Libre et rémunération ?

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Xavier Antoviaque.
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23
fév.
2003
Linux
Je me suis dernièrement retrouvé devant un problème ennuyeux, à devoir configurer un nouvel ordinateur portable avec une carte vidéo non « tout à fait reconnue » - une radeon IGP320M visiblement apparentée à une radeon 7XXX. Cette situation m'a donné une idée...

Imaginons que les linuxiens possesseurs de cette carte graphique puissent chacun donner une petite somme (10 euros, par exemple) à un developpeur du noyau, dans l'objectif d'accélérer le développement du contrôleur correspondant. En plus de ce premier objectif, cela permettrait à ces personnes, qui travaillent bénévolement, de gagner un peu d'argent en restant dans l'esprit libre.

NdM : D'une manière plus générale, je propose d'ouvrir un débat sur les systèmes de rétribution « libres. » Voir l'article. Note du modérateur :

Depuis un certain nombre d'années, les débats et les idées neuves concernant le « meilleur » mode de rétribution de ceux qui oeuvrent pour le libre affluent, bien qu'une large partie des utilisateurs soit contre l'introduction de la notion d'argent dans un milieu qui sait très bien s'en passer.

Mais cette position revient souvent à fermer les yeux sur un problème très concret, à savoir que le développeur a de toutes façons à gagner sa vie, à côté. Et bien souvent, voir dans la quasi-totalité des cas, il est obligé de produire du code propriétaire dans le cadre de son travail pour pouvoir travailler sur des projets libres le reste du temps.

En dehors du fait qu'il aurait plus de temps à consacrer au libre s'il pouvait en gagner directement sa vie, il mérite certainement de ne pas avoir à utiliser ses heures de loisir pour ses projets libres - et cela, même s'il le fait de bon coeur !

Je propose donc d'ouvrir un débat, ou plutôt une sorte de boîte à idée, sur le thème des solutions qui vous paraissent envisageables pour être à même de créer une rémunération des développeurs libres. L'objectif étant de déterminer en particulier des solutions intéressantes pour les deux parties, qui pourraient amener une grande proportion des utilisateurs de logiciels libres à les utiliser régulièrement.

L'idée citée dans la brève, même si elle n'est pas neuve, est intéressante, car elle met particulièrement bien en adéquation les deux intérêts. Maintenant, l'utiliseriez-vous ?

Aller plus loin

  • # Réseau Libre-entreprise

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    J'aurais bien vu un lien vers le réseau libre-entreprise ou l'une des boites concernées :
    http://www.libre-entreprise.com/(...)

    -->
    http://www.codelutin.com(...)
    http://www.theridion.com(...)
    La plus connue :
    http://www.easter-eggs.com(...)
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    si un mode de rétribution arrive, il y a peut etre aussi le risque que le libre attire des gens peut etre moins compétents, motivés et passionnés que ceux qui developpent en ce moment. Peut etre que ce ne serait pas une si bonne idée que ça pr la qualité globale des logiciels libres ?
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Le risque est de voir arriver des "mercenaires de la programmation", mais je pense que ce risque peut être atténué par l'évaluation par les pairs (voir mon post infra).
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        Et alors ? en quoi serait ce mal que certains arrivent et ne développe ce dont les gens ont besoin que pour les sous ?

        Travailler avec pour but principal que de gagner de l'argent c'est mal ?
        Tant que le résultat convient à ce que vous voulez (liberté, rapidité, propreté ..) je ne vois pas le probleme.
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  . Évalué à 6.

          je l'attendais ce genre de commentaire :): ce n'est pas sur le coté éthique que le pb pourrait peut etre se poser, mais plutot sur la qualité du code.
          Imagine la différence qualitative qu'il peut y avoir entre le type qui programme comme 'un artiste', et celui qui n'a qu'une envie c'est de rentrer chez lui pour faire du bricolage (je n'ai rien contre d'ailleurs).
          Il me semble que souvent les gens plus motivés et interessés fournissent du travail de plus grande qualité c'est tout :)
          • [^] # Re: Libre et rémunération ?

            Posté par  . Évalué à 10.

            Et comme disait ESR, un progamme grandiose commence pour gratter un developpeur la ou ca le demange.

            En gros, un des fondement des logiciels libres c'est qu'on fait de meilleurs programmes quand on en a besoin que quand on developpe pour d'autres.

            Si je fais un programme pour moi, il faudra qu'il soit bon. Je l'ameliorerai chaque fois que j'en aurais l'occasion. Lors de mon utilisation du soft je me rendrait compte des limites et les corrigerait rapidement.

            Si c'est pour quelqu'un d'autre, ben du moment que je respecte le cahier des charges je m'en tape que le programme ne soit pas parfait. C'est livre, fini, basta.
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  . Évalué à 4.

              Ca soulève l'avantage des développements (en spirale) des logiciels libres, qui fait que la plupart des développeurs du libre sont "interchangeables", et qui est ici un des principaux inconvénients. Dans ce cas, non seulement le ou les mainteneur(s) peuvent changer, mais aussi il(s) se retrouve(nt) a recevoir des modifications de la part d'autres contributeurs, et ca ne semble pas très équitable de ne rémunérer que la personne qui centralise le développement, celle-ci pourrait reverser une partie des bénéficers aux autres collaborteurs, mais ca n'est pas franchement évident à gérer (et rien ne lui interdit de tout garder pour lui).
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  . Évalué à 1.

              Hmm, ca se tient mais ce n'est pas toujours vrai:

              J'ai la chance de travailler dans un centre où les développeurs ont le goût du travail bien fait et surtout se souviennent qu'ils ont été utilisateurs eux-même en construisant donc des interfaces utilisateurs très soignées. Et puis plus l'utilisateur peut se débrouiller seul, plus tôt le programmeur rentre chez lui :-)

              A contrario, si je développe un script perso pour convertir des documents ou faire n'importe quel autre job. Trois lignes de shell, du copier-coller de bourrin, etc. L'idéal étant que cela me prenne le moins de temps possible histoire de profiter un peu de la vie ...
          • [^] # Re: Libre et rémunération ?

            Posté par  . Évalué à 10.

            Imagine la différence qualitative qu'il peut y avoir entre le type qui programme comme 'un artiste', et celui qui n'a qu'une envie c'est de rentrer chez lui pour faire du bricolage (je n'ai rien contre d'ailleurs).

            Ca serait probablement vrai si effectivement tous les logiciels libres étaient programmés par des "artistes" sauf que c'est loin d'être le cas et se plonger 5 minutes dans le code de certains logiciels suffit pour s'en persuader. J'irais même jusqu'à dire que si on estime qu'un code est bon lorsqu'il est "beau", alors 90% des logiciels libres sont nuls en terme de qualité du code. Finalement ce qui compte, n'est-ce pas que "ça marche" tout simplement ? Et alors tu reconnaitras qu'il n'y aura donc aucune différence entre un logiciel programmé par un artiste qui vit d'amour et d'eau fraîche (ça existe ?) et un autre programmé par un type payé pour ça. Et puis j'aimerais qu'on stoppe le mythe du code libre plus beau, plus puissant, plus efficace parce que fait par des gens dénués d'intérêt pour l'argent.
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  . Évalué à -1.

              <blockquote>Et puis j'aimerais qu'on stoppe le mythe du code libre plus beau, plus puissant, plus efficace parce que fait par des gens dénués d'intérêt pour l'argent. </blockquote>
              Tu mélanges tout: si c'est parfois plus beau et plus puissant ce n'est pas parce que c'est fait par des gens dénué d'interet pr l'argent mais plutot parce que ce sont des gens qui sont suffisemment passionné pr le faire ds leur temps libre.
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Je ne crois pas que le problème soit l'argent mais le temps à consacrer. Si tu es payé pour faire une tache ("au forfait"), plus le temps passe et moins tu "y gagnes".

              C'est la principal raison a mon avis de la pauvre qualité des softs proprio : les délais à respecter ! Or rendre un soft beau le rend plus maintenable mais ne le fait pas marcher mieux à prioris, pourtant cela prends beaucoup de temps.

              "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: Libre et rémunération ?

                Posté par  . Évalué à 1.

                Nope, nombre de projets proprios voient leur date repoussee car ils n'atteignent pas la qualite necessaire a etre vendus.

                XP a eu plus de 6 mois de retard, Windows Server 2003 a eu plus d'un an et demi de retard, et c'est la meme chose chez nombre d'autres boites proprios.

                La qualite du code est totalement independante du type de licence. Il suffit de voir sendmail qui est libre, tres repandu, date de plusieurs annees, et qui est pourri jusqu'a l'OS.
                • [^] # Re: Libre et rémunération ?

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on peut repousser la date de sortie d'un soft. Seulement, la plupart du temps, un développeur trouvera toujours que son soft n'est pas encore assez "parfait".

                  Du coup, il faut bien que des gens prennent la décision de sortir le soft, restreignent les délais etc... J'ai aussi beaucoup d'exemple ici, où on a sorti des soft pas du tout fini pour des raisons politiques.

                  Le problème c'est que dans pas mal de boites, quand un développeur dit qu'il lui faut quatre jours pour développer un truc, on lui dit qu'il en a deux... Donc forcément la qualité du code en dépend.
                  • [^] # Re: Libre et rémunération ?

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    Ca depend de tes imperatifs.

                    Chez nous on fait un OS pour serveurs, ici il est plus important qu'il soit stable plutot qu'il sorte 2 mois plus tot, sinon on se fait allumer la gueule dans la presse.

                    Ici ils mettent toujours des deadlines impossibles a tenir, le truc etant qu'ils la repousse a chaque fois car l'OS ne peut PAS sortir tant que le test team n'a pas donne son feu vert. Et le test team ne depend pas du gars qui manage le developpement de l'OS, ils ont un autre boss.

                    Qu'un developpeur ne trouve pas son soft "parfait" c'est normal, mais c'est pour ca qu'il y a des version 1,2,3,...

                    Dans le libre c'est de meme, Mozilla, KDE,... ont bon nombre de bugs qui datent de qqe mois et qui n'ont toujours pas ete corrige, tout simplement car si ils devaient corriger TOUS les bugs avant de faire une release, ils ne feraient jamais de release. Donc ils font comme tout le monde, ils corrigent les plus importants, et les autres sont moins prioritaires et attendent la prochaine release si il n'y a pas suffisament de temps pour les corriger.
                • [^] # Re: Libre et rémunération ?

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Je ne suis pas d'accord. Prenons un sujet (parfois polemique il est vrai) : le Hurd. Il est destine a etre le meilleur OS possible actuellement, et c'est pour cela que depuis.. nombre d'annees, il n'est toujours pas termine. On peut cependant imaginer vu le temps passe et le nombre d'idees recueillies que ce sera un excellent OS. Cela serait-il possible dans le monde du logiciel proprietaire, ou il faut comme pour Windows assurer une release tous les deux-trois ans ?
                  • [^] # Re: Libre et rémunération ?

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    Pour ce genre de choses on a qqe chose appele MS Research, eux ont tout le temps et les moyens pour experimenter, chercher, faire joujou,....

                    Quand au Hurd, desole mais faut arreter de se leurrer, le temps mis pour le developper est simplement du au manque de developpeurs, pas a un souci ultime de perfection, sinon il sortira jamais.
                    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Oui mais c'est uniquement dans les grosses boites genre Microsoft, une startup n'a pas de quoi le faire, or il faut bien debuter un jour... dans le cas de Microsoft il s'agissait de vendre MS-DOS :-)
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

              Aujourd'hui la quasi totalité du code est orienté objet...
              Un programme orienté objet peut se définir comme une "société d'objet", non ? Dans ce cas la vision que tu as de la société influence beaucoup la manière dont tu programmeras. Un artiste a souvent une vision très idéaliste, et dans l'univers plutôt rigoureux du code il est relativement facile de se rapprocher de cet idéal.
              Un "non-artiste" aura lui aussi tendance à reproduire sa vision de la société sur ses objets, mais sa vision étant beaucoup moins idéalisée (par exemple un égoïste primaire basé sur l'argent), elle tournera moins bien...
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      La question est peut-être de savoir si le modèle open-source peut rendre des développeurs plus compétents... Tout s'apprend, même l'intelligence, et ce n'est à mon avis pas en voulant rester entre passionnés que le message apporté par le libre passera.
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        on est d'accord :)
        Mon post voudrait juste pointer du doigt qu'il me semble y avoir une différence technique entre les developpeur curieux et motivés, et ceux qui ne font ce job que pour gagner leur vie (sans rien de péjoratif d'ailleurs, chacun ses objectifs).Il me semble, d'après ceux que je connais, que la premiere catégorie est généralement plus présente ds le dev de logiciel libres.
        D'où la question: quelle est la nature du message apporté par le libre ? qui fait passer ce message et à qui ? Si c'est à l'utilisateur final, je doute qu'il s'interesse vraiment à qui paye les développeurs... :(
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Pour moi, le message principal du mouvement libre est qu'on a tout à gagner en abaissant les frontières entre ceux qui créent et ceux qui profitent des dites créations. En mêlant l'utilisateur au processus de création, on l'implique, on lui en fait comprendre les difficultés, les enjeux, on lui permet d'apporter lui-même les touches qu'il souhaiterait y voir - en bref, on le responsabilise.

          Et par la même occasion, on se responsabilise nous-mêmes !
          • [^] # Re: Libre et rémunération ?

            Posté par  . Évalué à -3.

            Purée, que j'aimerai voir ce genre de raisonnement arriver aux oreilles de l'utilisateur final !
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

              Mais il y arrive...

              Lorsque je conseille l'utilisation d'un logiciel libre à quelqu'un, celui-ci revient souvent me voir pour me dire : « c'est sympa ton logiciel, mais il y a tel truc qui ne fonctionne pas correctement, tel truc que je ne comprends pas... » Ma réponse est alors, invariablement : « tu as trouvé là un excellent moyen de donner en retour aux développeurs qui t'ont fourni ce logiciel; va leur signaler le bug, indique-leur ce qui ne fonctionne pas comme tu le voudrais, et profite-en pour les remercier de leur travail ! ».

              En disant cela, je cherche dans leurs yeux cette petite lueur, cette prise de conscience qu'avec le logiciel libre, ils peuvent agir et avoir une influence sur le développement.

              Et, immanquablement, elle est là, pétillante.
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Est ce qu'il n'est pas plus simple de soutenir les boites (e.g. Mandrake, RedHat...) qui salarie des développeurs de libre en achetant leur produit ?

    Le problème dans ce cas est que si la carte graphique en question n'est vendue qu'à trois linuxiens, ils ne verront pas d'intérêt à payer le développement pour si peu. Mais dans ce même cas, 10x3 = 30 et le développeur n'aura que 30 euros, il risque de ne pas se motiver pour si peu non plus...

    Je ne suis vraiment pas sûr que ça marcherait, mais je ne dis pas qu'il ne faut pas essayer non plus. La situation n'est pas toujours si catastrophique que ça.
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      > le développeur n'aura que 30 euros, il risque de ne pas se motiver pour si peu non plus

      Pas si sur. Entre 30 euro et rien du tout il y a un monde. Et possible qu'il ai plus envie de coder les gens gars qui ont essayé de faire un geste que les autres à coté qui gueulent betement parce que ca ne va pas assez vite. Le geste est important aussi (pas que la somme).

      Maintenant c'est clair que ce n'est pas 30 euros qui va faire vivre, mais il est probable que payer une bonne biere peut changer des priorités dans la liste de TODO :)
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je m'intéresse de près à ce thème depuis quelques temps.

    Plusieurs projets ont été tentés dans le passé. Citons Cosource, SourceXchange et GPL Farm (semble-t-il plus controversé, cfr les discussions sur http://linuxfr.org/2001/08/24/4648.html(...) .

    Le principe est grosso modo le même : créer une place de marché de programmeurs et d'entreprises avec des projets, et de faire réaliser ces projets contre rétribution.

    Tous ces projets semblent avoir échoués, mais je ne connais pas toutes les raisons. Une d'entre elles est probablement que la plupart des grands projets comme Linux, Apache ou Gimp n'ont pas été motivés par l'argent, mais plutôt par le plaisir de programmer pour résoudre un problème concret, la possibilité d'exprimer sa créativité ou la possibilité d'améliorer son expertise technique.

    Le concept me semble par contre intéressant pour orienter des développement sur des points précis ; ajout d'un module, adaptation à une plate-forme particulière,...

    Je trouve qu'un système d'eRoyalties comme cela est utilisé pour côter les post d'Epinions.com (un avis = 1 nombre de points fonction de l'évaluation par les pairs) pourrait être utilisé pour évaluer les contributions de chacun et conduire à un partage des bénéfices d'une communauté. L'enveloppe budgetaire viendrait des dons des entreprises pour disposer d'un support technique préférentiel ou du développement de projets particuliers.

    Je dois lire toute une série d'article qui ont paru sur le sujet il y a quelques années, et je vous dis quoi :-) !
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ces projets ont échoué car les sommes drainées étaient trop faibles et les projets demandaient trop complexes. Il faut savoir que par exemple en France le coût mensuel d'un ingénieur (je ne parle pas du salaire) est au bas mot aux alentours de 7500 € ou 50 000 F et le moindre driver peut demander jusqu'à 6 mois voir un an pour un développeur, voire peut être plus. Il en faut des contributions pour arriver à le rétribuer aux conditions du marché ! Il faut que les le logiciel atteigne une masse critique qui semble beaucoup beaucoup plus grande que les gens qui l'utilisent actuellement.

      Une idée serait par exemple de greffer un système de rétribution sur Bugzilla par exemple et le coupler avec Paypal. Les gens pourront voter, ou promettre une contribution financière pour la résolution d'un bug spécifique ou le rajout d'une fonctionnalité; mais le problème de la masse critique va demeurer et seuls les plus motivés (et pas forcément les plus compétents) se lanceront dans l'aventure.
      • [^] # Libre et rémunération : une idée

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Mon idée :

        -> Faire payer les entreprises pour un support technique préférentiel
        -> faire payer les entreprises pour des orientations spécifiques de projets exitants ou pour l'ouverture de projets nouveaux.

        Barème :

        -> L'unité de base est le point d'expérience comme cela est utilisé sur les forums (comme les XP sur LinuxFr).
        -> Chaque type de contribution est pondérée : une contribution en terme de fixation de bogues ou d'ajout de fonctionnalités conduit à un gain de points supérieur à du support technique, par exemple.
        -> La participation à des projets financés donne lieu à un gain de point supplémentaire.
        -> Chaque contribution est évaluée par les pairs (on peut imaginer un système semblable à la cotation des messages sur LinuxFr). De cette façon, la qualité des contributions est respectée. Le système reste basé sur une méritocratie stricte. Les points accumulés subissent une dépréciation dans le temps, de façon à ce que seuls les membres actifs soient rémunérés.

        Rémunération :

        Le total des sommes versées (et/ou des dons) par les entreprises (moins les frais de fonctionnement de la communauté : publicité, serveurs, etc) est ensuite redistribuée aux membres en fonction du nombre de points. De cette façon, tout le monde profite ; ceux qui participent à des projets financés étant évidemment favorisés -> motivation pour tous, solidarité..

        Critique :

        Le système reste basé sur l'initiative/liberté personnelle (peu contraignant) et présente moins de rigidité que les autres systèmes comme Cosource, SourceXchange ou GPL Farm, qui fonctionnent par projet, avec un système de contrat, où les développeurs sont choisis par les entreoprises, etc -> pas cohérent avec l'esprit du libre.
        Le système proposé plus haut est davantage compatible avec la philosophie du libre et conduit au partage des richesses générées par la communauté.

        Ce système pourrait être la base de fonctionnement d'une communauté complète ou venir en support d'une communauté existante, par exemple, pour y impliquer les utilisateurs finaux.

        Sources :

        Pour ceux que les précédentes initiatives intéressent, voir :

        -> http://linuxfr.org/2001/08/24/4648.html(...)
        -> http://news.com.com/2102-1040-234285.html(...)
        -> http://www.searls.com/linuxforsuits/industry.html(...)
        -> http://www.linuxworld.com/linuxworld/lw-2000-10/lw-10-matchmaking.h(...)
        -> http://lwn.net/2001/0830/devel.php3(...)
        -> http://www.linux-france.org/article/these/magic-cauldron/magic-caul(...)
        -> http://slashdot.org/features/01/12/27/207206.shtml(...)

        Remarque : pour l'usage de Paypal, voir http://slashdot.org/features/01/12/27/207206.shtml(...) , c'est assez courant.
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Il faut savoir que par exemple en France le coût mensuel d'un ingénieur (je ne parle pas du salaire) est au bas mot aux alentours de 7500 € ou 50 000 F

        Mouais enfin ce serait justement plus logique de parler de salaire, puisque le developpeur qui recoit des dons ne va pas payer de charges patronales et autres. A la rigueur on ajoute le prix de la becane et de l'electricite comme frais, ca va pas bien loin...
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  . Évalué à 3.

          Mouais enfin ce serait justement plus logique de parler de salaire, puisque le developpeur qui recoit des dons ne va pas payer de charges patronales et autres.

          Si les dons représentent des sommes importantes, le développeur a intérêt à se mettre en règle, sinon le fisc va lui tomber dessus. Et le statut adéquat risque de ne pas être facile à trouver...
          • [^] # Re: Libre et rémunération ?

            Posté par  . Évalué à 4.

            Quelqu'un aurait une information sur la législation correspondante ?
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  . Évalué à 5.

              ben c'est simple, il s'agit d'activités non salariées mais rémuinérées ... c'est en gros le regime des freelances... il y a une case dans la declaration d'import pour les activités non salariées, mais je ne sais pas apres comment cela est pris en compte.
              Les indépendants, qui eux n'ont que ce mode de rémunération, paye environ 51% de ce qu'ils gagent en impots+secu+etc...
          • [^] # Re: Libre et rémunération ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            D'ailleurs si je ne me trompe pas le don est tres lourdement taxé en France. Donc l'un dans l'autre ...
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  . Évalué à 4.

          Sur chaque rémunération perçue en France tu dois payer des charges sociales et des impôts, c'est un peu plus compliqué en fonction de ton régime juridique, freelance, SARL, SIRL, etc, mais en gros celà doit faire dans les 50% de la rémunération, plus même si tu y inclue les impôts. Je suis personnellement indépendant (SARL) et je peux t'assurer que quand tu as vu les charges que tu dois payer, tu pars en courant ! le plus dur c'est quand ton activité baisse d'une année sur l'autre, là c'est la panique, car tu dois payer les charges sur l'année précédente ! tu as interêt à prévoir de la trésorerie sinon c'est la faillite assurée.
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Le probleme du don, c'est que ca ne donne pas droit a la securite sociale, au chomage, ou a la retraite : les charges sociales ca sert a quelque chose !
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        > Ces projets ont échoué car les sommes drainées étaient trop faibles et les projets demandaient trop complexes.

        Je ne pense pas que ce soit la seule raison.

        En effet, SourceXchange, supporté par HP et O'Reilly, visait très clairement de très gros projets. HP semble avoir tenté de cette façon l'externalisation d'une partie de ses développements. -> pour cet exemple, ton argument tient.

        Par contre, CoSource visait de petits projets, payés par des particuliers ou des professionnels, avec un système de partage des coûts
        -> le projet coûte $100 (reverse auction) et 3 sponsors arrivent, les deux premiers paient $20, le troisième $60 -> le deal est conclu.

        GPL Farm prévoyaient aussi différentes catégories de projets, du plus petit au plus grand.

        => la complexité n'est pas la seule cause.

        Pour SourceXchange, les licences utilisées n'étaient pas toute libres. Ca a pu jouer un rôle important dans l'échec (-> pq contribuer à un soft propriétaire ? -> contraire à l'esprit du libre).

        Dans le cas de CoSource, les licences devaient être libres -> rassurant pour les contributeurs. Reste le caractère rigide de l'attribution des projets, qui est rédibitoire pour une activité faite pour le fun : il fallait remettre une proposition détaillé, incluant le coût de développement, etc... Ca devient tout de suite moins marrant ! -> trop de rigidité, pas assez de liberté.

        Pour ce qui est de GPL Farm, diffèrents obstacles peuvent être identifiés (il y en a sans doute d'autres, j'ai peu d'infos sur GPL Farm) :
        -> Fransisco Burzi semble une personnalité assez controversée dans le libre.
        -> la demande de levée de fond initiale était élevée : $2 millions !
        -> système de contrat pour l'affectation des projets, paiement fin de projet, etc (pas de possibilité de rémunération pour des efforts ponctuels).

        J'ai encore moins d'infos sur Free Software Bazaar (voir qd même http://www.linux-france.org/prj/fsb/fsb-faq.html(...) ), d'où je ne me prononce pas). Il semble aussi avoir disparu, bien que n'étant pas une structure commerciale.
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Autre chose : la rémunération peut être considérée dans deux cadres :
          -> je travaille comme free lance et me rémunère sur base de projets pris sur ces places de marchés -> précarisation du métier d'informaticien : je pense que ça ne peut pas marcher et que personne -à part les entreprises comme HP avec SourceXchange qui affirmait ouvertement vouloir diminuer leurs coûts de dévéloppement en externalisant sur SourceXchange- ne veut d'un système pareil.
          -> je programme pour le fun et -bonne surprise- mon effort est récompensé par des dons ou de l'argent -> la rémunération est juste un petit plus, une reconnaissance pour le travail accompli -> je pense que ce système peut marcher.
          • [^] # Re: Libre et rémunération ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            > que personne ne veut d'un système pareil.

            A part le développeur ?
            Nan parce que c'est sur, mis à part de tres rares exceptions (généralement présentes sur dlfp) personne ne paiera, et ce n'est pas entre nous qu'on paiera le dev des softs. Les gens veulent (aussi) du gratuit.

            L'enjeu n'est pas tant de savoir ce que "veulent" les gens (eux ils s'en foutent que le dev passent 12h/j à coder sans salaire, tant que le résultat est là gratuitement), mais justement de faire comprendre que derriere il serait bien de rémunérer ceux qui bossent. Que le libre c'est bien beau mais ca demande du boulot, ca ne tombe pas du ciel, et le boulot ca se paye
            • [^] # Re: Libre et rémunération ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Et faire des concours de programmation avec des vrais prix ? A prioris les codeurs sont là pour la gloire. Cela pourra booster certain projet.

              Il me semble que les trophés du libre ont poussé/motivé pas mal de projets ces derniers temps.

              Il faut juste faire attention aux travers vu dans les demo partie, car il me semble que les "gros lots" (écran 21", grosse carte graphique, config complète,...) ont un peu tué l'ambiance de leur "scène".

              "La première sécurité est la liberté"

  • # Mauvaise idee

    Posté par  . Évalué à 10.

    A mon avis, ce n'est pas aux auteurs du libre (que je respecte bcp) à faire des drivers mais plutot aux constructeurs eux memes.

    Pourquoi ? Je vais vous le dire :
    -> Premièrement, le constructeur connait plus que quiconque les caracteristiques de son materiel : il est le seul capable de concevoir un driver qui prend en compte toutes les caracteristiques de son peripherique et saura comment l'integrer au systeme Linux.
    -> Deuxiemement : Comme le materiel est succeptible d'etre vendu a des utilisateurs de Linux, il est legitime que ces constructeurs fassent des drivers pour ce systeme : on conçoit mal ATI donner les specs aux developpeurs Windows (ou meme Microsoft) pour faire les drivers à leur place
    -> Dernierement : Les developpeurs du libre n'ont pas que ça a faire : il vaut mieux s'attarder sur des projets dis universels (Kernel, Xfree, KDE, Gnome...) plutot que se pencher sur chaque driver de chaque peripherique.

    Dernierement j'ai eu du soucis avec un Chips videos Intel i845GL : ça ne fonctionnait pas sous Xfree 4.2, l'idee me vint d'essayer Xfree 4.2.99 : et là tout passe !

    J'ai faqit un compte rendu detaillé de ce que j'ai ressenti avec cette version Beta de Xfree (qui merite d'etre Xfree 4.3.0 a mon avis) pour dire que le boulot qu'ils ont accomplit nous permet deja de supporter les derniers Chips videos du marché.


    La meilleure solution, a mon avis, est de prendre le modele Netscape avec son projet Mozilla. Explication :

    Je prend l'exemple de ATI : ATI met en place un projet pour developper des drivers Linux Open Source (cf Mozilla/Netscape)
    ATI embauche quelques personnes qui seront alors chargées de maintenir le projet, d'organiser le developpement, de manager les developpeurs, de faire un compte rendu et d'emettre des directives : en gros entre 5 et 10 personnes disseminees partout dans le monde : qu'on ne me dise pas qu'ATI n'est pas capable d'embaucher 10 personnes ou meme reconvertir certains developpeurs internes sur ce projet.

    ATI se charge d u marketing, du materiel a fournir (Afin d'accueillir certaines plateformes de test + CVS), et autour des 10 personnes de ATI viennent se greffer des centaines de developpeurs du libre qui auront pour but d'aider les dev ATI ainsi que de tester chez eux (Bugs Report), et d'ameliorer les drivers. Ces dev n'auront pas a se soucier de manager le projet, d'obtenir une plateforme commune pour stocker les documents ni meme d'avoir un site dedié puisque ATI s'en chargera !
    ATI supportera OFFICIELLEMENT les drivers dis stable et fourniront un support Linux (peut etre limité) via 1 ou deux personnes se chargeant de repondre aux questions des utilisateurs

    C'est benefique pour les devs du libre (moins de frais), pour ATI (ils ne paient que 5 à 10 personnes pour une centaine de contributeurs) et pour nous (puisque c'est libre, le projet Xfree pourra integrer ce driver dans chaque release)


    Je pense que cette philosophie est bien plus judicieuse : Si tous les constructeurs adoptent cette methode on aura fait un grand pas !
    • [^] # Re: Mauvaise idee

      Posté par  . Évalué à 9.

      ça me fait penser a un truc qui m'a tjrs énervé : qd on achete un nouveau matériel on voit souvent marqué sur la boite 'compatible PC/MAC', et en fouillant, on s'aperçois qu'il faut absolument avoir windows.
      Pourtant il ne me semble pas que PC sous synonyme de 'PC sous windows', alors est-ce que c'est de la pub mensongère ?
      • [^] # Re: Mauvaise idee

        Posté par  . Évalué à 3.

        Quelle horreur de confondre PC et Windows, on a beau expliquer à chaque fois, c'est toujours le même problème.

        Il faudrait vraiment trouver un moyen d'anéantir cette confusion! (n'ayons pas peur des mots)
      • [^] # Re: Mauvaise idee

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        Un jour, un fournisseur avait mis "Pour PC" sur une boite. Je lui ai répondu que son logiciel ne fonctionnait pas alors que pourtant , j'avais un PC avec la dernière Mandrake parfaitement bien configurée et opérationnelle.
        Ils m'ont répondu que ça ne marchait qu'avec Windows. Comme ce n'était pas écrit sur la boite, je leur ait dit qu'il y avait _tromperie_. C'est un mot qui fait immédiatement réagir tous les services d'une entreprise, même d'une grosse. Car c'est toujours le début de gros ennuis... Sachez vous en servir pour que les fournisseurs de matériels prennent en compte notre OS préféré.
      • [^] # Re: Mauvaise idee

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Nan: c'est compatible PC mais y'a des conditions nécessaire: utiliser un OS capable de absorber des drivers win32 puants.
        C'est comme les jeux libre: ils tournent sur PC, mais sont souvent inutilisables sans SDL.
        • [^] # Re: Mauvaise idee

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          Dans ce cas là c'est compatible Tout, à condition d'avoir un émulateur PC et Windows.
    • [^] # [HS] Re: Mauvaise idee

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Je suis d'accord avec toi, c'est en premier lieu aux constructeurs d'y mettre un peu du leur. Par contre, je ne suis pas d'accord avec la façon de faire que tu proposes.

      En effet, s'ils développent des pilotes pour chaque environnement logiciel, il va falloir peut-être plus de 10 développeurs (enfin, pour être plus précis, ça va coûter plus cher). Imagine : un pilote pour Win, BeOS (open??), OpenBSD, FreeBSD (à moins que ces deux n'aient le même coeur, je ne sais pas), Linux, Mach, Hurd/L4, ... J'ai mélangé tout plein de trucs mais dans le principe, je pense qu'on comprend.

      Je pense que la priorité pour eux est de fournir des documentation les plus complètes. Après, libre à eux de favoriser certains clients en développant eux même des pilotes pour certains systèmes... tant qu'ils ne font pas barrage aux autres.

      [-1] parce que ça n'a rien à voir avec la news
    • [^] # Re: Mauvaise idee

      Posté par  . Évalué à 2.

      C'est plus ou moins ce que fait Matrox : des ingénieurs en interne travaillent sur les drivers pour Linux/Xfree en même temps que d'autres du monde entier.

      BeOS le faisait il y a 20 ans !

      • [^] # Re: Mauvaise idee

        Posté par  . Évalué à 1.

        Grummpphh.... C'est fini depuis bien longtemps ça ... :-(((
    • [^] # Re: Mauvaise idee

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      L'idée est intéressante. Mais j'y vois une limite : "des centaines de développeurs participeront au développement". C'est peut-être optimiste.
      Pour Mozilla, je pense que 70% du travail de programmation est encore pris en charge par des programmeurs de Netscape (voir http://linuxfr.org/comments/172367.html(...) ). Le raport n'est donc pas de 1 à 100 mais plutôt de 3 à 1...
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  . Évalué à -9.

    je veux pas foutre la merde mais on appel ça du shareware !
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Personnellement je pense qu'intégrer la rétribution peux tuer le logiciel libre, je m'explique:
    - L'esprit de départ (du moins je pense) du logiciel libre est tout de même d'avoir queque chose de totalement gratuit et ouvert a tous, donc tout système de rétribution ou don pour demander de dévéllopper sont driver ou logicel même si il reste Open Source reviens a de l'individualisme total (surtout quand les demandeur sont minoritaires) et le monde du libre se veux une communautée, ou du moins elle aparait comme ça.
    - La rétribution amène de suite l'idée d'efficacitée et de rendement qui n'est pas l'idée du logiciel libre ("on en veux toujours pour son argent")
    - Cette idée de rentabilitée amène le problème de la qualitée qui s'en retrouvera baissée car nécéssitée de rendement et plus de qualitée.

    Finalement ce qui pourrais être une bonne solution c'est de devellopper le libre pour que sont idée s'étende à d'autres domaines (ce qui commence en électronique...). Et que le seul argent obtenu par les dévellopeurs se fasse par don compelettement desinteressé (comme cela se fait déjà).

    Une autre solution serait de dévellopper les entreprises libres, qui dévelloperais des logiciels sur demande de particulier ou d'entreprise mais qui resterais libres et gratuits il n'y aurais que le develloppement qui serait remuneré, ce qui ne s'inscrit pas dans les points précédents car ici ce ne serait pas de l'Open Source mais plus du devellopement ouvert (travail spécifique ouvert pour information à tous), malheureusement cette solution se rapproche beaucoup (trop) des 3 problèmes de la rémunération et serait a employer avec prudence, et ce système ne s'appliquerais que pour des logiciels bien spécifiques, qui ne concere qu'une minoritée.

    Finalement je pense que l'introduction de l'idée d'argent dans une communautée comme celle du Logiciel Libre, peut créer un liens avec le monde du logiciel propriétaire, ce qui peux l'aider à se dévellopper mais qui risque de tuer ses profondes convictions.
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      > L'esprit de départ (du moins je pense) du logiciel libre est tout de même d'avoir queque chose de totalement gratuit et ouvert a tous, donc tout système de rétribution ou don pour demander de dévéllopper sont driver ou logicel même si il reste Open Source reviens a de l'individualisme total (surtout quand les demandeur sont minoritaires) et le monde du libre se veux une communautée, ou du moins elle aparait comme ça.


      Le libre se base sur la méritocratie, il y a donc à la base une forme d'individualisme, même si le fruit du travail est partagée entre tous. Si tu redistribues le financement des entreprises de manière équitable (voir mon post http://linuxfr.org/comments/176263.html(...) ), tu conserves une forme de solidarité, même si l'argent est introduit.

      > La rétribution amène de suite l'idée d'efficacitée et de rendement qui n'est pas l'idée du logiciel libre ("on en veux toujours pour son argent")

      Non, elle permettrait juste selon moi d'orienter les développements en fonction des besoins d'utilisateur finaux et de garantir une certaines qualité de service. Par ailleurs, c'est une forme de reconnaissance supplémentaire, juste retour du monde industriel pour le travail accompli bénévollement.

      > Cette idée de rentabilitée amène le problème de la qualitée qui s'en retrouvera baissée car nécéssitée de rendement et plus de qualitée.

      L'idée n'est pas d'imposer des délais (pas trop de contrainte), mais juste de rémunérer pour l'effort accompli (forme de reconnaissance supplémentaire). L'évaluation des contributions par les pairs devrait permettre de garantir la qualité des contributions et éviter le problème des "mercenaires.

      > Finalement je pense que l'introduction de l'idée d'argent dans une communautée comme celle du Logiciel Libre, peut créer un liens avec le monde du logiciel propriétaire, ce qui peux l'aider à se dévellopper mais qui risque de tuer ses profondes convictions.

      Pas du tout, si le code reste libre (GPL).
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

      «- L'esprit de départ (du moins je pense) du logiciel libre est tout de même d'avoir queque chose de totalement gratuit et ouvert a tous, donc tout système de rétribution ou don pour demander de dévéllopper sont driver ou logicel même si il reste Open Source reviens a de l'individualisme total (surtout quand les demandeur sont minoritaires) et le monde du libre se veux une communautée, ou du moins elle aparait comme ça.»

      En dehors du fait que libre ne veut pas dire gratuit (et on ne le répète jamais assez, visiblement), je ne pense pas que la suite de ton argument soit franchement valide. Dans la plupart des "communautés" il y a une forme d'échange, par exemple, je te demande de réparer mon installation électrique car je ne sais pas le faire, et si jamais tu te casses une jambe j'irai promener ton chien. On peut voir ça comme une rétribution ou comme un échange de bons procédés, mais c'est la même chose.

      Bon, maintenant, si je ne sais pas programmer, mais que j'ai besoin d'un driver, je peux attendre que quelqu'un décide de le faire, ou alors je peux demander à quelqu'un de le faire. Dans ce cas, l'échange de bon procédés voudrait que je lui rende service, par exemple en allant tondre sa pelouse. L'argent ici est un moyen de dématérialiser cet échange de bons procédés, si le type est trop loin pour que j'aille tondre sa pelouse, et bien je lui donne de l'argent et il payera quelqu'un pour tondre sa pelouse.

      C'est très shématique, mais c'est juste pour dire que la rémunération n'est pas forcément à voir comme le Mal Absolu :-)
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        > c'est juste pour dire que la rémunération n'est pas forcément à voir comme le Mal Absolu :-)

        J'ajouterai que la rémunération ne doit pas forcément être sous forme monétaire. L'entreprise qui souhaite qu'une communauté s'intéresse à un projet (par exemple, rajouter une fonctionnalité à un logiciel libre) peut certes financer la communauté, mais pourrait aussi proposer du matériel à ses membres (livres, périphériques informatiques,...), des formations,...

        Dans ce cadre, l'achange de bons procédés pourrait très bien fonctionner.
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      La rétribution de programmeurs développant des drivers n'est pas forcément une mauvaise chose dans la mesure où elle permet à ceux n'ayant pas suffisament de compétences de participer quand même au développement du libre.

      Ex : je veux un support de XVideo pour ma Matrox Mystique. Cependant, je suis loin d'avoir le niveau nécessaire à l'amélioration du driver qui gère cette carte. Résultat : je ne peux rien faire. En payant, peut-être que j'aiderais à la réalisation de cette amélioration, et j'aurais l'impression d'avoir aidé le libre, et je chasserais un peu cette sensation d'être quelqu'un qui profite du libre sans rien lui rendre...

      Mais bon, comme il est dit plus bas, les constructeurs lâcheraient alors tout support pour Linux, ou demanderaient aux utilisateurs de payer (cf affaire Blender).

      (Pour ceux qui s'inquiètent pour ma Matrox Mystique : plus de soucis, j'ai trouvé la solution : changer de carte :-) )
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  . Évalué à 7.

    L'dée de rémunérer un developpeur pour un driver de matériel est une mauvaise idée parce que c'est trop facile pour les constructeurs qui en prendraient l'habitude. Et cela finirait que les constructeurs ne feraient plus de drivers linux parce que quelqu'un s'en chargerait à leur place.
    En revanche, cela serait plus utile d'essayer de convaincre les constructeurs à embaucher un développeur Linux. Il serait ainsi rémunéré en journée pour faire ce qui lui plait.
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Le problème vient du seuil de rentabilité.

      Si un OS à 5% (ou moins) de part de marché, ce n'est pas forcément rentable pour l'entreprise de développer ce driver.

      Par contre, le jour où Linux disposera de 10 ou 20% de part de marché, les entreprises développeront elles-mêmes leur drivers pour Linux car ce sera rentable. Ne pas en faire reviendrait à se priver de 20% du marché, ce qui n'est pas justifiable économiquement. Dès lors, elles engageront leurs propres développeurs.

      En attendant que Linux ait ces 10 ou 20%, la rémunération des développeurs de LL peut être intéressantes car elle contribue à populariser l'OS (plus de drivers = moins de problèmes à l'installation de Linux = moins de raisons d'acheter du M$).
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

    Sujet glissant entre tous !!!

    Quoi de plus réjouissant en effet que de gagner sa vie en vivant sa passion... Cependant, il ne faut pas tomber dans les excès et erreur du passé... (Je pense bien sûr au bonheur du type qui fait sortir un OS tout neuf de son garage...).

    Bien que je ne pense pas que cette solution soit financièrement viable à moins de changer complètement le mode de fonctionnement de notre société, je pense qu'il serait judicieux de mettre en place une rémunération des developpeurs sous forme de service.
    A condition de respecter certaines règles, les entreprises qui ont besoin d'un dev particulier pourrait rémunerer des développeurs tout en sachant que le projet est pour la communauté.

    Autre proposition peut-être mieux adaptée : le mécenna (je crois avoir déjà vu une news dans ce sens), une partie du temps de travail de developpeurs VOLONTAIRES pourrait être consacrée à des projets libres et open-sources.

    Quoi qu'il en soit, ce sujet mérite qu'on s'y attarde et qu'on en discute, il en va même AMHA du développement et de l'extension du libre.
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Autre proposition peut-être mieux adaptée : le mécenna (je crois avoir déjà vu une news dans ce sens), une partie du temps de travail de developpeurs VOLONTAIRES pourrait être consacrée à des projets libres et open-sources.

      Certains projets utilisent deja un mechanisme de ce genre, proposant de payer leur employeur afin de leur donner du temps pour leur projet libre. Il faut bien sur convaincre son employeur (chose peut etre pas toujours facile).

      Il ne s'agit pas de faire du pognon, mais de faire avancer le schmilblick!

      C'est aussi une forme de service offert au entreprises (ou personnes) qui souhaitent des améliorations/corrections "maintenant-tout-de-suite-immédiatement".

      Un peu le systeme evoqué plus haut - mais sans l'effet "mercenaire qui n'y connait rien".

      Je trouve ca bien!

      Par exemple Sketch (dessin vectoriel) http://sketch.sourceforge.net/payments.html(...)

      Je pense qu'il y en a d'autres, mais que c'est difficilement generalisable, et que c'est plutot du cas par cas.
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        L'offre du projet sketch est bien. Pour que celle ci soit viable, je verrais bien une liste précise et alléchante pour les entreprises des possibles évolutions. Une sorte de "TODO list" améliorée avec un côté un peu plus tourné vers le commercial.

        Si un tel projet veux être aidé financièrement, il doit aller vers les entreprises.
  • # Il raconte quoi, lui là ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Salut Zippo Potamme,

    Je ne sais pas où tu crèches sur notre globe, mais j'aurais toujours cru qu'une idée pareille nous serait tombée des States : Rentabiliser le libre par une incitation financière !

    Ecoute, si ton matos ne fonctionne pas avec les versions actuelles de linux, change de matériel ou pollue l'email box de ton fournisseur pour qu'il sorte un pilote pour linux aussi au meme titre que les autres os du marché.

    Quant à la rémunération des developpeurs du libre, j'y suis totalement et farouchement opposé. Ne jamais oublier ceci : "Un soft du libre sort quand il est pret". J'ai jamais eu besoin de fonctionner avec une motivation financière pour sortir un soft, je le fais car j'estime que j'ai une occasion unique de m'améliorer grace aux jugements des utilisateurs ou d'autres programmeurs. Et si le soft que je sort ne plait pas, ben tant pis, il sera repris pour amélioration ou jeter aux oubliettes (Vive les sources).

    Si je veux gagner de l'argent, je bosse dans une boite dont la fonction première est de payer ses employés, avec les couvertures sociales et tout et tout (sans oublier les congés payés ;)), par contre je suis obligé de produire en temps et en heure, c'est la fonction première d'un employé.

    Maintenant, dans le libre si un gus ecrit, un pilote pour un matos donnée, c'est d'abord pour ses propres besoins, il va donc commencer un projet et lorsqu'il rencontrera des difficultés, il demandera de l'aide au reste de la communauté. Là encore on peut ou non le suivre. Toute le monde reste libre et ton idée de rétribution est malsaine pour moi, car la liberté ne peut s'accomoder d'une contrepartie financière.

    Ai-je été assez sectaire là !?
    • [^] # Re: Il raconte quoi, lui là ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      > Ai-je été assez sectaire là !?
      Oui, je pense :) !

      > car la liberté ne peut s'accomoder d'une contrepartie financière.
      Imaginons que la contrepartie donnée par l'entreprise ne soit pas financière, mais sous forme de don -> ta communauté as développé un driver pour son plaisir et son besoin, l'entreprise reconnaît l'utilité de cette initiative (tout en sachant qu'un développement en interne n'est pas rentable pour l'instant, chose amenée à changer dans les années à venir au fur et à mesure que les parts de marché de Linux augmenteront) et te propose formations, matériel informatique, livres, ... gratuits ou à tarif préférentiel.
      Trouverais-tu cette porposition plus correcte ? N'est-ce pas mieux que de prendre sans rien donner en retour ?
      • [^] # Ah, dans ce cas ...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Salut Robert Viseur,

        Dans le cadre de don par une société qui se servirait d'une création de la communauté ? Oui cela peut etre acceptable.

        Mais dans les faits je ne vois pas trop comment cela pourrait etre mis en place.

        1 - Vente à prix révendeur le matos d'un fabricant aux associations linux.

        Oui, mais comment empecher l'établissement d'un marché parallèle vis à vis du marché officiel ?

        2 - Donts financiers aux organismes officiels du libre, pour financer les besoins juridiques ou organiser des événements promotionnels sur le libre

        Oui, mais qui sera gestionnaire de cette manne financière ?

        Tu vois que toutes les solutions que tu proposes peuvent avoir des dérives assez graves pour l'image du libre. Il suffit de voir les dérives d'égo qui commencent à naitre au sein de certaines asso ;). Le libre par naissance est un travail communautaire, libre de toute emprise quelconque (temps ou financiers). Vouloir changer cet état d'esprit ne peut que conduire à la catastrophe.

        Que des boites privées prennent les réalisations du libre et l'intégrent à leurs produits, cela ne me gène pas, tant que les sources sont accessibles. Le matos du fabricant en question sera simplement plus utilisé par la communauté. L'effet boule de neige pourra eventuellement inciter le fabricant à participer plus activement au mouvement du libre en fournissant plus de spéc matos (je peux rever non ?). Ah, on vient de me dire que IBM travaille dans ce sens.
    • [^] # Re: Il raconte quoi, lui là ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      > car la liberté ne peut s'accomoder d'une contrepartie financière.

      Vrai (quoique)

      Mais tu ne rétribues pas la liberté, tu rétribues le travail du dev.
      Et ce travail mérite rétribution, d'autant plus si il profite à tout le monde.

      Sinon ca veut dire que programmer du proprio est mieux (ca permet de vivre) que de faire du libre (que dalle en retour)
      • [^] # Expliquez moi, svp...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Salut à vous,

        Je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous voulez qu'il y ait une contrepartie financière pour les dev. venant du libre. C'est quoi cette tendance à vouloir introduire du fric, là où jusqu'à présent on s'en est bien passé.

        Regardez "le coup bas" que l'équipe de divx a joué à la communauté : On demande une participation, on participe et pouf... un jour l'initiateur du projet décide, comme ça, de rendre le soft "water"-closed ! Pourquoi, parce que l'ane baté a senti l'odeur des pepites d'or. Roulés dans la farine les gars de la communauté ! Et c'est justement pour éviter ce genre de dérive que tout projet dés sa phase initiale devra etre gpl, sinon quand c'est flou on fait pas !

        L'aspect financier n'a jamais apporté la paix des ménages, encore moins dans le monde des affaires. N'oubliez jamais que le libre est avant tout une question de passion et style de vie. Si certains affairistes arrivent a monté des business plan avec le libre, tant mieux pour eux. Si ces gens respectent l'esprit du libre (les source et rien que les sources), je ne vois pas où est le mal.

        Ah oui, c'est vrai que ces chacals en profite s'en rien débourser ! La belle affaire, car rien n'empeche une autre personne de proposer les memes services à des tarifs concurrentiels (les sources et rien que les sources). Et de toute manière, une boite intéressée par un soft particulier du libre aura plus tendance à contacter les créateurs/mainteneurs du soft pour des opérations spécifiques, plutot que d'attendre comme toute le monde les nouvelles versions.

        Ne vous inquiétez pas les bons codeurs n'ont aucun problème de retributions. IBM en sait quelque chose :). Maintenant si le fait que la masse de la population mondiale profite des softs du libre sans débourser un fifrelin, alors je crois que quelque part vous vous etes trompés dans vos choix de vie. Je fais du libre, car je veux participer, de manière modeste certe, à l'élargissement de la connaissance sans demander aucune contrepartie financière.

        Ma conception du libre :
        - Liberté pour tous (coder, utiliser, et surtout apprendre)
        - Egalité pour tous (chacun aura les memes connaissances)
        - Fraternité entre tous (car je peux un jour me servir de ton code ou toi du mien)

        Si cela vous défrise, allez voir du cote des proprio, ils n'attendent que vous !
        • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          > Je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous voulez qu'il y ait une
          > contrepartie financière pour les dev. venant du libre

          - Parce que quelqu'un qui bosse utilement pour les autres (code libre) je trouve ca moral qu'il gagne au moins la moitié de ce que gagne celui qui fait du code proprio.

          - Parce que trouver des financements c'est ca qui peut décider les entreprises et pas mal de gens à faire du libre. C'est pour beaucoup ca qui les retient ("votre libre c'est bien beau mais comment je me garanti de pouvoir payer mes devs ?"). Si on veut voir les entreprises faire du libre c'est un des moyens

          - Parce que je trouverai ca bien que les dev puissent faire de la programmation un métier sans etre obligés de faire soit du commercial/support soit du code propriétaire à coté (pour eux ou dans une boite) pour se payer leur vie


          > C'est quoi cette tendance à vouloir introduire du fric, là où jusqu'à
          > présent on s'en est bien passé.

          On ne se passe pas du fric. Sur les développements majeurs une énorme partie des gens sont payés pour ce qu'ils font. Je parle de gnome, kde, du kernel, de mozilla ..
          Parfois par les distribs, parfois par des boites comme netscape, parfois (rarement) par des boites totalement externes.

          Ces gens là sont payés, parce que eux aussi veulent vivre avec aisance de ce qu'ils font (et aiment faire). Et les boites qui font ces codes payent leurs devs, ca aussi il faut bien le financer.




          Croire que tout peut se faire comme ca sur le temps libre c'est un peu trop idéaliste. Et d'ailleurs ce n'est à mon avis meme pas souhaitable :
          Les non programmeurs ne coderont jamais (rarement) des super trucs, et les programmeurs de métier de base ca veut dire qu'ils en font un métier donc devront etre payés à faire ca (ou alors qu'on admettent qu'ils fassent du proprio à coté pour métier, ce qui sous entendrai que le libre ne peut exister que comme "a coté" du proprio)


          > Regardez "le coup bas" que l'équipe de divx a joué
          ...
          > Et c'est justement pour éviter ce genre de dérive que tout projet
          > dés sa phase initiale devra etre gpl, sinon quand c'est flou on fait
          > pas !

          je ne vois pas le rapport de ton exemple avec le sujet. TOn sujet amene juste la conclusion "il faut garantir que c'est gpl des le début"
          Ca ne contredit en rien les financements


          > N'oubliez jamais que le libre est avant tout une question de passion et style de vie

          On m'aurait menti ? on m'a toujours dit que c'etait d'abord une question de morale et de liberté (donc pour tous, alors que passion et style de vie ce sont des choix comme d'autres font de la pétanque)



          Mais si ca te défrise que certains cherchent à vivre du libre alors effectivement on n'a pas la meme conception de la chose
          • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

            Posté par  . Évalué à 2.

            Merci de ton explication :)

            En substance , tu me dis que les boites qui font du dev ou soutiennent de manière active le libre, paient les codeurs pour leur travail. Et bien-sur que cela est moral, car cela entre dans un processus de travail et tant que les sources sont dispos cela est encore mieux :)

            Mais ne pas oublier que de telles sociétés, ont des impératifs liés à leurs clients "payants" (cf: Redhat et la refonte des interfaces Gnome-Kde) qui peuvent ne plus etre en adéquation avec "l'esprit morale" du libre. Et de telle dérive peuvent aller plus loin (cf Suse ne voulant plus mettre en téléchargement sa distribution), je ne parle meme pas de United Linux ou de lindows (qui a trouvé le moyen de rendre son code non libre, alors qu'il utilise du libre ! Quoique l'idée de mettre à disposition du matériel avec des softs gpl pret à l'emploi n'est pas si bete. ). Ces quelques exemples montrent qu'il est effectivement possible de faire vivre des codeurs en prennant quelques "libertés" avec les themes fondateurs du libre. Si la communauté peut accepter cela, pourquoi pas, mais ne parlons plus de libre et attendons sagement les choix technologiques de ces entites faisant du "libres" !

            Pourtant, il y a des solutions libres qui s'insèrent parfaitement dans un monde économique marchand. Elle restent parfaitement libre et permettent aux codeurs de vivre avec aisance de leur art. Je veux parler de : APACHE, PHP, PostgreSQL, ou encore SAMBA (et surement d'autres). Ces solutions libres tout en donnant les sources, pratiquent une politique où l'utilisation "commerciale" des applications ou l'expertise demandé par des sociétes privées doivent etre rétribuées pour justement financer la survie de l'entreprise faisant du libre. Et si éventuellement, un anonyme effectue un patch essentiel pour l'une des applications précitées, celame semble normale qu'il soit payé en retour et je ne m'y oppose pas dans la mesure où tout le monde y gagne. Dans un tel cadre, oui la morale est sauve.

            Il serait tres facile d'étendre un tel modele à l'ensemble des soft du libre. Entendons nous biens, je parle ici d'usage final d'une application gpl et non de l'accès aux sources. Ainsi, l'utilisation de Xanim, Mplayer, xmms ou autres dans un produit fini (tv, appareisl audio ...) destiné à la vente, devrait etre payé pour permettre aux developpeurs de vivre de son art. Là on rejoindrait donc le meilleur des mondes : je vis du libre dans un monde commercial !

            Toute autre solution de retribution me semble dangereuse pour la survie du libre telle que nous l'avons connu jusqu'à present. C'est mon humble avis :)
            • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Ainsi, l'utilisation de Xanim, Mplayer, xmms ou autres dans un produit fini (tv, appareisl audio ...) destiné à la vente, devrait etre payé pour permettre aux developpeurs de vivre de son art.

              Ben c'est pas du libre ca, c'est autre chose.

              Moi petit employe de Sony ou Philips, selon les termes de la GPL j'ai le droit de downloader un soft GPL et le mettre gratuitement dans ma TV si j'ai envie tant que les sources sont dispo.

              Tu veux rendre tous ces softs libres non-libres donc ?
              • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

                Posté par  . Évalué à -1.


                Moi petit employe de Sony ou Philips, selon les termes de la GPL j'ai le droit de downloader un soft GPL et le mettre gratuitement dans ma TV si j'ai envie tant que les sources sont dispo.


                Tant que tu ne vend pas ta tv, je vois pas où est le problème. Lis bien, les mots que j'ai utilisé un produit fini et destiné à la vente .
                • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Oui, mais avec la GPL j'ai tout a fait le droit de produire 500'000 TV avec ce soft GPL dedans et les vendre.

                  Ta limitation n'est pas GPL-compatible.
                  • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

                    Posté par  . Évalué à 0.


                    Oui, mais avec la GPL j'ai tout a fait le droit de produire 500'000 TV avec ce soft GPL dedans et les vendre.


                    ni tes concurrents de faire la meme chose, d'où la force du gpl. Par contre rien n'empechera ces concurrents de faire appel aux créateurs des soft gpl pour des travaux spécifiques (arg !). En définif le codeur sera gagnant.
        • [^] # Re: Expliquez moi, svp...

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

          «Je fais du libre, car je veux participer, de manière modeste certe, à l'élargissement de la connaissance sans demander aucune contrepartie financière.»

          Et tu manges ? Si oui, je suppose que tu as un travail en échange duquel tu obtiens de l'argent, pour manger. En admettant que ce travail c'est la programmation (cas fréquent chez les programmeurs), je suppose que tu trouverais immoral que l'on te demande de produire du code libre, puisque tu es payé pour ce travail... Non, c'est idiot ce que je dis ? Ça me rassure :-)

          Soit X heures passées à gagner ma vie en codant. Ces X heures ont pu servir à produire du code libre, qui enrichira la communauté, ou du code propriétaire qui n'enrichira personne. Pour moi le choix "moral" est vite fait.

          Pour moi la question n'est pas de savoir s'il est moral d'être payé pour faire du libre, "être payé ou pas" n'est pas le thème de la question, j'ai besoin d'être payé pour vivre. La vraie question c'est est-ce que je peux faire du libre, pendant ce temps de travail rémunéré.

          Le jour où on n'aura plus besoin de travailler pour vivre, on verra pour le reste :-)
          • [^] # A tout travail mérite un salaire !?

            Posté par  . Évalué à 1.

            Salut à vous,

            Ok en vous lisant et en voyant "le succès phénoménal" que j'ai recuilli, je suppose que vous avez une solution pour régler le problème de la retribution des codeurs du libre. Seulement il ne faut pas oublier qu'il existe 2 catégories de codeurs dans le libre :

            Les codeurs passionnés et libre
            Leur plaisir et but est de coder pour l'état de l'art et la recherche d'une certaine notoriété auprès de leurs confrères. Le but est plus intellectuel que finanière. Ils veulent le titre envié de "hackers". Celui qui sait. Pas plus pas moins. Cette catégorie de codeurs à généralement un boulot officiel. Si par miracle (cela peut arriver) son programme "passe temps" est pris en considération par la communauté, notre codeur va en retirer une publicité sans précédent. Cela peut meme servir à le promouvoir auprès des entreprises, toujours à la recherche de talents (Dans ce cadre là, le crypto et la compression vidéo sont des domaines tres recherchés). Ainsi la participation d'un codeur au monde du libre peut etre un e vitrine promotionnelle, meme si sa participation ne vise pas ce but premier, il a tout intéret à mettre son code à disposition. Ce type de codeur n'a aucune pression pour réaliser ses logciels. Il est libre et sans aucune compensation financière pour sa passion.

            Les codeurs passionnés et salariés
            Là nous entrons dans le cadre d'une entreprise voulant faire du libre. Avec les contraintes que cela comporte : rentabilité de la boite sinon dépot de bilan. Le codeurs aura oujours du plaisir à coder et à faire partager son savoir par ses pairs. Mais cette transparence va en l'encontre des objectifs de la sociéte qui l'emploie. En effet, la boit en question doit se démarquer de ses concurrents par un savoir-faire quelconque. Mais le principe du libre est de mettre à disposition les sources des programmes. Dés lors l'entreprise n'a aucun intéret à faire du libre, car ses concurrents en sauront autant qu'elle. Il faut donc trouver un service permmettant de distinguer cette entreprise de ses concurrents, arreter les frais ou mettre la clé sous la porte. Et notre codeur du libre, mais salarié se trouve devant un cas de conscience : je continue ou pas. Bien évidemment qu'il va continuer, il faut bien manger. Cependant, il n'abandonnera pas sa propension à programmer et ... il va se retrouver un jour ou l'autre dans la premiere categorie de codeur passionné et libre et sans aucune compensation financière pour sa passion.

            C'est avec raison que j'utilise le mot "passion" à la place de "travail". Le codeur du libre recherche avant tout à satisfaire sa passion et/ou eventuellement une reconnaissance. Et il arrive que le resultat de cette passion trouve des applications dans le monde du travail. Et c'est là où nous trouvons le noeud de notre discussion. Comment rétribuer cette passion pouvant générer des bénéfices financières pour des personnes n'ayant aucun rapport avec le créateur ? Comment concilier "passion" et "travail" ? Comment retribuer à sa juste valeur la passion d'un individu dans un monde où toute activité doit avoir une contrepartie financière ? Quelle base salariale va t-on appliquer pour donner une retribution à la passion d'un codeur ?

            Vous apercevez dans mes questions la difficulté à trancher dans cette problématique. Et il me semble important sinon essentiel de tenir compte de la dimension morale et/ou philosophique pour trouver une issue à cette question de retribution d'une passion. Je veux dire par là que, tant que nous nous bornerons à vouloir faire entre le libre dans une dimension commerciale telle que nous la connaissons aujourd'hui, nous nous heurterons à cette épineuse question.

            Ne nous voilons pas la face, nous faisons et utilisons le libre, parce-qu'il est libre, gratuit et satisfaisant pour nos besoins informatique. Nous profitions tous de ce système, le particulier comme l'entreprise. Je ne veux changer cette perception que nous avons du libre, mais je veux simplement que nous considérons la solution de mise en place d'organismes à but non lucratif, dont la fonction première serait la recolte de fonds auprès des utilisateurs du libre. Les critères d'attribution financière pourront etre définis en fonction de l'intéret que porte les utilisateurs pour un projet donné. Bien évidemment un tel système n'est viable qu'à la condition où chaque utilisateur joue le role en donnant ce qu'il peut, sans aucune pression quelconque. Je concède que cette proposition est remplie de zones d'ombre, mais au moins elle à l'avantage de ne pas créer une "catégorisation" des utilisateurs ni de soumettre les codeurs à une course à l'excellence et /ou la productivité. Pour preuve qu'un tel système peut fonctionner est de se referer à dyndns : http://www.dyndns.org,(...) ils ne font pas de logiciels libres, mais aident activement le libre, donc leur modèle est à considérer comme un exemple transposable et viable au monde du libre. Elle vit à la fois des dons (matériels ou argent) des utilisateurs et d'une activité commerciale. Comme quoi la passion peut rejoindre le monde du business.
            • [^] # Re: A tout travail mérite un salaire !?

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

              «Ok en vous lisant et en voyant "le succès phénoménal" que j'ai recuilli, je suppose que vous avez une solution pour régler le problème de la retribution des codeurs du libre.» Ben non c'est le thème du "débat" lancé par l'auteur de la dépêche, justement :-) (enfin par le modérateur) «Mais cette transparence va en l'encontre des objectifs de la sociéte qui l'emploie. En effet, la boit en question doit se démarquer de ses concurrents par un savoir-faire quelconque. Mais le principe du libre est de mettre à disposition les sources des programmes.» Ça reste à voir, puisque la meilleure preuve de l'existence de ce "savoir faire", c'est d'être l'éditeur d'un logiciel très utilisé, libre ou non. Par exemple, tout le monde connait le savoir faire de Linus Torvalds, donc il n'aura jamais de mal à trouver un employeur. On ne dira pas que le fait que Linux est libre soit un désaventage sous prétexte que n'importe qui pourrait apprendre ce que sait Linus en lisant le code... Rien ne dit qu'on ne puisse pas fonder une entreprise sur le même principe. Je n'ai pas d'exemple à présenter, il en existe peut-être, ou pas. Mais je ne suis pas forcément d'accord avec ton postulat. «Le codeur du libre recherche avant tout à satisfaire sa passion et/ou eventuellement une reconnaissance.» Pour ma part, si quelqu'un se contente de coder un truc parce qu'il en a besoin, et qu'il le rend libre parce qu'il pense que c'est philosophiquement (ou moralement) la meilleure chose à faire, ça me convient, même s'il n'y a pas mis de passion et qu'il ne cherche rien... C'est sûr que la motivation/passion est actuellement le facteur principal de développement du libre, mais rien ne dit qu'il soit le seul ou que les autres ne soient pas tout autant valables.
  • # Ma modeste proposition

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    A mon avis un projet aussi vaste qu'un OS libre ne peut se contenter de financements ponctuels de ce type. Il faut des développeurs payés à plein temps et sur le long terme. Le «street performer protocol» (=faire la manche) peut nourrir un musicien de rue mais n'est pas vraiment adapté à l'entretien d'un orchestre symphonique.

    Or le modèle économique de l'éditeur de logiciel libre a bien montré ses limites (voir le dépôt de bilan de MandrakeSoft). Seule la vente de services aux professionnels semble être rentable.

    Donc quelle solution? Le modèle qui me paraît le plus pertinent est celui de l'association. J'y vois les avantages suivants:

    1) Le financement basé sur une cotisation, et non sur l'achat de boîtes, ce qui n'a aucun sens pour du logiciel libre. De plus une cotisation permettrait d'établir un budget à plus long terme.

    2) Le non-profit, ce qui pour l'utilisateur est la garantie que son investissement n'ira pas engraisser quelque rentier, mais servira uniquement à salarier des développeurs.

    3) La démocratie, AMA l'avantage le plus important pour l'utilisateur qui pourra, en plus de la liberté technique octroyée par la licence libre, exercer une liberté politique, sur l'orientation générale des développements, les priorités d'investissement, etc. (Et pourquoi pas le choix des pilotes graphiques.)

    Bref, qu'est-ce qu'on attend pour reprendre MandrakeSoft sous forme associative?
    • [^] # Re: Ma modeste proposition

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Ton idée est intéressante, mais comment contrôler que les développeurs de l'association utilisent l'argent à bon escient ? Comment contrôler que l'investissement en argent des cotisants est bien rendu par un développement suffisant de logiciels ?
      • [^] # Re: Ma modeste proposition

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        D'abord les comptes sont transparents et présentés chaque année en assemblée générale, comme dans toute association.
        Ensuite les développeurs sont (comme tous les salariés) responsables de leur boulot pour lequel ils doivent rendre compte devant le conseil d'administration ou l'AG.
        Enfin les développeurs sont aussi (pas comme tous les salariés) membres de l'association donc ont un réel pouvoir de décision, ce qui suppose une motivation et une responsabilisation.
        • [^] # Re: Ma modeste proposition

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Ton modèle est intéressant, mais il suppose que les cotisants (non-développeurs) aient une totale confiance dans les adhérents développeurs. En effet, rien n'empecherait les adhérents développeurs de prévoir des délais très larges pour un développement, leur permettant d'être payé à faire moins de choses qu'ils ne pourraient en un temps donné.

          Bien entendu, ceci n'arriverait pas dès le début, mais à mon avis, le système risque de dériver vers ce genre d'attitudes. Il faudrait vraiment des personnes très honnêtes pour que ce système fonctionne, et j'ai bien peur que ce ne soit pas le cas de tout le monde.

          D'autre part, si on prévoit 6 mois de développement pour un driver par exemple, et que finalement le développement en prend 12, qui est responsable ? Une difficulté non prévue ? Des crises de flémingite du développeur ? Un peu des deux ?

          Je fais des critiques, mais elles se veulent constructives. En effet, je fais actuellement un stage de développement dans une boîte qui fait du logiciel propriétaire, et j'avoue que ce modèle de développement ne me convient pas. Je cherche donc des alternatives qui me permettraient plus tard de travailler sur du logiciel libre, mais elles sont rares ...
          • [^] # Re: Ma modeste proposition

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Tu as l'air de croire qu'un développeur payé à plein temps travaille forcément plus mal qu'un bénévole qui développe pendant son temps libre. Si on te propose un poste de développeur Linux à plein temps, préfèreras-tu donc rester dans ta boîte propriétaire?
            • [^] # Re: Ma modeste proposition

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Oui, je prends le boulot de développeur Linux à plein temps, mais on s'éloigne du débat. A mon avis, entre être développeur Linux à plein temps pour une vraie boîte commerciale et être développeur Linux à plein temps pour une association il y a une différence.

              Non pas que je pense que les impératifs de rentabilité soient de bons impératifs, mais je ne suis pas sûr de la qualité du travail des hommes dans le cas où c'est une association qui les paient. Vous irez me dire qu'il y a beaucoup d'associations qui salarient des gens, c'est vrai vous avez raison.

              Je ne sais pas, je ne suis pas sur de ce que j'avance, j'essaie simplement de réfléchir sur la faisabilité à long terme. Mais ce débat est très intéressant.

              Jusqu'à maintenant, je n'avais fait (presque) que du développement de manière indépendante, dans un projet personnel, et j'ai depuis peu découvert les impératifs de rentabilité d'une entreprise : "il faut faire vite, tant pis si ca n'est pas tres propre", "non on a pas le temps de refaire ca, ca casse tout", etc... Et j'avoue être un peu désappointé.

              Une solution alternative ne pourrait que me faire plaisir ;-)
              • [^] # Re: Ma modeste proposition

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Sauf que en fait les différences entre assoc qui emploient des gens comme principale activité et entreprises ... ne sont pas si grandes.

                La différence c'est que l'une emprunte en banque et rembourse des intérets, l'autre fait une partie de ses financements par des prets d'actionnaires qui vont récuperer leur mise + des intérets au fur et à mesure de l'avancement.

                D'ailleurs pire : en prenant l'exemple de MS, la boite commerciale proprio par excellence, l'entreprise a plus recu des actionnaires qu'elle ne leur a donné.

                Donc au final si ce qui te pose pb dans le fonctionnement "entreprise" c'est que quelqu'un cherche à faire des sous, tu as du manquer un épisode :
                Si tu créé ta boite la direction/politique de la boite n'appartient qu'a toi, si tu veux tout redistribuer aux salariés il ne tient qu'a toi.
                Coté financement au lieu de donner des retours sur investissement aux actionnaires tu les donneras à la banque. Au final ce n'est meme pas sur que tu donnes moins à la banque que ce que tu aurais donné aux actionnaires.


                Arretez de diaboliser le systeme "entreprise"
                • [^] # Re: Ma modeste proposition

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                  La question n'est pas de savoir si c'est bien ou pas de faire des sous (que ce soit bien ou pas on en a tous besoin) mais de savoir qui décide où vont les sous.

                  Dans une entreprise "traditionnelle" ce sont la direction et les actionnaires qui décident, avec un pouvoir proportionnel au capital, et avec un objectif de rentabilité du capital investi.

                  Dans une association (et aussi dans entreprise coopérative) ce sont les associés qui décident, avec un pouvoir démocratique, et avec un objectif de réaliser l'objet de l'association.
                  • [^] # Re: Ma modeste proposition

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    Effectivement, dans le cadre d'une association, il est possible d'avoir un fonctionnement plus démocratique, dans lequel tous les membres peuvent influer sur l'orientation de l'entreprise-association, Easter-eggs en est un exemple.

                    Maintenant la question que je me pose : est-ce que le modèle de Easter Eggs (qui semble être valide sur une entreprise-association d'une vingtaine de salariés-membres) fonctionnera sur des entreprises-associations de plusieurs centaines ou milliers de salariés-membres ?

                    L'exercice de la démocratie n'est pas plus délicat ? Comment doivent se prendre les décisions ? A la majorité, quitte à laisser 49% des membres-salariés de coté ? Ou alors avec un droit de veto pour chaque personne, quitte à ce qu'on avance plus parce qu'il y a toujours une personne qui n'est pas d'accord ?

                    Bref, une entreprise-association démocratique, c'est bien, mais il reste à définir comment doit s'exercer cette démocratie intra-entreprise, et comment elle peut fonctionner dans le cadre d'une structure de taille moyenne ou grande.
                    • [^] # Re: Ma modeste proposition

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Et la question de savoir si la majorité est bien qualifié pour prendre des décisions stratégiques...

                      Ca marche dans des petites boites où tout le monde a à peu près le même niveau, mais dans une grosse boite, de la même façon que tout le monde n'a pas les compétences nécessaires pour programmer un logiciel ou administrer un serveur, les gars du service production (au hasard), la stratégie globale de l'entreprise, le marketing, la compta, c'est pas forcément des spécialistes.

                      Rien que lorsque qu'on voit la participation aux élections prudhommales et la façon dont s'organisent les syndicats dans les grosses boites, on se demande bien comment les salariés d'une boite internationnale peuvent bien décider à la place des patrons.

                      Plus de communication, de dialogue, c'est certainement nécessaire, mais cette sorte de démocratie ça marchera jamais.
                      Ca finira en discussion à ralonge car personne ne sera d'accord sur les orientations. Et à la fin il faudra bien que quelqu'un décide sinon la boite fini par couler. Et qui décidera ? Le plus compétent et donc la plupart du temps le patron aidé par l'équipe dirigeante...
                      • [^] # Re: Ma modeste proposition

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                        Et la question de savoir si la majorité est bien qualifié pour prendre des décisions stratégiques...

                        Houlà :-(

                        Qui est bien qualifié pour décider de ce que tu veux? Ton patron? J'ai du mal à le croire. Personne ne doit décider à ta place de ce qui est bon pour toi.

                        La stratégie, c'est l'art de manoeuvrer pour atteindre un but. C'est parfois une affaire de spécialistes hautement qualifiés. Mais savoir quel est ce but commun, c'est l'affaire de tous. Ce n'est pas une question de spécialisation, mais de bon sens qui est la chose du monde la mieux partagée (Descartes).

                        La démocratie (à mon sens) ce n'est pas tout le monde qui décide pour tout et n'importe quoi, c'est chacun qui décide pour ce qui le concerne. Donc si une chose ne concerne que moi (la façon dont je m'organise dans mon travail) c'est à moi de décider. La compta est l'affaire des comptables. La stratégie est l'affaire de la «direction». Et ce qui concerne tout le monde et l'affaire de tous.
                      • [^] # Re: Ma modeste proposition

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Ca marche dans des petites boites où tout le monde a à peu près le même niveau, mais dans une grosse boite, de la même façon que tout le monde n'a pas les compétences nécessaires pour programmer un logiciel ou administrer un serveur, les gars du service production (au hasard), la stratégie globale de l'entreprise, le marketing, la compta, c'est pas forcément des spécialistes.

                        Ton argumentation est valable aussi pour un pays et pourtant (et heureusement) tous le monde peut voter ! En fait, il ne s'agit pas de prendre des decisions strategiques mais de les valider (c'est ce qu'on attent aussi d'un actionnaire au passage).

                        Plus de communication, de dialogue, c'est certainement nécessaire, mais cette sorte de démocratie ça marchera jamais.

                        Cette sorte de democratie existe et fonctionne sous une forme un peu differente de l'entreprise/association, il s'agit de la cooperative. Quelques exemples: cheque dejeuner, alternatives economique (journal), mondragon (cooperative espagnole 30.000 associes, electromenager). Dans cette forme d'entreprise, les salaries elisent souvent leurs patrons (tout comme dans une ag d'actionnaire, on elit un patron).

                        Et qui décidera ? Le plus compétent et donc la plupart du temps le patron aidé par l'équipe dirigeante...
                        C'est le patron qui decidera bien sur (je comprend pas pourqoi il serait le plus competent), mais il est alors responsable devant les associes salaries et pas devent les actionnaires. Et les interets des associes salaries sont differents de ceux des actionnaires !


                        Rq: La cooperative classique est tout de meme un peu differente de l'entreprise association defendue ici car dans une cooperative seule les associes/salaries sont des electeurs. Il s'agit peut etre ici plus d'une forme cooperative de consommateurs, ou de type service public.
        • [^] # Re: Ma modeste proposition

          Posté par  . Évalué à 1.

          Enfin les développeurs sont aussi (pas comme tous les salariés) membres de l'association donc ont un réel pouvoir de décision, ce qui suppose une motivation et une responsabilisation.

          J'ai du mal a comprendre ton modele, qui est membre de l'association ? Est ce que ce sont les salaries (developpeurs), ou est ce que ce sont les utilisateurs ? Si c'est les deux, la part des premiers (dans le processus de decision) ne risque t'elle pas d'etre negligeable ?
          • [^] # Re: Ma modeste proposition

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Les deux. Je dirais même les 3 si on compte les distributeurs. C'est une très bonne remarque, les utilisateurs autont en effet plus de poids que les développeurs et que les distributeurs (qui pour ce qui concerne Linux ont une grande partie du pouvoir économique). Et c'est là la grande force du système à mon sens.
    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Ma modeste proposition

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Heu désolé mais... MandrakeSoft A BEL ET BIEN déposé le bilan! Un redressement judiciaire signifie bel et bien un dépôt de bilan. Par contre il est vrai qu'il ne s'agit pas (encore) d'une liquidation judiciaire, puisque l'entreprise est pendant une période d'observation sous contrôle d'un administrateur judiciaire, qui seul pourra prononcer la liquidation. Donc OK MandrakeSoft n'est pas morte et ce n'est pas ce que je lui souhaite.
  • # Libre n'est pas gratuit

    Posté par  . Évalué à 3.

    N'ayant pas grandi dans le "libre", je n'ai pas tout à fait la mème vision que celle exposée dans les commentaires précédents.

    Certaines réalités triviales dans un environnement donné cessent de l'etre dés qu'on les oublie :

    - la circulation d'argent est une abstraction des échanges ; mème en supprimant la notion d'argent il faut bien trouver un moyen d'équilibrer les échanges
    ("j'ai fait tant de ligne de code qui valent tant de ligne de ton code" "mon programme fait 2000 lignes le tien seulement 1000 lignes, tu me dois 1000 lignes" "huh")

    - les échanges "equitables" (les critéres d'équité ... peuvent varier d'un systeme à l'autre)(et mème etre basé sur l'illusion)
    sont nécessaires à toute activité à long terme : plus les échanges sont inéquitables plus le coté exploité s'épuise vite.

    l'argent est une réponse rationnelle à un probleme concret.
    c'est aussi un "outil culturel" une "structure" en terme de sciences humaines,
    qui interagit avec les groupes humains où il est introduit.
    Sortir de l'enfance est à la fois inévitable et dangereux.

    le partage des couts de développement, mise au point, entre utilisateurs et developpeurs existe déjà dans le proprio, le fait qu'on n'en parle pas dans les médias est lié au fait que celà se trouve dans des niches trés étroites à fortes plus value (genre maitrise des flux financiers complexes dans des grosses entreprises ) et donc stratégique.

    en extrapolant sur ce modéle et l'open-source, et un peu d'expérience des devs internes on peut voir que l'open-source en tant que modéle de production représente un gain de productivité par l'économie d'échelle qu'il permet,

    le gain en qualité, relatif, ne dépend pas seulement de la qualité intrinseque des devs
    mais à la confrontation constante dés les premiers pas, au regard des autres, à un meilleur partage de l'information ;
    on contrecarre ainsi le coté protectionniste de l'"artiste", et on lui permet de garder son "humilité créatrice" ;)

    au passage un gain de productivité signifie des réductions de personnel :( mais l'humanité n'a pas arrété de se servir de la binette parce qu'on gagnait du temps par rapport à retourner la terre avec un baton ;)
    Autre remarque : la rétribution de la distribution, qui révolte tant si on la considere du point de vue d'une société de production sont beaucoup plus acceptable si on les considere du point de vue d'une société humaine (une autre illustration de "il faut que le sucre fonde pour que la tasse de café soit sucrée")

    En france la legislation, et la "culture", sociale bloque l'initiative, elle encadre trés fortement l'activité "."
    Donc en gros tant que les grosses institutions clientes, administration et sociétés, ne se mettent pas au developpement open source, pour des raisons qui leur appartiennent, et avec des objectifs purement business, (mais au fond en existe-t-il d'autres ? )
    les developpeurs français auront du mal à trouver des sources de financement.

    Qu'on le veuille ou non les associations ne sont pas une réponse sérieuse - c'est un aspro à quelqu'un qui a un casque trop petit, ça peut soulager mais au fond ce n'est pas la réponse
    • [^] # Re: Libre n'est pas gratuit

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      " plus les échanges sont inéquitables plus le coté exploité s'épuise vite. "

      "Your legal concepts of property, expression, identity, movement and context do not apply to us. They are all based on matter, and there is no matter here."

      On échange nos crayons, chacun de nous a 1 crayon. On échange nos idées chacun de nous a 2 idées. C'est pareil avec les softs libres.

      "la rétribution de la distribution, ..."
      Mandrake a eu gagné de l'argent avec ses packs pourtant 100% GPL au début de son histoire.

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Libre n'est pas gratuit

        Posté par  . Évalué à 3.

        Primo : je ne suis pas opposé à l'open source, le partage. la question est la retribution des developpeurs libres ? en particulier sur un mode semi-benevole/associatif

        Secundo : Si la vente des packs assurait, à elle seule, les cout de developpement de l'open-source je ne crois pas qu'on serait là à en discuter

        l'enrichissement en terme d'idées ok c'est ce que j'appelle un gain de productivité. ton ratio me semble trés exagéré.
        Tu supposes que l'échange d'idée est gratuit, ne coute rien en terme de temps et d'énergie, autrement dit la formation et le journalisme ne servent à rien (sans parler du commerce ).
        Une idée propre à etre échanger c'est surtout du travail de vérification et de conditionnement, et ça, ça ne se multiplie pas.

        Par ailleurs socialement, et financierement
        si chacun a une idee, tout va bien
        mais quelqu'un qui n'a pas d'idee qu'est ce qu'il echange ? rien alors il creve ?

        et si tu as besoin d'un bretzel tu donnes une idée à ton boulanger ?
        ou un crayon ?
        • [^] # Re: Libre n'est pas gratuit

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          "et si tu as besoin d'un bretzel tu donnes une idée à ton boulanger ? ou un crayon ? "

          On est d'accord, là il s'agit de matière.

          Tu supposes que l'échange d'idée est gratuit, ne coute rien en terme de temps et d'énergie, autrement dit la formation et le journalisme ne servent à rien (sans parler du commerce ).

          Quel est le rapport avec le schmilblick ?

          Tu mélanges échange d'information (copie de CD ou écoute de la radio), sa création, sa vérification (tu audites le code de linux avant de l'utiliser ?). On ne clone pas non plus les profs que je saches.

          Une idée propre à etre échanger c'est surtout du travail de vérification et de conditionnement, et ça, ça ne se multiplie pas.

          Le travail de vérification est annexe et concerne le boulot d'auditeur et de journaliste. On est d'accord. Par contre, le condionnment dans un monde numérique est à coùt nul ou négligeable !

          Tu peux tout à fait faire toi même les vérifications. Si tu penses que réellement cela te coute penses que tu gagnes 1.9 idées au lieu de 2, c'est toujours bien supérieur à ce que tu as au début.

          Par ailleurs socialement, et financierement si chacun a une idee, tout va bien mais quelqu'un qui n'a pas d'idee qu'est ce qu'il echange ? rien alors il creve ?

          As-tu remarqué ? Dans le monde matèriel, c'est pire !

          Dans l'immateriel cela ne coute rien à celui qui donne. Linus prends sont pied avec Linux. Mdk/Red hat font leur beurre avec linux. Les pays d'Afrique utilise Linux car cela leur coute moins que du système propriétaire sans que cela ne "coute" à personne. Là est toute la différence.

          L'échange se fait avec ceux qui ont les moyens/interret/volonté d'échanger. Au final, tout le monde y gagne.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Libre n'est pas gratuit

            Posté par  . Évalué à 1.

            Ben si tu penses que la dématerialisation change radicalement la nature de la reconnaissance sociale, ou les echanges,
            je préfère que tu ne perdes pas ton temps à me convaincre ...

            Encore une fois le modéle actuel me parait trés bien, et j'en suis admiratif, vraiment.

            Je voulais juste souligner
            que les échanges, pour durer, doivent revétir au moins une apparence d'équité, et que proner la gratuité et le bénévolat sans prendre en compte les contingences humaines ce n'était pas bien reconnaitre les contributeurs, ce qui à terme peut les amener à se poser des questions. les reponses apportées sont individuelles.

            Le développement du "libre" ne tire pas seulement son avantage du bénévolat des contributeurs, mais de méthodes et de règles de contribution plus efficaces
            - qui ont permis justement de contre-balancer le manque de ressources -
            pour arriver à un résultat comparable à d'autres systèmes.

            Pour le cout nul du conditionnement numérique, c'est une grosse bétise, l'infrastructure matérielle , les compétences à acquérir pour le réaliser sont loin d'etre négligeables. Mais tu dois les amortir autrement...
  • # Re: Libre et rémunération ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Payer les développeurs, très bonne idée ... Je paie les miens assez chers.

    Mais on m'a déja demandé si je n'étais pas intéressé de publier mes softs en Open Source.

    Je veux bien moi mais :

    Si je mets mon soft en OpenSource, j'y gagne une analyse d'autres développeurs et mon soft peut y gagner c'est vrai.

    Si je mets le soft en OpenSource (même payant) il suffit que qqn l'achète, change deux ou trois trucs et paf nouveau soft (en GPL selon les règles de cette licence) et moi je dois envoyer 3 développeurs à l'ANPE.

    On m'a déja dit, "mais tu peux gagner de l'argent sur la consultance et le support que tu peux vendre avec ton soft...". Ouais, mais le prob c'est que ce machin, on l'a voulu très intuitif, et facile d'utilisation (et encore plus d'installation) et qu'il fait son job tout seul comme un grand.... Mais aussi faut pas oublier que nous on a payé les compilateurs et tous les différents outils (bon c'est en ASP + MSSQL et 4 à 5000 lignes de C mais on peut l'adapter très vite en PHP+MySQL et GCC)

    Donc quoi ?

    Je publie en GPL avec un système de licence très stricte et tout le monde joue le jeu (donc achète sa version), ce que je ne peux pas controller, car même si je met un système de protection (comme sur la version binaire), comme je publie le code, c'est un peu inutile.

    Mais dès que quelqu'un publie une mise à jour, et poste le machin sur freshmeat, on se retrouve tous à l'ANPE ???? Car qui va encore utilisé mon soft (payant) contre le même (amélioré et gratuit).


    Pour les réponses, je connais les avantages du LL, et je suis d'accord avec, mais est-ce économiquement viable ? (Bref est-ce que je peux continuer à gagner mon pain et payer mes developpeurs avec du LL ?)
    • [^] # Re: Libre et rémunération ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Pour ce qui est la vente de produits, c'est délicat. Il y a plusieurs modèles qui ont été mis en évidence notamment par ESR (Le chaudron magique, cfr. sur Linux-France) :

      -> vendre la marque : voir Star Office -> la marque Sun vient crédibiliser le produit et assure que le binaire installé est documenté, stabilisé, etc. Ca se vend, même si Open Office est librement downloadable. Est-ce rentable, je ne sais pas.
      Red Hat se base plus ou moins sur le même modèle, mais ça tarde à être rentable et le modèle évolue -> tentative d'imposer la PI liée à la marque pour freiner la diffusion sans rémunération à but commercial, services très haut de gamme (support, adaptation de logiciels, etc),...
      -> ouvrir les logiciels d'infrastructure, les drivers, etc. : ça, j'y crois plus, car ça ne menace pas le business. C'est un peut la stratégie d'Apple -> ce qui fait vraiment leur valeur ajoutée (notamment l'interface), ils ne l'ouvrent pas. Ou encore d'IBM : voir Jikes.

      Les stratégies gagnantes se trouvent plutôt selon moi du côté des services. Exemple du logiciel libre Zope et des prestataires comme Nuxeo en France, quis se basent sur Zope pour proposer leurs services. Ou encore Opencascade.

      Encore faut-il qu'il y ait une grosse communauté par derrière. Souvent les LL développés par des entreprises sont développés à 95% en interne et sont ouverts surtout pour des raisons d'image (auprès des prospects, de la communauté des LL, etc) car en pratique ça ne rapporte rien, en tout cas directement.

      Un trus intéressant pour des produits très conviviaux comme le tiens, ça peut être de l'ouvrir une fois le produit en fin de vie (c'est la stratégie d'ID Software pour les jeux comme Quake ou de faire coexister deux versions, avec un décalage : la sortie d'une nouvelle release propriétaire est accompagnée de la sortie de la précédente en LL. Voir Ghostscript (principe de la licence chronodégradable).

      Pour plus d'infos, voir :
      -> http://www.ecocentric.be/v2/pdf/fiche132.pdf(...) (un de mes documents de synthèse qui explore assez largement le principe des logiciels à source ouverte).
      -> http://www.linux-france.org/article/these/magic-cauldron/magic-caul(...) (un classique des classiques, reconnu par la communauté du logiciel libre).
      • [^] # Re: Libre et rémunération ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Merci Robert pour ces infos,

        Effectivement la thèse magic de linux-france, reprends pas mal des mes arguments, notamment celui d'avoir l'impression de payer pour un autre (l'exemple du logiciel de comptabilité) et de servir de mécène

        Mais je reste tout de même sceptique face à une réelle économie informatique s'appuyant sur les logiciels libres.

        Ne risquerait-on pas de voir diverses sociétés, proposant le développement de logiciels à code ouvert, apparaître un peu partout et, obligée pour continuer à fournir de l'emploi, de se livrer entre elles une concurrence très féroce, voire même un dénigrement très élevé ? (Du style: "N'aller pas chez celui là car même si lui aussi code en Open Source ce sera vraiment de la m...e")

        Personnellement, mais là je ne sais pas à quelle license on peut se référer, ce que je fais (lorsque j'ai un développement spécifique à faire, ce qui reste rare) j'ai toujours donné le source à mon client, d'autant plus qu'il s'agissait de scripts en Perl ... Mais je ne penses pas qu'il prenne l'envie à celui-ci de publier les sources sur Internet, en vue d'une amélioration, (d'autant plus qu'il s'agissait d'une banque et que j'avais du signer un accord de confidentialité)

        Bon c'est ma vision, celle d'un patron de PME, qui n'aimerait pas aller pointer ...
        • [^] # Re: Libre et rémunération ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          > Bon c'est ma vision, celle d'un patron de PME, qui n'aimerait pas aller pointer ...

          Je travaille aussi dans une PME, qui utilise du M$ et du Linux et je comprend tout-à-fait ce point de vue. D'autant que la stratégie de marque que j'exposais plus haut, par exemple, est dans l'immédiat, hors de portée d'une PME/TPE (l'image de marque demande du temps et de l'argent avant d'être installée).

          > une concurrence très féroce

          Oui et non. Utiliser Zope pour faire du Content Manager, ou confgurer l'équivalent de chez Microsoft, du point de vue de la concurrence que peuvent se livrer les sociétés de services, ça revient plus ou moins au même. Ce qui diffère fortement, c'est l'achat des licences pour les produits M$. Mais vu que pour faire du service (en tout cas à un certain niveau), il vaut mieux se mettre en société, il y a la barrière du capital de départ. La concurrence portera plutôt, entre sociétés, sur les compétence et sur la façon de communiquer. C'est pourquoi je crois plus à ce type de modèle économique.

          Pour ce qui est de la stratégie de produit, comme je te l'ai dis, je suis moins convaincu. En tout cas, pour en faire une activité professionnelle qui doit payer des salaires, ça doit être vraiment réfléchi et je reste convaincu qu'il faut conserver une part de propriété intellectuelle pour ne pas se planter (mix libre / non-libre).

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