Journal L'effet boomerang de la GPL

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juin
2006
La GPL c'est bien. La GPL c'est l'avenir. Oui, c'est l'avenir, mais pas forcément l'avenir de tout le monde. Notamment, la GPL, ça peut ne pas être l'avenir des développeurs. C'est la réflexion que je me suis faite ce matin, et j'espère avoir tord, étant développeur moi-même. Voici mon raisonnement, que j'aimerais vous voire démonter allègrement ; ça me ferait plaisir, vraiment.

1. La GPL impose la gratuité des logiciels.
La GPL autorise la libre diffusion du logiciel, et notamment sont code source. Chacun est donc libre de dupliquer et diffuser, de la manière qui lui plaît, n'importe quel logiciel publié sous cette licence. La « manière qui lui plaît » concerne également le prix cette diffusion. N'importe qui peut définir n'importe quel prix. Le consommateur n'étant pas un idiot fini (contrairement à ce que certains pourraient penser), pour un même produit, il va forcément s'orienter vers le plus bas prix. Ce qui m'amène donc à dire que le prix des logiciels publiés sous la GPL tend vers 0. Autrement dit, bien que la GPL autorise la vente du logiciel, la libre diffusion qu'elle impose rend le logiciel gratuit, de fait.

2. La GPL favorise les gros éditeurs et leur monopole
La GPL tendant à rendre gratuits les logiciels publiés sous cette licence, il est difficile d'imaginer comment une entreprise, gagnant sa croûte en vendant les logiciels qu'elle édite, se risquerait à choisir la GPL. Elle peut évidemment changer de stratégie et vendre du service AUTOURS du logiciel, mais plus vendre le logiciel en lui même. Dans ce cas, elle doit adapter son activité. Cette entreprise n'est donc plus (ou à moindre mesure) un éditeur de logiciel. Seuls les très gros éditeurs, disposant de services marketing et juridiques suffisamment puissants, peuvent se permettre de conserver leur activité, en transférant la valeur du logiciel vers la marque. La GPL favorise donc les gros éditeurs de logiciels au détriment des petits.

3. La GPL tue le marché des développeurs.
Les logiciels en GPL devenant à terme gratuits, le retour sur investissement est incertain. Quand un retour sur investissement est trop incertain, cela résulte en pas d'investissement du tout. Surtout lorsque le marché du logiciel GPL se trouve finalement n'être favorable qu'aux gros éditeurs. La partie semble perdue d'avance pour les petits, pourtant si nombreux. Ces petits éditeurs, s'orientant alors vers le service, ils ont moins besoin de développeurs. Les gros éditeurs, quant à eux, dispose d'une infrastructure administrative leur permettant d'externaliser le développement vers une main d'½uvre moins cher. Dès lors, on ne peux pas franchement dire que la GPL soit un allier hors-pair pour les développeurs qui voudrait vivre de leur passion.

3bis. Les développeurs au chômage sont des masochistes.
Le pire dans tout ça, c'est que certains développeurs au chômage profitent du temps qu'ils ne consacrent pas à la recherche d'un boulot pour participer à des projets diffusés sous GPL, alors même que cette GPL pourrait, si elle était plus largement utilisée, être une des causes de leur chômage. C'est ce que j'appelle l'effet boomerang de la GPL ...

Corollaire : La GPL est une licence communautaire uniquement.
La GPL n'est visiblement pas adaptée, ni même souhaitable, dans le monde des affaires. Elle constitue en revanche une excellente licence pour les projets communautaires (ou de milliardaires). Communauté de passionnées, d'étudiants, de chercheurs, etc. Après, qu'un projet communautaire, diffusé selon la GPL, puisse aboutir à un produit suffisamment fini pour faire de l'ombre à ses homologues propriétaires, c'est un tout autre débat.
  • # Oui mais !

    Posté par  . Évalué à 5.

    Ton raisonnement est juste, mais il suppose que le GPL a pour finalité d'être utilisé dans l'économie marchande. Or est-ce rélellement son but ?
    Avant de dire que le GPL n'est pas adapté au monde des affaires, il faudrait d'abord voir si son but est économique !
    • [^] # Re: Oui mais !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      La GPL n'a jamais eu pour vocation de ne pas être économique. La GPL a pour but de rendre certaines valeurs prioritaires. Dans l'esprit de la GPL, la liberté et la coopération entre les gens par exemple est plus importante que la fortune qu'elle permet d'amasser. Ca ne veut pas dire que la GPL doit se résumer à une bande de bon copains qui programmes dans leur garage.

      Le consommateur n'étant pas un idiot fini (contrairement à ce que certains pourraient penser), pour un même produit, il va forcément s'orienter vers le plus bas prix.
      Justement, si le consommateur n'est pas un idiot finit, il n'ira pas télécharger gratuitement le logiciel qui lui plait, il soutiendra financièrement le projet.
      De toute façon, libre ou proprio, ceux qui réellement désirent le logiciel gratuitement l'obtiennent gratuitement. La différence, c'est que dans le logiciel libre, l'utilisateur se sentira bien plus proche de l'éditeur, il se sentira impliqué dans le projet, il discutera avec les dev sur les mailling list, les forums. Il ira sur le bugtracker du projet, il aura des réponses à ses requêtes. Il discutera avec les autres utilisateurs, tout sera bien plus transparent. Il ne sera pas insensible à tout ça. Là où en face, il sera menacé, sans cesse contrôlé, toujours des rapports de forces, ... . C'est un peu la mentalité du Windowsiens moyen d'ailleur, sans faire de généralité ils sont souvent très égoïstes et ne pensent aucunement au mal qu'ils peuvent causer avec la copie, ni au coté immoral de l'acte. Pas plus que Microsoft ne se préoccupe de ses intérêts. Du "chacun pour sa gueule", que finalement Microsoft instaure en refusant le dialogue "humain" avec ses utilisateurs.

      De plus, le proprio tend vers le monopole. Le libre rend le monopole presque impossible. Les divers éditions commerciales ne sont-elles pas justement très dynamiques? Avec mine de rien pas mal d'investissement? Quand on voit ce qu'elles font, on peut se dire que si Linux avait les parts de marchés qu'à Microsoft, les choses avanceraient très vite.
      De plus, c'est vrai qu'il y a peut-être moins d'argent qui rentre dans le libre. Mais le même résultat, en libre coûtera sans doute bien moins chère qu'en proprio, justement parce que la coopération est possible, parce qu'on peut réutiliser l'existant aussi. Bref, que ça ne rendent pas un informaticien milliardaire, je le conçois, mais que le libre créé le chômage, il fallait oser :).
      • [^] # Re: Oui mais !

        Posté par  . Évalué à 5.

        Il y a un détail par contre : le client en général se base sur deux trucs :
        - Il veut un truc qui marche qui ne demande pas de dialogue avec les développeurs sur les mailing-list.
        - Il se fout des développeurs, ce qu'il veut c'est perdre le moins d'argent.
        • [^] # Re: Oui mais !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Mauvais client, changer de client.
          Avoir un peu de respect pour le travail d'autrui, ça me paraît quand même être la moindre des choses.
          On ne se fou généralement pas du proxy, en revanche il est clair que le directeur de Carrefour on s'en fou un peu plus. Parce qu'à proxy, l'ambiance y est plus chaleureuse, Carrefour c'est de la "vente en masse", de la mécanique quoi. C'est peut-être là le créneau du libre: la proximité, être proche de l'utilisateur.

          Pour ce qui est des mailing list, bin, rien n'oblige à y aller. Mais en cas de besoin, elles sont là, et on peut converser avec les développeurs. Comment puis-je faire, si je veux poser une question aux développeurs d'un produit proprio, ou généralement la seule chose qui est accessible c'est le support et le service commercial?
          • [^] # Re: Oui mais !

            Posté par  . Évalué à 5.

            Mauvais client, changer de client.


            C'est plutôt dans l'autre sens que ça marche en général. Le client peut l'être chez toi ou ailleurs, tu vas pas forcer les gens à acheter/t'employer. Après, à toi de coller au mieux à leurs besoins ...
  • # Développements spécifiques

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Il me semble que 90% des développements faits dans le monde de l'entreprise sont des développements "ad hoc", c'est à dire qu'il y a une démarche complète d'analyse du besoin et de développement d'un logiciel répondant à ce besoin spécifique.

    Rendre ce développement spécifique GPL n'a pas un grand impact sur le marché, puisqu'à priori le soft développé ne peut s'appliquer qu'à l'entreprise pour laquelle il a été développé. Par contre, il peut s'appuyer sur toute une batterie de logiciels libres (langages, IDE, SGBD, serveurs...) pour accélérer les développements.
    • [^] # Re: Développements spécifiques

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ce n'est pas faux. C'est vrai qu'en écrivant cet article, j'avais en tête l'éditeur de logiciel commercialisable plus que l'éditeur de logiciel sur-mesure. Si la GPL n'est pas souhaitable pour le premier, elle n'en est cependant pas plus utile pour le second. A moins qu'il y soit obligé (aspect viral de la GPL), quel intérêt de publier un logiciel sur-mesure sous GPL ? Une licence sur-mesure, elle aussi, donnant au client libre accès aux sources, tout en restraignant la diffusion, n'aurait pas plus d'impact sur le marche, mais serait quand même bien plus rassurante pour l'éditeur. Tu ne crois pas ?
      • [^] # Re: Développements spécifiques

        Posté par  . Évalué à 3.

        Les librairies sont très utiles pour le développement, ca raccourcis le temps de développement.
      • [^] # Re: Développements spécifiques

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        quel intérêt de publier un logiciel sur-mesure sous GPL
        Si le logiciel est fait sur mesure, quel intérèt de le diffuser tout court? La GPL n'empéche nullement de garder pour soi et son client le code que l'on a pondu, il faut juste que le client puisse faire ce qu'il veut ( ou presque ) du soft. S'il n'y a qu'un client, et qu'il refuse de donner son soft à autrui, ou que personne à part lui n'en a l'utilité, il ne se met pas forcément en faute vis-à-vis de la GPL.
        • [^] # Re: Développements spécifiques

          Posté par  . Évalué à 4.

          Un autre intérêt de mettre en GPL un logiciel sur mesure, c'est de libérer le client de sa dépendance au fournisseur.

          Posons que F fournit le logiciel en GPL à C. C peut vouloir modifier son logiciel.
          Si F disparaît, ne peut pas, ne veut pas modifier le logiciel ou si C ne veut plus que ce soit F (parce que trop cher, pas bon, puduku...) qui modifie le logiciel, alors C peut facilement demander à un autre fournisseur, sans se soucier de F.
          • [^] # Re: Développements spécifiques

            Posté par  . Évalué à 3.

            mouais, enfin le mec qui en arrive a acheter un logiciel sur mesure, generalement il demande les sources et les droits sur le code.
            partant de la, GPL, BSD ou autre, je vois pas trop ce que ca change.
  • # Je m'y colle

    Posté par  . Évalué à 6.

    Tu devrais en parler a Redhat, IBM, Trolltech, Mysql AB, ...
    Effectivement ceux que je viens de citer font du service plus qu'ils ne vendent un logiciel.
    Une chose est sure, la GPL (et le libre en général) remet en cause certains modes de commerces, mais de là à dire que ce n'est pas adapté au monde des affaires...

    Je crois que j'ai marché dedans.
    • [^] # Re: Je m'y colle

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Exactement.

      Prendre le modèle économique d'une société de logiciel propriétaire, et l'appliquer au monde du libre, pour conclure "le libre ça ne marche pas", ça revient un peu à appliquer pythagore sur un triangle isocèle, et par craindre la fin des mathématiques en cause des triangles isocèles :).
      • [^] # Re: Je m'y colle

        Posté par  . Évalué à 2.

        hey tu peux appliquer le théorème de pythagore sur un triangle isocèle ! :-)

        un triangle rectangle de 2 par 2. Hypothénuse = sqr(8).
    • [^] # Re: Je m'y colle

      Posté par  . Évalué à 1.

      JBoss, pour une plus jeune - et qui n'a d'ailleurs pas vraiment joué le jeu

      (t'as marché dedans ? pour la peine, en voila un autre \o/)
    • [^] # Re: Je m'y colle

      Posté par  . Évalué à 1.

      Redhat a des pratiques plutot douteuses ( d'ailleurs comme tu as cité leur nom^Hmarque sans leur accord, leurs avocats vont te mailer dans la journée ) .
      IBM avait besoin de changer son image, le libre l'aide pour ça. Mais pour autant, ils n'ont pas dit au revoir au modele proprietaire. Et je soupconne meme que leur branche "open source" ne soit pas la plus rentable.
      Trolltech jusqu'à récemment utilisait la GPL pour gagner en notoriété sur les marchés de niche ( linux 5% des desktops ) mais la version windows de ses libs n'etait pas GPL..
      MySQL a une interpretation plutot douteuse de la GPL [1] qui fait que meme si ton programme peut fonctionner sans leur composant, les utiliser dynamiquement t'oblige a etre GPL ou a souscrire une licence commerciale.
      Donc d'un coté on fait du libre, de l'autre on se débrouille le plus possible pour rendre l'utilisateur captif ( droit des marques, soft inutilisable sans support payant, updates critiques payantes, interpretation des licences douteuses...)



      [1] If you include one or more of the MySQL drivers in your non-GPL application (so that your application can run with MySQL), you need a commercial license for the driver(s) in question. The MySQL drivers currently include an ODBC driver, a JDBC driver and the C language library.

      [2] c'est vendredi
      • [^] # Re: Je m'y colle

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Redhat a des pratiques plutot douteuses ( d'ailleurs comme tu as cité leur nom^Hmarque sans leur accord, leurs avocats vont te mailer dans la journée ) .


        Je ne vois pas ce qu'il y a de douteux à protéger sa marque, la fondation Mozilla le fait également, ça n'a rien de mal, c'est au contraire une démarche intéréssante pour garantir la qualité d'un produit (garantie qu'il manque à certain logiciel Open source pour que les décideurs préssés les adopte: "on ne sait pas qui le produit, on ne sait pas vers qui se tourner pour du support, c'est fait par des hippies communistes et non par des gens civilisés en costard cravate avec des avocats...").
        • [^] # Re: Je m'y colle

          Posté par  . Évalué à 3.

          j'ai du mal à faire le lien entre "on protège un nom, une marque" et "le produit est de qualité".

          enfin bon, les décideurs pressés c'est con comme 36 balais et ça fait des raccourcis terribles pour pouvoir se planter encore plus vite si près du but, c'est bien connu.
    • [^] # Re: Je m'y colle

      Posté par  . Évalué à -1.

      Trolltech utilise une version modifiée de la GPL. Et les licences commerciales TrollTech c'est pas donné du tout. La version GPL, c'est juste un moyen de promotion auprès des entreprises de la version payante à mon avis.

      IBM vend aussi beaucoup de matos et pas mal de serveurs donc c'est pas comparable directement à une société qui développe du logiciel.
      • [^] # Re: Je m'y colle

        Posté par  . Évalué à 3.

        Trolltech n'utilise pas une version modifiée de la GPL : http://www.trolltech.com/products/qt/licenses/licensing/open(...)

        Et j'ai telechargé les sources pour verifier, il y'a un fichier LICENCE.GPL à la racine qui contient le texte standard de la GPL avec en plus l'entete :


        The Qt GUI Toolkit is Copyright (C) 1994-2006 Trolltech ASA.

        You may use, distribute and copy the Qt GUI Toolkit under the terms of
        GNU General Public License version 2, which is displayed below.


        Quant à IBM, il developpe (ou participe à) des logiciels en GPL et gagne de l'argent avec (directement ou indirectement). C'est tout ce que je voulais dire.
      • [^] # Re: Je m'y colle

        Posté par  . Évalué à 2.

        1500$ par dev, pour des devs qui sont paye mini 30 a 35 000 dollars net par an (soit un cout de 50-60 000 dollars par an en france), c'es pas franchement ce que j'appelle pas donne du tout.

        Soit la somme faramineuse d'1/40ieme du cout du developpeur.
        Ou encore le prix d'une bonne machine de dev.

        je dirais meme que c'est peau d'balle a ce niveau la.
    • [^] # Re: Je m'y colle

      Posté par  . Évalué à 1.

      Euh... en parlant d'IBM,... ils sont surtout les initiateurs de la licence open-source CPL, incompatible avec la GPL, dont ils ne sont que moyennement les défenseurs, sauf quand ils y trouvent leur propre intérêt...
  • # Trop complexe pour être résumé si vite

    Posté par  . Évalué à 10.

    Le libre et les modèles économiques associés sont plus complexe que ca, ta réflexion s'arrête a un niveau d'implication, avec une seule implication ce qui est trop restrictif.
    Pour montrer ce que je veux dire, je vais partir a contre pied :

    1. La GPL impose la gratuité des logiciels.
    Effectivement, mais est ce un mal ? Cela porte les utilisateurs a envisager et a tester plus facilement les produits, donc a fortement améliorer sont "taux de pénétration" sur un marché. Ce qui engendre systématiquement des demandes de spécifiques, facilement facturable elles, parce ton client est déjà 100% convaincu de ta solution.
    Aussi, on retrouve très sauvent chez les éditeurs la tendance a se reposer sur ses lauriers et a faire tourner la turbine a fric sans investir, ou au minimum, dans son produit, et tout le monde est perdant sauf l'éditeur. etc, etc.

    2. La GPL favorise les gros éditeurs et leur monopole
    Décentraliser la rédaction de code des grand groupes est justement, pour moi, une garantie de l'affaiblissement d'un monopole. D'autant plus que comme le code est libre, n'importe qui, même un gros, peu le reprendre et se poser comme compétiteur. Mais le petit aussi, en vendant un service moins ambitieux et moins cher. Pour les petits, choisir la GPL peut aussi ramener aux avantages cités en 1), et surtout, profiter de la manne de code disponible pour construire des produits plus facilement et plus rapidement.

    3. La GPL tue le marché des développeurs.
    le retour sur investissement est incertain. Il l'est toujours, surtout dans le logiciel. Pour rester constant je vais reprendre l'argumentaire ci dessus : faire du GPL facilite le développement, donc coûte moins cher a développer (les libs proprios coûtent toujours cher), et en plus permet d'attirer plus facilement le client, grace a l'illusion de la gratuité - un logiciel en prod n'est jamais totalement gratuit. Et en plus, on peut taper dans l'économie des licences pour payer un developpeur ! Et puis il ne faut pas oublier la pierre angulaire de tout ca : les développeurs ont du travail parce que les besoins existent, GPL ou non.

    3bis. Les développeurs au chômage sont des masochistes.
    J'ai recontré personnellement un developpeur qui a fini chez un gros éditeur prestigieux après avoir contribué. Maintenant, il s'est éclaté au taf, codé des truc qui l'intéressaient, et en plus, il est millionnaire (en francs). Bon, c'est pas n'importe qui, mais en choisissant bien le projet auquel on contribue, il y a moyen de se faire une carte de visite en or, comme ca paf, juste avec ses capacités technique. Mieux, en améliorant un logiciel sous GPL, on peut créer des besoins autour de ce logiciel, et donc, se créer soit même son propre employeur. C'est pas beau, ca ?

    Corollaire : La GPL est une licence communautaire uniquement.
    Bon ma conclusion ne sera pas toute rose non plus, mais elle commence bien. La GPL est particulièrement propice dans le cadre d'un développement communautaire ... mais en fait, ce qui se passe, c'est que les entreprises elle même s'implique dans la communauté pour en devenir un acteur a par entière, et ca c'est très positif.
    Mais il y aura toujours des besoins suffisament spécifique ou demandant des logiciels difficiles a mettre en oeuvre pour qu'il soient payant, donc non GPL. Je pense a des domaines comme la MAO (musique assistée par ordinateur), mais il n'y a en plein d'autres, comme un logiciel de navigation pour pétrolier, un logiciel d'assistance au controlle aérien, un logiciel de gestion de cabinet de kiné, etc, etc, mais des dommaines qui peuvent rapporter beaucoup, parce que l'on peut facturer cher.

    Pour finir, l'édition grand public ne rapporte pas, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle est concentrée dans les mains des grands. La GPL peut, elle l'a prouvé, s'incruster dans le paysage du grand public, mais a titre gratuit, sans espoir de pouvoir vendre quoi que ce soit derrière. Mais cela réprésente peut être même pas 1% du code produit par les entreprises tout les ans. Pour le code vendu ou produit en interne par les entreprise, je ne pense pas que la majoritée soit écrite par des gros éditeurs monopolistique, et je suis sur qu'il y aura toujours de la place pour du code GPL, écrit par des gros ou des petits, et écrit par des développeurs, sur place.
    • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

      Posté par  . Évalué à 3.

      Merci pour cette contribution de qualité. C'est exactement le genre de réaction sensée que j'attendais. Même si je ne suis pas totalement d'accord avec toi, je te rejoinds tout à fait dans ta conclusion..
      • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

        Posté par  . Évalué à 3.

        Concernant la gratuité des logiciels sous GPL. La GPL ne repose pas sur le même principe économique que les licences propriétaires. La comparaison qui me vient en tête est la différence entre un artiste et un salarié. Un artiste dans le principe (qui n'est plus du tout vrai je vous l'accorde) n'est pas payé pour faire un travail (son oeuvre), une fois son oeuvre achevé il en détient les droits (dans le principe) tandis qu'un salarié est payé pour effectué un travail et par conséquent son oeuvre ne lui appartient pas.

        Concernant un développeur en GPL professionnel, je le vois comme quelqu'un qui dit "si vous voulez un logiciel, payez moi pour le développer" Ainsi il est payé non pas pour accorder un droit d'utilisation sur son oeuvre mais pour effectuer le travail tout comme le salarié. Une fois le travail/logiciel achevé il appartient à tous.

        Le parallèle peut aller plus loin. Les vendeurs de biens matériels sont eux aussi payés pour un travail et une fois payé celui ci ne leur appartient plus. Quand vous avez acheté un bien matériel vous en détenez les droits, vous pouvez le modifier, etc ... Mais on peut imaginer que les vendeurs de voiture ou de chaises, etc ... ne vendent plus le bien mais uniquement une licence d'utilisation du bien. Avec bien sur l'interdiction de modifier le bien, de le prêter, de le céder, de le vendre, tout comme dans les licences propriétaires.

        Le salariat et la vente de biens matériels tuent ils l'économie ? Il est évident que non. Je dirais même qu'il est plus juste d'être payé pour effectuer un travail (donc actif) que de céder sans effort une licence d'utilisation sur un travail déjà effectué (donc passif).
        • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

          Posté par  . Évalué à 2.

          Note que ton "si vous voulez un logiciel, payez moi pour le développer" s'applique très bien aux SSII, modèle proprio la plupart du temps.

          "Une fois le travail/logiciel achevé il appartient à tous."

          Ca ça dépend. Une entreprise peut très bien choisir de garde le logiciel et son code GPL pour elle.


          Du coup une conclusion me vient à l'esprit : du dev spécifique, ça peut couter très cher (le salaire d'un/plusieurs développeurs pendant X temps, libre comme proprio), plus cher qu'une licence d'un logiciel courant (le cout est partagé entre tous les acheteurs, a priori). Surtout si l'entreprise en supporte seule le coût.

          Un gros avantage du LL à mon sens, c'est la mutualisation. Linux par exemple, tout le monde peut récupérer le travail fait dessus, et rajouter du code et des fonctionnalités au panier. Dans le cas de dev très spécifique ou très peu de mutualisation est dispo, il y a au moins les bibliothèques libres, pour certaines parties du code. Mais l'intérêt du libre n'est plus dans le coût, alors. Fournir un logiciel stratégique qui pourrait aider la concurrence alors qu'elle n'en a pas supporté le dev, je comprends que ça puisse refroidir.
        • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

          Posté par  . Évalué à -1.

          tandis qu'un salarié est payé pour effectué un travail et par conséquent son oeuvre ne lui appartient pas.
          Ah non non, l'oeuvre appartient toujours à l'auteur, c'est inaléniable (en france).
          Par contre il peut en céder l'utilisation. Mais si un jour il veut réutiliser le code qu'il(et lui seul) a fait et le changer de licence, il a tout a fait le droit.
          • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

            Posté par  . Évalué à 4.

            Erreur. Selon la législation française, tu n'es considéré auteur d'une oeuvre de l'esprit uniquement lorsque tu as l'entière liberté d'exprimer ta sensibilité (pour faire court). Le salarié exécutant un travail sur demande, selon des directives précises, il ne peut prétendre à aucun droit de propriété.

            L'exemple de jurisprudence qui me semble illustre le plus clairement ce principe est le suivant : un maître sculteur protège sous son aile un élève talenteux. Chacun étant libre de ses scultures, elles sont considérées comme des oeuvres de l'esprit et à ce titre protégées pas le droit d'auteur. Un jour, le maître se casse un bras et ne peux donc plus exercer son art de lui-même. C'est son élève qui le fait à sa place, selon les directives de son maître. Dans ce cas, selon le juge a considéré que l'auteur de l'oeuvre est le maître et non l'élève, l'élève n'ayant fait qu'exécuter.

            C'est pareil pour les salariés.
            • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

              Posté par  . Évalué à 4.

              cadeau : http://tf1.lci.fr/infos/economie/0,,3311125,00.html

              "Un parfum est un produit, pas un art"

              court extrait : "La Cour de cassation a décidé qu'une frangrance n'était pas une oeuvre de l'esprit susceptible d'être protégée par le droit d'auteur. Et de débouter une salariée qui réclamait la propriété des parfums qu'elle avait créés. Cet arrêt doit faire jurisprudence."

              ici on "rabaisse" la créatrice d'artiste au rang de simple employée.


              si vraiment tu estimes être un artiste du code (il en existe), ce genre de clauses doit être négocié dès le départ puisqu'il figure en général noir sur blanc dans ton contrat de travail : les employeurs ont au moins le mérite d'être souvent clairs sur ce point.
              • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

                Posté par  . Évalué à 6.

                Bon, plus qu'à écrire tout son code en Alexandrins :-)
                • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  regardons le droit d'auteur alors :

                  Article L 111-1

                  L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.

                  Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d'ordre patrimonial, qui sont déterminés par les livres Ier et III du présent code.

                  L'existence ou la conclusion d'un contrat de louage d'ouvrage ou de service par l'auteur d'une oeuvre de l'esprit n'emporte aucune dérogation à la jouissance du droit reconnu par l'alinéa 1er.

                  Article L 111-2

                  L'oeuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de l'auteur.

                  Ce n'est pas parce qu'il y a un contrat que c'est pas une oeuvre .
                  De plus l'article L111-2 ne définis rien comme étant de 'l'art' juste comme étant de la réalisation de la conception de l'auteur, et le code correspond tout a fait cette définition amha.

                  donc
                  Le salarié exécutant un travail sur demande, selon des directives précises, il ne peut prétendre à aucun droit de propriété.

                  me semble passablement faussé (c'est pas en contradiction avec l'article L111-1 alinéa 3 ?)


                  Article L 112-2

                  Sont considérés notamment comme oeuvres de l'esprit au sens du présent code :

                  [...]
                  13º Les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire ;
                  [...]

                  Et oh joie un logiciel est bien considéré comme une oeuvre de l'esprit.

                  donc le droit d'auteur s'applique bien pour TOUS les codes qu'on fait , qu'on soit sous contrat ou pas (en tout cas c'est ce que je comprend de la loi)

                  maintenant les droits :

                  Chapitre Ier - Droits moraux


                  Article L 121-1

                  L'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre.

                  Ce droit est attaché à sa personne.

                  Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible.

                  Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l'auteur.

                  L'exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions testamentaires.

                  Ce droit est un droit INALIENABLE, c'est a dire que quoi qu'on fasse , meme si on dis 'je renonce a ce droit' on l'auras toujours !

                  notons quelques cas particulier pour le logiciels :

                  Article L 121-7

                  Sauf stipulation contraire plus favorable à l'auteur d'un logiciel, celui-ci ne peut :

                  1º s'opposer à la modification du logiciel par le cessionnaire des droits mentionnés au 2º de l'article L. 122-6, lorsqu'elle n'est préjudiciable ni à son honneur ni à sa réputation ;

                  2º exercer son droit de repentir ou de retrait.



                  extrait de : http://www.de-solliers.fr/droitdauteur.htm


                  Alors je persiste et je signe (en faisant une petite précision tout de meme sur la citation pour que tout le monde soit d'accord), et je pense que mes détracteurs pourront voir que je m'appuie bien sur la loi qui est claire sur ce sujet :
                  l'oeuvre dans le cas d'un logiciel appartient toujours à l'auteur, c'est inaléniable (en france)(droit d'auteur).
                  Par contre il peut en céder l'utilisation. Mais si un jour il veut réutiliser le code qu'il(et lui seul) a fait (usage du droit de divulgation) et le changer de licence, il a tout a fait le droit.
                  • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

                    Posté par  . Évalué à -1.

                    tiens on estime que mon post est inutile malgré le fait que j'ai argumenté , et que j'ai apporté les article de loi ad hoc .
                    Bizarre ...
                    ca peut pas etre le sujet vu que le post au dessus est pertinenté ...
                • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                  > Bon, plus qu'à écrire tout son code en Alexandrins :-)

                  En demi-alexandrins, Théophile Gautier nous a gratifié du poème du codeur:

                  << Sculpte, lime, cisèle;
                  Que ton rêve flottant
                      Se scelle
                  Dans le bloc résistant! >>
    • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

      Posté par  . Évalué à 3.

      Pour finir, l'édition grand public ne rapporte pas, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle est concentrée dans les mains des grands.

      D'ailleurs Bill Gates qui est bien connu pour ne pas vendre un systeme d'exploitation qu'on retrouve chez 90% des possesseurs d'ordinateurs personnels est sur le point de faire faillite.
      L'industrie du jeu video est elle aussi en décrépitude et une croissance à deux chiffres ne veut rien dire.
      • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ben Bill Gates équipe peut-être 90% des ordinateurs personnels, mais je ne pense pas que ce soit ceux-ci qui lui rapporte le plus. En comparaison, les ventes aux professionnels sont amha autrement plus rentables.

        Quand à la vente de console, ce n'est pas elle qui rapporte (elle est même carremment déficitaire) mais la vente de licences aux éditeurs de jeux.

        Dans les deux cas, il faut les reins solides pour encaisser les nombreuses pertes avant les premières rentrées d'argent.
      • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

        Posté par  . Évalué à 4.

        A ton a avis pourquoi j'ai précisé "c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle est concentrée dans les mains des grands" ? Parce qu'avec de la concentration cela devient rentable, mais les gens qui font des sous avec le grand public, ce n'est pas le cas général, mais plutôt des exceptions.

        Développe un soft grand public, toi même, et même s'il est très bon, peu de gens l'achèteront, tu mordra la poussière. Combien de personne vivent de leur shareware dans le monde ? un faible pourcentage de ceux qui en ont écrit, c'est sûr.
      • [^] # Re: Trop complexe pour être résumé si vite

        Posté par  . Évalué à 6.

        Dire que ca ne rapporte pas c'est certes faux, mais le cout d'entree est tres cher.

        Il faut d'abord payer tout le developpement du soft, ensuite reussir a avoir assez de clients pour amortir le cout sans facture une fortune a chaque client.

        Par contre une fois qu'on a atteint la masse critique c'est tranquille, vu que le cout de duplication est nul (autrement dit une fois le soft paye on fait pas loin de 100% de marge).

        Bref, l'edition grand publique de logiciels proprio c'est surtout pour les gros.


        PS: Au fait, je bosse dans une PME dont l'activite principale (la seule meme) c'est de developper un logiciel libre, sous licence GPL. La boite va tres bien, je suis loin d'etre au chomage! L'auteur du journal n'a pas tout compris au libre.
  • # trop gros ...

    Posté par  . Évalué à -1.

    ... passera pas

    PS : tu aurais pu attendre vendredi midi pour attaquer les hostilités.
  • # Gratuit ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Ba non, même des applis comme kexi pour windows (GPL) sont payantes (en binaire) : http://www.kexi.pl/wiki/index.php/Kexi_for_MS_Windows .
    • [^] # Re: Gratuit ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Dommage que je ne comprenne pas la polonais, dans le même genre il y a ça aussi: http://www.openoffice.com.pl/ . Difficile de savoir ce qui a réellement été effectué comme travail....
  • # Le prix ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    1. La GPL impose la gratuité des logiciels.
    La GPL autorise la libre diffusion du logiciel, et notamment sont code source. Chacun est donc libre de dupliquer et diffuser, de la manière qui lui plaît, n'importe quel logiciel publié sous cette licence. (...) Autrement dit, bien que la GPL autorise la vente du logiciel, la libre diffusion qu'elle impose rend le logiciel gratuit, de fait.


    En fait, ta vision des choses me parait trop axé "propriétaire". Prenons le cas d'une entreprise. Avec la GPL elle ne paye plus pour le logiciel mais pour le développement du logiciel. Si elle a besoin qu'une fonctionnalité particulière soit rajoutée à un outil GPL, elle paye quelqu'un pour ce développement et celui sera utilisable par tous.

    Pour reprendre une expression bien connu :
    Le logiciel proprio c'est "pay once, use once",
    le libre : "pay once, use everywhere"
    • [^] # Re: Le prix ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Pour reprendre une expression bien connu :
      Le logiciel proprio c'est "pay once, use once",
      le libre : "pay once, use everywhere"
      .
      C' est interessant, mais une entreprise payerait elle un developpement qu' un concurent pourrait récupérer gratuitement ?....
      Attention c' est un constat, ou une question.... Je ne doute pas qu' une entreprise ait tout à gagner a utiliser un système d' information "ouvert"au sens large.
      • [^] # Re: Le prix ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        L'entreprise profitera alors en retour des développements des entreprises concurrentes, des améliorations faîtes sur son développements. Elles ont tout intérêts à faire ainsi, ça permet de répartir les coûts, et donc de ne pas avoir à tout développer elles même. Et ça évite de devoir payer régulièrement des mises à jour, alors que le produit actuel répond au besoin, juste parce qu'une chose ou une autre empêche de rester sur la version actuelle(bugs, failles, ...)
        • [^] # Re: Le prix ?

          Posté par  . Évalué à 3.

          euh l'entreprise risque plutot de voir le contraire : elle va se retrouver à payer quelque chose que ses concurrents auront gratuitement. Parce que c'est un peu le problème du libre : c'est tout beau tout bien si tout le monde contribue mais si tout le monde en profite sans jamais apporter sa pierre à l'édifice bah le modèle s'ecroule.

          Désolé mais la mentalité actuelle des entreprises que j'ai fréquenté c'est plutot la licence BSD ou LGPL : je pompe un logiciel gratuitement, je rajoute mes 2/3 fonctionalités et je les garde pour moi en esperant me servir de ça pour bouffer mon concurrent.
          • [^] # Re: Le prix ?

            Posté par  . Évalué à 5.

            Vous partez sur un constat faux.

            Elle n'as AUCUNE obligation de diffuser les sources si elle ne distribue pas son programme.
            Donc ses concurrents n'auront rien tant qu'elle utilise le logiciel pour elle meme.

            La GPL protège les utilisateurs d'un logiciel. Si ces utilisateurs sont les memes que ceux qui ont crée le code , elle les protege identiquement ;)

            Par contre si elle veut faire un logiciel pour un client , la elle rentre comme étant éditrice de logiciel, et c'est normal qu'elle garantisse a ses clients les droits qu'elle a utilisée.
            • [^] # Re: Le prix ?

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

              Petite question:
              si la société modifie un logiciel GPL, et ne la distribue qu'à ses employés (donc au sein de l'entreprise), elle n'a pas obligation de diffuser ses sources au monde extérieur.

              Maintenant, si un employé réclame les sources, elle a obligation de les diffuser non ?

              Dans ce cas, si l'employé part (ou menace de partir) à la concurrence...

              C'est possible comme scénario ?
              • [^] # Re: Le prix ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                Le logiciel d'une entreprise appartient à l'entreprise , pas à ses employés. Donc si elle modifie la code d'une application GPL, elle n'est pas obligée de donner le code source à l'employé qui utilise l'application. (tout comme l'employé ne vas pas partir avec son PC sous le bras quand il quitte l'entreprise).
          • [^] # Re: Le prix ?

            Posté par  . Évalué à 1.

            je ne suis pas tout à fait daccord, quand il sagit d'infrastructure, une entreprise n'obtient pas un grand avantage par rapport à son concurent si elle ferme son code, au contraire le fait de mutualiser les développements fait faire des économies.

            Je ne sais pas si ça a grand succès, mais c'est, il me semble, ce que propose idealx avec son club des clients contributeurs ( http://www.idealx.com/content/view/56/84/lang,fr/ )
  • # La GPL favorise les gros éditeurs et leur monopole ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    La GPL favorise les gros éditeurs et leur monopole
    Si la GPL favorise les gros editeurs, alors pourquoi microsoft est contre ?
    L'argument est faux. La GPL peut favoriser les gros editeurs, mais il empeche leur monopole (de fait), car un logiciel peut etre repris par qui le souhaite ce qu'y n'en fait plus un monopole.
    • [^] # Re: La GPL favorise les gros éditeurs et leur monopole ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      oui et non.
      amha Elle favorise le monopole si les entreprises jouent le jeux de la qualité.
      Une entreprise en monopole sur un domaine sort un logiciel X en gpl.
      ce X est repris par une boite Y qui ajoute trois trucs.
      Vu que la boite étaient en monopole elle s'y connais bien, et a de bosn développeur dessus, donc ils reprennent la version de Y et rajoutent encore des fonctionnalités pour montrer 'nous on es plus fort que Y, on a les meme fonctionnalités, et on en a meme plus !'


      evidemment ce constat par sur le principe que la boite qui a le monopole l'as pour des raisons techniques ;)
  • # Réponse rapide sur le point 3bis

    Posté par  . Évalué à 5.

    > 3bis. Les développeurs au chômage sont des masochistes.

    D'un autre coté, la recherche d'un boulot ça te prend j'espère pas 10 heures par jour. Donc dans ton temps "libre" tu peux choisir de faire plein de chose:
    - T'occuper de ta famille/amis
    - Faire des petits boulot pours arrondir les fins de mois de chomage (si tu touches quelques choses)
    - Jouer à World of Warcraft
    - Développer des logiciels de préférence libre (sous GPL)
    ....

    Tu dois pouvoir mettre encore plein de chose dans cette liste. Mais ce qui important si tu recherches du boulot dans le développement logiciel, c'est qu'en développant pendant ta période de chomage tu pourras revendiquer un minimum de suivi technique.

    Tu auras quelque chose à raconter sur tes, imaginons, 1 an de chomage, tu ne te sentiras pas trop bête quand on te demandera ce que tu as fait pendant un 1 (même si par ailleurs ça t'as été très bénéfique personnellement).

    Enfin, développer dans un projet libre qui t'interesse peut te permettre de prendre des compétences dans des domaines qui nétaient pas les tiens dans tes expériences professionnel précédentes.

    Bref, ce n'est peut être pas rentable directement, mais au final ça peut t'être bénéfique pour trouver du travail.

    Enfin, c'est mon avis et je le partage :)
    • [^] # Re: Réponse rapide sur le point 3bis

      Posté par  . Évalué à 2.

      vi pis les recruteurs peuvent apprécier la participation active à un projet libre, surtout pour un débutant, car c'est la preuve qu'on sait :
      * développer et utiliser les outils de dev'
      * travailler en équipe
  • # Gratuité...

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je ne penses pas me tromper en disant que la GPL n'impose pas la gratuité. Mais ce post est là pour que vous me disiez si je me trompe aussi...

    En fait, ce qu'elle impose (entre-autres), c'est de distribuer le code à ceux qui à qui ont fourni le soft (sous forme de binaires typiquement).

    Donc libre à toi de vendre ton soft très chère, mais il faut donner les sources.

    Un autre point est qu'un soft en GPL peut résulter d'un développement que tu as payé, et non pas seulement pour un truc qui est déjà développé. En fait, ça peut être intéressant pour toi d'avoir le source du soft que tu vient de faire développer. Pour éviter les mauvaises surprises de la part de ton presta, ça peut petre un bon choix de demander une licence libre comme la GPL.
  • # gratuité

    Posté par  . Évalué à 2.

    La GPL n'impose pas la gratuité !!!!!! Dans le cadre de mon travail ce que j'ai produit à tounjours était sous licence GPL et pourtant les clients reçoivent une jolie facture à la fin.

    C'est dingue de pouvoir lire ce genre d'ineptie ici !!!!!!!!!!!!!!
    • [^] # Re: gratuité

      Posté par  . Évalué à 2.

      Que t'apporte le fait que ce soit sous GPL? (dans ce cadre précis) Quel arguments ont été utilisés pour passer le code en GPL?

      Le code est-il diffusé largement ou est-ce uniquement entre ton client et toi?

      Perso, j'ai du mal à voir l'intéret d'être GPL si l'application et le code reste non diffusé.
      • [^] # Re: gratuité

        Posté par  . Évalué à 3.

        C'est la garantie pour le client que le produit peut-être maintenu par une société autre que celle l'ayant développé, c'est un argument commercial assez fort : "Si vous restez avec nous, ce sera par la satisfaction, non par la dépendance à un produit fermé"

        La GPL protège l'utilisateur
  • # euh?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Suis-je le seul à avoir lu: "1. La GPL impose la gratuité des logiciels." ?

    C'est un peu une grosse erreur non?

    Bonne journée.
    • [^] # Re: euh?

      Posté par  . Évalué à 5.

      Elle ne l'impose pas explicitement. Ce que l'auteur dit, et explique bien, c'est que vu qu'il y a possibilité de diffuser gratuitement, le client se procurera toujours gratuitement le logiciel, ce qui ferait qu'il serait alors impossible dans la pratique de vendre un logiciel sous GPL.

      Ensuite, ce raisonnement est effectivement un peu approximatif, vu qu'au fond on va vendre du service avec le logiciel sous GPL. Et puis on peut facturer le prix du CD, du manuel imprimé, de la boîte, etc.
      • [^] # Re: euh?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        tu peux aussi facturer le logiciel

        c'est au client de négocier sur ce point d'accepter ou non la ligne, s'il a déjà ou pas le logiciel.

        Pour un logiciel grand public, en téléchargement libre, on peut supposer que le client n'aura pas de difficulté particulière à négocier le prix.

        Pour un logiciel apporté par des sociétés dans une version précise, avec des ajouts et une configuration par défaut ou tout simplement pour un progiciel non téléchargeables sur le net, le client va sans doute avoir plus de mal à négocier le tarif.

        Je vois déjà une réponse : "oui mais il y aura toujours un petit malin pour le mettre à disposition sur le net", effectivement, peut-être ou pas. Perso, je pense que c'est tant mieux en fait ,vu que la licence le permet. A la société initiale (qui ne souhaitait pas le diffuser) de rebondir et de proposer une communauté autour de son logiciel... C'est gagnant gagnant : le logiciel est plus diffusé, il est plus utilisé, il y a plus de clients... pour ceux qui sont bons, il y a potentiellement de la place pour plusieurs et je trouve cela honnête pour le client.
        • [^] # Re: euh?

          Posté par  . Évalué à 2.

          On peut difficilement facturer la licence d'utilisation d'un logiciel GPL (comme je l'explique dans le commentaire auquel tu réponds) : c'est la loi du marché (si on peut trouver gratuit, alors c'est gratuit !).

          En revanche, en effet, on peut facturer le développement de code sous GPL : le logiciel aura beau devenir gratuit, s'il n'existe pas ou bien n'a pas encore été diffusé publiquement à l'instant t où on en a besoin, il faudra bien que quelqu'un le fasse. Et là, il n'y a pas d'offre gratuite concurrente. Ensuite faut voir s'il est plus rentable que d'attendre que le logiciel arrive tout seul (et se priver d'un outil de productivité pendant un temps indéterminé), ou d'investir dans un projet, qui peut-être sera utilisé par la concurrence gratuitement, encore faudrait-il qu'elle en ait l'usage immédiat.

          En fait on en arrive à la question de ce que veut dire "vendre" un logiciel. S'il s'agit de vendre la propriété intellectuelle du code, de vendre une licence d'utilisation, de vendre un service autour du logiciel, ou simplement de vendre l'accès au code (et/ou au binaire) à un instant t, et indirectement facturer le travail que le développement à représenté. Selon certaines de ces définitions, la GPL ne permet pas en pratique de vendre le logiciel, selon d'autres oui.
          • [^] # Re: euh?

            Posté par  . Évalué à 2.

            En ce qui concerne la loi du marché, je te jure que le gratuit intéresse rarement les grosses entreprises.
            En tout cas dans celle pour laquelle je bosse, j'ai entendu plein de fois: "C'est gratuit c'est craignos, en plus nous avons les moyens".

            Il y a une ou deux machines linux mais c'est du RedHat parce qu'ils ont payé. Et ils n'ont jamais fait appel au support donc une gentoo ou debian ou ubunutu ou SuSE auraient fait l'affaire...

            Bref, peu d'entreprise voient les réels avantages des produits open source comme la pérénité du code ou l'interopérabilité facilitée.

            La gratuité c'est surtout pour le particulier ou les PME.

            Tout ceci n'est que mon avis et des constatations personnelles.
          • [^] # Re: euh?

            Posté par  . Évalué à 2.

            En fait on en arrive à la question de ce que veut dire "vendre" un logiciel. S'il s'agit de vendre la propriété intellectuelle du code, de vendre une licence d'utilisation, de vendre un service autour du logiciel, ou simplement de vendre l'accès au code (et/ou au binaire) à un instant t, et indirectement facturer le travail que le développement à représenté. Selon certaines de ces définitions, la GPL ne permet pas en pratique de vendre le logiciel, selon d'autres oui.

            Excellente intervention ! Je me permet de la recopier ici pour la mettre en avant. Elle mérite d'être lue, digérée et retenue. Merci :)
            • [^] # Re: euh?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Rien ne dit dans la GPL que le produit ne doit pas être vendu, ce n'est donc pas la licence qui l'interdit, simplement peut-être un a priori que le libre est gratuit ; pour moi le libre c'est un ensemble de libertés, dont celle de payer (ou pas).
              Comme je l'ai dit, cela résulte de la négociation du client : si vous mettez une ligne de facturation du logiciel, ce serait bien au client de faire remarquer qu'il l'a déjà (dans la version retenue pour les dévs) et dans ce cas, il y a moyen de rajouter une ligne "prise en compte du paramétrage spécifique".

              Si l'on prend l'exemple du proprio : les licences Visual Studio sont parfois facturées au client (genre 2500 euros par dév), c'est bien au client de négocier "euh vous êtes une entreprise de développement vous les avez déjà les licences non, pourquoi devrais-je vous les payer de nouveau ?" (bizarre, je pense que tout de suite ça va être plus compréhensible...).
              • [^] # Re: euh?

                Posté par  . Évalué à 2.

                Rien ne dit dans la GPL que le produit ne doit pas être vendu


                Mais on tourne en rond là !

                Évidemment, la GPL dans le texte n'interdit rien de tout ça ! Là je parle de la possibilité de trouver acheteur pour ce que l'on veut vendre et non de l'autorisation ou de l'interdiction formelle de le faire.
                • [^] # Re: euh?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  c'est quoi ta question, précisement ?

                  comment vendre des cailloux ? tu leur peins des yeux, tu colles 3 touffes de poils roses ou cheveux synthétiques dessus et tu les baptises "cailloux de compagnie" (pet rock) ou trolls.

                  "comment faire fortune avec un truc en GPL" ? effectivement, en partant de zéro aujourd'hui c'est un peu plus mal barré, mais beaucoup ont réussi, regarde comment ils ont fait. indice, ça a nécessité d'autres compétences qu'être un simple "codeur" ou développeur, il faut des compétences de... vendeurs et autres marketeux à cravate. être plusieurs ! parler à des gens ! argh !

                  en passant, vendre un truc en GPL qu'on n'a pas écrit du tout, ca se fait aussi. cf la saga Lindows.

                  mais bon en gros ce n'est pas de la faute de la GPL ou de RMS si TU arrives seulement maintenant sur le marché. le buisness reste une affaire d'opportunités, si tu veux te contenter de celles qui passent au lieu d'en créer, il faut être là quand elles se pointent (et plus rapide que les autres, en passant)

                  je veux pas dire, mais quand je vois des boutiques de tee-shirt en ligne vendre des horreurs pareils à un tel prix et que certaines marchent...
                  • [^] # Re: euh?

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Et donc ?

                    On est d'accord, non ?
                    • [^] # Re: euh?

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      non, parce que je ne sais toujours pas ce que tu veux.
                      • [^] # Re: euh?

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Mais je ne veux rien !!!

                        Je dis juste que bien que la GPL n'interdise pas la commercialisation, il est difficile de "vendre" un logiciel sous GPL de la même manière qu'un logiciel propriétaire (voir mon post plus haut sur ce qu'on entend par "vendre" du logiciel).

                        Mais peut-être que je n'aurais pas dû réagir au dernier commentaire de baud123, que j'avais interprété comme une réaction de quelqu'un qui en était resté au stade "la GPL n'interdit pas, donc on peut faire", ignorant la discussion qui précède (il est "inutile" de réagir pour dire qu'un commentaire est "inutile" !).

                        Ensuite tu me demandais quelle était ma "question"... cette question n'a pas lieu d'être : je n'en ai pas posé !!!
  • # Tant pis!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    3. La GPL tue le marché des développeurs.

    Tant pis! L'humanité n'a pas besoin que le même software soit écrit mille fois. Ecrivons le une fois, bien, partageons le, et passons à la suite!
    En quoi est-ce que c'est dur à comprendre?

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