La commission européenne conseille l'utilisation des logiciels ouverts

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
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juil.
2002
Communauté
La commission européenne préconise dans un rapport (cf. premier lien) l'utilisation des logiciels ouverts (open source) dans le but d'avoir une bibliothèque de logiciels ouverts. Le but affiché est l'économie réalisée avec l'utilisation et la réutilisation des programmes développés par les différentes administrations. Ce fond commun serait géré par une administration centrale et le travail serait ainsi partagé. Le document ne fait pas de distinguo entre logiciels open source et logiciels libres au sens de la FSF au final.

Cet appel est justifié par les trois aspect suivants :

- du point de vue économique : réutilisation du code ce qui est plus économique, simplifie la maintenance et facilite la standardisation.

- du point de vue de la qualité : « l'utilisation de logiciel OS permet d'avoir un niveau de qualité supérieur pour le même montant »

- du point de vue philosophique : la bibliothèque de programmes permettrait, selon les auteurs, de promouvoir la coopération entre les peuples ainsi que la compétition avec le secteur privé.

Source : CE / Yahoo
Merci à SomeNews

Aller plus loin

  • # Ironie

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

    Vous remarquerez que les auteurs ne sont autres que des employés d'Unisys (rappelez vous, le format GIF et ... "We have the way out" [http://www.wehavethewayout.com/(...)], avec Microsoft). C'est ce qu'on appelle faire feu de tout bois ...
    • [^] # Re: Ironie

      Posté par  . Évalué à 10.

      Qui plus est, à la page 3:

      "This report has been prepared under the sole responsibility of the contractor (Unisys Management
      Consulting Team). It does not necessarily reflect the view of the European Commission, nor does the
      Commission accept responsibility for the accuracy or completeness of information contained herein"
      • [^] # Re: Ironie

        Posté par  . Évalué à 10.

        Alors là je comprends plus rien.
        C'est quoi ce revirement ? Un changement de financeur, une illumination sur le chemin de Damas, une conception virginale ?
        • [^] # Re: Ironie

          Posté par  . Évalué à 10.

          A mon avis, la CE a fait une demande d'étude, rien de plus. Ils ont donc reçu la réponse (Le logiciel Open Source, c'est bien(tm)), mais cela ne reflète pas l'avis de la CE là dessus.

          A partir de cette étude, j'espère que des descisions seront prises. A priori, ils sont pas contre, je suppose (et j'espère) qu'ils n'ont pas dépensé de l'argent juste pour qu'Unisys leur pondent 147 pages de doc.
    • [^] # Re: Ironie

      Posté par  . Évalué à 10.

      Pour les courageux qui cliqueraient sur le lien, voici mon interprétation de la page d'accueil de WE HAVE THE WAY OUT :

      1/ Si vous êtes assez con pour vous enfermer dans un coin en peignant votre plancher, alors vous êtes un client potentiel, et nous pouvons vous aider, il vous suffit de vous jeter par la fenêtre !

      Ensuite on voit une animation, la fenêtre grandit.

      2/ Pour rendre votre chute plus facile, nous pouvons agrandir la fenêtre, de sorte que vous ne la ratiez pas !

      C'est moi qui ai les idées mal-placées on chez Unisys et Microsoft ils sont très forts en communication ?
      • [^] # Re: Ironie

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Soit dit en passant .... on peut remarquer que wehavethewayout accepte un browser autre que IE sans problèmes ... :)

        hop ... -1
        • [^] # Re: Ironie

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je dirais que vue sa vocation, c'est assez normal qu'il supporte les autres navigateurs...

          et -1 pour moi aussi ;)
      • [^] # Re: Ironie

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

        Si vous êtes assez con pour vous enfermer dans un coin

        Pan ! Pan !

        Ne vous inquietez pas c'était juste un sale canard qui s'est échappé de la tribune :)

        L'association LinuxFr ne saurait être tenue responsable des propos légalement repréhensibles ou faisant allusion à l'évêque de Rome, au chef de l'Église catholique romaine ou au chef temporel de l'État du Vatican et se trouvant dans ce commentaire

    • [^] # Re: Ironie

      Posté par  . Évalué à 10.

      Quand j'ai vu le nom "Unisys" en premiere page j'ai eu peur effectivement... mais le contenu du rapport m'a reellement rassuré.

      Pour l'instant je n'ai lu que les ~50 premieres pages (sur 150), et elles sont favorables au logiciel libre.

      On notera une tres bonne études des différentes licenses, des différents groupes (Open source/OSI vs Free software/FSF vs BSD...) avec leurs philosophies distinctes, de nombreux eclaircissements (techniques, philosophiques, legaux) sur les termes des licenses. Aussi des mises au point bien venues sur "freeware/shareware/shared source/proprietaire".

      Ironie d'Unisys, le probleme des brevets sur les méthodes logicielles est évoqué en détail, autant dans les problemes pratiques/ethiques (brevets sur des protocoles qui se voudraient standards) que sur leur légalité (contradiction entre la loi européenne et les faits) (pages 32, 55/56).

      Concernant les aspects legaux, le rapport rappelle avec un certain humour l'opposition historique entre les coders (les vrais) et ces emmerdeurs d'avocats: "In many seminars, symposiums, colloquiums etc., it is often noticed tenacious traces of animosity of IT specialists against lawyers in general: perceiving these non-IT people as threatening developers freedom and impeaching them to deliver their Art." (page 31)

      Il mentionne aussi des études indiquant la conformité de la GPL avec les lois sur le droit d'auteur, en France et en Allemagne (p53,54)


      Bref, pour ce que j'en ai lu jusqu'a présent, ce rapport (qu'il soit écrit pour faire plaisir à la commission ou pas...) me semble tres bien documenté (je n'ai pas relevé d'erreur comme on peut en voir d'habitude) et positif; et les passages concernant les explications sur les licenses peuvent etre une bonne base d'explication à ceux qui n'y connaissent rien.
    • [^] # Re: Ironie

      Posté par  . Évalué à 10.

      Il me semble que ce n'est pas Unisys mais plutôt une filliale ou une autre compagnie. En effetsur le site de Unisys, il n'est pas fait mention de cette société (recherche google sur Unisys Management Consulting) mais, ce qui me parait bizarre c'est que cette société n'ai pas de site web. Bref je ne sais pas si les auteurs sont liés ou non à Unisys.

      Mais le point le plus interessant de cette étude est, à mon sens, le point de vue philosophique que les auteurs developpent concernant la compétition avec le secteur privé : les logiciels libres seraient un peu les piques qui forcent les éditeurs de logiciels à innover.

      A+
      Laurent
      • [^] # Re: Ironie

        Posté par  . Évalué à 2.

        Bref je ne sais pas si les auteurs sont liés ou non à Unisys.

        Je pense que si, le logo de la première page étant celui d'unisys. Et en cherchant sur google on trouve patrice-emmanuel.schmitz@be.unisys.com et sebastien.castiaux@be.unisys.com qui sont les auteurs du rapport. Et ils ont même fait un petit sondage dans les administrations sur le même sujet : http://www.google.fr/search?q=cache:Uds3dpZv_G0C:213.198.150.109:96(...)


        ... le point de vue philosophique que les auteurs developpent concernant la compétition avec le secteur privé : les logiciels libres seraient un peu les piques qui forcent les éditeurs de logiciels à innover.

        C'est quand même réducteur comme point de vue.
        Et donc les éditeurs voudraient pouvoir breveter leurs "innovations". C'est logique.
        • [^] # Re: Ironie

          Posté par  . Évalué à 2.

          C'est quand même réducteur comme point de vue.
          Et donc les éditeurs voudraient pouvoir breveter leurs "innovations". C'est logique.


          D'abord ce n'est pas le seul argument développé mais c'est celui que j'ai trouvé comme étant le plus "nouveau" (pour moi) : tous les autres arguments ont été rabachés moult fois.

          Je pense avoir mal traduit l'idée : les auteurs soulignent que les "innovations" sont souvent clonées par les logiciels libres ce qui aiguillonne les éditeurs à toujours améliorer leur propre logiciel.

          On ne peut pas encore en Europe breveter des idées mais seulement des implémentations de ces idées.Je pense que ce cadre est suffisant car les brevets sont fait pour donner un avantage au premier découvreur. Or dans le cadre des logiciels en raison des temps de développement (~1.5 an) et de renouvellement des logiciels (~2 ans), les brevets (~20 ans) sont trop long et au final contre productif : si une société X développe une idée géniale,et la commercialise elle possède une avance de l'ordre de deux ans sur ces compétiteurs. Si ensuite durant 20 ans on est bloqué par ce brevet... tout le monde régresse. Un exemple est le format PDF : Adobe l'a développé mais a rendu une partie des spécifications publiques, toute les parties se retrouvent dans ce genre d'accord :
          - Adobe qui est le premier vendeur pour le système PDF
          - les acheteurs qui ont un certain choix (Adobe, ...)
          - les utilisateurs qui ont une perrénité car mais si demain adobe arrête, on pourratoujours utlisé des logiciels pour faire/lire du PDF


          A+

          Laurent
  • # Je fais pas ce que je dis...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Ben si c'est si bien que ca les logiciels ouverts, ils auraient pu les utiliser plutôt que de faire leur rapport sous Microsoft Windows NT...
  • # orthographe du titre (+ 3 corrections)

    Posté par  . Évalué à 9.

    C'est commission qu'il faut écrire, merci.

    Dans le corps du message :
    - c'est facilite la standardisation (inversion des lettres)
    - point de vue philosophique (oubli)
    - de promouvoir la coopération (oubli)

    Juste mes 2 centimes.
  • # Libre et Copyleft plutôt que Ouverts

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce qui est dommage, c'est que du point de vue philosophique les logiciels «libres» et «copyleft» vont bien plus loin et et offrent davantages de garanties que les logiciels seulement «ouverts»: ils empêchent le résultat de «coopération entre les peuples» d'être récupérés dans des logiciels fermés.

    Je n'ai pas lu le rapport, mais j'espère qu'ils inssitent sur cet aspect et sur les protections offertes par la licence GPL.

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