Synthèse sur les brevets logiciels

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Fabien Penso.
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nov.
2002
Justice
Vu sur les listes APRIL,

« L'un des meilleurs documents de synthèse sur la position actuelle contre la révision de la CEB est je pense dispo dans le document de la FFII » (CEB : Convention Européenne des Brevets)

Il s'agit d'un état des lieux et de propositions pour améliorer les choses (être constructifs). Un bon document très complet (62 pages en PDF) pour comprendre les enjeux et pour convaincre. « Pour ceux qui cherchent un bon argumentaire pour contacter les politiques (députés Européens) afin de faire barrage à la proposition de directive européenne, c'est un must à lire absolument.

Aussi à l'intérieur, une liste de brevets mettant en danger l'informatique et plus spécialement l'informatique libre, ainsi que des citations sur le sujet. »

A rapprocher de la conférence que RMS donnera au Parlement européen le 26 novembre.

Aller plus loin

  • # Re: Synthèse sur les brevets logiciels

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Je fais beaucoup de fautes personnellement mais ces papiers sont destinés à jouer un rôle important. Et ... ils manquent clairement de relecture[*], certains passages mélangent un peu trop le français et l'anglais (quand il s'agit de citation c'est normal mais quand il s'agit d'explications je me demande pourquoi certaines sont en fr et d'autres en en). Bref, ca ressemble à une traduction un peu trop rapide.

    Bon, l'important c'est le fond, mais si on veut convaincre les professionnels & politiques l'orthographe ca peut décrédibiliser rapidement.


    [*] : je donne deux exemples que j'ai trouvé : double sense page 19 et qui est le propriétaire page 20
    • [^] # Re: Synthèse sur les brevets logiciels

      Posté par  . Évalué à 1.

      « L'un des meilleurs documents de synthèse sur la position actuelle contre la révision de la CEB est je pense dispo dans le document de la FFII »

      Il y a encore beaucoup de chemin à faire... le niveau du présentation du document, ainsi que de certaines explications, relève plus d'un niveau BAC qu'autre chose... Et certains commentaires sont à la limite de l'autisme tant il faut déjà bien connaître certains termes techniques pour voir la pertinence de l'argumentaire...

      J'espère juste que c'est une ébauche.
    • [^] # Re: Synthèse sur les brevets logiciels

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je confirme, la traduction est vraiment honteuse.
  • # Problème dans le document PDF

    Posté par  . Évalué à 3.

    À la page 5 de la version PDF de ce document, nous avons droit à l'un des problèmes qui m'énerve le plus avec LaTex: un URL qui dépasse de la page.

    Plus d'une fois cela m'est arrivé avec mes propres documents de devoir refaire la mise en page manuellement (le mieux étant de faire comme sur la page 4 de ce document) parce que les règles choisies automatiquement décident qu'il vaut mieux faire disparaître une partie du document plutôt que de rendre les espaces trop larges... Quelqu'un sait-il pourquoi ce choix est fait ?
    • [^] # Re: Problème dans le document PDF

      Posté par  . Évalué à 2.

      Parce que les espaces trop larges, ça fait moche. Il n'y a qu'à regarder un texte tapé avec Word (qui n'active pas la césure automatique par défaut) pour se rendre compte qu'un texte tapé avec LaTeX, c'est quand même plus proche de ce que fait un imprimeur (professionnel). Et les URL à ralonge, c'est effectivement un problème. La seule solution est de retravailler le texte de manière à ce que l'URL ne soit pas en fin de ligne (oui, on est bien loin de la documentation structurée et de l'indépendence du média à ce moment là).
      • [^] # Re: Problème dans le document PDF

        Posté par  . Évalué à 3.

        Une autre solution (qui aurait pu sans problème s'appliquer ici) est l'utilisation du package LaTeX url. C'est un package qui permet d'effectuer des passages à la ligne dans une url en respectant plusieurs règles plutôt bien pensées (par exemple, pas de passage à la ligne après un caractère '-' et préférer la coupure après les caractères '/'). De plus, l'utilisation de ce package de manière combinée avec le package hyperref permet "d'activer" les liens lorsque l'on fait du PDF. Seul bémol du package url, il n'est pas très connu, ce qui fait que peu de gens l'utilisent et cela donne des horreurs telles que celles de la page 5 du document.

        Et lorsque l'on discute avec des typographes, il est vrai qu'ils vont soit vous recommander de restructurer votre document afin d'éviter que l'url soit en fin de ligne (après avoir fait d'éventuels passages à la ligne dans l'url) ou alors (solution que l'on voit de plus en plus et qui est à mon avis la plus esthétique) donner un texte explicatif pour l'url dans le corps du texte et l'url elle-même en note de bas de page. Avantages de la solution des notes de bas de page : la lecture du corps du texte est plus aisée (car ce n'est pas très agréable de lire tout d'un coup une url dans un alinéa) et l'url elle-même possède toute la largeur de la page pour s'afficher.

        Zeiram
    • [^] # Re: Problème dans le document PDF

      Posté par  . Évalué à 2.

      La raison de ce choix tient à plusieurs facteurs :
      - les règles de coupures ne peuvent pas être les mêmes dans une url et dans le corps d'un texte ;
      - une lecture aisée d'un document tient beaucoup à un espace inter-mots quasi constant ;
      - lorsque LaTeX estime ne pas pouvoir couper de manière correcte, il faut que l'auteur remanie son document.

      Les règles de césure de TeX privilégient le corps du texte (n'oublions pas qu'à l'époque de la création de TeX, le web n'existait pas encore) et TeX ne sait donc pas comment couper une url (et ne le saura jamais de lui-même puisque Knuth a décidé de ne plus améliorer TeX). Par conséquent, quel meilleur moyen que de laisser dépasser le texte dans la marge (quitte à ce qu'il sorte de la page) afin que l'auteur remarque rapidement, lors d'un relecture, qu'il lui faut remanier son texte ?

      (La)TeX nous permet d'écire des documents agréables à l'oeil, ainsi qu'une certaine facilité dans l'édition WYSIWYM (What you see is what you mean). Toutefois, il ne faut jamais oublier que la rédaction d'un texte passe par plusieurs relectures et corrections. Des erreurs telles que ces urls dépasant dans la marge ne devraient pas exister si l'auteur avait simplement pris la peine de faire une relecture...

      N'oublions pas que le but premier de TeX est l'écriture de livres avec une (relativement) haute qualité typographique. Il ne fait aucune concession sur les règles typographiques pour faciliter la vie des auteurs, donc il n'acceptera jamais des lignes ayant quatre mots sur la largeur de la page afin de passer une url complètement à la ligne suivante (comme le fait un certain logiciel de Microsoft). C'est absolument incorrect d'un point de vue typographique et c'est à l'auteur de corriger cela...

      Zeiram
      • [^] # Re: Problème dans le document PDF

        Posté par  . Évalué à 1.

        C'est absolument incorrect d'un point de vue typographique et c'est à l'auteur de corriger cela...

        Et comment il fait ? Il change l'URL ? Et s'il écrit en gallois (ou autre langue à longs mots) et qu'il veut utiliser un mot de 80 caractères, il s'auto-censure ?

        Tain, faut arrêter de jouer les moutons, si Latex a des lacunes, Latex a des lacunes, c'est tout.
        • [^] # Re: Problème dans le document PDF

          Posté par  . Évalué à 2.

          Et comment il fait ? Il change l'URL ?

          Non, il reformule son texte pour que l'url apparaisse à un autre endroit dans le texte, il la met en note de bas de page, il diminue la taille de la police, il s'occupe lui-même de couper l'url à un endroit qui soit propice, etc... Il existe un grand nombre de possibilités, et même des packages pour automatiser les coupures des urls. Mon autre message présente d'ailleurs un package proposant cela.

          Et s'il écrit en gallois (ou autre langue à longs mots) et qu'il veut utiliser un mot de 80 caractères, il s'auto-censure ?

          Pour ce qui est du gallois ou d'autres langues utilisant de long mots, ce n'est pas un problème. Si elles s'écrivent, il existe des règles permettant d'effectuer des césures correctes. Par conséquent, (La)TeX coupera très bien les mots quand ils approchent de la marge (à condition de lui avoir charger les règles qui correspondent, ce qui se fait très aisément).

          Zeiram
  • # Synthèse louable mais confuse

    Posté par  . Évalué à 7.

    Cette synthèse est très complète, mais en voulant trop bien faire, pourrait rebuter les députés dont beaucoup ne sont pas loin de croire que l'informatique est quasiment une branche de la magie noire dont Bill Gates III est une sorte de prêtre vaudou. C'est en effet bien connu que BG a inventé quasiment toute l'informatique ainsi qu'Internet, le traitement de texte, le tableur et j'en passe.

    Pourquoi ne pas insister sur quelques faits essentiels (qui sont certes dans l'étude, mais sont noyés dans la masse) et qui rendent la brevetabilité complètement absurde.

    1) Beaucoup de brevets, sinon la totalité par leur côté générique et l'absence de toute implémentation reviennent en pratique au brevatage d'une idée, d'un concept, ce qui est en contradiction flagrante avec le "postulat" de base (je ne sais pas s'il existe une loi) qui est qu'on ne peut pas breveter une idée. D'ailleurs beaucoup de brevets sont en fait des idées triviales avec un peu de poudre de merlin pipin juridique pour tromper l'ennemi.

    2) Il est quasiment impossible de faire des recherches d'antériorité, vu la complexité et la nature des programmes, et les milliards de lignes de codes déjà produites de part le monde. Corollaire, le moindre petit informatillon de base se trouve à tout instant en situation d'enfreindre des milliers de brevets.

    3) Enfin, une petite dernière pour la route et pour se faire plaisir et également pour paraphrase Malraux. Depuis que l'informaticien existe, et qu'il code, tout a été écrit; ou encore depuis que Don Knuth existe, tout a été dit sur l'algorithmique, enfin, presque :). Le reste n'est que variation sur le même thème

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