Journal Histoire des titres restaurant, ou comment les salaires furent placés sous DRM

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73
17
août
2014

Sommaire

L'April présente les DRM comme « des dispositifs qui ont pour but de contrôler l'accès aux œuvres numériques et l'usage qui en est fait. Elles peuvent concerner tout type d'œuvre numérique (musique, vidéo, livre, jeu, logiciel en général, etc) sur tout type d'équipement (ordinateur, téléphone mobile, baladeur numérique, station multimédia, etc) ».

On trouve parfois jusqu'au sein des communautés informées et militantes quelques idiots pour réclamer des DRM libres - et les débats sans fin permettront au moins de les débusquer - légitimant ces moyens de contrôle. Ceux-ci, s'ils sont seuls, ne font point de dégâts tant on ne s'y laisse pas prendre. Plus inquiétante est la tendance à minimiser l'importance des DRM par leurs failles intrinsèques ou les possibilités de contournement. Ce type de discours, centré sur la technique, est souvent tenu par une élite, jusqu'aux membres les plus reconnus, et donc les plus influents, de celle-ci.

Nous nous sommes demandé s'il était possible de nous éloigner des sempiternelles problématiques de DADVSI, en étudiant des cas d'application autres que les « oeuvres numériques ». Cela permettrait de se focaliser sur les véritables questions de société posées par les DRM, par exemple : qui contrôle qui ? Les moyens sont-ils acceptables au regard des finalités poursuivies ? Le cas retenu ici a de plus la particularité de ne pas impliquer nécessairement de terminal par la population contrôlée, ce qui limite ses possibilités de contournement et relativise l'importance de la technique elle-même.

Les citoyens pressés peuvent directement consulter la synthèse.

Introduction

En France, le salaire a deux caractéristiques fâcheuses. D'une part il est socialisé (partiellement), au moyen des côtisations. D'autre part les salariés peuvent librement allouer la valorisation de leur travail (le salaire lui-même). Alliance du socialisme et du libéralisme qui aujourd'hui encore en gêne plus d'un aux entournures. Jacques Borel(1) était l'une de ces personnes gênées : puisqu'il avait placé son capital dans la restauration à la chaîne, les choses seraient bien plus faciles si une partie des salaires était directement fléchée vers ce secteur, se disait-il. Et c'est ainsi que naquirent en France dans les années 1960 les « Chèques Déjeuner », « Chèques-Restaurant » et le plus emblématique d'entre eux, le « Ticket Restaurant », dit « ticket resto ». On préfèrera à l'usage de ces marques déposées la formulation « titres restaurant », que nous abrégerons en TR , comme ticket de rationnement, car c'est bien de cela qu'il s'agit.

Rappelons que le TR est un « moyen spécial de paiement » se présentant généralement sous la forme d'un coupon. Celui-ci est distribué au salarié, qui peut alors l'échanger contre un repas. Si le TR lui-même a quelque peu évolué au fil du temps, le discours le justifiant est toujours le même et peut se résumer grossièrement à « grâce au TR, les salariés peuvent manger ».

Règlementation

De l'apparition du TR à aujourd'hui, l'État s'est adapté aux évolutions de ce système et a changé les règles au gré des rapports de force, notamment entre les secteurs économiques de la restauration et de la grande distribution.

En 1967, le législateur entérine le TR dont l'objectif affiché est de « permettre [au salarié du secteur privé] d'acquitter en tout ou en partie le prix de repas consommés au restaurant ». C'est ce que dit l'ordonnance n° 67-830 du 27 septembre 1967 relative à l'aménagement des conditions du travail en ce qui concerne le régime des conventions collectives, le travail des jeunes et les titres-restaurant. Une Commission nationale des titres restaurants (CNTR) est créée pour en superviser le fonctionnement.

En 2001, l'accès au TR est élargi aux collectivités publiques.

En 2010, le TR doit désormais « permettre [au salarié] d'acquitter en tout ou en partie le prix du repas consommé au restaurant ou acheté auprès d'une personne ou d'un organisme mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 3262-3 ».

En 2014, dans le cadre de son « choc de simplification », le gouvernement publie de nouveaux décrets reflétant l'apparition de TR sous formes électroniques.

Quelque soit l'époque, l'usage du TR est resté très strictement encadré, et par des règles parfois surprenantes.

Ainsi tout paiement par TR ne peut porter que sur une ration, et être effectuée au moyen d'un seul coupon par ration au maximum. Si le prix de la ration dépasse le montant de la valeur faciale du TR, le salarié doit payer la différence par de la monnaie. Si, en revanche, le prix de la ration est inférieur au montant figurant sur les TR, la différence est perdue par le salarié. Jusque là, rien que de très connu. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que ces paiements ne peuvent avoir lieu qu'au cours de l'horaire de travail journalier, dans le département du lieu de travail ou un département voisin, hormis dimanche et jour fériés. Les salariés travaillant ces jours-là peuvent toutefois demander une dérogation pour utiliser leurs TR.

Examinons un peu plus en détail à qui ces règles s'appliquent et comment tout ce petit monde s'articule.

Acteurs

Évidemment, les premiers bénéficiaires de ce système sont ceux qui sont à son initiative. Ainsi le capital a-t-il trouvé moyen de prélever une taxe supplémentaire en se donnant le rôle de l'intermédiaire incontournable. Incontournable à l'entrée, en émettant des TR en échange du salaire détourné par l'employeur et d'une commission. L'argent récolté est ensuite placé afin de générer des intérêts financiers. Incontournable à la sortie, en échangeant les TR récoltés par les restaurateurs contre une partie du salaire détourné. L'autre partie, constituée des « frais de gestion » facturés aux restaurateurs et autres TR non consommés par les salariés, reste au chaud dans la popoche de notre incontournable ami.

Pour l'employeur, c'est un surcroit de complexité qu'il faut gérer(2), et de l'argent qu'il faut donner aux émetteurs de TR. Les prix facturés dépendent de la taille de la société pour laquelle l'adhésion au système de TR est négociée. Ainsi, les très gros employeurs se voient offrir les commissions, tandis que les petits continuent des les payer. Ce système a permis l'apparition d'intermédiaires supplémentaires, achetant les TR en gros aux émetteurs pour les revendre ensuite aux employeurs.

Qu'il s'agisse de chaînes ou d'indépendants, les restaurateurs sont nombreux à adhérer à ce système. On comprend bien qu'ils préfèrent que les thunes entrent dans leurs caisses plutôt que dans celles des autres. Si à l'origine ils avaient seuls le privilège de récolter des TR, ils doivent aujourd'hui partager le magot avec d'autres types d'enseignes, au prétexte qu'elles commercialisent aussi des denrées alimentaires : citons par exemple les boulangeries et les grandes surfaces.

Enfin viennent les salariés, qui peuvent « bénéficier » de ce « complément de rémunération ». Mais de l'avoeu même de la CNTR, ces titres « ne peuvent être détenus que par des salariés, qui les ont " achetés " auprès de leur employeur ». Il s'agit bien de faire acheter aux salariés leur propre rémunération… Grâce aux exonérations de côtisations, les salariés collectivement reçoivent moins d'argent : c'est autant d'allocations chômage ou familiales en moins. Individuellement, ils pourront le dépenser dans moins d'endroit, avec plein de conditions compliquées. Et tout ça, ça s'appelle « un avantage »(3), dans le langage de l'employeur et de l'État.

En 2012, la valeur moyenne d'un TR est de 7,41 € et compte près de 3,5 millions d'utilisateurs.

Et pendant ce temps, à Vera Cruz

Les commerçants des boulangeries continuent d'emplir leurs boutiques de leur imagination fertile, avec les formules sandwich + boisson à 5,40 €, ou bien sandwich + dessert + boisson à 6,20 €, ou à 7,00 € ; ça dépend de si on préfère le thon ou le jambon, de si on préfère l'éclair ou le mille-feuille, et de la combinaison de tout ça. L'avantage avec le ticket resto c'est que cette fois-ci t'auras pas à te demander si la caissière de boulangerie te nique sur la monnaie : elle ne te rendra jamais la monnaie.

Le début de la fin ?

Les rentes assurées par ce juteux marché ont donné des envies à d'autres. Comme il est totalement impensable de s'implanter avec une énième offre papier, les challengers se focalisent sur de nouveaux supports. Nous avons par exemple Monéo qui cherche toujours à caser sa fameuse carte depuis qu'il a parasité les CROUS, ou d'autres qui comptent sur une infrastructure déjà en place (ordiphones des commerçants et clients) pour un déploiement à moindre coût. N'étant pas encore en position de force, ils promettent des commissions moins élevées et des délais raccourcis pour le paiement des commerçants.

Ce changement de support ouvre des perspectives pour les émetteurs de TR, qui peuvent se doter de nouveaux modèles économiques, au moyen de publicités ciblant les salariés en fonction d'où ils se trouvent, de ce qu'ils consomment, avec qui…

D'autre part, s'il est de l'intérêt des émetteurs de TR de prévenir les falsifications (par exemple au moyen d'encres spéciales et autres hologrammes qui font que la plupart des tickets sont très jolis), on constate moins de zèle pour ce qui est du respect de la loi : en pratique nombreux sont les salariés à les utiliser durant leurs vacances, et les commerçants à accepter plusieurs titres par paiement… Alors comme le dit Challenges, « la dématérialisation ne sera pas forcément synonyme de progrès social même s’il s’agira indéniablement d’un progrès dans l’application de la loi ». Et pour cause ! Un décret du 6 mars 2014 adapte les règles du TR à ces nouveaux supports électroniques. Il stipule, article 2, alinéa 5 :

« 5° L'émetteur met en œuvre une fonctionnalité de blocage automatique du paiement empêchant l'utilisation des titres-restaurant lorsque l'une des obligations suivantes n'est pas satisfaite :
« a) Celles qui sont prévues aux 3° et 4° du présent article ;
« b) Celles qui sont prévues aux articles R. 3262-8 et R. 3262-10 du présent code ;

En très clair, à chaque fois que quelqu'un tente d'utiliser un TR électronique, la société qui contrôle le système de TR doit rejeter le paiement :

  • si le commerçant n'est pas légalement autorisé à recevoir des TR
  • si le salarié n'a pas écoulé tout son stock de TR de l'année précédente
  • si le salarié n'est autorisé à travailler (uniquement pour les dimanche et jours fériés)

Nous observons que rien n'est dit de la mise en oeuvre de cette vérification. Est-elle effectuée a priori, lors de la génération de TR électronique qui seront remis au salarié, ou bien a posteriori au moyen d'une identification de la personne lors de chaque transaction ? Nous remarquons aussi qu'il n'est pas demandé de vérifier la concordance avec les périodes de congés, ou encore la nature des produits lors d'un achat en grande surface.

Synthèse

Avec le TR, le salarié ne peut dépenser sa rémunération que quand on le lui autorise, où on le lui autorise, et pour quoi on le lui autorise.

Le système de TR organise une redistribution de l'argent des salaires vers le capital, par l'instauration de péages multiples au détriment des côtisations et du salaire direct.

Le système de TR opère aussi un transfert de pouvoir symbolique. Le salaire définit les travailleurs comme producteurs de valeur, le TR les définit au contraire comme des consommateurs : on leur donne du pouvoir d'achat pour leur « permettre » de manger.

Avec le remplacement du papier par l'électronique, on passe d'un système de paiement anonyme à un système permettant un nouvel espionnage des salariés et le fichage de leurs consommations.

Alors qu'avec le papier le respect de la loi reposait sur l'information et le libre-arbitre des clients et restaurateurs, il sera désormais partiellement contrôlé par les dispositifs électroniques. Les émetteurs des TR en deviennent les garants.

Nous avons vu qu'il ne s'agissait pas d'un système figé : les bénéficiaires du TR évoluent dans le temps en fonction des rapports de force. Il est donc tout à fait raisonnable d'envisager de nouvelles évolutions, cette fois en notre faveur.

Conclusion

Profitons donc de l'espace de commentaires de linuxfr pour répondre à cette question essentielle : que faire ?

Notes de bas de page

(1) Oui oui, c'est le même Jacques Borel qui, à peu prêt pour les mêmes raisons, aujourd'hui encore, milite auprès des parlements pour faire baisser la TVA dans la restauration. Sauf que lui, il milite pas avec un PiPhone.
(2) On remarquera au passage avec quelle acharnement est dénoncée dans les médias la trop lourde charge administrative que fait peser l'État sur les entreprises françaises, alors qu'il existe des moyens tout à fait simples de s'éviter de la paperasse par ailleurs.
(3) dit aussi « entubage magistral » dans le langage de tout-un-chacun

  • # Que faire?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 17 août 2014 à 18:48.

    les TR sont une façon pour des gens voulant se faire du fric artificiellement de s'en faire, sur le dos… Des salariés.
    C'est le truc à détruire, car il a pour but surtout de faire gagner du fric à ceux qui gèrent la chose, et aux restaurateurs (ben oui, du coup c'est moins interessant d'amener simplement ce qu'on a préparé la veille à la maison pour moins cher… Et c'est bien que pour les grosses chaines, les petites restaurateurs du coin se font chier un max à gérer le bordel). Aider le salarié, c'est pour faire joli, en pratique qu'est que tout le monde s'en fout du salarié…

    Perso, je verrai bien l'idée de motiver les employeurs à quitter le système TR et trouver une autre méthode pour redistribuer l'argent, je n'ai pas l'impression avec tous les frais et emmerdes engendrées que l'employeur ou l'employé y perdrait au final… Surtout si maintenant on se retrouve avec les règles réellement appliquées (quand j'avais des TR, c'était déjà un peu la merde pour les écouler tous alors qu'il n'y avait pas beaucoup de contrôle, maintenant avec les contrôles en plus même pas sûr que ce soit rentable avec tous les TR qu'on ne sera pas capable d'utiliser)

    A la France… Toujours des idées pour créer des frais artificiels et inutiles plutôt que de faire simple!

    • [^] # Re: Que faire?

      Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 18 août 2014 à 02:38.

      ben oui, du coup c'est moins interessant d'amener simplement ce qu'on a préparé la veille à la maison pour moins cher…

      Je sais pas si c'est encore possible, mais pendant longtemps je faisais mon marche en partie avec des tickets restos.

      <choucalescou>Double statou, c'etait tres interessant</choucalescou>

      Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

  • # les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Et pendant ce temps, à Vera Cruz
    Les commerçants des boulangeries continuent d'emplir leurs boutiques de leur imagination fertile, avec les formules sandwich + boisson à 5,40 €, ou bien sandwich + dessert + boisson à 6,20 €, ou à 7,00 € ; ça dépend de si on préfère le thon ou le jambon, de si on préfère l'éclair ou le mille-feuille, et de la combinaison de tout ça. L'avantage avec le ticket resto c'est que cette fois-ci t'auras pas à te demander si la caissière de boulangerie te nique sur la monnaie : elle ne te rendra jamais la monnaie.

    Je veux au moins répondre là-dessus :
    moi qui suis—entre autre—chef de cuisine, qui détermine à peu près tous les jours le prix des plats, je n'ai jamais rencontrer de patron tenant le discours que tu sous-entend : le prix est un peu au-dessous de la valeur du TR pour conserver la monnaie. Beaucoup sinon la plupart d'entre eux sont des artisans qui aiment leur métier. Ils ne font pas ce genre de calculs d'apothicaire, rentables dans une grande chaîne mais dans une boutique… Et puis ils savent très bien que la meilleure publicité c'est le client satisfait, qui revient. Pour un artisan une telle pratique c'est se tirer une balle dans le pied.
    Enfin je veux souligner que la gestion des TR c'est une corvée. Qu'on en perd régulièrement pour les avoir remis trop tard.

    "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

      Posté par  . Évalué à 1.

      je pense qu'il y a peut-être une erreur de logique ici :

      En 2012, la valeur moyenne d'un TR est de 7,41 €

      avec les formules sandwich + boisson à 5,40 €

      si c'est une valeur moyenne (entre des tickets à 10 € et ceux à 5 € ?), ça ne veux pas dire qu'avec des formules à 6€40 les clients sont obligés de perdre la monnaie s'ils donnent 1 TR à 5 € et le reste en monnaie puisque les tickets à 7€41 n'existent pas.

      Ceux qui seraient lésés seraient ceux qui auraient des tickets à 10 € mais perso je n'en ai jamais vu je ne sais même pas si ça existe, peut-être que la moyenne est avec les chèques vacances ?

      « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

      • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

        Posté par  . Évalué à 2.

        si c'est une valeur moyenne (entre des tickets à 10 € et ceux à 5 € ?), ça ne veux pas dire qu'avec des formules à 6€40 les clients sont obligés de perdre la monnaie s'ils donnent 1 TR à 5 € et le reste en monnaie puisque les tickets à 7€41 n'existent pas.

        Ils peuvent très bien exister : c'est l'employeur qui fixe arbitrairement la valeur du TR, qui n'est pas limitée à quelques valeurs imposées comme 5 et 10 €.

      • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

        Posté par  . Évalué à 5.

        Moi, j'en ai eu jusque très récemment.
        Donc, oui, ça existe, et ça fait bien souvent ch..r parce que sauf à manger au restaurant, où tu en as rarement pour moins de 10 € (et encore, au début, on avait un restau où on mangeait pour 9€50), ben tu pers un max … ou alors tu ne sors pas ton ticket restau et tu espères que ton boucher le prendra.

        • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          C'est toujours amusant les ticket à 8€ : trop élevé pour mac do, ou une boulangerie, et ridicule pour un resto.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

            Posté par  . Évalué à 3.

            Encore heureux qu'on puisse utiliser les tickets de rationnement pour autre chose qu'un restaurant… Quand je vais chercher un truc à la boulangerie je paye avec de la monnaie (ou une carte si j'avais pas mal faim ;) Les TR servent à faire les courses…

            Aux caisses en libre service j'ai même réussi à passer des bières, du liquide vaisselle et je sais plus quel autre produit non alimentaire :)

            Et sinon j'ai jamais vu un restaurant qui n'accepte pas plus que deux TR, si on ne souhaite pas dépasser une somme de N×X€ il suffit de se contraindre dans les plats choisis (ce qui est un peu con, pour quelques euros).

            • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Aux caisses en libre service j'ai même réussi à passer des bières, du liquide vaisselle et je sais plus quel autre produit non alimentaire :)

              Ça dépend des magasins ça. Chez Franprix par exemple, dès qu'il y a de l'alcool dans le panier, on perd la possibilité de régler en titres restaurant. Même si on ne comptais payer que partiellement en titres, pour un montant inférieur à la valeur des produits non alcoolisés. Et comble de l'imbécilité, un contournement possible consiste simplement à payer en deux fois… Par ailleurs, il est à noter qu'à toutes les brasseries du coin, on peut déjeuner avec un verre de vin et régler en titre restaurant.

      • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

        La valeur du ticket resto est choisie par l'entreprise, il peut très bien y avoir des tickets resto à 7€41, j'en ai eu à 9€15.
        Le choix du ticket à une valeur ronde est… un choix.

        Yth.

    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

      Posté par  . Évalué à 0.

      Ce qui confirme que ce système profite aux « gros ».
      Une chaîne de boulangeries, ou de snacks, peut largement adapter ses prix pour maximiser le profit, car chaque centime de gagné sur une vente lui rapportera un bénéfice substantiel.
      En revanche, pour un artisan, ce sera différent. Rien que le temps de calcul n'est pas rentable, et en plus, il paiera des commissions plus élevées. Tout comme les paiements par CB d'ailleurs, mais c'est un autre débat :)

    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

      Posté par  . Évalué à -1.

      Alors pourquoi les accepter ? Les professionnels de la restauration (avec l'aide des syndicats, s'ils existent), n'ont qu'à les refuser et on n'en parlera plus. Ça sera plus simple pour tout le monde. Il n'y a qu'en France qu'on invente des trucs aussi compliqués et coûteux à gérer pour tout le monde.

      • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        Alors pourquoi les accepter ?

        L'effet de masse : les gens ont les TR, donc veulent les dépenser, donc les refuser te fera perdre des clients, donc tu les acceptes, donc tu te fais chier à les gérer.
        Il faudrait un refus généralisé des restos du coin, sinon tu es perdant toi personnellement à les refuser.

      • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Comme dit Zenitram, il y a l'effet de masse.
        Mais aussi, tu dis quoi à un client qui vient de manger et veut payer en ticket-resto ? tu dois souvent accepter parce que tu veux satisfaire le client et que tu n'as plus vraiment le choix s'il dit n'avoir pas autre chose sur lui — c'est très fréquent, et on ne va pas lui répondre "menteur".

        "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

        • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

          Posté par  . Évalué à 2.

          C'est sûr que l'individualisme ne va pas aider la profession. Alors faites comme dans le logiciel libre. Structurez-vous (créer des organismes représentatifs, répertorier les volontaires, mettre en place des moyens de communication et communiquer) puis lancez des actions.

          • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

            Quel bel exemple que le logiciel libre, le truc où tout le monde créé sa petite distro, son desktop mamanger, pour foutre plus la merde que d'avoir une offre compréhensible, hors de question de se structurer, de se mettre ensemble contre les autres, on s'entre-tue plutôt.
            Merci de l'exemple, tu montres la difficulté.

            Le problème ici est que tu peux avoir 100 entreprises, si 99 se mettent ensembe et qu'une seule ne joue pas le jeu, les 99 sont baisées (et il y en a 1 qui encaisse un max). Tu as une belle théorie contre les autres, les autres ont la réalité…

          • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Structurez-vous (créer des organismes représentatifs, répertorier les volontaires, mettre en place des moyens de communication et communiquer) puis lancez des actions.

            Sans blague ? t'as entendu parler des syndicats de restaurateurs, de boulangers-patissiers, de charcutiers-traiteurs et des fédérations de cuisiniers ?

            "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

            • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

              Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 18 août 2014 à 19:29.

              Non, et c'est justement le problème qui est soulevé. Quand les artisans professionnels de la restauration seront assez intelligents pour se faire représenter correctement, ils pourront mieux se faire entendre.
              On verra par exemple apparaître des vrais labels de qualité, pas des labels bidons comme "fait maison".

              • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                Quand les professionnels du logiciel libre seront assez intelligents pour se faire représenter correctement, ils pourront mieux se faire entendre. On verra par exemple apparaître des vrais labels de qualité, pas des labels bidons comme "open source".

                Heureusement que le ridicule ne tue pas! :-)

                Au fait, c'est sympa de sous-entendre qu'on est des idiots dans ce métier de virés de l'école et de commerçants bourrins.

                "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  La « label » "open source" dans le monde du génie logiciel n'est, je l'espère, pas aussi inexactement formulé que cette dernière idée de label "fait maison" dans le monde de la restauration.

                  Ce label ne certifie pas "fait maison" mais "fait à base de produits bruts", ces produits pouvant être en conserve, surgelés ou sous vide.

                  L'appellation « fait maison » est trompeuse mais il faut avouer que ça fait quand même une différence de niveau et d'originalité dans la cuisine, entre celui qui réchauffe le plat industriel tout prêt tout assaisonné et celui qui cuisine avec des produits tout aussi industriels, achetés chez Métro, mais qui cuisine quand même et qui peut ainsi proposer plus de plats sur sa carte…

                  Après si on commence à considérer que des pommes de terre déjà découpées en frites restent des produits de base… Si le découpage n'est pas « fait maison », peut-on considérer que les frites sont faites maison ? Je serais étonné qu'il n'y ait pas d'expert de la frite pour me répondre, parmi toutes ces moules !

                  • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029225331&categorieLien=id

                    Peuvent entrer dans la composition d'un plat “ fait maison ” les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel : épluchés, à l'exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés […] réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide.

                    Pour les pommes de terre des frites c'est une histoire de peau plus que de découpe si je comprend bien.

                    Please do not feed the trolls

                    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                      Posté par  . Évalué à 6.

                      Il est marrant ce texte. Donc pour la pomme de terre, faut qu'elle soit épluchée maison pour faire des frites ou de la purée maison, ou encore des pommes de terre maison. Putain mais oui c'est logique pardi !

                      Par contre la carotte on peut se la carrer il suffit de faire réchauffer le pochon Sodébo référence 69854G87 pour avoir une « réduction de petites carottes du jardin », faite maison, ou encore réhydrater la référence 12546H42 pour afficher un « velouté de carottes du chef » fait maison ?

                      Ex-cel-lent…

                      Et puis pour les frites ce qui compte de toute façon c'est la variété des pommes de terre et la température des bains d'huile ;)

                  • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                    Dans la pratique, "fait maison" veut dire qu'on a seulement retravaillé le plat industriel. Ce sont les lobbies de l'agro-alimentaire qui ont fait préférer ce label. Les cuistôts, les restaurateurs, les traiteurs et les boulangers voulaient l'autorisation d'afficher qu'on bosse avec des produits frais et de saison, que nos prix changent donc tout le temps (alors qu'on est obligé d'afficher un échantillon des prix sur la façade), et qu'on fait tout sur place. Actuellement c'est très difficile de faire savoir qu'on bosse avec du frais, car en France, ce qui n'est pas autorisé est interdit.

                    A cette difficulté s'ajoute le côté exclusif :
                    si on affiche travailler avec du frais, on n'a pas du tout le droit au surgelé. Or on a parfois besoin des surgelés en dépannage (et pour les steack hachés frites réclamés pour les enfants).
                    Par exemple, une soirée imprévue dévaste toute la carte, les prépas (les "mises en place"), et les réserves — et bien sûr les derniers clients partent vers 2-3h du matin.
                    Le lendemain matin… on est fatigué, un peu débordé aussi :
                    il faut faire des courses, remonter la carte, faire un plat du jour, … et tout doit-être prêt à 11h30! Dans ces cas-là, il m'est arrivé sans aucune honte de faire un plat du jour à partir de (bon) surgelé, une garniture avec des galets de purée de légumes, des crèmes brûlées avec une préparation. Bien sûr on agrémente tout ça.
                    Les patrons honnêtes racontent la soirée en faisant clairement entendre aux clients que ce n'est pas la cuisine habituelle. Mais voilà, c'est humain. La plupart des restaurants n'ont pas les équipes ni les reins assez solides pour tout faire comme il faut.

                    "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                      Posté par  . Évalué à 9.

                      car en France, ce qui n'est pas autorisé est interdit.

                      Ce qu'il ne faut pas lire…

                      « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. »—Article 4 de la DDHC.

                      « Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. […] »—Article 11, alinéa 2 de la DUDH

                    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                      J'ai vu un jour sur la carte d'un restaurant le détail de la provenance et de la préparation des plats.

                      C'était une liste du genre:

                      • les légumes de saison viennent du marché, les autres sont surgelés.
                      • la viande vient généralement d'Argentine ou de Pologne, sauf défaut d'approvisionnement.
                      • les gratins de pomme de sont préparés ici, les frites sont achetés précuites.

                      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Personne n'a sous-entendu que tu étais idiot ou bourrin. Il ne faut pas être susceptible comme cela.

    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

      Posté par  . Évalué à 6.

      Dans les environs de mon lieu de travail (juste de l'autre côté du périphérique), tous les restaus et toutes les boulangeries rendent la monnaie des TR sous forme d'avoirs.
      À part dans les grandes chaînes de fastfood, ça fonctionne comme ça vraiment partout en ce qui me concerne.

      Alors ok, les avoirs il faut les garder et penser à les ressortir. Ça demande un peu d'organisation.
      En tout cas grâce à ça je ne gaspille peu ou pas mais TR.

      L'avantage des TR électronique c'est qu'on ne sera débité que de la bonne somme, ce qui élimine donc les avoirs.
      Par contre ça empêchera vraisemblablement d'utiliser les TR le week-end, en vacances et même au delà d'une certaine somme quotidienne, ce qui sera très chiant.

    • [^] # Re: les artisans ne cherchent pas à grapiller des centimes

      Posté par  . Évalué à 3.

      moi qui suis—entre autre—chef de cuisine, qui détermine à peu près tous les jours le prix des plats, je n'ai jamais rencontrer de patron tenant le discours que tu sous-entend : le prix est un peu au-dessous de la valeur du TR pour conserver la monnaie.

      Pas de sous-entendu de mon côté. Simplement le constat que les « formules midi » se multiplient en boulangeries avec des prix difficilement lisibles. D'ailleurs je vois mal comment les patrons de ces établissement pourraient fixer le prix au-dessous de la valeur du TR, celle-ci variant d'une entreprise à l'autre. Alors certes ils pourraient calculer une valeur moyenne des TR qu'ils reçoivent, mais ce n'était pas mon propos.

  • # un par jour ?

    Posté par  . Évalué à 7.

    Ainsi tout paiement par TR ne peut porter que sur une ration, et être effectuée au moyen d'un seul coupon par ration au maximum

    J'étais persuadé qu'on pouvait en utiliser 2 par jours.
    Alors j'ai chercher un peu sur legifrance, j'ai trouvé qu'on peut utiliser jusqu'à 19€ par jour de titre restaurant (Article R3262-10), et qu'on ne peut recevoir qu'un titre-restaurant par repas compris dans son horaire de travail journalier (article Article R3262-6).

    Ai-je raté quelque chose ?

    • [^] # Re: un par jour ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      tu recois bien un Titre par jour travaillé incluant une pause repas,
      libre à toi de l'utiliser en partie ou en totalité.

      tu peux donc venir avec ton panier repas le jour 1,
      et manger au restaurant avec 2 tickets le lendemain.

    • [^] # Re: un par jour ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      J'avais la même conviction que toi et je pense avoir mal interprété le site du CNTR. J'ai pas réussi à consulter les précédentes révisions de l'article R3262-10, mais je ne serais pas étonné si c'était celui-ci qui fixait la limite de TR à 2 coupons par le passé, limite perdant son sens avec le passage à l'électronique.

  • # autres dommages collatéraux

    Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 17 août 2014 à 19:03.

    avec les TR électroniques, il ne sera plus non plus possible de donner un TR à un nécessiteux (clochard, SDF etc).

    Je pense que beaucoup de monde utilise quoi qu'il en soit ces TR autrement que dans le cadre de la loi (2 ou 3 tickets de 5 € max par addition, uniquement en semaine / pendant le travail salarié), de toute façon avec une addition moyenne à 20-25 €, il ne faut pas rêver, ça devient difficile d'aller au restaurant tous les jours, et hors de question de manger des sandwich pleins de mayo dégueulasse… donc les TR c'est plutôt le week end avec madame pour améliorer l'ordinaire.

    Lorsque ça ne sera plus possible à cause des "DRM" de TR électroniques (les salariés), je pense qu'une grande partie des salariés ne souscrira plus à ce truc, et le secteur de la restauration souffrira encore plus, bref, encore un remède franco-français dans la lignée de ce qu'ils pondent à tour de bras (d'honneur aux Français).

    « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

  • # que faire ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Que faire ? on pourrait améliorer le système en profitant de l'électronisation des TR pour vérifier si tu as bien mangé tes 5 fruits et légumes par jour. Et si tu ne l'as pas fait, on dérembourse tes consultations chez le médecin. Comme ça, ça te res-pon-sa-bi-li-se.
    et puis si t'as pas bouffé tes oméga 3 et que tu fais un arrêt pour dépression, là ça va chier.

  • # Salaire en plus

    Posté par  . Évalué à 9.

    Je ne connais pas le cas de la France mais j'imagine qu'il s'agit d'une situation comparable aux pays voisins. Les tickets restaurant ne sont qu'un avantage en nature qui évite à l'entreprise d'avoir à préparer le repas tout en évitant que la somme donné soit taxée comme un salaire brute. Si tu n'as pas l'usage des tickets restaurant, tu n'as qu'à demander à ton employeur de verser l'équivalent sur ton brut (moins les cotisation patronale évidemment, pas de raison de le faire payer plus) et tu auras une augmentation sans frais pour ton patron.

    « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: Salaire en plus

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Le problème est que la politique de ticket resto est globale à l'entreprise, et ta demande est personnelle.
      Donc facile d'enfumer ton patron : tu demandes l'augmentation, et ensuite les tickets resto car il ne peux pas te les refuser si il les files aux autres.
      Donc la solution ne peut être que globale (à l'entreprise) : en filer à personne. Reste à ce que tout le monde soit dans la même ambiance que toi (calculs à faire pour démontrer que le surcout de gestion des TR compense la baisse perdue de cotisations sociales). Perso, j'ai fait le calcul pour 1-2 salariés et les merdes de gestion coûtent plus cher que le gain, mais pour les gros groupes je ne sais pas (les TR sont un truc pour aider le gros groupes, employeurs ou restaurants, capables de mutualiser les coûts, et pour "niquer" les petits qui ne peuvent alors pas en profiter sans perdre leur temps en paperasse)

      • [^] # Re: Salaire en plus

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 17 août 2014 à 22:41.

        C'est pourtant pas bien compliqué. Dans ma boite de 2 (deux) employés, on reçoit des titres-restaurant et ça prend 5 minutes tous les 3 mois pour les commander.

        M'en bati sieu nissart

        • [^] # Re: Salaire en plus

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          yep, et tout se tout seul ensuite, la partie compta, les frais, la facture va dans le dossier qui va bien tout seul, la fiche de salaire à jour toute seule, etc… comme des grands, autonomes, sans aucun frais bien sûr, tout le monde bosse gratos. Rajouté au fait qu'on ne "dépense" pas toujours tous nos tickets à cause des contraintes dessus (qui deviennent carrement ingérables avec la version électronique…).

          5 minutes, c'est combien en Euros, en pourcentage par rapport au gain? Par curiosité, peux-tu confirmer la rentabilité de la chose en fournissant les frais fixes (les beaux "frais de service", bam 20€ dans ta tronche en général) l'organisme de délivrance des chèques, ainsi que la promesse que le comptable et le gestionnaire de fiche de paye ne prend rien en plus pour la gestion supplémentaire (bon, si vous avez un package…) qui sont oubliés quand on te présente les gains que t'apportent les TR…
          Au passage, pour info, penser que tu imposes au restaurateur qu'il paye lui aussi sa dîme

          Tout comme les chèques CADOC, le comité d'entreprise, le CESU, le CICE, ce sont des réponses complexes (qui donne du travail à 0 valeur ajoutée, juste de la paperasse) à une complexité crée par la même entité (l'Etat) alors qu'il pourrait seulement… simplifier le bousin avec un arrêt des bidouilles.

          • [^] # Re: Salaire en plus

            Posté par  . Évalué à 10.

            Pour la compta, ça fait 4 factures par an à traiter, qui se rajoutent aux diverses factures de téléphone, internet, papeterie, matériel, électricité, loyer, etc… certes ça fait du temps supplémentaire à faire de la paperasse, mais ça reste vraiment minime.

            Pour la fiche de paye, ça ne change rien, le prix payé au comptable pour chaque fiche de paie est le même avec ou sans ticket restaurant.

            Pour les frais de service, c'est 10 € par commande quel que soit la quantité, donc 40 € par an dans notre cas.

            En ce qui concerne la rentabilité :

            Un salarié reçoit 22 tickets restaurant de 8,5 € par mois, pour un total de 187 €. Sur ces 187 €, il paie de sa poche 74,80 €, qui sont prélevés directement sur son salaire NET. L'entreprise prend à sa charge le reste, soit 112,20.

            S'il avait fallu que l'employé touche ces 112,20 € en net, ça aurait couté 112,20 € + environ 90 € de charges salariales et de charges patronales. L'économie réalisée est donc de 90 € par mois par employé, donc dans notre cas avec deux employés, en gros 11 mois x 90 € x 2 = 1 980 €.

            Donc une économie de 1 980 € en un an pour deux employés, à comparer à 40 € / an de frais de service et au coût administratif qui reste minime.

            M'en bati sieu nissart

    • [^] # Re: Salaire en plus

      Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 17 août 2014 à 23:33.

      Si je ne dis pas de bêtise, ton patron n'aura pas les mêmes charges sur ton augmentation que sur tes TRs. Voila pourquoi les patrons les distribuent à la pelle au lieu d'augmenter. En plus si tu es en SSII c'est directement compris comme faisant parti de ton salaire au rabais.

      • [^] # Re: Salaire en plus

        Posté par  . Évalué à 4.

        C'est bien pour ça que je disais qu'il fallait déduire ces charges en plus.

        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # République 2.0

    Posté par  . Évalué à 2.

    Tss mais arrête déjà de poster sur linuxfr et demande la parole au prochain conseil. Si ta proposition est majoritaire, elle sera votée et… Merde j'oubliais cette foutue démocratie representative.

    Reprenons. Donc continue de poster sur linuxfr, de toute façon tu ne pourras rien changer. Par contre n'oublie pas d'aller voter dans quelques années.

  • # Panier Repas

    Posté par  . Évalué à 5.

    Dans ma boîte (une SSII plutôt bien) jusqu'à il y a 2 ans ont avait des paniers repas de 4€50 par jours travaillés, versés en même temps que le salaire.
    C'était pratique et simple. On a dû passer au TR sinon, ma boîte aurait dû payer des charges sur ces 4€50 et au final ça coûtait cher. Dans ce cas de figure le TR était plus rentable.
    Donc pour refuser les TR ça va être coton. Ou alors les boîtes devront trouver d'autres avantages que le panier repas/TR pour leurs salariés.

    Julien_c'est_bien (y'a pas que Seb)

    • [^] # Re: Panier Repas

      Posté par  . Évalué à 9. Dernière modification le 18 août 2014 à 02:38.

      Le bisounours en moi me dit qu'il y a une autre solution : Il faudrait que le législateur fasse son boulot.

      Sans rire, une boite offre une case, du linge propre et un bol de riz par jour à ses salariés parce que c'est trop cher de les payer ? Ça rappelle quelque chose…

      Please do not feed the trolls

      • [^] # Re: Panier Repas

        Posté par  . Évalué à 7.

        A la base ma boîte aurait préféré rester avec le panier repas mais on leur a mis le deal en main, restez avec les paniers repas et ce sera considéré comme du salaire et soumis aux même charges et impositions (y compris pour moi, ce serait de l'impôt sur le revenu) ou bien passez au TR et vous aurez juste une petite taxe par ces boîtes dont il est questions…
        J'ai bien peur que le législateur soit justement en train de travailler, mais pas à notre avantage… Y'a plus qu'à faire du lobying inverse. Y'a plus qu'à…

        Julien_c'est_bien (y'a pas que Seb)

      • [^] # Re: Panier Repas

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 18 août 2014 à 08:57.

        Comprend pas ta logique : ici, le législateur impose (avec un "sinon, je te taxe petit vilain", c'est discret) ses petits copains qui se font du fric sur ton dos, c'est tout.
        Aucun rapport avec ce que tu racontes (dans tous les cas, l'idée est de te filer un repas, quelque soit la solution).
        Ici, il n'y a acune remise en question du principe (filer un repas), juste une question de fiscalité bidouillée : ça serait pas rentable pour les potes que de dire juste "ok, retire 3€/jour pour le calcul des charges sociales et les salariés sont alors libres du choix de comment ils font pour manger"…

        • [^] # Re: Panier Repas

          Posté par  . Évalué à 3.

          Les cases : « frais réels ou 10% » sur la déclaration d’impôt, c’est pas justement un moyen de dire : « Ok, je gagne tant, mais je dépense tant en nourriture/transport/etc. » ?

  • # pas un ticket de rationnement

    Posté par  . Évalué à 6.

    On préfèrera à l'usage de ces marques déposées la formulation « titres restaurant », que nous abrégerons en TR , comme ticket de rationnement, car c'est bien de cela qu'il s'agit.

    Euh… Non !
    Si tu n'as plus ton ticket restau, tu peux encore acheter ton panini chez dédé. Ca n'a donc RIEN à voir avec des tickets de rationnement. A part pour faire peur, ca n'a rien à faire ici.

    En résumé, le "chèque truc" est un palliatif au fait que les gens ne gagnent plus suffisamment leur vie. Au lieu d'augmenter leur salaire, on leur file un espèce de ticket de rationnement.

    Non. Au lieu de leur filer 5 euros qui nous couteraient 9 et qui lui rapporteraient que 4, on lui file un ticket de 8 euros contre 4 euros en moins sur sa paye.
    C'est juste un moyen de ne pas payer de taxe sur une partie de la rémunération du salarié. Car OUI, c'est une rémunération.

    • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

      Posté par  . Évalué à 6.

      Euh… Non !
      Si tu n'as plus ton ticket restau, tu peux encore acheter ton panini chez dédé. Ca n'a donc RIEN à voir avec des tickets de rationnement.

      Sachant que l'imaginaire du lecteur pourrait renvoyer rapidement à des situations dramatiques, je reconnais qu'il était provocateur de ne pas mettre en garde contre des raccourcis trop facile. Par contre je maintiens que sur le fond, c'est tout à fait correct.

      La distribution de ticket de rationnement à une population n'implique aucunement de tenir compte des ressources de chacun de ses membres. Tu peux les distribuer au SDF comme au châtelain. D'autre part rien n'empêche de déployer des tickets de rationnement en-dehors des pénuries. Les tickets restaurant étant destiné le plus officiellement du monde à permettre à chaque salarier d'acheter son repas journalièr, il s'agit bien d'un ticket de rationnement.

      A part pour faire peur, ca n'a rien à faire ici.

      Il ne s'agit pas de faire peur. Tu noteras d'ailleurs que le ton général de l'article et en particulier l'évocation de la « fonctionnalité de blocage automatique » demandée par le gouvernement ne cède en rien à l'alarmisme. Il s'agit de manipuler les bons concepts pour analyser la chose.

      • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        La distribution de ticket de rationnement à une population n'implique aucunement de tenir compte des ressources de chacun de ses membres. Tu peux les distribuer au SDF comme au châtelain. D'autre part rien n'empêche de déployer des tickets de rationnement en-dehors des pénuries. Les tickets restaurant étant destiné le plus officiellement du monde à permettre à chaque salarier d'acheter son repas journalièr, il s'agit bien d'un ticket de rationnement.

        Sauf que le concept des tickets de rationnement est de donner une borne supérieure à ne pas dépasser d'un produit à acquérir pour un certain nombre de personnes pour un laps de temps donné.
        En somme, quand on rationne les vivres avec de tels tickets, même si tu as l'argent nécessaire pour acheter plus de nourriture que permise par le ticket tu ne pourras pas avoir cette acquisition.

        Ici ce n'est pas le cas car tout ton salaire restant peut servir à acheter toute la nourriture que tu souhaites. Il n'y a plus de limite supérieure infranchissable.

        Oui bien entendu quand on rationnait les vivre il était possible pour les riches de les acquérir et en avoir plus que la population plus pauvre, mais de nombreuses personnes n'ont pas pu acheter la quantité qu'ils voulaient faute de tickets malgré des ressources suffisantes à côté.

        • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

          Posté par  . Évalué à 1.

          Sauf que le concept des tickets de rationnement est de donner une borne supérieure à ne pas dépasser d'un produit à acquérir pour un certain nombre de personnes pour un laps de temps donné.
          En somme, quand on rationne les vivres avec de tels tickets, même si tu as l'argent nécessaire pour acheter plus de nourriture que permise par le ticket tu ne pourras pas avoir cette acquisition.

          Ça me paraît tout à fait exact mais dans un contexte de pénurie uniquement. Indépendamment du contexte, un ticket de rationnement ça sert à garantir aux membres d'une population qu'ils puissent consommer certains trucs. Nous sommes dans une situation d'abondance, mais il n'empêche que dans les deux cas, il s'agit d'un outil de même nature (moyen spécial de paiement) servant les mêmes objectifs (assurer la consommation).

          • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

            Posté par  . Évalué à 1.

            Définition non sourcée. Dans l'imaginaire collectif, le ticket de rationnement c'est un système mis en place en cas de deuxième guerre mondiale avec des contournements genre la marché noir et des têtes tondues à la fin. Si tu veux prendre une autre définition pour pas jouer avec l'émotion que ça peut provoquer encore aujourd'hui pour faire ton propagandiste de bas étage, tu le précise avant.

          • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Ça me paraît tout à fait exact mais dans un contexte de pénurie uniquement. Indépendamment du contexte, un ticket de rationnement ça sert à garantir aux membres d'une population qu'ils puissent consommer certains trucs

            Bah non, puisque rationner ça veut dire « Attribuer à quelqu'un des rations limitées et déterminées d'une chose qui n'est disponible qu'en quantité limitée » (d'après le TLFI).

            D'ailleurs à rationnement il est dit « En partic. Mesure prise par les autorités en vue de répartir à la population des biens ou des denrées qui ne sont disponibles qu'en quantité limitée. Ticket de rationnement. »

      • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

        Posté par  . Évalué à 7.

        Les tickets restaurant étant destiné le plus officiellement du monde à permettre à chaque salarier d'acheter son repas journalièr, il s'agit bien d'un ticket de rationnement.

        Non. Dans le système de ticket de rationnement, si tu n'as pas de ticket de pain, tu ne pourras pas acheter de pain (légalement). Meme si tu as des milliards de brousoufs sur toi.

        Dans le système des tickets resto, si tu n'as pas de ticket resto, tu peux quand meme manger (a condition d'avoir quelques brousoufs sur toi)

        Le salaire étant destiné le plus officiellement du monde à permettre à chaque salarié d'acheter son repas journalier, de payer son loyer ou bien ses loisirs, il s'agit bien d'un ticket de rationnement.

    • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ca n'a donc RIEN à voir avec des tickets de rationnement. A part pour faire peur, ca n'a rien à faire ici.

      C'est parfaitement vrai ; ça n'a absolument rien à voir. Un ticket restaurant est un moyen de payement, une sorte de monnaie réservée à l'achat d'un type de bien particulier. On pourrait imaginer aussi des tickets rentrée scolaire, en alternative à l'allocation du même nom, qui éviteraient qu'une aide de l'État destinée à quelque chose de bien particulier puisse être utilisée pour acheter autre chose.

      Un ticket de rationnement n'est pas un moyen de payement. Il permet de limiter l'achat d'un type de bien indépendamment de l'argent qu'on a. Ça serait un peu l'équivalent à un quota max pour l'utilisation d'électricité, d'eau, ou d'essence, dans un monde où ces ressources deviendraient limitées.

      Mais bon, je ne vois pas pourquoi se limiter à ce détail du ticket de rationnement : le journal est écrit comme un édito, c'est un exercice de style qui consiste à développer une thèse, l'existence d'une analogie entre les DRM et les tickets restaurant, sans antithèse et sans synthèse. On y trouve des éléments intéressants, et ça stimule forcément la discussion, mais la limite de l'exercice est évidemment la faiblesse de l'analogie de départ.

      Pour les DRM, le contrôle porte sur le produit. On se sert d'argent (libre) pour acheter un produit, dont l'utilisation est limitée par le système. Pour les tickets restaurant, c'est le moyen de payement qui est sous contrôle. On transforme de l'argent (libre) en moyen de payement (propriétaire) qui permet d'acheter, sous des conditions restrictives, un produit (de la nourriture) dont on fait ce qu'on veut (comme la donner à un SDF, par exemple). On peut trouver ça problématique, sans pour autant soutenir que les DRM sont un système analogue, parce que c'est faux.

      L'antithèse serait simplement de voir les tickets restaurant comme ce qu'ils sont, c'est à dire à l'origine un outil de flexibilité vis-à-vis de la nécessité de fournir aux employés un moyen de se restaurer bon marché, subventionné par l'entreprise, à proximité du lieu de travail. En l'absence de restautant d'entreprise, on peut subventionner la restauration à l'extérieur, ou l'achat de produits destinés à être consommés immédiatement. Dans cette optique, les détournements (le don, l'utilisation pour un dîner entre amoureux, etc) sont problématiques, et brisent l'équité avec les salariés qui bénéficient d'une cantine—on ne peut pas donner une place de cantine à un SDF, ni sécher la cantine pour se payer un resto le soir. Après, que l'État délègue sa responsabilité à une boite privée monopolistique qui défend chèrement ses privilèges par un lobbying éhonté, c'est un autre problème, mais ce n'est pas directement lié au concept du ticket restaurant.

      • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

        Posté par  . Évalué à 4.

        Pour les DRM, le contrôle porte sur le produit. On se sert d'argent (libre) pour acheter un produit, dont l'utilisation est limitée par le système. Pour les tickets restaurant, c'est le moyen de payement qui est sous contrôle. On transforme de l'argent (libre) en moyen de payement (propriétaire) qui permet d'acheter, sous des conditions restrictives, un produit (de la nourriture) dont on fait ce qu'on veut (comme la donner à un SDF, par exemple). On peut trouver ça problématique, sans pour autant soutenir que les DRM sont un système analogue, parce que c'est faux.

        Si tu veux bien j'utiliserai le terme de « ressource » plutôt que celui de « produit » que je trouve ambigu. J'ai l'impression qu'en mettant en relation nourriture et moyen de paiement, tu crées une fausse opposition entre les deux ce qui te conduits à rejeter le qualificatif de DRM, sous-entendant que s'il s'applique à l'un il ne peut s'appliquer à l'autre. Ton analogie avec le libre et le propriétaire ne me semble pas correcte non plus…

        À partir du moment où il y a contrôle d'accès et contrôle d'usage sur la ressource effectué de manière électronique, je vois pas en quoi le fait qu'il s'agisse d'un moyen de paiement suffit à déclarer la chose par nature hors du champ des DRM. Pourrais-tu clarifier, stp ?

    • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

      Posté par  . Évalué à 4.

      Au lieu de leur filer 5 euros qui nous couteraient 9 et qui lui rapporteraient que 4

      Ça c’est la vision de la fiche de paye que la droite essaye d’imposer.

      Dans la réalité, le salaire brut est le salaire de l’employé et il est répartit en salaire direct (salaire net) et salaire indirect (différence entre le brut et le net) et qui correspond à une partie des cotisations sociales payées par l’employeur.

      • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Dans la réalité, le salaire brut est le salaire de l’employé et il est répartit en salaire direct (salaire net) et salaire indirect (différence entre le brut et le net) et qui correspond à une partie des cotisations sociales payées par l’employeur.

        Gni?
        Dans la réalité il y a le super brut (total net + cotisations employé + cotisations employeur) qui est ce que coûte la personne à l'employeur et le net qui est ce que reçoit l'employé sur son compte (mais qui n'est pas net, il manque l'IR, va comprendre!).
        Dans la réalité, le salaire brut est un artifice légal pour les négos mais n'est utile à personne (l'employeur regarde le super brut, l'employé le net), on s'en fout complet, mais bon, si on voualit des choses simples ça se saurait, vive le plaisir de compliquer.

        comprend pas ce que vient faire "la droite" dans l'histoire, à part cracher dessus pour le plaisir.

      • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ça c’est la vision de la fiche de paye que la droite essaye d’imposer.

        Oh non ! Arrêtons de taper sur le PS svp ! :o)

        Dans la réalité, le salaire brut est le salaire de l’employé et il est répartit en salaire direct (salaire net) et salaire indirect (différence entre le brut et le net) et qui correspond à une partie des cotisations sociales payées par l’employeur.

        Pour une autre lecture, encore différente, je partage celle de Bernard Friot dans laquelle les côtisations ne relèvent en rien d'un supposé salaire indirect, mais de la valorisation économique du travail des personnes qui sont payées par ces côtisations :

        Or, dans la réalité, ni la cotisation ni l'impôt ne sont des prélèvements sur la valeur créée par les salariés des entreprises privées. Les fonctionnaires de l'administration ou de l'école, payés par l'impôt, les soignants du service de santé ou les retraités pensionnés, payés par la cotisation, ne sont pas des improductifs : l'impôt et la cotisation expriment la valeur économique qu'ils produisent en ne mettant en valeur aucun capital et en n'étant soumis ni aux incertitudes du marché du travail ni à la dictature du temps de travail par unité produite, bref en étant libérés du chantage des employeurs et des actionnaires et de la mesure si mortifère de la valeur par le temps qui caractérisent les salariés du privé.

        Il faut lire tout l'article pour bien saisir l'importance de la question.

        • [^] # Très fort, du très haut niveau.

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3. Dernière modification le 22 août 2014 à 08:21.

          Je ne savais pas qu'on pouvait écrire autant de bétise en quelques lignes.
          Tu arrives à copier ça sans te poser de questions? Pas mal…

          • [^] # Re: Très fort, du très haut niveau.

            Posté par  . Évalué à 5.

            Visiblement nous ne nous sommes pas posé les mêmes. Lesquelles aurais-je du me poser, selon toi ? Je demande, des fois que t'aies envie de faire autre chose que casser, pour changer.

  • # les TR, la carte mais il y à mieux ....

    Posté par  . Évalué à 7.

    Merci pour ce journal bien écrit et surtout informatif.
    Dans l'ensemble de ceux qui répondent qu'avec la Carte restaurant on empêchera les dérives (cf les commentaires dans l'article lié sur la Carte resto) , je suis d'accord sur ce point. Après tout l'utilisation est faite pour un certain usage. Sauf que l'usage qui était destiné au départ comme l'explique l'article à bien évolué de son côté. Il en est donc de plus en plus de restrictions telles qu'elles surpassent le peu d'avantages qui restent au TR.

    Cela dit, je pense que l'évolution sociale tend vers une démocrature telle que les avantages qui étaient issus de négociations antérieures par nos prédécesseurs sont devenues des restrictions.

    Car après tout, les ticket restos sont devenus une obligation de facto. Dans mon cas par exemple j'ai demandé auprès de mon employeur à pouvoir choisir l'équivalent versé pour les TR, la réponse à été simple:

    - si je mange au delà de la part patronale 5€ j'en suis pour mes frais du supplément. Par exemple : je mange pour 8€ j'en paierais 3. Normal.
    -Par contre, si je mange pour moins (oui c'est drôle pour moi aussi, mais attendez la suite): je DOIS rembourser le diffrentiel : je mange pour 3€ je dois rembourser 2€ à mon employeur.

    Bien sur,je n'ai pas eut d'autres choix que les TR. Et me voici dans la boucle collégiale.

    J'en viens à la question suivante : Quid des mutuelles dans ce cas ?

    Pour moi c'est pire que les TR: il n'est pas possible de ne pas prendre de mutuelle.
    La raison initiale serait qu'ainsi cela permettrait d'obtenir des cotisations moins élevées car groupées. Certes.
    - Cependant, ce n'est pas la mutuelle que j'ai choisis, elle m'est imposée.
    - Si j'en avait une avant (imposée aussi) je ne peux pas la garder si je la trouve mieux.
    - Je ne choisis pas non plus la formule, sauf en augmentant ma cotisation (par ex. ajouter des enfant, femme, maîtresses, ma Debian).

    Un relent de la licence Windows imposée à l'achat de mon PC. Sauf qu'un PC on pourrait s'en passer, un boulot : pas.

    • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      La raison initiale serait qu'ainsi cela permettrait d'obtenir des cotisations moins élevées car groupées.

      Ah bon ? Je croyais que c'était parce que le frère de Nicolas Sarkozy dirigeait Malakoff Médéric.

    • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

      Posté par  . Évalué à 3.

      J'en viens à la question suivante : Quid des mutuelles dans ce cas ?
      Pour moi c'est pire que les TR: il n'est pas possible de ne pas prendre de mutuelle.

      En fait, depuis 2012, il est tout à fait possible de ne pas souscrire à la mutuelle "obligatoire" de ton entreprise. Tu dois par contre souscrire à une autre mutuelle (de ton propre chef, ou au travers d'une mutuelle famille de ton conjoint par exemple). La seule contrainte étant de le justifier chaque année auprès de ton employeur.

      C'est le f du 2° de l'article R. 242-1-6 du code de la sécurité sociale.

      • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

        Posté par  . Évalué à 2.

        Même chose pour les tickets restaurants, que tu es en droit de refuser.

        • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Tu peux refuser, pas de bproblème, mais tu es alors baisé (car les cotisations "en moins" pour l'employeur, ben ça tombe pas dans ton revenu).
          C'est pas obligatoire en théorie, en pratique tu es baisé, mais certains arrivent à gober qu'on est libre…

          • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

            Posté par  . Évalué à 2.

            Si tu considères que tu es "baisé" en refusant les tickets resto, c'est que tu considères que tu reçois un avantage en les acceptant.
            Donc les tickets restos sont bien un avantage, ça n'est certes pas équivalent à une augmentation de salaire, mais c'est bien un avantage.

            • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Ce n'est pas un avantage : c'est du financement d'intermédiaire, en baisant les gens ne voulant pas participer à financer les intermédiaires.
              Je te laisse relire les commentaires au dessus pour comprendre la problématique (en gros, l'Etat te dit "baisé" si tu ne passes pas par les intermédiaires, en t'augmentant les cotisations sociales pour "refus de passer par les intermédiaires que j'ai choisi pour toi", alors que ça serait trop simple de ne pas faire payer de cotisation sur 4€/jour… Non rentables pour les intermédiaires!).

              Tu le vois en avantage simplement parce que tu ne regardes pas à long terme (oui, pour toi individuellement, c'est un avantage, mais pour les finances de l'Etat, le peuple, ça ne l'est pas, il aurait d'autre moyens moins chers de prendre mois d'argent aux salariés. bienvenue dans le dilème du prisonier adapté).

      • [^] # Re: les TR, la carte mais il y à mieux ....

        Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 21 août 2014 à 17:14.

        Merci pour ce lien! je pourrais enfin justifier de mon refus.

        Alors dans ce cas, comme pour les TR, la participation employeur est perdue je suppose ?

        PS: ton lien est erroné (le petit Moustapha c'est pas ça), je crois que c'est celui-ci

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