À l’heure où la fin du support de Windows 10 nous oblige à faire des choix, un collectif enseignant de la forge des communs numériques éducatifs invite les établissements scolaires à s’engager progressivement vers un Numérique qui soit davantage Inclusif, Responsable et Durable (NIRD).
Condition nécessaire mais non suffisante, l’adoption concrète et graduelle du système d’exploitation libre GNU/Linux au sein de l’établissement scolaire constitue à la fois le socle et le levier de la démarche. Pour équiper le parc informatique (mais aussi les familles ou les écoles aux alentours) en y menant notamment des projets de reconditionnement si possible avec les élèves. Pour engager petit à petit l’ensemble de l’établissement scolaire vers un usage du numérique qui soit davantage aligné avec ses missions de service public.
« La démarche NIRD est un projet très ambitieux car non seulement elle souhaite voir à terme une majorité d’écoles, collèges et lycées équipés majoritairement en Linux, mais elle souhaite aussi et surtout s’intégrer pleinement dans la stratégie numérique et écologique des établissements scolaires, ce qui implique notamment la mobilisation des collectivités et le soutien de l’institution. »
La démarche tire son nom d’une expérience réussie au lycée Carnot de Bruay-la-Buissière témoignant que c’est possible.
La forge des communs numériques éducatifs est un projet soutenu par le ministère de l’Éducation nationale mettant à disposition des enseignantes et enseignants une instance GitLab CE pour qu’ils créent et partagent eux-mêmes leurs propres logiciels et ressources éducatives libres. Ouverte en avril 2024, la forge compte à ce jour plus de 5000 dépôts.
Aller plus loin
- Le site de la démarche NIRD (39 clics)
- Le projet NIRD du lycée Carnot (15 clics)
- La forge des communs numériques éducatifs (20 clics)
- La console de la forge (9 clics)
# Qui sont les décideurs ?
Posté par Vincent Danjean . Évalué à 4 (+3/-0).
Je suis surpris (agréablement) par le fait qu'un lycée ait pu passer sous Linux de part sa propre décision.
Dans les écoles, collèges et lycées autour de moi (Grenoble, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes), la gestion du parc informatique (matériel et logiciel) est sous la responsabilité des collectivités concernées (commune, département et région respectivement). Et, par exemple, la région délègue/sous-traite cet aspect à une boîte (d'info gérance ?) ce qui fait que tous les postes des lycées sont sous Windows, y compris ceux utilisés par la spécialité NSI (où il y aurait parfois besoin avoir un vrai shell, de pouvoir tester (pédagogiquement) des configs réseaux, etc.) Et donc, même si localement il peut y avoir des personnes motivées, ça ne suffit pas pour récupérer la main sur le contenu des ordinateurs achetés par la collectivité.
Vous avez des infos sur comment ces passages sous Linux ont été possibles ? (collectivités qui participent ?)
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