• # Qu'en penser?

    Posté par  . Évalué à 3.

    D'un côté, on peut se réjouir que les plateformes qui permettent une expression directe commencent à se soucier de la véracité des informations qui y sont relayées.
    Je n'ai aucun doute non plus sur le fait que le CEO de Facebook souhaite attirer la logorrhée présidentielle sur son service. Ça doit être un sacré bon coup pour le business…

    Mais devant tout ça, je me dis que l'administration de la Maison Blanche aurait tout intérêt à mettre en place son propre serveur Mastodon, ou XMPP, ou autre: maître de sa diffusion, maître de l'édition.
    Et ainsi… l'occupant principal aura toute liberté pour y écrire absolument n'importe quoi sans le moindre contrôle, si ce n'est par sa propre équipe !

    La solution naïve est simple si on veut une étiquette ajoutée: que les instances fédérées ajoutent elles-mêmes les bannières "facts check". Mais à partir de là, toutes les dérives pourraient encore empirer la situation:
    Imaginez une instance à la Fox News qui rajoute des étiquettes sur des Tweets relatant les faits et pointant vers un autre site de propagande.

    D'un autre côté, je me dis aussi que les lecteurs qui veulent croire n'importe quoi n'accordent sans doute aucune crédibilité aux sites de vérification de faits. Est-ce que ces étiquettes vont vraiment servir à quelque chose, ou est-ce que le clivage est déjà trop profond ?

    • [^] # Re: Qu'en penser?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je suis partagé aussi. D'un côté, pour moi, Twitter et compagnie ce sont des tuyaux plus ou moins neutres, qui relaient les productions des autres, et pas des organes de presses chargés d'interpréter. De l'autre, ces plate formes ont pris une telle importances dans la diffusion d'information que beaucoup de gens n'ont plus que ça comme source d'info.

      Dans l'ensemble, je trouve plutôt bien d'avoir des interfaces d'accès direct à l'information, mais je trouve important d'avoir en parallèle des médias qui aident à interpréter cette information, à faire un travail de recherche et de vérification que je n'ai pas forcemment le temps de faire moi même. Paradoxalement, j'ai l'impression que cet accès direct à l'info rend le besoin de journalistes (ou d'un type de journalistes) encore plus grand, alors que ça a tendance à renforcer la défiance vis à vis des médias, du fait même de l'attraction et du poids médiatique disproportionné des diffuseurs de fake-news qui satisfont les préjugés.

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