La bibliothèque Classiques Sciences Sociales fête son 5ème anniversaire

Posté par  . Modéré par Jaimé Ragnagna.
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oct.
2005
Rien à voir
Le 17 octobre prochain, Le site québecois des "Classiques Sciences Sociales" (CSS) fêtera ses 5 ans ! Initiée et maintenue par Jean-Marie Tremblay, un professeur de sociologie de l'université du Chicoutimi, cette bibliothèque numérique propose en libre téléchargement des oeuvres tombées dans le domaine du public (de Durkheim à Marx, en passant par Freud etc.. ). Plus de 1600 oeuvres y sont numérisées, et cela de façon bénévole !

Pour l'évènement, le site a connu une sérieuse refonte. Parmi les nouveautés : un moteur de recherche interne, et surtout un changement esthétique qui fait gagner en clarté et en convivialité.

Le site avait connu des difficultés après la mise en demeure de la part des Presses Universitaires Françaises, sur des problèmes de législation. En effet, les oeuvres tombent dans le domaine public 70 ans après la mort de leurs auteurs en France, contre 50 au Québec. Donc certaines oeuvres ne doivent pas être téléchargées en France.

Aujourd'hui, environ 5000 livres sont téléchargés par jour, et la fréquentation est composée de "70% des pays francophones (dont près de 50% et de la France, de la Belgique), des pays africains, 10% du Canada, 10% des États-Unis, de 5% d'Amérique du Sud et 5% des anciens pays de l'Europe de l'Est."

Des chiffres très encourageants pour une petite équipe de "Numérisateurs" bénévoles (une petite quarantaine), qui propose toutes les oeuvres en format texte (via OCR). Cela permet aux textes, en plus d'être très léger, d'avoir des applications extérieures très larges, comme celle de la lecture assisté par ordinateur pour les personnes aveugles.

Je vous propose une interview de Jean-Marie Tremblay, où il explique, en autres, les changements des CSS, les choix (notamment sur les formats, et l'interdiction d'échanger les fichiers hors du site), les difficultés, ainsi l'oeil méfiant que le site porte aux initiatives telle que GooglePrint, et consort. Chatôdo (Cô) : Comment est venue l'idée ?
Jean-Marie Tremblay (JMT) : [..] En 1999, j'ai commencé Les Classiques des sciences sociales avec l'idée de faire connaître les sciences de la société, de les faire découvrir et aimer. D'abord à mes élèves, puis aux autres de la région d'ici. Tout a commencé à vrai dire en voulant leur proposer de lire certaines oeuvres classiques de Durkheim (le fondateur de la sociologie), Karl Mannheim (Idéologie et utopie) et aussi un beau livre de Georg Lukacs, Histoire et conscience de classes.
Comme on ne trouvait pas ces livres à la bibliothèque, comme mes élèves commençaient à disposer d'ordinateurs à la maison et être branchés à Internet, je me suis dit qu'avec des textes numériques, en traitement de textes, il n'y aurait plus aucune raison que mes élèves ne lisent pas ces oeuvres. C'est comme cela que tout a commencé.
Et surtout, je voulais que toutes ces oeuvres soient accessibles LIBREMENT et GRATUITEMENT à tous!

Cô : Comment s'est développé le site ?
JMT : Lorsque j'ai eu une dizaine de livres de préparés, mis en page, en versions Word et PDF, j'ai téléphoné au directeur-adjoint de l'Université du Québec à Chicoutimi, tout juste derrière le collège où j'enseigne, et leur ai demandé un rendez-vous. Le lendemain, [...] je leur montre ce que j'ai fait. Je leur parle de l'accès libre et gratuit à toutes ces oeuvres, des coûts zéro pour eux puisque je ferais tout le travail d'édition bénévolement. J'émettais toutefois deux conditions:
Aucun contrôle idéologique sur le contenu de la bibliothèque, donc une totale liberté de choix des oeuvres diffusées et aucune intervention de leur part et de quiconque dans mon travail;
L'accès gratuit au serveur Internet et l'espace dont j'aurais besoin pour développer Les Classiques des sciences sociales.

Cô : Et les problèmes ?
JMT :Les problèmes ont été nombreux et le plus angoissant d'entre eux a été certes la mise en demeure des Presses universitaires de France de retirer tous les ouvrages de notre bibliothèque qui avaient été publiés par eux. (Les oeuvres tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de leurs auteur en France, contre 50 au Québec) Comme je faisais tout tout seul, sans subvention et rien, j'ai écrit à des professeurs de droit dans plusieurs universités pour leur demander conseil. J'ai demandé conseil à des internautes spécialisés dans les questions des droits d'auteurs, ici et en France. La réponse a été unanime: j'étais dans mon droit, en vertu de la loi canadienne du droit d'auteur et en vertu du Traité de Berne.

Lorsque les PUF m'ont menacé, j'ai aussi écrit à Jean-Baptiste Soufron et plusieurs autres qui ont été de bons conseils. Sans eux, je pense que j'aurais peut-être abandonné puisque l'Université se lavait les mains de tout problème juridique que je pouvais rencontrer.

L'année dernière, un diplomate belge en fonction au Québec, maintenant à la retraite, M. Leschevin, a rencontré l'avocat et conseiller principal des PUF, Me Bouchoney, et a appris que les PUF ne poursuivraient jamais, qu'ils avaient laissé tomber puisque j'étais dans mon droit. Mais surtout que l'appel aux médias les avait impressionné et n'avaient plus osé poursuivre après cela. Sans notre diplomate, nous n'aurions pas su. Et finalement, je n'ai jamais retiré aucune oeuvre publiée par les PUF à l'exception des oeuvres traduites en français où les traducteurs n'étaient pas encore morts depuis 50 ans.

Cô: Quels sont les changements du nouveau site ?
JMT : Le premier et plus important changement apporté au site des Classiques des sciences sociales est l'intégration de 3 fonctions de recherche: la recherche dans les métadonnées, la recherche à l'aide de la catégorisation en bibliothéconomie (par exemple, par auteur, discipline, collection, etc) et enfin la recherche plein texte dans les fichiers eux-mêmes à partir d'un mot ou d'une expression. Par exemple, CLASSES SOCIALES.
Le second changement est l'organisation plus simple de l'information et le troisième changement concerne l'aspect esthétique. [...]


Cô : Les oeuvres sont disponible en DOC, RTF et PDF, pourquoi ces formats ?
JMT : Je suis professeur de sociologie dans un collège pré-universitaire. Je prépare depuis des années du matériel numérique pour mes élèves. J'ai toujours utilisé les formats de traitement de textes (.doc) et de chiffrier électronique (.xls) parce qu'il était possible d'y faire de la recherche. Ces formats sont vraiment souples. J'ai ajouté le format PDF à la demande du directeur de la bibliothèque Paul-Émile Boulet qui appréciait le format PDF texte pour sa constance. Il y a quelques années, à la demande d'internautes ne disposant pas de logiciels capables de lire les fichiers Word, j'ai pensé que le format RTF permettrait à tous les internautes de récupérer la totalité d'une oeuvre sans perdre aucun des avantages des fichiers Word (hyperliens, mise en page, etc.).
Nous diffusons donc nos oeuvres numériques en deux formats libres de droits: PDF et RTF.

Cô : Comment cela se fait que les CSS interdisent de s'échanger les fichiers ?
JMT : Toutes oeuvres numériques des Classiques des sciences sociales sont disponibles librement et gratuitement à tous, en version intégrale. Ils ne sont, par contre, disponibles que sur notre site web pour une seule raison fondamentale: le contrôle de l'intégrité des oeuvres. Chaque bénévole est moralement responsable de l'intégrité de l'oeuvre numérique qu'il produit. Je supervise personnellement chacune des oeuvres et je vérifie l'intégrité d'une oeuvre avant de la mettre en ligne sur le site.
Pour faciliter la vie des étudiants universitaires non-voyants, nous avons convenu avec les autorités de l'Université de Paris responsables du SERVEUR HELENE POUR NON VOYANTS de leur permettre gracieusement de reprendre les fichiers numériques des oeuvres du domaine public en France, soit essentiellement des oeuvres prises dans la collection “Les auteurs classiques”. Assurés du respect intégral des oeuvres qu'ils mettront en ligne en empruntant nos fichiers, nous avons le sentiment de rendre un service plus utile aux non-voyants puisque les fichiers seront accessibles dans un environnement plus familier pour eux.


Cô: Que pensez vous de de GooglePrint, et des autres initiatives de bibliothèques numériques ?
JMT :On a beaucoup entendu parler de l'initiative de l'entreprise privée américaine plusieurs fois milliardaire, GOOGLE. J'ai plusieurs réserves à cet égard:
a) Une société ne doit jamais laisser son patrimoine intellectuel dans les mains d'une entreprise privée, d'autant plus lorsqu'elle est étrangère. Laisser Google choisir les oeuvres mises en ligne, c'est lui attribuer un droit de vie ou de mort sur tout un pan de l'histoire qui pourrait être évacué par les choix de celle-ci.
b) Google numérisera d'abord des oeuvres américaines ou anglaises, de langue anglaise. Laisser à Google seul la liberté de mettre en ligne principalement des oeuvres anglaises, c'est mettre en péril la culture française et la civilisation française puisqu'Internet sera alors inondé principalement par du matériel scientifique de langue anglaise.
c) Plus il y aura d'oeuvres en langue anglaise disponibles sur Internet, plus la pensée anglo-saxonne envahira le monde. Déjà les Américains dominent le monde et les termes des échanges internationaux, laisser à une entreprise privée américaine milliardaire, qui n'a rien de commun avec une organisation humanitaire et éducative, les laisser numériser le patrimoine intellectuel, c'est mettre en péril notre histoire et la richesse de notre vie intellectuelle parce qu'ils numériseront bien ce qu'ils veulent et diffuseront bien que ce qu'ils veulent.
d) Il faut donc que les États et les grandes organisations éducatives et culturelles de chacun de nos pays voient à la préservation de notre patrimoine intellectuel. Non seulement voient à sa préservation, mais aussi à sa diffusion et cela avec les moyens modernes de communication: l'Internet et le numérique.
e) Enfin, Google ne m'impressionne pas du tout. Ce qui a été fait à date avec Google Print est bien beau: belle présentation à l'écran, photos numériques de livres de qualité remarquable, mais on n'accède à une oeuvre qu'une page à la fois, en mode image. Bien sûr avec la possibilité de la passer en OCR.
Le travail que nous faisons est d'un ordre tout à fait différent. Nous produisons une édition électronique complète d'une oeuvre, en texte intégral avec mise en page soigneuse et avec la possibilité de navigation à l'intérieur du texte par hyperlien. En traitement de textes, donc des fichiers souples dans lesquels l'on peut utiliser les fonctions de recherche et de remplacement. Enfin, des fichiers téléchargeables qui permettent aux internautes d'être indépendants de nous une fois le fichier téléchargé.

Cô : De quoi auriez vous besoin à ce jour ?
JMT : Comme l'Université a consacré plus d'un an de travail à la refonte du site, comme je me suis assuré que le produit fini respecte ma façon de travailler et continue d'être à ma portée, parce qu'il n'était pas question d'en donner le contrôle à des spécialistes en informatique, ce qui en aurait changé la nature , comme le site est un gros site de près de 5 Go d'informations à date et qu'il va croître encore, j'ai essentiellement besoin d'un deuxième écran plat complémentaire. Comme je travaille toujours avec plusieurs logiciels simultanément, j'ai donc besoin de voir plusieurs documents en même temps. Non seulement d'un deuxième écran, mais plus important encore d'un ordinateur beaucoup plus puissant, avec plus puissants processeurs, plus de mémoire et des disques durs plus gros.

Cô : Un coup de gueule, coup de coeur ?
JMT :Je ne suis pas rancunier, je n'ai aucun coup de gueule.[...]Des coups de coeur, oui.

Mon premier coup de coeur a été d'apprendre que nous permettions aux non-voyants, plus particulièrement aux étudiants universitaires non-voyants, de lire et ainsi d'accéder au texte intégral des oeuvres classiques, notamment les oeuvres de De Tocqueville, Montesquieu, Durkheim, Lévy-Bruhl, etc.
Cela m'a profondément touché, à en avoir les larmes aux yeux. Jamais je n'aurais imaginé rendre service, rendre le savoir accessibles à ceux et celles privés du sens de la vue.
Mon deuxième coup de coeur a été d'apprendre que beaucoup d'étudiants africains, du Madagascar notamment, passaient des nuits blanches dans les cybercafés à lire les oeuvres téléchargées et apprendre grâce à l'existence de notre bibliothèque où les livres sont accessibles librement et gratuitement à tous en sociologie, en anthropologie, économie politique, etc.
Cela aussi m'a ému au point de modifier mes motivations à poursuivre cette lutte pour l'accès à notre héritage intellectuel en sciences humaines.

Si au début je voulais donner accès aux oeuvres classiques en sciences humaines, faire découvrir les grands auteurs, et ainsi nous aider à comprendre la société et les êtres humains, en découvrant que tant avaient besoin de nous pour l'accès à la connaissance, cela m'a touché profondément. Maintenant, j'ai le sentiment que nous contribuons à la diffusion du savoir, mais aussi d'aider beaucoup d'étudiants et de citoyens à apprendre et comprendre à cause des oeuvres que nous rendons disponibles. Sans notre bibliothèque, il leur serait impossible, matériellement et financièrement, d'accéder à ces connaissances.

Je discute avec les autres bénévoles et leur sentiment a évolué comme les miens: notre engagement est plus profond maintenant qu'au début. Avec un sentiment d'urgence.

Enfin, il est important que les gens sentent que c'est le DON et qu'il nous permet d'espérer contribuer à un monde meilleur et plus de fraternité en partageant.

Cô: Jean-Marie Tremblay, merci beaucoup!

Aller plus loin

  • # Et les formats ouverts ?

    Posté par  . Évalué à 7.

    Voilà, je mets les pieds dans le plat, mais je m'étonne, puisque le sujet a été abordé dans l'entrevue, que la question de l'utilisation de formats bureautiques ouverts comme ceux d'[Open|Star]Office n'a pas été posée.
    (Ok pdf est ouvert... mais si le format doc est proposé c'est qu'il y a aussi un besoin de contenu à un format bureautique. Rtf est ouvert aussi, que je sache, mais le format a eu une histoire difficile.)

    Est-il prévu de faire passer la bibliothèque au format OpenDocument dans un futur proche ?
    Ceci serait opportun à l'occasion de la standardisation récente de ce format et de la sortie imminente d'OpenOffice 2.0.
    • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      J'ai essayé de le convertir a OpenOffice, mais c'est très dur.

      D'autant plus qu'il est sous MacOsx.

      Je travaille, sur une convertion en masse des fichier en odt.
      • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

        Posté par  . Évalué à 6.

        Bon ben, si c'est prévu c'est bien ;)

        Enfin, de toute manière, je pense que pdf est les meilleur format pour ce genre de contenu (livres, articles, lecture à l'écran, pas d'écriture).

        Et comme les pdf sont proposés, c'est l'essentiel.
        • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          Reste néanmoins le problème du support des formats "ouvert" via les aides techniques comme les synthèses vocale ou les supports braille.

          Je m'explique même si j'apprécie particulièrement OpenOffice.org. Il est impossible de l'utiliser avec une synthèse vocale (sous environnement windows en tout cas...). Tandis qu'à l'inverse l'environnement Acrobat Reader et Microsoft Office (dsl) sont pleinement supporté et utilisable par les aveugles.
      • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Effectivement, savez-vous s'il est possible d'automatiser la conversion des fichiers avec OpenOffice 2 ?
        • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          File > Wizards > Document Converter ?
          • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            Non, pour AUTOMATISER !! Je parle dans un script, un appel à une appli d'OpenOffice du genre :

            oowriter2 -o document.odt document.doc

            Ce qui permettrait de créer des scripts pour convertir tous les documents d'une base (ou sur son PC). Même chose pour la génération automatique de PDF !
      • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Le PDF respecte la mise en page mais ne s'adapte pas très bien à une lecture en gros caractères pour une personne mal-voyante.
        Le RTF est un format créé par Microsoft et dont les spécifications sont publiques (environ 180 pages). Le seul problème est que ces spécifications ne sont ni complètes, ni respectées par Microsoft. Alors pour moi, c'est un format à abandonner car les spécifications Oasis (environ 800 pages) existent maintenant.

        On peut comparer le comportement de Microsoft :
        - RTF : incomplet et non respecté.
        - DOC : non publié
        avec celui d'Adobe.
        - PS : publié et respecté.
        - PDF: publié et respecté.

        Je vous laisse en tirer les conclusions...
        • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

          Posté par  . Évalué à 5.

          Attention a bien informer les gens des defauts de jeunesse du format OpenDocument tout de meme.

          Il vient a peine d'etre adopte, et les implementations sont encore imparfaites, temoin ce bug genant d'OpenOffice[1] dont il faut prier qu'il soit aneanti avant la sortie de la 2.0, autrement KWord et OpenOffice ne pourront meme pas echanger les documents les plus simples avec des listes numerotees.

          [1] http://www.openoffice.org/issues/show_bug.cgi?id=52127(...)

          Ce n'est pas une critique d'OpenDocument qui est ce qui pouvait nous arriver de mieux, juste qu'il a affronte les memes defis que les navigateurs pour l'HTML. Surtout qu'il y a plus de fonctionnalites a supporter et que chaque suite a son propre lot de fonctionnalites.

          Ce qui me rend optimiste :
          * l'elaboration du standard s'est fait de maniere beaucoup plus satisfaisante que pour l'HTML. Deja, le format OpenOffice XML etait concu pour etre utilise par plusieurs applications. KOffice, Corel, IBM & Cie ont ensuite travailles dans le comite OASIS pour s'en assurer
          * la plupart des documents utilisent le meme ensemble basique de fonctionnalites, donc ca va finir par marcher pour la plus grande partie d'entre eux. En tout cas, c'est mieux que aucun comme maintenant.
          * le travail a accomplir se concentre sur les developpeurs de ces trois suites, et nom sur des milions de developeurs webs plus ou/et surtout moins competents
          * Ces developeurs sont tres motives et travaillent main dans la main (temoin [2] pour KOffice il y a a peine quelques jours) ; face au mastodonte Microsoft Office, un succes d'OpenDocument est une condition necessaire et commune pour qu'ils puissent reeussir

          [2] http://www.canllaith.org/svn-features/svn-oct.html(...)
        • [^] # Re: Et les formats ouverts ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          - PDF: publié et respecté.

          Pas toujours, faut croire:
          http://totalementcretin.apinc.org/blog/2005/10/06/281-erreur-recurs(...)

          :)
  • # Merci

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    On pourra dire ce que l'on veux sur le format doc qui est propriétaire ou sur d'autre points techniques (en tout cas on ne pourra bientot plus critiquer le design du site)

    Moi je dit merci à Jean-Marie Tremblay pour tout le boulot qu'il a fait, ainsi qu'a tout les bénévoles de ce projet. Leur boulot est énorme et ils le font avec un coeur gros comme ça. (la je suis en train d'écarter les bras comme un con devant mon ordi...)

    Donc juste merci, pour le reste on verra plus tard.
  • # Echanges entre projets

    Posté par  . Évalué à 2.

    vu la masse de travail que cela semble représenter, je me demande pourquoi il n'est pas question d'échanges avec d'autre projets comme Gutenberg ou autre.
    Ca ne deviendrait pas décourageant si tout le monde se met à faire le même livre chacun dans son coin ? (non, non, je ne relance pas le Troll de la Diversité niveau 7)


    PS: je viens d'ailleurs de regarder les droits offerts par Gallica: on ne peut prendre que quelques passages et on ne peut pas contribuer.
    PPS: là, je viens de me rendre compte que le Libre est une drogue...
    • [^] # Re: Echanges entre projets

      Posté par  . Évalué à 2.

      Effectivement, Gallica et Gutemberg sont assez restreint dans leurs diffusion.

      Mais surtout grosse différences, les deux proposent des textes scanné et restitué en images. Alors que les CSS c'est du texte !
      • [^] # Re: Echanges entre projets

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Gallica est en effet une horreur pour le public car tous les textes sont re-copyrighté par la BNF (un scandale...), par contre dans Gutenberg :

        1/ C'est du texte (relu maintes fois), pas des images
        2/ C'est bien du domaine public

        Je suis surpris par ton commentaire Frederik...

        Laurent
        • [^] # Re: Echanges entre projets

          Posté par  . Évalué à 1.

          Oups ! j'ai du confondre gutenberg avec un autre site alors !

          Navré ! Mais il me semblait bien que le projet gutemberg avait quelque chose d'incompatible avec les CSS. Autre que le coté francophone.
          • [^] # Re: Echanges entre projets

            Posté par  . Évalué à 2.

            En tout cas y a parfois des collitions entre http://dp.rastko.net/(...) (projet gutemberg) et http://www.ebooksgratuits.com/(...) .
            Mais les droits de ebooksgratuits ont l'air plus restreint.
          • [^] # Re: Echanges entre projets

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Certains textes CSS ne sont pas de le domaine public et sont donc tres restreints (ne peuvent etre diffuse que depuis le site CSS, et si tu en mets une copie sur ton site web ou en donne une a ton voisin tu es coupable de contrefacon), alors que ce n'est pas le cas pour Gutenberg ou tout est dans le domaine public avec toutes les libertes que cela entraine (republication, ...)

            En esperant que cela clarifie la situation,

            Laurent
        • [^] # Re: Echanges entre projets

          Posté par  . Évalué à 2.

          Gallica est en effet une horreur pour le public car tous les textes sont re-copyrighté par la BNF (un scandale...), par contre dans Gutenberg
          Tu parles bien des scans de Gallica (ou alors il y a des textes OCR quelque part)?

          Il me semble que des bouquins du projet guntemberg viennent des scans de Gallica...
          • [^] # Re: Echanges entre projets

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Il y a quelques textes OCR dans Gallica. Certains textes de gutenberg viennent de scans Gallica dont un membre du projet a une autorisation officieuse d'utilisation par une personne de la BNF, bref une exception...
        • [^] # Re: Echanges entre projets

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          J'avais cru lire que Gallica n'était pas non plus un exemple en terme d'indexation : la recherche de document se fait dans les titres seulement.
  • # libre ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    La plus libre des bibliothèques ? sûrs ?
    D'après les conditions d'utilisation je n'ai pas le droit de télécharger un fichier et de l'envoyer à mon frère par email. Ben non, alors que jamais la bibliothèque de mon quartier ne me l'a interdit.
    Vous savez aussi ce que ça veut dire ? ça veut dire que je ne peux pas me servir de ces fichiers pour les annoter/surligner et les diffuser avec mes annotations.

    L'excuse du contrôle de l'intégrité de l'oeuvre est franchement ridicule. Le fait que je diffuse à mon voisin une oeuvre n'a jamais pu changer l'intégrité de celles qui sont sur le serveur. Si quelqu'un veut s'assurer de la qualité ou de l'intégrité il va sur le serveur officiel, mais je ne vois pas en quoi ça empêche de laisser la libre circulation des copies. Au moins des copies non modifiées.


    Ils ont choisi la logique de l'enfermement, d'utiliser du contenu sous domaine public pour en faire du contenu non libre. Ils en ont le droit (ils font un gros boulot avec ces fichiers) mais qu'ils assument bordel ! qu'ils disent qu'ils refusent les redistribution pour garder la main sur le noeud central, pour obliger les gens à passer par eux et pour garder la renommée et les retombées. Pas besoin de ces excuses sur l'intégrité des oeuvres.
    Mais surtout ... que du coup il ne surfe pas sur les "c'est du domaine public et le PUF cherche à m'empecher de redistribuer, nous on est une bibliothèque libre pour tous". Ils font ni plus ni moins que ce que font les autres : du gratuit avec des clauses serrées pour enfermer l'utilisateur et s'assurer qu'il repassera par eux. Sauf qu'en plus ici ils ne créent pas le contenu qu'ils enferment, ils prennent ce qui existe déjà ailleurs.
    • [^] # Re: libre ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      Tout à fait, d'autant plus qu'il est possible à cette équipe de signer numériquement les fichiers. Ainsi signés, il est facile de vérifier leur intégrité. Il serait intéressant de lire leur réaction face cette information... car leur argument ne tient plus.

      Je préfère le discours du projet Gutenberg, même si leur pavé de copyright sur des ½uvres du domaines public est lourdingue. Qu'il y ait une simple note, ou un petit paragraphe indiquant la source du document et la nature du projet de manière succinte, je dirais normal, mais alors les plusieurs pages...

      J'ai l'impression que Wikisource est, dans les faits, la bibliothèque numérique la plus libre...
    • [^] # Re: libre ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Les CSS interdisent de s'auto-proclamer mirroir des CSS. Rien de plus.

      Rien n'interdit de copier les fichier, de les envoyer a des personnes, surnoté, annoté etc..

      Deplus pour la solutions GPG, je l'avais souligné a JMT mais c'est vraiment trop de boulot en plus alors que le controle des mirroir permet la même application.

      J'avais proposé a JMT de mettre les oeuvres sous Creative Commons, mais ça ne correspond pas à l'utilisation.

      Je me permet aussi de rajouter que le terme liberté est une liberté littéraire, et non-informatique. Les CSS ne dépendent de personnes, vont ce qu'il veulent, diffuse les livres qu'ils souhaites. C'est une bibliothèque libre.

      De plus informatiquement, je considère aussi qu'elle est libre, rien ne t'empèche de le donner a tes amis. Les CSS t'interdisent juste de ne pas faire de mirroir, cette interdiction n'est qu'informative pour les lecteur qui sont informé de na pas téléchargé les livre ailleur que sur les CSS sous peine de non-authenticité des oeuvres.

      Concernant Wikisource, c'est le débat sans fin. Personne ne peut justifié l'intégrité du livre telechargé. Alors dans ce cas, les CSS font office d'instance de vérfication/authenticité
      • [^] # Re: libre ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        > Les CSS interdisent de s'auto-proclamer mirroir des CSS. Rien de plus.

        http://www.uqac.ca/class/inter/info_poli.html(...)

        Tout de même. Empecher de se proclamer miroir (donc de profiter du nom) ça je comprendrai. Ca me semble même logique et il n'y a pas besoin d'une interdiction spécifique sur l'utilisation du contenu (c'est déjà géré en France par le droit sur les bases de données, je serai étonné qu'il n'y ait pas un équivalent au Canada).

        Mais non. Là ce qui est interdit c'est toute mise en téléchargement (public ou pas d'ailleurs). C'est nettement différent du "interdire les miroirs".
        Je cite (à partir du nouveau site) : "CE QUE NOUS INTERDISONS, c'est que vous rediffusiez les fichiers des Classiques à partir de votre site, par exemple, un de nos textes au format Word qui serait hébergé et disponible sur votre serveur. "

        Il n'y a aucune modération sur cette phrase, rien ne parle de miroir, je vois juste que je n'ai pas le droit de diffuser en mettant en téléchargement.

        Si vraiment le but est uniquement d'empecher des miroirs détériorés, alors il faut vite retirer cette phrase pour interdire les miroirs (et pas la mise à disposition du contenu).


        > Rien n'interdit de copier les fichier, de les envoyer a des
        > personnes, surnoté, annoté etc..

        - Je n'ai pas le droit de monter une page Web à propos de mon travail ou de ma thèse et proposer une version anotée.
        - Je n'ai pas le droit de laisser un fichier en téléchargement sur mon site pour que ma soeur le récupère (par mail ça pourrait être un peu gros parfois), ça même si l'accès du site est privé et protégé par mot de passe.

        On dépasse largement l'interdiction des miroirs et on rentre dans des interdictions de choses qui sont à priori légitimes et que, si je comprend bien, ne sont pas la cible des interdictions.
        Si c'est le cas il faut vite revoir les conditions d'utilisation parce que là elles ne reflettent pas du tout ce qu'il faut.
        • [^] # Re: libre ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          >Il n'y a aucune modération sur cette phrase, rien ne parle de >miroir, je vois juste que je n'ai pas le droit de diffuser en >mettant en téléchargement.

          Exact, on parle pas de mirroir, c'est moi qui est utilisé ce terme parce que rediffuser sur son site les oeuvres, c'est une forme de mirroir. Desolé si ça porté a confusion.



          >- Je n'ai pas le droit de monter une page Web à propos de >mon travail ou de ma thèse et proposer une version anotée.

          Bien sur que si...

          >- Je n'ai pas le droit de laisser un fichier en téléchargement >sur mon site pour que ma soeur le récupère (par mail ça >pourrait être un peu gros parfois), ça même si l'accès du site >est privé et protégé par mot de passe

          Bien sur que si aussi...

          on te demande de ne pas utiliser les fichiers pour remplir ton site, faut pas chercher plus loin.

          J'aimerai aussi rappeler que JMT n'est pas un informaticien, ni un juriste, et qu'il demande juste que les gens ne se servent pas de son travail pour le remettre sur un autre site...

          Ca fait plusieurs mois que j'essaye de lui faire comprendre que le mettre sous licence creativecommons serai un bonne idée.

          Si tu te poses des question sur les intention de cette personne, lis bien l'interview, et tu comprendras que la "renomé" est vraiment le cadet de ses soucis..
          • [^] # Re: libre ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            posons une question claire alors : veut-il interdire la wayback machine de fonctionner ? http://web.archive.org/web/20041022121729/http://www.uqac.ca/Classi(...)
            => oui il ne faut pas être sauvegardé par la wayback machine : qu'il garde tel quel ses conditions non libres
            => non : qu'il change ses conditions non libres ou autorise au coup par coup chaque personne qui lui demandera (et il risque d'y en avoir beaucoup)

            Le choix d'une licence libre permet de clarifier ce point a priori, le choix d'une licence non libre ou de termes non précis peut générer plus de boulot que nécessaire a posteriori.

            Après, l'initiative est très bonne, tout le monde s'accorde sur le sujet, mais la réflexion sur les licences mérite d'être menée en temps utile (pas besoin de faire le changement sur un coup de tête non plus).
          • [^] # Re: libre ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            > Bien sur que si...
            > Bien sur que si aussi...

            Ben non. C'est explicitement inscrit que je n'ai pas le droit de les mettre sur mon site, sans autre information.
            Je ne nie pas que la personne l'ait fait par erreur, mais elle a bien interdit tout ça.

            La phrase est "Toute rediffusion de nos fichiers est également interdite, même avec la mention de leur provenance."
            Ca couvre autant l'envoi par mail à mon frère, la diffusion de mes travaux d'annotations par mon université, la traduction ou la critique "dans le texte".
            Plus explicite et interdit que ça je ne vois pas. La seule chose qui aurait pu être interdite en plus ça aurait été de les lire ;)


            > on te demande de ne pas utiliser les fichiers pour remplir ton site, faut
            > pas chercher plus loin.

            Ben voilà, et les deux exemples que j'ai donné nécessitent de les mettre sur mon site.
            Mais si, ça va plus loin. Ce qui est interdit c'est "toute redifusion", qu'elle qu'elle soit (fichier originaux, fichiers modifiés, travaux basés sur ...) , à n'importe quel titre (universitaire, particulier, professionel), pour quelque but que ce soit (partager avec le copain qui n'a pas internet, montrer mes travaux, traduire, diffuser un fichier particulier, ...)
            Ca pourrait même difficilement aller plus loin puisque le seul espace de liberté outre ce que garanti la loi c'est la première lecture du doc.


            > Si tu te poses des question sur les intention de cette personne, lis
            > bien l'interview, et tu comprendras que la "renomé" est vraiment le
            > cadet de ses soucis..

            Moi je veux bien le croire, mais dans ce cas l'erreur est monstrueuse et il faut changer tout ça au plus vite, et radicalement.


            D'ailleurs quand j'y pense je n'ai pas le droit non plus de les utiliser dans des travaux de recherche universitaires car ils seront (les thèses et compte rendus complets des labos sont souvent payants) et les conditions interdisent les redistributions commerciales.
            Bref, étrange pour un projet hébergé par une université.
  • # Vocabulaire

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Bibliotheque?
    Tu voulais dire "librairie" je suppose :)
    (rhalala.. si meme les canadiens commencent à mal user leurs anglicismes informatiques...)
  • # Pourquoi une telle peur de Google Print

    Posté par  . Évalué à 3.

    a) Une société ne doit jamais laisser son patrimoine intellectuel dans les mains d'une entreprise privée, d'autant plus lorsqu'elle est étrangère. Laisser Google choisir les oeuvres mises en ligne, c'est lui attribuer un droit de vie ou de mort sur tout un pan de l'histoire qui pourrait être évacué par les choix de celle-ci.

    Le non-choix d'une oeuvre par Google n'implique en rien qu'elle ne sera pas numérisée par quelqu'un d'autre.

    c) Plus il y aura d'oeuvres en langue anglaise disponibles sur Internet, plus la pensée anglo-saxonne envahira le monde.


    Rappelons qu'à une époque la langue et la culture française "envahisait" le monde, cela n'a pas empêché le développement des cultures des autres nations.

    d) Il faut donc que les États et les grandes organisations éducatives et culturelles de chacun de nos pays voient à la préservation de notre patrimoine intellectuel. Non seulement voient à sa préservation, mais aussi à sa diffusion et cela avec les moyens modernes de communication: l'Internet et le numérique.


    On peut aussi se demander pourquoi on ne trouve pas de mécènes en France prêts à une action simillaire.

    e) Enfin, Google ne m'impressionne pas du tout. Ce qui a été fait à date avec Google Print est bien beau: belle présentation à l'écran, photos numériques de livres de qualité remarquable, mais on n'accède à une oeuvre qu'une page à la fois, en mode image. Bien sûr avec la possibilité de la passer en OCR.

    Alors pourquoi avoir peur ?

    Le travail que nous faisons est d'un ordre tout à fait différent. Nous produisons une édition électronique complète d'une oeuvre, en texte intégral avec mise en page soigneuse et avec la possibilité de navigation à l'intérieur du texte par hyperlien. En traitement de textes, donc des fichiers souples dans lesquels l'on peut utiliser les fonctions de recherche et de remplacement. Enfin, des fichiers téléchargeables qui permettent aux internautes d'être indépendants de nous une fois le fichier téléchargé.

    Malgré mon désaccord sur l'initiative de Google, je pense que l'on ne peut pas ne pas féliciter et remercier Jean-Marie Tremblay pour ce travail.
    • [^] # Re: Pourquoi une telle peur de Google Print

      Posté par  . Évalué à 1.

      Tout à fait, de plus je dirais:

      a) que Google ne vise pas certains ouvrage, et n'en scanne pas d'autres, ce n'est pas leur but. Ce dernier est simple: ils visent l'exhaustivité, ils ne font pas de détails. La NYPL (New York Public Library) qui indique que son fond de livre compte plusieurs dizaines de miliers d'ouvrages en français et qu'ils seront scannés dans le lot par Google. Par contre, si on fait comme le boss de la BNF, Jean-Noël Jeanneney et qu'on bloque l'accès aux bibliothèques françaises et Européennes de Google, alors forcément le stock de livre scannés sera majoritairement de langue anglaise...

      Vive le bon-sens. Surtout que Google - qui a des fonds financiers suffisants - propose de scanner les livres, à ses frais, et de fournir le résultat numérique en rendant le livre ! Bref, de quoi alimenter une bibliothèque numérique Européenne, sur le dos de Google...

      > On peut aussi se demander pourquoi on ne trouve pas de mécènes en
      > France prêts à une action simillaire.


      En France on est très « qualité » : un choix restreint de livres dit être des ½uvres majeures ; Google est « quantité » : un max de livres pour un max de personnes.

      > Alors pourquoi avoir peur ?

      Élitisme ?

      Mais comme toi, je le dis: CSS est un excellent site, proposant de nombreuses ½uvres et de très bonnes qualités (surtout avec la future version du site), mais ça pourrait être légèrement amélioré (cf. le format OpenDocument et la clause de non redistribution, restrictive et non-libre, car contre la circulation libre des idées).
      • [^] # Re: Pourquoi une telle peur de Google Print

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ce qui m'effraie chez Google, c'est qu'ils sont en train de devenir le point d'accès à l'information le plus utilisé, et que possiblement, ils vont devenir le seul point d'accès à l'information en ligne, dans un monde où le contenu informatif va de plus en plus être disponible surtout en ligne. Ils proposent déjà leur moteur de recherche de pages web, de groupes de discussions, d'images, ils ont un portail d'accès aux nouvelles d'actualité, ajoutons-y le mail, la messagerie instantanée, la carthographie, l'indexation des données personelles sur l'ordinateur des utilisateurs, les textes littéraires et bientôt la vidéo et la musique, plus le rapprochement avec wikipedia et les essais d'offre d'accès à Internet et de voix sur IP, tout cela dans les mains d'une compagnie privée, cela à de quoi être effrayant, si leurs parts de marché dans tous ces domaines rejoignent ce qu'elles sont pour le moteur de recherche. Et je ne parle même pas de l'opacité sur les algorithmes de selection des résultats de recherche, ni des soupçons de censure.

        Ce qui est élitiste, c'est peut-être de considérer qu'on aura d'autres moyens d'accéder à l'information. Il est sûr que certains auront toujours accès à d'autres informations, mais par-ce qu'ils en auront les moyens techniques ou financiers.

        Bien sûr, je n'ai aucune certitude, et je ne décris pas le seul avenir possible, j'explique juste mes raisons d'avoir peur.
        • [^] # Re: Pourquoi une telle peur de Google Print

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          certains auront toujours accès à d'autres informations, mais par-ce qu'ils en auront les moyens techniques ou financiers

          C'est pas parceque Google devient incontournable sur Internet qu'il faut oublier les autres moyens d'information.

          Celui qui voudra voir par lui même aura toujours la possibilité de

          se rendre dans une bibliothèque (à condition d'être dans une "grande" ville)
          voyager pour aller visiter des villes des pays (à la hauteur de ses moyens)
          écouter la radio, la télé, lire les journaux
          participer à des forums, des congrès, des confs
          etc


          La facilité d'accès à l'information qu'offre Internet ne doit pas faire oublier les autres moyens de communication...
          • [^] # Re: Pourquoi une telle peur de Google Print

            Posté par  . Évalué à 3.

            Quel pourcentage de la population se rend dans des bibliothèques ?

            Quel pourcentage de la population peut s'offrir des voyages d'agrément, à contenu culturel ?

            Pour ce qui est de la radio, de la télé et des journaux, leur sources d'informations sont de moins en moins diverses, et proviennent de plus en plus souvent d'internet.

            Je sais bien que d'autres moyens de communications existent, je dis juste que de la même manière que la télé est devenu le moyen d'accès au divertissement des masses malgrés les quelques bien-pensants favorisés qui prétendent qu'il est si simple d'aller au théatre, il existe un risque que Google devienne le moyen d'acceder à l'information.
            • [^] # Re: Pourquoi une telle peur de Google Print

              Posté par  . Évalué à 1.

              Quel pourcentage de la population peut s'offrir des voyages d'agrément, à contenu culturel ?

              C'est malheureusement vrai mais même les musées sont peu visités alors que le prix d'entrée est généralement proche (voire moindre) de celui d'une place de cinéma avec souvent des réductions pour les jeunes, les chômeurs, ...
              Donc je ne crois pas que ce soit vraiment un problème financier.
        • [^] # Re: Pourquoi une telle peur de Google Print

          Posté par  . Évalué à 0.

          [...] j'explique juste mes raisons d'avoir peur

          C'est curieux car je vois plus de l'intérêt que je ne ressens de la peur. D'ailleurs, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse envisager de bloquer la créativité d'une entreprise sous prétexte que cela peut devenir un monopole.
  • # Passer ou tomber?!

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je vais vaire mon raleur (ou chialeux pour ici au Québec), mais il me semble mieux de dire "Passer dans le dans le domaine public" et non "Tomber dans le dans le domaine public".

    Tomber à un sens très négatif alors que passer à un sens beaucoup plus neutre.

    Sinon, si je me laissais aller, je dirais "s'élever dans le domaine public", ce qui représente, à mes yeux, beaucoup mieux le processus!

    Sinon l'initiative est louable, même si, il faut le reconnaître, les restrictions de copie en font un projet non libre!
  • # Une jolie machine.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Une machine qui numérise les livres est visible à
    http://www.automatesintelligents.com/actu/051031_actu.html#actu1(...)
  • # La plus libre??? N'importe quoi!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    http://www.uqac.ca/class/inter/info_poli.html(...)
    Toute utilisation à des fins commerciales des fichiers sur ce site est strictement interdite.
    Toute rediffusion de nos fichiers est également interdite, même avec la mention de leur provenance.

    http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html(...)
    # La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).(donc possible a des fins commerciales)
    # La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin, (liberté 2).(donc redistribution non limitée)

    Donc parler de "La plus libre des bibliothèques" est vraiment... Il faut assumer : cette bibliotheque est très bien car on a accès a des choses qu'on n'aurait pas facilement, mais elle n'a rien de libre.
    Qu'on en parle sur linuxfr qui prone le libre, en disant que ca tent vers le libre, c'est douteux...
    http://www.gutenberg.org/(...) est libre, et est la plus libre des bibliothèques, pas ca.
    Le titre est à changer d'urgence!!!

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