Le projet Logram fête ses deux ans

Posté par  (site web personnel) . Modéré par baud123.
24
5
avr.
2010
Communauté
Le 4 avril 2010, le projet Logram a la joie de fêter sa deuxième année.

Logram est un projet assez important, contenant plusieurs choses différentes, mais dont le but est de faire progresser le Libre au maximum, en fonction des moyens de son mainteneur.

L'Environnement de Bureau Logram, sous GNU GPLv3, présenté l'année dernière ici-même expérimente le développement d'un environnement de bureau basé sur Qt, comme KDE, sans trop ressembler à KDE. Son développement est relativement lent et il manque pas mal de fonctionnalités, mais il est déjà possible d'un peu s'amuser avec. Il vise principalement les ordinateurs peu puissants, dotés de petits écrans, mais s'adresse aux utilisateurs relativement avancées (peu d'outils de configuration, environnement discret pour laisser place au travail).

Le Site Web Logram, sous Affero GPLv3, est une nouveauté de cette deuxième année. Il est développé en Python, utilise Django, et est un portail communautaire relativement complet. Il offre un forum, un wiki, un système de nouvelles (ainsi qu'une variante proche des journeaux), un bug-tracker rudimentaire, un pastebin, une messagerie privée entre les membres et un système d'envoi de fichiers. Ainsi, une communauté peut se développer en rassemblant les développeurs et les utilisateurs sur un même site.

La Distribution Logram, déjà en projet l'année dernière, commence tout doucement à être testable (mais uniquement ça). Elle repose sur son propre gestionnaire de paquets Setup, longuement présenté en deuxième partie. Pour le moment, les paquets pour Xorg, Qt et Logram DE sont créés, ainsi que leurs dépendances. Logram Distrib utilise Init-ng comme système de démarrage. Il est largement plus rapide, plus souple et plus simple qu'Upstart ou le vieux SysVinit. Voici maintenant ce qu'il s'est passé dans Logram au cours de cette année, en essayant de ne pas faire trop long pour ceux que ça n'intéresse pas, ainsi qu'une présentation des éléments de Logram.

L'environnement de bureau

L'environnement de bureau s'est développé lentement cette année. La version disponible dans Logram Distrib est celle datant de l'année dernière, un peu après la première année de Logram. La raison est que la nouvelle version est en chantier, avec une belle refonte du coeur en cour.

Vers fin avril 2009, j'ai (steckdenis) décidé de ne plus travailler sur Logram DE. En effet, il était utilisable et attirait des contributeurs, alors que les autres parties de Logram manquaient encore. Par exemple, on avait un site basé sur Drupal qui ne plaisait pas aux membres, ni à moi-même.

Quelques semaines plus tard, des membres de Logram reprennent le flambeau et continuent de développer Logram DE. Ils ajoutent d'abord de petites fonctionnalités (petites applications, modules), puis s'attaquent à des morceaux plus important.

Le tout prend des mois, va très lentement, mais Logram DE finit par bien avancer en une année :
  • Il se dote d'un navigateur web rudimentaire, utilisant QtWebkit, et à l'interface dépouillée
  • Un contrôle, imitation de l'interface Ribbon de MS Office, voit son apparition (je n'ai jamais soutenu la copie des applications propriétaires, mais il faut avouer que ce contrôle est intéressant). Il est utilisé dans le navigateur web et quelques autres applications
  • Panache, l'interface graphique de Logram DE (équivalent de gnome-panel ou Plasma), a gagné quelques modules, comme la recherche sur Wikipédia.
  • Le décorateur de fenêtres utilise un nouveau moteur de thème, permettant de le faire ressembler à ... Windows 95. Ok, l'effet est étrange, mais il est amené à évoluer.

Il y a aussi quelques corrections de bugs, et quelques ajouts de bugs (mais involontaires ceux-ci).

Vu le peu de modifications faites en un an, la présentation de l'année dernière est encore parfaitement à jour, et relativement complète.

Le site web

Depuis le début du projet, Logram a toujours eu la réputation de changer de site web à longueur de temps. La version actuelle est d'ailleurs la sixième version du site.

Ceux qui étaient déjà là l'année dernière auront remarqué que le site web de Logram était basé sur Drupal, un CMS en PHP de relativement bonne facture, et qui nous a servi pendant plus de 10 mois, un record pour Logram ! (surtout quand on sait que ce site ne devait normalement rester que quelques semaines).

En effet, le projet Logram beaucoup évolué. D'un mini-système d'exploitation à sa création, il y a deux ans, Logram est devenu un environnement de bureau, un portail communautaire libre, et une distribution. Tout cela nécessite pas mal de changements.

La version actuelle du site, développée en Python et utilisant Django, est disponible sous GNU Affero GPLv3. Ce site web est un portail communautaire, visant à rassembler en un seul endroit tous les éléments de la vie d'un projet. Ainsi, les développeurs et les utilisateurs peuvent se parler directement, sans devoir jongler avec des listes de diffusion. Une seule inscription permet de poster sur les forums, créer des nouvelles, utiliser le pastebin, éditer le wiki, créer des demandes (rapports de bug, patches, demandes d'aide, etc), créer des journaux, envoyer des fichiers, communiquer avec les autres en privé.

Les fonctionnalités de ce site web sont assez complètes, fruit de plusieurs mois de travail «à la steckdenis» (12h/jour 7j/7 pendant les vacances scolaires, 5h/jour pendant les semaines d'école, 12h/j pendant les week-ends) :
  • Un forum complet, avec le traditionnel arbre Catégorie»Forum»Sujet»Messages. La modération est complète (édition de messages, déplacement de sujets, fermeture de sujets), les membres peuvent déclarer un sujet comme résolu, il est possible d'accrocher un sujet en haut des listes. Bref, pas grand-chose en moins que phpBB, dans les fonctions classiques. Le forum supporte également l'ajout de sondages aux sujets, la gestion du lu/non-lu réel (donc pas un bête cookie), avec un pointeur sur le dernier message lu.
  • Un wiki relativement basique, mais supportant l'historique des pages, la traduction, la gestion des droits (pages protégées, éditables uniquement par le staff du site, pages privées, consultables uniquement par le staff).
  • Un système de demandes permettant de gérer aussi bien des bugs que des patches, des paquets, des idées, etc.
  • Un système de nouvelles, qui peut s'apparenter aux dépêches/journaux de Linuxfr. Un membre crée une nouvelle, et choisi si elle est publique (nécessite validation et publiée en page d'accueil avec son introduction) ou privée (le membre la publie quand il veut, et peut l'éditer et la dé-publier, pas de validation nécessaire, affichée plus bas sur la page d'accueil et sans introduction).
  • Un système d'envoi de fichiers, permettant d'avoir ses fichiers sur le serveur de Logram. Ça évite d'utiliser Imageshack ou autres, trop lents, et pas pratiques. Un simple bouton dans chaque formulaire d'entrée permet d'envoyer ses fichiers en un clic. Les quota sont supportés.
  • Une messagerie privée à plusieurs participants permet aux membres de discuter à l'abrit des regards indiscrets. Super pratique quand on sait quand l'utiliser, on garde bien mieux les traces qu'avec des mails.
  • Module facultatif : gestion de la distribution. Vous connaissez peut-être le site packages.debian.org, permettant de rechercher un paquet. Logram propose la même chose, avec un peu moins de fonctionnalités mais plus au goût du jour, directement intégré à son site. Ce module a un potentiel énorme, car il permettra bientôt de commenter des paquets, ajouter des captures d'écran utilisateur, éditer les descriptions, le tout depuis le site web. Ainsi, le web2 rentrera dans la gestion des paquets !
  • Un pastebin rudimentaire, permettant aux membres de poster de petits morceaux de code, est également disponible.

Le gestionnaire de paquets Setup

Depuis le tout début de Logram, un des buts a été de faire une distribution. Au début, l'idée était assez floue. Basée sur Debian ? Sur une autre ? Finalement, nous avons retenu l'idée d'une distribution basée sur aucune autre, utilisant son propre gestionnaire de paquets, Setup (nom provisoire).

Setup est un gestionnaire de paquets issu d'une très longue réflexion (presqu'un an). Avant de commencer à coder, je me suis assuré de tout prévoir, et de reposer sur des bases solides.

Pour l'utilisateur, ce qui frappe le plus (outre les couleurs clownesques du client console) est la rapidité du machin. Vous avez peut-être utilisé apt-file ? Et bien, la recherche d'un fichier dans tous les paquets disponibles prend moins d'un dixième de secondes avec Setup. L'installation et la suppression son rapides, et le solveur de dépendances est assez intéressant.

Sous le capot, c'est une base de donnée format maison, binaire, qui est utilisée. Elle est inspirée du format .solv utilisé par OpenSuSE, mais uniquement pour le principe.

C'est assez simple : tout est fait à la «mise à jour» de la base de donnée, quand on télécharge la liste des paquets depuis les serveurs. C'est à ce moment qu'un script extrêmement optimisé construit la liste des dépendances, les paquets ayant un certain nom, les fichiers d'un paquet, etc. L'importation d'un millier de paquets prends ainsi environ une demi seconde. Heureusement qu'on ne met pas à jour tout le temps (ce temps parait rapide, mais Debian compte 27 000 paquets, donc un peu plus de 13 secondes d'importation).

Par contre, cette base de donnée, en lecture seule, est d'une rapidité extrême. La plupart des traitements ont une complexité d'O(1) (temps linéaire, indépendant du nombre d'éléments traités), ou O(n), où n est petit (nombre de dépendances d'un paquet par exemple).

Cette rapidité permet quelques petites folies, comme un solveur de dépendances par branches. À chaque fois qu'un choix est possible, une nouvelle branche est crée (par exemple, si A dépend de B ou C, on aura la branche A+B et A+C). Ainsi, l'utilisateur peut ensuite choisir la branche qui lui convient le mieux, et un petit script en Javascript lui classe les branches par «poids» (il est préférable de mettre à jour quelque-chose plutôt que de le supprimer, par exemple). Le fait que ce soit un script permet une adaptation poussée de Setup aux utilisations de n'importe-qui.

Le solveur de dépendances et la base de donnée binaire sont présentés sur la page Spécifications techniques de Setup.

Les fonctionnalités de Setup sont assez alléchantes, surtout que certaines sont assez rares :
  • La rapidité, première chose qui frappe. Ceux qui utilisent Aptitude ou Yum vont être surpris. Il est possible, avec une commande du style "setup add vim", d'installer Vim en quelques secondes seulement, le temps nécessaire pour décompresser le paquet compressé en XZ.
  • Les fonctions standard sont supportées : installation, suppression, mise à jour
  • Support des dépendances, suggestions, remplacements, conflits, et dépendances inverses (suppression des paquets dépendants d'un paquet en train d'être désinstallé)
  • Fonction pour mettre à jour tous les paquets dont une nouvelle version est disponible
  • Support des paquets orphelins (paquets utilisés par personne)
  • Installation de paquets depuis un fichier (donc pas spécialement depuis un dépôt), même si ça ne marche pas toujours bien
  • Tags des paquets (ne pas installer, ne pas supprimer, ne pas mettre à jour, ne pas désinstaller même si orphelin)
  • Gestion des fichiers des paquets : recherche des paquets contenant un fichier, liste des fichiers d'un paquet
  • Tags des fichiers (sauvegarder avant remplacement, toujours remplacer, sauvegarder seulement si modifié localement, ne pas supprimer quand le paquet est enlevé, même chose sauf si on purge, etc).
  • Sans oublier ce qu'on voit : une interface en ligne de commande riche en couleurs, permettant d'instantanément se repérer dans ce qu'il se passe (les informations importantes attirent le regard)


Le tout utilise une architecture bibliothèque/client, permettant d'utiliser l'infrastructure de Setup dans n'importe quel programme. Un client console existe déjà, mais une interface graphique est prévue, de même qu'un utilitaire permettant de créer des paquets automatiquement (genre checkinstall, mais en graphique), une intégration de la création des paquets dans KDevelop, etc.

Pour l'empaqueteur, Setup propose également des choses qui vont lui plaire :
  • Fichier XML (ça se discute, je sais), unique, comprenant tout dans un endroit centralisé, et assez simple à comprendre. Il n'y a pas 36 mille manières de faire quelque-chose, c'est simple et élégant
  • La commande "setup" propose tout ce qu'il faut pour créer des paquets. C'est intégré dans la bibliothèque Setup, ce qui permettra, comme dit plus haut, un greffon pour KDevelop.
  • Un paquet source produit plusieurs paquets binaires
  • Support du changelog
  • Définition des tags du paquet et de ses fichiers directement depuis le fichier XML. Ainsi, le développeur peut donner une cote d'intégration à KDE, de 0 (console) à 3 (application KDE 4 native), dire si l'application est graphique, etc.
  • Titre, description courte et description longue pour chaque paquet
  • Toute chaîne de caractère est traduite facilement (utilisation de tags [fr][/fr] par exemple)
  • «Communications», à la manière de debconf. Un paquet peut demander des choses à l'utilisateur. C'est bien mieux intégré à Setup que debconf, du fait que c'est la bibliothèque Setup qui envoie des signaux (merci Qt !) quand une communication arrive.
  • Scripts shell de pré- et post-installation, suppression et mise à jour.
  • Scripts shell de téléchargement et construction.


La gestion des dépôts est également intéressante, surtout l'intégration au site web :
  • Inclusion de plusieurs paquets à la fois
  • Sommes SHA1, et signature GPG optionnelle pour tous les fichiers
  • Utilisation de la même base de donnée que le site web (mais il est possible d'utiliser SQLite, ou PgSQL, etc, merci QtSql !), ce qui permet une intégration poussée de la gestion des paquets sur le site web (dates, descriptions, dépendances, changelog, tout ça est disponible en ligne)
  • Extraction des métadonnées des paquets, pour permettre d'avoir par exemple le changelog d'un paquet sans devoir le télécharger en entier


Il n'y a pas encore beaucoup de documentation (juste un tutoriel basique), et il faut encore se référer au code pour voir ce qu'il est possible de faire, mais les fonctionnalités sont là (exemple de truc caché : validation par expression régulière de ce que l'utilisateur répond à une communication).

Pour voir des screenshots et pour une liste de fonctionnalités plus développée, je vous recommande la lecture des nouvelles 26 commits et une gestion des fichiers, Avancées de Setup et création des paquets ainsi que Sortie de Setup 0.1-alpha1.

Setup est le fruit de plus de 6 mois de travail intense, et commence à porter ses fruits. Il gère la Distribution Logram, et c'est un plaisir de jouer avec ses fonctionnalités. J'ai essayé de garder son code beau et simple, même si c'est vrai que les algorithmes utilisés sont assez complexes (interdiction de lire databasewriter.cpp sans deux boîtes d'aspirine par exemple).

La Distribution Logram

La Distribution Logram sera (on ne peut pas encore tout à fait dire «est») une distribution en rolling-release, toujours à jour, et fortement multi-versionnée. Ça veut dire qu'on pourra jouer avec une dizaine de dépôts différents, permettant aussi bien d'avoir des paquets extrêmement stables, mais également les version SVN ou Git compilées dès que le serveur de compilation en a le temps.

Le but premier de cette distribution est de montrer GNU/Linux comme quelque-chose d'attrayant et de différent. Certaines distributions essaient soit de transformer GNU/Linux en quelque-chose ressemblant à Windows (ou, troll, à MacOS pour certaines). D'autres simplifient tout à l'extrême en éliminant les fonctionnalités.

En outre, Logram utilisera KDE comme environnement par défaut, et seul environnement (pas de GNOME dans core, seulement éventuellement dans un truc genre extra ou contrib). En essayant de ne pas trop rentrer dans le troll, j'estime que KDE est tout aussi simple que GNOME, quand on le connait. Les choses sont bien rangées, bien expliquées, et relativement jolies qui plus est, et on sait utiliser cet environnement convenablement en quelques heures.

KDE montre également une facette plus «remplie» du Libre. Pour un utilisateur venant de Windows, GNOME peut sembler fort simple, un peu «léger». KDE lui montre ce dont on est capable, et lui apporte des fonctionnalités très intéressantes comme Nepomuk ou Akonadi, qui lui feront peut-être oublier la Google Deskbar et Windows Live Suite, sans regrets.

Les outils de Logram seront le mieux possible intégrés à KDE, et le KDE lui-même sera intégré au maximum à la distribution.

Outre KDE, Logram prévoit également d'utiliser Init-ng comme système de démarrage. En effet, il est plus «propre» que SysVinit et ses alternatives. Par exemple, rajouter un service à un runlevel se fait en ajoutant une ligne dans un fichier. Pas besoin de update-rc.d ou de liens symboliques. Le tout démarre très vite, lance les services en parallèle, etc.

Il est également possible que nous utilisions Open Sound System v4 à la place des multiples couches ALSA, PulseAudio et autres, mais OSS n'est pas très bien supporté par Phonon, et n'est pas vraiment intégré à Linux (il est développé pour Solaris je crois). Dommage, car le son est extrêmement bon, il est léger, et simple à faire fonctionner.

Conclusion

Même si l'environnement de bureau n'a pas progressé, cette année a vu la naissance de beaucoup de choses dont on parlera encore longtemps. Cette nouvelle année pour Logram pourrait être sa naissance aux yeux de tous, après deux ans de préparation.

Cette année, au lieu d'un simple environnement de bureau, Logram amène trois éléments, susceptibles d'intéresser plus de monde (autant les testeurs aventureux (environnement de bureau) que les sysadmins (Setup) ou les développeurs web (site web)).

Vous trouverez toutes les informations disponibles sur le site web (allez-y doucement, je ne sais pas comment Django et Nginx tiennent la charge, il pourrait y avoir de légers bugs). Le code source des différentes parties de Logram se trouve sur Gitorious.

Pour finir, sachez qu'il est possible, si vous êtes aventureux, de tester la distribution. Seulement, de lourdes modifications dans Setup il y a quelques jours font que les paquets doivent être reconstruits, et ils peuvent ne pas être tous à jour sur le miroir quand vous testerez. Si vous avez une erreur du genre «Paquet invalide : son premier fichier n'est pas control/metadata.xml», alors c'est que les nouveaux paquets ne sont pas encore arrivés. Il est préférable d'attendre lundi pour bien tester. Je mettrai alors peut-être en ligne une image disque .img pour permettre à tout le monde de tester (avec Qemu ou VirtualBox, ou autre).

Bonne découverte.

Aller plus loin

  • # Prends toute la place nécessaire

    Posté par  . Évalué à 10.

    Voici maintenant ce qu'il s'est passé dans Logram au cours de cette année, en essayant de ne pas faire trop long pour ceux que ça n'intéresse pas
    Personne ne force ceux que ça n'intéresse pas à te lire...
    • [^] # Re: Prends toute la place nécessaire

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Les boulets étant ce qu'ils sont, je pense que steckdenis se couvre un minimum pour pas être rhabillé façon pôle sud pour cet été ...
      Nous sommes d'accord, c'est tout à fait dommage, mais y'a juste à parcourrir l'historique pour se rendre compte de la connerie de certains.
      Voir une petit DE (et plus généralement du logiciel), en avoir des nouvelles de temps en temps c'est plaisant, continuez :)
  • # La suite

    Posté par  . Évalué à 3.

    Bonjour et bravo à vous et aux autres participants pour tout ce travail.

    Maintenant que le site et Setup sont en bonne voie, quels sont vos plans pour la suite de Logram ? Sur quoi comptez-vous vous concentrer ?

    Par rapport à l'environnement de bureau, Panache - s'il n'a pas changé de nom - est l'un des rares environnements à se baser sur QT; quelles sont les grandes étapes à suivre avant l'arrivée d'une version stable ?

    PS : pour ceux que cela intéresse, il existe un panache-git via l'AUR de ArchLinux.
    • [^] # Re: La suite

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Bonjour,

      Le projet suivant est de fignoler le tout et de rendre Logram viable. Pour le moment, j'ai mon dépôt Setup perso en local, sur une partition dédiée, et c'est assez difficile à gérer (exemple, j'ai passé OpenSSL en version 1, et sa SOVERSION a changé. J'ai du GREPer tous les metadata.xml en ma possession pour voir ceux qui en dépendant et qui doivent donc être recompilés).

      J'ai réservé le reste des vacances à la réalisation d'un «OpenSuSE Build Service-like», mais plus simple, et n'utilisant pas Ruby (par souci de consommation de RAM, je ne laisse tourner qu'un langage sur le serveur de Logram, et c'est Python pour le moment).

      Ça permettra d'automatiquement reconstruire les paquets dépendant d'un autre, ayant changé de version, et ça me permettra également de peaufiner l'intégration entre Setup, le site web, et le démon de construction (pas encore réalisé celui-là).

      Ensuite, de nouveaux paquets, dont KDE. Finalement, on s'intéressera aux artworks. Le champs est encore libre (faut juste utiliser le logo Logram, du bleu clair crème comme sur le site, et un peu de vert), donc j'accepte l'aide de tout graphiste voulant mettre un peu de sa personnalité dans Logram. Utilisez le forum de Logram pour cela (aspect communautaire, on n'a pas de liste de diffusion et m'envoyer des mails en privé cache trop de choses aux membres, qui ne savent pas donner leur avis).

      Pour Logram DE, je laisse carte blanche aux mainteneurs actuels. J'avais au mois d'avril précédant commencé une version 2, ne contenant alors que de nouvelles bibliothèques (mais des belles, comme une gestion des icônes magnifiques avec des effets, repris de KDE, et la gestion des chemins d'accès, utilisant un fichier de description pour trouver les fichiers). Ils portent actuellement Panache vers ces bibliothèques, ce qui va prendre un peu de temps (au passage, on se débarrasse des LIO qui n'était utile que jusqu'à Qt 4.4, sachant que Qt 4.5 puis 4.6 ont intégré l'excellent QNetworkAccessManager permettant de gérer tout ce qu'on veut, facilement).

      J'espère avoir répondu à tout.
  • # pourquoi ? (troll inside)

    Posté par  . Évalué à 2.

    C'est la première question qui me vient à l'esprit à l'issu de la lecture de cette news somme toute intéressante. En effet, j'ai juste l'impression qu'on se borne à inventer la roue, encore et encore. C'est d'autant plus dommage que les devs ont l'air talentueux. Or il y a tant de projets en manque de devs ...

    1) KDE, Xorg : bon ok, donc une fois installée et configurée, qu'est ce qui différenciera Logram d'une Mandriva ou d'une Archlinux ?

    2) Rolling Release : ok, encore une fois, qu'est ce qui la différenciera d'une Archlinux, PClinuxOS ?

    3) Setup : ok, qqch de nouveau. Mais cela justifie-t-il une nouvelle distrib' ? pourquoi ne pas intégrer ce gestionnaire de paquet à une realease ? ou en projet indépendant ? Pour moi, c'est comme si les devs de ext4 ou btrfs créaient leur distro à chaque fois ...

    Bref, pourquoi ? et la réponse qui me vient : dommage.

    Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. - Sénéque

    • [^] # Re: pourquoi ? (troll inside)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Par rapport à ArchLinux, la différence principale c'est le gestionnaire de paquets qui permet bien plus. Ca fait un certain temps que je n'ai pas touché à ArchLinux, mais rapidement, je parlerais de la sécurité (signature des paquets) et de la possibilité d'avoir plusieurs paquets binaires pour un même paquet source.

      Pour le reste, je ne sais pas trop.
      • [^] # Re: pourquoi ? (troll inside)

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Pacman a bien évolué. Je n'en sais rien pour la sécurité, mais le problèmes des multiples paquets binaires créés à partir d'un paquet source a été résolu d'une manière très élégante (un peu comme j'avais fait dans Setup 0.1-alpha0, donc avec un petit hack dans les scripts bash).

        Avant de lancer Setup, je m'étais renseigner sur Pacman. Pas de dépendances inverses, des trucs qui manquent, etc. Finalement, j'utilise Chakra, basée sur Arch Linux, depuis 6 mois, et c'est un pur bonheur. L'installation des paquets est aussi rapide que celle de Setup, le tout marche toujours bien, est stable, et rapide.

        Bref, si je n'avais pas lu des trucs faux sur Pacman, je n'aurais peut-être jamais lancé le projet Setup. Heureusement, Setup apporte des choses comme les Communications, et le fait que la bibliothèque fonctionne aussi bien avec un front-end graphique qu'avec une application console (libalpm a corrigé le tir pour ça aussi, quoique quand je vois Shaman 2, je me dis qu'il y a encore trop de boulot fait dans le client par rapport à ce qui est demandé).
    • [^] # Re: pourquoi ? (troll inside)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Bonjour,

      1) Tu as raison, absolument raison. OpenSuSE, Chakra, Kubuntu, tout ce petit monde empaquette KDE, Xorg, etc, et on ne peut se différencier que par les options de compilation (Qt compilé avec le moteur raster, voir mon journal «En finir avec la lourdeur de KDE», tous les paquets sont compilés en -march=pentium3 au lieu de -march=i686, ce qui apporte le support SSE pour tout le monde (énorme gain de performance dans le multimédia))

      2) La aussi, Arch le fait déjà.

      3) Mais ces deux points sont justifiés par le 3ème, qu'on peut résumer en version très courte : «Un nouveau gestionnaire de paquets => refaire les paquets => définition même d'une distribution». En clair, Setup n'installe pas les paquets Debian (il lui faut son propre format, évolutif et au goût du jour, pour apporter ce qu'il apporte). Il faut donc refaire tous les paquets.

      Alors là, soit on «porte» les paquets Debian, en essayant d'y apporter le plus possible en y enlevant le moins possible, soit on réempaquette tout.

      La deuxième solution a été choisie, d'une part pour son côté éducatif, d'autre part pour avoir le contrôle (compilation Pentium 3, choix des options de compilation, choix des dépendances utilisées, plaisir de hacker de grand projets comme GRUB et de créer des patches d'intégration, mes premiers patchs de logiciel libre :D ). Il y a aussi le fait, et il faut l'avouer, que c'est toujours agréable un truc du genre :

      «Tu fais quoi ?
      - Je crée une distribution Linux. (suivi d'explications sur ce qu'est Linux, etc)
      Je peux voir ?
      - Ok, pas de problème, j'ai un flashdisk USB avec Logram dessus.
      *** Le LiveUSB démarre en 7 secondes dans VirtualBox ou sur un netbook. L'autre personne découvre un thème ensoleillé, je tape le mdp root, un court écran de chargement arrive, puis je peux faire une démonstrations des languettes et du menu rond.»

      Tout ça, on sait le faire en installant Logram DE sur une Ubuntu. Mais où est le plaisir de montrer l'interface de Setup ? Où est la joie de taper «mysql -u root -p» et d'arriver dans un MySQL qui marche ? Quelle est la saveur du navigateur web d'exemple venant avec Qt, seul navigateur pour Logram pour le moment ?

      C'est donc par amour pour les choses bien faites que j'ai créé cette distribution, parce que j'aime, parce que les autres aiment aussi (j'espère). Peut-être que dans quelques temps, Logram sera connu comme Chakra (pas très connu, mais quand on dira «Chakra», on verra une belle distrib Linux qui donne envie d'être testée, voire utilisée).

      PS: Et c'est un des commentaires les moins trollesques que j'ai pu voir sur Linuxfr.
      • [^] # Re: pourquoi ? (troll inside)

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ok pour un dev si l'on se place d'un point de vue didactique ... mais je trouverai super / conseillerai bien de transposer ces efforts vers les autres distribs. Certaines idées peuvent sûrement être reprises. Je n'ai pas testé (mais je vais peut être le faire dans une machine virtuelle) mais certaines idée peuvent être intéressantes : notamment le panel de contrôle de forme ronde. Un plasmoïde pour KDE ?

        Sinon, dommage qu'il n'y ait pas qq screens sur le site, ou alors une petit video pour voir à quoi ressemble la distrib sans avoir besoin de l'installer (histoire de mettre l'eau à la bouche).

        Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. - Sénéque

        • [^] # Re: pourquoi ? (troll inside)

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Il y a des vidéos à certains endroits, mais j'admets qu'une galerie manque un peu (en n'en a encore jamais eu besoin). Je te conseille de lire les news et leurs commentaires, je laisse de temps en temps une vidéo dedans.

          Il y a aussi un des cinq derniers sujets sur le forum qui contient deux vidéos, mais du tout début de Logram Distrib.
  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à -2.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

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