quand tu descends ton temps de travail, c'est un addendum au contrat
Il me semble qu'il y a quand même un truc précis pour les 80% liés à des obligations familiales. Ça dépend très certainement des conventions collectives et donc du secteur d'activité, mais le fait d'accorder les 80% est parfois une obligation pour l'employeur (et donc, j'imagine que ça n'équivaut pas forcément à la signature d'un nouveau contrat de travail, surtout que c'est réversible).
Par contre, il faudrait demander à des spécialistes du droit de travail, mais le fait de refuser de signer un nouveau contrat de travail peut tout à fait légalement entrainer un licenciement. Du coup, ça ne me semble pas forcément débile de penser que si ton employeur souhaite te faire signer un nouveau contrat (avec par exemple augmentation ou diminution du temps de travail) et que tu refuses, alors tu peux te faire licencier. Ça n'est pas une faute, et tu vas donc bénéficier d'indemnités et tout, mais le licenciement est légal.
D'une manière générale, quand les employeurs parlent de l'impossibilité de licencier les gens, en fait, ils parlent du coût d'un licenciement sans faute. Pour licencier quelqu'un, il faut avoir une raison valable, mais ça peut très bien être lié à une mauvaise entente ou à un désaccord sur le temps de travail. Par contre, en absence de faute, c'est sûr qu'il faut raquer un peu. Ce que voudraient les entreprises, c'est de pouvoir licencier sans faute et sans raquer, mais ça c'est pas prévu par le code du travail.
Le problème n'est pas dans la subordination, le problème est dans le marché du travail et dans l'intensité de la concurrence (marges disponibles dans le secteur). Comme dans toute négociation, chacun a à y perdre et à y gagner.
Il y a des secteurs où les salariés sont en position de force. Mais ça n'est pas fréquent ; en général, même quand le marché du travail est en faveur des salariés, les marges peuvent être tellement basses qu'une augmentation de salaire peut couler la boîte, surtout dans un contexte international très compliqué.
C'est quand même un truc assez curieux, et il faut vraiment creuser pour comprendre comment ça marche (ce que je n'ai jamais fait). Le problème (sous Ubuntu, mais j'imagine sous n'importe quelle distrib) c'est que la mise en veille et le réveil est potentiellement problématique pour tout un tas de pilotes ou autres modules, et que ça rend les choses très difficiles à débogguer. Par exemple, refermer le couvercle d'un laptop ne fait pas la même chose que de cliquer sur "Mettre en veille", qui ne fait pas non plus la même chose que ce qui se passe après x minutes d'inactivité. Et là, on ne parle même pas de l'hibernation, qui peut se déclencher directement à partir du menu, ou automatiquement en fonction du niveau de batterie, etc. C'est d'une complexité… et ça explique bien pourquoi il y a autant de problèmes avec la veille et l'hibernation, rien que de remonter un bug reproductible demande une compréhension très fine des mécanismes de veille.
Par exemple, mon laptop ne se réveille pas d'hibernation quand elle est déclenchée à cause d'une batterie faible après une mise en veille par inactivité (ouf). Bon, bah dans ce cas je redémarre, et je n'ai jamais cherché à reproduire le bug pour le reporter…
De toutes manières, je ne suis pas du tout certain que des fichiers créés il y a 18 ans soient parfaitement lisibles avec des versions récentes de MS Office…
Euh, tes deux lignes du 28/02 ne fonctionnent pas (ou alors je n'ai pas compris). J'ai l'impression que tu donnes une piste, mais ça n'est pas une solution. Ce qui fonctionne c'est la solution en deux lignes qui est en dessous.
Merci, je croyais que c'était clair mais visiblement non :-)
C'est une histoire de partage des tâches. Le script, une fois lancé, doit s'exécuter comme prévu. Le job de cron est de le lancer à certaines heures. Si tu délègues à ton script le choix de s'arrêter si ça n'est pas la bonne heure, alors tu empiètes sur le job de cron, tu crées tout un tas de bugs potentiels. Au final, tu vas rescripter un cron-like sans fonctionnalités et tout buggé. Alors non, je ne trouve pas ça élégant. C'est peut-être pragmatique, ça peut éventuellement marcher, mais c'est crade.
139 lignes dans cron, ça n'est pas simple, ça n'est pas non plus élégant, mais ça a le mérite de ne pas empiéter sur les tâches des différents acteurs.
J'ai tendance à considérer que les définitions des termes appartiennent à ceux qui utilisent les mots dans leur langue, plutôt qu'à ceux qui les définissent. En l'occurrence, en France, le libéralisme est assumé par les libéraux économiques, et ce que tu appelles les "sociaux-libéraux" s'appellent en français les "sociaux-démocrates".
Que les anglophones n'aient pas la même défintion, ou même que les définitions historiques soient obsolètes, ça ne me gène pas. Tant pis pour les gens qui se prétendent libéraux et qui ne se retrouvent pas dans la définition "journalistique" du libéralisme ; ils sont juste destinés à rester éternellement incompris et à se battre contre les mots plutot que contre les idées.
Sur le fond, de toutes manières, tu n'as pas 150 visions. Soit tu "libères" les salaires, en diminuant les cotisations sociales pour les reverser en partie au salarié et en partie à l'employeur (charge à eux de réinvestir cet argent dans la protection ou dans l'assurance sociale), soit tu étatise les prélèvements obligatoires pour en faire des trucs plus ou moins redistributifs ou plus ou moins mutualisés (en privant les salariés de la liberté de consacrer cet argent à autre chose). Prétendre que retirer une telle liberté de choix, ça revient en fait à te donner plus de liberté effective, c'est une définition Nord-Coréenne de la liberté…
Je crois que c'est exactement ça le problème, et que le débat actuel est rendu volontairement confus pour éviter de mettre à jour le fait que les candidats de droite et de gauche sont complètement d'accord sur le constat de base : l'emploi est dramatiquement rare depuis 40 ans, et pourtant c'est une des choses les plus taxées. Après, les propositions diffèrent sur les solutions, puisque la vision libérale, c'est de diminuer la protection sociale de manière à baisser le coût de la main d'œuvre, alors que la solution de gauche est d'aumenter la taxation de la valeur ajoutée pour rendre les gains de productivité liés à l'automatisation moins rentables. J'imagine que les centristes pourraient défendre une vision "un peu des deux" s'ils daignaient publier leur programme.
Mais bon, on peut bidouiller les taxes et les cotisations autant qu'on veut, un salarié est un être humain qui peut tomber malade, qui a besoin de week-ends, de vacances, qui a une vie familiale, qui a besoin de sous même quand on n'a pas besoin de lui au boulot, etc. J'ai du mal à comprendre comment on peut imaginer que la tendance puisse d'inverser : à moins d'imposer par la force ou par des mesures fiscales violentes une perte d'argent sur les gains de productivité, il sera toujours plus rentable d'automatiser les tâches. Tant qu'on ne change pas notre façon de penser, on finira dans le mur.
Pragmatique et simple peut-être (et encore, c'est buggogène si on merdoie sur les timezones etc), mais élégante, carrément pas. On pourrait imaginer que cron appelle toutes les 10 secondes la totalité des scripts qu'on y met et que chaque script vériie que ça n'est pas l'heure de se lancer…
Personne n'a parlé de mettre toutes les heures sauf celles où il ne veut pas? Ça fait 139 lignes.
Ça ne parle que du secteur marchand et du refus de vente… Déja, ça exclut explicitement la diffusion d'œuvres (donc Arte n'avait rien à craindre), mais j'ai surtout l'impression que le seul but de la démarche est d'empêcher les grosses boîtes de forcer à passer par leur service local plus cher (par exemple, refuser l'accès à europcar.pl et de forcer à passer par le site français pour une location de bagnole en Pologne).
Mon intuition, c'est que l'analogie chez toi (lieu privé)/ dans un magasin(lieu public) peut être appliquée aux serveurs : quand tu héberges un site de vente, tu crées une sorte de lieu public auquel s'applique la législation sur les lieux publics (pas de discrimination, etc).
Ce qui est étrange, c'est qu'il n'y a absolument aucune obligation qu'un site soit en libre accès. Tu peux très bien contraindre l'accès aux gens qui ont un compte, et te débrouiller pour donner des comptes à qui tu veux. Du coup, à par les cas où tu souhaites rediriger tes visiteurs sur un autre site qui t'appartient, je ne vois pas comment cette règlementation sur la vente peut concerner les visiteurs d'un site…
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Vive la france !.
Évalué à 3.
Dernière modification le 15 février 2017 à 15:23.
il y a des lois contre ça, si si
Tu as des sources? Je ne vois pas où ça peut commencer et où ça peut finir. Je ne vois pas non plus comment on peut te forcer à te justifier. Ça n'a rien à voir avec un refus de vente, tu ne vends rien, là.
C'est ce qu'il sous-entendait, tout en parlant de la France car ce fut le choix de l'Etat français (FranceTV appartenant à l'Etat) que de ne pas aller plus loin que la loi.
Oui, mais je pense que FT s'en fout. Ça n'est probablement pas une question de loi, c'est une question de contrat. Quand FT achète le droit de diffuser un truc, il doit y avoir une liste de droits également accordés, comme diffuser sur Internet. FT respecte ses contrats, point barre. Aller plus loin, ça voudrait dire de refuser de signer un contrat avec une telle clause (quel intérêt, aucun revenu associé, et le public ne paye même pas la redevance!), de payer plus cher si c'est possible (quel intérêt?), ou de risquer un procès (encore une fois, quel intérêt?).
Inversement, si FT monnaye ses droits de diffusion à l'étranger, s'il continue de diffuser gratuitement ce qu'il vient de vendre à une TV locale, il se tire une balle dans le pied. Ça n'a aucun sens.
Évidemment, ce qui est en cause, c'est l'absurdité du modèle de diffusion TV, qui est exclusif et national alors qu'internet est distribué et international. On pourrait aussi accuser (pour le coup, pour de bonnes raisons) les hébergeurs intermédiaires (comme Youtube) qui mettent également en place de telles restrictions (mais bon, Youtube est payé, quel intérêt de ne pas faire ce que le client souhaite?).
Au final, le mieux qu'on pourrait espérer, c'est que FT mette un lien vers le diffuseur autorisé (mais ça pourrait être payant, donc bon…). Le fait que ça soit contournable, tout le monde s'en fout (au contraire de ce qui est suggéré, je vois mal Mme Michu prendre un VPN payant avec un débit suffisant pour du streaming juste pour se mater une vidéo France 2, il ne faut pas déconner).
Bah, c'est nul, mais au fond, on ne parle que d'un filtre sur les adresses IP. On oublie un peu trop souvent que sur ton serveur, c'est toi qui décides de tout, et que bon, si tu veux prendre des décisions à la con, c'est toi que ça regarde. Je ne vois pas pourquoi il serait illégal de bannir les adresses IP paires ou celles qui sont des nombres premiers. C'est juste con, mais jusqu'à preuve du contraire, être con reste un droit.
Sur le fond, si je comprends bien la raison de ce genre de blocages, c'est que FT n'a pas les droits de diffusion dans ton pays ; soit ils les ont achetés à quelqu'un qui les a (et dans ce cas, ils s'engagent probablement par contrat à bloquer les IP non françaises), soit ils ont vendu eux-mêmes les droits à un tiers (et idem, dans ce cas, ils s'engagent à laisser l'exclusivité des droits à ce tiers qui a payé pour ça).
Du coup, je ne vois pas tellement le rapport avec la France, c'est l'absurdité des contrats de distribution par zone géographique qu'il faudrait condamner.
À mon sens ce que tu décris ne sont pas des journalistes
À mon sens tu as une idée fantasmée de ce que devrait être un journaliste, et évidemment tu regrettes qu'ils ne soient pas ce qu'ils ne sont pas censés être.
Rien dans le code de déontologie du journalisme n'impose la neutralité politique, par exemple. Et historiquement, tous les grands journaux sont politisés. Les journaux nés de la IIe guerre mondiale doivent leur existence à leur implication dans la résistance! Le journalisme et le militantisme, le journalisme et la politique, ça a toujours existé. Tu sembles imaginer qu'un bon journaliste devrait accabler autant le gouvernement que l'opposition, critiquer autant les programmes de Macron et du FN, mais l'image que tu t'es construite du journalisme ne repose que sur tes espoirs et pas sur les principes de la profession. Les questions de neutralité de traitement de l'information sont finalement très récentes, et seuls quelques journaux prétendent le faire (sans pour autant le faire réellement).
De toutes manières, rien que le choix des infos à traiter est une décision éditoriale, et toute décision éditoriale est critiquable. En gros, aucune ligne éditoriale ne pourrait convenir à tous.
Actuellement, tu as quand même pas mal de choix dans tes sources d'information : tu as la télé, avec des journaux TV qui ne couvrent que les grands sujets d'actualité, mais aussi des couleurs un peu différentes (le JT d'Arte par exemple,), et une coloration politique (le 13h de TF1 est quand même très très conservateur…). Tu as la presse régionale, une presse nationale politisée qui sert un peu d'organes de presse aux grands partis, une presse nationale un peu plus analytique (type Le Monde ou Le Point) qui n'échappe pas à la politisation non plus; une grosse presse "poubelle" à papparazzi, une petite presse d'investigation, etc. De toutes manières, tous ces machins ne survivent qu'à gros coups de subventions et de ressources publicitaires, parce que ça coûte cher et que personne n'achète.
Tu n'as qu'à le lancer, ton journal de journalistes neutres qui disent toute la vérité. Je serais curieux de savoir combien de gens ça va intéresser. Ça va consister en quoi? Une liste de dépêches d'agences de presse? Des reportages? Comment tu vas choisir les sujets de reportage? Lundi, les fins de mois difficiles du charcutier de Pithiviers sur Saone? Mardi, les dessous des négociations du Tafta? Mercredi, comment perdre du poids avant les vacances d'été? Si tu veux te lancer sur le créneau de la transparence des politiques publiques, du logiciel libre, des brevets logiciels, des problèmes de confidentialités avec les GAFAM, oui, c'est intéressant, mais c'est essentiellement politique, et je ne vois pas en quoi la démarche est originale, tous les journaux prétendre suivent une ligne éditoriale. Et tu verras vite fait qu'un article qui dit en substance "Le retour à MS de la ville de Munich est à la fois compréhensible et regrettable", tes lecteurs vont se barrer, parce que c'est juste chiant. Informatif, peut-être, mais chiant. Et ça n'est même pas original, puisque c'est le genre d'analyses qu'on trouve dans les journaux économiques.
La plupart de ces passionnés sont pas idiots, si on leur prouve que le ratio bénéfices/inconvénients est supérieur, je vois pas pourquoi il comprendrait pas.
Mhhh, en info, on aime quand même bien le mythe de la sécurité absolue. Regarde, un truc tout con : la signature électronique des emails. La quantité de prises de tête sur le sujet, les développements de logiciels, etc. sur la signature électronique, pour quoi au final? Combien de fois par an reçoit-on des faux emails d'un expéditeur qui n'est pas la personne prétendue? Quelle proportion des emails reçus est susceptible d'avoir une valeur légale, opposable? Bref, une fois qu'on a retiré la parano et qu'on a accepté que les emails posaient marginalement des problèmes de confidentialité et de fiabilité, est-ce qu'on a besoin de les chiffrer? Est-ce qu'il n'est pas plus simple de trouver une procédure un peu plus lourde pour les 0.01% d'e-mails dont l'interception pourrait poser de réels problèmes?
Si tu poses le problème comme ça, tu vas avoir une levée de boucliers : "Je ne veux pas que mes emails soient lus", "Google sait tout de ma vie", etc. Mouais, bon, bah en fait, même si les emails sont scannés par des algos, on peut aussi décider de n'en avoir rien à foutre et de s'inquiéter des vrais problèmes (par exemple, le coût énergétique supplémentaire qui serait induit par le chiffrage/déchiffrage de l'ensemble des emails du monde entier, et qui lui, engendrerait des vrais problèmes dans la vraie vie.
À décharge :
* Ça n'est pas de la faute des journalistes si on ne leur donne qu'une demi-journée pour écrire quelque chose sur un sujet auquel ils n'y connaissent rien. Parfois, quand je lis un article de vulgarisation scientifique, je trépigne de rage contre les raccourcis, les analogies foireuses, et la méconnaissance profonde du sujet (surtout comparé à certaines vidéos Youtube de vulgarisation, qui montrent qu'on peut connaitre parfaitement un sujet tout en étant compréhensible). Mais voila, si on me demandait "pour demain tu écris quelque chose sur le dernier prix Nobel de chimie", je refuserais : en quelques heures, comment comprendre le sujet, retracer l'historique, expliquer pourquoi c'est important? En quelques heures, on ne peut que reprendre quelques communiqués de presse, et c'est tout.
* Le fonctionnement de Wikipédia est très très inhabituel. Pas que pour les journalistes, les politiques ne comprennent pas comment fonctionne Wikipédia, les scientifiques ne comprennent pas, le grand public ne comprend pas. L'existence de FAQ permet d'expliquer comment ça marche, les rôles des administrateurs, le rôle des contributeurs, la mise en place de patrouilles anti-vandalisme, etc. Mais même avec ça, c'est compliqué, et pour vraiment comprendre, il faudrait contribuer plusieurs mois tout en participant au fonctionnement de la communauté (discussions, prises de décisions, etc). Et d'ailleurs, je ne suis pas sûr que les participants expérimentés seraient tous d'accord sur la manière dont WP fonctionne. Il est assez évident que Pierre Barthélémy n'a pas compris comment marchait WP, qu'il cherche encore à contacter des gens qui ont des "responsabilités" (genre "vous, vous êtes patrouilleur, vous avez quel rôle et quel droit", alors que tout le monde a tous les rôles et tous les droits), mais il est loin d'être le seul. Il n'existe rien de comparable à Wikipédia.
* Le but d'un journaliste n'est pas de comprendre comment quelque chose fonctionne, il faut qu'il ait quelque chose d'intéressant à raconter à ses lecteurs. Quand on a une formation scientifique, j'ai l'impression qu'on s'imagine que le journalisme est un travail d'écriture de rapports dont la qualité essentielle doit être l'exactitude. Or, la plupart des journalistes sont des littéraires, et la plupart des journalistes n'ont pas l'intention d'offrir des informations factuelles neutres ; ils veulent apporter un point de vue subjectif sur un fait d'actualité, en supposant souvent que le lecteur est déja au courant. Par exemple, Pierre Barthélémy ne veut pas décrire le fonctionnement de Wikipédia, mettre en avant la valeur d'une encyclopédie en ligne, de sa licence libre, ou de son mode de fonctionnement. Non, il veut raconter une "histoire" : il est facile pour les fabricants de "fake news" de trafiquer le contenu du 5e site le plus consulté, et considéré comme une source d'information fiable. Du coup, le raisonnement n'est évidemment pas scientifique : il ne vérifie pas que les fake news s'appuient sur Wikipédia, il ne vérifie pas si les fabricants de fake newe ont l'habitude de vandaliser WP avant de faire partir leurs tweets, il ne vérifie pas si WP réagit vite quand une fake news prend de l'ampleur (et pourtant, il devrait, parce que les articles deviennent probablement très surveillé dans les heures qui suivent un tel évènement), il ne vérifie pas si les lecteurs de fake news consultent Wikipédia pour vérifier… Il ne vérifie rien, il raconte juste un scénario mi-réaliste mi-fantasmé, basé sur la vague idée que ça pourrait être possible. Évidemment, ça n'a absolument rien d'une démonstration, c'est en quelque sorte un scénario de film. Mais c'est probablement ce que son patron veut et ce que ses lecteurs veulent, donc bon, voila, il se livre à l'exercice. Ça n'est pas "pensé", il n'a pas réfléchi pendant 6 mois avant de se lancer, et ça n'a pas vocation à représenter quoi que ce soit de concret. Mais s'il avait fait ce que nous pensons qu'il aurait dû qu'il fasse, alors il se serait livré à un travail de sciences sociales; il n'est pas payé pour ça, et n'a peut-être pas non plus les compétences pour le faire. On attend peut-être trop des journalistes, si on veut des études de sciences sociales, c'est dans les universités que ça se passe, pas dans les blogs de journaux.
Le problème, c'est qu'à force de grossir le trait, on finit par conforter ceux qui aimeraient bien que les journalistes disparaissent, ou ne racontent que des choses avec lesquelles ils sont d'accord.
Du coup, je trouve les discours de type «le journal X? Pfff, à la botte du pouvoir/de leur actionnaire, ils ne méritent pas le titre de "journalistes"» assez déplaisant, parce que je ne comprends pas le but.
1) Montrer qu'on est super-intelligent et super-informé, et qu'on sait mieux que les journalistes? Sur quelle base? Des sources d'info fiables et recoupées, ou bien par le biais d'un filtre idéologique? Dans quelle mesure ça vaut mieux que je journalisme?
2) Détruire la crédibilité des médias pour s'en débarrasser? Quel modèle de démocratie à l'heure du web 2.0, où plus personne n'a d'autorité particulière pour décider quelles infos sont fiables et quelles info n'ont aucune crédibilité? Il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'on ne peut pas exercer son esprit critique dans un monde où il n'y a aucune fiabilité de l'information ; il n'y a plus rien sur quoi se baser pour estimer la crédibilité d'une source ou d'un fait.
Le journalisme, c'est comme le code (ou comme l'art, ou comme la politique, ou comme presque n'importe quoi en fait). C'est super facile de critiquer, surtout quand on ne fait absolument rien à part traiter les gens de nazes, de corrompus, ou de fainéants.
Par exemple, je suis le premier à reprocher à Pierre Barthélémy d'avoir fait n'importe quoi pour "vendre" un papier sans intérêt. Mais est-ce quelqu'un a déja fait mieux? Est-ce qu'il y a une sociologie sérieuse du vandalisme sur Wikipédia, est-ce qu'il y a des données statistiques et scientifiques sur le sujet? On peut reprocher aux gens de faire de la merde, mais si la merde est le top de la qualité dans le domaine, c'est certainement moins facile de faire le difficile.
Celui-ci est beaucoup moins scandaleux, je trouve. D'une part, il n'a rien à faire de Wikipédia. On peut le trouver égoïste, parce qu'il vandalise WP pour mener une petite expérience personnelle, mais WP n'est pas le sujet de son expérience. J'ai même l'impression qu'il a très bien compris comment ça marchait, et il en profite.
L'expérience est concluante et totalement conforme au sentiment que j'ai à propos de ces fameux "jeunes", que je récupère 5 ans après lui (en fait, son expérience datant de 2012, ce sont les mêmes! :-) ). Totalement familiers avec l'usage du numérique, et totalement esclaves et passifs vis à vis de ces technologies. Ça pourrait paraitre paradoxal, parce que les jeunes actifs passent beaucoup plus de temps que nous à utiliser ordinateurs, tablettes et smartphones, mais en fait l'utilisation est totalement "ADSL" : ils ne font que downloader de l'info en suivant des pointeurs. Je trouve que la plupart des étudiants, même brillants, n'ont pas le réflexe de créer. Ils essayent d'imiter, au mieux, ils se posent beaucoup de questions, parfois de très bonnes questions, d'ailleurs, mais l'idée qu'on trouve tout sur internet semble complètement brider leur capacité à proposer eux-mêmes quelque chose. C'est flagrant pour l'utilisation des smartphones, où la seule option pour réaliser une tâche quelconque est de chercher une application qui le fait (et si cette application n'existe pas, c'est que ça n'est pas possible).
C'est peut-être compréhensible, d'ailleurs : maintenant qu'on a accès à une grande partie de la production littéraire, scientifique, artistique, culturelle et technique de l'humanité, comment trouver la motivation pour faire quelque chose de nouveau? Avoir une idée réellement originale devient de plus en plus rare.
"Il a été tenté, testé et confirmé qu'il était possible de créer des canulars sur Wikipédia, tout comme il est possible d'y écrire des obscénités. C'est une conséquence inévitable pour une encyclopédie libre à laquelle tout le monde peut contribuer. Cela a déjà été fait plusieurs fois, et n'aide pas Wikipédia."
Bref, s'il avait passé 5 minutes à lire la FAQ destinée aux journalistes, P. Barthélémy aurait compris que ce qu'il faisait était débile, et qu'il était le cent-cinquante millième à y avoir pensé. C'est tellement classique qu'il y a une FAQ sur le sujet…
Bon, OK, compris, tu es bloqué dessus sans chercher à comprendre quoi que ce soit, rdv dans quelques années, ça te sera passé et tu auras honte d'avoir râlé.
C'est l'argument des grincheux qu'on ne revoit jamais dans plusieurs années.
"Vous verrez avec votre téléphone portable, dans quelques années vous reviendrez au téléphone fixe"
"Vous verrez avec la loi anti-tabac, dans quelques années tous les cafés auront fermé et on reviendra en arrière"
"Vous verrez avec les banques en ligne, vous regretterez vos agences et vous reviendrez en arrière"
L'ensemble de tes arguments montre que de toutes manières tu es en train de découvrir les prélèvements Sepa. Le principe n'est pas du tout de faire un chèque en blanc, c'est de laisser au créditeur l'action de déclencher un virement (un appel de fonds, en quelque sorte). Tu as le contrôle en amont (gestion des listes blanches/listes noires et autorisations de prélèvement) et en aval (8 semaines pour contester un prélèvement). Tous les professionnels sérieux envoient les factures avant de déclencher les prélèvements, ce qui te laisse le temps de gérer les litiges, voire d'anticiper en annulant une autorisation de prélèvement.
Que tu le veuilles ou non, les banques ont décidé qu'il était plus facile et plus rentable de rembourser après coup en cas de (rares) litiges que de sécuriser le système. Exactement pareil que pour la carte bancaire ; la sécurité est douteuse et il y a plein d'arnaques ou de détournements, mais le coût de ces trucs là reste inférieur au coût associé à une réelle sécurisation des moyens de paiement. En tout état de cause, de toutes manières, ça n'est pas ton affaire. Si on t'a pris des sous sans que tu le veuilles, tu annules, et c'est tout. La banque se démerde pour le reste, y compris pour prouver que tu es de mauvaise foi.
Personnellement, même si je suis un peu décontenancé par le principe (c'est un peu le principe de Wikipédia, mais avec ton pognon : tout le monde peut faire ce qu'il veut sur ton compte, mais tu peux réverter dans la foulée), ça reste une solution élégante et fonctionnelle. En fait, tu n'as jamais eu autant de contrôle sur ton pognon, parce qu'avant, tu pouvais attendre longtemps avant de revoir ton fric en cas d'erreur de prélèvement ou de virement.
Pour des raisons philosophiques/théoriques, le système te gêne, soit. Mais bon, les arguments pourris, ça ne sert pas ta cause, et à part passer pour un vieux ronchon, je ne vois pas où tu veux en venir. Tu as peur que tout le monde te pique ton fric? Planque-le sous ton matelas, c'est ce que font les petits vieux.
Cependant, ta remarque n'est pas valable pour le paiement des impôts, car je pense que c'est un cas « particulier » où ta banque refusera sûrement d'annuler le prélèvement.
Tu m'expliques l'argument? Tu voudrais avoir le droit d'annuler un prélèvement du trésor public alors que tu avais les fonds disponibles (puisque le prélèvement est passé) alors que tu n'avais pas contesté le montant (que tu connais depuis des mois)?
À part la sensation débile d'avoir la possibilité de te tirer une balle dans le pied, ça t'apporte quoi, exactement?
En plus, c'est à la banque de se justifier si elle refuse d'annuler un prélèvement. Si tu leurs transmets des documents qui prouvent que les impôts se sont gourés, je ne pense pas qu'elle puisse refuser d'annuler.
C'est clair, je suis en train d'en changer. C'est une banque qui distribuait aussi le courrier, avant, du coup, ils ne savent pas très bien se sevir des ordinateurs.
dans le domaine des réseaux, de la programmation, de la sécurité, etc, wikipediaFR est franchement en retard
Boaf, comme ça n'est pas mon domaine, je ne culpabilise pas trop.
Au delà d'une vie trop bien remplie, la raison pour laquelle j'ai déserté WP est le manque de sensibilité de la communauté aux valeurs du libre, et également sa (trop) grande bienveillance vis-à-vis des contributeurs incompétents. Pour le premier point, la lutte pour le respect des licences, par exemple, devenait de plus en plus compliquée ; que ce soit parce que beaucoup n'évaluaient que le risque juridique ("personne ne va nous attaquer si on publie cette affiche de film de 1967"), ou parce que le respect des licences était techniquement compliqué (par exemple, impossible de créditer l'ensemble des auteurs en cas de fusion d'articles…). L'autre point, c'est qu'il est impossible de contribuer positivement à WP sans connaitre ses principes (licence, principes fondateurs, us et coutumes, etc) et sans connaitre le logiciel (qui permet de mettre de la sémantique dans le texte). L'accès à la contribution est donc difficile ; au début tout était à faire et n'importe quelle contribution maladroite ne pouvait qu'augmenter la qualité. Au fil du temps, certains articles sont devenus d'une qualité suffisante pour qu'un ajout un peu aléatoire techniquement dégrade l'article plus qu'il ne l'améliore, et il fallait systématiquement passer derrière. Le ratio contributeurs expérimentés / débutant était tel que les contributeurs motivés ne faisaient que passer leur temps à gérer des problèmes de mise en page ou des conflits, et au bout d'un moment ça devient plus un boulot qu'un hobby.
Et puis, finalement, au bout d'un moment, on a l'impression qu'on a pu mettre tout ce qu'on pouvait.
Existe-t-il des outils pour notre humble curiosité? :)
Il y a 10 ans, non, mais ça a peut-être progressé! :-) L'historique des articles contient l'équivalent des messages d'un soft de gestion de versions, on peut lire "révert vandalisme" par exemple. Par contre, ça n'est pas normalisé, et j'imagine qu'il faut regarder tout ça à la main pour chaque article.
plus tu diminues les charges, plus tu favorises l'emploi, et plus tu permet a ce service public d'etre finance par plusieurs personnes
Ça me semble quand même très très théorique et idéologique. En tout état de cause, si au jour j tu diminues les charges, au jour j+1 tu rentres moins d'argent. La croissance économique / baisse du chômage / augmentation des salaires hypothétiquement engendrée par la diminution des charges ne va se faire sentir que plusieurs années plus tard, si tout se passe bien, si rien d'autre ne change, et si les entreprises ont bien réinvesti leurs marges augmentées là où c'était prévu. Du coup, il va se passer plusieurs années au cours desquelles tu rentres moins de pognon que prévu, années au cours desquelles tu vas soit diminuer la qualité du service pour serrer les coûts (peu de chances de réaugmenter la qualité de service après ça, au passage), soit financer ton service public avec de la dette, dont la charge devra être retranchée des rentrées futures espérées. Bref, c'est un chouilla plus compliqué que ce que voudraient nous faire croire les pseudo-libéraux…
[^] # Re: Technique 14
Posté par arnaudus . En réponse au journal Réduire les salaires sans sacrifier la qualité. Évalué à 2.
Il me semble qu'il y a quand même un truc précis pour les 80% liés à des obligations familiales. Ça dépend très certainement des conventions collectives et donc du secteur d'activité, mais le fait d'accorder les 80% est parfois une obligation pour l'employeur (et donc, j'imagine que ça n'équivaut pas forcément à la signature d'un nouveau contrat de travail, surtout que c'est réversible).
Par contre, il faudrait demander à des spécialistes du droit de travail, mais le fait de refuser de signer un nouveau contrat de travail peut tout à fait légalement entrainer un licenciement. Du coup, ça ne me semble pas forcément débile de penser que si ton employeur souhaite te faire signer un nouveau contrat (avec par exemple augmentation ou diminution du temps de travail) et que tu refuses, alors tu peux te faire licencier. Ça n'est pas une faute, et tu vas donc bénéficier d'indemnités et tout, mais le licenciement est légal.
D'une manière générale, quand les employeurs parlent de l'impossibilité de licencier les gens, en fait, ils parlent du coût d'un licenciement sans faute. Pour licencier quelqu'un, il faut avoir une raison valable, mais ça peut très bien être lié à une mauvaise entente ou à un désaccord sur le temps de travail. Par contre, en absence de faute, c'est sûr qu'il faut raquer un peu. Ce que voudraient les entreprises, c'est de pouvoir licencier sans faute et sans raquer, mais ça c'est pas prévu par le code du travail.
[^] # Re: Télétravail
Posté par arnaudus . En réponse au journal Réduire les salaires sans sacrifier la qualité. Évalué à 3.
Le problème n'est pas dans la subordination, le problème est dans le marché du travail et dans l'intensité de la concurrence (marges disponibles dans le secteur). Comme dans toute négociation, chacun a à y perdre et à y gagner.
Il y a des secteurs où les salariés sont en position de force. Mais ça n'est pas fréquent ; en général, même quand le marché du travail est en faveur des salariés, les marges peuvent être tellement basses qu'une augmentation de salaire peut couler la boîte, surtout dans un contexte international très compliqué.
[^] # Re: probleme classique
Posté par arnaudus . En réponse au message Soucis wifi avec Ubuntu 16.04 lts. Évalué à 3.
C'est quand même un truc assez curieux, et il faut vraiment creuser pour comprendre comment ça marche (ce que je n'ai jamais fait). Le problème (sous Ubuntu, mais j'imagine sous n'importe quelle distrib) c'est que la mise en veille et le réveil est potentiellement problématique pour tout un tas de pilotes ou autres modules, et que ça rend les choses très difficiles à débogguer. Par exemple, refermer le couvercle d'un laptop ne fait pas la même chose que de cliquer sur "Mettre en veille", qui ne fait pas non plus la même chose que ce qui se passe après x minutes d'inactivité. Et là, on ne parle même pas de l'hibernation, qui peut se déclencher directement à partir du menu, ou automatiquement en fonction du niveau de batterie, etc. C'est d'une complexité… et ça explique bien pourquoi il y a autant de problèmes avec la veille et l'hibernation, rien que de remonter un bug reproductible demande une compréhension très fine des mécanismes de veille.
Par exemple, mon laptop ne se réveille pas d'hibernation quand elle est déclenchée à cause d'une batterie faible après une mise en veille par inactivité (ouf). Bon, bah dans ce cas je redémarre, et je n'ai jamais cherché à reproduire le bug pour le reporter…
[^] # Re: les macros
Posté par arnaudus . En réponse au message Compatibilite. Évalué à 2.
De toutes manières, je ne suis pas du tout certain que des fichiers créés il y a 18 ans soient parfaitement lisibles avec des versions récentes de MS Office…
[^] # Re: ne pas le faire dans l'heure est 22
Posté par arnaudus . En réponse au message Job cron toutes les 10 minutes sauf entre 22h et 22h45. Évalué à 2.
Euh, tes deux lignes du 28/02 ne fonctionnent pas (ou alors je n'ai pas compris). J'ai l'impression que tu donnes une piste, mais ça n'est pas une solution. Ce qui fonctionne c'est la solution en deux lignes qui est en dessous.
[^] # Re: ne pas le faire dans l'heure est 22
Posté par arnaudus . En réponse au message Job cron toutes les 10 minutes sauf entre 22h et 22h45. Évalué à 2.
Parce que la réponse en 2 lignes n'était pas encore là lors de mon premier post? :-)
[^] # Re: ne pas le faire dans l'heure est 22
Posté par arnaudus . En réponse au message Job cron toutes les 10 minutes sauf entre 22h et 22h45. Évalué à 2.
Merci, je croyais que c'était clair mais visiblement non :-)
C'est une histoire de partage des tâches. Le script, une fois lancé, doit s'exécuter comme prévu. Le job de cron est de le lancer à certaines heures. Si tu délègues à ton script le choix de s'arrêter si ça n'est pas la bonne heure, alors tu empiètes sur le job de cron, tu crées tout un tas de bugs potentiels. Au final, tu vas rescripter un cron-like sans fonctionnalités et tout buggé. Alors non, je ne trouve pas ça élégant. C'est peut-être pragmatique, ça peut éventuellement marcher, mais c'est crade.
139 lignes dans cron, ça n'est pas simple, ça n'est pas non plus élégant, mais ça a le mérite de ne pas empiéter sur les tâches des différents acteurs.
[^] # Re: De quoi ils parlent?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 0.
J'ai tendance à considérer que les définitions des termes appartiennent à ceux qui utilisent les mots dans leur langue, plutôt qu'à ceux qui les définissent. En l'occurrence, en France, le libéralisme est assumé par les libéraux économiques, et ce que tu appelles les "sociaux-libéraux" s'appellent en français les "sociaux-démocrates".
Que les anglophones n'aient pas la même défintion, ou même que les définitions historiques soient obsolètes, ça ne me gène pas. Tant pis pour les gens qui se prétendent libéraux et qui ne se retrouvent pas dans la définition "journalistique" du libéralisme ; ils sont juste destinés à rester éternellement incompris et à se battre contre les mots plutot que contre les idées.
Sur le fond, de toutes manières, tu n'as pas 150 visions. Soit tu "libères" les salaires, en diminuant les cotisations sociales pour les reverser en partie au salarié et en partie à l'employeur (charge à eux de réinvestir cet argent dans la protection ou dans l'assurance sociale), soit tu étatise les prélèvements obligatoires pour en faire des trucs plus ou moins redistributifs ou plus ou moins mutualisés (en privant les salariés de la liberté de consacrer cet argent à autre chose). Prétendre que retirer une telle liberté de choix, ça revient en fait à te donner plus de liberté effective, c'est une définition Nord-Coréenne de la liberté…
[^] # Re: De quoi ils parlent?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 2.
Je crois que c'est exactement ça le problème, et que le débat actuel est rendu volontairement confus pour éviter de mettre à jour le fait que les candidats de droite et de gauche sont complètement d'accord sur le constat de base : l'emploi est dramatiquement rare depuis 40 ans, et pourtant c'est une des choses les plus taxées. Après, les propositions diffèrent sur les solutions, puisque la vision libérale, c'est de diminuer la protection sociale de manière à baisser le coût de la main d'œuvre, alors que la solution de gauche est d'aumenter la taxation de la valeur ajoutée pour rendre les gains de productivité liés à l'automatisation moins rentables. J'imagine que les centristes pourraient défendre une vision "un peu des deux" s'ils daignaient publier leur programme.
Mais bon, on peut bidouiller les taxes et les cotisations autant qu'on veut, un salarié est un être humain qui peut tomber malade, qui a besoin de week-ends, de vacances, qui a une vie familiale, qui a besoin de sous même quand on n'a pas besoin de lui au boulot, etc. J'ai du mal à comprendre comment on peut imaginer que la tendance puisse d'inverser : à moins d'imposer par la force ou par des mesures fiscales violentes une perte d'argent sur les gains de productivité, il sera toujours plus rentable d'automatiser les tâches. Tant qu'on ne change pas notre façon de penser, on finira dans le mur.
[^] # Re: ne pas le faire dans l'heure est 22
Posté par arnaudus . En réponse au message Job cron toutes les 10 minutes sauf entre 22h et 22h45. Évalué à 2.
Pragmatique et simple peut-être (et encore, c'est buggogène si on merdoie sur les timezones etc), mais élégante, carrément pas. On pourrait imaginer que cron appelle toutes les 10 secondes la totalité des scripts qu'on y met et que chaque script vériie que ça n'est pas l'heure de se lancer…
Personne n'a parlé de mettre toutes les heures sauf celles où il ne veut pas? Ça fait 139 lignes.
[^] # Re: Probablement un engagement contractuel...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vive la france !. Évalué à 8.
Cool, c'est constructif. Ça fait plaisir de tomber sur des gens raisonnables.
[^] # Re: Probablement un engagement contractuel...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vive la france !. Évalué à 2.
Ça ne parle que du secteur marchand et du refus de vente… Déja, ça exclut explicitement la diffusion d'œuvres (donc Arte n'avait rien à craindre), mais j'ai surtout l'impression que le seul but de la démarche est d'empêcher les grosses boîtes de forcer à passer par leur service local plus cher (par exemple, refuser l'accès à europcar.pl et de forcer à passer par le site français pour une location de bagnole en Pologne).
Mon intuition, c'est que l'analogie chez toi (lieu privé)/ dans un magasin(lieu public) peut être appliquée aux serveurs : quand tu héberges un site de vente, tu crées une sorte de lieu public auquel s'applique la législation sur les lieux publics (pas de discrimination, etc).
Ce qui est étrange, c'est qu'il n'y a absolument aucune obligation qu'un site soit en libre accès. Tu peux très bien contraindre l'accès aux gens qui ont un compte, et te débrouiller pour donner des comptes à qui tu veux. Du coup, à par les cas où tu souhaites rediriger tes visiteurs sur un autre site qui t'appartient, je ne vois pas comment cette règlementation sur la vente peut concerner les visiteurs d'un site…
[^] # Re: Probablement un engagement contractuel...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vive la france !. Évalué à 3. Dernière modification le 15 février 2017 à 15:23.
Tu as des sources? Je ne vois pas où ça peut commencer et où ça peut finir. Je ne vois pas non plus comment on peut te forcer à te justifier. Ça n'a rien à voir avec un refus de vente, tu ne vends rien, là.
Oui, mais je pense que FT s'en fout. Ça n'est probablement pas une question de loi, c'est une question de contrat. Quand FT achète le droit de diffuser un truc, il doit y avoir une liste de droits également accordés, comme diffuser sur Internet. FT respecte ses contrats, point barre. Aller plus loin, ça voudrait dire de refuser de signer un contrat avec une telle clause (quel intérêt, aucun revenu associé, et le public ne paye même pas la redevance!), de payer plus cher si c'est possible (quel intérêt?), ou de risquer un procès (encore une fois, quel intérêt?).
Inversement, si FT monnaye ses droits de diffusion à l'étranger, s'il continue de diffuser gratuitement ce qu'il vient de vendre à une TV locale, il se tire une balle dans le pied. Ça n'a aucun sens.
Évidemment, ce qui est en cause, c'est l'absurdité du modèle de diffusion TV, qui est exclusif et national alors qu'internet est distribué et international. On pourrait aussi accuser (pour le coup, pour de bonnes raisons) les hébergeurs intermédiaires (comme Youtube) qui mettent également en place de telles restrictions (mais bon, Youtube est payé, quel intérêt de ne pas faire ce que le client souhaite?).
Au final, le mieux qu'on pourrait espérer, c'est que FT mette un lien vers le diffuseur autorisé (mais ça pourrait être payant, donc bon…). Le fait que ça soit contournable, tout le monde s'en fout (au contraire de ce qui est suggéré, je vois mal Mme Michu prendre un VPN payant avec un débit suffisant pour du streaming juste pour se mater une vidéo France 2, il ne faut pas déconner).
# Probablement un engagement contractuel...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vive la france !. Évalué à 9.
Bah, c'est nul, mais au fond, on ne parle que d'un filtre sur les adresses IP. On oublie un peu trop souvent que sur ton serveur, c'est toi qui décides de tout, et que bon, si tu veux prendre des décisions à la con, c'est toi que ça regarde. Je ne vois pas pourquoi il serait illégal de bannir les adresses IP paires ou celles qui sont des nombres premiers. C'est juste con, mais jusqu'à preuve du contraire, être con reste un droit.
Sur le fond, si je comprends bien la raison de ce genre de blocages, c'est que FT n'a pas les droits de diffusion dans ton pays ; soit ils les ont achetés à quelqu'un qui les a (et dans ce cas, ils s'engagent probablement par contrat à bloquer les IP non françaises), soit ils ont vendu eux-mêmes les droits à un tiers (et idem, dans ce cas, ils s'engagent à laisser l'exclusivité des droits à ce tiers qui a payé pour ça).
Du coup, je ne vois pas tellement le rapport avec la France, c'est l'absurdité des contrats de distribution par zone géographique qu'il faudrait condamner.
[^] # Re: Journalimse ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Journal Bookmark] Pourquoi et comment j’ai créé un canular sur Wikipédia - PasseurDeScience. Évalué à 6.
À mon sens tu as une idée fantasmée de ce que devrait être un journaliste, et évidemment tu regrettes qu'ils ne soient pas ce qu'ils ne sont pas censés être.
Rien dans le code de déontologie du journalisme n'impose la neutralité politique, par exemple. Et historiquement, tous les grands journaux sont politisés. Les journaux nés de la IIe guerre mondiale doivent leur existence à leur implication dans la résistance! Le journalisme et le militantisme, le journalisme et la politique, ça a toujours existé. Tu sembles imaginer qu'un bon journaliste devrait accabler autant le gouvernement que l'opposition, critiquer autant les programmes de Macron et du FN, mais l'image que tu t'es construite du journalisme ne repose que sur tes espoirs et pas sur les principes de la profession. Les questions de neutralité de traitement de l'information sont finalement très récentes, et seuls quelques journaux prétendent le faire (sans pour autant le faire réellement).
De toutes manières, rien que le choix des infos à traiter est une décision éditoriale, et toute décision éditoriale est critiquable. En gros, aucune ligne éditoriale ne pourrait convenir à tous.
Actuellement, tu as quand même pas mal de choix dans tes sources d'information : tu as la télé, avec des journaux TV qui ne couvrent que les grands sujets d'actualité, mais aussi des couleurs un peu différentes (le JT d'Arte par exemple,), et une coloration politique (le 13h de TF1 est quand même très très conservateur…). Tu as la presse régionale, une presse nationale politisée qui sert un peu d'organes de presse aux grands partis, une presse nationale un peu plus analytique (type Le Monde ou Le Point) qui n'échappe pas à la politisation non plus; une grosse presse "poubelle" à papparazzi, une petite presse d'investigation, etc. De toutes manières, tous ces machins ne survivent qu'à gros coups de subventions et de ressources publicitaires, parce que ça coûte cher et que personne n'achète.
Tu n'as qu'à le lancer, ton journal de journalistes neutres qui disent toute la vérité. Je serais curieux de savoir combien de gens ça va intéresser. Ça va consister en quoi? Une liste de dépêches d'agences de presse? Des reportages? Comment tu vas choisir les sujets de reportage? Lundi, les fins de mois difficiles du charcutier de Pithiviers sur Saone? Mardi, les dessous des négociations du Tafta? Mercredi, comment perdre du poids avant les vacances d'été? Si tu veux te lancer sur le créneau de la transparence des politiques publiques, du logiciel libre, des brevets logiciels, des problèmes de confidentialités avec les GAFAM, oui, c'est intéressant, mais c'est essentiellement politique, et je ne vois pas en quoi la démarche est originale, tous les journaux prétendre suivent une ligne éditoriale. Et tu verras vite fait qu'un article qui dit en substance "Le retour à MS de la ville de Munich est à la fois compréhensible et regrettable", tes lecteurs vont se barrer, parce que c'est juste chiant. Informatif, peut-être, mais chiant. Et ça n'est même pas original, puisque c'est le genre d'analyses qu'on trouve dans les journaux économiques.
[^] # Re: Fake information
Posté par arnaudus . En réponse au journal Payer ses impôts en choisissant la date. Évalué à 3.
Mhhh, en info, on aime quand même bien le mythe de la sécurité absolue. Regarde, un truc tout con : la signature électronique des emails. La quantité de prises de tête sur le sujet, les développements de logiciels, etc. sur la signature électronique, pour quoi au final? Combien de fois par an reçoit-on des faux emails d'un expéditeur qui n'est pas la personne prétendue? Quelle proportion des emails reçus est susceptible d'avoir une valeur légale, opposable? Bref, une fois qu'on a retiré la parano et qu'on a accepté que les emails posaient marginalement des problèmes de confidentialité et de fiabilité, est-ce qu'on a besoin de les chiffrer? Est-ce qu'il n'est pas plus simple de trouver une procédure un peu plus lourde pour les 0.01% d'e-mails dont l'interception pourrait poser de réels problèmes?
Si tu poses le problème comme ça, tu vas avoir une levée de boucliers : "Je ne veux pas que mes emails soient lus", "Google sait tout de ma vie", etc. Mouais, bon, bah en fait, même si les emails sont scannés par des algos, on peut aussi décider de n'en avoir rien à foutre et de s'inquiéter des vrais problèmes (par exemple, le coût énergétique supplémentaire qui serait induit par le chiffrage/déchiffrage de l'ensemble des emails du monde entier, et qui lui, engendrerait des vrais problèmes dans la vraie vie.
[^] # Re: Journalimse ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Journal Bookmark] Pourquoi et comment j’ai créé un canular sur Wikipédia - PasseurDeScience. Évalué à 5.
À décharge :
* Ça n'est pas de la faute des journalistes si on ne leur donne qu'une demi-journée pour écrire quelque chose sur un sujet auquel ils n'y connaissent rien. Parfois, quand je lis un article de vulgarisation scientifique, je trépigne de rage contre les raccourcis, les analogies foireuses, et la méconnaissance profonde du sujet (surtout comparé à certaines vidéos Youtube de vulgarisation, qui montrent qu'on peut connaitre parfaitement un sujet tout en étant compréhensible). Mais voila, si on me demandait "pour demain tu écris quelque chose sur le dernier prix Nobel de chimie", je refuserais : en quelques heures, comment comprendre le sujet, retracer l'historique, expliquer pourquoi c'est important? En quelques heures, on ne peut que reprendre quelques communiqués de presse, et c'est tout.
* Le fonctionnement de Wikipédia est très très inhabituel. Pas que pour les journalistes, les politiques ne comprennent pas comment fonctionne Wikipédia, les scientifiques ne comprennent pas, le grand public ne comprend pas. L'existence de FAQ permet d'expliquer comment ça marche, les rôles des administrateurs, le rôle des contributeurs, la mise en place de patrouilles anti-vandalisme, etc. Mais même avec ça, c'est compliqué, et pour vraiment comprendre, il faudrait contribuer plusieurs mois tout en participant au fonctionnement de la communauté (discussions, prises de décisions, etc). Et d'ailleurs, je ne suis pas sûr que les participants expérimentés seraient tous d'accord sur la manière dont WP fonctionne. Il est assez évident que Pierre Barthélémy n'a pas compris comment marchait WP, qu'il cherche encore à contacter des gens qui ont des "responsabilités" (genre "vous, vous êtes patrouilleur, vous avez quel rôle et quel droit", alors que tout le monde a tous les rôles et tous les droits), mais il est loin d'être le seul. Il n'existe rien de comparable à Wikipédia.
* Le but d'un journaliste n'est pas de comprendre comment quelque chose fonctionne, il faut qu'il ait quelque chose d'intéressant à raconter à ses lecteurs. Quand on a une formation scientifique, j'ai l'impression qu'on s'imagine que le journalisme est un travail d'écriture de rapports dont la qualité essentielle doit être l'exactitude. Or, la plupart des journalistes sont des littéraires, et la plupart des journalistes n'ont pas l'intention d'offrir des informations factuelles neutres ; ils veulent apporter un point de vue subjectif sur un fait d'actualité, en supposant souvent que le lecteur est déja au courant. Par exemple, Pierre Barthélémy ne veut pas décrire le fonctionnement de Wikipédia, mettre en avant la valeur d'une encyclopédie en ligne, de sa licence libre, ou de son mode de fonctionnement. Non, il veut raconter une "histoire" : il est facile pour les fabricants de "fake news" de trafiquer le contenu du 5e site le plus consulté, et considéré comme une source d'information fiable. Du coup, le raisonnement n'est évidemment pas scientifique : il ne vérifie pas que les fake news s'appuient sur Wikipédia, il ne vérifie pas si les fabricants de fake newe ont l'habitude de vandaliser WP avant de faire partir leurs tweets, il ne vérifie pas si WP réagit vite quand une fake news prend de l'ampleur (et pourtant, il devrait, parce que les articles deviennent probablement très surveillé dans les heures qui suivent un tel évènement), il ne vérifie pas si les lecteurs de fake news consultent Wikipédia pour vérifier… Il ne vérifie rien, il raconte juste un scénario mi-réaliste mi-fantasmé, basé sur la vague idée que ça pourrait être possible. Évidemment, ça n'a absolument rien d'une démonstration, c'est en quelque sorte un scénario de film. Mais c'est probablement ce que son patron veut et ce que ses lecteurs veulent, donc bon, voila, il se livre à l'exercice. Ça n'est pas "pensé", il n'a pas réfléchi pendant 6 mois avant de se lancer, et ça n'a pas vocation à représenter quoi que ce soit de concret. Mais s'il avait fait ce que nous pensons qu'il aurait dû qu'il fasse, alors il se serait livré à un travail de sciences sociales; il n'est pas payé pour ça, et n'a peut-être pas non plus les compétences pour le faire. On attend peut-être trop des journalistes, si on veut des études de sciences sociales, c'est dans les universités que ça se passe, pas dans les blogs de journaux.
[^] # Re: Journalimse ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Journal Bookmark] Pourquoi et comment j’ai créé un canular sur Wikipédia - PasseurDeScience. Évalué à 5.
Le problème, c'est qu'à force de grossir le trait, on finit par conforter ceux qui aimeraient bien que les journalistes disparaissent, ou ne racontent que des choses avec lesquelles ils sont d'accord.
Du coup, je trouve les discours de type «le journal X? Pfff, à la botte du pouvoir/de leur actionnaire, ils ne méritent pas le titre de "journalistes"» assez déplaisant, parce que je ne comprends pas le but.
1) Montrer qu'on est super-intelligent et super-informé, et qu'on sait mieux que les journalistes? Sur quelle base? Des sources d'info fiables et recoupées, ou bien par le biais d'un filtre idéologique? Dans quelle mesure ça vaut mieux que je journalisme?
2) Détruire la crédibilité des médias pour s'en débarrasser? Quel modèle de démocratie à l'heure du web 2.0, où plus personne n'a d'autorité particulière pour décider quelles infos sont fiables et quelles info n'ont aucune crédibilité? Il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'on ne peut pas exercer son esprit critique dans un monde où il n'y a aucune fiabilité de l'information ; il n'y a plus rien sur quoi se baser pour estimer la crédibilité d'une source ou d'un fait.
Le journalisme, c'est comme le code (ou comme l'art, ou comme la politique, ou comme presque n'importe quoi en fait). C'est super facile de critiquer, surtout quand on ne fait absolument rien à part traiter les gens de nazes, de corrompus, ou de fainéants.
Par exemple, je suis le premier à reprocher à Pierre Barthélémy d'avoir fait n'importe quoi pour "vendre" un papier sans intérêt. Mais est-ce quelqu'un a déja fait mieux? Est-ce qu'il y a une sociologie sérieuse du vandalisme sur Wikipédia, est-ce qu'il y a des données statistiques et scientifiques sur le sujet? On peut reprocher aux gens de faire de la merde, mais si la merde est le top de la qualité dans le domaine, c'est certainement moins facile de faire le difficile.
[^] # Re: Pas le premier à y avoir pensé...
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Journal Bookmark] Pourquoi et comment j’ai créé un canular sur Wikipédia - PasseurDeScience. Évalué à 10.
Celui-ci est beaucoup moins scandaleux, je trouve. D'une part, il n'a rien à faire de Wikipédia. On peut le trouver égoïste, parce qu'il vandalise WP pour mener une petite expérience personnelle, mais WP n'est pas le sujet de son expérience. J'ai même l'impression qu'il a très bien compris comment ça marchait, et il en profite.
L'expérience est concluante et totalement conforme au sentiment que j'ai à propos de ces fameux "jeunes", que je récupère 5 ans après lui (en fait, son expérience datant de 2012, ce sont les mêmes! :-) ). Totalement familiers avec l'usage du numérique, et totalement esclaves et passifs vis à vis de ces technologies. Ça pourrait paraitre paradoxal, parce que les jeunes actifs passent beaucoup plus de temps que nous à utiliser ordinateurs, tablettes et smartphones, mais en fait l'utilisation est totalement "ADSL" : ils ne font que downloader de l'info en suivant des pointeurs. Je trouve que la plupart des étudiants, même brillants, n'ont pas le réflexe de créer. Ils essayent d'imiter, au mieux, ils se posent beaucoup de questions, parfois de très bonnes questions, d'ailleurs, mais l'idée qu'on trouve tout sur internet semble complètement brider leur capacité à proposer eux-mêmes quelque chose. C'est flagrant pour l'utilisation des smartphones, où la seule option pour réaliser une tâche quelconque est de chercher une application qui le fait (et si cette application n'existe pas, c'est que ça n'est pas possible).
C'est peut-être compréhensible, d'ailleurs : maintenant qu'on a accès à une grande partie de la production littéraire, scientifique, artistique, culturelle et technique de l'humanité, comment trouver la motivation pour faire quelque chose de nouveau? Avoir une idée réellement originale devient de plus en plus rare.
# Pas le premier à y avoir pensé...
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Journal Bookmark] Pourquoi et comment j’ai créé un canular sur Wikipédia - PasseurDeScience. Évalué à 10.
D'ailleurs, des liens sont disponibles à partir de la FAQ destinée aux journalistes :
Ne pas créer de canulars sur Wikipédia :
https://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Do_not_create_hoaxes
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Ne_cr%C3%A9ez_pas_de_canulars
"Il a été tenté, testé et confirmé qu'il était possible de créer des canulars sur Wikipédia, tout comme il est possible d'y écrire des obscénités. C'est une conséquence inévitable pour une encyclopédie libre à laquelle tout le monde peut contribuer. Cela a déjà été fait plusieurs fois, et n'aide pas Wikipédia."
Liste des canulars existant:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Liste_de_canulars
Bref, s'il avait passé 5 minutes à lire la FAQ destinée aux journalistes, P. Barthélémy aurait compris que ce qu'il faisait était débile, et qu'il était le cent-cinquante millième à y avoir pensé. C'est tellement classique qu'il y a une FAQ sur le sujet…
[^] # Re: Et?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Payer ses impôts en choisissant la date. Évalué à 4.
C'est l'argument des grincheux qu'on ne revoit jamais dans plusieurs années.
"Vous verrez avec votre téléphone portable, dans quelques années vous reviendrez au téléphone fixe"
"Vous verrez avec la loi anti-tabac, dans quelques années tous les cafés auront fermé et on reviendra en arrière"
"Vous verrez avec les banques en ligne, vous regretterez vos agences et vous reviendrez en arrière"
L'ensemble de tes arguments montre que de toutes manières tu es en train de découvrir les prélèvements Sepa. Le principe n'est pas du tout de faire un chèque en blanc, c'est de laisser au créditeur l'action de déclencher un virement (un appel de fonds, en quelque sorte). Tu as le contrôle en amont (gestion des listes blanches/listes noires et autorisations de prélèvement) et en aval (8 semaines pour contester un prélèvement). Tous les professionnels sérieux envoient les factures avant de déclencher les prélèvements, ce qui te laisse le temps de gérer les litiges, voire d'anticiper en annulant une autorisation de prélèvement.
Que tu le veuilles ou non, les banques ont décidé qu'il était plus facile et plus rentable de rembourser après coup en cas de (rares) litiges que de sécuriser le système. Exactement pareil que pour la carte bancaire ; la sécurité est douteuse et il y a plein d'arnaques ou de détournements, mais le coût de ces trucs là reste inférieur au coût associé à une réelle sécurisation des moyens de paiement. En tout état de cause, de toutes manières, ça n'est pas ton affaire. Si on t'a pris des sous sans que tu le veuilles, tu annules, et c'est tout. La banque se démerde pour le reste, y compris pour prouver que tu es de mauvaise foi.
Personnellement, même si je suis un peu décontenancé par le principe (c'est un peu le principe de Wikipédia, mais avec ton pognon : tout le monde peut faire ce qu'il veut sur ton compte, mais tu peux réverter dans la foulée), ça reste une solution élégante et fonctionnelle. En fait, tu n'as jamais eu autant de contrôle sur ton pognon, parce qu'avant, tu pouvais attendre longtemps avant de revoir ton fric en cas d'erreur de prélèvement ou de virement.
Pour des raisons philosophiques/théoriques, le système te gêne, soit. Mais bon, les arguments pourris, ça ne sert pas ta cause, et à part passer pour un vieux ronchon, je ne vois pas où tu veux en venir. Tu as peur que tout le monde te pique ton fric? Planque-le sous ton matelas, c'est ce que font les petits vieux.
[^] # Re: Et?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Payer ses impôts en choisissant la date. Évalué à 2.
Tu m'expliques l'argument? Tu voudrais avoir le droit d'annuler un prélèvement du trésor public alors que tu avais les fonds disponibles (puisque le prélèvement est passé) alors que tu n'avais pas contesté le montant (que tu connais depuis des mois)?
À part la sensation débile d'avoir la possibilité de te tirer une balle dans le pied, ça t'apporte quoi, exactement?
En plus, c'est à la banque de se justifier si elle refuse d'annuler un prélèvement. Si tu leurs transmets des documents qui prouvent que les impôts se sont gourés, je ne pense pas qu'elle puisse refuser d'annuler.
[^] # Re: Fake information
Posté par arnaudus . En réponse au journal Payer ses impôts en choisissant la date. Évalué à 1.
C'est clair, je suis en train d'en changer. C'est une banque qui distribuait aussi le courrier, avant, du coup, ils ne savent pas très bien se sevir des ordinateurs.
[^] # Re: Foireux et faignasse
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Journal Bookmark] Pourquoi et comment j’ai créé un canular sur Wikipédia - PasseurDeScience. Évalué à 5.
Boaf, comme ça n'est pas mon domaine, je ne culpabilise pas trop.
Au delà d'une vie trop bien remplie, la raison pour laquelle j'ai déserté WP est le manque de sensibilité de la communauté aux valeurs du libre, et également sa (trop) grande bienveillance vis-à-vis des contributeurs incompétents. Pour le premier point, la lutte pour le respect des licences, par exemple, devenait de plus en plus compliquée ; que ce soit parce que beaucoup n'évaluaient que le risque juridique ("personne ne va nous attaquer si on publie cette affiche de film de 1967"), ou parce que le respect des licences était techniquement compliqué (par exemple, impossible de créditer l'ensemble des auteurs en cas de fusion d'articles…). L'autre point, c'est qu'il est impossible de contribuer positivement à WP sans connaitre ses principes (licence, principes fondateurs, us et coutumes, etc) et sans connaitre le logiciel (qui permet de mettre de la sémantique dans le texte). L'accès à la contribution est donc difficile ; au début tout était à faire et n'importe quelle contribution maladroite ne pouvait qu'augmenter la qualité. Au fil du temps, certains articles sont devenus d'une qualité suffisante pour qu'un ajout un peu aléatoire techniquement dégrade l'article plus qu'il ne l'améliore, et il fallait systématiquement passer derrière. Le ratio contributeurs expérimentés / débutant était tel que les contributeurs motivés ne faisaient que passer leur temps à gérer des problèmes de mise en page ou des conflits, et au bout d'un moment ça devient plus un boulot qu'un hobby.
Et puis, finalement, au bout d'un moment, on a l'impression qu'on a pu mettre tout ce qu'on pouvait.
Il y a 10 ans, non, mais ça a peut-être progressé! :-) L'historique des articles contient l'équivalent des messages d'un soft de gestion de versions, on peut lire "révert vandalisme" par exemple. Par contre, ça n'est pas normalisé, et j'imagine qu'il faut regarder tout ça à la main pour chaque article.
[^] # Re: A quoi ça sert ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Payer ses impôts en choisissant la date. Évalué à 10.
Ça me semble quand même très très théorique et idéologique. En tout état de cause, si au jour j tu diminues les charges, au jour j+1 tu rentres moins d'argent. La croissance économique / baisse du chômage / augmentation des salaires hypothétiquement engendrée par la diminution des charges ne va se faire sentir que plusieurs années plus tard, si tout se passe bien, si rien d'autre ne change, et si les entreprises ont bien réinvesti leurs marges augmentées là où c'était prévu. Du coup, il va se passer plusieurs années au cours desquelles tu rentres moins de pognon que prévu, années au cours desquelles tu vas soit diminuer la qualité du service pour serrer les coûts (peu de chances de réaugmenter la qualité de service après ça, au passage), soit financer ton service public avec de la dette, dont la charge devra être retranchée des rentrées futures espérées. Bref, c'est un chouilla plus compliqué que ce que voudraient nous faire croire les pseudo-libéraux…