On entend parfois parler chez des détracteurs de Linux du risque de fragmentation de Linux, comme Unix s'est fragmenté jadis en différents Unix propriétaires. Cette prévision va heureusement, me semble-t-il, à l'encontre des tendances du marché : importance de la communauté, structure de coordination comme LSB, OSDL ; etc.
Mais en écoutant plusieurs orateurs lors de Solutions Linux 2004, je me demandais pourtant s'il existait des exemples connus d'incompatibilités -marginales et provisoires- entre des distributions GNU/Linux qui incorporaient des contributions qui n'ont pas été intégrées officiellement par les équipes en charge de la gestion du projet Linux (notamment dans des domaines à la pointe comme le calcul intensif ou le stockage).
Je pensais par exemple au Linux utilisé par SGI lorsque cette entreprise a sorti sa gamme Altix (voir par exemple http://linuxfr.org/2003/01/09/10898.html(...) ), dont le Linux provenait d'une Red Hat fortement patchée.
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des retours d'expérience ?
# Re: Linux et fragmentation
Posté par Julien Duponchelle (site web personnel) . Évalué à 3.
[^] # Re: Linux et fragmentation
Posté par _Mekare_ . Évalué à 1.
Evidemment, il faudrait une base commune et que les distributions ne divergent que dans les paquetages contenus afin d'éviter de perdre des ressources et de mieux coordonner les efforts de la communauté mais quelque part cela serait un peu perdre l'identité de la communauté en y instaurant une hierarchie (dont personne ne voudrait de toute façon)
[^] # Re: Linux et fragmentation
Posté par symoon . Évalué à 0.
Mmm pourquoi toujours cette confusion OpenSource/Libre ? L'utilisation de l'anglais ça fait plus classe ?
Car l'OpenSource te permet juste d'avoir accès aux sources du programme, ne te donne pas le droit de réutiliser le code comme tu le dis. Tu as la possibilité technique certes, mais c'est illégal.
[^] # Re: Linux et fragmentation
Posté par free2.org . Évalué à 2.
http://opensource.org/docs/definition.php(...)
d'ailleurs aux US (et ailleurs peut-être) ce terme une marque déposée et tous les sites US que je connais n'utilisent jamais le terme OS pour autre chose que du libre (si tu connais des contre-exemples de sites US, ça m'intéresse !)
[^] # Re: Linux et fragmentation
Posté par Anonyme . Évalué à 2.
http://www.gnu.org/philosophy/free-software-for-freedom.html(...)
Sur cette page il nous dit que selon lui, d'après le sens des mots, "OpenSource" ca semble voulloir dire "possibilité de voir les sources", meme si la definition donnée par l'Open Source Initiative dit plus que ca et ressemble beaucoup à celle de la fsf :
http://www.opensource.org/docs/definition.php(...)
Après quand Stallman nous dit qu'il vaut mieux dire Free Software que Open Source, c'est comme Linux et GNU/Linux, il donne son avis, mais on est pas obligé d'en tenir compte ...
Et puis Free Software c'est pas mieux, on sait jamais si ca veux dire gratuit ou libre.
[^] # Re: Linux et fragmentation
Posté par Obsidian . Évalué à 1.
De la même façon, il y a eu récement un amendement (refusé) à la LEN pour imposer la divulgation des sources des logiciels de sécurisation des transactions commerciales. Là encore, même si l'amendement avait été adopté, le produit resterait loin d'être un logiciel libre.
Alors maintenant on peut aussi considérer qu' « Open Source » est une sorte de marque déposée de l'OSI, mais alors dans ce cas on pourrait aussi l'assimiler aux fameuses licences Open* de chez Bill, qui ont été tant décriées.
Non, franchement, je pense que si dès le départ on fait l'effort d'être rigoureux sur les termes que l'on emploie, cela évitera pas mal de micmacs dans le futur ...
* Les licences OPEN:
http://www.microsoft.com/france/licences/education/ecoles/programme(...)
# Re: Linux et fragmentation
Posté par Jerome Herman . Évalué à 5.
Bref bien malin qui peut prendre sa configuration Debian et la transferer sur une Mandrake sans tout reinstaller.
Et pourtant, le noyeau dur de Linux (le kernel et les outils standards GNU) ne bougent pas, les librairies fondamentales et la plupart des librairies superflues se comportent a l'identique d'une station a une autre. Cela est possible grace en partie aux autotools (que je n'aime pas, mais dont il faut bien reconnaitre qu'entre des mains expertes ils font des miracles) et grace a la devotion de centaines de codeurs qui veulent tel package de tel distrib pour leur machine personelle.
Au final, des qu'une distribution s'eccarte un peu trop de la "norme Linux" elle se doit de se debrouiller avec de plsu en plus de problemes. La plupart choisissent de rentrer dans le rang le plus vite possible et de garder les patchs comme un supplement et non comme une base. Il faut bien reconnaitre que meme les grands comem Red Hat n'ont aucun interet a diverger trop du tronc commun. Les ameliorations et les reglages pointus sont les bienvenus, mais devoir modifier l'ensemble des mise a jour d'un produit (au hasard GCC) pour qu'il redevienne compatible avec sa plateforme est fastidieux, couteux et ne peut que faire prendre du retard a la dite plateforme.
Bref y-a-t-il un risque de fragmentation : oui. Est-ce que c'est grave ? Pas du tout. Est-ce que l'eventail risque de s'ouvrir plus ? Ca m'etonnerait.
Kha
[^] # Re: Linux et fragmentation
Posté par GnunuX (site web personnel) . Évalué à 1.
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