thamieu a écrit 634 commentaires

  • [^] # Re: pourquoi BlueBanquise ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Pile de logiciels libres de déploiement et gestion de grappes de serveurs ou de parc. Évalué à 4.

    Oui, c'est un ensemble cohérent de roles Ansible. On peut donc y brancher d'autres roles ou modifier les existants.

    Si j'avais eu ce genre de truc à l'époque où je déployais des (tout petits) clusters HPC, ça m'aurait épargné les procédures de 400 pages qui permettaient même pas d'aboutir =D

    Donc si le site fait bullshit marketing, alors le coup est raté et je dois le reprendre.

    Ha ben non, si c'est l'âme de poète qui parle faut laisser. Ce qui me fait user de ces mots sévères, c'est :
    - la présentation sur le site web semble attribuer des qualités (la modularité, la flexibilité) à BlueBanquise, alors qu'elles me semblent plutôt inhérentes à ansible.
    - le fait que ça me fait penser à la tendance qu'on observe par exemple en sécurité, où dès qu'une faille est trouvée, on y consacre un nom de domaine, un site web et un logo…

    Des suggestions ?

    Présenter explicitement BlueBanquise comme une collection pour Ansible, et publier cette collection1 sur ansible-galaxy. En recherchant viteuf y a quelques roles slurm qui remontent, mais pas de collection complète hpc, donc il se pourrait que blue banquise trouve des adoptants via ce canal.

    Tu suggérerais de remplacer aussi l'étape 1 par un bootstrap via Ansible ?

    Oui, je me dis que l'admin devrait pouvoir déployer l'intégralité du cluster depuis son PC :
    - si le pc n'est pas sous linux, on peut y palier par exemple en installant des sous-systèmes comme ubuntu
    - installer ansible et git sur le poste de l'admin
    - récupérer le(s) dépôt(s) git blue banquise
    - lancer un playbook pour mettre en place toutes les ressources nécessaires et déployer le premier nœud

  • # pourquoi BlueBanquise ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Pile de logiciels libres de déploiement et gestion de grappes de serveurs ou de parc. Évalué à 4.

    De ce que j'ai compris, BlueBanquise n'est jamais qu'un ensemble de rôles et modules pour Ansible, pour le HPC. Du coup je me demande pourquoi ce nom, ce logo et ce site web ? J'ai l'impression qu'une couche de marketing-bullshist a été rajoutée sur une solution technique qui n'en avait pas besoin.

    Techniquement l'approche me paraît bien, ça s'intègre à ansible, et c'est pas une surcouche propriétaire à la mords-moi-le-nœud qui casse tous les outils sur lesquels elle s'appuie (j'ai bossé pour une fameuse entreprise française qui pour son HPC prenait soin de faire des surcouches à Yum et Puppet pour rendre le truc moins efficace et déposer du brevet).

    Sinon, je trouve dommage l'approche documentée consistant à installer le premier nœud de management « à la main », pour ensuite déployer le cluster depuis celui-ci. Avez-vous envisagé déployer ce premier nœud via Ansible aussi ?

  • [^] # Re: Qq remarques

    Posté par  . En réponse au journal Tous en télétravail le 31 mars. Évalué à 8.

    J'ai pas compris d'où tu sortais tes histoires de 99%, d'homo en tchétchénie, mais ça a l'air chargé ce que tu prends au petit déjeuner.

    Je ne suis pas à la retraite, loin de la, et je ne suis pas contre la réforme, n'en déplaise à ceux qui voudraient croire qu'une telle personne n'existe pas.

    Merci de nous rappeler ton existence. C'est avec soulagement que je remets mon compteur du « nombre de jours depuis que Zenitram n'a pas pris sa retraite de LinuxFr » à 0.

    La démocratie semble t’embêter…

    Complètement. Cette idée m'est insupportable.

    karl

  • [^] # Re: Qq remarques

    Posté par  . En réponse au journal Tous en télétravail le 31 mars. Évalué à 3.

    Je n'ai pas vu la CFDT ni la CGC. Donc il serait plus exact de dire "des syndicats" plutôt que "les syndicats"…

    Tout à fait. Je n'ai pas vu non plus leur maison-mère le MEDEF.

    (et pour rappel, il y a des gens qui ne sont pas opposés à ladite réforme !)

    Outre les corporations ci-dessus, les assurances privées et autres fonds de pension ?
    Les gens qui ne sont « pas opposés » à la réforme sont ceux qui s'imaginent en être à l'abri : ceux qui sont déjà à la retraite1.

    Sauf que ça va servir à quoi ?

    À faire des débats le vendredi sur Linuxfr.

  • [^] # Re: Traduction

    Posté par  . En réponse au journal Gitlab - pour Halloween, faut-il aussi prévoir du PopCorn ?. Évalué à 1. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 10:24.

    Non, non, non ! Ta traduction est erronée Ma compréhension diffère de la tienne.

    Son propos consiste bel et bien à sortir du dilemme opt in et opt out. En passant par les conditions d'utilisation pour imposer ça à tous, il voulait faire coup double :

    • esquiver le opt in, qui aurait porté préjudice aux recettes vu que seule une minorité aurait activé la « télémétrie »
    • esquiver le opt out, qui aurait porté préjudice aux recettes vu que que quand même une minorité aurait désactivé la télémétrie

    I don’t understand. This should not be an opt in or an opt out. It is a condition of using our product. There is an acceptance of terms and the use of this data should be included in that.

    Désolé @passant. Sur les traductions j'ai juste gratté un peu du vernis du politiquement correct, mais il tenait mal de toute façon…

  • [^] # Re: Flatpak Eolie

    Posté par  . En réponse au journal Passbook: un gestionnaire de mot de passe pour GNOME. Évalué à 2.

    Je confirme, ça marche mieux :)

    Bon ben je vais re-m'y mettre. Il y a un côté expérimental / sortie des sentiers battus avec ce navigateur que je trouve assez séduisant.

  • # Cas d'usages Passbook vs Password Safe

    Posté par  . En réponse au journal Passbook: un gestionnaire de mot de passe pour GNOME. Évalué à 4.

    Je dois dire que ce nouveau Passbook est plutôt alléchant. Coïncidence intéressante, il apparaît en même temps que Password Safe, qui lui manipule directement des bases KeePass, là où Passbook manipule l'API de GNOME-Keyring (si j'ai bien compris). Ensuite, GNOME-Keyring stocke ses données dans un format de fichier non standardisé, si l'on en croit la FAQ.

    J'ai besoin d'une interface sympa pour gérer mes mdp persos, mais au boulot j'ai également besoin d'une interface sympa pour partager des bases Keepass avec des collègues. Mais de mon point de vue l'objet est le même : manipuler des mots de passe. Et éventuellement j'aurais besoin que dans un cas comme dans l'autre ça m'incite à mettre en place une politique de rotation, etc. Donc je me demande dans quelle mesure je pourrais utiliser Passbook pour couvrir ces deux cas d'usage ?

  • # Flatpak Eolie

    Posté par  . En réponse au journal Passbook: un gestionnaire de mot de passe pour GNOME. Évalué à 2.

    Je profite que tu mentionnes Eolie parce que je suis comme un couillon infoutu de lancer la version Flatpak. J'ai tenté de réinstaller l'appli, avec --user ou sans, et à chaque fois même résultat au lancement :

    $ flatpak run org.gnome.Eolie
    Traceback (most recent call last):
      File "/app/lib/python3.5/site-packages/eolie/application.py", line 140, in do_startup
        self.__init()
      File "/app/lib/python3.5/site-packages/eolie/application.py", line 349, in __init
        self.update_default_style_sheet()
      File "/app/lib/python3.5/site-packages/eolie/application.py", line 126, in update_default_style_sheet
        rules = self.adblock.get_default_css_rules()
      File "/app/lib/python3.5/site-packages/eolie/database_adblock.py", line 237, in get_default_css_rules
        result = sql.execute(request)
    sqlite3.OperationalError: no such table: adblock_css
    

    Je constate que sur le wiki de GNOME tu ne parles même pas du Flatpak, il y a un lien de cause à effet ?

  • [^] # Re: Super les gars

    Posté par  . En réponse à la dépêche Parution de GNOME 3.30. Évalué à 10. Dernière modification le 20 septembre 2018 à 20:02.

    On a mis en avant que l'un des gains les plus significatifs était dû au fait que le seul gestionnaire de session se réservait une instance du shell qui occupait inutilement la RAM en permanence, ce qui est très clairement une aberration. On a pas cherché à susciter le rêve ou l'admiration chez le lecteur, et on a mis les liens qui permettaient de creuser pour qui voulait comprendre.

    Donc non, je considère pas qu'on se soit foutu de la gueule des touristes de LinuxFr.

    Des développeurs viennent de corriger des aberrations et après leur passage une sessions GNOME/Fedora est objectivement bien plus légère qu'avant. Taper sur ces gens au moment même où ils résolvent des problèmes et améliorent les choses, c'est être sacrément mauvais dans son analyse ou son timing, gars.

  • [^] # Re: Profil restreint? Emploi précaire?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Développer du logiciel libre dans l’administration française : appel à candidatures EIG !. Évalué à 10.

    Sur le wording "entrepreneur" à mon avis ce qui est sous-entendu […]

    Ha non monsieur, on est sur LinuxFr.org ici. Il y a deux choses avec lesquelles on ne badine pas : la langue française, et le logiciel libre. Alors on ne dit pas « wording », mais « LibreOfficing ».

  • [^] # Re: pouvoir exhorbitant...

    Posté par  . En réponse au journal Chaque été depuis 9 ans, Altran enclenche une procédure de licenciement contre un délégué syndical. Évalué à 2.

    De quels mensonges tu parles, dans tes délires ?

  • [^] # Re: pouvoir exhorbitant...

    Posté par  . En réponse au journal Chaque été depuis 9 ans, Altran enclenche une procédure de licenciement contre un délégué syndical. Évalué à 10.

    Zenitram comme Paul Poulain sont restés bloqués sur une idée, que l'auteur avait pourtant pris soin de développer et argumenter. Développement et argumentation dont ils n'ont absolument pas tenu compte. Si ça avait été le cas, ils auraient pu exprimer leur désaccord sur le fond et contre-argumenter, ce qu'ils n'ont pas fait.

    Paul Poulain a affirmé que le pouvoir de l'employeur était en règle général très inférieur à celui de l'employé (j'en suis toujours estomaqué), érigé un homme de paille en suggérant que le monsieur de la CGT avait opposé des « pauvres salariés » au « sales patrons voyous », fait le coup du témoignage qu'a rien à voir avec la choucroute mais qui est supposé finir de prouver que le propos original était infondé, etc. Et de te parler d'équilibre de la justice (!).

    Derrière Zenitram arrive avec les insultes, disant que c'est de la propagande démago, bonne qu'à faire plaisir à quelques syndiqués de moins en moins nombreux, et c'est tant mieux, et puis il a des chiffres qu'ils te lance à la gueule mais absolument rien pour les analyser.

    Pourtant, l'idée du militant de la CGT était simple. Il s'agissait d'interroger les rapports sociaux entre « l'employeur privé » (c'est à dire une fonction sociale, pas nécessairement les individus qui occupent cette fonction) et « le salarié » (idem, peu importe leurs métiers d'ailleurs).

    Tout cette réthorique de Zenitram et Paul Poulain est similaire à celle que le MEDEF ou la CFDT déploient fréquemment pour empêcher de parler du fond. Et visiblement ça marche : même des gens qui se disent syndiqués à la CGT se rangent derrière pour cracher sur une démagogie fictive.

    D'autre part la CGT a des propositions qui pourraient permettre aux employeurs de se séparer de leur salariés, sans pour autant que ça porte atteinte à la sécurité matérielle de ces derniers. Même comme c'est la CGT et que c'est démaguo, ben c'est pas la peine d'en parler ici.

  • [^] # Re: pouvoir exhorbitant...

    Posté par  . En réponse au journal Chaque été depuis 9 ans, Altran enclenche une procédure de licenciement contre un délégué syndical. Évalué à 6.

    C'est une proposition des députés, parce qu'ils étaient au programme du front populaire.

    Parce que y avait du monde dans la rue surtout, et que Blum a fait voter le truc vite-fait bien fait pour éteindre l'incendie, en disant « regardez, c'est nous qui mettons en place les CP parce que c'est notre projeeeeeeet programme », mais c'était du pur pipeau.

    Du coup ça a bien été voté à l'Assemblée (et à l'unanimité, fallait vraiment qu'ils aient les miquettes !) mais c'était absolument pas au programme du Front Populaire1.

    Par contre ça faisait partie des revendications de la CGT2 depuis 1925 :)

  • [^] # Re: pouvoir exhorbitant...

    Posté par  . En réponse au journal Chaque été depuis 9 ans, Altran enclenche une procédure de licenciement contre un délégué syndical. Évalué à 10.

    Généralement, après un licenciement abusif les prud'hommes peuvent demander la réintégration du salarié.

    Les prud'hommes peuvent toujours demander (seulement si le salarié a plus de 2 ans d'ancienneté, dans les SSII ça tourne vite…), l'employeur n'est plus obligé d'accepter depuis que les ordonnances Macron ont repris les éléments de la loi ElKhomri.

    Cf la section « Licenciement injustifié » du site service-public.fr. Vous pourrez lire que l'employeur peut sans entrave licencier « sans cause réelle et sérieuse » (moyennant 3 clopinettes d'indemnités), or c'était la nécessité pour l'employeur de justifier le licenciement qui faisait toute la force et la sécurité du CDI. Autrement dit, le CDI ne vaut plus grand-chose aujourd'hui.

  • [^] # Re: pouvoir exhorbitant...

    Posté par  . En réponse au journal Chaque été depuis 9 ans, Altran enclenche une procédure de licenciement contre un délégué syndical. Évalué à 10.

    heu… je suis le seul que cette phare chiffonne un peu ? Tu voudrais que le salarié ait le seul à posséder ce pouvoir exorbitant qui est de démissionner ?

    Hé ben. Le contexte là c'est Altran qui veut se payer un délégué syndical qui a eu l'outrecuidance d'organiser les collègues pour que la direction d'Altran respecte les droits des salariés qui travaillent pour elle.

    Altran, c'est 33 665 salariés dans le monde (on va faire confiance aux gens qui écrivent sur wikipédia). Quels produits vous consommez les gens (tipaul, zenitram, ou renault) pour considérer que la démission d'un pécore parmi les 33 665 donne à cette personne un pouvoir sur Altran (mais lol !) comparable au pouvoir dont Altran dispose sur le salarié ?

    Vous trollez comme si un individu et une entreprise étaient des entités de même nature, dotées de pouvoir réciproques l'une sur l'autre. Vous trollez comme si une entreprise de quelques salariés et un groupe comme Altran étaient de même dimension. Et avec ça vous trouvez le moyen de détecter de la démagogie chez les autres !

  • [^] # Re: pouvoir exhorbitant...

    Posté par  . En réponse au journal Chaque été depuis 9 ans, Altran enclenche une procédure de licenciement contre un délégué syndical. Évalué à -1.

    (je n'ai pas encore trouvé de syndicat non démagogique, je cherche mais les gens qui souhaitent se syndiquer semblent apprécier la démagogie, ceci-dit c'est comme en politique "normale" rien de neuf)

    Vu ton propos La CFDT ou le MEDEF devraient te convenir =D

  • [^] # Re: Une honte

    Posté par  . En réponse à la dépêche Tixeo, une solution propriétaire de visioconférence sécurisée sous GNU/Linux. Évalué à 9.

    Et l’ANSSI n’attend de la revue de code qu’elle ne porte que sur

    la lisibilité et la structuration du code source (exemples de critères : existence de commentaires, découpage en modules, typage des données, portabilité, etc.), en précisant les modules qui ont été regardés.

    Donc, on n’attend de la revue de code (quand elle a lieu) ni qu’elle soit exhaustive (l’évaluateur peut ne regarder qu’une partie des modules), ni qu’elle ne cherche des failles ou des vulnérabilités.

    Ha, c'est pour ça qu'à mon boulot l'iRSSI (l'irResponsable de la Sécurité des Systèmes d'Information) a pu se féliciter de la bonne appréciation décernée par l'ANSSI suite à une revue de code, au sujet d'une application qui stocke les mots de passe des utilisateurs en clair ?

  • # C'est quoi la différence…

    Posté par  . En réponse au journal Le libre intéresse un studio d'animation français. Évalué à 7.

    Toutes choses égales part ailleurs, en quoi ce serait plus risqué pour un studio d'être en concurrence avec d'autres studios qui utilisent les mêmes outils propriétaires, que d'être en concurrence avec d'autres studios qui utilisent les mêmes outils libres ?

    La peur que les concurrents se contentent d'économiser les coûts de licence et n'investissent pas pour développer l'outil ?

  • [^] # Re: Pas forcément commercial

    Posté par  . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 2.

    En matière de licenciement plus grand-chose n'est illégal en France depuis très récemment : les ordonnances Macron.

    Lorsqu'un employeur vire un salarié aujourd'hui, il peut le faire sans « cause réelle et sérieuse ». Si le salarié décide d'aller s'épuiser au tribunal, il sait à la fois qu'il ne pourra pas escompter réparation au-delà d'une certaine grille. Par exemple, 5 mois de salaire pour 5 ans d'ancienneté. Il sait aussi qu'il risque de se faire blacklister chez les autres employeurs du même secteur.

    Voilà le texte de l'ordonnance.

    Concrètement ça veut dire que le CDI n'existe plus en France.

    Pour rappel, cette ordonnance ne fait que reprendre certaines de disposition de la loi El Khomri, loi soutenue notamment par la CFDT car elle pouvait « répondre à une ambition de progrès ». On appréciera toute la dimension constructive de ce soi-disant syndicat de salariés.

  • [^] # Re: super

    Posté par  . En réponse au journal Un million de dollars sur deux ans promis à la Fondation GNOME. Évalué à 4.

    cette fonctionnalité de gnome (icônes sur le bureau) a été abandonnée non pas pour des raisons d'ergonomie, mais parce que le code était ancien et difficilement maintenable d'après ce que j'ai compris

    Et pas maintenu du tout, et la fonctionnalité bien qu'activable n'était pas mise en œuvre par choix de conception.

  • # Des solutions techniques à un problème social

    Posté par  . En réponse à la dépêche Du rififi dans ta cartouche d’encre. Évalué à 10.

    À qui n'est-il jamais arrivé de voir son imprimante de refuser l'impression en noir d'un document important, au prétexte qu'il manquait du jaune ? Passer à la caisse racheter une cartouche pour constater que cette fois-ci c'est du bleu qu'il faut racheter ? Se rendre compte que la cartouche qu'on a acheté n'est pas compatible avec l'imprimante de la même marque, et qu'on avait qu'à mieux lire la liste des dizaines de modèles compatible (en supposant qu'on ait appris par coeur le nom de son imprimante) ?

    Le problème avec les imprimantes (comme avec un tas de trucs) c'est qu'elles sont conçues et fabriquées pour nous pourrir la vie. Oui, les ouvriers des usines qui fabriquent et assemblent les pièces font de la merde. Parce que c'est ce qu'on leur demande impose de faire. Oui, les ingénieurs qui pensent ces systèmes toujours plus (artificiellement) complexes et pénibles font de la merde. Parce que c'est ce qu'on leur impose de faire. Oui, les marketeux qui inventent des noms toujours plus compliqués et nombreux font de la merde. Parce que c'est ce qu'on leur impose de faire. Oui, les magasiniers qui remplissent des rayons entiers de ce grand n'importe quoi font de la merde. Parce que eux aussi, c'est ce qu'on leur impose de faire.

    Et pourtant, on prend chacune des personnes participant à ce saccage, il y a de grande chance qu'elle préfèrerait faire ou distribuer des produits de qualité, agréables à utiliser, fiables et qui durent longtemps. Sur la question du sens qu'ils voudraient donner à leur travail, leur intérêt rejoint parfaitement celui des consommateurs. Et pourtant, les seules pistes envisagées sont de nature technique : transparence des cartouches, interopérabilité… Elles s'attaquent aux symptômes, mais permettent-elles vraiment de résoudre le problème de fond ?

  • [^] # Re: Chercher/remplacer « Gitlab » version libre par « Gitlab CE »

    Posté par  . En réponse à la dépêche GNOME 3.28. Évalué à 6.

    Merci d'avoir rappelé ce point.

    Dans l'article, suggestion d'utiliser systématiquement le nom complet de Gitlab suivant sa version libre ou non :
    - Gitlab CE : communitary edition ;
    - Gitlab EE : enterprise edition.

    Oui, c'est lourd d'avoir à toujours préciser mais à qui la faute s'ils font une version privatrice ?!!!

    Bah c'est encore plus compliqué que ça : maintenant l'offre est découpée selon le mode d'hébergement (chez gitlab.com ou chez soi) et selon les fonctionnalités (on compte quatre niveaux). Ce qui fait qu'il y a en réalité 8 versions, parmi lesquelles une seule est du logiciel libre : c'est "gitlab libre edition", celle retenue par GNOME et Debian. Les autres sont du logiciel propriétaire et/ou du logiciel comme service.

    La comparaison des fonctionnalités et des prix sont sur le site de Gitlab.

    Quant à l'usage du vocable "privateur" inventé par Stallman, je l'ai trouvé intéressant pendant des années puis j'en suis revenu. Stallman part du principe que les objets matériels et immatériels sont de natures différentes (il a raison), et condamne la notion de propriété intellectuelle au motif que la propriété ne devrait pas s'appliquer telle quelle au objets immatériels (il a encore raison) car elle prive les gens de leur droits légitimes (les 4 libertés).

    Là où il a tort c'est quand il oppose la "propriété intellectuelle" à la propriété tout court, qu'il ne remet pas en question du tout comme si la propriété consistait simplement à dire qu'untel possédait telle chose matérielle. Alors que c'est justement pas le cas, et c'est donc bien là que réside le noeud du problème. Ce sont bien des titres de propriété qui permette aux uns de tirer des rentes, de décider du travail des autres, etc. Du coup, aujourd'hui je pense que le mot propriétaire permet bien mieux de circonscrire le problème, même si c'est vrai qu'on pourrait par exemple opposer que le logiciel libre permet une propriété commune à l'opposé d'une propriété privée. Au moins ça situe le débat au bon endroit, c'est-à-dire sur le champ politique (l'affaire de tous) là où "privateur" a plus une dimension éthique (chacun voit midi à sa porte et on peut faire des reproches aux autres de manquer d'éthique, on ne peut légitimement pas les contraindre, même si en fait c'est eux qui nous contraignent).

  • [^] # Re: le CTO de Bootlin c'est ...

    Posté par  . En réponse au journal Free-electrons se fait attaquer en justice par Free, et change de nom. Évalué à 3. Dernière modification le 06 février 2018 à 17:37.

    Pour ceux qui l'ignorent, l'actionnaire majoritaire de Free c'est lui https://linuxfr.org/users/xavier_n

    Par contre on le voit jamais par ici…

    Edit: petite correction

  • [^] # Re: Autre solution plus radicale

    Posté par  . En réponse au journal Résolution pour 2018. Évalué à 9.

    Tu peux aussi essayer de (…)

    Absolument ! Par exemple, pour échapper aux caméras (susceptibles d'être) utilisées pour te surveiller, tu peux aussi :
    1. essayer de ne pas aller aux magasins faire tes courses (en cultivant ton jardin, fabriquant tes objets toi-même, faisant du troc…)
    2. ne plus avoir aucun rapport avec aucune banque, et ne jamais retirer d'argent, ni au distributeur ni en agence (mais t'en as probablement plus besoin vu que tu ne vas plus au magasin)
    3. ne plus fréquenter de lieu au public. Par exemple, chaque fois où tu te refuses à fréquenter une salle de cinéma ou de théâtre de 200 places bondée, on peut estimer que tu esquives 300 micros et 300 caméras dans la salle à raison de 1 micro et 1 à 2 caméras par téléphone mobile. D'ailleurs les téléphones mobiles haut-de-gamme sont parfois équipés d'une caméra frontale, de deux caméras dorsales, et de tout le nécessaire pour faire de la biométrie
    4. ne plus circuler dans la rue. Ca tombe bien, si tu as fais les efforts précédents, tu auras beaucoup moins besoin de l'espace public !

    Ma solution est un « tout-en-un » : Ça simplifie ton hygiène numérique, mais en plus c'est très bon pour ton hygiène écologique ;-)

    Perso j'en arrive de plus en plus à la conclusion que la vie en société est daubée jusqu'à la moëlle, tu as beau faire tous les efforts du monde, c'est totalement anecdotique par rapport au pouvoir des gros acteurs.

    Si on y réfléchit sérieusement, peut-être peut-on envisager qu'il s'agit là d'une question de société, donc politique (c'est-à-dire qui nous concerne tous), et qu'il est contre-productif de se blamer soi-même en se disant qu'en tant qu'individu, on n'a qu'à faire plus d'effort.

  • [^] # Re: dit autrement, j’ai choisi l’attribution de 66 € du budget de l’État

    Posté par  . En réponse à la dépêche Dons aux associations, épisode 6. Évalué à 3.

    Dire « j’ai choisi l’attribution de 66 € du budget de l’État » ou « tu as privé l'État de 66 € de recettes » est factuel. De même que « _ l'État m'a permis de choisir l'attribution de 66 € de son budget, le privant ainsi de 66 € de recettes librement utilisables, en raison de la législation qui a été mise en place sur la fiscalisation des dons manuels par les particuliers ».

    Ben non, je pense que la troisième affirmation comme la première sont factuellement fausses. Un tas de choses est déductible de l'impôt sur le revenu (l'achat de fenêtres ou les « frais réels » par exemple), il n'est pour autant pas juste d'affirmer que l'achat de 6 fenêtre double-vitrage en pvc rouge est imputable au budget de l'état, ni que l'état t'a permis de choisir d'attribuer X € de son budget à ton carburant. La seconde est incomplète, visait surtout à inverser la perspective.

    Par contre rien ne dit que cela affaiblisse l'économie : l'argent des dons est utilisé pour financer des salaires de permanents associatifs, payer des charges d'associations (électricité, réseau, local, etc.), etc. bref est injecté dans l'économie exactement comme si l'État avait payé des traitements de fonctionnaires, commandé une prestation privée ou acheté des biens (sans compter qu'il aurait pu juste l'utiliser pour rembourser des intérêts de la dette…).

    Ben oui, j'ai pas dit que l'argent disparaissait du circuit économique mais que verser des salaires de manière précaire et partielle (comme c'est le plus fréquent dans l'associatif) plutôt que de manière garantie et pleine (comme c'est le plus fréquent dans la fonction publique) ça affaiblissait l'économie. Les fonctionnaires, ils ont l'argent qui tombe tous les mois, ils peuvent faire leur boulot. Les asso, elles sont obligées de reposer sur les dons ou les financements publics, et ces derniers se font de plus en plus « en mode projet ». Et comme leur survie en dépend, elles passent une part non négligeable de leur temps à chercher des sous, quitte à monter des projets bidons, plutôt qu'à se concentrer sur leur travail de fond. Or si les asso sont détournées de leurs missions et les gens qui y travaillent vivent dans l'incertitude du lendemain, on peut considérer que cela affaiblit l'économie. Après tu envoies un fonctionnaire (qui a un statut, pas un contractuel) et un salarié d'asso avec son CUI négocier n'importe quel prêt auprès d'une banque, dans un cas ça va mieux se passer que dans l'autre. Là encore, si les banques prêtent pas ou prêtent à des gens qui ne peuvent rembourser, on peut considérer que cela affaiblit l'économie.

    Ceci étant dit je suis intéressé par des hyperliens vers des discussions sur les effets des dons manuels défiscalisables

    Idem.