Faussoyeur a écrit 53 commentaires

  • [^] # Re: Déprimant

    Posté par  . En réponse au journal Le PS a t'il ressorti la machine à perdre ?. Évalué à -6.

    Cruelle rengaine,
    Éternelle peine,
    Que de souscrire ainsi à leurs sottises.

  • [^] # Re: Déprimant

    Posté par  . En réponse au journal Le PS a t'il ressorti la machine à perdre ?. Évalué à 0.

    Dans le lien que j’ai pointé, tu y apprendras que l’accréditation de l’équipe du Petit Journal en tant que journalistes est remise en question par la profession et quand bien même il appartient aux candidats de choisir de répondre ou non et insister pour une réponse c’est jouer au plus con, et accessoirement c’est du harcèlement ; tu y apprendras que ce harcèlement y est pratiqué à dessein en sachant très bien où en venir… ; tu y apprendras aussi que ce n’est pas une émission d’information ; tu y apprendras que Le Grand Journal, qui est pour le coup une émission d’information, use aussi de la manipulation.

    Zut alors, je m’intéresse à la vraie nature du personnage

    Mélenchon est sanguin, quel scoop ! Un jour peut-être les gens finiront par voter pour des idées plutôt que les coups de gueule de quelques pauv’ vidéos de 30s postées sur Youtube. Parce que là on nage dans la bêtise la plus totale. En attendant je ne désespère pas… et je poste des vidéos un peu plus pertinentes sur ce que pense le personnage. Je confirme que tu fais une fixation sur Mélenchon. Si tu veux faire de la politique et du débat d’idée, y’a moyen avec ce que j’ai posté. Rien à dire sur la notion d’objectivité du journaliste ? Sur son analyse de la déliquescence de la presse écrite ? Quant au rôle pris par le Petit journal, qui participe à la diffusion du message « tous pourris », que Le Pen n’a plus qu’à gentiment ramasser ? Je pourrai ajouter dans le tas « le consensus mou », où tout ce qui sort du message dominant est totalement pris de travers et broyé ? On pourrait aussi parler de l’impossibilité de critiquer le journalisme sans être immédiatement éjecté et/ou amalgamé pour un affreux qui s’en prend à la liberté de la presse ? Notons au passage l’attaque récente d’un certain nombre de personnes médiatiques contre l’égalité de parole des candidats dans l’audiovisuel et le pluralisme, sans compter le mépris pour certains candidats, ou le discours qu’ils contribuent à diffuser ; on pensera notamment au documentaire de Pierre Carles, à un récent article du Diplo. sur l’égalité de temps de parole [1,2], ou encore au bouquin de Généreux (La Grande Régression), et bien évidemment Les Nouveaux Chiens de garde (qu’il faudra bien que je lise un de ces jours). Enfin, il faut signaler que la mentalité issue de ce martèlement va très loin, jusqu’à la gauche type PS, qui construit son analyse politique et idéologique en reprenant les pré-supposés de droite, voir à ce sujet une série d’analyse sur http://frontdesanalyses.blogspot.fr/ ce qui explique aussi pourquoi l’interprétation des sondages et l’analyse des résultats électoraux sont un enjeu idéologique, en particulier cette histoire d’ouvriers qu’on rabaisse à une classe raciste comme le PS a, dans les années 1930, rabaissé la petite bourgeoisie a une classe réactionnaire et conservatrice :

    En France, la question de l’alliance [des classes ouvrières et moyennes] se pose en d’autres termes. A partir du début des années 1930, le débat fait rage sur l’attitude à adopter face au développement des classes moyennes. Au sein de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), Marcel Déat estime que ces dernières sont devenues les alliées naturelles de la classe ouvrière, dans la mesure où les paysans propriétaires, les artisans, les commerçants, les fonctionnaires, voire les petits industriels, se trouvent désormais eux aussi menacés par le capitalisme financier. En découlent la nécessité d’un accord entre une classe ouvrière hétérogène et minoritaire et des couches moyennes en plein essor, et celle d’une redéfinition du rôle de l’Etat, qui ne peut plus être conçu comme un instrument au service d’une seule classe. Analysant la popularité du fascisme, Déat affirme que les socialistes doivent désormais prôner la « restauration de l’Etat » et la « sauvegarde de la nation » qu’espèrent selon lui les classes moyennes. Léon Blum réplique en assimilant néosocialisme et fascisme, et explique : « Je redoutais qu’on transformât ainsi le socialisme, parti de classe, en un parti de déclassés. Je redoutais qu’en procédant comme le fascisme par un rassemblement de masses confuses, en faisant appel comme lui à toutes les catégories d’impatiences, de souffrances, d’avidités, on ne noyât l’action de classe du Parti socialiste sous ce flot d’“aventuriers” (…) qui a porté tour à tour toutes les dictatures de l’histoire. »

    Entre soumission et rébellion, de Dominique Pinsolle, Diplo. de mai 2012.

    Ainsi la reprise du terme de front, par rapport au front populaire, auquel Mélenchon fait énormément référence, n’est pas un hasard mais s’inscrit dans une analyse de l’histoire politique française bien plus réfléchie que les pauvres amalgames ou rapprochements de surface. Sans entrer dans les détails, je dirais juste que le discours fasciste/xénophobe/nationaliste ne se développe pas tant dans la classe la moins instruite/intellectualisée/politisée, mais au contraire parmi « l’élite » qui se révèle finalement beaucoup plus bête : prend des types comme Zemmour, écoute le discours de nos politiques qui jettent tous les grecs dans le même sac estampillé « voleurs/fraudeurs » (pire que ça, tu reprends le discours, par contre Mélenchon qui insulte un journaliste et c’est un crime de lèse-majesté), l’incurie permanente à déconstruire les mensonges du FN (des revendications patronales passent pour du social — baisse des cotisations salariales, retraite à la carte —, féminisme, aide médicale d’état, chiffres de l’immigration, etc.), ou encore Sarkozy qui parle « d’assistés » ou de « profiteurs » alors qu’ils ne représentent qu’une proportion minime des fraudes et marginal de ceux qui reçoivent légitimement l’aide, l’attaque des « corps intermédiaires » qui constituent pourtant un important rouage dans le dialogue de la population au gouvernement. Et elle est là la véritable démocratie, c’est dans l’acceptation du bien-fondé du rôle des syndicats, des associations, le dialogue permanent avec eux, pas dans une pauvre engueulade avec un journaliste d’un équipe irrespectueuse d’un minimum de déontologie. Un société sans corps intermédiaire va nécessairement se développer autour d’un état autoritaire car incapable de dialoguer et de faire du compromis. Et non, une élection tous les cinq ans n’est pas une condition suffisante à une démocratie.

    Mais je divague un peu. Revenons au pluralisme de la presse et l’esprit critique qu’on cherche à réduire à leur proportion minimale par le truchement d’une prétendue « objectivité ». Et pour mieux enfoncer le clou, toute dénonciation du manque de pluralisme devient contre-productive par la bêtise la plus crasse (oui, Zenitram, c’est de ta pseudo-argumentation que je parle pour le coup) qui consiste à assimiler une rixe à une attaque en règle contre la liberté de la presse (je pense à l’épisode de l’apprenti journaliste, où on prend bien soin de rogner la partie la plus intéressante : celle où Mélenchon revient calmé et explique au journaliste pourquoi il s’est énervé). On mélange ainsi allègrement les genres entre la caricature, car les colères de Mélenchon sont un bon sujet, et l’information politique. Cela participe au brouillage des repères. Mais évidemment, au nom de la sacro-sainte liberté de la presse, il ne faudrait surtout pas faire de critiques, et encore moins proposer comment remédier au problème, même si des solutions tout-à-fait respectueuses des principes républicains et de nos institutions sont envisagées. Évidemment, il ne sera pas question de liberté d’expression qui défend la possibilité de la critique du journalisme tel que pratiqué, parce qu’on risque de faire sauter quelques fusibles cognitifs.

    Ah, je viens de tomber sur ça. Là on montre que les médias s’intoxiquent eux-mêmes, à force de réduire le FdG à « un parti extrémiste, populiste et démagogique porté par un orateur talentueux », ils en viennent à ne plus savoir comment expliquer que le FdG rencontre autant de succès (sisi, les plus grands rassemblements, 4 M aux premières présidentielles). C’est comme qui dirait un dégât collatéral.

    Quant à toi, Zenitram, je te renvoies à ta propre merde. Qui voudrait que les sympathisant du FdG ferment leur gueule ? Toi. Qui voudrait qu’on ne parle jamais du FdG ou de Mélenchon ? Toi.

    ah oui, la démocratie du point de vue des adorateurs de Zenitram, c'est être d'accord avec eux, sinon on est de la merde. Ca ajoute encore plus d'arguments au fait que les adorateurs de Zenitram rassemblent des gens qui n'ont rien à faire de la démocratie (la démocratie, c'est bien à condition qu'on pense comme vous).

    Maintenant, je t’invite à réfléchir sur l’état d’une démocratie où les gens réduisent leur choix politique aux coups de gueule d’un homme politique.

  • [^] # Re: Déprimant

    Posté par  . En réponse au journal Le PS a t'il ressorti la machine à perdre ?. Évalué à 0.

    Sur les méthodes du Petit Journal, et ça va très loin, sur le site d’arrêt sur images ont note que leurs collègues sont très critiques aussi.

    Histoire de remettre les pendules à l’heure, sur la vision de Mélenchon du journalisme, ici et .