIT, APACHE, Artistic et MPL.

Ce guide mériterait d'être sur tous les bureaux des responsables de projets des administrations

Aller plus loin

  • # Le guide des licences

    Posté par  . Évalué à -4.

    >Document non disponible

    Ah bin ça c'est bête alors.
  • # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

    Posté par  . Évalué à 4.

    Par contre traduire copyleft en "Gauche d'auteur", ben C'est pas top! arf :D
    • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

      Posté par  . Évalué à 8.

      Je trouve le document très bien fait, il est plein de bon sens; Il cite même sourceforge, pour effectuer un compte de projets open source. :) (pourquoi pas savannah.gnu.org ?)

      C'est vraiment motivant quand on voit que petit a petit un combat avance.

      ca m'etonne meme que ce rapport soit aussi bien!!

      si vous avez peu de temps, lisez le chapitre 3 et la synthèse, y a vraiment de koi vous donner la pêche.
      • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

        Posté par  . Évalué à 10.

        Je suis bien d'accord

        Il y a au moins un point étrange:
        Si le logiciel produit n'est pas susceptible de convenir aux besoins d'autres
        entités, il est alors préférable de ne pas surcharger l'entité créatrice
        par une activité de diffusion.


        Je peux comprendre l'idée sous-jacente mais
        -- j'ai du mal à imaginer qu'il existe une administration avec des besoins
        tellement spécifique que ça n'intéresse personne d'autre
        -- qui juge? Mettre en ligne un paquet source n'est quand même pas sidur que ça,
        même si on ne veut pas faire évoluer le produit soit-même

        Les idées progressent. Il faudra un jour avancer l'idée que l'administration n'utilise
        t ne commande *que* des LL. Après tout c'est payé par les impôts de la société,
        c'est normal que la société en profite

        En plus pourquoi exclure l'armée, l'hopital, la recherche et la pédagogie?
        pour ne pas se facher avec les éditeurs sur ces gros marchés?
        • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

          Après tout c'est payé par les impôts de la société,
          c'est normal que la société en profite
          En plus pourquoi exclure l'armée, l'hopital, la recherche et la pédagogie?
          pour ne pas se facher avec les éditeurs sur ces gros marchés?


          Parce que ce n'est pas si facile de tout sortir en libre, dans la recherche par exemple, tu peux te trouver devant le fait que l'état ne finance pas ton projet et que tu dois trouver toi même un financement... et fatalement tu tombes dans le privé, et donc dans le non-libre.
          Jusqu'à présent je n'ai pas vu de société fondée sur le schéma libre investire des sous dans des applications de recherche qui ne toucheront que peu de gens et à priori peu le grand publique... (remarquez que c'est possible, mais pas le cas général, enfin si qqun connaissait un exemple, ça pourrait me servir). C'est assez bizarre d'ailleurs, puisque le contenu théorique est (souvent) disponible et bien documenté via des articles dans des revues...
          Dans le cas de l'armée je crois que la libre diffusion de l'information risque de leurs poser problème ;)
          • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

            Posté par  . Évalué à 5.

            > Dans le cas de l'armée je crois que la libre diffusion de l'information risque de leurs poser problème ;)

            oui et non.

            D'un coté , l'armée est obsedée par le secret et c'est normal
            Mais de l'autre, elle est sensible au fait de ne pas dependre de fourniseur particulier surtout etrangers , d'avoir acces au sources et au fait que pour un meme budget elle pourait avoir bcp plus de choses.
            • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

              Posté par  . Évalué à 6.

              j'ajoute aussi qu'en choisissant le libre l'armée a plus la possibilité de se baser sur des sociétés francaises .
              Enfin , mais là je m'avance peu etre, au niveau européen le libre est sans doute le seul moyen de bien faire communiquer toutes les armées et de diminuer les doublons inombrables.
          • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

            Posté par  . Évalué à 10.

            >Dans le cas de l'armée je crois que la libre diffusion de l'information risque de leurs poser problème ;)

            tu te trompe! je donne un exemple: debrief <br>
            ce logiciel est devellopé par la royal navy (marine nationale anglaise) c'est un logiciel TRES TRES complet pour faire des debrifing d'exercices de lutte sous-marine. meme en france nous n'avons pas ce genre de logiciel. dans les faq il explique que ce logiciel et libre pour pouvoir facilement faire des exercices inter-alliées sans avoir chacun son propre logiciel.

            http://www.debrief.info/index.shtml(...)

            bon pour l'utiliser en france c'est pas gagner :-( c'est dommage.

            il marche sous linux :-)
            • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

              >bon pour l'utiliser en france c'est pas gagner :-( c'est dommage.
              Oui, c'est vraiment con, j'aurais bien voulu l'utiliser pour faire joujou dans ma baignoire avec.

              >il marche sous linux :-)
              Une grande victoire pour le libre, sans aucun doute.

              Vivement que mes impôts servent à payer des logiciels aussi utiles, plutôt que des trucs foireux genre logiciel éducatif et compagnie.
              • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

                Posté par  . Évalué à 3.

                >Vivement que mes impôts servent à payer des logiciels aussi utiles, plutôt que des trucs foireux genre logiciel éducatif et compagnie.

                mmh ta du mal lire ! c'est la royal navy qui paye, donc si il etais adopté hop plein d'economie. et la baisse de 30% des impots. :-)

                et tous cela parce que c'est un logiciel libre. tu sais dans le logiciel libre il n'y a pas que des navigateurs et des lecteurs de news. ya aussi des logiciels d'aide à la navigation maritime et aerienne, des logiciels d'electronique, de medecine etc......
          • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

            Posté par  . Évalué à 1.

            et fatalement tu tombes dans le privé, et donc dans le non-libre.


            Urkh. Grosse confusion, ou bien?

            Non, privé n'implique pas non-libre. Les résultats d'une étude scientifique peuvent très bien intéresser des sociétés privées, mais ça ne signifie pas forcément que ledit intérêt est basé sur la possibilité d'exploiter commercialement les licences d'utilisation des logiciels développés au cours de cette étude.
        • [^] # Un modèle économique pour le libre

          Posté par  . Évalué à 4.

          Si le logiciel produit n'est pas susceptible de convenir aux besoins d'autres entités, il est alors préférable de ne pas surcharger l'entité créatrice par une activité de diffusion

          Pour avoir développer une application au Ministère des Finances, je peux te confirmer que le besoin est réellement spécifique tant du point de vue de l'architecture matérielle (surtout) que logicielle. De ce constat, il me semble tout à fait logique que l'administration préconise de ne pas diffuser le produit sachant que cette charge de diffusion ne se limite pas à mettre en ligne les sources mais inclue :

          de nouveaux développements pour rendre modulaire et autonomes le code générique/réutilisable
          une documentation technique appropriée
          un effort de diffusion
          des ressources materielles et logicielles
          ...

          Il ne s'agit donc plus de Mettre en ligne mais bel et bien d'un projet à part entière que l'entité créatrice ne doit pas avoir obligation de supporter.

          Les idées progressent. Il faudra un jour avancer l'idée que l'administration n'utilise et ne commande *que* des LL. Après tout c'est payé par les impôts de la société, c'est normal que la société en profite

          Quant à n'utiliser que des productions libres, j'ai peur qu'à force de défendre ce crédo on oublie que le modèle libre n'est pas le seul possible/souhaitable et qu'il doit encore faire ses preuves aux yeux des professionnels.
          Si les développements libres s'appuient sur une communauté bénévole, un projet informatique, lui, a une durée de vie limitée. D'un besoin on souhaite aboutir à un produit y répondant dans un temps fini. Réaliser cet objectif dans une logique libre revient à ignorer cette contrainte et ne peut s'appliquer à tous les projets.
          En outre, je crois qu'au delà de la philosophie (humainement rejouissante) véhiculée par le modèle libre, il reste à inventer un véritable modèle économique viable basé sur cette approche. Les difficultés récurrentes des sociétés "opensource" construites autour de services ne me démentiront pas.

          En plus pourquoi exclure l'armée, l'hopital, la recherche et la pédagogie ?
          Quant à l'exclusion de certains domaines d'activités de la logique libre, j'estime qu'il y a encore des domaines sensibles qu'un pays peut souhaiter ne pas divulguer que ce soit pour des raisons de "souveraineté nationale" (le terme peut faire sourire mais en y réfléchissant nos sociétés le réclament chaque jour), de protection des populations ou de simple concurrence.

          Enfin, je crois aussi qu'autant il est sain (et gratifiant) de contribuer "gratuitement" à un projet autant l'évolution de notre société ne permet pas de tout considérer sous cet angle.

          Rêvons d'un monde idéal ou le besoin vital de chacun est satisfait et où la liberté te revient de faire progresser le genre humain, où le travail n'est plus une obligation, tout juste un souhait, où la société devienne plus que la somme de tous ses constituants, nous... où la société de droit ne dissimule plus nos devoirs.
          En attendant...

          Adage du jour : Toute vérité n'est pas bonne à dire. C'est pourtant ce que propose le Libre ;o)))
          • [^] # Re: Un modèle économique pour le libre

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            un projet informatique, lui, a une durée de vie limitée
            Oui, encore qu'il faut savoir ce que tu appelles limité. Ici on utilise des logiciels qui ont 8, 10 ans et qui évoluent avec la demande parce que ce sont des softs maison dont on a les sources. La seule chose qui fait qu'on doivent en réécrire certains de fond en comble, c'est que les environnements de dev qui ont servit à les développer ne sont pas libres et ne sont plus supportés pas les OS de MS actuels et on ne peut donc plus faire évoluer les softs.

            Si les développements libres s'appuient sur une communauté bénévole
            Red Hat, IBM, Mandrake, MySQL AB sont des communautés bénévoles ? Les logiciels libres s'appuyent sur une communauté qui a des buts ou besoins communs, que ce soit dans un cadre commercial ou bénévole. Je parierai que le pourcentage de développement libre effectué par des employés dans le cadre de leur travail est assez élevé.

            Les difficultés récurrentes des sociétés "opensource"...
            C'est comme partout des sociétés fonctionnent bien et d'autres meurent. Une nuance peut-être existe dans le monde du logiciel puisque chaque secteur du marché est généralement largement dominé par une ou deux sociétés: il est bien plus difficile de survivre pour une société qui démarre.
            De plus, il n'est pas facile de gagner sa vie en suivant une ligne de conduite 'morale' quand on est le seul a l'avoir. C'est un peu comme être pacifiste dans une société en guerre civile totale: tu passes vraiment pour un doux réveur. Et pourtant, une société pacifiste est viable et c'est nettement préférable à une société chaotique, non ? Mais pour ça il faut faire un effort et accepter de laisser réguler la société par un organisme collectif représentant toutes les composantes de la société (l'état). Je ne vois pas pourquoi ça ne s'appliquerait pas au commerce dans l'informatique... Actuellement, le problème c'est que l'équivalent de "l'état" pour le commerce ne représente pas tous les acteurs de l'activité commerciale (le consommateur, par ex) et qu'il n'agit spontanément que dans certains cas.

            Désolé si mon ton est un peu rude mais tu nous ressors dans ton post les 3 arguments bidons de la pseudo presse informatique pour décideur pressé: "libre = gratuit", "il n'y a que des bénévoles qui bossent pour le libre" et "il ne peut y avoir de modèle économique viable basé sur le libre".
        • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          En plus pourquoi exclure l'armée, l'hopital, la recherche et la pédagogie? pour ne pas se facher avec les éditeurs sur ces gros marchés?

          Il ne s'agit vraisemblablement que de limiter la complexité du domaine étudié en restreignant les usages relativement particulier.

          Il existe de grosses différences de nature entre déployer une application bureautique ou sous-traiter le développement d'une application de gestion et embarquer du code dans un véhicule millitaire par exemple.

          Pour éviter d'obscurcir le propos et traitant de domaines différents, l'ATICA a certainement préféré limiter le champ de l'étude à un champ d'application déjà suffisamment vaste.

          Mickaël

      • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

        Posté par  . Évalué à 9.

        C'est notamment RMS (fondateur de gnu.org) qui emploit le mot "gauche d'auteur" quand il est en France. C'est presque la traduction officielle !
        • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

          Posté par  . Évalué à 10.

          Le problème avec la FSF, c'est qu'ils sont nuls en marketing et en communication publique (à mon gout).. Les gens, il faut leur parler leur vocabulaire..

          Je trouve mauvaise l'idée de parler de gauche d'auteur pour deux raisons:
          - Gauche d'auteur est le contraire lexical de droit d'auteur. Or le droit d'auteur est un bien précieux est certainement pas péjoratif pour la très grande majorité des gens. (Pour la même raison, je remplace "propriétaire" par "non-libre" quand je bavarde d'informatique en publique)
          - Quand on met un oeuvre sous gauche d'auteur (ex: GPL), on garde heureusement ses droits d'auteurs dessus ! (n'en déplaise à un certain dictionnaires et autres fudeurs)

          C'est mon avis et je le partage, comme disait quelqu'un.
          • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

            Posté par  . Évalué à 1.

            je suis d'accord sur tes deux raisons . Mais alors propose une autre traduction.
            • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

              Posté par  . Évalué à 9.

              Gauche de copie ? c'est le meme principe avec "droit de copie" mais n'attaque pas de front la propriete intelectuelle : tu gardes la propriete, mais tu en liberes la diffusion.
              • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

                Posté par  . Évalué à 2.

                Je vote pour.

                Tres bonne definition. Tu la soumet a la FSF ?
              • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                C'est une bonne idée mais malheureusement incomplet dans la définition car il n'y a pas que le droit de copie (meme si c'est ce qui parlera le plus au grand public). Il ne faut pas oublier les libertés d'étudier et de modifier (je pense qu'on peut encore à ce jour considérer la liberté d'utiliser comme implicite, mais on ne tardera pas à avoir besoin de la mettre en avant, si vous voyez ce que je veux dire).
                • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  Ouais, c'est le problème, car on traduit «Copyright» par «droit d'auteur» (d'où le gauche d'auteur de RMS), mais ça ne correspond pas à la même en droit états-unien et français, cette notion. Il faudrait en fait vraiment traduire «Copyright» par «droit de copie» ou quelque chose d'autre à voir, mais pas par «droit d'auteur». C'est un peu délicat, il me semble.
                  • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    Historiquement l'industrie du disque était placée sous la convention collective de la métallurgie en raison des procédés de fabrication des disques 78 tours. Le showbiz a donc créé une SDRM (Société des Droits de Reproduction Mécanique), encore bien active aujourd'hui. Ces droits représentent environ 35 centimes d'euro du prix d'un CD du commerce, sont avancés par le producteur au moment de la fabrication puis reversés aux auteurs/compositeurs. La notion qu'implique le terme copyright en anglais me semble assez bien rendue par "droit de reproduction" dans la mesure où "reproduction" peut à la fois comprendre la copie et l'exécution, termes que l'on peut aussi bien appliquer à de la musique, de l'image ou du code informatique. Il me semble également important de faire le distingo avec le droit d'auteur, inaliénable par nature - en tout cas en France (et pour combien de temps encore ?). Quant à copyleft, si le jeu de mot est self-explanatory en anglais il n'est pas évident à rendre en français. Pour ma part je préfère parler de "reproduction libre".
            • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

              Posté par  . Évalué à 3.

              Pourquoi ne pas garder Copyleft, tout simplement? C'est un double-jeu de mots bien pensé, et même si le terme n'est pas français, il me semble bien plus adapté qu'une traduction bancale, un peu lourde, et qui ne tient pas compte des subtilités du terme original.

              Enfin, personnellement, je continuerai à dire Copyleft : )
          • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Quand on met un oeuvre sous gauche d'auteur (ex: GPL), on garde heureusement ses droits d'auteurs dessus

            Là, tu confonds 2 trucs : la loi et le concept.

            Le copyleft s'appuie sur le droit d'auteur pour avoir valeur légal.

            copyleft == laisser copier ? à copie libre ? duplication autorisée ?

            "La première sécurité est la liberté"

            • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              je pense que l'on peut dire que la GPL n'existerait pas sans un droit protégeant les droits de l'auteur et on ne pourrait envisager, comme alternative au logiciel proporitétaire, que la mise à disposition des sources dans le domaine public (avec donc la faculté pour quiconque de récupérer et d'intégrer des éléments du code dans un logiciel propriétaire.)

              En ce sens la GPL est l'enfant terrible du droit d'auteur mais ils sont indissociables: c'est parce qu'il existe un droit d'auteur sur sa création qu'un programmeur peut décider que personne ne pourra s'approprier à titre privatif le résultat de son travail et que celui-ci ne devra être diffusé et modifié que sur un format libre.
              • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

                Posté par  . Évalué à 3.

                « .En ce sens la GPL est l'enfant terrible du droit d'auteur mais ils sont indissociables: c'est parce qu'il existe un droit d'auteur sur sa création qu'un programmeur peut décider que personne ne pourra s'approprier à titre privatif le résultat de son travail et que celui-ci ne devra être diffusé et modifié que sur un format libre. »

                Oui mais présenter les choses comme ça, c'est oublier quelque chose d'essentiel, c'est considérer comme naturel quelque chose qui ne l'est pas : la propriété privée, en particulier dans le cas de la propriété intellectuelle. C'est un contexte imposé à tout le monde (on ne peut pas mettre ses oeuvres dans le domaine public dans tous les pays). Il n'y a pas de choix, pour mettre en oeuvre certaines idées, il faut passer par les outils qu'on nous impose, c'est triste mais c'est comme ça. La GPL a besoin du droit d'auteur parce que c'est une licence, un texte écrit à cause d'un contexte juridique particulier. Mais l'idée que représente la GPL n'a pas besoin de droit d'auteur : son principal obstacle, c'est que des logiciels propriétaires peuvent exister, mais si les logiciels propriétaires ne peuvent pas exister, tout est libre, et il n'y a plus de problèmes. Et les logiciels propriétaires pourraient très bien ne pas exister dans un autre contexte, par exemple si la propriété intellectuelle était supprimée ou revue avec une approche complètement différente.

                La GPL est un texte utilisant le droit d'auteur par contrainte, ça ne veut pas dire que les idées du libre en ont forcément besoin de celui-ci.
          • [^] # Re: L'ATICA recommande l'utilisation de la licence GPL pour les développe

            Posté par  . Évalué à 5.

            « Le problème avec la FSF, c'est qu'ils sont nuls en marketing et en communication publique (à mon gout).. Les gens, il faut leur parler leur vocabulaire.. »

            Les gens sont habitués au marketing (qui est quasiment par définition du mensonge), mais la FSF préfère ne pas prendre les gens pour des cons et expliquer ses idées plutot que de les forcer par des méthodes plutot honteuses.

            « Gauche d'auteur est le contraire lexical de droit d'auteur. Or le droit d'auteur est un bien précieux est certainement pas péjoratif pour la très grande majorité des gens. »

            Bien que ce ne soit pas une idée reconnue par tous ceux qui défendent le libre, la FSF combat le droit d'auteur, sa définition, le « copyright par défaut ». Son point de vue c'est bien que tout logiciel devrait être libre, et que les 4 libertés devraient être exigibles à tout distributeur de logiciel. Alors ils ne vont pas dire exactement le contraire de leurs idées, juste parce que les gens y seraient plus réceptifs, ça n'a aucun sens.

            Bien sûr tout le monde n'a pas à être d'accord avec eux, ils ne sont pas les seuls représentants du libre, mais dans leurs discours (et c'est de ça qu'on parle, là), ils parlent de leurs idées.

            « Quand on met un oeuvre sous gauche d'auteur (ex: GPL), on garde heureusement ses droits d'auteurs dessus »

            « Heureusement », pas d'après tous les points de vue, et pas d'après la FSF il me semble (puisque c'est toujours d'eux que l'on parle, et pas du libre en général). Le but de la GPL est au contraire de tout faire pour que l'oeuvre sous cette licence appartienne à tout le monde, et reste dans cet état où personne ne peut se l'approprier (d'ailleurs les initiales de GPL, ça veut bien dire quelque chose, non ?). Bien sûr là encore, puisque l'application pratique a ses limites (un auteur peut malheureusement faire passer son logiciel GPL en propriétaire pour les futures versions s'il possède le copyright de l'ensemble) beaucoup de développeurs l'utilisent sans hésiter entre autres parce qu'elle ne permet pas de supprimer ce copyright.

            La GPL comme résultat des idées de la FSF, et la GPL comme licence pratique pour les développeurs libres, ce sont deux choses différentes. La FSF parle de ses idées, et seulement de ses idées.
  • # Dans les mairies

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    J'ai une copine qui bosse dans une mairie, et ils viennent juste de passer a un nouveau systeme de "gestion de ville" (je sais pas comment se nomme ce genre de soft....).

    Avant ils utilisaient une application en mode texte, géré par un serveur central avec des terminaux tout simple (elle n'a pas su me dire quel systeme etait derriere tout cela).
    Ils ont tout migré sous windows, et fait developper une application monstrueuse pour remplacer l'ancienne. Et c'est pas rien, ce genre de soft doit gerer depuis les concessions du cimetiere jusqu'aux tournées des balayeurs, en passant par les logements de la ville et j'en passe...
    Et bien devinez quoi, maintenant c'est certes tres joli clic clic, mais d'un autre coté c'est tres souvent en panne, et les virus proliferent sur leur reseau.

    Je pense que chaque commune doit surement developper des trucs tres cher pour leur gestion, chaqu'une dans son coin, et c'est une immense gachi. Pourquoi le ministere de la ville ne lance t'il pas une bonne fois pour toute le developpement d'une application de cette sorte sous une licence libre ? Et j'imagine que ca doit etre de meme dans tout les secteur de l'administration...
    • [^] # Re: Dans les mairies

      Posté par  . Évalué à -2.

      VMS c'est moins joli que windows mais ça a ses avantages :)
    • [^] # Re: Dans les mairies

      Posté par  . Évalué à 3.

      ca s'appele "la decentralisation" ....

      la centralisation a l'inconvenient d'exiger des procedures lourdes et lentes mais au moins on dispose de specialistes qui ne se laissent pas embobiner par les vendeurs ( du moins on l'espere)

      la decentralisation est plus souple et plus rapide, mais avec la tentation de faire sa petite cuisine chacun de son coté . Et on est une belle proie pour les vendeurs...
      • [^] # Re: Dans les mairies

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Imaginons qu'une application de ce type existe... Centralisation ou pas, si le gouvernement communique dessus, les communes seraient tenté de l'utiliser, deja simplement pour une question de cout. Quitte a faire developper des modules qui leur manque par des societes, ce qui reviendrait a moins cher que de partir de zero comme c'est le cas actuellement. Je sais pas, ca pourrait devenir une sorte de standard ce logiciel, et chaque modification par une mairie le rendrait plus performant... Mais c'est peux etre trop utopique tout ca...
      • [^] # Re: Dans les mairies

        Posté par  . Évalué à 2.

        la decentralisation est plus souple et plus rapide, mais avec la tentation de faire sa petite cuisine chacun de son coté . Et on est une belle proie pour les vendeurs...

        Surtout quand l'un des vendeurs est le beau-frère du maire ou d'un de ses adjoints.
    • [^] # Re: Dans les mairies

      Posté par  . Évalué à 3.

      En tout cas il existe certains logiciels tel Lutece qui est un logiciel libre pour gérer un portail web qui a été developpé pour la mairie de Paris. Je doute qu'il soit utilisé dans d'autres mairies. Le problème c'est qu'il ny'a aucune concertation entre les mairies, chacun utilisant ou developpant des logiciels dans son coin. Pareil pour l'éducation nationale ou chaque école utilise des logiciels différents. Il faudrait un organisme pour conseiller , repertorier les différents logiciels libre pour les administrations.
      • [^] # Re: Dans les mairies

        Posté par  . Évalué à 2.


        Le problème c'est qu'il ny'a aucune concertation entre les mairies, chacun utilisant ou developpant des logiciels dans son coin.


        Sans compter avec les politques, qui ont tout de même une place très importante dans toutes ces administrations. Le "Il est hors de question que nous utilisions ce truc qui n'a pas été fait par des gens qui pensent comme nous ...'" n'est pas forcément rarissime.
        • [^] # Re: Dans les mairies

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          C'est le syndrome du "NIH" (Not Invented Here).

          Justement, ce qu'ont apporté les logiciels libres, c'est l'antidote au "Pas Inventé Ici".
          Il n'y a alors plus que des participants à un projet. Pour ce faire, il faudrait que l'Attica mette en place un serveur de type savanah ou sourceforge. Lorsque les mainteneurs ne sont pas des administrations mais des personnes, ce syndrôme disparait. Il ne faudrait pas que la mise à jour de ce serveur soit soumise à une autorité hiérarchique, qui n'a plus aucun rôle à jouer.
          Une grande leçon du logiciel libre est de donner le pouvoir de décision à ceux qui en sont capables et non à des hiérarchies devenues artificielles.
  • # Pour les administrations interressées

    Posté par  . Évalué à 3.

    Voici un lien vers des gens qui pourront vous aider:

    http://www.adullact.org/article.php3?id_article=82(...)
  • # Provenance réelle

    Posté par  . Évalué à 2.

    Pour la petit histoire, ces documents ont été commandés à et rédigés par une des plus grosses SSII françaises.
    Ce qui ne veut pas dire que la culture du libre y soit bien répandue, hélas :-(

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