La saga des créateurs d'entreprise continue. Après Jérôme Martinez, Guillaume Englert et Jean-Michel Armand, (et avant d'adopter un nouveau format d'entretien plus personnalisé) nous voici en compagnie de Guillaume Libersat, indépendant au sein d'une Coopératives d'activité et d'emploi.
Autre personne, autre parcours ; autres objectifs, autres moyens.
Découvrons ensemble le parcours de Guillaume et les raisons pour lesquelles il a décidé de devenir indépendant sans pour autant devenir « chef d'entreprise » au sens traditionnel du terme.
Sommaire
- Fiche d'identité
- Le projet d'entreprise
- Le logiciel libre dans le projet
- Inciter les visiteurs de LinuxFR à se lancer
Fiche d'identité
Nom et prénom | Guillaume LIBERSAT |
Nom de l'entreprise | Fuzzy Frequency / Grands Ensemble |
Statut juridique de l'entreprise | SCOP SA |
Activité de l'entreprise | Accompagnement, Réalisation, Formation numérique pour l'innovation sociale & culturelle. |
Technologies et/ou logiciels libres concernés | Beaucoup ! |
Date de démarrage de l'activité | Janvier 2010 |
Localisation de la clientèle | locale, nationale, internationale ? Les 3 :-) |
Nombre de collaborateurs | Variable (en moyenne 4) |
Site web de l'entreprise | http://www.fuzzyfrequency.com/ |
Le projet d'entreprise
Guillaume, pourrais-tu présenter en quelques lignes qui tu es, ce que tu fais et la démarche qui t'a mené à cette création d'entreprise ?
J'ai passé énormément de temps dans le monde associatif libriste (Linux62, HurdFr, Chtinux, Kyanite…) et je suis toujours un enthousiaste de ces communautés. Je suis d'abord développeur mais aussi passionné par le côté social des communautés du libre et l'impact que ce courant peut avoir sur nos pratiques du quotidien (Wikipedia par ex.).
En ce qui concerne la création de mon activité, l'idée m'est venue quand j'étais à ce moment en thèse et que je m'amusais énormément au sein de Kyanite (une assoc' d'art numérique libre) à créer des outils autour de CrystalSpace. J'étais en désaccord profond avec le mode de fonctionnement actuel de la recherche en informatique et je me suis dit que c'était le moment ou jamais pour démarrer une activité basée sur ma passion.
As-tu rencontré des difficultés pour mener à bien ce projet, et si oui de quelles aides as-tu pu bénéficier ?
Au tout début, je me suis orienté vers les circuits classiques pour « créer » : incubateurs, financeurs, CCI, etc. Je me suis rendu compte que la plupart voulaient me tordre mon projet dans le seul but d'aligner des chiffres dans un tableau en faisant passer au second plan la nature du projet et mon idéal de vie.
Par chance, j'ai rencontré Grands Ensemble, une CAE qui s'est intéressée à mon projet personnel et m'a fait confiance. En deux mots, une CAE, c'est une coopérative qui te permet d'exercer une activité, avec la protection sociale d'un salarié (vous l'êtes) mais avec la liberté d'un indépendant. Pour moi, ça a été bingo : liberté, solidarité tout en vivant de ce que j'aime mais sans être chef d'entreprise. Deux semaines plus tard, je démarrais mon activité en toute légèreté, sans perdre 6 mois à faire de la paperasse et à chercher des investisseurs dont je n'avais pas besoin.
On dit souvent que se lancer dans le domaine de l'informatique ne nécessite pas de grosses ressources financières. Quelle est ton expérience par rapport à cela ? As-tu pu devenir profitable rapidement ? Cette activité est-elle suffisante pour gagner ta vie ?
À mon avis, c'est à la fois très facile de se lancer dans le domaine de l'informatique mais aussi très délicat. A la fois, si tu fais quelque chose de très commun (ex : dév. web) tu pourras avoir une activité qui tourne en 2-3 mois. Si, en revanche, tu es plutôt sur des niches ou vers des choses plus complexes (touchant la R&D par ex.), c'est beaucoup plus long pour que ton activité décolle. Tu n'échappes pas à la règle.
Il faut profiter qu'une machine à 400 € nous suffise pour exercer quasiment n'importe quel sous-domaine de l'informatique afin de mettre de côté dans le cas où les choses ne se passeraient pas très bien.
La seule chose qui est coûteuse, c'est l'éventuel local. Bien que ça ne soit pas nécessaire, rester chez soit seul, ça devient vite le bagne. Et malgré ce qu'on en dit, les codeurs, ça a besoin de sociabiliser, même si ce n'est qu'entre eux ! ;-) On avait résolu le problème au début en s'installant dans un espace réquisitionné (=« squat respectable ») avec d'autres amis qui étaient en train de monter un hackerspace... et puis suite à l'expulsion, on s'est décidés à monter un espace de coworking tous ensemble : La Coroutine. Aujourd'hui, ça tourne vraiment bien, on a super ambiance, on mutualise les coûts et on additionne les énergies, les compétences et la bonne humeur.
Puisqu'on parle d'argent, pourrais-tu décrire ton modèle économique ?
Il est assez simple.
Je fonctionne principalement en prestation, à la seule différence que je pratique beaucoup les méthodes agiles et que j'adapte les paiements aux cycles courts de ces méthodes de développement. C'est aussi via ceci que je donne une garantie d'indépendance et de transparence à mes « clients ». D'ailleurs, comme tu vois, je mets clients entre guillemets car j'essaye de partir au maximum dans une démarche de co-création, où on essaye d'effacer ce clivage client/prestataire : on œuvre ensemble pour réaliser dans les meilleures conditions un projet.
Dans certains projets, comme Imagination For People, je suis sur un modèle intermédiaire : à la fois prestataire mais aussi porteur. Je facture environ 50% du temps passé sur le projet, le reste étant de l'investissement de temps dans le projet en lequel je crois.
La vie d'indépendant étant parfois difficile à appréhender pour un salarié “traditionnel”, pourrais-tu décrire à quoi ressemble une journée-type de l'entrepreneur dans le monde du libre ?
Alors, même si tu as beaucoup de liberté et que tu peux te permettre parfois de te lever à 12H ou de te prendre quelques jours à l'arrache à l'autre bout du monde (et en plus, en info, tu peux bosser de n'importe où, alors autant en profiter !), tout n'est pas toujours tout rose.
D'abord, être isolé quand tu es indépendant, ça peut vite taper sur le système. Idem, quand ton lit, ton bureau, ta cuisine et ton canapé ne font plus qu'un : tu peux vite fait côtoyer la descente aux enfers. Comme je le disais plus haut, de mon côté, j'ai fait le choix de monter un espace de travail collaboratif sur Lille pour aussi éviter ces problématiques. Du coup, la plupart du temps, je vais bosser, quand je ne suis pas en déplacement, dans cet espace de coworking dans une ambiance conviviale.
Il m'arrive aussi de faire des journées où je code pour le fun, sur des choses qui ne vont rien me rapporter, juste parce que j'en ai envie. Par exemple, en ce moment, je suis en train d'interfacer un Arduino avec gnome-shell-pomodoro et il y a quelques temps, j'ai pu jouer avec les données des V'Lilles.
Le logiciel libre dans le projet
On vante souvent la communauté comme un atout majeur du logiciel libre. Quel est l'apport de la communauté par rapport à ton activité ?
Pour moi les communautés m'apportent beaucoup.
Tout d'abord, les modes d'organisations qu'elles ont su développer naturellement pendant ces années de hacking collectif sont une vraie source d'inspiration pour les modèles de gouvernance et pour les formes d'organisation, que l'on peu très souvent transposer dans les structures de la vie réelle.
Les communautés sont aussi de vraies ressources inépuisables pour trouver des réponses à des questions très pointues ou pour défricher des pistes improbables. Grâce à la richesse produite, on peut aussi souvent faire un état de l'art sur un sujet assez précis (en couplant avec les papiers de recherche) ne serait-ce qu'en tirant des conclusions des milliers d'expériences faites.
Bien entendu, ça n'est pas non plus magique. Croire qu'il suffit de faire un logiciel libre pour avoir une communauté est un réel mythe. Pour qu'une communauté se construise, il faut d'abord donner aveuglément, faciliter la contribution au maximum sans attendre de retour. Un jour, une personne arrivera pour proposer un petit quelque chose, puis peut-être que d'ici quelques mois/années, il y aura une vraie dynamique. On le voit de notre côté, pour les traductions d'un projet communautaire par exemple, ça marche assez bien ; mais pour le code, il faudra encore faire des efforts pendant plusieurs mois.
L'ouverture et le partage du code source sont également des avantages majeurs du logiciel libre. Par rapport à ton activité économique, quels avantages et inconvénients y vois-tu ?
Le partage de code est au centre de mon activité. Je suis convaincu que si je ne disposais pas de ce patrimoine intellectuel, je ne serais pas capable de proposer des logiciels de si bonne qualité, je ne pourrais pas les faire en si peu de temps, je ne pourrai pas me former par moi-même et je ne pourrais donc pas avoir des tarifs accessibles.
Il y a tout d'abord l'avantage de l'apprentissage. Avoir accès à un code te permet de t'instruire, de tester, comprendre de nombreuses choses et ça m'est utile comme un équivalent de formation continue. On bosse sur PyOfWave en ce moment, une implémentation libre en python d'un serveur Wave. Avoir eu accès à tout le code de son prédécesseur m'a permis de bien comprendre le fonctionnement du protocole et maintenant de bosser avec l'auteur initial à sa réécriture.
Il y a aussi l'avantage financier. Je prends l'exemple d'une installation d'art numérique. Quand ton budget est limité et que la construction matérielle coûte cher, réduire les coûts de développement te permet à la fois de te concentrer sur les parties essentielles et d'avoir un truc qui a de la gueule, plutôt que des prototypes qui ne ressemblent à rien.
Enfin, la qualité se fait ressentir aussi. Je sais que 10.000 yeux et cerveaux qui ont participé à un logiciel l'ont forcément fait bien mieux que moi seul. Donc, je vais juste ajouter la fonctionnalité qui me manque, la reverser et me la faire critiquer n fois. C'est un effort de jouer le jeu dans les règles de l'art, ça prend du temps. Mais le résultat, c'est très souvent une production de bien meilleure qualité.
Cependant, travailler avec du libre, ça n'est non plus toujours facile vis-à-vis de certains « clients ». Il y a un travail d'éducation à faire. Les projets ont souvent plus à y gagner qu'à y perdre, mais ça fait (encore) peur parfois. Je sais que j'ai déjà perdu certaines opportunités à cause de ça, mais ça reste marginal. Heureusement, à l'inverse, certains secteurs (ESS - Économie Sociale & Solidaire par ex.) deviennent de plus en plus demandeurs car la logique du libre s'inscrit dans celles du durable et du solidaire et ils s'y retrouvent donc.
Parmi les logiciels libres que tu utilises dans ton activité quotidienne, pourrais-tu en citer un ou deux qui soient peu connus et qui gagneraient à l'être ?
Oh, simplement gnome-shell-pomodoro que j'ai déjà cité tout à l'heure et git-flow qui a encore un peu de mal à décoller malgré son utilité assez redoutable en terme de workflow !
Peut-être y a-t-il malheureusement des logiciels propriétaires dont tu ne peux te passer. Si c'est le cas, pourrais-tu en citer un ou deux et expliquer les raisons de cette dépendance ?
Oui, il y en a encore quelques uns. Github principalement. Avec la communauté existante, la possibilité d'avoir de la visibilité et de prendre du recul sur un logiciel et ses n versions... j'ai énormément de mal à faire sans. C'est une arme redoutable pour un développeur de logiciels libres.
NdM : il y a gitorious en libre, par exemple.
Lastfm aussi m'apporte de la nouvelle musique chaque jour. Je suis profondément convaincu que ma créativité et ma motivation sont liées à ce qui m'arrive dans les oreilles et seul Lastfm sait vraiment me balader d'un style à l'autre, tout en restant dans ce que j'aime.
NdM : à défaut de mieux, jamendo propose de la "libre^Wgratuite" diffusion.
Travailles-tu avec des prestataires ou partenaires impliqués dans le libre ? Leur implication dans le logiciel libre a-t-elle été l'élément déterminant de ton choix, pourquoi ?
J'essaye au maximum de travailler avec des personnes qui ont une sensibilité au libre. Mes collaborateurs développeurs et administrateurs bossent dans le même esprit. Pour les créatifs, c'est plus difficile. Mais là aussi, il y a une notion de sensibilisation. Leurs contrats ont changé depuis qu'on travaille ensemble : ils livrent les sources, transfèrent la propriété sous une licence libre par défaut et on essaye de s'échanger les données sur des formats ouverts.
Avec certains « clients », on arrive vraiment à travailler dans un esprit très proche du libre, sans pourtant être dans un projet technique (c.f. L'article DLFP d'Imagination For People) ou parce que ce sont déjà leurs pratiques (les laboratoires de recherche avec la licence CeCILL par ex.).
Inciter les visiteurs de LinuxFR à se lancer
La création d'entreprise est bien souvent un parcours semé d'embûches. Quelle mise en garde ferais-tu à un créateur en herbe ?
D'abord, de bien se sécuriser financièrement avant de se lancer. Tester une activité, c'est beaucoup d'efforts, mais aussi beaucoup de fun tant que l'on sait qu'il est possible de retomber sur ses pieds. Nous avons en France des régimes sociaux intéressants, il faut les garder et savoir les utiliser aussi dans ces cas-là.
Ensuite, savoir si tu veux devenir chef d'entreprise ou vivre de ta passion. Ce sont deux choses complètement différentes et savoir si tu veux l'un ou l'autre oriente ton quotidien de manière radicale. Dans le premier cas, tu gères une boîte (administratif, fonds à lever, personnel… et tu fais parfois ton métier) ; dans l'autre cas tu te concentres sur ce que tu aimes, sans rentrer dans la complexité d'une société.
Pose toi donc cette question : Est-ce que monter une boîte est en fait une fin ou un moyen pour toi ?
Les entrepreneurs disent souvent qu'ils ne reviendraient pour rien au monde à leur ancien statut. Quelle est ta position par rapport à ça, et pourquoi ?
Je suis assez d'accord là dessus. Tu obtiens un degré de liberté assez fort (malgré certaines contraintes et une certaine forme de précarité aussi) ainsi qu'un fonctionnement horizontal qui rappelle le fonctionnement virtuel des communautés libristes... résultat, c'est difficile après de repartir vers des cadres beaucoup plus marqués, plus verticaux et plus exécutants. Heureusement, toutes les boîtes ne sont pas comme ça ; certaines laissent une vraie liberté à leurs salariés... mais c'est loin d'être majoritairement le cas.
Pour terminer, quel conseil original donnerais-tu aux visiteurs de LinuxFR qui ont décidé (ou sont sur le point) de se jeter à l'eau ?
D'écrire sur une feuille A4, au marqueur bien épais, la raison pour laquelle tu veux te lancer et quel est ton but. Tu l'accroches devant ton lit. Et chaque matin, lis-la et pose-toi la question de savoir si c'est toujours ce que tu fais.
Merci d'avoir pris le temps de répondre à toutes ces questions. Peux-être as-tu une dernière remarque ou idée à partager. Si c'est le cas, cette “question” est là pour ça ;)
Hummm, non, juste que si certaines personnes lisent cet entretien et qu'elles ont envie de venir prendre un café/thé/bière avec nous à La Coroutine (Lille) pour discuter de tout ça : on vous accueillera avec grand plaisir ! :-)
Merci encore pour le temps que tu as accordé à ce questionnaire et bonne continuation à toi.
À bientôt sur LinuxFR.
Aller plus loin
- Le site de la CAE Grands Ensemble (148 clics)
- la CAE Grands Ensemble sur societe.com (49 clics)
- Fuzzy Frequency (62 clics)
# Merci
Posté par weeber (site web personnel) . Évalué à 6.
Merci à l'auteur de la dépêche pour cette série d'entretiens qui sont super intéressants.
Et bien sur merci aussi aux créateurs de partager avec nous leur vies d'entrepreneurs ;)
# Désaccord avec le mode de fonctionnement de la recherche
Posté par brendel . Évalué à 5. Dernière modification le 17 décembre 2011 à 03:39.
Si jamais l'interviewé lis les commentaires : j'aurais aimé savoir ce qui te gène dans le mode de fonctionnement de la recherche en informatique?
# Alternative
Posté par Philippe M (site web personnel) . Évalué à 5.
Merci pour cette dépêche qui m'a fait découvrir des CAE. Je me posais la question de comment sortir de l'auto entrepreneur sans arrêter mon activité avec un statut plus lourd (administrativement et fiscalement), je pense que le CAE est une bonne alternative... A suivre.
Born to Kill EndUser !
# Espace de Coworking
Posté par tito (site web personnel) . Évalué à 5.
Je suis aussi indépendant et bosse seul à la maison. Je me suis toujours demandé si, dans un espace de Coworking, tu peux réussir à te concentrer pour avancer dans ton travail correctement ? Est-ce que le fait de s'isoler pour avancer n'est pas dans un sens à l'encontre du social ?
[^] # Re: Espace de Coworking
Posté par Guillaume Libersat (site web personnel) . Évalué à 8.
Chaque espace de coworking a sa personnalité. Clairement, tu vas en avoir où ça va être le bordel complet, d'autres où, au contraire, tu vas avoir l'ambiance d'une bibliothèque.
Le mieux c'est de venir tester les différents espaces dans ta ville (3 en l’occurrence pour toi) et de voir celui qui te convient le plus.
Perso, j'arrive à bosser efficacement, avec un seul bémol, mais qui n'est pas propre aux coworkings : les collègues qui viennent poser des questions toutes les 3 minutes. Pour résoudre ça, je bosse en pomodoro, avec un arduino (collé à l'arrière de mon écran) qui affiche à tous quand je veux bien être dérangé ou non. Et ça, ça marche du tonnerre !
Après, s'isoler ou non, c'est une affaire de choix... mais se retrouver avec du monde, discuter (de tout et de rien), imaginer des projets ensemble, avoir du retour sur ce qu'on fait, etc ; ça contribue aussi clairement à la motivation en général.
Bref, pour en avoir le cœur net, viens tester :-)
# Réserver aux dév ?
Posté par laurentm . Évalué à 2.
Merci pour ce retour sur ton expérience, c'est très intéressant pour les personnes qui souhaitent tenter l'expérience mais qui se posent encore pleins de questions.
Je me demandais si ce genre de statut est réservé aux développeurs. Ça me semble être le profile le plus fréquent qu'on retrouve avec le statut d'indépendant ou dans les espaces de coworking. Ça t'arrive de rencontrer des personnes qui ont plus un profile admin sys ou réseaux ?
Pour ma part, je suis très tenté de franchir le cap, mais mes compétences en dév sont plutôt limité (oui ... je suis admin sys). À ton avis, il y a de place pour des personnes qui font peu de dév dans votre monde ?
[^] # Re: Réserver aux dév ?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 4.
L'interview d'un admin sys ne devrait pas tarder
[^] # Re: Réserver aux dév ?
Posté par Guillaume Libersat (site web personnel) . Évalué à 2.
Ces statuts fonctionnent pour tout type d'activité et les admins sys sont bien entendu les bienvenus ! Le seul bémol qui pourrait faire que ce métier soit refusé par une CAE, c'est la responsabilité juridique (vu que c'est ton représentant légal).
Les assurances ont souvent peur de ces activités dites à "haut risque", mais je pense que c'est tout à fait jouable, tant que tu rédiges un contrat bien clair (validé par la CAE) à faire signer à tes clients.
Au niveau de la fréquentation des admins sys dans les espaces de coworking, il n'y en a pas tant que ça. Cependant, si quelqu'un voulait se lancer, je pense qu'il y aurait toujours de la place pour lui en terme de travail. Un profil d'admin sys non BOFH, avec qui tu peux bosser autrement que dans une relation de force, ça aurait vraiment du sens pour beaucoup de projets émergents qui ont besoin d'effacer le cloisonnement entre les intervenants.
# CAE vs Portage salarial ?
Posté par LeBouquetin (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.
Quelqu'un connait-il la différence entre les CAE et les sociétés de portage salarial ? J'ai l'impression que c'est le même principe, dans le premier cas avec un objectif plus "éthique" et dans l'autre avec un objectif "de gain". Ca m'a l'air un peu réducteur comme vision, quelqu'un saurait m'en dire un peu plus ?
#tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo
[^] # Re: CAE vs Portage salarial ?
Posté par Yakulu . Évalué à 2.
Je vais bientôt rentrer dans une CAE moi aussi et ai regardé autour des différents statuts qui m'étaient proposés avant de faire ce choix.
Je ne suis pas un expert, mais ce que j'en ai retenu :
En premier lieu, le contrat utilisé dans un premier temps par les CAE et dans certaines couveuses d'entreprises est le CAPE, différent du salariat dans le portage. Le contrat peut être passé pour trois, six, neuf ou douze mois et être renouvelé jusqu'à deux fois (soit 3 ans maximum en tout).
Dans le cas d'une société de portage, ne sont acceptés en général que des projets où il y a déjà des clients et des rentrées d'argent. Le CAPE est un contrat destiné aux porteurs de projets pour qu'ils testent leur idée. J'ai également l'impression qu'une société de portage s'occupe de l'aspect administratif avant tout, là où une couveuse / une CAE va proposer en plus un parcours individuel d'accompagnement, des ateliers gratuits autour de la gestion d'entreprise et parfois certaines aides matérielles : prêt de locaux, photocopieuse etc.
Autre atout important du CAPE sur le portage : il est pleinement reconnu par Pôle Emploi et permet la cotisation à de nouveaux droits. C'est aussi le cas en portage mais ce n'est pas du tout garanti si les revenus sont irréguliers.
Enfin, quelques différences que j'ai relevées entre les couveuses et les coopératives d'activités et d'emploi :
Dans les deux cas, couveuse et CAE, vous pouvez à tout moment rompre le contrat et choisir de retourner à l'emploi, ou créer votre propre structure.
[^] # Re: CAE vs Portage salarial ?
Posté par Guillaume Libersat (site web personnel) . Évalué à 2.
Tout à fait, et je rajouterais que dans les CAE :
Il y a ce bouquin, d'Elisabeth Bost, qui pourra te donner plus de détails sur le pourquoi du comment et le fonctionnement interne d'une CAE si ça t'intéresse : http://editionsrepas.free.fr/editions-repas-livre-entreprenants-associes.html
# En savoir plus à propos de ton projet Arduino autour de Pomodoro…
Posté par Stéphane Klein (site web personnel) . Évalué à 3.
J'aimerais savoir si il est possible d'en savoir plus sur ton projet avec Arduino ?
Car ça pourrait m'intéresser… je commence aussi à utiliser Pomodoro. J'aimerais bien aussi avoir un indicateur au bureau pour informer quand je suis libre ou non.
[^] # Re: En savoir plus à propos de ton projet Arduino autour de Pomodoro…
Posté par Guillaume Libersat (site web personnel) . Évalué à 1.
Je suis encore en plein travail dessus, mais une première release ne devrait pas trop tarder. Pour l'instant, j'ajoute le support dbus dans gnome-shell-pomodoro et je vais bientôt écrire un complément pour envoyer les ordres à l'arduino (actuellement, c'est un vieux hack à base de script externe).
Le code pour l'arduino sera aussi bientôt publié. Je t'invite à suivre mon blog ou le dépôt github du fork où ça devrait atterrir d'ici peu.
En tout cas, je serais ravis d'avoir un retour sur ton utilisation !
# Pour une surprise!!
Posté par cortex62 . Évalué à 1.
Pour une surprise c'est une surprise. Guillaume si tu lis ces ligne, content d'avoir de tes nouvelles.... quand je pense que c'est moi qui t'ai montré un système GNU/Linux pour la première fois .... Ça fait du chemin ;-)
[^] # Re: Pour une surprise!!
Posté par Guillaume Libersat (site web personnel) . Évalué à 2.
Hey Tony ! C'est clair que j'y repensais la dernière fois en passant rue Faidherbe, je ne saurais combien de fois te remercier de m'avoir plongé là dedans...
Avoir une boutique où squatter à la sortie du lycée remplie de Login:, Dream, Linuxmag, MISC & j'en passe, autour d'une ou deux machines faisant tourner d'obscurs OS, le tout avec un passionné capable de passer des heures à t'expliquer plein de choses ; ça aide énormément à éveiller sa curiosité quand t'es ado ! Donc pour tout ça, merci, vraiment :-)
Comme quoi, on devrait avoir des hackerspaces ou assimilés partout !
PS: N'hésite pas à me donner de tes nouvelles par mail, ça me ferait plaisir aussi d'en avoir
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