Le logiciel libre dans l'éducation, regard depuis un lycée français

Posté par  . Édité par palm123, ZeroHeure, BAud, Benoît Sibaud, Snark et Nils Ratusznik. Modéré par Nils Ratusznik. Licence CC By‑SA.
43
29
sept.
2014
Éducation

Je travaille dans un lycée français depuis quelques années maintenant. Étant libriste, j'ai accueilli la circulaire 5608 à bras ouverts. Je vous propose de voir son application dans mon académie, et cela notamment au travers d'un projet de déploiement de tablette tactiles.

Tout d'abord, comment s'organise le bousin informatique d'un lycée ? Et bien, l'académie, l'échelon local du ministère de l'éducation, gère les enseignants, leur formation et l'infrastructure informatique pour la partie administrative. Depuis la réforme du financement des lycées, il y a quelques années, c'est la région qui finance l'équipement en postes et en infrastructure pour les lycéens. Chacune de ces administrations possède ses propres escadres de techniciens mobiles. À noter au passage que la région n'est pas soumise à cette fameuse directive car elle ne dépend pas du ministère de l'Éducation.

L'application côté académie avance timidement : certains documents internes sont en odt, il y a quelques offres de formation interne pour LibreOffice (mais tout de même moins que pour MS Office), j'ai même vu certaines personnes utiliser LibreOffice ; il y a aussi le passage récent au groupware SOGo.
Côté région, les équipes se focalisent pour le moment sur la mise à jour de l'infrastructure, le nettoyage des écuries d'Augias. Mais pas de questionnement sur le libre.

Pour les serveurs, sans surprise c'est principalement du Linux, comme par exemple la distribution spécialisée Kwartz qui a l'avantage de pouvoir être opérée par un non-technicien.
Côté desktop, pas de projet à l'académie, ni à la région. S'il y a bien quelques lycées qui l'ont mis en place, c'est à l'entière charge du responsable informatique local.
Chez les enseignants, certains sont très bien sensibilisés aux tenants et aboutissants du libre, tandis que pour d'autres ce sont seulement « des produits inférieurs car ils sont gratuits… »

Voilà pour le tableau.

Et puis on tombe sur cette vidéo, postée sur le portail de l'environnement numérique de travail (portail mis en place pour tout le monde dans les lycées : élèves, parents d'élèves, enseignants, personnel administratif…), concernant le déploiement des tablettes numériques dans les lycées.
Bon, le projet en lui-même mériterait tout un article, mais dans sa forme, cette vidéo n'est ni plus ni moins qu'une publicité pour HP/Microsoft. Ce qui me fait tiquer c'est que les acteurs sont des responsables de l'éducation et que c'est publié sur un site pédagogique (humm, publicité gratuite). Mais ce n'est pas la première fois que l'on voit ce genre de chose. On notera au passage la sentence que « 99.5% des ordinateurs sont sous Windows dans la région » dans la bouche de la personne qui aurait pu faire en sorte que cela soit autrement.

On retrouve d'ailleurs l'argument l'amalgame classique entre compatibilité et interopérabilité : « comme tout le parc est sous Windows, on va utiliser un autre système de Microsoft », alors que des systèmes hétérogènes peuvent cohabiter s'ils reposent sur une même norme, comme avec les navigateurs web (il me semble que le même argument était déjà présent dans les documents d'Halloween il y a plus de 15 ans).

Un pas en avant, un pas en arrière ? En tout cas, Microsoft a peut-être trouvé là un moyen de rester encore un peu dans le monde de l'éducation. Après le ministère, reste maintenant à sensibiliser les structures régionales.

Aller plus loin

  • # Les stéréotypes ont la vie dure

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    tandis que pour d'autres ce sont seulement « des produits inférieurs car ils sont gratuits… »

    Sur ce sujet de gratuité je referais bien une nième fois le parallèle grossier entre : "sa femme et une fille de joie" mais ce serait vraiment lourd. Non ?

    13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

    J'ai l'impression qu'il ne fera pas beau dans le nord demain :'-(
    Au passage j'ai pas vu le montant de la facture que le tribuable va devoir payer pour les licences.

    Après le ministère, reste maintenant à sensibiliser les structures régionales.

    Quand les gens qui décident savent de quoi ils parlent de bons choix sont fait, l'inverse est vrai aussi (mais beaucoup plus souvent observé dans notre domaine).

    Même si les bras m'en tombent je ne les baisserais pas pour autant et continuerais de promouvoir la liberté.
    Merci pour ce partage d'information.

    kentoc'h mervel eget bezan saotred

    • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

      Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 29 septembre 2014 à 11:24.

      Au passage j'ai pas vu le montant de la facture que le tribuable va devoir payer pour les licences.

      Dans ce thème, j'ai parfois le sentiment que ces décideurs sont tout simplement irresponsables, du point de vue collectivité.

      • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

        Posté par  . Évalué à 10.

        Ils sont tout simplement incompétents. Soit les licence sont négociées "en gros", et ils négocient pour le nombre de postes concernés (1000 ordinateurs dans un service -> 1000 licences, super, on a eu une réduction de 80% ; le fait que le logiciel ne va être déployé que sur 10 postes ne rentre absolument pas en ligne de compte), soit ils ne font que voir passer les factures, sans même se rendre compte qu'il s'agit de multiples licences pour le même logiciel.

        Pourquoi la France se classe-t-elle si mal dans les évaluations de la corruption? Je n'ai jamais rencontré de flic, de juge, ou d'agent du fisc corrompu. Malgré tout le mal qu'on en dit, les fonctionnaires français restent, à ma connaissance, honnêtes et loyaux (à peu près). Par contre, c'est bien au niveau décisionnel que se concentrent à la fois l'incompétence crasse (décisions stupides qui empêchent les services de fonctionner correctement), le gaspillage, voire les décisions motivées par des raisons «extérieures».

        Par exemple, je n'ai jamais compris la raison pour laquelle il est si compliqué de passer une commande publique hors marché pour une prestation identique et moins chère—typiquement, un billet de train ou une chambre d'hôtel. Les marchés lient les services de l'État à des intermédiaires souvent plus chers que les prix grand public, et, à mes yeux, rendent la corruption rentable pour les entreprises. Aucune boîte ne s'amuserait à corrompre 40000 secrétaires qui achètent une agrafeuse par an. Par contre, corrompre le mec qui décide quelle boite fournira 40000 agrafeuses à l'État, ça, c'est possible.

        • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Par exemple, je n'ai jamais compris la raison pour laquelle il est si compliqué de passer une commande publique hors marché pour une prestation identique et moins chère—typiquement, un billet de train ou une chambre d'hôtel.

          Commande publique ou dans une boite privée, c'est pareil.

          Je connais plusieurs boites qui réservent leurs nuits d'hôtel via une appli dédiée chez un unique fournisseur, et c'est un poil plus cher que le prix public…

          ウィズコロナ

          • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

            Posté par  . Évalué à 10.

            Mouais, mais il y a quand même une grosse différence : une boite privée fait ce qu'elle veut avec son pognon, alors que l'administration dépense l'argent des impots des contribuables.

        • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 29 septembre 2014 à 16:54.

          Par exemple, je n'ai jamais compris la raison pour laquelle il est si compliqué de passer une commande publique hors marché pour une prestation identique et moins chère—typiquement, un billet de train ou une chambre d'hôtel. Les marchés lient les services de l'État à des intermédiaires souvent plus chers que les prix grand public, et, à mes yeux, rendent la corruption rentable pour les entreprises. Aucune boîte ne s'amuserait à corrompre 40000 secrétaires qui achètent une agrafeuse par an. Par contre, corrompre le mec qui décide quelle boite fournira 40000 agrafeuses à l'État, ça, c'est possible.

          Comme dit plus haut, c'est de l'argent public, donc à partir d'un certain montant il faudra faire un marché.

          Les marchés sont basés sur un cahier des charges rédigé par l'administration et contenant des critères objectifs dont le prix fait partie.

          Cette procédure vise justement à éviter les arrangements entre amis et à favoriser la concurrence, toutes les offres étant publiques. Les fournisseurs non retenus ont la possibilité de lancer des procédures au tribunal administratif si elles se sentent lésées.

          Le défaut de ce système est que l'élaboration ainsi que le suivi du dossier (d'un côté comme de l'autre) est complexe, donc pas forcément à la portée de tous les prestataires/distributeurs.

          • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 29 septembre 2014 à 17:50.

            toutes les offres étant publiques.

            D'ailleurs nous nous souvenons tous du contrat entre un gros éditeur logiciel et le ministère de la défense.

            kentoc'h mervel eget bezan saotred

            • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Effectivement, il y a des exceptions. Ce marché a été passé grâce à une procédure "négociée sans publicité et sans mise en concurrence sur la base de l'article 35 - II - 8 du code des marchés publics", à savoir :

              Les marchés et les accords-cadres qui ne peuvent être confiés qu'à un opérateur économique déterminé pour des raisons techniques, artistiques ou tenant à la protection de droits d'exclusivité ;

              L'objet du marché étant :

              Accord-Cadre du maintien en condition opérationnelle des systèmes d'information exploitant des produits de la société Microsoft avec option d'achat

              Je n'ai jamais dit que le système est parfait. Le grand jeu est, bien évidemment, de contourner la loi quand ça nous arrange…

              Je ne suis pas juriste, mais le fait de mentionner "des produits de la société Microsoft avec option d'achat" écarte tous les fournisseurs hors Microsoft (sauf revendeur ?). Le choix technologique est, dans ce cas, un autre débat.

          • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

            Posté par  . Évalué à 6.

            Comme dit plus haut, c'est de l'argent public, donc à partir d'un certain montant il faudra faire un marché.

            "It's not a bug, it's a feature".

            Les marchés sont basés sur un cahier des charges rédigé par l'administration et contenant des critères objectifs dont le prix fait partie.

            Pipopipo. Ça peut se défendre pour un fournisseur, mais pas pour un intermédiaire. Quand tu commandes un billet d'avion, le marché n'est pas donné à Air France, mais à une agence de voyage Tartempion qui te fournir un site web équivalent à celui des comparateurs de prix, et qui te forwarde l'email qu'Air France t'envoie pour confirmer ton ticket électronique. Et qui te facture plus cher que ne l'aurait fait Air France.

            Cette procédure vise justement à éviter les arrangements entre amis et à favoriser la concurrence

            C'est exactement ça que je conteste. Encore une fois, il est beaucoup plus facile de truquer un marché en corrompant les quelques décideurs de la commission, plutôt que de corrompre individuellement des dizaines de milliers de fonctionnaires, dont la plupart sont zélés, et dont tu peux être sûr que l'un va finir par te dénoncer.

            Si tu laisses toutes les gendarmeries de France commander leurs talkie-walkie chez le fournisseur de leur choix, tu vas avoir peu de problèmes : d'une part, les budgets étant limités, les agents font des choix rationnels ; d'autre part, les problèmes, s'il y en a, vont être extrêmement localisés. Au contraire, si tu forces tout le monde à acheter chez un fournisseur unique, tout le processus repose sur l'attribution du marché, qui est beaucoup plus facile à contrôler pour un industriel.

            Je ne conteste pas l'idée de marché public. Il me semble tout à fait normal que l'argent public soit dépensé en toute transparence. Le problème, c'est que les marchés sont réservés aux grosses entreprises, et que l'attribution de certains marchés est totalement incompréhensible, couteuse, et totalement contre-productive. Les marchés nationaux rendent tout à fait possible la corruption à large échelle, chose qui est impossible avec les marchés locaux. Et l'enfer administratif et juridique associé aux marchés créent des milliers de "bullshit jobs", ces boulots débiles de gratte-papier, à la fois dans l'administration publique et dans les entreprises, qui coûtent ces fameux points de croissance qu'on recherche partout, sauf là où il faut les trouver.

            • [^] # Re: Les stéréotypes ont la vie dure

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Je suis globalement d'accord avec toi. Seulement il ne faut pas tout mélanger. Chaque administration a son périmètre fonctionnel : local, départemental, régional et national. Les budgets et les besoins sont différents à chaque échelon et les procédures sont adaptées en fonction de ces critères de taille.

              Le plus simple étant d'imputer dans le budget "papeterie" pour l'achat d'une agrafeuse s'il n'y a pas un marché en cours. Ce qui est souvent le cas au niveau local.

              Mais, on ne va pas demander à chaque poste de gendarmerie d'aller acheter ses talkies au darty du coin, les achats sont nationaux, ce qui permet (entre autre) d'obtenir de meilleurs prix. En théorie, tu as plus de pouvoir de négociation pour 100 000 unités que pour 30. D'ailleurs, certaines entreprises se retrouvent en difficulté lorsqu'il faut reconduire (ou non) un marché public.

              Par contre, tu peux jouer sur les critères pour favoriser l'un ou l'autre des prestataires (besoin primordial d'une fonctionnalité X par exemple), ce qui peut paraître à première vue objectif.

              ces boulots débiles de gratte-papier

              On attend le "choc" de simplification de M. Hollande

  • # Logiciel de gestion de vie scolaire

    Posté par  . Évalué à 8.

    Bonjour,

    pas facile d'utiliser vraiment du libre dans l'éducation. L'exemple le plus frappant est que ce soit à chaque collège/lycée de payer son système de notes et cahiers de textes en ligne.

    Comment est-ce qu'un décideur a pu imaginer que ce serait moins cher de payer chaque année un système proprio que de développer une solution libre à disposition des établissements ?

    Cordialement,

    • [^] # Re: Logiciel de gestion de vie scolaire

      Posté par  . Évalué à 3.

      On pourrait dire la même chose à propos d'une suite bureautique…

    • [^] # Re: Logiciel de gestion de vie scolaire

      Posté par  . Évalué à 5.

      Surtout que ça existe déjà

      Celui qui pose une question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas le reste toute sa vie.

    • [^] # Re: Logiciel de gestion de vie scolaire

      Posté par  . Évalué à 1.

      Pour répondre à ta question, je ne suis même pas sûr qu'embaucher un développeur servirait à quelque chose. Un technicien en info peut très bien installer une version libre de ce genre de soft qui doit exister partout sur le net en un bonne dizaine de languages. En gros il suffit d'un technicien capable de mettre en place un serveur et le logiciel ki-va-bien et c'est parti…

    • [^] # Re: Logiciel de gestion de vie scolaire

      Posté par  . Évalué à 3.

      L'exemple le plus frappant est que ce soit à chaque collège/lycée de payer son système de notes et cahiers de textes en ligne.

      Ce n'est plus forcement vrai avec le développement des ENT.
      Dans certaines académies, notes, cahiers de textes, etc. sont sur l'ENT, payé par les collectivités. Chez moi il n'y a plus d'autre solution utilisée que l'ENT (bon, pas terrible le fonctionnement :-( )

    • [^] # Re: Logiciel de gestion de vie scolaire

      Posté par  . Évalué à 3.

      Bonjour à tous,
      petit retour d'expérience sur l'ENT Educ-Horus de la société itop http://www.itopstore.com/vie-scolaire/97-educ-horus.html
      Cet ENT est utilisé dans mon académie depuis la rentrée. Sans parler des problèmes "normaux" de mise en route, il y a visiblement des problèmes de compatibilité entre le logiciel de création des emplois du temps, dont toutes les specs n'auraient pas été fournies, et l'ENT. Les deux étant propriétaires, on assiste à un triste exemple d'interopérabilité !

      Inadmissible pour un libriste convaincu… mais il y a pire :
      - Le module de messagerie affiche fièrement "Microsoft Outlook WebApp"
      - Lors de l'envoi d'une pièce-jointe, ce message apparaît :"Si vous n'aimez pas devoir attendre avant de pouvoir taper pendant le téléchargement de vos fichiers, installer ou mettre à niveau Silverlight."
      - Le module de notes ne propose qu'une option "Export tableur", au format excel xls bien entendu !

      Bref, quand on sait que des produits libres existent et ont fait leurs preuves, que des sociétés privées les développent pour certaines régions (c'est toujours de l'emploi…) comme Lilie http://lilie.iledefrance.fr/ , je me pose la même question :

      Comment est-ce qu'un décideur a pu imaginer que ce serait moins cher de payer chaque année un système proprio que de développer une solution libre à disposition des établissements ?

  • # serveur "pédagogique"

    Posté par  . Évalué à 4.

    Y'a encore pire : par exemple dans l'académie de Montpellier, voilà où on en est : http://faqpedagogie.ac-montpellier.fr/281/index.php?action=artikel&cat=11&id=9&artlang=fr (remplacer 2003 par 2008)

    On se retrouve avec une espèce de surcouche à AD, nommé Adele, à la stabilité plus que douteuse. Mais visiblement les réseaux sont plus "sécurisés" avec Windows Server.

    • [^] # Re: serveur "pédagogique"

      Posté par  . Évalué à 3.

      Voici une initiative locale qui a le mérite d'exister (et de faire connaître Debian !) même si elle n'est pas parfaite.

      URL :

      http://eoleng.ac-dijon.fr/pub/Contribs/Clients_Linux/debian_gnu_linux_wheezy_in_EOLE_scribe-v1.0.pdf

      Un fonctionnaire qui lutte à son niveau !

      • [^] # Re: serveur "pédagogique"

        Posté par  . Évalué à 3.

        • [^] # Re: serveur "pédagogique"

          Posté par  . Évalué à 4.

          Un serveur pédagogique GNU/Linux est important et intéressant… surtout pour y intégrer des postes de travail tournant sous GNU/Linux (ou autres systèmes open source). L'intérêt de l'EN et des CG devrait désormais se tourner sur les postes de travail alternatifs et open source. Pour ma part, j'ai utilisé l'opportunité de la fin de vie de Windows XP et de l'échec commercial de Windows 8* pour parler des systèmes Linux à mes collègues et aux élèves. J'ai pu leur montrer que de tels systèmes fonctionnent (Debian et Linux Mint). Au début de cette aventure, cela m'a fait tout bizarre d'entendre le commentaire « Il est rapide ce windows. »… alors qu'il s'agissait d'une Debian stable ! Bon, ensuite, j'ai expliqué… et croyez-moi, il y a encore du boulot pour que les systèmes open source apparaissent comme des alternatives crédibles en tant que postes de travail. (Il manque des alternatives logicielles en techno notamment.)

          Sinon, j'aime bien le projet SambaEdu car l'intégration de postes GNU/Linux (notamment Debian stable) est nativement pris en charge ce qui n'est pas le cas du projet EOLE.

          Au fait, il est cool ton avatar. :-)

          • [^] # Re: serveur "pédagogique"

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            il y a encore du boulot pour que les systèmes open source apparaissent comme des alternatives crédibles en tant que postes de travail. (Il manque des alternatives logicielles en techno notamment.)

            C'est une histoire de douce chaleur ("d'just doux heat") :-D
            Sinon quel est l'exemple d'application qui manque pour la techno ?

            kentoc'h mervel eget bezan saotred

            • [^] # Re: serveur "pédagogique"

              Posté par  . Évalué à 3.

              En fait le problème est compliqué et les contraintes multiples :

              (1) Mes clients Debian sont "intégrés" dans un domaine exploité par un serveur Eole SCRIBE mais le profil est local et obligatoire : ce profil est écrasé après la fermeture d'une session et recopié à l'identique lors d'une ouverture.

              (2) Je ne veux pas utiliser wine car :

              • cela complique mon affaire avec le serveur SCRIBE : je ne suis pas parvenu à centraliser le répertoire ".wine" et certains de mes PC possèdent des disques de 40 Go (en IDE !)

              • cela alourdit le profil local à l'ouverture d'une session (puisqu'il est recopié à chaque fois et certains de mes PC sont de vieux IBM dotés d'un processeur Celeron !!!)

              • cela rend hétérogène et compliqué la gestion de la partie logicielle de mes clients Debian (mises à jour notamment)

              (3) Les logiciels doivent être localisés dans la langue d'Évariste Galois.

              (4) Les logiciels doivent s'installer à partir des dépôts officiels de la Debian stable (éventuellemnt les backports) : en effet, ayant environ 60 machines tournant à 100 % sous Debian stable (les autres sont en double boot), je n'ai pas envie (et je n'ai pas le temps non plus !) de régler des problèmes (d'incompatibilités, d'incohérences…) qui sortent du cadre de l'offre logicielle du projet Debian (par exemple via wine).

              (5) Trois exemples de logiciels "problématiques" :

              • ChalyGraal ou Robot (je ne sais plus !) : logiciel qui pilote un robot --> une solution que l'on m'a conseillée : utiliser une distribution dérivée de Debian "linuxCNC" mais les collègues de techno ne sont pas enchantés par cette solution (URL : http://www.linuxcnc.org/)
              • Google Sketchup (avant son "rachat" !) --> pas de pendant libre à ma connaissance ?!
              • Là le nom du logiciel m'échappe mais le pendant libre serait "freecad". Souci : Je ne suis pas parvenu à l'installer sur la Debian stable !

              Sinon, pour les autres disciplines (notamment la partie CDI) de mon collège, des postes clients tournant sous la Debian stable sont amplement suffisants et cela fonctionne bien avec les serveur Eole SCRIBE.

              Par exemple, pour la bureautique, la suite LibreOffice est l'unique solution installée sur tous les postes du collège (Windows* et Debian). Pour le navigateur, Mozilla Firefox (ou Debian Iceweasel !) est partout. C'est du concret. Cela fonctionne.

              Sinon, Windows XP se fait de plus en plus rare dans mon collège, et ce n'est pas au profit de Windows 7 !! :-)

              Ah, si il existe d'autres expériences du même type avec la Debian stable… je suis preneur !

              • [^] # Re: serveur "pédagogique"

                Posté par  . Évalué à 2.

                Perso j'utilise un dépôt Debian interne, dans lequel je package (à la rache) les logiciels non-libre utilisés par les chercheurs (matlab, tecplot, etc.).

                Ça me permet de mieux gérer les mises à jour de façon très simple : Lorsqu'une nouvelle mise à jour arrive, je fait mon paquet, je teste l'install du paquet, et si ça fonctionne, hop dans le dépôt.

                Dans le cas éventuel d'un logiciel libre non packagé dans Debian, j'envisage également de sous-traiter. Il y a tout plein de gens prêt à faire un paquet Debian contre des sous.

  • # Salut

    Posté par  . Évalué à 2.

    Bonjour, désolé d'intervenir dans ce débat, je n'y connais rien. D'un côté on a l'impression d'un lobbying de la part de microsoft (en gros pour eux c'est une pratique commerciale du genre « dealeur de drogue », la première dose est gratuite mais on espère vous en fourguer jusqu'à l'overdose par la suite.

    De l'autre côté, que trouve-t-on en terme de tablettes numériques de fonctionnel, propre et pas cher, avec du libre dessus ? Je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que c'est essentiellement des engins avec androïd dessus de préinstallé.

    En gros, vous me corrigerez si je me trompe, mais il semble que personne n'a envie d'acheter un matériel dont la compatibilité avec l'OS n'est pas garanti. Les engins mac sont hors de prix donc sont exclus d'office, il reste Windows 8 et Androïd. Sachant que androïd a une politique commerciale uniquement avec les constructeurs (l'utilisateur final n'intéresse pas google au sens où il intéresse microsoft, corrigez moi à nouveau si je me trompe, mais il me semble que le marketing androïd et le marketing windows n'ont rien à voir). Donc, qu'est-ce qu'on fait ? On choisit la plate-forme à peu près sérieuse, qui dispose d'une suite bureautique « sérieuse », etc.

    En fait microsoft remporte ce genre de marché, mais il faut croire que concrétement, c'est parce qu'ils sont bien placés en tant que concurrent et qu'ils ont le pouvoir économique pour se maintenir dans cette course. Les autres start-up du libre sont clairement à côté de la plaque… car manque de moyen financier, manque de garanti, manque de support long terme, pas la stabilité financière d'un microsoft, pas la même visibilité, un éco-système beaucoup plus folklorique, etc.

    J'attends les moinssag

    • [^] # Re: Salut

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Je ne vais pas te moinser, mais plutôt dire que, si, ça existe des tablettes libres (sur Ubuntu, ça existe depuis longtemps,non ? Seulement, si elles en sont pas connues, c'est parce qu'elle n'ont pas la force commerciale des Google et Microsoft ou Apple. Et parce que Microsoft,Google ou Apple vendent le plus ce devrait être eux qui devraient avoir le marché ? Et les tablettes françaises alors? Et Archos (même si c'est de l'Android, il serait capable d'y mettre de l'Ubuntu)? Pourquoi, n'y a-t-il pas de préférence nationale en France alors qu'aux USA ils n'hésitent pas?

      • [^] # Re: Salut

        Posté par  . Évalué à 1.

        J'oserais bien un « parce que ce n'est pas lisible ». Quand 99% des tablettes tournent sous Android ou Windows, on a l'impression (je dis bien, c'est une impression) que les dés sont pipés. Il faudrait déjà avoir une sacré culture geek pour imaginer demander à une entreprise du support pour 10 000 licences (que ce soit canonical ou une autre) d'assurer la compatibilité matérielle, de contacter tel fournisseur pour le hardware, etc. Microsoft fait ça en natif depuis 20 ans (minimum), à une échelle très importante, bien inséré dans toutes les couches de la population en ce qui concerne l'informatique (et oui, quand on est noob, un ordinateur=windows XP, personne ne voit pourquoi ça changerait) et le déloger de sa position dominante est maintenant relativement difficile.

  • # À la Réunion.

    Posté par  . Évalué à 4.

    A propos de libre dans les lycées, connaissiez-vous le plan ordinateur portable ?
    C'est un plan mis en place par la Région Réunion depuis maintenant 5 ans, qui vise à donner à chaque lycéen un bon d'achat de 500 € pour un ordinateur portable, qui devra être installé avec une distribution Linux (à charge du vendeur d'en choisir une), et normalement avec interdiction d'installer Windows dessus pendant toute la scolarité de l'élève.

    L'idée n'était pas mauvaise, même si je doute de l'efficacité réelle. Je ne vais pas me plaindre, c'est comme ça que j'ai découvert Linux, mais il y avait un gros problème d'accompagnement.
    Chaque lycée avait un référent POP pour régler les différents problèmes informatiques, mais les 2 premières années le système a eu du mal à se mettre en place. Et surtout les élèves n'ont eu aucune formation/information sur le fonctionnement de Linux (à moins de rechercher par eux-même), ce qui fait que pour la plupart, ils ont continué à se servir de leur ordinateur principal, plus puissant (Les ordinateurs à 500 € d'il y a 4 ans, ont du mal à faire tourner l'Unity d'aujourd'hui). Et l'usage pédagogique était assez limité : pas de prise en salle, et il a fallu attendre la 3e année pour commencer à voir arriver du wifi libre d'accès pour les élèves. Donc pas d'usage en classe, et pas rentré dans les habitudes de demander l'utilisation à la maison.

    Là où le pop a été utile, c'était pour les TPE, avec un ordinateur d'assuré pour monter et projeter un diaporama.

    Sinon la région avait aussi organisé il y a 2 ans, à l'occasion de l'année de l'Europe, un concours POP pour les lycéens, qui visait à promouvoir la Région Réunion dans l'Europe en utilisant l'ordinateur pop et les logiciels libres. Bon, les vainqueurs avaient plus fait l'éloge de la Région que des logiciels libres, mais l'idée était là.

    La Réunion a même sa propre distribution ! (sur linuxfr)

  • # Du point de vue des élèves...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Bonjour, étant élève dans un lycée et GNU/Linuxien, je me suis aussi intéressé au développement du libre dans le milieu éducatif : Malheureusement je constate la plupart du temps que le problème vient principalement d'un manque de recherches de la part des établissements, régions, … Mais surtout du manque de connaissance des -comme dit par l'auteur- "non-techniciens", et je trouve dommage que ces personnes soient mal (voir pas du tout) formés.
    J'ai par exemple un professeur de physique qui a proposé à l'établissement différentes possibilités (wifi sécurisé pour travailler dans les salles de science, tablettes android prêtées aux élèves (car 9 livres ça fait lourd), installation de Linux sur quelques machines, …), mais ces propositions lui furent refusées avec comme excuses "Windows XP c'est très bien" (ils les remplacent actuellement en catastrophe suite à l'arrêt des mises à jour…) et "Le lycée va acheter des IPad" (à 490€ l'IPad qu'on ne viennent pas me dire qu'on n'a pas assez de budget pour des formations).
    Donc nous travaillons sur des ordinateurs Windows XP (le lycée les remplace par des Windows 7 actuellement) où nous ne pouvons accéder aux pages sécurisées (et oui, pas de https), et où java ne fonctionne pas(donc pas d'applets de physique).
    Bref, ce "petit" commentaire pour dire que le libre, quelques formations et des recherches ne feraient pas de mal :-)

    • [^] # Re: Du point de vue des élèves...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Effectivement, il y a un manque de formation pour les profs, et quelques heures de décharge par semaine passent très très vite.
      Et puis il y a aussi un manque de projets aux échelons supérieurs, certainement dû aussi à un manque de personnel. Je pense que c'est pour ça que le décideurs en viennent aux solutions d'achat de licence : on externalise le coût pour économiser sur la main d'œuvre et avoir une solution immédiate (même si ce n'est pas aussi efficace dans la réalité).
      Quand je vois les réponses qu'a reçu ton professeur, je suis content d'avoir une direction plus ouverte.

      Au passage, dans mon cas j'aurais préféré des ipad : les surface de la vidéo sont à un prix publique de 700€ pièce, plus environ 200 pour le clavier détachable… 13 000 * 900 = 11 700 000€ ; il reste à espérer que la ristourne a été bonne.
      Ayant très peu de retours sur ce sujet de la part de mes lycéens, je te remercie pour ton "petit commentaire" :)

  • # région payeur

    Posté par  . Évalué à 3.

    Dans mon académie, la région finance donc décidé. J'ai beau avoir un système sous debian (sambaedu) depuis 2004 pour mon lycée (1200 postes), il m'est impossible de le faire évoluer vers samba 4. J'obtiens un refus systématiquement. Les raisons sont très floues. Le décideur connaît woindow + iaca donc C'est la solution ! Dans un même discours, nous avons eu l'information que la région ne peut financer une expérimentation samba4 mais peut financer l'achat de licences window. Voilà mon petit témoignage.

    • [^] # Re: région payeur

      Posté par  . Évalué à 2.

      sambaedu (…) samba 4

      what ?
      sambaedu 3 est capable de faire tourner samba 4 ? tu as une source, une url ou je ne sais quoi là dessus ?

      Merci

    • [^] # Re: région payeur

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

      Fait comme nous on en parler (Simon Lycée, Sainte Marie du port) On s'était parler a la réunion samba4 a Nantes.

      Fait ton propre samba4, au niveau des mise a jour tu sera moins embêter sambaedu est très bien mais je trouve que rien de vaut un samba fait main dont tu maîtrise toute les ficelles et où tu comprend chaque ligne de ton fichier de conf.

  • # Ca pique les yeux

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Lire dans la même news "Étant libriste, j'ai accueilli la circulaire 5608 à bras ouverts" et "comme par exemple la distribution spécialisée Kwartz" c'est contradictoire non ?

    • [^] # Re: Ca pique les yeux

      Posté par  . Évalué à 1.

      C'est vrai que Kwartz n'est pas très ouvert (<- euphémisme), mais c'est toujours mieux qu'un serveur windows.

      Kwartz est un fait, 5608, un espoir :)

      • [^] # Re: Ca pique les yeux

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        C'est vrai que Kwartz n'est pas très ouvert (<- euphémisme), mais c'est toujours mieux qu'un serveur windows.

        Bof, je n'y vois aucune différence personnellement.

  • # et pour l'éducation spécialisée ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Salut à tous,

    Je suis navré de voir passé ces news qui ne font que nous confirmer :

    • l'incompétence effective de nos dirigeants/décideurs/responsables régionaux/locaux, divers et variés. Ils nous ont mis dans la mouise depuis tout ce temps au niveau politique nationale d'une manière générale, y'a pas de raisons objectives pour qu'ils soient efficaces dans ce domaine.

    • ces gens suivent le mouvement de l'argent, du monopole et des lobbies, des copains d'abord, tout en envoyant des super annonces : "il faut privilégier le Libre partout où c'est possible".

    • il y a du positif : c'est à nous de nous bouger, et là, c'est bien sûr l'informaticien local qui gère, avec l'aval de sa hiérarchie qui le laisse faire (ou pas…).

    Je travaille depuis 7 ans dans un Institut Médico-éducatif avec des jeunes déficients intellectuels âgés de 14 à 20 ans. A mon arrivée, j'ai annoncé au directeur que je bossais uniquement avec des LL pour la partie éducative, il m'a donné carte blanche. Aujourd'hui, j'ai un atelier informatique avec du Edubuntu 12.04 sur les postes de travail, un serveur NIS, chaque élève possède son environnement de travail personnel. Les jeunes adorent Linux et constatent au quotidien l'efficacité du système par rapport à Windaube, qu'ils utilisent à l'internat ou chez eux.

    C'est tout ce que j'ai pu faire pour le moment, les professionnels de la boutique continuent d'utiliser Windaube, à mon grand désespoir, mais je ne manque pas de leur en remettre une couche, à chaque fois que l'on m'appelle pour un problème lié à M$.

    Ha si, j'ai réussi à convertir un ou deux collègues qui s'y sont mis sur leur machines perso.

    Vous trouverez un document "Projet Informatique en établissement médico-social" sur notre site, section Ressources, par ici :

    http://ime-laclarte.fr/infos/ressources/

    à plus, et ne lâchons rien !

    Malik.

    • [^] # Re: et pour l'éducation spécialisée ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Tout à fait d'accord avec toi… mais je module un peu tes propos sur un point : je ne suis pas informaticien (ni technicien, ni ingénieur, ni administrateur réseau,…) de formation. Rien de tout cela ! J'ai tout appris seul. (J'ai beaucoup lu et essayé par moi-même)

      Dans un collège, il est rare de voir un technicien en local et dédié pour le réseau informatique. Dans le meilleur des cas, ce sont des étudiants engagés pour moitié "surveillant" et pour l'autre moitié de leur temps "administrateur réseau". Sinon, ce sont des profs (dans mon cas, une décharge 2 h pour un travail quotidien de 8 à 15 h selon les semaines) qui n'ont eu aucune formation particulière en technique informatique (mais on apprend vite dans ce genre de situation !) et encore moins sur la législation associée aux outils liés à l'informatique (piratages, licences, …). De plus, il faut savoir gérer les quelques tensions avec les utilisateurs (profs notamment). C'est un métier quoi !!!

      Bref, localement, dans un collège, c'est en général le système D !!! Fort heureusement, j'ai été très vite motivé par un seul objectif : faire cours avec des systèmes Debian. Ma conclusion : Il devient urgent d'engager des personnes compétentes pour gérer les réseaux des collèges de France… et dotés ceux-ci de postes clients GNU/Linux tant qu'à faire ! :-)

      • [^] # Re: et pour l'éducation spécialisée ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Oui oui, je corrige : "l'informaticien local", cad la personne ressource de l'établissement, comme tu dis si bien, le surveillant ou le prof passionné…

        Comme toi, je ne suis pas informaticien à la base, j'ai commencé à découvrir GNU/Linux il y a 14 ans maintenant, et j'ai essayé de le proposer partout où j'ai bossé : éducation nationale (mais début 2000, c'était trop tôt pour eux…), dans des centres sociaux, et depuis 7 ans à l'IME, où comme déjà dit, j'ai été heureusement soutenu par la direction.

        En tout cas il est clair que tout le monde aurait à gagner à utiliser des machines Linux, au moins pour la partie éducative des jeunes (ils auront autre chose à voir que le Windaube, et constateront par eux-mêmes les différences entre les OS).

        Pour la partie administrative, il y aurait aussi des choses à faire, mais là, pour bouger des utilisateurs lambda, c'est plus chaud.

        Une fois l'initiative lancée, il faut par contre ne pas lâcher le travail de lobbying, cad montrer, à chaque fois que c'est possible, les avantages de travailler avec du LL : robustesse, pertinence des applis (surtout dans l'éducation), philosophie, etc…

        Ce qui est dommage, c'est qu'il y a de bons conseillers pédagogique à l'EN, de bons informaticiens, des initiatives existent, mais sont elles sont trop peu suivies, et vite balayées par les arguments financiers de M$, qui offrent littéralement certaines licences, c'est dommage. Mais le combat n'est pas terminé…

        • [^] # Re: et pour l'éducation spécialisée ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Pour ma part, le combat continue mais il est vrai que je me sens souvent seul ! :-(

          NB : En 2004, j'ai pu installer Gentoo sur 10 vieux postes dans un collège parisien. J'étais un peu "ouf" (défi ?!) à l'époque (des heures de compilations et je ne savais pas que la commande "dd" existait donc pas de clonage des disques !). Remarquez bien que c'était des machines autonomes. "Ouf", j'étais… mais toujours motivé ! :-)

  • # Désabusé

    Posté par  . Évalué à 2.

    Bonjour,

    A travers ton article, je reconnais la patte de quelqu'un plein de bonne volonté mais totalement désabusé par l'idiotie ambiante de certains qui ne comprennent décidément rien.

    J'ai un peu l'impression que beaucoup de lycées sont dans le même cas, mais je crains que ce ne soit une majorité écrasante.

    Bon courage à toi.

    • [^] # Re: Désabusé

      Posté par  . Évalué à 1.

      Salut,
      Effectivement, j'ai parfois l'impression de lutter contre vents et marées ; et cette vidéo, c'était la goutte de trop…
      Mais merci pour tes encouragements :)

  • # Je suis informaticien éducation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Bonjour a tous

    Je suis informaticien Dans un Etablissement PRIVEE dans l'éducation en vendée.

    Je suis sur deux établissement, un Lycée avec 600 pc et un college avec 150 pc.

    Sur les deux établissements presque la majeur partie des serveurs sont en linux avec des service libre telle que :

    wapt, proxmox, squid-squidguard , samba4 pour l'ad , rouncube, openerp, apache, dhcp3 … …

    Bref, a mon humble avis, nous ne somme pas prêt de voir apparaître des client linux dans nos établissement scolaire. Déjà, nous nous somme battue pendant des années pour imposer libre office a nos utilisateur, avec tout les arguments habituel.

    Mais quand Microsoft nous achète a grand coup de licence OVS* a pas cher … La direction a fini par lâcher sur le forcing des profs …

    De plus les profs utilise beaucoup d'application windows (pas forcement payante, mais exclusivement windows) bref.

    J'avais espoirs, j'avais vraiment espoirs mais je suis également désabuser.

    Je sais que 2 collège en Vendée sont actuellement en test par la region sur du full linux, nous verrons bien.

    Quelque signes d'évolution quand même: l’éducation nationale aurais imposer dans certaine région l'utilisation d'open sankoré, et les pièce jointe du rectorat sont enfin envoyer en odp (avant c'était du docx …) !

    *1
    (explication contrat OVS: vous déclarer votre nombre de prof et administratif en équivalent temps plein et microsoft vous fait une facture et vous pouvez installer les licences microsoft en illimitée. (cette offre permet également aux éléves d'offrir microsoft office pour une installation a domicile pendant tout la duré de leur scolarité sur l'établissement) J'ai fait le choix de ne pas distribuer office a mes élèves de peur qu'il s’habitue et soit obliger de payer office a la fin de leur scolarité. (la premier dose est toujours gratuite … mais ensuite)

    • [^] # retour enseignant

      Posté par  . Évalué à 1.

      J'enseigne dans un lycee privee de vendee. Il est vrai que l'utilisation par les enseignants des logiciels libre est difficile. Nous avons des ordi portables avec windows bien sur, ok pourquoi pas. Ils sont fournis avec open office et sans word, super seulement la majorité des professeurs utilisent word pas tres pratique pour echanger. Du coup j'ai du installer word (sans avoir de licence of course). Je dois aussi faire des cours de dao mais solidworks (je l'ai pas non plus sur l'ordi et ca ne semble pas prevu que je l'ai donc … je fais comment pour preparer etc).
      Pour la defense des professeurs, nous n'avons pas forcement le temps de se mettre, de prendre le temps de changer et de se former. Je suis nouveau et c'est un peu le rush quand l'annee est partis. Apres quelques annees on a surment plus de temps maid c une grosse machine sui s'elance. Ok on va dire il y a les vacances que 18 h de cours etc mais en fait c quand bien prenanr.
      A propos de l'academie quand j'ai postulé, il m'ont envoyé une fiche a remplir au format doc. La galere pour la lire. J'ai finalement pu la lire avec une vieille verdion de libreoffice mais pas la derniere. J'aurais pu demande unne version lisible ouverte? Mais le gars il va peut etre se dire lui il commence deja a m'embeter j'ai autre chose a faire et il a meme pas commencer enfin bref j'ai quand preciser que j'avais eu des difficultes a lire la fiche de renseignement.

      • [^] # Re: retour enseignant

        Posté par  . Évalué à 1.

        Salut, cher collègue. Je me reconnais bien dans ce que tu écris. (Le "rush" du début d'une année scolaire après avoir accepté d'administrer le réseau d'un établissement scolaire.)

        Sinon, même si des tensions avec mes collègues existent (de moins en moins heureusement avec beaucoup de patience, de pédagogie, de patience, de pédagogie, de patience…), j'ai pour ma part pris le parti de ne pas installer de logiciels piratés. De plus, toutes les solutions libres (et multi-plateformes) à ma disposition ont été privilégiées et installées. Mais je sens bien que toutes ces nouvelles dispositions informatiques ne reposent que sur un homme : moi ! C'est donc une situation plus que fragile. Le jour où je décide de muter, je n'ose pas imaginer ce que deviendra le réseau de mon collège.

        NB : Oui c'est ça… SolidWorks (pendant libre : FreeCAD). Merci pour le nom de ce logiciel. Il ne me revenait plus !

        • [^] # Re: retour enseignant

          Posté par  . Évalué à 1.

          Choisir des logiciels libres est une évidence pour moi et pas de logiciels piratés aussi ;-) . Ma seule contrainte c'est lorsque les autres professeurs me donnent des fichiers word que je ne peux lire correctement. Il m'arrive de leur demander en pdf à défaut de open document. Bien sûr de mon côté c'est soit open document ou pdf.
          Pour solidworks pas trop le choix mais j'ai déjà installé FreeCAD. Je vais les comparer mais bien sûr mon choix si j'ai l'occasion se portera sur celui qui est libre :-)

          • [^] # Re: retour enseignant

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Salut

            Dit moi quelle Etablissement en Vendée ? Je fais régulièrement des réunions avec "reseaux 85" et je suis donc curieux.

            Suite a mon commentaire précédent:

            Pour ta défense également je ne blâme pas les profs, je fait juste un constat dépitée.

            Autant dans le collège où je travaille j'ai espoir de pouvoir passer mes 150 client en full linux.

            Autant dans le Lycée où je travaille également je ne l'envisage même plus. Ce sera dual-boot uniquement.

            Simon

  • # logiciel libre dans l'éducation

    Posté par  . Évalué à 1.

    je travaille dans un lycée privé depuis …. en 2009 l'ensemble du système est passé (enfin) au Libre…..
    Linux déjà en place sur les serveurs (Kwartz 2serveurs, Kwartzphone 1, LRS 1 serveur, et des applications Séquane, Limesurvey, Agora ) est depuis sur tous les postes (un peu plus de 300 postes élèves et professeurs.
    On rencontre des difficultés… de l'ordre Editeurs … l'ensemble étant majoritairement sous Windows dans les établissements scolaires, aucun effort n 'est effectué ……..
    On trouve assez peu de solutions … un bravo à des sociétés comme Speedy OpenSI ou E-paye qui ont mis à disposition des moyens, des softs, du temps et du personnel pour accompagner ces changements ……
    Coté TBI , un constat …il existe bien du soft …compatible Linux ou Linux en natif (c'est plus rare) mais avec un obstacle de taille (style oui mais version ubuntu 10.04………)
    un constat à l'identique pour des softs qui prennent en charge du materiel utilisé pour les expériences en laboratoires ……
    et pendant ce temps …… distribution de tablettes sous windows !!!!!!!!!!!!! peut être un manque (ou une absence complète) de réflexion ……

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