Opquast et ses licences (suite et fin)

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10
juin
2005
Internet
Opquast, le référentiel des bonnes pratiques pour la qualité des sites internet, est né de discussions entre des experts et des internautes. S'il a su rapidement trouver un consensus sur ce point, sa licence a été plus problématique. L'équipe dirigeante du projet souhaite adopter une licence libre appropriée et vous demande une fois encore votre avis. Dès le lancement du projet Opquast, la priorité a été la mise en place d'un référentiel public et ouvert visant à l'amélioration des sites internet. Tout le monde a pu y participer et le faire évoluer. Nous en profitons pour remercier une fois de plus les contributeurs.

En revanche, les droits de réutilisation de cette liste de bonnes pratiques sont un vrai problème. Très rapidement, s'est posé la question du choix de la licence. Nos tâtonnements et notamment notre souhait initial de ne pas autoriser les travaux dérivés et de limiter l'usage commercial nous ont valu quelques critiques sur Libroscope, basées pour partie sur des éléments exacts (mise sous licence propriétaire d'un contenu collectif) et d'autres moins (remise en cause du caractère original de l'oeuvre). Précisons tout de suite que la notion d'Open Source n'a jamais été évoquée pour la simple raison qu'elle n'avait de sens que pour un logiciel et non pour un texte publié sur Internet.

Depuis, nous avons basculé vers un système double GPL/commercial, mais, jusqu'à présent, aucune solution satisfaisante n'a été proposée qui puisse permettre à la fois de protéger ces contenus d'un placement sous copyright par un tiers tout en permettant une réutilisation (commerciale ou pas) et la possibilité offerte à tous de créer des travaux dérivés.

Nous souhaitons maintenant trouver une solution définitive pour libérer complètement ces contenus tout en les protégeant et tout en respectant les droits de chacun. Pas simple. Clairement, le choix d'une licence GPL pour un contenu textuel n'est pas approprié. Voila pourquoi nous voudrions passer l'ensemble du contenu du projet soit sous Licence GFDL, soit sous licence Creative Commons Attribution ShareAlike. Mais avant de franchir ce pas, nous souhaiterions que la communauté qui a suivi, voire participé à ce projet, nous donne son avis sur la question.

Aller plus loin

  • # orthographe

    Posté par  . Évalué à 4.

    S'il a su rapidement trouver
    • [^] # Re : Faute de frappe

      Posté par  . Évalué à 0.

      Nous souhaitons maintenant trouver une solution définitive

      P.S : Supprimez s'il vous plait ce commentaire après la correction.
  • # Langue du contrat de licence

    Posté par  . Évalué à 6.

    C'est peut-être un détail pour certains, insignfiant pour d'autres, mais la langue du contrat de licence à son importance.

    Apparemment, Opquast est un site entièrement francophone. On peut supposer qu'un jour, peut-être, des traductions seront effectuées.

    D'autre part, il faut que les personnes qui visitent Opquast et qui redistribuent ou créent des versions dérivées de vos documents puissent comprendre les termes du contrat de licence qu'ils doivent respecter.

    Si l'on considère les licences GNU GFDL et Creative Commons, seules ces dernières ont une traduction qui à une valeur légale. Si je suis un webmestre francophone, et quand bien même j'aurais un anglais de base, je ne serais pas à même de comprendre le contrat de licence GFDL rédigé dans un anglais juridique. En revanche, je peux comprendre un contrat de licence CC et savoir exactement quelles sont mes obligations légales. Bien évidemment, les licences Creatives Commons n'ont pas été adaptées à la législation de tous les pays, mais c'est déjà un bel effort qui a été accompli.

    Je ne me prononce pas sur le fond de ces contrats de licence, mais uniquement sur la forme. Nul doute que des juristes ou des personnes plus éclairées que moi pourront expliquer les différences entre la GFDL et la CC-BY-SA.

    Le site Opquast et ses documents ont vocation a enseigner et transmettre les bonnes pratiques du développement web. L'accessibilité des contrats de licence rédigés dans la langue des documents serait à mon avis totalement logique.
    • [^] # accessibilité du contrat de licence

      Posté par  . Évalué à 3.

      Si tu cherches une licence libre dont le texte légal est écrit dans un français accessible à tous, il faut se tourner vers la licence Art Libre (qui, malgré son nom, ne s'applique pas qu'à "l'Art avec un grand A", si tant est qu'il y ait une telle chose) :
      http://artlibre.org/licence.php/lal.html(...)

      Par comparaison, le "legal code" de la CC BY-SA est beaucoup plus compliqué :
      http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/legalcode(...)

      (et il n'est jamais sain de se fier aux jolis logos sans lire le contrat qui est derrière...)
      • [^] # Re: accessibilité du contrat de licence

        Posté par  . Évalué à 5.

        C'est vrai que la licence Art Libre est plus bien simple à comprendre par un quidam non juriste, et malheureusement un peu oublié avec l'avènement des licences CC à la carte.

        Pour ceux qui ne la connaissent pas ou qui ont la flemme de la lire, elle garanti les droits suivants :
        - paternité des oeuvres ;
        - viralité de la licence ;
        - réutilisation libre des copies originales et dérivées, y compris commerciale.
  • # Double licence

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Et pourquoi pas une double licence GFDL (sans parties invariantes, par pitié!) / Creative Commons Attribution ShareAlike.

    Comme ca chacun peut faire ce qu'il veut, c'est à dire integrer la documentation dans n'importe quelle autre documentation (si GFDL ou CC SA).

    J'avoue, je n'aime pas les problemes de licences qui resultent de la fusion de plusieurs projets (comment faire si j'ai une doc CC SA si le site est en GFPL?), donc pour mes projets je prefere laisser le choix, si les licences sont dans le meme genre (et la, GFDL et CC SA sont dans la même philosophie)
  • # GPL pour contenu textuel

    Posté par  . Évalué à 4.

    Clairement, le choix d'une licence GPL pour un contenu textuel n'est pas approprié.

    La GPL est adaptée. Il suffit de la lire pour comprendre qu'elle s'applique à tous types d'oeuvres, et que la notion de « source » y est définie de façon générique sans faire appel à des notions informatiques (le source est selon la GPL la forme préférée pour faire des modifications, tout simplement).

    La GFDL est une usine à gaz que l'on déconseillera formellement, à moins de vouloir tirer parti d'une quelconque des bizarreries qui l'alourdissent.

    (il se chuchote en privé que la raison des sections invariantes, par exemple, est que Richard Stallman voulait inclure le manifeste GNU dans la doc d'Emacs sans autoriser quiconque à l'en retirer)
    • [^] # Re: GPL pour contenu textuel

      Posté par  . Évalué à 2.

      Perso, la notion d'oeuvre dérivée, si fondamentale dans la GPL, ne me parait pas forcement bien claire pour un document, enfin ça me titille un peu...

      Imaginons cet exemple : je fais un cédérom de formation pour web-designers en me basant sur du contenu GPL d'Opquast. Il est composé de différentes table des matières et autre interface de recherche, pointant tous au final sur les différents éléments du contenu Opquast.

      Est-ce que ce cédérom est un produit dérivé, et donc obligatoirement 100% GPL, ou bien est-ce la simple aggrégation du contenu GPL Opquast et d'une interface qui peut donc parfaitement être propriétaire (un peu comme dans certaines distribs Linux, avec des paquets libres et des outils proprétaires) ?

      La première hypothèse est dérangeante, parce que si on va par là on peut très bien dire que Google devrait être GPL puisqu'il indexe du contenu GPL.

      La seconde l'est aussi, parce qu'on peut alors se demander si la GPL sur un document n'est pas systématiquement contournable, pour peu qu'on prenne le soin purement technique de bien séparer en des fichiers distincts ce qui est d'origine GPL et ce qui est de l'ordre de la valeur ajoutée ou modification propriétaire. En poussant jusqu'au bout ce principe, rien ne m'empêcherait de diffuser indirectement un texte dérivé propriétaire sous la forme suivante : le fichier d'origine GPL, le fichier des modifications propriétaires, et une glue qlqconque (à base d'index par exemple), propriétaire elle aussi, permettant à l'utilisateur de consulter l'oeuvre dérivée.

      C'est là, à mon humble avis, que le document se distingue du logiciel : le produit final, celui diffusé et reçu par l'utilisateur, n'est pas forcement la liaison intime de ses parties.[1] Ce qui est fondamentalement un dérivation de l'oeuvre originale peut être techniquement constitué uniquement par des ajouts.

      Intuitivement, j'aurai tendance à dire que dans l'esprit du copyleft, si un document ne peut faire sens qu'en référence à un document GPL, alors il en constitue une oeuvre dérivée... Google serait donc OK parcequ'il indexe moulte autres choses, alors que mon cédérom bidon ne le serait pas puisqu'il n'est plus rien si on le prive de son contenu GPL. J'aurai, de même, par exemple tendance à dire qu'un gestionnaire de paquets générique peut être légitimement proprio puisqu'il permet d'installer autant du GPL qu'autre chose, alors qu'un script d'installation d'un logiciel GPL particulier ne peut être que GPL lui aussi. Mais ça n'est que mon interprétation...

      Enfin bref tout ça pour dire que perso je suis bien emmerdé avec les licences copyleft. Je n'en connais pas de particulièrement meilleure que la GPL en la matière en fait, et pourtant je ne la trouve claire que lorsqu'elle est appliquée à des oeuvres modifiées dans leur corps ou bien liées statiquement... Ça couvre pas grand chose de nos jours :/
      Perso, si j'avais des oeuvres auquels je tenais suffisament pour leur assurer un copyleft vraiment indiscutable, je crois que je prendrais la peine de les affubler d'une licence dérivée de la GPL qui expliciterait la nature des éventuelles oeuvres dérivées correspondantes à leur propre nature. C'est vraiment ça le problème pour moi : la dérivation depuis des headers du noyau n'a techniquement rien à voir avec la dérivation d'une documentation, et toute cette variété des mode de dérivation n'est que sous-entendue dans la notion d'oeuvre dérivée qui sous-tend les licences copyleft génériques. C'est à mon sens laisser bien trop de marge d'interprétation à un éventuel juge.


      [1] Vous me direz, ça n'a rien d'inconnu ou de propre au document, puisque c'est aussi le cas de la relation programme/bibliothèque dans les langages interprétés, ou bien même en C avec la liaison dynamique. Ce dernier cas au moins est bien connu, c'est celui par exemple des modules noyaux : la thèse communement admise est que l'utilisation des headers du noyau implique la notion d'oeuvre dérivée, et que quand bien même le produit diffusé ne contiendrait pas le moindre bit de code GPL il n'en serait pas moins obligatoirement GPL (évidemment, des exceptions à la GPL existent pour les interfaces publiques du noyau, qui permettent quand même l'écriture de modules propriétaires). Ceci dit, si j'adhère dans l'esprit à cet interprétation, elle ne m'en parait pas moins optimiste, et je serai franchement soulagé le jour où un tribunal l'aura confirmée...
      • [^] # Re: GPL pour contenu textuel

        Posté par  . Évalué à 2.

        Est-ce que ce cédérom est un produit dérivé, et donc obligatoirement 100% GPL, ou bien est-ce la simple aggrégation du contenu GPL Opquast et d'une interface qui peut donc parfaitement être propriétaire (un peu comme dans certaines distribs Linux, avec des paquets libres et des outils proprétaires) ?

        Tu donnes la réponse toi-même : il suffit de voir ce qui prévaut dans le monde des distribs Linux, à savoir qu'une simple juxtaposition d'oeuvres n'est pas une oeuvre dérivée.

        Je n'en connais pas de particulièrement meilleure que la GPL en la matière en fait, et pourtant je ne la trouve claire que lorsqu'elle est appliquée à des oeuvres modifiées dans leur corps ou bien liées statiquement...

        Pourtant la GPL n'utilise pas les notions d'"oeuvres modifiées dans leurs corps" ni de liaison statique ou dynamique. Elle dit simplement :
        « The "Program", below, refers to any such program or work, and a "work based on the Program" means either the Program or any derivative work under copyright law ».
        • [^] # Re: GPL pour contenu textuel

          Posté par  . Évalué à 2.

          > il suffit de voir ce qui prévaut dans le monde des distribs Linux, à
          > savoir qu'une simple juxtaposition d'oeuvres n'est pas une oeuvre
          > dérivée.

          C'est un des cas de juxtaposition, pour lequel il est courament admis qu'il n'y a pas dérivation des oeuvres GPL. Mais un autre cas de juxtaposition est la liaison dynamique de code proprio avec du code GPL, et il est lui par contre courament considéré comme proscrit (en dehors d'exceptions explicites comme les modules noyau, on considère chez GNU que le couple formé consitue une oeuvre dérivée, et ce quel que soit le mode de liaison).
          Je ne vois rien d'évident pour rapprocher plus de l'un que de l'autre mon exemple du CDRom ajoutant des fioritures à du contenu GPL. Moi j'aurais plutôt tendance à le rapprocher de la liaison dynamique, en ça que ce qui est juxtaposé à l'oeuvre GPL n'est exploitable et n'a de valeur que parce qu'il y fait sans cesse référence. Mais ça n'est que mon interprétation, franchement subjective.

          > [...] any derivative work [...]

          C'est là qu'est toute l'ambiguité que je voulais souligner. Les rares cas indiscutables comprennent la liaison statique ou de la modification directe, mais le reste est une question d'interprétation. Autant la GPL est limpide pour expliquer les droits et devoir en matière d'oeuvres dérivées, autant elle est obscure en ça qu'elle ne définit pas justement ce qu'elle entend par oeuvre dérivée.
  • # GFDL c'est pas libre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Tout le monde le sait, non ?
    a cause des sections invariantes, notament.

    Sinon, c'est très bien mais cela a-t-il besoin d'être en 1ere page ?
  • # Choix en cours

    Posté par  . Évalué à 2.

    Bonsoir à tous,
    A la lecture des discussions qui ont eu lieu ici, et également sur http://www.libroscope.org/Creative-Commons-adoption-et(...)
    ,voici ce que je retiens pour l'instant des diférents choix possibles pour ce qui concerne des contenus textuels collectifs.

    GFDL
    Avantages :
    Reconnue et utilisée internationalement
    Utilisée par wikipedia
    Globalement dans l'esprit de la GPL

    Inconvénients :
    Clauses spécifiques et restrictions
    Compliquée
    Une seule version officielle en anglais
    Valeur juridique devant les tribunaux à vérifier


    CC-BY-SA
    Avantages
    Reconnue et utilisée internationalement
    Traduite en Français et plusieurs autres langues
    Exstence de présentations simplifiées et illustrées
    Fort développement en cours
    Référencement de l'oeuvre possible sur creativecommons.org
    Connue et compréhensible pour le public du projet Opquast
    Choix possible entre licences libre et propriétaires (!)

    Inconvénients
    Mélange licences libre et propriétaires (!)
    Texte intégral complexe
    Valeur juridique devant les tribunaux à vérifier

    GPL
    Avantages :
    Reconnue et utilisée internationalement
    Utilisée pour tous les plus grands programmes Open Source/libres
    Valeur juridique croissante devant les tribunaux
    Connue du public du projet Opquast

    Inconvénients :
    Pertinence pour les contenus textuels encore à démontrer
    Une seule version officielle en anglais
    Pas forcément claire pour les non-spécialistes


    Art Libre
    Avantages :
    Claire et simple

    Inconvénients :
    Pertinence pour les contenus non artistiques encore à démontrer
    Une seule version officielle en français (sauf erreur de ma part)
    Peu utilisée pour l'instant
    Valeur juridique à démontrer devant les tribunaux


    Antoine a fini de me dégouter de GFDL, que je trouvais plutôt sympa, mais que je ne comprenais pas, il faut bien le reconnaître ;-)
    La GPL me semble encore hasardeuse pour des contenus textuels, et je ne voudrais pas tester la jurisprudence.
    La licence Art Libre nous poserait des problèmes lors de l'internationalisation, ou alors, il faudrait parier sur un fort développement de cette licence, et surtout qu'elle soit portée par une organisation solide au niveau international. Est-ce le cas?
    Pour l'instant, c'est clairement CC-BY-SA qui tient la corde pour tous les contenus textuels. Et bien sûr GPL pour tout ce qui est programmes.
    • [^] # Re: Choix en cours

      Posté par  . Évalué à 2.

      Pertinence pour les contenus non artistiques encore à démontrer


      C'est marrant, j'aurais dit la même chose à propos de la GPL concernant les contenus logiciels...

      Bon, blague à part, si vous pouviez me définir les contenus artistiques et leurs différences essentielle par rapport aux contenus non artistiques, je vous paie un verre de free beer ! :-D

      A part faire un bon gros F.U.D., je ne vois pas ce que vient faire un tel argument ici. (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/FUD(...) )


      Une seule version officielle en français (sauf erreur de ma part)


      Dans la FAQ, il est bien expliqué que la LAL est valide partout où l'est la convention de Berne.
      Il suffit de lire la première question/réponse de la FAQ, c'est pourtant pas difficile de RTFM...
      Qu’est-ce que la Licence Art Libre (LAL) ?

      La Licence Art Libre (ou LAL) est un contrat qui applique le concept du « copyleft » à la création artistique. Elle autorise tout tiers (personne physique ou morale), ayant accepté ses conditions, à procéder à la copie, la diffusion et la transformation, comme l’exploitation à titre gratuit ou onéreux d’une ½uvre à condition qu’il soit toujours possible de la copier, la diffuser ou la transformer.

      Elle a vu le jour en juillet 2000, suite aux rencontres Copyleft Attitude qui se sont déroulées à « Accès Local » et « Public », deux lieux d’art contemporain à Paris. Elle s’est écrite grâce aux contributions de la liste de diffusion <copyleft_attitude@april.org> et en particulier avec Mélanie Clément-Fontaine et David Geraud, juristes, et Isabelle Vodjdani et Antoine Moreau, artistes.

      Cette licence est consultable à l’adresse http://artlibre.org/licence/lal.html(...) ; elle est également disponible en anglais, en allemand et en espagnol.

      Soumise au droit français (car apparue dans ce cadre), elle est cependant valide dans tous les pays ayant signés la Convention de Berne (cette convention établit une norme juridique internationale sur la propriété littéraire et artistique).


      De plus elle est aussi dispo en anglais, en allemand, en portugais, en espagnol. Faut se renseigner, que diable !


      Et sinon :
      Peu utilisée pour l'instant


      Que vient faire cet argumentaire fallacieux ici ? Ca s'appel un «argumentum ad numerum»
      http://www.infidels.org/news/atheism/logic.html#numerum(...)


      Valeur juridique à démontrer devant les tribunaux


      Oui, comme les licences CC, voire la GPL il y a encore peu...

      La LAL mériterait qu'on refasse de manière un peu plus rigoureuse cette analyse, non ?
      • [^] # Re: Choix en cours

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ok Raphaël,
        Vas-y fonce, je suis partant. Comme je l'ai dit sur Libroscope, les arguments qui ne collent pas là dessus peuvent être modifiés. Je ne suis pas spécialiste des licences, mais confronté à un choix. Donc, tu peux reprendre le texte et le modifier.
        Par ailleurs, si je choisis de prendre en compte le potentiel de diffusion via un «argumentum ad numerum», c'est sans aucun complexe, tout simplement parce que je suis libre de le faire, et que je pense que c'est important.
        Je suis encore libre de mes critères d'évaluation, même s'ils sont discutables.
        Quand à l'accusation de FUD, ça sort pour un oui pour un non, et c'est affreux, parce que vraiment, ça pourrit des débats qui pourraient être tranquilles.
        Peur, doute, incertitude : et si je te disais que c'est exactement le problème que j'ai pour choisir cette licence. Dois-je avoir honte de me poser ce type de question ?
        Puis-je exprimer mes propres éléments de doute et d'incertitude sans être accusé de vouloir les communiquer aux autres ?
        Le doute est la base de la démarche scientifique. Quand on exprime des doutes, on ne veut pas forcément faire peur. C'est un raccourci trop facile.
        Quand tu doutes de la pertinence des licences CC, fais tu du FUD?
        Ben non, tu doutes juste de la pertinence des licences CC, c'est pas plus cool comme ça?
      • [^] # Re: Choix en cours

        Posté par  . Évalué à 2.

        Raphael, je marche pour la free beer, moi ;-)
        Je cite la LAL : "Elle en reformule le principe en permettant au public de faire un usage créatif des oeuvres d'art."

        Si on ne sait pas différencier un contenu artistique d'un autre contenu textuel, pourquoi diable avoir parlé de contenus artistiques et pourquoi ne pas avoir parlé de contenus tout court ?

        Si je choisis ArtLibre, je n'ai pas d'autre choix que d'affirmer que d'une certaine manière mon travail est de l'Art.

        Or, mon travail est technique et ce n'est pas un Art, et je n'ai pas envie qu'on le prenne comme tel (c'est ma liberté ;-)

        Donc, la LAL aurait été bien plus adaptée pour nous si elle n'était pas aussi marquée artistique.
        De plus, pour les utilisateurs d'Opquast, notamment les grands comptes, le statut artistique n'est pas un atout de crédibilité. Quand ils soutiennent de l'Art, ils font du mécénat, alors que dans le domaine de la qualité et de l'accessibilité des sites web, je ne souhaite absolument pas qu'ils prennent les contributeurs Opquast pour des artistes, mais pour des professionnels du web.
        Ce n'est pas de l'ordre du détail, non?
        • [^] # Re: Choix en cours

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          Vous avec l'art et la manière de ne pas comprendre le français parfois. La beauté du français est sa richesse ; les mots ont plusieurs sens car être précis ce n'est pas être exact.

          Dans son sens premier, l'art se définit comme une pratique qui met en ½uvre l'application de connaissances et d'un savoir-faire en vue d'un objectif. La compréhension du mot artisan rejoint cette définition initiale du mot: l'artisan pratique l'art au sein du métier en utilisant son habileté. L'art, dans ce sens premier, a pour synonyme technique et science appliquée.

          Mais pourquoi le mot Art dans la licence est-il si important pour vous ? La licence est là pour protéger ce qui est important l'oeuvre et ceux qui la font. Pour une licence son nom (cc-by/sa, GPL, LAL) est elle plus importante que sa qualité d'être libre ? Comptez-vous élaborer un contenu ou communiquer sur le nom de votre licence ou sur la liberté accordée aux utilisateurs ? Votre Art serait-il celui des apparences ?

          Il y a des trucs très bien qui sont pas libre comme les cerises dans mon jardin. Vous devriez vous contrefaire de mon avis comme de celui des autres, et plutôt que de rechercher le consensus et l'assentiment de la masse foncer sur ce qui vous semble l'essentiel. À moins que pour vous l'essentiel soit justement ce que vous dîtes et qui vous êtes et non ce que vous faites.

          PS les logiciel sont protégés par le droit d'auteur à l'international (convention de Berne) car ils sont considérés comme des oeuvres de l'esprit au même titre que la littérature. Donc, on peut dire qu'au moins pour le juriste le logiciel est une oeuvre d'art. Pourquoi n'aurait-il pas raison ?
        • [^] # Re: Choix en cours

          Posté par  . Évalué à 1.

          Raphael, je marche pour la free beer, moi ;-)


          Rendez-vous aux RMLL à Dijon ?

          Or, mon travail est technique et ce n'est pas un Art

          Je tirerai ma réponse de http://fr.wikipedia.org/wiki/Art(...) :
          Le mot art vient du latin ars (habileté, métier, connaissance technique). Le terme grec équivalent, techne (τεχνη), a évolué en sens contraire, ne conservant que le sens de technique. On retrouve ici la classique évolution littéraire des racines latines et scientifique des racines grecques.


          et encore ceci :
          Dans son sens premier, peu utilisé dans le langage courant, l'art se définit comme une pratique qui met en ½uvre l'application de connaissances et d'un savoir-faire en vue d'un objectif.


          N'ayez pas peur, faire de l'Art, ce n'est pas sale ! ;-)

          De plus, pour les utilisateurs d'Opquast, notamment les grands comptes,[...] Ce n'est pas de l'ordre du détail, non?

          Savez-vous combien de fois on a traité Stallman de communiste pour la GPL avant que vos chers «grands comptes» ne trouvent que c'est une super idée ce type de licences ?

          Il ne faut pas croire les étiquettes et savoir lire entre les lignes. La LAL est tout à fait adaptée pour toute création de la sphère intellectuelle, puisqu'elle fait un usage intensif de la Convention de Berne qui définit les modalités du droit d'auteur.

          Comme disait St Exupéry «l'Essentiel est invisible pour les yeux, et qu'il faut voir avec le coeur !».

          Vous me rappelez des clients de mon ancien employeur (Alcôve) qui voulaient (en 1999) être innovants, à la pointe, et tout et tout, mais qui demandaient par qui tel ou tel logiciel était utilisé avant d'oser l'utiliser eux-mêmes...

          Quand on est un défricheur, il ne faut pas demander où sont les balises du terrain !
          • [^] # Re: Choix en cours

            Posté par  . Évalué à 1.

            Salut,

            Concernant l'Art
            Je ne souhaite pas que mon travail soit assimilé à de l'Art (quel que soit le sens qu'on accorde à ce mot), non pas parce que celui-ci serait sale, mais parce que ce n'est pas à moi d'en juger.

            Concernant le défrichage.
            En 1999, justement, j'ai commencé à bosser sur la qualité des sites Internet en lancant un service totalement gratuit, qui m'a conduit à publier 80 articles, des outils et une cinquantaine de newsletters gratuites aussi à environ 2500 personnes. J'avais même tenu à séparer ce service de celui de ma société pour laisser s'épanouir une communauté et ne pas mélanger le business et la communauté, justement. A ce moment là, je croyais déjà au principe de l'Open source et du partage d'information, et j'ai bossé avec un nombre énorme de personnes sur un sujet encore peu exploré, en tous cas sous l'angle que j'avais choisi. Il est à noter que les articles et outils en question étaient et sont toujours gratuits, autorisés à la reproduction moyennant citation des sources, mais sans choix de licence, tout simplement parce que le sujet ne m'intéresseait et ne m'intéresse pas plus que ça.
            Je pense avoir pas mal défriché un certain nombre de choses, et je pense qu'Opquast fait partie de ces choses qui défrichent, mais je ne souhaite pas non plus défricher pour défricher et je ne tiens plus à ce qu'on qu'on me prenne pour un défricheur ;-)
            Notez bien que je viens de battre le record du monde du nombre de fois ou quelqu'un à écrit le mot défricher ;-)


            Concernant la licence
            Je suis partant pour une reprise et modification de mon comparatif, histoire de sortir quelque chose de constructif de nos échanges. La licence choisie sera CC-BY-SA (décidé hier soir) parce nous avons estimé (prière de ne pas hurler sur ce choix arbitraire et ses raisons arbitraires) qu'aucune des autres licences ne nous donnera autant de lisiblité, de clarté et de possiblités d'internationalisation pour un effort d'explication et une quantité de travail sur ce sujet limité. Je n'aurai rien à traduire, rien à rédiger, rien à expliquer sur la convention de Berne ou sur es clauses spécifiques de GFDL ou sur l'extension de la GPL a des contenus textuels. Nous allons pouvoir nous concentrer sur les contenus, et uniquement sur les contenus.

            Concernant le consensus
            Jul me conseille de ne pas rechercher le consensus. J'ai bien entendu son conseil (et la leçon de Français aussi ;-)
            Il se trouve que c'est mon métier, que c'est mon choix, que c'est mon droit, et que le projet dont je m'occupe suppose cette recherche de consensus. Je ne fais pas d'idéologie. Si un jour nous avons l'occasion de discuter en direct, vous verrez que je n'aime pas tant que ça le consensus. Pour Opquast, je ne peux pas faire autrement, parce que c'est un projet qui doit rassembler et j'ai bien l'intention de continuer.

            Concernant la Free Beer ;-)
            Des raisons logistiques et familiales (2 momes et des déplacements très lourds) ne me permettront pas d'être à Dijon.
            Mais je travaille avec Laurent Denis et François Palaci sur une conférence sur l'accessibilité des CMS. Je n'y serai pas, mais je bosse quand même sur des contenus publics, comme d'hab.
  • # quelques liens et réflexions

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    En quoi la GFDL n'est pas libre : http://home.twcny.rr.com/nerode/neroden/fdl.html(...) => clause anti-DRM + sections invariantes (comme déjà vu)

    Les CC non plus... : http://people.debian.org/~evan/ccsummary.html(...)

    Le livret du libre s'est expliqué sur son choix de licence :
    http://livretdulibre.org/interview-gna-fr.html(...) (la GFDL est un peu longue pour l'imprimer en version papier...) => au final double licence CC-BY-SA 2.0 et GFDL

    Perso, je ne vois pas de difficultés avec la GPL :
    - le code source du document est "évident" (pour un wiki, comme pour un texte en docbook ou latex ou autre)
    - le mix avec d'autres textes est possible (chacun sous sa licence), éventuellement dans des fichiers séparés

    Enfin bon c'est pas évident, mais à un moment il faut faire son choix par rapport aux types de diffusion souhaités et de disponibilité envisagée (sur CD, internet, papier, dans d'autres langues...) ainsi que ce que vous souhaitez laisser faire à d'autres personnes que les auteurs initiaux (traduction par exemple en polonais, russe ou autres langues non parlées par les auteurs initiaux...).

    Sinon j'ai regardé : http://opquast.org/licences/(...)
    et pour le choix de la GPL il y a d'indiqué :
    "Ces règles s'appliquent à tous les produits et services qui pourraient être tirés ou dérivés de la présente liste, comme les supports d'audit, les supports de formation, les cahiers de charges dérivés, etc... "
    => ça me semble aller un peu vite en besogne... pour sauter à la conclusion que tout passe GPL si elle est utilisée. Quand bien même ce serait le cas, je ne vois pas ce qui pourrait être gênant : le client récupère ainsi une doc' en GPL qu'il a le droit de redistribuer (et le droit de ne pas redistribuer, selon son choix).
    => pourquoi ne pas suggérer des donations libres pour ceux qui choisissent la GPL ? ça éviterait de contrebalancer les deux licences sur le seul argument du prix
    • [^] # Re: quelques liens et réflexions

      Posté par  . Évalué à 1.

      Sur la fin de votre message, sachez que nous ne sommes pas contents de nos licences actuelles, et c'est bien pour ça que nous cherchons une licence si possible unique, le moins discutable et le plus facile à comprendre, y compris à l'international, et bien sûr libre.
      Donc, actuellement, c'est pas encore ça, nous en sommes bien conscients.
    • [^] # Re: quelques liens et réflexions

      Posté par  . Évalué à 1.

      > - le mix avec d'autres textes est possible (chacun sous sa licence),
      > éventuellement dans des fichiers séparés

      Au risque de me répéter, ça ne me parait absolument pas d'évident. Si conserver des fichiers distincts assure l'indépendance des parties d'une oeuvre en termes de licence, alors pourquoi considère-t-on habituellement que lier un programme propriétaire avec une bibliothèque sous licence GPL constitue une violation de cette dernière, y compris dans le cas d'une liaison dynamique ?
      C'est une question sincère.

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