Recherche et bricolage : fermes de fenêtres

Posté par  (site web personnel) . Édité par Benoît Sibaud, Nils Ratusznik, claudex et Benoît. Modéré par Nils Ratusznik. Licence CC By‑SA.
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34
30
avr.
2012
Do It Yourself

Britta Riley a présenté une conférence TED (Technology Entertainment Design, cycles de conférences sur « la science, les arts, la politique, les questions mondiales, l'architecture, la musique et plusieurs autres sphères de compétences. ») sur les windowfarms ou « fermes de fenêtres ». Il s'agit d'une communauté opensource mondiale de « recherche et bricolage » (Research and Do-It-Yourself, « R & DIY »).

À travers des méthodes et outils originaires du logiciel libre/opensource, cette communauté a développé, expérimenté et adapté à énormément de régions du globe une méthode de culture de fruits et légumes derrière les fenêtres des appartement en ville.

Concrètement, cela prend la forme de chaînes verticales de bouteilles de plastique inversées (goulot en bas), auquelles on a coupé le cul. On y place les plantes à faire pousser. Ainsi, l'eau peut couler vers le bas, de bac en bac. Une pompe est bien évidemment nécessaire. Quelques photos de telles cultures (sous licence CC By-Sa) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.

Schéma

Le twist est que le mécanisme se repose sur l'hydroponie, culture sur substrat neutre et inerte, alimenté par une solution contenant sels minéraux et des nutriments essentiels. C'est à fabriquer soi-même ou bien à acheter tout prêt.

NdA : merci à Benoît Sibaud pour ses contributions à la rédaction de cet article.

Cette communauté a même déposé un (des ?) brevet en prévention des firmes ogresses comme Monsanto, et des patent trolls (source). Sur le blog d'itrendmadison, on trouve comme explication « Hydroponics is one of the fastest growing areas of patenting in the US right now. Fortunately, with open source collaboration, the patents for Windowfarms are being shared so everyone has the opportunity to use the sustainable technology. » (traduction : les cultures hydroponiques sont une des zones de brevetabilité en pleine expansion aux États-Unis actuellement. Heureusement, avec une collaboration open source, les brevets de Windowfarms sont partagés pour que chacun ait la possibilité d'utiliser ces techniques durables.).

Il y a quelques jours, Britta Riley disait « About two years ago, I had to patent Windowfarms because I was contacted by someone who claimed that one of our community members was using their designs and they already had an existing patent. » (traduction : « Il y a deux ans, j'ai dû breveter Windowfarms car j'ai été contactée par quelqu'un prétendant que l'un des membres de notre communauté utilisait leurs modèles et qu'ils avaient déjà un brevet existant. »).

Pour se fabriquer soi-même sa propre ferme de fenêtre, un HowTo est disponible en anglais, la première partie seulement (préparation des bouteilles) est disponible en langue de Poquelin (Jean-Baptiste, aka Molière). Pour contribuer à la traduction : translate@windowfarms.org. Merci d'avance.

Aller plus loin

  • # Méthode du libre mais pas l'esprit

    Posté par  . Évalué à 10.

    Malheureusement, ils se sont inspiré des méthodes du libre mais pas de l'esprit, en tout cas pas complètement. Le Comment Faire commence par "Registering will pass on to you a royalty-free license for you to use this community developed patent pending design for non-commercial purposes."

    Donc pas d'utilisation commerciale de ce machin. Cela signifie notament qu'il est impossible de fabriquer ces mécanismes pour les vendre à prix coûtant à ces voisins.

    Dommage. Sympatique initiative néanmoins.

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à -4.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit

        Posté par  . Évalué à 9.

        Normalement, on parle de "commercial" à partir du moment où il y a échange d'argent. C'est au moins la définition de CC pour les CC-NC. Donc pas de vente possible.

        Sapusépalibre.

        • [^] # Commentaire supprimé

          Posté par  . Évalué à -1.

          Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

          • [^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit

            Posté par  . Évalué à 5.

            Pfff, oui, si ton voisin achète le matériel et te l'apporte, tu as le droit de lui monter le truc. Mais tu aurais aussi le droit avec un machin breveté ; ça ne concerne que toi et ton voisin, c'est vraiment idiot comme exemple.

            Si je prends un logiciel libre, j'ai le droit de le modifier, de le vendre, de faire du service autour, de monter une entreprise et de gagner ma vie grâce à ce logiciel. Si on prend ton brevet "faux-libre", j'ai le droit de monter le dispositif pour mon voisin seulement s'il va faire les courses et que je ne lui facture pas la main d'œuvre. Voila, c'est tout dit : c'est pas libre du tout, c'est complètement idiot comme protection, qui assure à jamais une destinée amateur et orientée bricolage à un dispositif technique. Je ne vois pas ce qui est libre là-dedans.

            • [^] # Commentaire supprimé

              Posté par  . Évalué à -3.

              Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

              • [^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit

                Posté par  . Évalué à 2.

                Précisément, empêcher de vendre la main d'oeuvre, ça force à rester amateur, du coup oui, seul les extremistes qui font tout eux même utiliseront ce truc, ça touchera jamais d'autres gens. Ils ont pas envie que d'autres gens puissent acheter leur truc, ben tant pis pour eux, mais faut pas se plaindre si tout le monde s'en fout au final.

              • [^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit

                Posté par  . Évalué à 3.

                Euh, je pense que tous les libristes admettent que les licences NC ne sont pas libres. Alors quand tu viens présenter un projet, que tu annonces qu'il est libre, et qu'il ne l'est pas, les gens ont l'impression de s'être fait avoir et te renvoient dans les cordes. Ça me semble totalement compréhensible, et le problème vient visiblement de ta conception assez floue de ce qu'est un projet libre. Ton truc est vaguement gratuit pour les particuliers, l'équivalent serait un logiciel aux sources disponibles mais dont la licence interdirait une réutilisation professionnelle : c'est pas libre.

                • [^] # Commentaire supprimé

                  Posté par  . Évalué à -1.

                  Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

                  • [^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Je maintiens : tu ne sais pas ce qu'est le libre. Voir la définition du logiciel libre sur Wikipédia:

                    Un logiciel libre est un logiciel dont l'utilisation, l'étude, la modification et la duplication en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et légalement, afin de garantir certaines libertés induites, dont le contrôle du programme par l'utilisateur, et la possibilité de partage entre individus.

                    Voila, c'est lié aux 4 libertés du libre et à tout ce qui en découle. Tu ne peux pas arriver comme ça, et redéfinir le libre à ta sauce parce que tu ne sais pas ce que c'est. Il n'y a rien d'étriqué ni de dogmatique là-dedans, c'est juste une définition, admise et appliquée par toutes les instances concernées de près ou de loin par le libre (la FSF, les distributions Linux, ou Creative Commons, qui distingue bien les licences "libres" des open-source "non libres" (clauses ND et NC)).

    • [^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit

      Posté par  . Évalué à 2.

      A noter également que ça rends caduque l'argument "j'ai été obligé de breveter parce que des méchants patent-trolls avaient déjà des brevets.". (on notera d'ailleurs que l'argument est illogique: une brevet ultérieur n'est pas une défense contre un brevet déjà existant. Au mieux, ça permettrait de formaliser un prior art en l'enregistrant dans le dépôt de brevet, et de se protéger préventivement contre de futures attaques).

  • # Plantes cultivables par ce moyen ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Est-ce adapté aux cultures exotiques ?

    • [^] # Re: Plantes cultivables par ce moyen ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      On voit tout de suite les conséquences de la fermeture des coffee shop aux étrangers.

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: Plantes cultivables par ce moyen ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 01 mai 2012 à 00:18.

      Oui et non.
      Non , pas avec des landraces, certainement pas. Oui avec des plants tirant à coup sûr un phénotype particulier, et manipulé pour faire une floraison dès la sortie de terre. Alors, bien sûr cela va faire sourrire probablement quelqu'uns uns parmi ceux regardant ça de loin, mais question «culture accessible au grand public» c'est là qu'on trouve le plus d'info sur ce type de procédés. Et c'est un p***** de paradoxe :-(

      Ce genre d'initiative est au moins intéressante pour cela : permettre au grand public de découvrir des technique très modernes (toutes ou presque ayant été validées par la "culture exotique"), adaptées à un soucis environnemental, ainsi que d'autonomie.

  • # Cout / Dégradation plastique?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Très intéressant, mais quid du coût en électricité et en produits (nutriments, etc.)?
    Il ne risque pas d'y avoir une dégradation des bouteilles d'eau (dégradation du plastique), qui risque de se retrouver de se retrouver dans les plantes et donc dans les légumes?

    • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 01 mai 2012 à 00:32.

      On ne peut pas utiliser tout les types de PVC, effectivement. La plupart des PVC dégageant à la fois un gaz et un déchet lors d'une exposition prolongée aux UV. Bon, en Espagne ou ailleurs, ils s'en tamponnent le coquillard, mais, effectivement, si on prends soin de tout, il ne faut utiliser n'importe quel type de bac.

      Pour ce qui concerne la longévité, et la dégradation, il n'y a pas grand risque. Parcequ'entre chaque culture il faudra totalement nettoyer le substrat neutre (qu'il s'agisse de billes d'argiles ou de fibre de coco). Une fois nettoyé, il faudra le tamponner (opération assurant que le substrat ne fera pas des bonds de PH), et, dans le cas de fibre de coco, l'approvisionner (y mettre en culture des champignons de types trichoderma). Donc, le total de ces opérations, et leurs renouvellements régulier, mettra tes cultures à l'abri d'une éventuelle diffusion de produits issus de la dégradation du "plastique".

      Bref : un plastique résistant au UV, et une bonne hygiène.

      • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

        Posté par  . Évalué à 2.

        c'est surtout utile pour les citadins
        à la campagne, avec du terrain, c'est différent
        c'est vraiment dommage que ça ne soit pas libre…

      • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Le PVC dégage de l'acide chlorhydrique seulement lors de sa combustion. Pour les gens suspicieux, ils peuvent remplacer les bouteilles par des pots en terre avec le risque de rayer la vitre et un possible renforcement du point d'attache du bordel.

        Tu peux aussi recouvrir tes bouteilles d'aluminium c'est nettement plus efficace que n'importe quel polymère résistant aux UV.

        • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 01 mai 2012 à 11:28.

          lors de sa combustion

          Pas seulement. Là, la combustion, c'est le cas extrème. Bien qu'on ne trouve pas du premier coup (sur la première page de google) des publications claires et non payantes, on trouve quand même assez facilement les références concernant la dégradation du PVC par les UV, et les résidus issus de cette dégradation.

          recouvrir tes bouteilles d'aluminium

          ça ne répond qu'à une partie du problème : l'entourage externe. Quant au contact permanent de cette quantité d'alu avec le substrat, la soupe nourricière, et les racines, je ne sais pas.

          D'ailleurs, sur les photos pointées par le journal, on voit le montage n'est jamais complet (tel que le propose le kit vendu ou à faire soi même) : il y a des pots classiques à l'intérieur, toujours. Le substrat n'est pas en contact avec le plastique "d'usage recyclé", ce dernier servant seulement de support.

          • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Par contre la "soupe" elle est en contact avec le plastique, donc elle peut diffuser des résidus à toutes les plantes…

          • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

            Posté par  . Évalué à 3.

            On en revient toujours au même problème, bien entendu que le PVC va se dégrader et former des produits potentiellement nocif mais il faudrait avoir une idée de leur production sur une certaine durée.
            Par contre on ne connaît pas quelle quantité va migrer dans l'eau puis dans la plante puis dans notre corps. Enfin il faut voir quelle est la quantité qui fait le poison.

      • [^] # Re: Cout / Dégradation plastique?

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

        Il me semble que le PVC n'est plus utilisé pour faire des bouteilles, on utilise plutôt du PET

  • # Mmmh yabon

    Posté par  . Évalué à 10.

    Y'a pas à dire, ,ca doit être super bon ce qui pousse là dedans. Du plastique, du substrat neutre, de l'eau avec des engrais dedans.

    Si je fais pousser des trucs, c'est pour manger des machins différents des trucs industriels qui n'ont jamais vu le soleil. Si c'est pour bouffer la même chose, je ne vois pas l'intérêt de suspendre des bouteilles en plastique du plus bel effet à mes fenêtres…

    Parmi les brevets (même pas) libres, il n'y a pas des techniques pour faire grossir des poulets nyctalopes en 15 jours dans sa cave? Leur non-goût va très bien avec les légumes hydroponiques.

    • [^] # Re: Mmmh yabon

      Posté par  . Évalué à 3.

      Tout a fait, et puis bon vu la densité de leur installation je vois pas quel type de plante ils peuvent espérer faire pousser.

      En tout cas pas les tomates planté dans le jardin de mon père : semé avec des graines récupéré sur des fruits de l'an dernier, nourri au compost et qui ont atteint des tailles de plus de 2 m.

      Et si c'est pour faire poussé des aromates (basilic, mente, estragon), ca marche tres bien dans des pots classiques…

    • [^] # Re: Mmmh yabon

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Hello,

      rien ne t'empêche de faire une windowfarm bio ! Des bouteilles en terre-cuite, du terreau ou de la terre avec du compost et de l'eau avec des concentrés azotés/phosphatés/potassés naturels (purain d'orties, de consoude, etc.). C'est un peu tiré par les cheveux (pour la terre-cuite) mais rien ne nous empêche d'expérimenter… surtout que l'installation peut très bien se monter dans (pratiquement) n'importe quel type de logement.

    • [^] # Re: Mmmh yabon

      Posté par  . Évalué à 6.

      il n'y a pas des techniques pour faire grossir des poulets nyctalopes en 15 jours dans sa cave?

      Oui et tu peux même avoir le label agriculture biologique, si tu prends soin de les nourrir aux croquettes bio. http://www.horizons-npdc.fr/actualite/Les-oeufs-bio,-un-atelier-%C2%ABhors-sol-naturel%C2%BB-652.html

      • [^] # Re: Mmmh yabon

        Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 01 mai 2012 à 17:00.

        Sauf que si tu lis bien, il y a forcément une partie plein-air : « En effet, en dehors de l'approvisionnement impérativement bio de l'élevage (95 % de l'aliment et des poulettes certifiées si possible) et d'une conduite sanitaire spécifique, le cahier des charges bio diffère peu de la production plein-air. »

        Zéro plein-air, c'est pas différer un peu. Il suffit de chercher auprès des chambres d'agriculture, où on trouve les modalités de la production des œufs bio (PDF, dsl). Le hors-sol est explicitement interdit, et les animaux doivent pouvoir sortir.

        Ce qui est "hors-sol" dans l'article (c'est vrai que c'est pas clair), àmha, c'est que toute la nourriture est amenée de l'extérieur à cause de la pauvreté des sols.

    • [^] # Re: Mmmh yabon

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      +1, en général.
      Mais avec le bémol qu'il ne faut pas confondre culture industrielle et techniques scientifiques. On peut produire du 100% bio, aussi bon qu'en jardin, avec ce type de techniques. On associe souvent les deux, techniques et mauvaise qualité, par pure expérience personnelle. Et non réellement par jugement sur les techniques.

    • [^] # Transport

      Posté par  . Évalué à 6.

      Ce qui change, par rapport aux « trucs industriels qui n'ont jamais vu le soleil », c'est le transport.

      Ce n'est peut être pas évident en France où les tomates ne viennent « que » d'Espagne, mais au Québec on a des tomates qui viennent de Californie ou du Pérou par camion. Après 3 à 6000 km de transport, elles arrivent sans aucun goût.

      Ce truc est parfaitement adapté aux citadins qui n'ont pas la chance d'avoir un jardin et qui veulent éviter les légumes transgéniques marathoniens.

      À Montréal, on a des fadas qui ont monté une serre hors sol sur un toit d'immeuble, c'est de l'hydroponique, ça pousse sur des substrats, mais leurs tomates cerises sont les meilleurs que l'on peut trouver ici. En tout cas, bien meilleures que leurs amies sud-américaines.

      • [^] # Re: Transport

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ouais, enfin ce qui fait la différence, c'est la cueillette à mâturité. Pour pouvoir les transporter, elles sont cueillies vertes/oranges, et forcément, c'est pas bon. De plus, les variétés sont sélectionnées sur des critères de conservation (fermeté de la chair, etc) qui ne sont pas forcément compatibles avec le goût de tomate.

        Donc oui, en effet, une culture hydroponique de proximité permet de cueillir les tomates à mâturité, c'est déja quelque chose de bien. Mais bon, on peut utiliser autant de techniques "scientifiques" que l'on veut, une tomate est avant tout une plante tropicale qui aime le soleil et la sécheresse (relative). La faire pousser en serre ou sous des néons, les racines baignant dans du jus d'engrais, ça me donne le sentiment que "quelque chose ne va pas".

        Par contre, le bio n'a rien à voir là dedans. En gros, le bio ne change pas nécessairement le goût des trucs (à moins que les pesticides aient du goût :-) ). En jardin, on fait souvent un potager "semi-bio" ; quand ça pousse bien, c'est bio, et quand ça se fait bouffer, on balance des cochonneries chimiques avec modération pour pouvoir récolter quelque chose. Vu le boulot que ça représente, il faut une certaine dose de zénitude pour accepter de voir ses petites plantes se faire bouffer par de vulgaires insectes ou mollusques sans rien faire.

  • # critiques

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 01 mai 2012 à 01:01.

    Critiques sur la présentation du journal. Schéma & nourriture.

    1) la place de la rivière.
    La rivière n'utilise ni la capilarité ni la gravité. C'est con, et ça oblige à avoir à la fois un moteur et à la fois… une consommation électrique. Il est préférable de placer les sources en hauteur par rapport aux cultures, si possible. Et dans ce cas, c'est possible (on est pas dans une contrainte "vite et gros" mais produire bien. Il n'y a pas de solutions idéales, mais a adaper en fonction des possiblités. Le fait de multiplier les sources multiplie les problèmes potentiels (fuites, et même entretien général). Le schéma présenté correspond plus à un circuit fermé perpétuel sur substrat non absorbant. Hum, bon, alors utilisons la gravité et la capilarité. Cela restreint grandement la dépendance à l'électricité, et ne qu'un réservoir central en position basse alimentant à intervalles réguliers les autres : un seul moteur, très peu de 'jus'.
    Mais le mieux est certainement d'utiliser un substrat neutre de type fibre de coco. Difficile à préparer, mais avec ça, pas besoin d'alimentation permanente : donc on s'affranchit de tout les petits réservoirs, pour ne garder qu'un unique, le substrat retenant suffisament la solution pour n'être alimenté que 2 ou 5 fois par jour, en fonction de la taille des plantes.

    2) la nourriture.
    Je ne suis pas encore aller lire les liens présentés, mais le journal met certainement l'accent sur l'essentiel du résumé des liens. Et là … aïe le gros bémol du projet : l'hydroponique ala papa. A moins de s'inscrire dans une démarche "la nature je m'en tape complètement", auquel cas les nombreux rejets de soupe lourde ne poseront pas de soucis (comme dans les cultures "exotiques", de vraies saletés en général)… Mais sinon, si on se préoccupe des rejets, des déchets, alors il faut s'orienter vers d'autres techniques, demandant plus de matériel. C'est le cas du "DTW réformé" En quelques mots rapides : DTW pour «drain to waste», soit la pire des méthodes: on rejette en permanence la totalité de la rivière. Mais réformé, car au lieu de la rejeté dans les égoûts, on va la recycler. Pour se faire, il faut l'appareillage permettant de mesurer un peu plus que le simple EC de la rivière, mais connaître plus précisement sa compostion (là, c'est du matos de gros labo) afin de la ré-ajuster puis de la ré-injecter dans le système, au maximum.

    Pourquoi ça ne marchera pas (pour le moment) : parceque d'un côté il y a l'imaginaire, attribuant à ce type de technique du néfaste. Puis la pression d'un lobby agricole puissant. Et enfin les jusque boutiste, souhaitant manger du «vrai bio» en se fichant de consommer 5 planètes pour ça. Bref, en dehors des pays nordiques et de l'allemagne, je ne pense pas que ça se développe ailleurs pour le moment. Enfin il a la possibilité, crûe : mettre en place un tel matériel demande à la fois d'être proprio de son appart (ou que cel ai été prévu à la construction ou un syndic/bailleur sympa) et à la fois du temps. Faire son jardin, même avec des techniques modernes, c'est au moins 1 heure par jour. Au moins. Pour avoir, soyons clair : quelques tomates, quelques petites salades feuilles de chêne, des plantes aromatiques/thérapeutiques et -au mieux- quelques fruits rouges. Parfois un citronnier nain. Mais courgettes et concombres demandent plus d'espace.

    Mes deux cents.

    • [^] # Re: critiques

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 01 mai 2012 à 01:42.

      Une autre précision : le site n'en parle pas non plus, mais dès lors qu'on utilise ces techniques, il y a une période à respecter absolument : celle du rinçage. C'est la préiode pré-récolte, pendant laquelle on arrosera uniquement avec de l'eau pure. Sans cela, on fait du "commercial" : et on a un produit avec pleins de métaux lourds. A manger, c'est pas terrible, même si le goût fait passer … Cette période a respecter absolument est par exemple, pour un pied de tomate de 50 cm de haut portant de 4 à 8 petites tomates : ~3 semaines. Ce n'est pas rien (il faut "viser" juste)
      Cette période entraine une dépendance : celle de la cohérence des sous-ensembles. Pas question de s'amuser à faire deux plants de tomates alimentés par la même rivière que du persil et de la ciboulette… pas compatible en terme de récolte. Ça non plus, ils n'en parlent pas sur le site.

      Et pour terminer, la question des engrais. S'il est possible de faire des engrais bio (jus d'orties, déchêts de viande, et le top (pour les fruits rouges et les tomates) : purée de betteraves rouges de récup) il n'est pas possible de les conserver réellement. D'une part les éléments se dégradent et d'autre part ils peuvent être porteur de germes et de maladies. Ce type d'engrais bio est à manipuler avec précautions. Là encore, on est loin de la problématique du vrai jardin.

  • # Pas convaincu

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    C'est ingénieux, sympa, mais rudement laid…

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