Le collectif
Revolution Sound Records organise les 7 et 8 juillet prochain, au Volume à Nice (06) deux journées consacrées à la musique en libre diffusion. Au programme, stands d'information, conférences, débats, démonstration et concerts.
Loin du bruit de l'industrie du disque, cet évènement a pour but de:
- Faire découvrir des nouveaux talents.
- Apporter une information fiable sur la libre diffusion au public, artistes et professionnels du secteur.
- Présenter les différents acteurs du mouvement ainsi que les projets en cours de développement.
- Partager les connaissances juridiques en matière de droit d'auteur.
Lors de la conférence "Le libre: la porte ouverte au téléchargement" du 19 mai dernier, à Nanterre, Ludovic Pénet, vice président de l'APRIL (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre), rappelait que les Mesures Techniques de Protection ne visent en fait qu'un seul objectif: rétablir la rareté. C'est qu'il s'agit là d'un des principes servant de socle au commerce tel que nous le connaissons.
En effet, on envisage qu'un bien ne peut avoir un coût que s'il est rare, autrement dit, difficile à se procurer, autrement que moyennant finance. C'est un point de vue, partagé, défendu et mis en pratique pendant des siècles de commerce et d'échanges monétaires. Mais le logiciel libre a fait son apparition, bousculant quelque peu ces conceptions, montrant qu'une autre approche est possible. Une approche collaborative, souvent passionnée, générant une "amélioration continue" que tout bon qualiticien qui se respecte a bien du mal à obtenir dans un cadre plus "classique".
La musique a emboîté le pas au logiciel, et d'innombrables projets ont vu le jour, les uns transposant à l'identique les licences "logicielles", comme la Licence Art Libre, les autres apportant des nuances configurables aux utilisations pouvant être faites des oeuvres ainsi diffusées, comme Creative Commons. Pour autant, la guerre des DRM est loin d'être terminée.
Une rencontre au sommet
Le jeudi 19 mai 2005, de 13h à 17h, les étudiants en DESS Droit Public des Nouvelles Technologies et Systèmes d'Information de l'Université de Paris X Nanterre ont organisé une rencontre intitulée « Le libre: la porte ouverte au téléchargement? ».
Le programme abordait
- les aspects purement juridiques, avec Maître Antoine Gitton, avocat de droit d'auteur, pour un état bien entendu non-exhaustif de la jurisprudence dans ce domaine,
- la licence légale, avec Guillaume Gomis, membre du comité éditorial de juriscom.net,
- une ouverture vers le logiciel libre, avec Ludovic Pénet, vice président de l'APRIL (Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre)
- et enfin le point de vue de la SACEM, avec Hubert Tilliet, directeur juridique dans cette société civile.
La réunion était animée et modérée par Alexandre Piquard, journaliste très au fait de ces questions. C'était une réunion au sommet de l'intelligence, au sens de l'entente mutuelle et cordiale, empreinte d'une volonté commune de faire converger les points de vue, au sein d'un débat démocratique, précis et constructif.
par Giulio Leben (g.leben@vita.it)
L'initiative "Scarichiamoli" est née, promue par Creative Commons Italie, après un débat entre quelques "commoners" (de la liste cc.it) et le Vert Mauricio Zammataro, collaborateur du sénateur Fiorello Cortiana, qui, à l'occasion du lancement des licences Creative Commons en Italie, avait demandé une collaboration en vue de redessiner la loi.
La réponse de la liste ne s'est pas fait attendre et peut être résumée ainsi: "ce qui est financé avec de l'argent public doit être dans le domaine public." "Les droits d'auteur patrimoniaux et les droits connexes relatifs à une oeuvre de l'esprit", peut-on lire dans le communiqué de CC.it, "devraient s'éteindre dans l'instant où l'oeuvre est produite/reproduite grâce à un financement public".
Les premières résiliations d'abonnements pour usage du P2P sont arrivées. L'industrie du cinéma voudrait le même genre de punition, mais sans passer par le juge. Deux articles de Libé et un communiqué de l'association des Audionautes sont parus sur le sujet.
(source : Florent Latrive, escape_l)