Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Nÿco.
0
18
avr.
2003
Justice
Les Presses Universitaires de France menacent un site québécois ayant mis en ligne grâce à des bénévoles des oeuvres du domaine public (au Canada) en arguant que ces oeuvres ne sont pas encore dans le domaine public en France. En effet, la protection est de 50 ans après la mort de l'auteur au Québec contre 70 en France.

Le site incriminé affiche maintenant un texte indiquant que les utilisateurs doivent se conformer aux lois de leur pays, mais aussi une pétition contre le « Mickey Act » qui vise à la prolongation de la protection de 20 ans supplémentaires aux États-Unis. L'auteur du site conclut d'ailleurs que « le droit à la connaissance, à l'accès à cet héritage, après un certain nombre d'années, devrait avoir préséance sur les seuls intérêts financiers et commerciaux de quelques entrepreneurs qui devraient se rappeler la signification de leur leitmotiv : la diffusion du savoir ».

Je ne résiste pas non plus à rediffuser la citation envoyée par un professeur français en soutien : « le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient - le mot n'est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous ». Victor Hugo. (c'est d'ailleurs une citation reprise dans le cadre de la défense de la copie privée par l'initiative EUCD.info)

Aller plus loin

  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je sais bien que la loi c'est la loi, et que nul n'est censé ignorer la loi (quand on voit que même les avocats s'y perdent, cette expression prête à sourire), mais des fois les attaques tombent dans le ridicule... (plus de 50 ans et ça chipote encore)
    Bref...
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  . Évalué à 10.

      C'est parce que ces gens voudrais qu'il n'y ai plus de domaine publique, mais que du domaine privée. Du coup un max de pognon.

      Et donc cela joue enormément. Pour moi un auteur doit avoir un droit immuable sur son oeuvre . Mais il doit être le seul (pourquoi ses enfants devraient être payé par le travail de leurs parents ou grand parent ou même arrière grand parent. Moi je toucherai pas la retraite de mes parent quand ceux ci mourront alors ... Je pense que 90, 70 ou 50 ans c'est beacoup trop long. 20 ans devrait suffire.
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  . Évalué à -10.

        ben...ya le problème aprés des gens qui veulent pasmourir (Jeanne Calment) ou de ceux qui meurent rop vite (Jeff Buckley, en plus c'est bete dans on cas)....donc le problème de vouloir fixer une durée, c'est que tu sais pas à l'avance quel jour tu meurs....la bonn idée ce serait que l'auteur (ou ses ayants droits éventuellement) touche des droits jusqu'à la date de mort de l'auteur....
        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          Mais qu'est ce que tu racontes ? La durée de protection c'est après la mort de l'auteur !
          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

            Posté par  . Évalué à -10.

            je sais bien...cé pour ca que c'est Mal (Tm)
            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              Ouai, sauf que quand tes parents meurent, tu hérites de leurs biens, et ce n'est pas si Mal (tm) que ça, ça permet de fabriquer une société, avec de l'ascension sociale, de la solidarité entre les générations, un comportement d'épargne minimal, etc. Je ne dis pas que l'héritage est parfait et je pense que le mécanisme des droits de succession est une bonne chose, mais de là à le supprimer pour les oeuvres de l'esprit, pour la simple raison que ce sont des oeuvres de l'esprit, je trouve ça vraiment limite.
              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                Posté par  . Évalué à 10.

                quand tes parents meurent, tu hérites de leurs biens

                ouais... tu hérites de 40% de leurs biens, et l'Etat hérite de 60% de leurs biens. L'Etat est un peu le fils de tout le monde...
                </fiscalite>

                de là à le supprimer pour les oeuvres de l'esprit
                que les enfants héritent de ce qu'a rapporté l'oeuvre du vivant de l'artiste, ok, mais une fois décédé, je trouverai ça bien que l'oeuvre tombe dans le domaine public.
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                  ouais... tu hérites de 40% de leurs biens, et l'Etat hérite de 60% de leurs biens. L'Etat est un peu le fils de tout le monde...

                  C'est un peu plus compliqué que ça. Il y a des abattements pour les "petits" héritage et le % dépend de ton lien de parenté avec le décédé...

                  mais une fois décédé, je trouverai ça bien que l'oeuvre tombe dans le domaine public.

                  D'accord, l'empire lagardere dans le domaine public ! Le problème c'est que presque tout a une valeur potentielle. Un héritage classique, c'est une maison ou un appart, plus un peu de fric (montant moyen : 150 000 €). Avec ça, c'est sûr, tu n'as pas de valeur potentielle, sauf peut être le loyer de la baraque. Par contre, quand tu hérites d'une entreprise, le bénéfice que celle-ci peut te rapporter dans les années qui viennent tu en hérites aussi ! Et ce n'est pas très différent de ce qui se passe avec un roman.
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  . Évalué à 7.

                    D'accord, l'empire lagardere dans le domaine public ! Le problème c'est que presque tout a une valeur potentielle. Un héritage classique, c'est une maison ou un appart, plus un peu de fric (montant moyen : 150 000 €). Avec ça, c'est sûr, tu n'as pas de valeur potentielle, sauf peut être le loyer de la baraque. Par contre, quand tu hérites d'une entreprise, le bénéfice que celle-ci peut te rapporter dans les années qui viennent tu en hérites aussi ! Et ce n'est pas très différent de ce qui se passe avec un roman.

                    Le pb ici c'est que deux revenus se cummulent:

                    • l'artiste touche de son vivant ses droits et donc peut acheter une maison (ou monter une entreprise, ou acheter des actions en bourses, ...) et les leguer à ses enfants

                    • les enfants continuent à toucher les droits sur le travail de l'artiste


                    Donc ils ont 2 fois plus de chose.

                    Et en plus, je ne vois pas en quoi hériter d'une entreprise est si différents d'hériter d'une maison (ou 2, ou 3, ...). Si tes parents te l'on transmis c'est qu'elle a (à un momment) soit été fondée soit été achetée par ta famille. C'est donc en quelque sorte un investissement comme un autre (il y en a juste qui se sont mieux démerdés que d'autres). Et dans ces cas là tu penses de quoi de ceux qui ont hérité de champs qui valaient rien et qui maintenant les revendent à prix d'or pour faire des pavillons?
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

                      Je ne vois pas de différence entre avoir le nez creux (faire un bon investissement) et avoir du talent artistique. Juste un exemple concret : mon père est maçon. Il a construit sa maison le week-end et pendant les vacances. Un jour, j'en hériterai. Quelle différence avec un roman ? Ce que la maison pourra me rapporter en rente dépasse largement ce que me rapporterait un investissement de mon père ou un truc du genre. Mon père a utilisé son talent personnel (la maçonnerie) pour créer un objet. Il utilise encore son talent pour gagner sa vie et pour économiser un loyer ou des traites (s(il avait fait construire sa maison). Nous sommes sans le cas du double revenu que tu réserves aux artistes. Et c'est la même chose pour Lagardere (qui gagnait de son vivant un monceau de fric), à une autre échelle !
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  . Évalué à -2.

                    Par contre, quand tu hérites d'une entreprise, le bénéfice que celle-ci peut te rapporter dans les années qui viennent tu en hérites aussi ! Et ce n'est pas très différent de ce qui se passe avec un roman.

                    Quelle est la légitimité d'un tel mécanisme ? (à part consolider des "lignées" et renforcer la conservation sociale)
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                      Justement, je ne sais pas. Je veux simplement insister sur le fait qu'il n'y a pas beaucoup de différence entre hériter d'une entreprise et hériter d'un roman.
                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  . Évalué à 6.

                        La différence est justement entre propriété matérielle et "propriété intellectuelle" (qui est un terme trompeur, voir intervention détaillée d'une autre personne à ce sujet). Le droit d'auteur confère un monopole d'exploitation temporaire, je ne comprends pas pourquoi il serait transmissible (pas plus qu'un contrat commercial ou un contrat de travail : si je meurs, mes enfants ne récupèrent pas mon boulot !) ; et je suis encore plus dubitatif en ce qui concerne le droit moral qui, puisqu'il est inaliénable et incessible, ne devrait pas non plus - en toute logique - pouvoir être transmis par héritage.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                          Une entreprise moderne est surtout une image et une marque (cf No Logo). Le lien avec les oeuvres de l'esprit est beaucoup plus fort que tu sembles le croire. Sinon, je pense que la logique n'a malheureusement rien à avoir la dedans. Il s'agit d'assurer une rémunération des auteurs.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Une entreprise moderne est surtout une image et une marque (cf No Logo). Le lien avec les oeuvres de l'esprit est beaucoup plus fort que tu sembles le croire.

                            La tendance existe mais réduire à cela "l'entreprise moderne" est exagérée. Si demain les usines et les bureaux, bref tous les actifs matériels d'Universal Music brûlent et sont réduits en cendres, je ne suis pas sûr que posséder la marque "Universal Music" restera d'un grand intérêt.

                            La majorité des entreprises que tu croises tous les jours (commerces, etc.) ont la grande partie de leur valeur sous forme d'actifs matériels. L'héritage d'un commerce, c'est avant tout l'héritage du fonds de commerce, pas du journal intime de la caissière ;)
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                              En effet et très bon exemple ! Ceci étant, quand tu achetes (ou hérites) un fond de commerce, l'aspect matériel peut être relativement réduit, en particulier pour un restaurant par exemple. En général, tu rachetes la clientèle. J'ai des amis restaurateurs et je peux te dire que le prix d'un fond est très très au dessus (en général) du prix du matériel.
                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  . Évalué à 3.

                        La difference, une entreprise ne tombe pas dans le domaine public.

                        Les oeuvres tombent dans le domaine public afin de beneficier a tous.

                        En quoi retribuer un auteur apres sa mort peut-il l'encourager a continuer a creer ? C'etait me semble t-il l'interet du droit d'auteur.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          Bon, imaginons, tu es vieux, tu vas mourrir, ne voudrais tu pas aider tes enfants ?

                          Tu ne voudrai pas que le bouquin (ou autre) que tu es en train de faire profite à tes enfants ? Je ne vois là rien de choquant.

                          Pourquoi les gens qui crééent des oeuvres intellectuelles et pas du matériel seraient t-ils les seuls à avoir du mal à transmettre à leur descendance les fruits de leur travail ?

                          Ceux qui sont contre tout héritage je comprend, mais pour les autres il faut être cohérent : soit on retire tout à tout le monde soit on laisse tout héritage à tout le monde (meme ceux d'oeuvres intellectuelles)
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 0.

                            Pourquoi les gens qui crééent des oeuvres intellectuelles et pas du matériel seraient t-ils les seuls à avoir du mal à transmettre à leur descendance les fruits de leur travail ?

                            Justement : les fruits de leur travail (ce qu'ils ont gagné de leur vivant), mais pas le travail lui-même.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 4.

                            Si je veux que mes enfants profitent du bouquin, ils peuvent etre co-auteurs.

                            Mais je suis desole je trouve choquant que quelqu'un tire profit d'une oeuvre d'un autre sans y avoir contribue, meme si il y a lien de parente.

                            De toute facon, je suis pas vieux, j'ai pas la fibre paternel et en plus si je publie je risque plus de vouloir publier dans une licence libre voir domaine publique.
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  . Évalué à 2.

                              En voyant d'une manière plus large, logiquement les avancées à la recherche sont une contribution en soit, pour soit, les autres, incluant nos enfants.

                              A priori, l'esprit de la recherche comprend le partage de la recherche. Concretement, si les éditeurs existent, c'est pour diffuser - pas pour faire du fric.
                              Le fric devrait être un moyen, pas une finalité.

                              Si leur but principal est de faire du fric, ça les regarde, mais les lois ne devraient pas promovoir leur approche...
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            "Pourquoi les gens qui crééent des oeuvres intellectuelles et pas du matériel seraient t-ils les seuls à avoir du mal à transmettre à leur descendance les fruits de leur travail ?"

                            Parce que c'est le premier argument simpliste qu'on a trouvé pour exprimer notre colère face à la misérable attitude des éditions PUF, et face à l'extension régulière de la durée des droits patrimoniaux d'auteur. Mais rudjudju jusqu'où s'arrêteront-ils ? :-)

                            Le débat sur l'héritage est complêtement hors sujet, merci de mettre des -1 à tout le monde ! Mais puisque tout le monde donne son avis : tous les héritages contribue à l'inégalité des chances, c'est injuste, mais tant que l'on pourra être inquiet pour l'avenir matériel de ses enfants il est complêtement irréaliste de vouloir s'y opposer. On peut en reparler dans 100 ans, svp ?

                            Concernant le droit patrimonial d'auteur, pourquoi ne dure-t-il pas éternellement comme le droit moral d'auteur ou la propriété d'un bien matériel ? Parce qu'il ne s'agit pas en réalité d'un droit de propriété, mais d'un compromis politique destiné à garantir le mieux possible l'intérêt général.

                            C'était un bon compromis. Mais aujourd'hui avec la reproductibilité numérique généralisée, on perçoit confusément que l'intérêt général pourrait être bien mieux servi si on nous laissait faire nos bibliothèque virtuelles tranquilement. En même temps, le système de rémunération actuel des écrivains et des éditeurs fonctionnent un petit peu, et on ne veut pas tout casser.

                            Il s'agit donc maintenant de trouver un nouveau compromis. Personnellement à vue de nez, je dirais 50 ans après la première publication de l'oeuvre. Avec une exception, l'oeuvre tomberait dans le domaine public au bout de seulement 20 ans, en ce qui concerne les supports numériques. Et je ne trouverais rien de choquant à ce que l'état accorde une subvention proportionnelle aux nombres de ventes, mais plafonné, pour soutenir les petits écrivains.

                            Voilà, provisoirement en tout cas. Moi de toutes façons, ce que je préfère c'est les écrivains qui publient en licences libres ou même semi-libres (open-content option b, j'aime bien).

                            Quant à Tintin et Mickey, il me semble que la logique du droit moral d'auteur implique de rendre obligatoire une signalétique "vrai tintin" ou "faux tintin" selon que l'on est la légitimité ou non. Et cela ad vitam eternam. Je laisse la question de la légitimité aux juges et aux législateurs.

                            Maintenant, dites moi pour quel parti je dois voter pour faire avancer mes idée ? :-(
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  . Évalué à 1.

                              > «Quant à Tintin et Mickey, il me semble que la logique du droit moral d'auteur implique de rendre obligatoire une signalétique "vrai tintin" ou "faux tintin" selon que l'on est la légitimité ou non. Et cela ad vitam eternam. Je laisse la question de la légitimité aux juges et aux législateurs»

                              Déjà, pour bien saisir mon point de vue, je t'invite à te référer à http://linuxfr.org/comments/196539.html(...)

                              Sinon, je ne pense pas qu'il faille laisser la question de la légitimité aux juges et aux législateurs. Évidemment, du vivant de l'auteur (tu parles de 20 ans pour le cas des supports numériques), il a son mot à dire, je crois que nous sommes tous d'accord, et son avis, s'il en a un, devrait obligatoirement apparaître sur l'?uvre dérivée (1).
                              Mais même de son vivant, il n'est pas le seul à pouvoir dire son mot. Chacun peut donner son avis, et certaines personnes peuvent finir par devenir des réfèrences pour certains publics. L'exemple classique est celui des critiques cinéma : certains ne jurent que par les critiques presse d'allociné, d'autres par les critiques spectateurs d'allociné, et moi je ne considère que les critiques de cinopsis ( http://www.cinopsis.be/home.cfm?lang=fr(...) , et oui, c'est de la pub pour un site que j'apprécie ;).
                              Bref, si ce n'est l'auteur original, tous les autres avis «se valent» (attention, au niveau légal, je n'ai pas dit que tout le monde avait raison simultanément), et je ne vois pas pourquoi un seul avis serait choisi par des instances judiciaires.
                              Ce qui ferait que, si l'auteur est mort, il ne pourrait y avoir que des «vrai-faux tintin», si l'auteur ne s'est pas exprimé, ou des «faux tintin» si l'auteur avait déclaré de son vivant que rien de ce que pourrait faire autrui serait valable.

                              (1)D'ailleurs, pour les ?uvres non numériques, ça pose un problème, comment faire si l'auteur original se réveille et donne un avis, on rappelle tous les livres pour rajouter la mention ? Alors que dans le cas d'?uvres numériques, on peut toujours donner un lien pointant vers l'avis de l'auteur, qui sera complété si il le donne un jour.
                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 2.

                                "Déjà, pour bien saisir mon point de vue, je t'invite à te référer à http://linuxfr.org/comments/196539.html " Faut simplifier. Trop compliquer à comprendre pour moi. Désolé. " Ce qui ferait que, si l'auteur est mort, il ne pourrait y avoir que des «vrai-faux tintin», si l'auteur ne s'est pas exprimé, ou des «faux tintin» si l'auteur avait déclaré de son vivant que rien de ce que pourrait faire autrui serait valable." Oui. Merci de la précision. - Hergé a dit "plus de Tintin, après moi". Personne n'a le droit de faire un nouvel album de Tintin. - Jacob a dit le contraire pour Black et Mortimer, et leur aventures continuent ! - Mickey appartient à l'entreprise Disney. Elle seul a le droit de poursuivre les aventures de Mickey, et cela ad vitam eternam. Pourquoi avoir prolongé la durée du monopole d'exploitation aux Etas-Unis au nom de Mickey, c'est un mystère, alors que c'est une affaire de droit moral. No comprendo :-( => Je suis partisan d'un assouplissement de la loi : on peut faire des nouveaux Tintin, ou des Mickey dissidents, mais en précisant clairement qu'il ne s'agit pas d'un album légitime. Comme pour les paquet de cigarette, la tromperie doit être annoncé par une information légale. "Sinon, je ne pense pas qu'il faille laisser la question de la légitimité aux juges et aux législateurs." Je préfère aussi laisser faire les critiques et l'opinions publiques, mais en cas de conflit il faut bien être pragmatique. Ce n'est pas si grave, si on adopte la proposition précédente. Le fils de Charlier (scénariste) s'oppose à Giraud-Moebius (dessinateur) qui voudrait poursuivre l'histoire de Blueberry selon sa propre vision (métaphysique). Le juge a donné raison au fils, vu que cela semble correspondre à ce qu'aurais souhaité Charlier. Je trouve cela juste, mais pourquoi ne pas autoriser des "forks" intégrant un bandeau sur la couverture "Librement inspiré des aventures de Moebius, cet album ne fait pas partie de la série officiel". Et zut. Je suis hors-sujet. J'y reviens : Les chouettes écrivains boycottent PUF ! Voila !
                                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                  Posté par  . Évalué à 1.

                                  - Mickey appartient à l'entreprise Disney. Elle seul a le droit de poursuivre les aventures de Mickey, et cela ad vitam eternam. Pourquoi avoir prolongé la durée du monopole d'exploitation aux Etas-Unis au nom de Mickey, c'est un mystère, alors que c'est une affaire de droit moral. No comprendo :-(

                                  Ouhla, pas de droit moral aux Etats-Unis. Le copyright américain ne comprend que l'équivalent des droits patrimoniaux. Les amendements poussés par Disney leur permet d'éviter que Mickey ne tombe dans le domaine public, et donc que quiconque puisse le copier (le personnage ou les épisodes, je ne sais trop) sans payer de royalties.
                                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                    Posté par  . Évalué à 1.

                                    Damned, j'avais oublié.
                                    Merci de l'info.

                                    Donc, (j'espère que je dis pas une grosse connerie), si les EU avaient le concept de droit moral d'auteur, l'argumentation du Mickey Act serait tombé à l'eau. Cf affaire Victor Hugo avec la suite des misérables. Bon, il faut aller civiliser leurs juristes un petit peu.
                                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                  Posté par  . Évalué à 1.

                                  Le fils de Charlier (scénariste) s'oppose à Giraud-Moebius (dessinateur) qui voudrait poursuivre l'histoire de Blueberry selon sa propre vision (métaphysique). Le juge a donné raison au fils, vu que cela semble correspondre à ce qu'aurais souhaité Charlier. Je trouve cela juste, mais pourquoi ne pas autoriser des "forks" intégrant un bandeau sur la couverture "Librement inspiré des aventures de Moebius, cet album ne fait pas partie de la série officiel".

                                  Oups. Je voulais dire évidemment "Librement inspiré des aventures de Bluebbery, cet album ne fait pas partie de la série officiel"
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                          La difference, une entreprise ne tombe pas dans le domaine public.

                          Si, ça s'appelle une nationalisation et ça profite à tout le monde, puisque l'état engrange les bénéfices.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 1.

                            Ben t'as pas du bien voir ce qui s'est passe a chaque nationalisation (meme non-dite parfois, lorsque l'etat fait des commandes de "survie" a une entreprise privee, lui fait de grosses subventions, lui efface ses impots...).
                            En general, c'est le contribuable qui rembourse les dettes (refinancement) puis ensuite la mariee s'etant fait une beaute c'est le prive qui se partage les benefs... Pour moi la privatisation de FT c'est toujours une vaste fumisterie. Un reseau construit ligne par ligne par les contribuables va ensuite rapporter des gros sous au prive?
                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        Il y a au moins une grosse différence : Tu peux mettre un roman dans le domaine public, mais tu ne peux pas mettre une entreprise "dans le domaine public" (Que veut dire liberté de redistribuer et de modifier pour une entreprise ?) ...
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                          > Tu peux mettre un roman dans le domaine public

                          J'ai toujours entendu dire que en France tu ne pouvais rien mettre de toi meme dans le domaine public : rien ne peut nier tes droits d'auteurs, meme pas toi meme. Tout ce que tu peux faire c'est autoriser les gens à tout faire sans payer, mais sur le principe ca n'est pas du domaine public.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Il y a aussi une autre différence:
                          Tu herites d'une entreprise, t'a intéret de la surveiller et de prendre de bonnes décision si tu veux qu'elle continue à raporter.
                          Tu herites d'un droit d'auteur, t'as rien à faire, l'argent tombe tout seul dans la caisse.
              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                Posté par  . Évalué à 2.

                Pourquoi l'heritage est il une si bonne chose que cela ? Heriter de souvenirs et d'objets qui ont une valeur sentimentale je le comprend tres bien. Heriter d'actions, d'argent ou de logements (non utilises) je le comprend moins bien.
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  . Évalué à -4.

                  C'est sans doute que tu n'as pas d'enfants.
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  L'héritage est bon dans le sens ou tu travail pour donner les meilleures chances à tes descendants. Normalement c'est un peu le but de chaque etre vivant : même toutes les chances du coté de sa descendance (leur permettre de faire de bonnes etudes, avoir un bon métier, avoir un meilleur confort : tout ça, ça coute de l'argent).
                  Mon grand-père a travaillé toute sa vie, ça lui a permis d'économiser et d'acheter qques apartements pour les louer. Mes parents en ont hérité et ils ont acheté un nouvel appartement avec les sous qu'ils gagnent en travaillant et plus tard, à mon tour j'en hériterai.
                  S'il n'y avait pas d'héritage chacun travaillerai uniquement pour subvenir à ses besoins à lui (ça peut être un idéal pour certains mais ça peut également paraitre un peu égoiste). Et dans ces cas là, il ne vaut mieux pas faire d'enfants...
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    Normalement c'est un peu le but de chaque etre vivant : même toutes les chances du coté de sa descendance

                    "Le but de chaque être vivant"... Hmmpf.

                    S'il n'y avait pas d'héritage chacun travaillerai uniquement pour subvenir à ses besoins à lui

                    Tu veux dire que l'altruisme n'existe pas sans mécanisme économique pour le rémunérer ? On ne doit pas vivre dans le même monde.
                    Et puis c'est oublier que la quantité de possessions matérielles étant limitée, l'héritage se fait toujours au détriment du bien commun. C'est un privilège privatif.
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      sans partiper au débat sur l'héritage, je voudrais juste savoir ce que tu reproches à la première phrase que tu cites ("but de chaque etre vivant : même toutes les chances du coté de sa descendance") . Elle est peut être mal formulée (il faut éviter de parler de but, ca devient du "lamarckisme" sinon, et ca n'est pas valable à l'échelle des êtres vivants, mais des populations et des espèces), mais l'idée est ~ correcte. Les startégies évolutives ont pour effet de maximiser les chances de survie de la descendance. Il existe 2 types extrèmes: la stratégie "r", qui consiste à produire rapidement un très grand nombre de descendant, mais avec une forte mortalité (cas des insectes par exemple, ou de l'oursin, ...) ca permet une colonisation rapide des milieu; startégie "K": très peu de descendants, mais extremement protégé par les parents, cycle de développement long (cas des mammifères, dont nous).

                      En outre, il ne faut pas oublier que la reproduction est nécessaire pour définir la vie en biologie.

                      [-1] très hors sujet finalement, désolé...
                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  . Évalué à 0.

                        Un petit regard historique montre que l'homme était il y'a 2 siècles encore dans ce que tu appelles « stratégie r ».

                        Je doute que tout ceci corresponde à des lois biologiques - en tout cas, pour les hommes, ce n'est très clairement pas le cas.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          hein? l'homme en stratégie "r"? quand un homme a t'il bien pu faire plusieurs centaines d'individus en quelques jours ?

                          non, tous les mammifères sont en statégie "K" (quelques individus par portée, et très soignés : allaitement, apprentissage, etc...)

                          les stratèges "r" : exemple extrème de l'oursin: des milions d'oeuf par fécondation.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 1.

                            Lorsqu'on parle de stratégies, il est insensé de parler de valeurs absolues. Il faut parler de proportions.
                            Une limite biologique peut inciter au choix d'une stratégie mais la stratégie, la politique suivie, ne se résume pas à cette limite.

                            L'homme il y'a encore deux siècle en Europe (mais on pourrait peut-être regarder certaines sociétés encore aujourd'hui) produisait « rapidement un très grand nombre de descendant ». 10 accouchements pour une femme morte vers 30 ans, ce n'était pas choquant pour l'époque moderne (je n'ai plus d'exemple précis en tête mais ça peut se trouver sans trop fouiller).
                            Car en effet, les enfants n'étaient pas « extremement protégés par les parents » et il y avait une très très forte mortalité, y compris infantile.
                            La stratégie était donc bien de faire beaucoup pour être sur d'en conserver quelques uns. Donc la stratégie que tu as définit comme "r".

                            Evidemment, les limites biologiques de l'homme font que le nombre de naissance est infiniment moindre - et heureusement, imagine la surpopulation. Toujours est-il que dans notre société, on peut voir un passage d'une stratégie "r" à une stratégie "K", alors que les limites biologiques de l'homme se sont diminuées.
                            On est dans une période ou l'enfant est au coeurs de toutes les attentions (pour des raisons tout à fait étudiables, mais ça prend plusieurs plombe pour énumerer les éléments de contexte explicatifs) mais il ne faudrait pas croire que ça ait toujours été le cas. Et il ne faut pas croire que c'est le cas partout.
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                              ou lala, tu es complètement à coté de la plaque !

                              Les 2 stratègies se retrouvent dans le règne animal. Tu considères que 10 est beaucoup sur 30 ans ? ça l'est pour l'homme mais par rapport à d'autres espèce, c'est risible. On parle de milliers d'oeufs par an (séche, oursins,...)!

                              "La première sécurité est la liberté"

                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                « Les 2 stratègies se retrouvent dans le règne animal » : et ?

                                « Tu considères que 10 est beaucoup sur 30 ans ? ça l'est pour l'homme mais par rapport à d'autres espèce, c'est risible » : j'ai écris « les limites biologiques de l'homme font que le nombre de naissance est infiniment moindre » mais que néanmoins « la stratégie était donc bien de faire beaucoup pour être sur d'en conserver quelques uns ».

                                Je suis peut-être à coté de la plaque mais je réponds aux arguments qui sont avancés, moi.

                                Si l'on place les choses dans le contexte, qu'on observe les proportions, je ne vois pas en quoi mon propos est incohérent.
                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  . Évalué à 5.

                        Les startégies évolutives ont pour effet de maximiser les chances de survie de la descendance. Il existe 2 types extrèmes: la stratégie "r", qui consiste à produire rapidement un très grand nombre de descendant, mais avec une forte mortalité (cas des insectes par exemple, ou de l'oursin, ...) ca permet une colonisation rapide des milieu; startégie "K": très peu de descendants, mais extremement protégé par les parents, cycle de développement long (cas des mammifères, dont nous).

                        Je suis un peu sidéré qu'on puisse appliquer sans précautions ce genre de "règles" à l'espèce humaine. L'homme est un animal social, qui au fil de ses pérégrinations techniques et philosophiques s'est inventé quantité de buts et d'objectifs dans la vie, qui sont à des lieues du simple darwinisme que l'on observe dans l'évolution animale. Franchement je crois et j'espère que la plupart des gens ne raisonnent pas en termes de colonisation ou d'invasion. De plus tu confonds espèce et lignée : les animaux se fichent de la lignée, qui est une construction sociale.

                        En outre, le sous-entendu quand on justifie l'héritage par "laisser des ressources à ses enfants", c'est que les ressources en question leur sont léguées quand ils en ont le plus besoin, c'est-à-dire quand ils sont jeunes et n'ont pas eux-mêmes eu le temps de "s'établir" (âge < 30 ans). Or vue la démographie actuelle des pays développés cette théorie devient totalement infondée (la majorité des héritages sont probablement reçus par des quadra- ou quinquagénaires, c'est-à-dire des gens qui n'ont en pas besoin).
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                          Tout a fait d'accord. D'ailleurs quand tu dis quadra ou quinqua, je te trouve pessismiste. En fait, c'est même plus sexa maintenant et d'ailleurs la tendance est au don des parents vers les enfants, ce qui n'est pas possible pour une oeuvre !
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                          «L'homme est un animal social»

                          La société peut être vue comme une invention permettant d'améliorer la survie de l'espèce, je ne vois pas en quoi prétendre que l'homme est social le libère du "darwinisme".

                          «à des lieues du simple darwinisme que l'on observe dans l'évolution animale»

                          Je pense que tu n'as pas bien compris ce que signifie la théorie de l'évolution selon Darwin. C'est un mécanisme qui s'applique dès que deux conditions sont réunies: il faut qu'il y ait une diversification, et une sélection. Ça n'a rien à voir avec des objectifs et des buts, ou une quelconque supériorité de l'homme sur l'animal.

                          On peut appliquer la sélection naturelle à l'évolution de la vie, mais aussi à celle des idées, ou bien à des algorithmes (les fameux algorithmes génétiques)... et aux humains, bien que nous n'ayons que peu de prédateurs en dehors de nous même et de virii.

                          «Franchement je crois et j'espère que la plupart des gens ne raisonnent pas en termes de colonisation ou d'invasion.»

                          Et les animaux, ils raisonnent en termes de colonisation ou d'invasion ? La colonisation, ou l'invasion est, une conséquence des modes de reproductions, pas un objectif. Le fait de parler de but ou de stratégie c'est simplement une simplification pour mieux se représenter ces mécanismes, il ne faut pas les prendre au pied de la lettre.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Je pense que tu n'as pas bien compris ce que signifie la théorie de l'évolution selon Darwin. C'est un mécanisme qui s'applique dès que deux conditions sont réunies: il faut qu'il y ait une diversification, et une sélection.

                            C'est vrai, mais le post original se trompe sur l'applicabilité de cette théorie puisqu'il parle de lignées et non d'espèce. La théorie de l'évolution concerne les espèces, non les lignées qui n'ont aucun sens dans le domaine animal (non-humain). Or l'héritage ne concerne que les lignées, et se fait même au détriment du reste de l'espèce (puisqu'une richesse est accaparée). La théorie de l'évolution est donc hors-sujet dans cette discussion.

                            On peut appliquer la sélection naturelle à l'évolution de la vie, mais aussi à celle des idées, ou bien à des algorithmes (les fameux algorithmes génétiques)

                            Non, par pitié, n'appliquons pas une théorie - à l'origine bien circonscrite - à n'importe quel domaine de la vie sous prétexte qu'il y a des "analogies". C'est le meilleur moyen de sortir des énormités (voir mon rappel plus bas sur ce qu'a donné la récupération du darwinisme en termes polititco-idéologiques).

                            Quant aux algorithmes génétiques, tu inverses la relation : ce sont les algos génétiques qui s'inspirent du mécanisme de sélection naturelle, ce n'est pas la théorie de l'évolution qui "s'applique", comme par miracle, à une invention humaine.
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                              «le post original se trompe sur l'applicabilité de cette théorie puisqu'il parle de lignées et non d'espèce.»

                              Je peux avoir mal compris, mais la "stratégie de reproduction" dont il parlait semble être une décision à l'échelle de la "famille" (ie. protéger une décendance réduire, ou bien produire une grande décendance en esperant que certains survivent), qui a une conséquence à l'échelle de l'espèce.

                              «Non, par pitié, n'appliquons pas une théorie - à l'origine bien circonscrite - à n'importe quel domaine de la vie»

                              Pas à n'importe quel domaine, évidemment, mais il me semble qu'il y a un très grand nombre de cas dans lesquelles la théorie darwinienne peut s'appliquer. Le problème venant de l'interprétation qu'on en fait, dès qu'on y introduit la notion de but, ou qu'on lui attribue une valeur en elle même.

                              C'est d'ailleurs probablement une des théories qui a mené à un nombre incroyable d'interprétations déplacées, y compris par ses défenseurs (en compétition avec le théorème de Gödel :-).

                              «ce sont les algos génétiques qui s'inspirent du mécanisme de sélection naturelle»

                              C'est bien ce que je voulais dire, "on" applique le principe de la sélection naturelle à la création d'algorithmes.
                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 0.

                                «le post original se trompe sur l'applicabilité de cette théorie puisqu'il parle de lignées et non d'espèce.»

                                Je peux avoir mal compris, mais la "stratégie de reproduction" dont il parlait semble être une décision à l'échelle de la "famille"


                                non, pas de lignée, de population!! bien relire mon post. je n'ai jamais parlé de lignée au sens descendance génétique d'un individu. Il faut vraiment voir les concepts d'écologie au niveau de la population dans son ensemble.

                                En fait, ca a dégénéré en troll alors que je voulais juste faire remarquer que "optimiser" la continuité de la population (ou de l'espèce) est un comportement général chez les etres vivants.

                                Je suis bien evidemment d'accord avec vos posts sur le fait qu'il ne faut pas appliquer ces lois à l'homme moderne à l'échelle d'un individu, je pensais que c'etait évident pour tout le monde. Les échelles spatiales et temporelles du raisonnement n'ont rien à voir!!!
                                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                  Posté par  . Évalué à 0.

                                  j'oubliais, je n'ai jamais prétendu justifier la notion d'héritage (sens commun) par des lois biologiques, les échelles de temps sont trop différentes, c'est effectivement comme cela qu'on arrive à justifier des choses monstrueuses, en changeant les conditions de validité des lois scientifiques...
                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                Coupons les cheveux en quatre ;)

                                C'est bien ce que je voulais dire, "on" applique le principe de la sélection naturelle à la création d'algorithmes.

                                Non, on ne crée pas d'algorithmes selon la sélection naturelle. Un algorithme génétique est un algorithme figé qui s'inspire de la sélection naturelle pour sa propre tambouille interne. L'algo lui-même n'évolue pas...

                                En programmation génétique, ça devient plus subtil, car l'algo génétique agit lui-même sur des algorithmes (objets de la recherche de solutions) qu'il fait évoluer afin de correspondre le mieux possible au résultat recherché (typiquement : construire une fonction approximant une autre fonction). Cependant ce n'est toujours pas l'algo génétique lui-même qui évolue (en tant que méta-algo) mais les algos représentant les solutions possibles au problème (en tant que données banalisées appartenant au domaine de recherche).
                                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 0.

                                  «Non, on ne crée pas d'algorithmes selon la sélection naturelle. Un algorithme génétique est un algorithme figé qui s'inspire de la sélection naturelle pour sa propre tambouille interne. L'algo lui-même n'évolue pas...»

                                  Ce que tu dis ne contredis pas ce que je dis.

                                  On dispose d'un principe qui dit qu'avec une population de bonne taille, une méthode de diversification, une méthode de transmission et une méthode de sélection, alors on a les "caractères" adaptés à la méthode de sélection se propagent (en simplifiant). On applique ce principe à la création d'algorithme, en essayant de recréer les mêmes conditions, afin d'obtenir de bonnes solutions à des problèmes.

                                  Je n'ai jamais prétendu qu'on s'en servait pour faire un algorithme qui évolue tout seul, hein. Il faut évidemment une "population" de solutions, une "sélection" bien choisie, et une méthode de diversification.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                            Oui mais ici, il s'agit d'hériter d'argent ou de sources de revenu. C'est à dire un avantage social artificiel. Le gamin peut-être complètement stupide et ne rien comprendre à la profondeur du bouquin !
                            Dieu sait à quel genre de folie cela peut mener... (non non, faut pas chercher loin ;)
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Je suis un peu sidéré qu'on puisse appliquer sans précautions ce genre de "règles" à l'espèce humaine. L'homme est un animal social, qui au fil de ses pérégrinations techniques et philosophiques s'est inventé quantité de buts et d'objectifs dans la vie, qui sont à des lieues du simple darwinisme que l'on observe dans l'évolution animale.

                          Alors pourquoi on continue à faire des bébés (c'est plus fort que nous il faut qu'on ai des descendants) alors que logiquement :
                          * on est déjà trop nombreux sur terre
                          * ça coute plein de sous à éléver un gamin
                          * ça coute encore plus de sous si tu veux lui permettre de faire les etudes qu'il veut à l'endroit où il veut
                          * que sans enfant ce qu'on gagne en travaillant on le garde que pour ça.
                          * qu'on pourrais ne plus avoir de pb de grossesses indésirées avec la pillule, les préservatifs, les sterilet, ... (donc on peut continuer à b... tranquillement sans bébé)
                          * que si on veut vraiment un enfant, on pourrait adopter (mais à ce moment là on transmet pas ses gènes)
                          * le nombre de gens qui voudraient se faire cloner

                          Je sais pas il y a peut être une certaine part d'instinct qui reste et qui nous pousse à vouloir transmettre nos gènes
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                            Bof. Il y a une très bonne chanson de Lou Reed à ce sujet dans laquelle il dit en gros qu'il veut faire un gosse pour voir le mélange de sa nana et de lui, et pour pouvoir le modéler à son image. Je pense que c'est une motivation très forte. Peut être qu'il reste une part d'instinct, certains y voient d'ailleurs l'explication de l'infidélité : l'homme cherche a répendre sa semence (et donc à multiplier les partenaires), alors que la femme choisit un mari riche et un amant beau et intelligent (à mois d'avoir les trois à la fois).

                            Tout ça me fait un peu marrer, sauf quand ça devient une justification pour dire que l'homosexualité est contre nature (ATTENTION, je n'ai JAMAIS dit que quelqu'un ici sous-entendait ça).
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 3.

                            que si on veut vraiment un enfant, on pourrait adopter (mais à ce moment là on transmet pas ses gènes)

                            Il est infiniment plus facile de faire un enfant soi-même (sauf stérilité) que d'en adopter un, l'adoption étant une procédure extrêmement longue, frustrante et difficile sous nos contrées ; et puis les mêmes contraintes s'appliquent par la suite (coût des études, etc.).

                            D'autre part le plaisir physique de faire grandir un enfant dès les premières heures ne me semble pas devoir être expliqué par "l'envie de transmettre des gènes".

                            Enfin postuler que cette envie est celle de tous les êtres humains et que ceux qui ne s'y soumettent pas sont des égoïstes (cf. ton premier post), me semble à la fois ignorant et méprisant.

                            Je sais pas il y a peut être une certaine part d'instinct qui reste et qui nous pousse à vouloir transmettre nos gènes

                            Peut-être, mais si c'est un instinct, cela n'a alors rien à voir avec de l'égoïsme ou de l'altruisme, et ne peut pas faire l'objet d'un jugement moral.
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  . Évalué à 2.

                              D'autre part le plaisir physique de faire grandir un enfant dès les premières heures ne me semble pas devoir être expliqué par "l'envie de transmettre des gènes".

                              Alors pourquoi tant d'hommes attache plus d'importance au fait que leur enfant ne soit pas d'eux plutot qu'au fait que leur femme les ai trompé ?
                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                Alors pourquoi tant d'hommes attache plus d'importance au fait que leur enfant ne soit pas d'eux plutot qu'au fait que leur femme les ai trompé ?

                                Ca demande a etre verifie, mais c'est probablement a cause des pressions sociales.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          "ce genre de "règles" à l'espèce humaine"
                          ils s'agit de lois de base en écologie, pas de règles.

                          "L'homme est un animal social,"
                          comme l'abeille, les fourmis, beaucoup de mammifères ...etc...

                          "colonisation ou d'invasion"
                          oula, y a du boulot... colonisation = utilisation d'une niche écologique libre par une espèce. Par exemple, on dit d'un lichen qu'il colonise un tronc d'arbre; Invasion: utilisation d'une niche écologique déja occupée! C'est très très différent!

                          "tu confonds espèce et lignée" : non, je parle bien d'espèce et de population. J'ai bien précisé dans mon post que ce n'était valable qu'a l'échelle de la population au moins. (Quand au terme de "lignée", en cologie et en évolution, il est bien plus général encore il correspond aux différentes espèces qui dérivent d'une meme evolution).

                          enfin, je ne justifie pas l'héritage ni nos comportements actuels par la biologie, je rappellais juste quelques concepts de base d'écologie.
                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 1.

                            Pour le distinguo colonisation/invasion, est-il propre à la biologie ?

                            Car à propos de sociétés humaines, ces termes, polysémiques évidemment, ont des définitions bien plus subtiles.
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                              La on cause écologie/biologie, évite de tout mélanger...

                              "La première sécurité est la liberté"

                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                J'ai bien remarqué dans ton message plus que tu cherchais à me montrer que je suis à coté de la plaque.

                                Ceci étant dit, maintenant remonte un peu, lit le message qui précède le mien. Tu y verras que le sujet était en fait l'homme dans son activité sociale. Plus précisement, LaureS défend une compréhension des comportements humains au prisme de la biologie. Mais il s'agit bel et bien de comportement humain dont il est question.

                                Dans ce cadre, il me semble justifier de faire remarquer à LaureS que les mots qu'il emploie pour caractériser des groupes humains ont un sens plus subtil que le sens qu'il leur accorde. D'où la question ce « distinguo colonisation/invasion, est-il propre à la biologie » ?
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    L'héritage est bon dans le sens ou tu travail pour donner les meilleures chances à tes descendants. Normalement c'est un peu le but de chaque etre vivant : même toutes les chances du coté de sa descendance (leur permettre de faire de bonnes etudes, avoir un bon métier, avoir un meilleur confort : tout ça, ça coute de l'argent).

                    Moi je travaille parce que mon job me plait. Je ne pense pas que ce soit un cadeau a faire a des enfants que de leur offir cinq appartements pour qu'ils puissent vivre de leurs rentes. S'il n'y avait pas d'heritage (ou un heritage tres faible)

                    S'il n'y avait pas d'héritage chacun travaillerai uniquement pour subvenir à ses besoins à lui (ça peut être un idéal pour certains mais ça peut également paraitre un peu égoiste). Et dans ces cas là, il ne vaut mieux pas faire d'enfants...

                    Je ne suis absolument pas d'accord avec toi sur la derniere phrase. Encore une fois, offrir a ses enfants la chance de gagner leurs vies par eux memes est a mon sens important.
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        C'est parce que ces gens voudrais qu'il n'y ai plus de domaine publique, mais que du domaine privée.

        Pire que ça. Ils veulent que tu payes à chaque utilisation. Tu lis un livre, tu payes. Tu le relis, tu repayes, etc. Pour l'instant, les moteurs de ce mouvement délirant sont les majors pour la musique, ainsi que les producteurs de films, mais pour les livres, c'est bien parti (cf le prêt payant pour lequel une loi vient (ou va) d'être votée).

        Sinon, la durée de la protection pose deux problèmes : la notion d'héritage et le cas des entreprises. Quand tu hérites d'une maison, tu en es complètement propriétaire (une fois les droits de succession acquités). L'idée de la protection d'une oeuvre après la mort de l'auteur, c'est justement le principe de l'héritage appliqué à une oeuvre de l'esprit. Si on refuse ce droit d'héritage, on introduit un clair désavantage pour les gens qui produisent de l'abstrait par rapport à ceux qui produisent du concret. Mon point de vue est que ce désavantage est normal. Je pense en effet que la production abstraite est basée sur l'expérience de l'humanité en entier et qu'il faut donc rendre à celle-ci...

        D'autre part, une entreprise ne meurt pas souvent. Quelle est alors la bonne durée d'exploitation ? Mon point de vue, c'est que 50 ans, c'est largement suffisant pour les brevets alors je ne vois pas pourquoi aller plus loin pour le reste.
        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          C'est 20 ans pour les brevets et c'est déjà bien assez long !

          "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  . Évalué à 5.

          Si on refuse ce droit d'héritage, on introduit un clair désavantage pour les gens qui produisent de l'abstrait par rapport à ceux qui produisent du concret.

          Eh bien, là, je suis pas tout à fait d'accord. Quand tu travailles la journée, (exemple, tu est programmeur pour une boite) eh bien, tu est payé. Et avec ce argent, tu vas t'acheter une maison dont tes enfants pouront heriter.
          Ce qui se passe avec les droits d'auteur pour les héritier c'est comme si tes enfants touchaient ton salaire encore après ta mort et en plus la maison que tu as acheté de ton vivant.
          Eh bien oui : l'auteur quand il est vivant, il touche les droits d'auteur et il peut s'acheter une maison avec (comme toi avec ton salaire).
          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

            Posté par  . Évalué à -2.

            Tout pareil que Virginie... on a eu exactement la meme reaction! Lisez mon prochain post!
          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Je suis d'accord avec quelques objections qui, je pense, sont à l'origine de certains aspects de la propriété intellectuelle.

            D'abord, l'expérience prouve que pour de nombreux artistes (pas la peine de faire une liste), la vie était plutôt misérable, par rapport aux travailleurs classiques, et donc qu'ils ne cédaient rien du tout à leur descendant, excepté leurs oeuvres. D'ou l'idée de permettre aux descendants de profiter des sacrifices des parents. Cette conception est peut être datée, mais elle était justifiée à l'époque.

            D'autre part, les oeuvres de l'esprit (programmes inclus) se copient avec un coup de copie presque nul (en tout cas maintenant), sauf si tu veux faire une copie de qualité. Une des idées de la PI est que tu donnes aux seuls descendants le droit de faire ces copies. Par exemple, si l'éditeur X ou Y veut faire de l'argent sur ton oeuvre en imprimant une belle édition papier, il doit te payer (logique) ou payer tes descendants (moins logique). Il s'agit en quelque sorte d'un droit d'utilisation des fruits de ton travail. Il est vrai qu'il y a ici une différence fondamentale avec un travail matériel (d'ailleurs l'exemple de la programmation que tu donnes est assez mauvais puisqu'il s'agit justement d'une oeuvre immatérielle), mais c'est la nature même de la production qui veut ça.

            Si tes parents font un placement, par exemple achetent des biens qui produisent une rente, tu hérites des biens et donc de la rente. Même chose pour un restaurant (l'exemple de la famille troigros (orthographe ?) est édifiant). Le principe de la PI c'est de transformer des oeuvres de l'esprit en biens matériels et donc d'obtenir le même système. Je suis d'accord que c'est tordu et peut être injustifié, mais pas totalement, de mon point de vue.
            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

              Posté par  . Évalué à 1.

              d'ailleurs l'exemple de la programmation que tu donnes est assez mauvais puisqu'il s'agit justement d'une oeuvre immatérielle

              C'est justement pour ça que j'avais choisi cet exemple pour montrer que même quelqu'un qui produit de l'immatériel (service, ecriture pour le compte d'une entreprise) peut toucher son salaire pour ce qu'il a fait mais que ses héritiers ne toucheront rien dessus.
              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                ses héritiers ne toucheront rien dessus

                Parce que le code de la PI spolie les auteurs de logiciel ! Pour toutes les autres oeuvres, il faut que ton contrat de travail précise que tu les cèdes à ton employeur (qui lui "hérite" de ta création). Un petit exemple : à chaque fois que quelqu'un fait une exploitation publique d'une photo de la pyramide du Louvre, il doit avoir l'accord de l'architecte (Pei), c'est-à-dire en général qu'il doit payer. Simplement parce que Pei n'a pas cédé ses droits à l'état français.

                De toute manière, le fait qu'une entreprise puisse s'approprier tes créations immatérielles ne change rien au problème. Si le créateur de word décède, MS reste propriétaire du code, point final. Tu peux donc louer ta force de travail (ton cerveau) à quelqu'un qui sera propriétaire de ta création immatérielle et dont les descendants en hériteront, le cas échéant.

                Pour tordre l'exemple afin de montrer qu'il ne convient pas, il suffit de considérer le cas du maçon. Celui-ci travaille pour quelqu'un et touche donc un salaire. Les héritiers du maçon n'héritent pas de la maison que celui-ci a construite (sinon mon père serait richissime)...
            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

              Posté par  . Évalué à 1.

              Les capitalistes (et les gouvernements) veulent introduire de la propriete partout: Propriete des moyens de production, propriete des logements, propriete intellectuelle, brevets, propriete des droits de faire ceci et cela.

              Moi, je pense que c'est la propriete (tout court) qu'il faut supprimer et remplacer cela par un droit de jouissance. Ainsi il ne serait plus possible de s'enrichir en touchant des loyers, en touchant des dividendes, en touchant des royalties sur tel brevet ou sur le fait que monsieur Z ait ecoute un morceau de musique a X heures. Les brevets sont un obstacle majeur a la liberte individuelle, on ne peut meme plus utiliser une de ses idees !
              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

                Je ne suis pas du tout d'accord avec toi, quel intérêt y aurait il pour une entreprise à investir une grande quantité d'argent si une fois la recherche faite son concurrent peut utiliser le résultat et produire un même bien (moins cher puisqu'il n'aura pas les coût de développement à amortir) ?

                C'est tout l'intérêt des brevets, ils permettent pendant un temps, de rentabiliser l'investissement que tu as consentis en "inventant" le produit/procédé/méthode.
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  . Évalué à 0.

                  C'est tout l'intérêt des brevets, ils permettent pendant un temps, de rentabiliser l'investissement que tu as consentis en "inventant" le produit/procédé/méthode.

                  Il faudrait donc trouver un temps raisonable pour que les entreprises aient le temps d'avoir un retour sur investissement correct et qu'ils ne puissent pas se faire des "c**** en or" par la suite
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    oui, mais d'un autre coté, c'est bien parcequ'il y a la perspective de se faire des couille en or que des entreprises font le pari de la Recherche-et-Developpement.

                    quand on regarde des *deux* coté,
                    c'est pas facile de trouver le juste millieu...
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      A voir.

                      Effectivement, l'homme est cupide et l'appat du gain est un moteur majeur. Ce n'est pas le problème, combattre cela me parait vain.

                      Ce qui est important, c'est de permettre à ceux qui ne sont pas dans cette logique de ne pas être désavantagés.
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Tu retombes tout simplement sur la question de la détermination du "juste prix"... sans vouloir entrer dans les détails, il y'a une réflexion évidente à faire :

                    Le problème qui se pose aujourd'hui est que le prix accordé aux droits d'auteur n'est plus juste :

                    20 de protection pour des brevets qui peuvent nécessiter des dizaines de millions de francs de recherche et des centaines d'emplois

                    toute la vie de l'auteur plus 70 (90 aux usa) ans de protection après sa mort pour un roman de 200 pages ou un cd de 40 minutes... c'est à dire... au moins 100 ans de protection pour n'importe quelle oeuvre de l'esprit soit 5 fois plus qu'un brevet!

                    La distorsion est criante et pourtant certains estiment déjà que 20 ans de protection pour les brevets c'est encore trop!
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      Plutot que la durée des brevets, ce qui trouble est plutot la manipulation qui en est faite.

                      L'intérêt du brevet est de promovoir l'innovation. Pourtant, dans de nombreux cas, dont l'informatique, c'est l'effet inverse qui se produit. Là est le problème.
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  L'interet d'investir pour un groupe d'individus c'est de developper des nouveaux outils (pour travailler moins), de developper des medicaments, de developper des nouveaux moyens de transport et aussi pour realiser ses reves !

                  La motivation de l'investissement n'est pas financiere c'est un besoin pour l'homme d'investir et de s'investir. Maintenant quand il s'agit de travailler pour quelqu'un d'autre (la r&d pour que les investisseurs rentabilissent leurs investissements) la motivation est bien sur beaucoup plus faible !
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  C'est tout l'intérêt des brevets

                  En tout cas, ce n'est pas le but suivi par le legislateur pour les brevets. L'idée du bervet, c'est de proposer à un inventeur une protection de son invention à condition qu'il la rende publique et qu'il accepte de vendre des licences. Il s'agit d'éviter les secrets de fabrication et de favoriser la création.
        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  . Évalué à 5.

          Et ben non, moi je suis pas d'accord.

          GNU (http://www.gnu.org/philosophy/words-to-avoid.html#TOCIntellectualPr(...)):
          <<
          Publishers and lawyers like to describe copyright as ``intellectual property''---a term that also includes patents, trademarks, and other more obscure areas of law. These laws have so little in common, and differ so much, that it is ill-advised to generalize about them. It is best to talk specifically about ``copyright,'' or about ``patents,'' or about ``trademarks.''
          >>

          Ici on parle de droits d'auteur...

          En France, apres des annees de lobbying de Washington, la France appliquait les disposition de l'OMPI en abrogeant plusieurs articles du code penal en rapport avec les droits d'auteur et en les transferrant dans un nouveau code: le code de la propriete intellectuelle.
          Rien qu'a ce moment, il semble bien qu'il y a une volonte forte de s'ecarter du concept de "droit" et d'aller vers le concept de "propriete" telle que l'affirme l'OMPI, veritable bras-arme des etats-unis sur le plan de la propriete intellectuelle.

          Cette confusion est tres mauvaise car elle permet d'aboutir a la situation actuelle ou les gens ne comprennent plus la difference entre le droit d'auteur, les brevets, ...

          Aujourd'hui certaines personnes produisent des oeuvres de l'esprit. Elles peuvent les commercialiser pour en tirer profit, ou les garder pour elles-meme. Pour encourager les oeuvres de l'esprit, le legislateur s'assure que seul l'auteur pourra profiter des retombees commerciale de son oeuvre. Avec l'argent ainsi obtenu, il peut consommer, investir ou epargner.
          Maintenant, prenons le cas de l'ouvrier. Il travaille pour produire des denrees/materiaux/services. Le salaire obtenu pour le travail lui permet de consommer, d'investir ou d'epargner ce qui constituera son heritage.

          Alors pourquoi donne-t'on specifiquement aux auteurs une sorte de rente apres leur mort, alors que clairement le fait que Victor Hugo soit mort (ou bien Herve Villard (SI IL EST MORT! (c) Les Nuls) ne vont pas les faire creer plus (rappel: pour encourager les oeuvres de l'esprit).

          Moi je trouve cette distinction choquante car elle permet d'etablir des monopoles non-justifies sur des periodes qui vont en s'allongeant de maniere retro-active.

          Guillaume
          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Dès que ta richesse atteint un certain niveau, tu es de fait rentier, et tes enfants le sont par héritage. Le principe de la PI est de faire en sorte que la richesse ne soit pas nécessairement matérielle, mais qu'elle puisse aussi être "spirituelle" (l'exemple d'Hervé Villard m'incite à mettre ce mot entre guillemets).

            Il n'y a pas de distinction choquante entre auteurs et ouvriers (pour caricaturer), mais plutôt entre riches et pauvres. Il me semble tout aussi choquant de pouvoir hériter de l'empire Lagardère et donc de pouvoir gagner des sommes folles sans rien faire jusqu'à la fin de mes jours, que d'hériter des toiles de Picasso.

            Bien entendu, je ne veux pas évacuer la création artificielle d'une valeur pour des biens (les oeuvres de l'esprit) qui n'en ont pas (car leur coût de duplication est nul). Le fait est que c'est actuellement un des enjeux les plus important du monde riche (mais aussi moins riche avec les brevets meurtriers sur les médicats anti-sida) et que les dérives sont tellement graves (DMCA, etc.) qu'il est clair que les solutions proposées par le code de la PI et ses dérivés causent plus de mal que de bien.
            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

              Posté par  . Évalué à 3.

              Mais justement, un Picasso, je crois, appartient à celui qui l'a acheté et non aux enfants de Picasso. Si tu veux l'exposer pour que tt le monde puisse le voir gratuitement, les enfants de Picasso n'on rien à y dire.
              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Oui et non. Tu peux exposer la toile mais pas en faire une exploitation commerciale, comme par exemple en vendre (ou même en exposer sur le web) des photos.
                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                  t'est vraiment sur de ce que tu avance ?

                  c'est peut-être vrai (je n'y connais rien) mais ça me semble quand même extrèmement bizarre que le propriétaire d'un tableau ne puisse pas vendre ou exposer des photos.......

                  imagine un musée d'art moderne ne pouvant vendre des cartes postales de ses oeuvres car il existe des ayants-droits....étrange non ?
                  • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    Absolument certain. Il y a eu un excellent reportage de Capital sur la famille Picasso qui expliquait ça très bien. Un exemple était donné, à savoir un procès gagné par la famille contre le propriétaire d'un tableau qui exposait sur son site web le tableau en question (en photo !) pour pouvoir le vendre...

                    D'ailleurs quand un photographe de presse vend une photo à un magazine, il ne fait que vendre un droit de reproduction de cette photo. Le magazine n'est absolument pas propriétaire de la photo en question (ce qui pose plein de problème à la boite de MS, Cordis, qui a racheté Gamma et qui ne comprend rien au droit français). C'est la même chose pour une illustration.
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      Donc le musée Picasso n'a pas de boutique_à_touristes vendant des photos ?
                      Ou alors ils ont un deal avec la famille Picasso qui prélève un pourcentage ?

                      Nous vivons une époque moderne..............
                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      La difference entre un tableau est une photo est pourtant de taille : une photo n'est qu'un seul exemplaire de quelque chose reproductible à l'infini (c'est un peu comme un livre). Alors qu'un tableau est un exemplaire unique et non reproductible d'un "objet".
                      Si tu achete une voiture : eh bien personne n'a jamais eu de procès pour l'avoir pris en photo (et pourtant, il y a bien un designer qui l'a dessiné et un mec qui l'a construit avec ses mains). Et le tableau comme la voiture est un "objet" qui t'apartient.

                      Par contre, en ce qui concerne les photos je sais qu'un photographe peux vendre totalement les droits sur une photo (l'achetant peut alors faire ce qu'il veut de la photo).
                      Ce que je ne sais pas (peut être quelqu'un pourra répondre) c'est si les descendants d'un photographe touchent des droits sur ses photos.
                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                        Si tu achete une voiture : eh bien personne n'a jamais eu de procès pour l'avoir pris en photo (et pourtant, il y a bien un designer qui l'a dessiné et un mec qui l'a construit avec ses mains). Et le tableau comme la voiture est un "objet" qui t'apartient.

                        Je ne suis pas sûr que personne n'ait eu un procès pour avoir prix en photo une voiture. Par contre, je suis sûr (cf chasseur d'images, mais il faudra me croire sur parole, je n'ai plus le numéro en tête), que quelqu'un a perdu un procès pour avoir pris en photo une barque entreprosée sur la plage car le propriétaire de la barque en question avait fait une peinture perso.

                        A ton avis, pourquoi les concepteurs de jeux vidéos payent des fortunes pour avoir le droit d'utiliser les bagnoles des constructeurs dans leurs jeux ? Si tu fais un programme de course de porsche, il faut payer porsche. Pire encore, en général les accords sont drastiques et il est assez difficile de faire accepter au constructeur de pouvoir montrer sa voiture cabossée.

                        De nos jours, les objets ne sont plus des objets.

                        Par contre, en ce qui concerne les photos je sais qu'un photographe peux vendre totalement les droits sur une photo (l'achetant peut alors faire ce qu'il veut de la photo).

                        Partiellement faux, en France c'est interdit par le code de la PI. Le droit moral ne peut pas être cédé. Tu peux par contre céder les droits d'exploitation, mais ce n'est pas le cas en général. Par exemple, de nombreux photographes de mariage (quel connerie) restent propriétaires des photos des mariés (et oui).

                        Ce que je ne sais pas (peut être quelqu'un pourra répondre) c'est si les descendants d'un photographe touchent des droits sur ses photos.

                        C'est le cas, comme toute oeuvre couverte par le code de la PI.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          Je savais qu'il y a une différence droit moraux inaliénable et droit d'exploitation. Mais dans les faits les droits moraux ne sont rien. Seul comptes les droits d'exploitations.

                          Donc si un photographe vend sont droit d'exploitation. Il ne peut plus rien "tiré" de son oeuvre. (il peut juste en interdire l'utilisation... mais après dédomagement du préjudice subit par le détenteur des droits !)

                          "La première sécurité est la liberté"

                    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                      C'est totalement délirant ce que tu racontes à propos du tableau !

                      C'est une loi spécifique aux tableaux ou aux oeuvres d'art en général ? Il me semble qu'il y a clairement un mélange des genres délirants.

                      Lorsque l'on fait un livre, l'objet peut se revendre/distribué comme n'importe quel objet. Il est par contre interdit d'extraire le texte pour le distribué.

                      Mais dans le cas d'une oeuvre d'art "physique", il y a un objet unique. Comment est-il possible qu'il y est un rapport avec le droit d'auteur ? Quand on achète un tableau aujourd'hui, il faut donc acheter explicitement les droits d'utilisation de l'image ?

                      C'est n'importe quoi...

                      "La première sécurité est la liberté"

                      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        C'est n'importe quoi...

                        Bof, pas tant que ça. L'interdiction de réaliser une copie d'une oeuvre précise bien qu'elle s'applique à tout moyen de reproduction. Que tu fasses une photo d'un tableau ou une photocopie d'un bouquin, il n'y pas grande différence. Pour être plus clair encore, si tu encodes un morceau en ogg, il est clair que l'objet numérique que tu possède ensuite est très différent de l'objet numérique de départ (idem pour le mpeg 4 (divx) depuis un film mpeg 2 (DVD)). Et tu n'as pourtant pas le droit de le redistribuer.

                        Le plus fun, c'est que c'est pire que ça. Par exemple si tu prends une enluminure du XIIe, bien entendu c'est dans le domaine public. Mais attention, une photo de cette enluminure ne l'est pas ! Donc, si la photo est récente, tu n'as pas le droit de la diffuser.
                        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          J'ai bien compris la photo appartient à son auteur, l'objet aussi. Et l'un ne vas pas sans l'autre. (La photo étant une forme d'art également)

                          Une musique, un chanson, un texte, c'est un son, c'est une suite de lettre qui a un sens. Ce n'est pas matériel.

                          Ce qui me trou le c.., c'est d'acheter une oeuvre unique (un tableau) et de ne pas pouvoir diffuser d'images d'elle ! Si c'est confirmé, cela veut bien dire qu'il faut demander à l'auteur qu'il nous cède les droits d'exploitation de l'image ?

                          "La première sécurité est la liberté"

                          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            j'ai un peu suivi cette conversation, et je me sens obligé de t'«achever» avec la révélation suivante : figure-toi qu'en France, même si le peintre t'as vendu la toile, il reste le propriétaire de l'?uvre... tu ne vois pas la subtilité ? Hé bien figure-toi qu'il peut débarquer chez toi pour faire des retouches !! Et barrer le tout d'un gros trait de peinture rouge si ça le chante !! (pour ne pas changer, c'est également dans Chasseur d'Images que j'ai entendu de parler de ça)
                            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                              C'est valable aussi pour les photos ? (et hop, j'utilise mon droit moral pour te foutre une image tout noire)

                              Mais globalement, c'est un traitement spécial pour les peintres ou c'est général pour les oeuvres d'art ?

                              "La première sécurité est la liberté"

                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                > «Mais globalement, c'est un traitement spécial pour les peintres ou c'est général pour les oeuvres d'art ?»

                                Bon, là, j'avoue mon ignorance.
                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  . Évalué à 4.

                                Le droit d'auteur français, c'est-à-dire le droit accordé aux auteurs sur leurs oeuvres, est divisé en deux grandes parties : le droit moral et le droit patrimonial.

                                Ce que tu cites fait partie du droit moral : tout auteur (ou artiste) a le droit de répudier son oeuvre, de demander sa destruction, de la modifier, d'exiger l'apposition des mentions de paternité, etc. En clair, tout ce qui n'est pas du domaine de l'exploitation économique de l'oeuvre (droits patrimoniaux - qui sont les seuls droits reconnus par les systèmes à base de copyright) reste attribué de façon inaliénable, imprescriptible, incessible à l'auteur. Avec l'exception que les héritiers de l'auteur héritent également du droit moral des oeuvres (ce qui est en pure logique une aberration).

                                Même si je suis l'auteur d'un logiciel libre, je peux demander un jour à ce que ce logiciel soit détruit ou qu'il cesse d'être utilisé par tel ou tel. La GPL n'y peut rien : la loi française stipule que le droit moral de l'auteur sur l'oeuvre ne peut pas être abdiqué, et la loi est au-dessus de tout contrat (une licence est un contrat accepté, souvent tacitement, par celui qui jouit de l'oeuvre couverte par la licence). Ce qui signifie qu'en droit français, un auteur ne peut pas, de son vivant, placer stricto sensu son oeuvre dans le domaine public. Il n'a pas le droit de céder ni d'abdiquer son droit moral sur l'oeuvre (même s'il signe en quatre exemplaires et dépose le tout chez un notaire : un tel acte n'aura pas de valeur légale).

                                C'est aussi probablement pour limiter la portée de cette disposition fondamentale, que les logiciels appartiennent automatiquement à l'employeur quand ils font l'objet d'un contrat entre l'auteur véritable et le commanditaire ; ainsi un programmeur rancunier ne peut mettre à mal, à sa fantaisie, la viabilité économique de son (ex-)employeur. Cependant avec l'essor des logiciels réalisés hors du cadre économique traditionnel (principalement les logiciels libres réalisés par des bénévoles), de tels différends deviennent de nouveau possibles à l'égard d'utilisateurs tiers.
                                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                                  : tout auteur (ou artiste) a le droit de répudier son oeuvre, de demander sa destruction, de la modifier, d'exiger l'apposition des mentions de paternité

                                  Oui, mais à condition de dédomagement il me semble. En tout cas, pour sa destruction.

                                  "La première sécurité est la liberté"

                                • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                  Posté par  . Évalué à 1.

                                  >C'est aussi probablement pour limiter la portée de cette disposition >fondamentale, que les logiciels appartiennent automatiquement à >l'employeur quand ils font l'objet d'un contrat entre l'auteur véritable et le >commanditaire

                                  Héritage du droit du travail, bien distinguer employeur et commanditaire:
                                  -l'employeur vis a vis d'un salarié a le même statut que ton père, c'est un bon souvenir du temps féodal , cad si tu blesses (en tant que salarié uniquement) un collègue dans le cadre du travail il est la seule personne responsable ... ps: ne tue pas ton sous chef , ce n 'est pas un accident !

                                  La propriété intellectuelle est donc très souple dans ce cas

                                  - pour un commanditaire, la logique veut que tu gardes ton droit moral , à vérifier
                              • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

                                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                                Ma compréhension est que c'est général pour les oeuvres qui relevent du code de la PI, c'est-à-dire les oeuvres de l'esprit, vaste définition. Le driot moral a déjà été utilisé pour empêcher l'utilisation d'une photo pour illustrer une campagne contre l'alcoolisme, par exemple.
    • [^] # "les Mickey act"

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Lawrence Lessig qui a reçu le FSF awards au Fosdem se bats contre l'extention infinie du copyright. Il a des points de vue très interrescant.

      http://cyberlaw.stanford.edu/lessig/(...)

      et plus particulièrement :
      http://www.corante.com/copyfight/20030301.shtml#26650(...)

      "La première sécurité est la liberté"

  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  . Évalué à 10.

    Hé hé hé, la page d'intro des PUF c'est rien que du flash :-)

    Et on peut lire (sic) The aim of the Presses Universitaires de France is to spread French culture, throughout France as well as foreign countries, and to pass knowledge on.

    Enfin, apparemment c'est valable tant qu'on ne touche pas à leur portefeuille pendant 70 ans..

    Allez un bon mouvement, leur site est sous PHP ;-)
    • [^] # du flash...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      avec une bonne couche de javascript :-(
      Et bien sur le lien "passer l'intro" qui fait partie du flash lui-même, comme ça si pas de flash, pas de suite :^)
  • # Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

    Posté par  . Évalué à -4.

    quand je clique sur le lien vers l'article de Transfert, mon mozilla se ferme sans autre forme de procès.

    Ca marche très bien avec konqueror (ou lynx ;)).
    QQun a le même problème ?
    • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

      Posté par  . Évalué à 1.

      ça marche nickel pour moi avec mozilla 1.2.1
    • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

      chezmoicamarche(.org), avec Epiphany.

      Et l'article m'inquiète un peu: je ne pensais même pas qu'il pouvait y avoir un doute sur le mal fondé de la procédure, et il semble que si... Mais s'il est possible d'attaquer ce site Canadien parce qu'il ne respectent pas les lois françaises, il suffirait qu'un seul pays dans le monde se débarasse du concept de domaine public pour que tous les pays soient obligés de s'aligner, non ?
      • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

        Posté par  . Évalué à 8.

        Ou l'inverse. Il suffit qu'un seul pays, de préférence influent, fasse des lois pires que celles de USA (le Mickey Act) pour que tout les pays soient obligés de fait de s'aligner, si ce type de procédure est valide.
      • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

        Posté par  . Évalué à 3.

        oui, mais d'un autre côté, si la procédure est jugée non valable, il suffirait qu'un seul pays décide que le durée est de 1 an (pourquoi pas) avant la chute dans le domaine public pour annuler toutes les protections dans les autres pays.
        Le problème est donc bien plus complexe qu'il n'en a l'air de prime abord.
        • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Idem pour l'evasion fiscale: on va dans le pays qui arrange le plus, c'est la mondialisation. Le probleme avec l'Internet c'est qu'il est incompatible avec les lois specifiquement nationales, a moins de savoir pour chaque adresse IP dans quel pays elle se trouve. Ou alors de faire confiance a l'utilisateur.
        • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          Pas du tout, les oeuvres seraient du domaine public dans ce pays, mais pas dans les autres. Il est illégal pour nous de récupérer quelques unes des oeuvres publiées sur ce site, par exemple.
          • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

            Posté par  . Évalué à 3.

            il est illégal de les lire, même :-) Et c'est bien ça le problème. Si le site existe et n'est pas en lui-même illégal, comment admettre qu'il soit pour nous illégal de le lire.
            C'est un peu comme si la vente de canabis était autorisée, mais pas l'achat.

            En fait, la logique voudrait que ces oeuvres appartenant à un éditeur français soient soumises au droit français partout dans le monde, et qu'ainsi elles ne soient dans le domaine public nulle part.

            Dans le même genre, il y a le coup des artistes des années 50 qui tombent dans le domaine public en Europe en ce moment (© 50 ans max sur ces trucs), et non aux USA => tous les jazzmen américains en particulier. Et là, l'internet n'est pas en jeu, mais les américains sont furieux.
            • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

              «C'est un peu comme si la vente de canabis était autorisée, mais pas l'achat.»

              C'est déjà le cas, la vente de canabis est légale dans certains pays, mais les français n'ont pas pour autant le droit d'en acheter. C'est en effet le même principe. Mais, pour autant que je sache, on ne fait pas de procès à ces pays sous pretexte que c'est illégal chez nous...

              «En fait, la logique voudrait que ces oeuvres appartenant à un éditeur français soient soumises au droit français partout dans le monde»

              Ça remet en cause la capacité d'un pays à avoir ses propres lois, ça doit être plutôt difficile à faire passer ;-)
              • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

                Posté par  . Évalué à 2.

                absolument pas; les oeuvres des autres pays seraient soumises au même régime. Personne n'est jaloux. Sauf les pays du tiers-monde, qui n'éditent rien, et qui l'ont dans le cul, comme d'habitude.
              • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                C'est déjà le cas, la vente de canabis est légale dans certains pays, mais les français n'ont pas pour autant le droit d'en acheter.


                En dehors du territoire national francais, tu es toujours soumis au droit français ?? étrange !!

                Non, il vaudrait mieux dire :
                La vente est légale dans certains pays, mais les personnes (notamment les personnes étrangères venant de ces pays) sur le territoire français n'ont pour autant pas le droit d'en vendre (ni même d'en acheter d'ailleurs).

                Tu es soumis a la loi du territoire sur lequel tu te trouves.
                • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Tu es soumis a la loi du territoire sur lequel tu te trouves.

                  Oui et non. Beaucoup de pays ont des législations dans lesquelles l'extraterritorialité est reconnue. Par exemple, un crime pédophile commit pas un français à l'étranger peut être poursuivi et jugé en france.
                  • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    ... Poursuivi et jugé en france si le pays etranger reconnait le crime ou délit reconnu dans le droit français.

                    Bon, pour la pédophilie, c'est "facile" (et encore). Mais pour des delits, typiquement les infractions à tout ce qui tourne autour des droits d'auteurs, brevets, "propriete intellectuelle".... C'est beaucoup moins évident, tellement il y a de differences entre les pays.

                    Si un francais commet un acte reprehensible dans le droit francais dans un pays etranger ou cet acte est autorise, je ne vois pas sous quel droit/juridiction, il peut etre accusé/jugé...

                    Bref, y'a-t-il un avocat dans la salle ? une juriste ferait l'affaire ?? si possible expert en droit international?? non, toujours pas ?? et merde, j'aurais du faire fac de droits. (et dire qu'on m'a toujours dis que le droit s'etait logique !!?)

                    PS : bientot le WE de paques.
                    • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                      ... Poursuivi et jugé en france si le pays etranger reconnait le crime ou délit reconnu dans le droit français

                      Pas du tout. La loi prévoit explicitement que pour certains délits et crimes, quelles que soient les lois du pays concerné, le crime ou le délit peut être jugé en France. C'est pourquoi certaines victimes portent plaintes en France. Il y a par exemple un procès en cours de Total pour les actions réalisées par cette bien belle entreprise en Birmanie lors de la construction du gazoduc.
    • [^] # Re: Impossible de lire le premier lien avec Mozilla 1.3 (gentoo 1.4)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Aucun problème pour moi avec également Mozilla 1.3 et gentoo 1.4 ...
  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  . Évalué à 5.

    Pour ceux qui veulent envoyer une bafouille aux PUFs :

    http://www.puf.com/contact/contact4.php(...)
  • # Citation

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

    « le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient - le mot n'est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous ».

    Victor Hugo.


    Non mais dites donc, je ne le connais pas ce petit Victor Hugo, mais ça ne serait pas un de ces djeuns rebelz idéalistes et communistes, des fois ? Il n'a donc pas compris que si ce genre d'idées étaient appliquées, les auteurs n'auraient plus aucune motivation pour écrire des livres ? Ça tuerait à coup sûr l'innovation littéraire...
    • [^] # Re: Citation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      les auteurs n'auraient plus aucune motivation pour écrire des livres ?

      Le plaisir d'écrire, faire partager ses opinions / points de vu / connaissances, etc. Enfin bref, pour les vrais artistes j'espère que leur motivation principale n'est pas l'argent ...
      • [^] # Re: Citation

        Posté par  . Évalué à 9.

        Dans tous les cas, je pense que les auteurs se contrefichent pas mal que leurs ayant-droits touchent encore leurs droits 70 ans après leur mort, plutôt que 50.
    • [^] # Re: Citation

      Posté par  . Évalué à -4.

      PPDA qui écrit des romans, pffff

      si yavait pas les droits d'auteurs on n'aurait pas des monstruosités pareilles !
      • [^] # Re: Citation

        Posté par  . Évalué à 5.

        Tu les as lu, ses romans, pour savoir qu'il s'agit de monstruosites ?
        • [^] # Re: Citation

          Posté par  . Évalué à 2.

          > Tu les as lu, ses romans, pour savoir qu'il s'agit de monstruosites ?
          J'allais répondre la même chose. Le journalisme c'est une chose, mais concernant l'écriture, j'ai lu un de ses romans (il y a 15 ans) et il écrit très bien, c'est très sympa.

          Fabrice
    • [^] # Re: Citation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      Incroyable maintenant on vote (+) pour les trolls.
      • [^] # Re: Citation

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

        Faut pas confondre troll et ironie... un troll c'est sensé faire réagir, ça doit être un minimum subtil, il faut que les gens croient que tu penses ce que tu dis, c'est tout un art.
    • [^] # Re: Citation

      Posté par  . Évalué à 2.

      Déjà, quand dans l'esprit du grand public sera totalement dissocié :
      - d'une part le droit à une rémunération pour la production d'une ?uvre de l'esprit
      - et d'autre part le droit au contrôle des utilisations (simples copies ou dérivations) faites de cette ?uvre,
      nous aurons fait un très très grand pas... et dans le cas présent, le «droit de l'écrivain» relève de la seconde catégorie, pas de la première.

      De même, il serait bon, en vue d'un débat sain et constructif, de dissocier ce second droit en deux nouvelles catégories :
      - le droit de contrôler la diffusion d'objets dérivant de l'objet original
      - le droit de contrôler la diffusion d'?uvres de l'esprit cherchant à s'associer, au-delà de la reconnaissance de la réutilisation, à l'?uvre originale.
      (cette deuxième dissociation est claire dans mon esprit, mais je constate que ce n'est absolument pas clair à l'écrit, si vous voyez ce que je veux dire, et que vous voyez comment l'exprimer clairement, n'hésitez pas ;)
      • [^] # Re: Citation

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

        Tu veux faire une différence entre le contrôle de la diffusion d'albums de Tintin, et le contrôle de la possibilité de faire un nouvel album mettant en jeu les personnages de Tintin, ou alors j'ai pas compris ? :-)
        • [^] # Re: Citation

          Posté par  . Évalué à 1.

          Pour le « droit de contrôler la diffusion d'objets dérivant de l'objet original», l'exemple du contrôle de la diffusion des albums de Tintin est un bon exemple (auquel j'ajouterai le contrôle de la diffusion de dérivés et nouveaux...). Par contre, l'exemple de la possibilité de faire un nouvel album mettant en jeu les personnages de Tintin rentre, aussi dans cette catégorie.

          Pour le «droit de contrôler la diffusion d'?uvres de l'esprit cherchant à s'associer, au-delà de la reconnaissance de la réutilisation, à l'?uvre originale», je vais rester avec l'exemple «Tintin» (mais qu'est-ce que vous avez tous avec Tintin ?). Imaginons que le premier droit est été abandonné ou non octroyé, et qu'un tiers écrive une nouvelle aventure de Tintin : même si cette nouvelle aventure est conforme à l'idée qu'il se fait de l'?uvre, et au message qu'il pense qu'elle veut transmettre, il est évidemment impossible qu'elle soit parfaitement conforme à l'idée de l'auteur, et à l'idée des publics. Pour tout cela, il m'apparaît moralement nécessaire :
          - de préciser de quels ?uvres ont s'est inspiré de manière réellement visible. Évidemment, dans le cas Tintin, tout le monde sait qu'il s'agit d'Hergé, mais nombreux sont les fans de Nirvana qui ignorent que la chanson «the man who sold the world» est une reprise d'une chanson de David Bowie.
          - il devrait être tout aussi visible le fait que cela n'a rien à voir avec l'auteur original (sauf si celui-ci reconnaît l'affiliation évidemment), ainsi que le nom du ou des auteur(s) de l'?uvre dérivée. Il est trop courant (justement en BD) de se cacher derrière l'aura de l'auteur original, de tricher sur la couverture pour implicitement présenter une reconnaissance de l'auteur original qui n'existe pas (ou pire, l'acheteur croit parfois qu'il s'agit carrément de l'auteur original !!).

          D'ailleurs, j'aimerais savoir, pour une ?uvre tombé dans le domaine publique, est-il nécessaire d'indiquer sa source d'inspiration ?
          • [^] # Re: Citation

            Posté par  . Évalué à 2.

            Oui il faut mentionner la source d'inspiration pour respecter le droit moral de l'auteur...

            C'est justement pour cela que, juridiquement, une oeuvre ne "tombe pas" dans le domaine public. C'est le monopole d'exploitation accordé à son auteur et à ses ayants-droit qui cesse 70 ans après sa mort ce qui ne rend pas pour autant l'oeuvre complètement libre d'utilisation.
          • [^] # Re: Citation

            Posté par  . Évalué à 1.

            « - de préciser de quels ?uvres ont s'est inspiré de manière réellement visible. Évidemment, dans le cas Tintin, tout le monde sait qu'il s'agit d'Hergé, mais nombreux sont les fans de Nirvana qui ignorent que la chanson «the man who sold the world» est une reprise d'une chanson de David Bowie. »

            Très concretement, je pense que l'objet de la musique est d'apporter quelque chose aux gens. Et dans cette perspective, connaitre l'auteur exact -même si cela est meilleur- n'est pas une affaire si capitale.

            « - il devrait être tout aussi visible le fait que cela n'a rien à voir avec l'auteur original (sauf si celui-ci reconnaît l'affiliation évidemment), ainsi que le nom du ou des auteur(s) de l'?uvre dérivée. Il est trop courant (justement en BD) de se cacher derrière l'aura de l'auteur original, de tricher sur la couverture pour implicitement présenter une reconnaissance de l'auteur original qui n'existe pas (ou pire, l'acheteur croit parfois qu'il s'agit carrément de l'auteur original !!). »

            Malgré mon propos précédent, je suis d'accord avec toi, il n'y a pas d'excuse à la tromperie.
            • [^] # Re: Citation

              Posté par  . Évalué à 1.

              > «Très concretement, je pense que l'objet de la musique est d'apporter quelque chose aux gens. Et dans cette perspective, connaitre l'auteur exact -même si cela est meilleur- n'est pas une affaire si capitale.»

              Pour le «consommateur», ça peut ne pas être une information capitale, mais elle peut être très utile, et comme tu le dis, être informé plus complétement est toujours un plus, alors pourquoi se priver (dans le cas d'un fichier numérique, ça ne fait que quelques octets en plus). En plus, dans le cas de systèmes interactifs, ces informations peuvent parfaitement être disponibles en permanence, tout en ne s'affichant que sur demande explicite.

              Par contre, pour l'auteur, c'est bien souvent une information capitale, qu'il «reconnaisse» l'?uvre dérivée ou non, il veut que les publics sachent qu'il a contribué à cette nouvelle ?uvre par l'objet artistique qu'il a créé, que ce soit pour dire «c'est nul, allez plutôt voir ce que j'ai fait, parce qu'il n'a rien compris à ce que j'ai fait» ou «c'est pas mal, mais n'oubliez pas que je suis le point de départ».

              Bref, en tant que consommateur, je trouve cette information au pire peu intrusive, et puisque ça paraît important pour l'auteur, je joue le jeu de bon c?ur. En tant qu'auteur, j'avoue que ça ne me dérangerait pas qu'on réutilise ce que j'ai fait, même pour des choses qui ne me correspondent pas, mais je ne supporterais pas «qu'on m'oublie» !
            • [^] # Re: Citation

              Posté par  . Évalué à 1.

              Euh, il faut citer l'auteur, c'est pas bien méchant. Sur la pochette de Nevermind, il y'a David Bowie indiqué comme auteur de "the man who sold the world" je suppose... c'est tout :)
  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  . Évalué à 8.

    Qui a raison ? Les juristes ont du mal à s'accorder. Jean-Baptiste Soufron, juriste à Lille II et spécialiste de la propriété intellectuelle, résume la situation : "Soit les PUF attaquent au Canada et perdent, car ce pays n'accorde qu'une protection de 50 ans. Soit elles attaquent en France et gagnent, mais comment s'y prendront-elles pour faire appliquer une décision franco-française au Canada ?"

    Oui mais le genre de reflection: votre site est accesible depuis mon pays, du coup il tombe sous le coup de ma loi, meriterait que le gouvernement chinois attaque le site du PUF pour propos subversif, crime passible de la peine de mort dans ce charmant pays. Je me demande que serait leur reaction.

    La censure sur internet devrait elle se soumettre a la loi du pays le plus restrictif? Personnelement je pense que non.
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      La censure sur internet devrait elle se soumettre a la loi du pays le plus restrictif? Personnelement je pense que non.

      Je me souvient d'une affaire qui avait fait pas mal de bruit à l'époque : Yahoo.com avait été attaqué pour vente d'objets nazi. Un tribunal français avait imposé à yahoo de faire un filtrage en fonction des nationnalités. Dans un premier temps ils ont refusé
      (http://www.cnn.com/2001/WORLD/europe/01/03/net.hate/(...)), je crois me souvenir qu'ensuite ils ont décidé (à l'amiable) d'effectuer un filtrage sur IP (sans certitude).

      Bref la décision était applicable aux français. Une solutions similaire pourrait être mise en oeuvre dans ce cas.

      Ceci étant dit, on peut douter que PUF puisse obtenir un accord amiable dans la mesure où il n'ont pas la même légitimité que la requette contre yahoo.
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  . Évalué à 2.

        En quoi ils n'ont pas la même légitimité ?
        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          L'usage de légitime n'était peut-être pas idéal.

          Je voulais dire qu'ils ne pouvaient pas compter sur un soutient franc et massif de beaucoup de monde ; en particulier dans le pays cible, comme ça avait été le cas dans l'affaire yahoo.

          Disons aussi qu'il était plus difficile pour yahoo de soutenir à toutes forces le droit de vendre de objets nazis. La confusion entre le fond de l'affaire et la forme aurait pu nuire grandement à l'image de yahoo.

          (Dans le cas de la société canadienne, il n'y a pas une charge émotionnelle aussi forte)
  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  . Évalué à 4.

    a propos du commentaires de Victor Hugo, c'est hors sujet, mais il me semble que la famille Hugo avait été totalement contre l'ecriture de la suite des Miserables. Sous pretexte de preserver l'oeuvre de l'ecrivain. (cela n'engage que moi)

    c'est juste pour signaler, que meme parmi les plus grands defenseurs de la liberté de la connaissance, ben c'est pas facile tous les jours.
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  . Évalué à 5.

      Oui mais Victor Hugo n'aurit peut être pas du tout été d'accord avec ses héritier, c'est bien là le grand problème...
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  . Évalué à 0.

        Bein, soyons logique !
        Si Hugo avait voulu une suite des Misérables, ils l'aurait écrite !

        Cela dit, ce n'est tout de même qu'un roman, qu'une histoire inventé. Et on ne vois pas tres bien pourquoi plus d'un siecle aprés l'on ne pourrait pas imaginer la suite.
        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

          «Si Hugo avait voulu une suite des Misérables, ils l'aurait écrite ! »

          Moi il y a plein de choses que je voudrais faire et que je ne fais pas, faute de temps ou de motivation. Si ça se trouve, monsieur Hugo était pareil... mais peut être qu'il s'en fichait, ou même qu'il n'avait pas envie d'une suite, mais ça on ne saura jamais.

          En tout cas, Agatha Christie ne voulait pas que son personnage de Poirot continue à "vivre" après elle, donc elle l'a fait mourir. Au moins là c'est clair ;-)
          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ah ah, c'est ce quelle croit.

            Je vais de ce pas écrire une suite où il ressucite ( HerculeLePoirot2003, iz back and iz not content du tout !).


            A moi les miyons.
            • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

              Posté par  . Évalué à 2.

              tu n'as même pas besoin de le ressusciter, les trous dans son existence suffiront. Tu n'as qu'à faire un «tout ce qu'Agatha Christie ne vous a jamais raconté de la vie d'Hercule Poirot, ou les aventures surnaturelles d'un détective rationnel». Et là, tu peux même y caser une tueuse de vampire... ;)
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  . Évalué à 1.

      > «Il me semble que la famille Hugo avait été totalement contre l'ecriture de la suite des Miserables. Sous pretexte de preserver l'oeuvre de l'ecrivain»

      Ce n'est pas la première fois que je pose la question, mais je la repose : en quoi cela dénaturerait l'?uvre de l'écrivain ?

      Le public est tout de même assez grand pour savoir que cette «suite» n'est pas de Victor Hugo. L'existence ou non de ce type d'?uvres «satellites» ne changent rien la nature de l'?uvre originale.
  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  . Évalué à 0.

    " Les Presses Universitaires de France menace un site [...] "

    Ca m'a écorché l'oeil de lire "menace" sans accord avec le pluriel de "Presses".

    A y réfléchir, en considérant que l'on parlerait de l'éditeur "Presses Univeritaires de France", je me demande si l'utilisation du singulier n'est pas défendable.

    C'est possible, mais était-ce fait exprès ?

    L'orthographe et la grammaire déplorable de pas mal de nouvelles de linuxfr me font me poser la question...
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  . Évalué à 10.

      Saint Bescherelle, à moi !

      A y réfléchir, en considérant que l'on parlerait de l'éditeur "Presses Univeritaires de France", je me demande si l'utilisation du singulier n'est pas défendable.

      Contrairement à une croyance répandue, la langue française est affaire de logique. Le problème est de comprendre la logique spécifique de la grammaire française. :)

      Ici, la difficulté vient d'une confusion entre le pluriel formel ("presses") et le singulier du fond (l'éditeur). Passer au singulier formel est défendable sous réserve que le caractère de personne morale soit clairement souligné, donc que la dénomination soit clairement indiquée. On peut :

      • faire sauter l'article : "Presses Universitaires de France menace ..." (pas valable si la raision sociale le contient)

      • utiliser les italiques : "Les Presses Universitaires de France menace ..." (pas terrible : c'est en général réservé aux termes étrangers)

      • utiliser le souligné avant et après : "_Les Presses Universitaires de France_ menace ..." (c'est la convention usuelle pour citer les titres en ascii, mais pas les noms d'éditeurs)


      ... et d'autres astuces encore, mais tout ça n'est pas parfait. Le mieux est encore de ne pas s'emmerder et passer tout au pluriel formel, en ajoutant la formule usuelle "les éditions Xyz" :
      • Les éditions Presses Universitaires de France menacent...

      ... qui évite au lecteur de tiquer, tout en étant parfaitement compréhensible (grammaticalement du moins).

      Aaaaaah, ça fait du bien. :-)
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  . Évalué à 1.

        Le souligné avant et après correspond au texte souligné. Et le texte souligné correspond à l'italique, lorsque l'italique n'est pas à disposition (document manuscrit).

        Moi j'aurais dit L'éditeur Presses Universitaires de France. Je ne suis pas favorable à un pluriel qui ferait croire à une consensus parmi toutes les presses universitaires en France... PUF est un éditeur, tout comme le sont le PUL, le PUS...
        • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

          Posté par  . Évalué à 1.

          Moi j'aurais dit L'éditeur Presses Universitaires de France. Je ne suis pas favorable à un pluriel qui ferait croire à une consensus parmi toutes les presses universitaires en France... PUF est un éditeur, tout comme le sont le PUL, le PUS...

          Combien sont-ils, déjà, aux Editions Albert René ? :)
          • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

            Posté par  . Évalué à 1.

            Lorsqu'on dit « les Editions », je pense que ça vient du fait qu'on suppose qu'un éditeur édite plus d'un ouvrage... et donc qu'il fait des éditions...

            Mais pas nécessairement qu'il y ait plusieurs éditeurs..
  • # Qui sont les vrais pirates ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Ce titre provocateur est tire d'une intervention de Francois Pellegrini lors d'une conference sur le piratage recemment a Bordeaux, il y expose les derives du systeme de la propriete intellectuelle:

    • allongement de la duree avant d'entrer dans le domaine public;

    • DMCA, DECSS, SDMI, TCPA;

    • et bien sur les brevets.



    Pour voir les transparents de l'intervention c'est sur http://www.abul.org/brevets/conferences/(...) (c'est tout en bas).
  • # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

    Posté par  . Évalué à 8.

    J'ajoute que les PUF ne menacent pas seulement les oeuvres qui sont dans leur catalogue et dont l'auteur est mort depuis moins de 70 ans...

    ... mais aussi celles dont l'auteur est mort depuis plus de 70 ans comme Emile Durkheim et Gabriel Tarde, au motif que la publication gratuite sur internet leur causerait un préjudice financier... si :)

    C'est d'une mauvaise foi sans bornes, envoyez des mails de soutien à l'ami Tremblay si vous voulez, ca lui fera plaisir et peut-etre que ca fera reculer les PUF.
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  . Évalué à 2.

      En gros, quand la loi a été faite, accordant 70 ans d'exploitation, les éditeurs [de l'époque] n'imaginaient pas qu'il puisse exister un moyen simple et peu coûteux de diffuser l'information (je suppose que ça date d'il y a plus de 100 ans, ou au moins 50 ans, date à laquelle le seul moyen de se procurer un livre était d'acheter celui publié par un éditeur. Maintenant, une imprimante suffit, et encore, si on n'aime pas lire à l'écran).

      Même chose que pour les majors : le monde évolue, la technique aussi, mais eux refusent de changer et de s'adapter. Selon Darwin, les individus s'adaptent en fonction de l'environnement pour survivre. Là, des individus voudraient que l'environnement s'adapte à eux pour survivre ? Tsss, tsss ...
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

        Si on veut rester dans «l'esprit de Darwin», même si je doute que ça s'applique vraiment à la question, la capacité à modifier son environnement est un gros avantage d'adaptation, donc logiquement ils devraient avoir l'avantage.

        Là où la comparaison cloche, c'est qu'il n'y a pas de reproduction des majors avec transmission du caractère capitaliste-pseudo-libéral ;-)
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Le droit d'auteur a été créer pour protéger les auteurs contre les éditeurs qui avait trop de pouvoir sur eux en leur donnant au moins des droits moraux.

        Oui, y'a de quoi mourrir de rire...

        "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # petit aparté

        Posté par  . Évalué à 1.

        Attention quand même à l'application du "darwinisme" dans le champ social et politique : ça donne tout et n'importe quoi, et surtout le pire (j'arrête là pour éviter le point Godwin, mais chacun sait à quelles idéologies a mené la récupération peu scrupuleuse de la théorie évolutionniste). Le fondement des sociétés humaines est tout de même, en assurant la sécurité de chacun, d'échapper au caractère implacable et cruel de la sélection naturelle ;)
    • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

      Posté par  . Évalué à 2.

      Ce qui est à mourir de rire (jaune), c'est que les PUF sont, de par leur "marché", toujours à la limite de la disparition. Les tirages sont "ridicules" et meme les "succès" feraient se gausser n'importe quel autre editeur (hors édition de poésie). Les PUF sont une espèce en voie de disparition dans le monde de l'édition ! Si vous voulez attaquer le "système" sans vous tirer dans le pied, trouvez un autre exemple. Ca ne manque pas !

      Au passage, les droits d'auteurs reversés par les PUF sont quasi "nuls" (ie en valeur absolue pour l'auteur : un auteur édité aux PUF a interet à avoir un job à côté ;)). Pourtant, aucun universtitaire accepterai de voir disparaitre les PUF sans regrets.

      Il faut comprendre qu'un auteur qui est une "référence" (qui a résiste à l'oubli aussi longtemps) constitue le fond de commerce d'editeurs comme les PUF mais aussi comme "Les éditions de Minuit" (qui survivent grace à des auteurs comme becket, Bourdieu, etc...). Cette regle du monde de l'edition (un auteur "à succès" fait publier n auteurs pas/moins populaires) est poussée à son paroxysme avec les petites et/ou ultra spécialisées comme les PUF.

      A choisir entre un site qui n'apporte "rien" à la diffusion de "jeunes" auteurs et une maison d'edition qui fait plus pour la diffusion du savoir que n'importe quel autre editeur en langue française, je sais qui je choisi de soutenir même si cela va à l'encontre de certaines de mes opinions politico-ethiques (à premiere vue, j'aurai tendance à etre d'accord mais certainement pas à la seconde lecture).
      cf. les argumentaires pro/con de "l'exception culturelle" à la française.
      Ce site ne prend aucun risque pour publier des auteurs sans renommée tout en s'assurant un public en plebiscitant les "grands anciens". C'est une "technique" editoriale qui me "dégoute" personnellement.

      Le probleme est complexe mais il me semble injuste/abérant de jeter l'opprobe sur les PUF et de les associer dans une news aux revandications des "majors" (!?).
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

        Sous prétexte que certains auteurs constituent leur fonds de commerce, on devrait leur donner des incondionnels et illimités ? Parce que bon, ils revendiquent des droits sur des textes qui sont dans le domaine public même en France, puisqu'ils demandent de retirer tout ce qui est aussi dans leur catalogue.

        Je ne sais pas pour toi, mais moi ça tendrait à me faire reconsidérer l'idée d'une maison d'édition qui "diffuse du savoir".

        D'autant plus que j'aimerais bien avoir une preuve que ça constitue un manque à gagner pour eux. Autant je veux bien imaginer que des milliers de personnes téléchargent un album de musique au lieu de l'acheter, autant j'ai des doutes quant au nombre de gens qui liront des milliers de pages de sociologie sur leur écran, ou qui les imprimeront, au lieu d'acheter un bouquin bien plus pratique, agréable à lire, et pas très cher.
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ce site ne prend aucun risque pour publier des auteurs sans renommée tout en s'assurant un public en plebiscitant les "grands anciens". C'est une "technique" editoriale qui me "dégoute" personnellement.

        Je ne comprends pas trop. C'est un site bénévole mis en place afin de donner accès aux classiques des sciences sociales. Son but n'est pas de promouvoir une quelconque ligne éditoriale, ni de publier des "jeunes talents". Je pense que le webmestre considère son site comme une bibliothèque virtuelle plutôt que comme un portail d'édition... C'est comme si tu reprochais à Linuxfr de ne pas parler du réchauffement de la planète ;)

        Du reste, si de jeunes auteurs en sciences sociales cherchaient à se faire "publier" sur ce site, qui dit que cela leur serait refusé ? En l'état je pense simplement que le webmestre ne reçoit pas de telles demandes : ce n'est pas l'objet de son site.
      • [^] # Re: Cachez ce domaine public que je ne saurais voir

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ajouté à ce que d'autres ont répondu juste avant, j'ajouterais qu'il n'est pas certains du tout que les PUF publient des « auteurs sans renommées ». Mais tout dépend de quel renom ont parle (par rapport à qui).

        Tes remarques portent sur « une technique éditoriale » : de plus quand les bibliothéquaires sont des éditeurs, ayant un « technique éditoriale ». Chaque bibliothèque à le droit de se spécialiser. Celle-ci à choisit de présenter les classiques - peut-être parce que seuls ces ouvrages peuvent figurer dans cette bibliothèque en l'état du droit actuel.

        Car évidemment, aux yeux du droit, il ne s'agit pas d'une bibliothèque... Car assez bizarrement, le numerique permet de dupliquer à moindre cout et de manière rapide... Mais à part cette différence technique, la preuve d'une différence conceptuelle entre ce type de bibliothèque et les bibliothèques classiques reste à démontrer.
  • # Culture et Démocratie

    Posté par  . Évalué à 0.

    Au risque de passer pour le mouton noir de cette discutions et de briser ce bel unanimisme, je dois néanmoins vous rappeler que les PUF ont frôlé la liquidation judiciaire il n'y a pas si longtemps. Elle ont été obligé de fermer leur librairie prés de la Sorbonne (il y a un magasin de vétement US à la place). Et n'ont dût leur survie qu'à la qualité de leur catalogue, c'est à dire, en fin de compte, à leur droit exclusif sur des œuvres.

    Certainement, ces droits en apparence freinent la diffusion de la connaissance. Mais réfléchissons un peu. S'ils disparaissaient qui pourrait encore imprimer des livres ? Le seul critère serait le coût d'impression. Or il est bien connu qu'un marché ou seul les coûts sont une donnée structurelle tend à sérieusement limiter le chois du consommateur. En effet, plus le tirage pour un même livre est élevé, plus les coûts baissent, c'est évident. En conséquence serai interdit d'imprimerie tous les ouvrages n'ayant qu'un faible public, ou un publique spécialisé. Je pense en particulier (car ceci je le connais) à tous les domaines des sciences humaines, ou les tirages sont souvent inférieurs à 2000 exemplaires. Ou alors à des prix tel que seul les plus riches pourraient se les offrire. Inutile de dire de plus que l’édition échapperait totalement au contrôle d’entreprises françaises. Notre culture serait à la discrétion d’on ne sait qu’elle entreprise Anglo-Saxon ou Chinoise qui ne vendrai que des livres de niveau Bac au maximum…

    De plus, vous en conviendrez, la disparition des droits n’encouragerait absolument pas la parution de nouveaux auteurs. Pourquoi prendre un risque ? Même si l’auteur se vend à des millions d’exemplaire, moins d’une semaine après, d’autres impressions risquent d’apparaître…
    Et comme ils ne se vendent déjà pas à des millions d’exemplaires, mais à quelques centaines par ans, penser que des entreprises étrangères prendraient le moindre risque pour des auteurs français…

    Bref, outre qu’elle provoquerait la disparition des PUF, qui est tout de même l’un des piliers de notre culture, la disparition des droits ferait revenir la France au droit de l’ancien régime, c’est à dire pour ce qui nous concerne à l’absence de droit.

    Je sais que ce poste va à l’encontre des convictions de beaucoup ici, et que certains vont me le faire payer en votant autant qu’ils le peuvent contre moi. Ce qui n’est à dire vrai pas un argument valable. Car enfin, si la culture devait se répandre etc.. Pourquoi si peu de livres sérieux sont ils vendues en France, pays au habitants fort riche ?
    • [^] # Re: Culture et Démocratie

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

      Ça ne répond pas entièrement à ta question, mais dans une certaine mesure il n'est plus nécessaire d'imprimer les livres pour les diffuser, la diffusion pouvant se faire par l'intermédiaire d'Internet. La nécessité de passer par un éditeur est alors réduite. Ce qui ne va pas aider les éditeurs à vivre, on est d'accord ;-)

      Sinon, sur l'éventuelle disparition des droits dont tu parles, il me semble que peu de personnes l'espèrent. Certains évoquent plus une réduction de la durée, par exemple. Tu noteras aussi que dans le cas présent, PUF attaque pour défendre des "droits" qu'il ne possède pas, ce qui n'est pas négligeable. PUF ne possède pas de droit d'exclusivité sur ces oeuvres qui sont dans le domaine public au Canada.
      • [^] # Re: Culture et Démocratie

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je suis bien d'accord avec toi qu'il n'est plus nécessaire d'imprimer les livres pour les diffuser. Mais je crois bien que tout le monde reconnais qu'un livre offre un confort de lecture encore sans equivalent. En tous cas, je ne me vois pas lire 600 pages sur un écran !
        Bien sur, on peut toujours les imprimer. Mais le résultat reste tout de même moins pratique, et probablement pas significativement moins cher. (Papier, encre, abonement internet etc..).
        Du coup, le principal ennemi des éditeurs reste la bonne vielle photocopie. Et les éditeurs ont obtenuent en France un % sur le prix de toutes les photocopies effectués.


        Un point que nous n'avons pas évoqué est la rétribution des auteurs. Avec internet, ca tourne autour de zéro, non ? Il y a bien eu S.King qui à difusé un livre sous forme payante cripté. Assez tôt, ce fut déplombé et gratuit... Car si certains veulent offrire leur oeuvre gratuitement, c'est tres bien de leur part, mais pourquoi obliger d'autres ? Il me semble bien qu'un auteur est en droit d'attendre une rémunération pour son travail, même si celle-ci ne pourra jamais vraimment le compenser.


        Reste comme tu l'évoques la durée des Droits.

        On pourai dire qu'une oeuvre scientifique, parce qu'elle est par nature valable un instant seulement, doit voir sa durée de droit réduite. D'un autre coté, il y a des oeuvres, comme en Sociologie, qui sont encore valables 300 ans aprés..

        Ou encore que les oeuvres d'imaginations, parce qu'elles ne nécessitent pas un effort de connaisance comme les oeuvres scientifiques, et que l'imagination est naturelle chez l'homme (en tout cas chaques nuits) doit voir sa durée de droit réduite. Mais l'imagination es une chose, le Style une autre. Or le style est souvent inimitable. En tout cas, son imitation n'a plus d'interet une fois que l'artiste qui l'a créé l'a créé, justement.
        Bref, le Style de Mozart par exemple reste celui de Mozart, et l'imiter serai sans grand interet.

        Enfin comme la durée de vie s'allonge, on ne vois pas trop la justification d'une réduction de la durée des Droits... ?
        • [^] # Re: Culture et Démocratie

          Posté par  . Évalué à 1.

          Un point que nous n'avons pas évoqué est la rétribution des auteurs. Avec internet, ca tourne autour de zéro, non ? Il y a bien eu S.King qui à difusé un livre sous forme payante cripté. Assez tôt, ce fut déplombé et gratuit... Car si certains veulent offrire leur oeuvre gratuitement, c'est tres bien de leur part, mais pourquoi obliger d'autres ? Il me semble bien qu'un auteur est en droit d'attendre une rémunération pour son travail, même si celle-ci ne pourra jamais vraimment le compenser.

          Le compenser de quoi ? Un auteur ecrit pour etre lu (qu'est ce qu'un auteur sans lecteurs !). En general on retribue ou on encourage un auteur parce que ce qu'on trouve qu'il fait ce, qu'il ecrit est bien, est interessant. D'ailleurs il serait plus logique de payer apres avoir lu (pour les livres), apres avoir vu (pour les films), apres avoit joue (pour les jeux).
        • [^] # Re: Culture et Démocratie

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

          «Mais je crois bien que tout le monde reconnais qu'un livre offre un confort de lecture encore sans equivalent.»

          Ce n'est pas encore d'actualité, mais il me semble que certains labos (ceux de Xerox ?) ont développé une forme de livre électronique dont l'encre peut devenir noire ou blanche sur demande, ce qui permet d'avoir la sensation d'un livre imprimé, mais avec les avantages du numérique.

          «Bien sur, on peut toujours les imprimer. Mais le résultat reste tout de même moins pratique, et probablement pas significativement moins cher.»

          Exactement. Tu viens donc de détruire l'argumentation de PUF, selon laquelle cela lui causerait un manque à gagner ! :-) Moi perso, j'ai l'intention de lire Durkheim, mais je ne vais ni le lire sur mon écran, ni l'imprimer, alors leurs attaques, bon...

          «Car si certains veulent offrire leur oeuvre gratuitement, c'est tres bien de leur part, mais pourquoi obliger d'autres ?»

          Un peu hors sujet, ce n'est pas du tout le thème de la news ni des prises de positions qu'on a vu dans les commentaires (sauf un ou deux ;). C'est un vieux débat qui tourne un peu en rond, et ça mène tôt où tard à la discution sur les moyens de protection, l'EUCD... on va éviter cette fois :)

          «On pourai dire qu'une oeuvre scientifique, parce qu'elle est par nature valable un instant seulement, doit voir sa durée de droit réduite. D'un autre coté, il y a des oeuvres, comme en Sociologie, qui sont encore valables 300 ans aprés..»

          Ohla, j'ai du mal à suivre ton raisonnement selon lequel une oeuvre scientifique (disons, les oeuvres d'Einstein sur la relativité) seraient valables moins longtemps que des oeuvres sociologiques. Au passage, je pense que la sociologie aimerait bien être vue comme une science ;-)

          «Enfin comme la durée de vie s'allonge, on ne vois pas trop la justification d'une réduction de la durée des Droits... ?»

          On parle de durée des droits après la mort....
    • [^] # Re: Culture et Démocratie

      Posté par  . Évalué à 2.

      Euh...

      Va-t-on repartir sur le probleme de savoir si au final Newton aurait du garder pour lui sa theorie de la gravite et plus important encore, le calcul differentiel...

      Ca m'a l'air serieux comme sujet et pourtant il a diffuse sa connaissance. Et ben moi, je vois que dans l'etat actuel de la technique on a besoin non pas de plus d'editeurs, mais de plus d'auteurs, et qu'ils soient lus! Parce que moi, les bouquins PUF combien y'en a ou au final je les ai pas achete parce que je me disais... au final ce qu'il y a la-dedans, ca concerne pas vraiment (mes etudes/mon boulot/ma vie sociale/mes problemes)...

      L'auteur (qui souvent est un chercheur ou enseignant remunere par l'Etat) a souvent une meilleure satisfaction d'avoir pu faire profiter de son savoir de nombreuses personnes plutot que le malingre cheque de 200 euros qu'il recevra au titre des droits d'auteur.

      Evidemment je ne dis pas qu'il faut arreter de payer les auteurs, mais que dans le cas precis des PUFs, l'editeur n'est peut etre pas l'element le plus important de la chaine. La connaissance etant immaterielle, l'auteur ferait surement plus d'argent si il permettait de feuilleter le livre sur son ordi et le commander d'un coup de souris...
      • [^] # Re: Culture et Démocratie

        Posté par  . Évalué à 2.

        ah nan au PUF t'as aussi la collection avec les titres en petit et le nom de l'auteur en gros avec sa photo, et derrière ça parle plus de sa vie que de l'oeuvre, donc là "L'auteur a souvent une meilleure satisfaction" ....

        Et c'est pas au prix où sont vendus les ouvrages de réfrence ou les synthèses que j'en acheterais des masses, or certaines oeuvres proposées sur le site canadien en question sont toujours d'actualité et utilisable dans le cadre de mes études.
    • [^] # Re: Culture et Démocratie

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Je crois que tu es totalement à coté de la plaque.

      Il est question de qq auteur mort depuis plus de 50 ans ce qui signifie que l'exploitation de leur oeurvre à déjà été faite jusqu'à la corde.

      Pour continuer à exploiter ses qq % de la production ancienne, on condamne à l'oublit tout les autres auteurs de cette époque non passé à la postérité. (je crois que passé 50 ans, seul 2% des oeuvres restent exploités, les autres sombres dans l'oublit et plus le temps de passage dans le domaine publique est lointain plus leur chance de disparaitre est grande)

      Je te conseille de lire les écrit de Lawrence Lessig à ce sujet. Il explique bien mieux :)
      http://www.corante.com/copyfight/20030301.shtml(...)
      ( http://cyberlaw.stanford.edu/lessig/(...) )

      "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: Culture et Démocratie

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je crois comme Nico que ton post est un troll. Personne n'a demandé aux PUF ni aux auteurs d'abandonner tous leurs droits. Ici les maîtres-mots sont : territorialité du droit d'auteur, et limites raisonnables apportées à un monopole d'exploitation.

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