Sortie de ONLYOFFICE Desktop Editors 5.2 avec la connexion à Nextcloud / ownCloud

Posté par  . Édité par Davy Defaud, ZeroHeure et palm123. Modéré par Ontologia. Licence CC By‑SA.
14
9
jan.
2019
Bureautique

Ascensio System Sia, connu par sa suite bureautique en ligne (déjà présentée sur LinuxFr.org), a annoncé la sortie de la nouvelle version de ses applications de bureau : ONLYOFFICE Desktop Editors 5.2.

ONLYOFFICE Desktop Editors est distribuée sous licence AGPL v3.

Connexion à Nextcloud / ownCloud

Les applications de bureau en version 5.2 offrent la possibilité de se connecter non seulement à ONLYOFFICE, mais aussi à Nextcloud et ownCloud pour collaborer sur des documents en ligne.

Connexion à ownCloud

En ce qui concerne les nouvelles fonctionnalités, ONLYOFFICE Desktop Editors 5.2 offre :

  • les signets et les hyperliens internes dans l’onglet Références, pour naviguer rapidement vers un endroit spécifique au lieu de faire défiler plusieurs paragraphes ou pages du document ;
  • la numérotation automatisée pour commencer une liste rapidement (en tapant une lettre, un numéro ou un astérisque, puis une espace) ;
  • de nouveaux paramètres pour personnaliser l’apparence de votre formulaire créé à l’aide de la fonction contrôle du contenu ;
  • l’onglet Disposition, pour configurer l’apparence de votre feuille de calcul ;
  • les paramètres des cellules sont à présent à portée de main, sur le panneau de droite ;
  • la possibilité de définir les options PDF lorsque l’on télécharge une feuille de calcul au format PDF : feuille actuelle ou toutes les feuilles, taille et orientation de la page, échelle et marges ;
  • le changement de la langue de l’interface de l’application dans la section Paramètres.

De plus, les développeurs ont ajouté la prise en charge de Fedora 28/29 et Ubuntu 18.10.

Le journal complet des modifications est disponible sur GitHub.

ONLYOFFICE Desktop Editors est disponible en paquets Debian et RPM, ainsi qu’en paquets snap et AppImage.

Aller plus loin

  • # Beurk

    Posté par  . Évalué à 10.

    Excellent produit mais qui ne crée et stocke les documents qu'aux formats Excel, Word, PowerPoint et qui convertit de force les documents LibreOffice importés en formats Microsoft. Donc à éviter absolument si vous passez en même temps vos postes de travail vers LibreOffice ou vous allez rendre fous les utilisateurs avec les mises en pages de vos documents et votre migration sera à coup sûr un énorme échec.
    Solution malheureusement proposée dans les administrations notamment par LINAGORA dans son offre Open PaaS, je vous conseille de vous intéresser plutôt à https://www.libreoffice.org/download/libreoffice-online/ même si ce n'est pas encore aussi bien abouti.

    • [^] # Re: Beurk

      Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 10:21.

      J'ai vécu la mise en place d'OnlyOffice dans un ministère où 90% des postes étaient équipés de LibreOffice MIMO, le reste avec Excel et Word. C'était déjà un beau cirque d'avoir des postes qui faisaient de la résistance avec Excel et Word, l'administration ne mettant pas en place les moyens pour déployer correctement les dernières versions de LibreOffice sur ses 100 000 postes, ne formant pas correctement les utilisateurs et n'accompagnant pas la transformation des documents Word et Excel existants vers LibreOffice (macros notamment).
      J'étais le seul dans le ministère apparemment à faire des macros LibreOffice (langage très peu documenté d'ailleurs pour l'instant).
      Quand OnlyOffice est arrivé, ça a été la panique générale. Tous les documents Word et Excel transformés pendant 2 ans en documents LibreOffice ont été à nouveau transformés en documents Word et Excel en ligne, souvent en doublon parce que les utilisateurs les ré-exportaient en documents LibreOffice. On a dû demander aux utilisateurs de ne plus utiliser OnlyOffice tellement ça a déstabilisé le fonctionnement du service.

      • [^] # Re: Beurk

        Posté par  . Évalué à 10.

        Comme c'est le moment de balancer les c. nationales, je mets mon gilet jaune et prends ici ma plume.
        Un autre cirque bien révélateur du fonctionnement tordu des administrations en France : La version MIMO de LibreOffice. Au lieu d'utiliser et de contribuer à la version officielle de LibreOffice, les administrations ont créé une version franco-française : https://www.mim.ovh/mimo/
        Le marché de support inter-ministériel des LL est attribué à LINAGORA. J'ai eu la chance d'avoir un accès à ce support pour LibreOffice. Le support est pas mal techniquement, des corrections de bugs étaient faites (mais pas d'aide pour l'écriture de macros). Mais les corrections de bugs ne sont proposées en priorité que sur la version MIMO. Donc la version officielle n'en bénéficie pas. En France, on est plus malin que dans les autres pays, on a le minitel et LibreOffice MIMO. Si on demande explicitement à ce que les corrections soient aussi faites dans la version officielle, cela est fait en dernière priorité (ou pas).
        Ensuite, chaque ministère décide ou non de déployer la version MIMO sur ses postes. En fait, non, chaque DSIC au sein de chaque régions, au sein de chaque direction, au sein de chaque ministère décide ou non de déployer Word/Excel ou LibreOffice ou LibreOffice MIMO et chaque DSIC décide des versions à déployer ou pas.
        C'est pour cela que par exemple la gendarmerie utilise une version personnalisée d'Ubuntu avec Libre Office, que chaque direction de police déploie ou non LibreOffice ou LibreOffice MIMO mais que sur chaque site, il y a ou non un blocage au déploiement, suivant les intérêts et convictions religieuses de chaque directeur de SIC. Bref, un cirque infâme, qu'on doit retrouver très certainement à la justice, à l'Éducation Nationale etc.
        Mais ce n'est pas grave, on paie des taxes et des impôts.

        • [^] # Re: Beurk

          Posté par  . Évalué à 10.

          Au moins on paie des impots qui sont utilisés pour financer du logiciel libre par des développeurs français.
          C'est mieux que de claquer de l'argent public en licenses Microsoft qui disparait dans des paradis fiscaux.

          BeOS le faisait il y a 20 ans !

          • [^] # Re: Beurk

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Si seulement la priorité était de corriger la version officielle…

          • [^] # Re: Beurk

            Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 13:33.

            Non, ça ne profite pas au logiciel libre dans ce cas (uniquement à la version franco-française MIMO que personne d'autre n'utilise dans le monde), ensuite, les développeurs étaient je crois en Tunisie (vu le montant des charges en France, ça peut se comprendre), enfin le logiciel libre n'a pas de frontière, il profite à tout le monde.

            • [^] # Re: Beurk

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 10:26.

              Bonjour,

              Je suis dans l'équipe OSSA qui réalise le support de MIMO. Nous sommes deux en France dédié à LibreOffice et il y avait en effet une personne en Tunisie mais il est parti donc le support LibreOffice est 100% français.

              On essaie toujours d'envoyer les patchs upstream mais parfois nos patchs étant des hotfix, cela demande un travail très conséquent pour les adapter au standard LibreOffice.

              JS

              • [^] # Re: Beurk

                Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 11:51.

                Merci pour ce témoignage. Mon impression personnelle, c'est qu'on s'achemine tout droit vers un scénario identique à celui de Munich si les administrations continuent à traiter par dessous la jambe le passage aux LL.

                • [^] # Re: Beurk

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Les administrations ne veulent pas du logiciel libre, elles veulent du logiciel gratuit, avec support et maintenance assurés par la communauté.

                  • [^] # Re: Beurk

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    En l'occurrence il y a justement un support (+ correction de bugs) financé par l'administration. Et la formation/adaptation aux nouveaux outils ne dépend pas du prix ou du fait qu'il s'agit de logiciels libres.

                    • [^] # Re: Beurk

                      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 12 janvier 2019 à 11:14.

                      De ce que j'ai vu, la formation dépend du bon vouloir de chaque chef de service/bureau. Et comme 99,99% d'entre eux ne savent pas faire la différence entre logiciel libre et logiciel gratuit, considèrent les formations comme une perte de temps et ne veulent pas d'ennui (pas de vague), les formations à LibreOffice n'ont pas lieu et tout le monde est encouragé à ne rien changer dans ses habitudes. L'accompagnement au changement est inexistant dans la fonction publique, tout comme les notions de qualité (ISO9000, gestion des processus métiers, amélioration continue, 5S etc..).
                      S'il n'y a pas une volonté politique qui vient d'en haut, avec des contraintes de résultat impactant les primes ou l'avancement, rien ne change.

        • [^] # Re: Beurk

          Posté par  . Évalué à 10.

          D'un autre côté, l'absence de centralisation permet à de petite entité de contribuer directement. Par exemple le projet Debian LTS est payé en partie par Nantes Métropole et l'Université de Saint-Étienne : 

          https://www.freexian.com/services/debian-lts.html

          Si tout était centralisé, ça serait difficilement possible.

          Mais je te rejoint complètement pour dire que ne pas contribuer upstream directement est complètement stupide.

        • [^] # Re: Beurk

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Un autre cirque bien révélateur du fonctionnement tordu des administrations en France

          Témoignage : je me déplace pas mal, dans plein de pays, et dans TOUS les pays (riches), j'entends le même discours : "l'administration, en XXXX, c'est tordu/compliqué/lourd"
          J'en suis venu à me dire que ce n'est pas un problème de pays, mais un problème de taille d'organisation. Parce que j'ai entendu la même chose de quelqu'un qui bosse dans une très grosse compagnie européenne qui fait des avions : chaque direction a ses objectifs, et tant pis si ça gêne la direction d'à côté ! Ca tend à se corriger, mais c'est lent.

          Je vais jusqu'au bout de ma conviction : le défaut des structures publiques, c'est que les gens sont titulaires de leur poste. Donc inamovibles, les "indicateurs de performance" sont parfois mis en place, mais largement sans conséquence… Ca n'aide pas à avoir des organisations agiles. Un seul engrenage rouillé bloque tout le système et on ne peut pas le changer…
          Je sais, ça fait militant radical, droitiste, anti-social, toussa. En tous cas, très politiquement incorrect…

          • [^] # Re: Beurk

            Posté par  . Évalué à 1.

            Chez Air Liquide, quand ils passent les 50 000 ordinateurs dans le monde à G Suite, personne ne bronche. Tout le monde y passe et il n'y a pas de petit chef qui fait un village gaulois avec Word.

          • [^] # Re: Beurk

            Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 15 janvier 2019 à 19:04.

            C'est contradictoire, dans la grosse compagnie citée plus haut, ils n'ont pas le statut de fonctionnaire et pourtant, comme il est indiqué, tout n'est pas si homogène ni fluide.
            Ensuite, ce n'est pas politiquement incorrect, c'est plutôt le contraire, et depuis des décennies maintenant qu'on nous bourre le crâne avec l'image d'Epinal du fonctionnaire rond-de-cuir tout puissant, accroché à son poste comme une moule à son rocher.
            D'abord tous les agents de la fonction publique ne sont pas fonctionnaires, c'est même de moins en moins vrai.
            Dans l'enseignement supérieur et la recherche, par exemple, il y a entre 25 et 35% de contractuels, la plupart surqualifiés par rapport au poste qu'ils occupent, précaires et alignés sur les grilles salariales de la FP.
            (Par ailleurs, pour être juste on trouve en tout petit nombre à certains postes de très haut niveau hiérarchique des contractuels, ce qui leur permet bizarrement d'échapper aux grilles de salaire de la fonction publique qui pourtant s'imposent en bas à toutes et tous). Mais ceci étant précisé, j'en reviens aux raisons de fond.
            Ce n'est pas parce certains fonctionnaires sont "réfractaires" au changement que le libre ne s'impose pas dans les administrations et services de l'état, mais bien par volonté politique de privilégier des éditeurs, dont (mais pas seulement) M$ (cf les derniers accords "OPEN BAR")
            A titre personnel, je ne travaille quasi exclusivement qu'avec du libre. Et je ne suis pas seul, dans mon service et quelques autres autour, mais nous aimerions être la grande majorité, et pas ces petits bastions.
            Les obstacles ne viennent principalement pas de la base ici, mais de la hiérarchie assez éloignée, qui persiste à payer des formations M$ par exemple, (à ma connaissance aucune formation bureautique sous environnement/suite libre), qui persiste années après années à nous envoyer moultes documents en format propriétaire.
            Et même quand, suite à un budget en baisse, on démontre par A+B que non seulement on peut prolonger la vie des machines de bureau en migrant sous GNU/Linux (par exemple), se passer de licences (qui même en tarifs "négociés" sont loin d'être négligeables), que ça simplifie même la maintenance etc..(je ne vais pas reprendre tous les arguments, on est sur linuxfr quand même :-) ) et bien le croiriez-vous: non seulement la direction ne s'empare pas de ces éléments pour les reprendre à son compte, mais au mieux on fait face à l'indifférence, quand ce n'est pas nous mettre parfois les bâtons dans les roues.
            Croyez-le ou non, mais par définition un fonctionnaire obéit à sa hiérarchie (et parfois il faut le déplorer…). Si une loi, un décret, ou une simple note ministérielle l'imposait, le passage au tout libre se ferait, et ce n'est pas une poignée de secrétaires de Mairie brandissant l'étendard de la fenêtre multicolore qui pourrait s'y opposer :-)

    • [^] # Re: Beurk

      Posté par  . Évalué à 2.

      La ou je travail, on considere que la conversion vers les formats office est un point fort. Simplicite, et quand on doit communiquer avec le client, pas de soucis de conversion !

      (on n'utilise meme pas windows)

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